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Xuan
Il n'y a pas d'ambiguïté, ça n'a rien à voir.

Est-ce que le patronat ne compte pas les journées "perdues" en grèves ?
Il les compte et son but est de les réduire, sinon il ne déploierait pas autant d'efforts pour acheter des chefs syndicaux.
Il en est de même pour les manifestations des masses qui s'opposent au pouvoir bourgeois.
La lutte de classe est une réalité indépendante de notre volonté , et dire qu'elle affaiblit le capitalisme est une simple observation.
Cet affaiblissement peut être d'ordre économique ou politique, il peut être aussi un renforcement de la conscience de classe du prolétariat.

Evidemment je ne veux pas dire par là que notre objectif se résume à cet horizon, ou encore que cet affaiblissement puisse aboutir à la destruction du capitalisme.

Nous participons à la lutte de classe mais pas pour elle-même, à moins de la considérer sous un aspect particulier, celui du renversement d'une classe par une autre .
Et la forme particulière qu'elle devrait prendre aujourd'hui - ou son objectif immédiat - est la création d'un nouveau parti, parallèlement à la destruction politique, idéologique et organisationnelle de l'ancien parti communiste.
gorki
Xuan a écrit :


Gorki, en manipulant mon post pour lui faire dire le contraire de ce qu’il dit tu ne démontres que ta mauvaise foi. Ou alors c'est que tu n'étais pas encore bien réveillé et le traversin t'a empêché de lire les lignes du milieu, ça arrive des fois.


Xuan tu as tord de prendre les choses ainsi. Ceci dit, une chose est certaine, c’est que des sommeils véritablement réparateurs du dois certainement en empiler plus que moi.

Maintenant j’ai autre chose à foutre que de cultiver de la mauvaise foi, je joue pas à faire de la politique, moi ma condition social ne me le permet pas.

Souvent quant j’insiste, c’est parce que il me semble observer des ambiguïtés dans les réponses qui ne sont faites, et je peux avoir tord. Maintenant tu me dis qu’il n’y en à pas, tant mieux! j'écris pas pour te persuader du contraire, juste pour opposer un point de vue devant ceux qui suivent nos échanges, intéressés par les sujets sur lesquels nous débattons. Maintenant ce qui est certain c’est que cela ne m’empêchera pas de dormir.

Pour revenir sur le sujet, ce qui n'est apparu, est c’est vraiment pas pour vouloir faire preuve d’obstination ou pour chercher à t’ennuyer que je le précise;

Mais encore une fois, entre cela :

Xuan a écrit :

« La lutte de classe affaiblit le capitalisme si elle ne soutient pas une illusion réformiste »


Et cela :

Que faire a écrit :

« La participation de la classe ouvrière à la lutte politique et même à la révolution politique ne fait nullement encore de sa politique une politique sociale-démocrate. »


je persiste à dire qu'il demeure plus qu’une ambiguïté, et si tu la découvres pas, promis, je ne métrais pas ça sur le compte de la mauvaise foi, ou d’un quelconque état de fatigue.

Xuan
Entre les deux bouts de phrase que tu as citées, il y a « si cette surenchère ou cette "radicalisation" comme tu dis aussi n'a pas pour but l'édification d'un parti révolutionnaire, elle tourne à vide.
Quand elle n'est pas récupérée dans une opération 'Front de Gauche'... »


Il ne s’agit nulle part de dresser un culte à l’action spontanée ni de rabaisser notre politique au niveau de l’action économique et la fin du post est sans équivoque :
« ce que j’appelle relier l’objectif immédiat et l’objectif final, la lutte économique » c’est « viser non seulement le patronat et l’Etat bourgeois, mais aussi l’objectif d’ « arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne » .
Ceci non pas dans le simple but de critiquer le réformisme du parti révisionniste ou le sabotage de l’action syndicale, mais pour construire un nouveau parti communiste »
.

Gorki, en manipulant mon post pour lui faire dire le contraire de ce qu’il dit tu ne démontres que ta mauvaise foi.
Ou alors c'est que tu n'étais pas encore bien réveillé et le traversin t'a empêché de lire les lignes du milieu, ça arrive des fois.
gorki
Xuan a écrit :

La lutte de classe affaiblit le capitalisme si elle ne soutient pas une illusion réformiste… C’est ce que j’appelle relier l’objectif immédiat et l’objectif final, la lutte économique et la lutte politique.


…« Et cependant il n’est guère besoin de réfléchir longuement pour comprendre les raisons qui fait que tout culte de la spontanéité du mouvement de masse, tout rabaissement de la politique social-démocrate au niveau de la politique trade-unioniste, revient justement à préparer le terrain pour faire du mouvement ouvrier un instrument de la démocratie bourgeoise. Par lui même le mouvement ouvrier spontané ne peut engendrer (et n’engendre infailliblement) que le trade-unionisme ; or la politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la politique bourgeois de la classe ouvrière. La participation de la classe ouvrière à la lutte politique et même à la révolution politique ne fait nullement encore de sa politique une politique sociale-démocrate. *

Lénine : Que faire (1902)

*souligné par moi. Gorki

A+
Xuan
La lutte de classe affaiblit le capitalisme si elle ne soutient pas une illusion réformiste.
Après on peut discuter sur la revendication du maintien des précaires ou de leur embauche immédiate en CDI, etc.
Que le texte soit volontariste sur la lutte des PSA soit, mais je ne crois pas que le ROC cherche à entretenir des illusions sur le plein emploi en système capitaliste.

La lutte politique pour la révolution prolétarienne et la lutte économique et syndicale doivent être liées. Et nous sommes dans les conditions où nous n’avons pas de parti et où notre audience est infime dans les syndicats.

Après la liquidation du PCMLF, l’absence de parti et la division des marxistes-léninistes a probablement conduit ceux-ci – et quelques autres – à se lancer à fond dans un syndicalisme qu’on pourrait qualifier d’anarcho-syndicaliste.

Mais si cette surenchère ou cette "radicalisation" comme tu dis aussi n'a pas pour but l'édification d'un parti révolutionnaire, elle tourne à vide.
Quand elle n'est pas récupérée dans une opération 'Front de Gauche'...
En quelque sorte, la politique ne peut pas avoir le pas sur l’économie si la classe ouvrière n’a plus de parti indépendant, ou alors la politique qui prend le pas est celle de la bourgeoisie.

La lutte dans le cadre syndical – dans les conditions actuelles - devrait viser non seulement le patronat et l’Etat bourgeois, mais aussi l’objectif d’ « arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne » .
Ceci non pas dans le simple but de critiquer le réformisme du parti révisionniste ou le sabotage de l’action syndicale, mais pour construire un nouveau parti communiste, avec les éléments révolutionnaires du prolétariat. Sinon que signifie "arracher" si on ne garde rien dans les mains ?

C’est ce que j’appelle relier l’objectif immédiat et l’objectif final, la lutte économique et la lutte politique.
gorki
J’y reviens parce qu’il ma été demandé en MP de préciser + :

La concurrence sur les mots d’ordre immédiats de défense des intérêts économiques des travailleurs pour faire plus révolutionnaire que moi tu meurs, conduit nécessairement à la facilité au jusqu’auboutisme et obligatoirement à l’opportunisme, voir à l’isolement pour les plus sincères d’entre les jusqu’auboutistes.

La formulation des revendications économiques, politique exprime le niveau de la conscience des masses, tout comme dans le domaine politique elle n’échappe pas aux intérêts de classe à défendre, souvent les deux se rejoignent pour aboutir sur les tables de négociations (petites ou grandes, des entreprises et des états) pour aboutir nécessairement aux compromis, tout cela pour de multiples raisons trop longues à développer ici.

Chez les prolos (et pas que chez eux d’ailleurs chez les patrons aussi) la tactique est connue : Jamais tu revendiques quinze pour avoir quinze, mais vingt parce que en définitif tu auras sept voir huit ou neuf (« parfois sans même lutter » ce qui offrira l’occasion à certain de louer leurs capacités de négociation). Bien entendu, tout cela ce bâtira selon des paramètres connus de tous. Les principaux : volonté de mobilisation plus ou moins réelle des représentants syndicaux, niveau de confiance des travailleurs situation de crise ou pas, etc., etc.

La « lutte » contre la collaboration de classe (principalement menée par la petite bourgeoisie militante radicalisée à la gauche du pc ou du ps) depuis des décennies à toujours consister à radicaliser les contenus des cahiers de revendication en mêmes temps qu’étaient vilipender les représentants syndicaux coupables de n’en faire jamais assez.

On le voit bien aujourd’hui quelques décennies plus tard, beaucoup rattrapés par la réalité de la lutte des classes se sont à leur tour placé en situation de recevoir l’opprobre, parce que totalement intégré dans les appareils syndicaux. ; certains mêmes coulant des jours paisibles dans les postes de permanents, pendant que d’autre animent des oppositions internes ou externes à ses appareils toujours sous ce même mode de fonctionnement, tout cela finissant par alimenter les jours paisibles de la social démocratie. Résultat ! deux pas en avant… trois en arrière.

Lénine écrivait :

« Dirigeant la lutte du prolétariat à chaque étape de son développement et dans toutes les circonstances, la social démocratie * , en tant que porte parole conscient des aspirations de la classe ouvrière, doit toujours avoir en tête les intérêts généraux et fondamentaux de cette lutte prise dans son ensemble. Au-delà des intérêts particuliers de la classe ouvrière, la social-démocratie nous apprend à ne pas oublier les intérêts généraux, au-delà des particularités des différentes phases de la lutte, à ne pas oublier les tâches fondamentales de la lutte toute entière prise dans son ensemble. »

Lénine : Le combat pour le pouvoir et le « combat » pour la pitance (Juin 1906)

Et encore :

« La politique ne peut qu’avoir le pas sur l’économie. Raisonner autrement signifie oublier l’a b c du marxisme. Peut-être mon estimation politique est-elle inexacte ? Alors dites-le prouvez le. Mais dire(ou même supposer indirectement) qu’une considération politique des choses équivaut à une considération « économique », qu’il est possible de prendre « l’un pour l’autre », cela signifie oublier l’a b c du marxisme. »

Lénine : Encore une fois sur les syndicats, la situation actuelle et les fautes de Trotski et Boukharine (Janvier 1921)

Et pour conclure :

Les syndicats ont marqué un progrès gigantesque de la classe ouvrière au début du développement du capitalisme ; ils ont marqué le passage de l’état de dispersion et d’impuissance où se trouvaient les ouvriers aux premières ébauches du groupement de classe. Lorsque commença à se développer la forme suprême de l’union de classe des prolétaires le parti révolutionnaire du prolétariat (qui ne méritera pas ce nom aussi longtemps qu’ils ne saura pas lier les chefs, la classe et les masses en un tout homogène indissoluble), les syndicats révélèrent inévitablement certains traits réactionnaires, une certaine étroitesse corporative, une certaine tendance à l’apolitisme un certain esprit de routine etc.

Lénine : la maladie infantile du communisme (Avril Mai 1920)

Admettez que c’est quant même affligeant, que prés d’un siècle plus tard cette leçon tarde toujours à être tirée; cela bien qu’au traits réactionnaires du syndicalisme de son époque sont venus s’en ajouter d’autres héritage du développement de l’économie capitaliste en système impérialiste ayant transformé les syndicats en institution intégrée attelée à fabriquer la paix sociale, et pire encore à fourvoyer les travailleurs dans la défense des intérêts impérialistes de la nation…

* à cette époque c’est ainsi qu’était nommés les Marxistes révolutionnaires


Edité le 28-08-2012 à 11:03:13 par gorki


gorki
salut Xuan

Ok je n'avance aucun mot d'ordre immédiat sur le sujet.

Le problème Xuan! est que est-ce bien le rôle des communistes que d'entretenir les illusions sur le pleine emploi en système capitaliste? (Parce que c'est bien à cela que conduit les illusions répandues par ce papier)

Ouvrier communiste, si nous accompagnons nos pareils dans tous les affrontements de classe en si portant au avant-poste (et la la pratique joue pour moi) ce n'est pas pour entretenir les illusions, ni même nous substituer au syndicats, mais pour éclairer que : quant bien même une victoire serait possible à un endroit donné dans un moment donné dans la préservation des emplois.

1) ce ne serait que reculer pour mieux sauter...
2) que cela ne se réalise jamais sans que soit accepter de saignantes contre-parties...
3) que les conditions de la lutte dépendent plus de l'état d'avancement de la prise de conscience des masses que des meilleurs volontés réformatrices ou révolutionnaires de ceux qui prétendent conduire à leur destinées.
4) etc.

Notre mot d'ordre immédiat Xuan! c'est la propagande communiste pour notre programme. Aussi rien de mieux que la situation actuelle pour avancer les propositions révolutionnaires sans équivoques.

A+
Xuan
J'aurai ajouté que "l'Etat soit mis à contribution" , et que les impôts et les taxes renflouent les entreprises, ne nous est pas indifférent.
Mais tu n'avances pas ici de mot d'ordre immédiat sur ce sujet.
gorki
ROC ML JCML a écrit :

Si certains syndicats, traditionnels collaborateurs de classe, se plient à cette logique patronale et gouvernementale, les ouvriers eux, ont des intérêts contraires. Leurs intérêts c’est de maintenir toute l’activité sur les sites, de garder tous les emplois y compris les précaires qui doivent accéder au CDI, de toucher des salaires suffisants face à la hausse des prix, de travailler dans des conditions correctes sans être soumis à la flexibilité selon le bon vouloir la direction. Qu’importe si PSA doit perdre de l’argent à maintenir l’emploi et le salaire des travailleurs, vendre ses stocks en dessous de leur valeur, que l’Etat soit mis à contribution, sa crise ce n’est pas notre crise, mais celle d’un capitalisme qui mène la société à la catastrophe. L’affaiblir c’est rapprocher le moment de l’édification d’une société nouvelle débarrassée de la domination du capital et des maux qui l’accompagnent.


Bonjour, juste de passage

En temps ordinaire, j’aurais fulminé, que l’on puisse écrire des fadaises pareilles au nom de l’orthodoxie de pensée marxiste-Léniniste, mais là point de courroux juste un léger amusement...

En Effet, pour qui sait déchiffrer, ce qui parfois se cache derrière l'utilisation d'un verbiage pseudo révolutionnaire cet extrait du texte suffit à démontrer au moins deux chose ;

1) que celui ou ceux qui l’ont écrit ne doivent jamais avoir foutus les pieds dans une boite ou sévit la précarité des emplois, et tout ce quelle comporte de frustrant à tout points de vue, ou alors ont-ils passés leur temps à pratiquer le queuisme *

Garder les emplois précaires pour qu’ils deviennent des contrats CDI * , comme il est écrit, c’est d’un absurde à toute épreuve, surtout quant l’on sait que pareilles revendications mêmes les réformistes les formules; voir même les prolos, qui (souvent la mort dans l’âme) se battent pour simplement voir renouveler leur contrat de M… en raison de ce qu’ils pensent que c’est le moins pire, (Aussi là c’est bien naturel quant tu as des gosses à faire manger) mais que des communistes prétendument à l’avant-garde se placent à la même hauteur de réflexion, c’est on ne peut plus affligeant.

2) que ceux qui affirment qu’affaiblir le capitalisme, c’est rapprocher le moment de l’édification d’une société nouvelle, ne disent pas autre chose que se qu’affirment les révisionnistes et réformistes en tous genres, chacun ne se distinguant que dans la nuance.

Pour rapidement conclure, et c'est regrettable à dire, mais partant de là il est facile de constater que tout le texte est un sac de nœuds ou s’entremêle positions opportunistes et discours pseudo révolutionnaires montrant simplement l’état de désarroi de militants se revendiquant communistes ne sachant pas comment aborder les masses, oubliant simplement de mettre à leur ordre du jour cette recommandation de Marx et Engels publiée dans le Manifeste :

« Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé…

Aussi que : « pratiquement les communistes sont la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, La fraction qui stimule toute les autres ; Théoriquement ils ont sur le reste du prolétariat une intelligence claire des conditions de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien… »


Marx – Engels : Manifeste du parti communiste

Demandez notre programme à [email]ouvrier.communiste@free.fr[/email]... un guide pour l’action, une outil de réflexion apportant les réponses sur les questions du jour à tout communiste sincère désireux véritablement d’en finir avec cette société d’exploitation et de misère.
Notre programme, première pierre angulaire à la construction d’un authentique parti de l’avant-garde ouvrière.

* Voir Lénine dans Que faire, qualifiant l'attitude des économistes dans la lutte des classe

* petit rappel en société capitaliste toutes les formes de contrat de travail sont des contrats précaires y compris le CDI. Celui-ci pas plus que les autres ne protégeant de la précarité. « Mieux encore », en situation de crise, celui qui dans une boite à un CDI baisse la tête pour le garder, celui qui y aspire, aussi. Les deux formant une communauté de destin, celle de toujours devoir envisager d’être un jour appelé à pointer dans les bureaux de placements.
Xuan
Pour info sur la vague de licenciement et précisement sur PSA. Le gouvernement est véritablement au service des patrons. Leur chance de victoire dépend de cette destruction des illusions et de leur organisation pour sauver leur emploi !

Voici diverses argumentations, mots d'ordre que le ROC ML a élaboré qui semblent aller dans la bonne direction pour trouver le bon chemin à suivre pour tous ceux qui se résignent à subir les licenciements.


Salut militant.

ROC ML JCML

POUR GAGNER LA LUTTE DES PSA DOIT DEVENIR
LA LUTTE DE TOUS LES TRAVAILLEURS



Depuis quelques mois, les annonces se multiplient autour des fermetures d’usines du constructeur automobile PSA qui souhaite restructurer son industrie.
Ce sont 8.000 emplois qui se trouvent menacés dans tout le pays, touchant plusieurs sites dont celui très popularisé d’Aulnay-Sous-Bois (3.000) qui fermerait intégralement.
Des annonces de licenciement ont aussi éclaté à Flins (300), à Poissy (702), Mulhouse (273), en Moselle (94), à Sochaux (579) et à Rennes (1400), sans bien entendu compter les intérimaires, les ouvriers sous-traitants qui pourraient pâtir de ces restructurations.
Le cas de PSA n’est pas isolé et il s’agit seulement de la face visible de l’iceberg des fermetures d’usines : il se situe dans le cadre de la crise générale du capitalisme qui touche actuellement la France.

Effectivement, d’après les informations dont nous disposons, ce sont 56 000 emplois qui risquent d’être menacés dans les mois à venir.
La situation des ouvriers de PSA n’est donc pas un cas isolé et tous les travailleurs qui subissent actuellement des licenciements peuvent se reconnaitre dans cette lutte. Face à la restructuration de nombreuses entreprises capitalistes en France, l’ensemble des prolétaires doit s’organiser pour refuser les fermetures d’usines, les plans sociaux, les menaces sur les conditions de travail. Aujourd’hui, face à cette situation la construction d’un rapport de force national est une nécessité impérieuse pour faire plier PSA et les autres entreprises qui procèdent à des plans sociaux. PSA est en ce sens un exemple national permettant de comprendre la voie générale à suivre pour tous les prolétaires.

LA DIRECTION DE PSA CHERCHE A MAINTENIR SES TAUX DE PROFIT


L’entreprise PSA est prise dans la bourrasque de la crise systémique du capitalisme et pour y faire face, pour rester compétitive face aux monopoles concurrents, elle se voit dans l’obligation de restructurer sa production. Et ce n’est pas par méchanceté ou incompétence mais pour répondre à la nécessité de maintenir des taux de profit maximal qu’elle procède à ces plans sociaux. Il en sera ainsi tant que le système capitaliste n’aura pas été renversé.
Bien entendu, pour mener à bien ses objectifs funestes pour les ouvriers, PSA n’a pas hésité une seule seconde à utiliser le mensonge et la démagogie pour retarder la résistance de la part des travailleurs. Jusqu’au 12 juillet 2012, la direction a menti affirmant qu’il n’y aurait pas d’annonce de plan de licenciements. Aujourd’hui, après les déclarations et les réunions du Comité Central d’Entreprise (CCE), PSA présente des pertes de 819 millions d’euros au premier semestre de 2012 et un chiffre d’affaires en diminution de 5,1 %. L’entreprise met en avant les effets de la crise économique en Europe qui pèse sur l’achat de voitures pour justifier les fermetures d’usines : ses ventes ont diminué de 9,5 % en juin 2012.

Et il est vrai que la crise du capitalisme est bien réelle et le cas de PSA montre qu’il s’agit véritablement d’une crise de surproduction. En effet, d’après de nombreux experts bourgeois, PSA est confronté comme nombre de ses concurrents à un problème de surcapacités productives. Le site d’Aulnay serait un cas typique de cette surproduction car spécialisé dans la fabrication de petites citadines, c’est ce secteur qui serait le plus touché par les problèmes de surcapacités par rapport à la demande. En réduisant sa production et ses effectifs et en augmentant la productivité du travail, PSA compte ainsi optimiser son taux de profit et être compétitif face à ses concurrents. Il ne s’agit guère d’une mauvaise gestion comme le prétendent beaucoup de politiques (y compris de la gauche et de la « gauche de la gauche » ) et de dirigeants syndicaux mais des conséquences des mécanismes du système capitaliste lui-même. C’est bien le système capitaliste et ses lois économiques qui sont en cause, et on ne supprimera pas leurs effets, si on ne s’attaque pas à la cause.


MONTEBOURG SERT LES INTERÊTS DE PSA !



Face aux conséquences sociales anti-ouvrières du plan de restructuration de PSA et devant le risque d’un affrontement de classe qui s’étendrait aux autres entreprises en voie de fermeture ou de restructuration,
Le gouvernement joue sur deux tableaux :
Le premier : Apporter au capital de PSA l’aide financière lui permettant de développer une activité de production dans des filières qui ne sont pas encore frappées par la surproduction mais où la recherche technique coûte cher : c’est le cas des voitures électriques et hybrides.
L’Etat accordera donc une aide financière accrue à la recherche et, pour doper la consommation, elle augmentera les bonus attribués aux véhicules non polluants pour en abaisser les prix de vente.
Le second : Obtenir des syndicats des concessions sur les salaires, sur l’emploi et les conditions de travail en échange de promesses de maintien d’une activité sur les sites menacés de fermetures. C’est l’éternel chantage emplois contre salaires. Le tout étant de diminuer le coût du travail au nom de la sacro-sainte compétitivité.


LES TRAVAILLEURS DISENT NON AUX PROPOSITIONS
DE PSA ET DE MONTEBOURG !




Si certains syndicats, traditionnels collaborateurs de classe, se plient à cette logique patronale et gouvernementale, les ouvriers eux, ont des intérêts contraires. Leurs intérêts c’est de maintenir toute l’activité sur les sites, de garder tous les emplois y compris les précaires qui doivent accéder au CDI, de toucher des salaires suffisants face à la hausse des prix, de travailler dans des conditions correctes sans être soumis à la flexibilité selon le bon vouloir la direction. Qu’importe si PSA doit perdre de l’argent à maintenir l’emploi et le salaire des travailleurs, vendre ses stocks en dessous de leur valeur, que l’Etat soit mis à contribution, sa crise ce n’est pas notre crise, mais celle d’un capitalisme qui mène la société à la catastrophe. L’affaiblir c’est rapprocher le moment de l’édification d’une société nouvelle débarrassée de la domination du capital et des maux qui l’accompagnent.

Dans cette lutte les travailleurs sauront discerner quels sont les syndicats, les militants et les organisations qui les soutiennent et défendent leurs revendications de classe. L’unité des travailleurs est une condition importante de l’efficacité de la lutte. Certains syndicats se positionnent déjà sur le terrain de la négociation avec les patrons et l’Etat pour simplement obtenir de bonnes conditions de « reclassement » et d’ « accompagnement ». Aussi les ouvriers engagés dans la lutte, adhérents de ces syndicats doivent s’opposer à ces manœuvres et s’engager aux côtés des autres travailleurs syndiqués ou non syndiqués pour combattre ensemble les mesures patronales.

Ils apprendront par la lutte et dans la lutte que pour gagner, les réunions syndicats-direction ne suffiront pas, qu’il va falloir un haut degré d’organisation et de mobilisation. Sur le site d’Aulnay, d’abord, mais aussi en coordination avec les autres sites PSA et au-delà avec toutes les entreprises aujourd’hui touchées par les fermetures et les restructurations. La lutte à l’échelon local est insuffisante, La lutte des PSA doit devenir la lutte de tous les travailleurs de France. La solidarité active de tous est nécessaire.

Il appartient aux éléments conscients, progressistes et révolutionnaires d’organiser partout (dans les usines, les chantiers, les bureaux et les grands magasins, dans les quartiers populaires, les villes, et à l’échelon national), la solidarité et le soutien aux initiatives des ouvriers en lutte.

Un vaste mouvement général doit naître pour affirmer haut et fort : Les fermetures et les plans de licenciement, ça suffit ! Les travailleurs n’acceptent plus d’être considérés comme des Kleenex !

A Aulnay comme sur les autres sites, doivent retentir les mots d’ordre :

AUCUN LICENCIEMENT ! MAINTIENT DE L’EMPLOI ! TITULARISATION DES TRAVAILLEURS PRECAIRES ! CONTRE L’AGGRAVATION DE LA FLEXIBILITE ! POUR LA REVALORISATION DES SALAIRES !
 
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