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gorki
Xuan a écrit :

Le rôle des communistes n’est pas d’encourager ou de promouvoir ces illusions mais de les dissiper.


Juste ! mais quant bien même cela était, ils n’en seraient pas quittes pour autant…

En effet, le problème c’est que les communistes authentiques dans ce pays, ils se comptent sur les doigts de la main. Car ne sont communiste que ceux qui acceptent de se placer sous la direction politique organisationnelle d’une avant-garde ouvrière clairement identifier. C’est-à-dire qui ne démarre pas du manœuvre à l’ingénieur en passant par toutes autres professions des services etc. Je veux parler, de ces hommes et ces femmes plus ou moins jeunes véritablement producteurs de richesses ayant acquises les qualités d’êtres d’usages et d’échange…

Les grandes métropoles impérialistes se sont offertes depuis des décennies les moyens financiers d’entretenir à la marge du mouvement ouvriers, endormi par les syndicats collaborationnistes, toute une population de travailleurs aux conditions de vie petite bourgeoise ou proches de celles-ci.

Sociologiquement située en périphérie de la classe ouvrière, leur représentations diverses et variées ont toujours eu pour prétention à vouloir hisser haut l’étendard du socialisme.

Placés le cul entre deux chaises leur exigences revendicatives les campent en permanence sur les perrons de la prise révolutionnaire du pouvoir sans jamais aller jusqu’à oser pousser la porte complètement. La peur de ne pas retrouver leurs conditions de vie avantageuses du présents les tenaillement, leurs revendications réformistes les plus « audacieuses » ne leurs servent que de faire valoir révolutionnaire, grâce auxquelles elles peuvent continuer à usurper le titre de communiste…

A plus! beaucoup de travail ailleurs...
Xuan
“Si l’étatisation du tabac était socialiste, Napoléon et Metternich compteraient parmi les fondateurs du socialisme.” (F. Engels)


Dans le cadre du capitalisme la nationalisation existe déjà et n’enfonce aucune porte qui n’ait été déjà largement ouverte, c’est la possibilité pour les principaux monopoles, banques et assurances de faire assumer leurs pertes par le peuple.
Elle a largement été utilisée lors de la crise de 2008 et d'abord aux USA pour les ‘too big to fall’ . L’indemnisation ou pas –dans le cadre du capitalisme- ne constitue qu’un problème de transfert de fonds.

Quant aux brèches , l’arrivée des socialistes et le programme de l’Union de la Gauche n’ont mis aucun frein à la sous traitance : il n’a pas fallu six mois pour rhabiller la régie en travaux au forfait et réintroduire toutes les entreprises extérieures dans les boites fraichement nationalisées.

Une précision sur « la possibilité de partir en retraite pour les travailleurs de plus de 55 ans » : il est clair que pour les salariés proches de l’âge de la retraite, les départs anticipés leur ôtent une sacrée épée de Damoclès, et leur permettent parfois d’additionner la prime de licenciement et celle de départ.
Il y a une quinzaine d’années certains salariés ont pu bénéficier de préretraites en douceur, ce n’est absolument plus le cas.
A présent le solde des annuités contraint la majorité des seniors à pointer ensuite au chômage avec le minimum vital pendant plusieurs années. La possibilité de partir en retraite est juste la certitude du seuil de pauvreté.
Mais il reste dans tous les cas que ces départs anticipés correspondent à des suppressions de postes réelles. Ça signifie augmentation de la productivité et exploitation accrue pour ceux qui restent. La pratique montre d’ailleurs que si les licenciements sont éparpillés dans tous les collèges, le jeu des remplacements aboutit à laminer les effectifs en production, là où est produite la plus-value.
Conclusion : mieux vaut être prudent avant de lancer des mots d’ordre ronflants parce que le résultat risque d’être pire que le mal.

Par beau temps les capitalistes réprouvent toute ingérence de l’Etat et toute réglementation contraignante .
Quand ça se gâte ils crient au secours et réclament un peu d’ intervention , des aides publiques, des financements publics, des pôles publics, etc. pour les assister dans la difficulté.
Et tous les démocrates bourgeois et réformistes sont aux anges « ça y est ils ont compris !» .
Ce serait du plus grand comique si les masses n’étaient pas mises à contribution pour effacer les ardoises et faire la plonge à leur place.
Là où ça se gâte c’est lorsque des communistes se prennent au jeu et s’imaginent enfoncer par ce biais un coin dans le système , en ajoutant une ribambelle de garanties sociales mais en oubliant au passage la nature de l’Etat, son appareil et son pouvoir dictatorial.

Il en est ainsi de toutes les tactiques de grignotage , qu’il s’agisse des coopératives, des mairies, voire des régions, etc.
Présentées comme des brèches ou des avancées , elles ne transforment aucun des rapport sociaux de production mais retardent la prise de conscience populaire sur la nature de l’Etat et sur la nécessité de le renverser avant toute chose.

Depuis le Programme Commun de Gouvernement cette ligne n'a pas varié d'un pouce.
On se rappelle que Marchais parlait déjà au XIXe congrès de Nanterre d'une " démocratie avancée...forme de transition vers le socialisme" .
Un avancement quelconque du capitalisme parvenu à son stade parasitaire et pourrissant ne peut rien signifier d'autre que faisandé à coeur .

Le rôle des communistes n’est pas d’encourager ou de promouvoir ces illusions mais de les dissiper.
gorki
Le comique SMT-JL-Sallé et de retour

Holà nous dit-il ! « Vous ne nous dites pas tout » ! Veuillez observer, que nous avons pris les précautions d’usage :

Effectivement, après avoir écrit :

« Le mot d’ordre de nationalisation sans indemnité et sous contrôle ouvrier de PSA pourra créer une brèche dans le dispositif de liquidation de la classe ouvrière et de l’industrie en France. »

Pour sauver les apparences : il est précisé : « De tels pôles restent cependant dans le cadre du capitalisme et de la dictature de son État. »

Seulement précaution ou pas, ça fait radio bistrot ce truc…

Parce que déjà, le coup des Nationalisations sans indemnisations quant c’est l’état majoritaire qui se servira des deniers publics pour garantir le niveau des dividendes versés aux actionnaires PSA etc. c’est d’un plus haut comique…

Aussi quant à l’idée émise dans le texte que les nationalisations pourraient créer une brèche dans un dispositif de liquidation de la classe ouvrière et de l’industrie etc. faut vraiment rien avoir compris à la mondialisation des productions qui crée de l’industrie et de la classe ouvrière "partout" pour écrire des conneries pareils…

Les idées du révisionnisme les plus insupportables ! SMT-JL-Salle c’est quant-elles sont présentées honteusement cachées derrière tout un galimatias d’idées confuses.

Aussi pour poursuivre dans la série « vous occultez des trucs que nous sous-entendons » la fin de cette courageuse déclaration d’intention vaut aussi le détour …

« L’URCF se battra pour la nationalisation sans indemnité de PSA afin de sauver les emplois, le secteur automobile, et sanctionner les patrons voyous. »

Seulement les patrons voyous ont depuis belles lurettes, laissés place aux actionnaires gangsters. Parler de patron voyous aujourd’hui à l’époque de l’impérialisme n’a d’égal que de chercher à faire une distinction entre libéralisme et ultra libéralisme (langage économique à la mode) c’est tout simplement de la rhétorique petite bourgeoise servant à justifier tout les positionnements réformistes version gauche radicale, dans le genre : « vous allez voir ce que vous allez voir ! avec nos exigences de nationalisation, nous allons (sans rire) faire des brèches dans la grande muraille capitaliste.

L’URCF gagnerait à faire plus simple, en disant qu’en raison de savantes stratégies elle n’est pas opposée aux réformes provisoires … comme par exemple, celle de vouloir se gagner les masses arriérées)
CMC
Ce dernier texte n'invalide en rien la critique de Xuan mais au contraire la renforce, ce n'est pas en ajoutant une profession de foi révolutionnaire au bas de la déclaration que cela change quelque chose à la revendication de nationalisation avec contrôle ouvrier, qui dans la situation actuelle est de la même nature réformiste que les revendicatiuons économiques du PCF et du Front de Gauche et qui participent à entretenir les illusions chez les travaileurs d'un possible "contrôle" du capital , des "capitalistes voyous" sous la domination de classe de la bourgeoisie. Ce mot d'ordre "transitoire" pourrait être envisagé selon les circonstances qu' en période de poussée révolutionnaire où la question de la prise du pouvoir par le prolétariat est posée. Ce qui n'est pas bien sûr le cas aujourd'hui.

L'IC l'affirmait avec force à son sixième congrès :

" Quand la poussée révolutionnaire fait défaut, les Partis communistes s'inspirant des besoins quotidiens des travailleurs doivent formuler des mots d'ordre et des revendications partielles en les rattachant aux objectifs fondamentaux de L'Internationale communiste. Ils se garderont cependant de donner des mots d'ordre transitoires spécialement appropriés à une situation révolutionnaire et qui, en l'absence de celle-ci, se transforment en des mots d'ordre d'intégration au système des organisations capitalistes (exemple: le contrôle ouvrier, etc.). Les mots d'ordre et les revendications partielles conditionnent absolument, de façon générale, une bonne tactique; les mots d'ordre transitoires sont inséparables d'une situation révolutionnaire. "
Xuan
Salut SMT et merci de ces précisions.
Ce que dit le parti révisionniste n'est guère différent sur le fond, par exemple créer des pôles publics de financement et imposer l'utilisation industrielle et sociale de leurs capitaux par la lutte de classe.


Edité le 21-07-2012 à 08:53:43 par Xuan


SMT2
Ola,

Je passe sur le forum et je vois ce topic ! Je suis SMT (cf présentation si besoin de SMT) et j'ai du me réinscrire à cause de l'oubli du mot de passe ...

Sur PSA et URCF vous avez oublié de mettre ça (site URCf depuis le 14 juillet) et les 20 dernières lignes parlent justement un petit peu du mot d'ordre des nationalisations sous le capitalisme ...

"PSA : soutien aux travailleurs en lutte !
samedi 14 juillet 2012




PSA : Défendre l’usine d’Aulnay, et le site de Rennes

Le 28 juin 2012, les travailleurs de PSA de tous les sites de France et même de quelques sites étrangers manifestaient devant le siège du groupe contre la fermeture programmée de l’usine d’Aulnay sous Bois (plus de 3000 salariés, dont environ 300 en intérim).

Cette usine produit la C3 dont la fin est programmée pour 2016, et qui est aussi fabriquée à l’usine de Poissy. L’arrêt des investissements et le passage à deux équipes confortent aussi les craintes des travailleurs. Un CCE extraordinaire s’est tenu le 11 juillet 2012. C’est la CGT qui avait dévoilé en juin 2011 un document interne prévoyant la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014. Le groupe s’est rapproché de General Motors (monopole américain) qui a acquis 7% du capital, avec qui il compte produire des automobiles en 2016. Le plan d’économies de la direction s’élève à 1 milliard d’euros et entraînerait la suppression de 6000 postes en Europe dont 4300 en France.

Alors que les usines ne tournent pas à plein, la direction estime encore à 20% les surcapacités.

En 2011, le chiffre d’affaires atteignait 60 milliards pour un bénéfice net de 588 millions, et il avait atteint 1,1 milliard en 2010 (déductions faites des salaires et des colossales indemnités des dirigeants et cadres supérieurs) !

À peine la lutte commencée, malgré une apparence de front commun pour le maintien du site, se profile la division et la trahison. Un délégué central de FO a ainsi déclaré, après avoir rencontré Varin : “On a dit que l’on n’était pas dupe. Nous savons que nous n’allons pas pouvoir continuer de maintenir un site comme celui-là dans le contexte économique actuel, il est urgent de dire la vérité aux salariés et de leur proposer une nouvelle porte ouverte, du style réindustrialisation”.

Outre le fait que de telles affirmations mettent en lumière la signification des slogans sur la réindustrialisation sous le capitalisme, c’est-à-dire rien de plus que des promesses pour faire accepter par les travailleurs les fermetures d’usines et neutraliser leurs luttes, ce discours est conséquent avec l’idéologie de la bourgeoisie qui subordonne la production aux profits et non aux besoins. En tout cas, FO tombe déjà le masque, alors que même la présidente du SIA à Aulnay (“syndicat” maison pro-patronal (ex CSL, ex CFT) s’en tient au moins à dire qu’ “Aulnay est une des meilleures usines du groupe. Il n’y a pas besoin qu’on la ferme”.

Pour l’URCF, l’heure n’est plus à se lamenter ni à attendre que la direction dévoile ses intentions, mais à passer à l’offensive pour exiger la nationalisation sans indemnités du groupe PSA qui a reçu des milliards d’euros de subventions de l’État, et pour interdire la fermeture et tous les licenciements programmés. Nous proposons de rejeter les discours fatalistes et attentistes vis-à-vis de l’État au service des monopoles.

Dans la continuité de la lutte de 2007, il faut aussi revendiquer partout l’embauche de tous les intérimaires, la possibilité de partir en retraite pour les travailleurs de plus de 55 ans, et 300 euros d’augmentation pour tous. Ces gains ne se feront que par une lutte de grande ampleur de tous les ouvriers du groupe automobile, lutte à laquelle l’URCF est prête à contribuer dans tous ses volets.

Une grande lutte qui montrera l’exemple à suivre à tout le salariat pour sauver les emplois et faire payer la crise au Capital, l’occasion aussi de montrer la force collective extraordinaire des travailleurs en lutte. Le mot d’ordre de nationalisation sans indemnité et sous contrôle ouvrier de PSA pourra créer une brèche dans le dispositif de liquidation de la classe ouvrière et de l’industrie en France. Un vaste mouvement de toutes les usines menacées de fermetures doit se créer autour de la question de la propriété. Ce secteur nationalisé constitué veillerait à produire des voitures solides et bon marché, des machines agricoles, des bus, et s’insérerait dans un large pôle industriel automobile où les différents modes de déplacements modernes se combineraient dans la complémentarité pour satisfaire les besoins.

De tels pôles restent cependant dans le cadre du capitalisme et de la dictature de son État.

Mais les véritables révolutionnaires se distinguent par la capacité à relier les tactiques mises en oeuvre à la victoire stratégique. Ces pôles ne verront le jour que par une lutte de classes acharnée où les besoins sociaux et économiques revendiqués se heurteront à la dictature de classe de l’État bourgeois au service des monopoles et de son oligarchie financière qui apparaitra aux yeux d’un grand nombre comme arc-boutée sur ses étroits intérêts de classe, incapable de répondre aux besoins de l’humanité. Si les communistes révolutionnaires jouent leur rôle, se posera alors comme seule solution durable, par la révolution socialiste, l’élimination politique de l’oligarchie capitaliste, le bris de l’État bourgeois, le pouvoir ouvrier de l’entreprise à l’État engageant le pays dans la construction du socialisme. "
Xuan
En effet, j’avoue que j’avais fait un peu exprès…

Je relève quand même dans le post précédent :

Grâce à l’approche matérialiste et de classe des phénomènes sociaux, nous devons mesurer les dangers engendrés par les solutions opportunistes :
> a/ celle de « l’Europe autrement » dans le cadre de l’UE, qui ignore la portée impérialiste de la construction européenne et la domination totale des multinationales
> b/ celle « souverainiste » qui considère possible, dans le cadre du capitalisme contemporain, le retour à une France indépendante (mais alors quelle classe dirige ?).
La voie révolutionnaire est celle de la lutte indissociable contre l’Union impérialiste et pour le renversement du capitalisme par l’instauration du socialisme. Seuls le socialisme et la solidarité internationaliste peuvent vaincre et disloquer l’entente internationale des exploiteurs capitalistes que constitue l’UE.


"L'Europe autrement" prônée par le parti révisionniste est en effet un vœu pieu, même assorti d’un coup de gueule de Mélenchon.

Le retour à une France "indépendante" - y compris comme préalable à une révolution socialiste - pose effectivement la question quelle classe dirige ?

Et la réponse est simple : cette stratégie définie explicitement comme un "Front Uni" s'adresse à la bourgeoisie gaulliste, et de fil en aiguille à Nicolas Dupont-Aignan, semble-t-il pressenti (1) pour siéger à la table de l'ARC Républicain de Progrès, côte-à-côte avec le Comité Valmy, le Pôle de Renaissance Communiste en France, Résistance et Renouveau Gaulliste, le Collectif Républicain des Gaullistes de Gauche, le Rassemblement Citoyen pour la République, les Clubs « Penser la France » et le front Syndical de Classe.
Mais soyons juste ce dernier n’est là qu'en tant qu'observateur.
Apparemment « dix ans ça suffit » (2)… pas pour Silvain. Ah nostalgie, quand tu nous tiens !


(1) Dans les bonnes feuilles du Comité Valmy, cette appréciation : « La deuxième surprise, fort agréable celle-là, est l’excellent score de Nicolas Dupont-Aignan. »

(2) Le 13 mai 68 un million de manifestants parisiens scandaient « 10 ans ça suffit » , réclamant la démission du gouvernement gaulliste.
gorki

Chasser le naturel il revient au galop...


C'est le retour du vieux refrain révisionniste sur la nécessité des nationalisations
Xuan
PSA déclare la guerre au travail !


jeudi 12 juillet 2012

Fermeture de PSA Aulnay et restructuration à Rennes annoncées : 8000 emplois supprimés !

et des milliers d’autres avec les sous-traitants...

Le 12 juillet 2012, la direction de PSA a annoncé la suppression de 8 000 emplois. A Aulnay, ce sont 3 500 suppressions (1 500 en interne – 1 500 en externe), 1 400 emplois liquidés à Rennes.

PSA, pour réaliser ses profits, n’hésite pas à casser davantage le tissu économique du pays, à désindustrialiser davantage un pays sinistré.

Les travailleurs de PSA décideront des formes d’action à impulser pour combattre ce plan anti-ouvrier, anti-social, mais d’ores et déjà, partout la solidarité doit s’exprimer dans toutes les entreprises. Le combat des PSA est celui de tous les travailleurs.

Nous devons faire grandir l’idée de grève interprofessionnelle de solidarité reconductible à la rentrée.

Enfin, à l’heure où les politiciens conservateurs ou réformistes avouent leur impuissance, l’URCF soutient le mot d’ordre d’interdiction des licenciements, mais rappelons que PSA a bénéficié dans la dernière période de 4 milliards d’euros d’aide publique.

L’URCF se battra pour la nationalisation sans indemnité de PSA afin de sauver les emplois, le secteur automobile, et sanctionner les patrons voyous.
Xuan
jeudi 12 juillet 2012

OPPOSITION ANTICAPITALISTE À L’AUSTÉRITÉ !


En raison des institutions tronquées de la Vème République, le PS s’est assuré la majorité absolue des sièges à l’Assemblée. Le PS peut jouir de la plénitude du pouvoir puisqu’il détient la majorité au Sénat et dans les régions. En clair, le pouvoir de la bourgeoisie monopoliste s’appuie pleinement sur le PS pour gérer ses intérêts.

La social-démocratie arrive au pouvoir quand les partis réactionnaires ne sont plus aptes à administrer la potion capitaliste. Le Capital doit manœuvrer sur fond de colère des masses populaires et s’appuyer sur la social-démocratie apte à user de démagogie et de tromperie : « Présidence normale », « mariage homo », autant de mesures sociétales mais rien sur les urgences sociales ou transformatrices parce qu’elles toucheraient à l’existence ou aux fondamentaux du système capitaliste. En fait, le mandat principal des monopoles, confié à Hollande, est de faire accepter l’austérité dictée par l’UE sous couvert de discussions sur la relance.

L’UE : force conjuguée et coordonnée des États impérialistes.

Au sommet du 29 juin 2012, Hollande affirmait : « Je propose que soient soumises au Parlement (refus du référendum) toutes les décisions concernant l’Europe : pacte de croissance, supervision bancaire, taux sur les transactions financières, pacte budgétaire » .

Le recours au Parlement, c’est la manière politicienne pour camoufler ce fait indéniable : toutes les décisions de l’UE vont être entérinées par les deux piliers du pouvoir du Capital et de l’UE, le PS et l’UMP !

L’adoption du nouveau Traité européen le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et budgétaire) ne serait qu’une formalité, sans résistance populaire politique et syndicale tous azimuts. Voyons les grandes lignes de ce nouveau Traité qui vise à rendre obligatoire partout les mesures d’austérité en les institutionnalisant… sous peine de sanctions ! :

> obligation d’avoir un budget en équilibre (ou en excédent)

> obligation de réduire la dette publique par le respect strict des « critères de convergences »

Les « réformes structurelles » seront placées sous le contrôle de la Commission européenne. Enfin, des amendes fixées par la Cour européenne sanctionneront les États qui ne respectent pas ce nouveau Traité.

Le TSCG vise également à renforcer la coordination des divers appareils d’État capitaliste pour toujours faire payer la crise du capitalisme et la dette des États bourgeois par les travailleurs. Nous avons là une nouvelle étape dans la stratégie des bourgeoisies monopolistes de chaque pays pour liquider la souveraineté économique et l’indépendance nationale au nom de la recherche du profit maximum. Ces abandons ne signifient nullement que la bourgeoisie en serait victime ; au contraire, l’UE est le moyen et le terrain le plus approprié pour réaliser le profit maximum. L’intérêt capitaliste prime sur l’intérêt du pays.

Grâce à l’approche matérialiste et de classe des phénomènes sociaux, nous devons mesurer les dangers engendrés par les solutions opportunistes :

> a/ celle de « l’Europe autrement » dans le cadre de l’UE, qui ignore la portée impérialiste de la construction européenne et la domination totale des multinationales

> b/ celle « souverainiste » qui considère possible, dans le cadre du capitalisme contemporain, le retour à une France indépendante (mais alors quelle classe dirige ?).

La voie révolutionnaire est celle de la lutte indissociable contre l’Union impérialiste et pour le renversement du capitalisme par l’instauration du socialisme. Seuls le socialisme et la solidarité internationaliste peuvent vaincre et disloquer l’entente internationale des exploiteurs capitalistes que constitue l’UE.

Ayrault : des mots pour camoufler les maux

Le discours de politique générale d’Ayrault s’inscrit dans la démarche stratégique de l’Union européenne : « prôner la réduction des déficits comme prioritaire » pour justifier l’austérité (même si le mot est rejeté par Ayrault, son contenu est en filigrane).

Des phrases creuses tentent de concilier le monde du travail avec les intérêts du Capital. « Je ne suis pas l’ennemi de l’argent », « j’estime les chefs d’entreprise », « changement dans la durée », « société sobre et efficace », « s’il y a une réforme bancaire, elle sera négociée avec les banquiers » !

Rien sur les salaires (la hausse du SMIC est dérisoire), rien sur les emplois à sauver, sinon Montebourg en sapeur pompier des délocalisés pour empêcher le déploiement des luttes. Confrontés à un gouvernement social-démocrate gérant loyalement les intérêts du Capital, il faut choisir son camp !

Ni « majorité présidentielle » (PCF) ni « autonomie conquérante » (J-L. Mélenchon), phrases pour éluder la réelle abstention lors de la déclaration de confiance. Il faut forger une force d’opposition anticapitaliste au gouvernement social-démocrate et à la réaction de l’UMP aux néo-fascistes. La priorité de l’heure, ce sont les grèves et occupations pour sauver les 70 000 emplois menacés. Ce qui exige confrontation de classes et grèves, y compris générales, et pas le partenariat social dans les salons.

Pour vaincre, il faut des mots d’ordre clairs. L’URCF, bien que jugeant illusoire « l’interdiction des licenciements » en système capitaliste, sera du côté des travailleurs si c’est leur mot d’ordre. Mais alors que les monopoles comme PSA et Arcelor Mittal (75 millions pour construire une tour pour les JO de Londres) ont reçu de l’argent public et organisent la fermeture des usines, il est important, pour sauver les emplois et le tissu industriel mis à mal, d’exiger la nationalisation sans indemnité des monopoles casseurs d’emplois avec la direction aux représentants des travailleurs.

C’est là l’axe de bataille immédiat à populariser pour combattre l’UE, la social-démocratie et le Capital financier.


Edité le 13-07-2012 à 08:32:30 par Xuan


 
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