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Xuan
Lundi 7 mai 2012
Après les présidentielles

A l’époque de l’impérialisme, le capital financier domine toute la sphère de la production, détenue par la bourgeoisie. Recherchant le taux de profit maximum grâce à l’extorsion de la plus-value sur le dos du prolétariat, le capital financier international va poursuivre la spéculation, les délocalisations, les fermetures d’entreprises. La bourgeoisie impérialiste profite de la crise du capitalisme pour restructurer son appareil de production au niveau international et augmenter l’exploitation des travailleurs dans tous les pays.

C’est dans ce contexte de crise qui va se poursuivre que vont continuer à s’exacerber les contradictions entre les puissances impérialistes anciennes et montantes, entre les monopoles, entre le prolétariat et bourgeoisie dans chaque pays impérialiste et entre peuples opprimés et impérialistes et leurs « chiens de garde » (bourgeoisie compradore/bureaucratique et féodaux) dans les pays dominés.

Au niveau national, Sarkozy a entrepris les réformes capitalistes permettant à la dictature de la bourgeoisie de se maintenir et de se renforcer. Il a mis sur les rails un processus de fascisation lente, que nous appelons le fascisme moderne. Il a utilisé en partie les thèses du Front National en matière d’immigration, de sécurité, sur la question de l’identité nationale. Il a poursuivi la politique d’intervention impérialiste en Afghanistan, en Lybie, en Afrique.

C’est dans ce contexte que la social-démocratie succède à la droite et va être confrontée à l’approfondissement de la crise et va devoir gérer l’appareil d’Etat capitaliste. Elle ne pourra surmonter la crise capitaliste car la seule solution est radicale et signifie l’expropriation des moyens de production de la bourgeoisie ; mais cela, la « gauche » ne le veut pas car elle redoute elle-même la révolution prolétarienne. Elle va donc poursuivre la restructuration de l’appareil d’Etat bourgeois et du système capitaliste et ce sont la classe ouvrière et les couches populaires qui vont continuer à en payer le prix le plus lourd. Sans instaurer la dictature du prolétariat en brisant l’appareil d’Etat de la bourgeoisie, il ne sera pas possible de résoudre le chômage, ni d’éliminer les problèmes auxquels sont confrontées les masses populaires.

La crise du capitalisme est celle du capital agonisant, qui n’a plus rien à perdre, et c’est pourquoi le capitalisme a de plus en plus besoin du fascisme pour assurer sa domination. La situation étant différente des années 1930, le fascisme prend des formes différentes mais le fond reste le même : assurer la dictature du capital financier.

C’est dans ce contexte que le FN a progressé et qu’il va progresser, et sera peut-être l’ultime recours de la bourgeoisie. Dans tous les pays d’Europe, le fascisme monte et le racisme se développe. En Grèce, des néo-nazis entrent au parlement. Cela rappelle le temps où le fascisme et le nazisme se développaient sur fond de crise et finissaient par conquérir le pouvoir et instauraient une dictature terroriste ouverte. La social-démocratie qui tremblait devant la révolution prolétarienne avait alors creusé le lit du fascisme.

C’est pourquoi, comme nous le disions dans notre déclaration dès le 1er tour, « Quel que soit le résultat des élections, préparons la révolution ! », car aucun gouvernement bourgeois ne saura résoudre la crise du capitalisme ! Comme la banderole internationale du 1er mai l’affirme : « La révolution prolétarienne est la seule solution à la crise du capitalisme ! ».

C’est pourquoi nous avons besoin d’un Parti Communiste de type nouveau qui se fixe comme objectif la destruction de l’Etat capitaliste par la Révolution prolétarienne et l’instauration d’un pouvoir du prolétariat à la tête des masses populaires pour construire le socialisme, et ce partout dans le monde.

C’est pourquoi dans chaque entreprise, dans chaque usine, il faut nous unir entre syndiqués et non-syndiqués dans des comités de lutte ; dans les quartiers, dans les universités, il faut organiser les comités de lutte populaires ; etc.

C’est pourquoi nous devons former un véritable Front Révolutionnaire Anticapitaliste/Antifasciste et Populaire, auquel se joindra la Force combattante capable de s’opposer à la montée des périls et de passer de la défensive à l’équilibre des forces puis à l’offensive par une lutte populaire prolongée, pour en finir avec ce système.

Quel que soit le résultat des élections, préparons la révolution !

PC maoïste de France
7 mai 2012
Xuan
Les positions du PCMF ont le mérite de rejeter la farce électorale, de montrer la nécessité de la révolution pour instaurer la dictature du prolétariat, et de combattre actuellement la fascisation de l’Etat.

Par contre je ne suis pas convaincu que la Chine ait restauré le capitalisme ni que les partis révisionnistes soient devenus sociaux-démocrates. Ce n’est pas l’essentiel du moment.

Le FN et le Front de Gauche méritaient qu’on s’y arrête davantage, ce qui en est dit n’est pas très convaincant.
Il n’est pas démontré que le FN est le premier serviteur du capitalisme, et sur le Front de Gauche rien n’est dit, or son électorat n’est pas celui du PS. Quoi qu’il en soit il n’y a rien qui puisse armer les marxistes-léninistes pour convaincre les masses dans les entreprises, les quartiers ou à la campagne.

Mais il n’y a rien non plus sur les syndicats.
Les « comités ouvriers de lutte dans les entreprises regroupant syndiqués et non-syndiqués » ne sont pas un scoop, mais ça ne dit rien sur une tactique des communistes dans le syndicat.
La force combattante remonte à la surface, reproduisant la dérive militariste de la Gauche Prolétarienne, dérive complètement coupée de la classe ouvrière et du peuple.
Les trois objectifs du PCMF ressortent de vieilles recettes de la Gauche Prolétarienne, mais n’apportent pas de réponse à notre situation.

Cette critique n’est pas gratuite parce que – sauf lapsus mais ils ne sont pas innocents – le PCMF définit des rapports inhabituels entre la classe ouvrière et le parti communiste :
« C’est donc notre devoir de nous tenir à côté du prolétariat et des couches populaires, de mener la lutte contre l’exploitation et l’oppression, d’apprendre d’elles »
Les communistes considèrent que « l'émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » , que le parti communiste est le parti de la classe ouvrière, indépendant de toutes les formations bourgeoises, et que ses membres sont l’avant-garde organisée de leur classe.

Si le parti communiste doit désormais se tenir à côté du prolétariat c’est qu’il en est indépendant et que ses adhérents sont dans le meilleur des cas des compagnons de route du prolétariat.


Edité le 27-04-2012 à 14:59:17 par Xuan


Xuan
1er tour des élections présidentielles : déclaration du PC maoïste de France


Dans cette campagne électorale, nous avons mis en avant le slogan : « QUEL QUE SOIT LE RESULTAT DES ELECTIONS, PREPARONS LA REVOLUTION ! ».

Les résultats du premier tour renforcent cette affirmation et l’analyse que nous faisons dans le tract que nous diffusons largement (voir Quel que soit le résultat des élections, préparons la révolution !).

Depuis plusieurs années, nous signalons la montée continue d’un processus de construction d’une forme moderne de fascisme, s’incarnant dans un appareil d’Etat de plus en plus policier. Cette montée d’une forme moderne de fascisme s’implante quasiment dans tous les pays impérialistes. Elle correspond aux besoins pour la bourgeoisie de bouleverser l’organisation de son appareil de production pour être compétitive sur le marché international qu’elle organise et contrôle.

Ce processus de restructuration a commencé au début des années 70, précisément en 1973 avec le choc pétrolier. Des pans entiers de l’appareil industriel comme la sidérurgie et les mines ont été liquidés, ce qui a provoqué une hausse continue du chômage, la réduction progressive des acquis sociaux, l’accroissement de la dette souveraine.
Les nationalisations décidées par Mitterrand ont été indemnisées au plus haut cours, puis une fois remises à flots, elles ont été privatisées de nouveau. Ce qui montre que quelque soit le gouvernement, il renfloue les grands groupes industriels avec l’argent des contribuables. Les gouvernements successifs de gauche ou de droite ont continué à accorder des exonérations, mais n’ont pris aucune mesure de rétorsion pour empêcher les délocalisations, la montée du chômage, la dette d’Etat.

Après l’écroulement du système socialiste en URSS et en Chine, la bourgeoisie a élargi le champ d’extension du système impérialiste. La transformation des anciens partis communistes en partis sociaux-démocrates a accéléré l’esprit de conciliation des directions politiques et des syndicats, provoquant la colère et le dégoût d’une partie des couches populaires et de la classe ouvrière.

Les partis de droite, mais aussi de « gauche », sous pression du Front national et du mécontentement général, ont repris une partie des thèses mises en avant par l’extrême droite, ce qui a amplifié le mécontentement contre le gouvernement. Notons ici que le Front National dénonce l’élite financière sous le vocable de « l’hyper-libéralisme » mais se garde bien de dénoncer le système capitaliste lui-même et de dire que ce système est la cause du chômage, de la misère ; en clair, il se couvre d’une illusion anticapitaliste mais en est en vérité le premier serviteur. Tout ceci explique la montée du Front National.

La montée du Front de Gauche et du Parti Socialiste est la réponse de toutes celles et ceux qui sont écrasés par le talon de fer du capital et qui sont conscients du danger que représente le Front National, de toutes celles et ceux qui veulent se débarrasser de Nicolas Sarkozy qui personnifie le capital exploiteur et oppresseur. Cette montée représente l’espoir que des réformes socialistes vont être prises pour alléger leurs souffrances.

Mais déjà on leur annonce qu’il va falloir faire des sacrifices, qu’il va falloir que les richesses soient mieux réparties entre les riches et les pauvres et autres discours évangéliques, mais qu’on ne touchera pas au système lui-même, qu’on tentera simplement de le réformer pour le rendre plus humain.
Or toutes les richesses sont produites par le travail social. Les richesses naturelles sont produites, récoltées, rassemblées, transportées, transformées par le travail de millions de travailleurs et constituent les richesses véritables. Le contrôle des moyens de production et des richesses naturelles est l’enjeu du pouvoir et c’est pourquoi ils sont accaparés par la force des armes et la coercition par les exploiteurs dont l’enrichissement provient des heures de travail produisant un surplus et qui constituent la plus-value.

C’est la raison pour laquelle nous pensons que « Sans le pouvoir, tout est illusion ».

Le véritable préalable à poser pour résoudre la crise et répondre aux problèmes des masses est l’expropriation de ceux qui ont accumulé des richesses par le vol d’une partie du produit fourni par le travail et/ou par la rente foncière, c’est-à-dire par le contrôle des moyens de production, des moyens d’échanges, de transports, de communication, et de la terre. Sans cela alors il n’est pas possible d’éliminer les productions inutiles, nuisibles, criminelles et de les remplacer par de nouvelles productions utiles à la société et à l’épanouissement de l’humanité.

Cet objectif ne peut être atteint que par la révolution prolétarienne. Il s’agit alors d’adopter une stratégie permettant de détruire de fonds en combles l’appareil d’Etat de la bourgeoisie.

Dans les pays impérialistes comme le nôtre, la tâche première est de renverser la dictature de la bourgeoisie que nous subissons aujourd’hui, et dont on voit les ravages qu’elle provoque dans la vie des travailleurs manuels et intellectuels, et d’instaurer la dictature du prolétariat. Il ne faut pas avoir peur des mots : la dictature signifie la domination d’une classe sur une autre. Aujourd’hui, n’est-ce pas la dictature de la bourgeoisie contre nous, les travailleurs qui produisons les richesses qui leur permettent de s’enrichir ? Le système n’est-il pas fait en leur faveur ? Ils appellent ça démocratie car ils l’appliquent entre eux mais dès qu’une usine est occupée ou qu’une révolte éclate, les flics sont envoyés pour réprimer. Exproprier les capitalistes est donc la dictature de notre classe contre ceux qui nous chassent aujourd’hui de notre travail, de notre logement et qui arment les peuples les uns contre les autres pour en tirer profit. Ce n’est en définitive rien d’autre que la réappropriation de ce qui nous appartient pour le mettre au service de la société et le moyen d’empêcher les exploiteurs de reprendre le pouvoir. La dictature du prolétariat, c’est la démocratie pour notre classe, bien plus grande en nombre et en importance que la classe bourgeoise.

C’est donc notre devoir de nous tenir à côté du prolétariat et des couches populaires, de mener la lutte contre l’exploitation et l’oppression, d’apprendre d’elles. Mais un communiste doit mettre en garde contre les illusions réformistes qui ne peuvent que renforcer l’aile la plus réactionnaire de la bourgeoisie. Le Front National va développer le processus du fascisme moderne mis en route par Nicolas Sarkozy car la bourgeoisie aujourd’hui ne peut plus gouverner comme hier et a besoin d’un fascisme adapté à notre époque pour conserver ses privilèges, ses sources de profit.

Il nous faut bâtir les trois instruments nécessaires pour vaincre l’ennemi de classe, et l’aile la plus réactionnaire du capital financier. Ces trois instruments sont : le Parti communiste, le Front Révolutionnaire Anticapitaliste/Antifasciste et Populaire (FRAP) et la force combattante. Le FRAP doit regrouper le prolétariat et les couches populaires, les éléments progressistes intellectuels, les jeunes et les femmes révolutionnaires et plus globalement toutes celles et ceux qui veulent lutter pour renverser ce système. La force combattante doit être en mesure de répondre aux attaques de l’Etat et des fascistes qui n’hésiteront pas à commettre agressions et provocations contre le peuple. Elle est nécessaire pour faire triompher la révolution au cours d’un processus de lutte prolongée jusqu’à la victoire et la défendre par la suite.

Dans l’immédiat, quel que soit le résultat des élections nous devons préparer la révolution et nous organiser en comités ouvriers de lutte dans les entreprises regroupant syndiqués et non-syndiqués, en comités de quartiers pour mettre en application ce qu’il est nécessaire pour régler le problème du logement, à savoir réquisitionner les logements et locaux vides et les mettre à disposition des mal-logés et sans logis, mobiliser des volontaires pour les remettre en état, organiser des crèches populaires, des écoles et universités populaires pour suppléer aux carences de l’éducation nationale, en lien avec ceux qui se sont déjà engagés sur ce terrain là, mobiliser les intellectuels et scientifiques progressistes, mettre sur pied des coopératives d’achat, de services, etc., bref assumer sur le quartier à son niveau les tâches de la révolution et de la construction pas à pas du pouvoir populaire pour en faire un barrage puissant contre le fascisme moderne.

Le fascisme c’est l’exploitation accrue, c’est le repli nationaliste et c’est, comme lors de la 1ère guerre et la 2ème guerre mondiale, l’utilisation des enfants du peuple comme chair à canons.

Avec les autres peuples du monde entier nous vaincrons, quelques soient les épreuves et les difficultés !

Le PC maoïste de France ne te propose pas un programme de réforme du système mais un poste de combat pour la révolution !

REJOINS SES RANGS, REJOINS LE FRAP !


PC maoïste de France
Avril 2012

source


Edité le 27-04-2012 à 10:10:57 par Xuan


 
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