sti a écrit : Nous n'avons jamais eu autant besoin d'un parti mais c'est pas grave, sauvons les prud'hommes, redressons la cgt ... |
sti |
Xuan |
![]() Quant au fond, c'est des besoins des masses qu'il faut partir. |
Finimore |
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gorki |
Xuan |
![]() Moi je constate que depuis quelques années, toutes les grèves durs, avec des revendications fortes comme l'embauche des précaires, les augmentations conséquentes etc. sont le fruit de mouvement ou les représentant syndicaux ne dirigent mais suivent la masse gréviste qui débordent des cadre et que au contraire les grèves "légaliste" qui emmènent la base à la sortie des prud'hummes ou devant les tribunaux de commerce pour attendre les sentences, sont dirigées par les syndicats avec beaucoup de mystifications sur " les étapes nécessaires dans la lutte " . Bien d'accord, mais l'organisation syndicale constitue aujourd'hui une structure d'organisation des masses permanente, sans laquelle les mouvements de masses spontanés ne sont que des feux de paille. Et on a encore besoin d'une organisation permanente des masses, sinon on est condamné à réagir au coup par coup contre les agressions les plus révoltantes. Tandis que le patron dispose lui d'une organisation permanente : des bataillons de cheffaillons pour assurer la productivité, des cadres pour organiser tous les coups bas. Et tous les jours il se passe quelque chose : accidents maquillés en soins d'infirmerie, postes doublés pour éviter d'embaucher, "erreurs" sur les paies, démontage de calorifuges en amiante en douce avec une entreprise extérieure, intimidation envers un salarié, "prime" tirée de la caisse noire avec invitation à "ne pas en parler". Tu connais tout ça. Mais de plus, le syndicat oblige à une certaine forme d'organisation, de discipline, sans laquelle les salariés sont condamnés. Après, c'est une lutte à l'intérieur du syndicat, pour qu'il représente effectivement la base, au moins au niveau de la section d'entreprise. |
sti |
![]() Pas nécessérement. On peut se dire aussi que le syndicalisme, comme moyen d'émancipation, est arrivé au bout de son histoire avec une fin attendu puisque inexorable, dans le plus pur réformisme. Moi je constate que depuis quelques années, toutes les grèves durs, avec des revendications fortes comme l'embauche des précaires, les augmentations conséquentes etc. sont le fruit de mouvement ou les représentant syndicaux ne dirigent mais suivent la masse gréviste qui débordent des cadre et que au contraire les grèves "légaliste" qui emmènent la base à la sortie des prud'hummes ou devant les tribunaux de commerce pour attendre les sentences, sont dirigées par les syndicats avec beaucoup de mystifications sur " les étapes nécessaires dans la lutte " . La classe ouvrière a son expérience du syndicalisme. Même si la leçon n'est pas récité comme à l'école. Il y a bel est bien une méfiance vis à vis des syndicats qui trouve son origine dans tout le renoncement d'abord puis l'accompagnement d'un "système" qui n'est pas clairement défini dans l'esprit de notre classe mais qui est rejeté. Ces trois dernières années j'ai eu l'occasion de faire beaucoup de "boite" (pour faire court) et partout, des petites au plus grosses, j'entends la même chose ... Tout ça c'est le capitalisme, c'est comme ça ... puis les syndicats bouffent au même râtelier ... ET c'est vrai. On sait tous comment ça se passe à Montreuil et on sait tous le nombre de mandaté syndicaux qui trainent dans les organismes paritaires ou se décident dans le consensus et le secret un tas de règlements qui nous tombent dessus sans que l'on sache d'ou ca vient ... Malheureusement, j'entends aussi les nombreux " c'est comme ça ..., on peut rien y faire ... , ca nous dépasse... " (quoique en ce moment y'a pas mal de " y faudrais une bonne révolution " , typiquement français ca ![]() Il faut rajouter une chose qui me semble importante. Près d'un siècle après l'adhésion bâtarde à la 3éme internationale, on a l'impression que le débat n'a pas changé en françe. Lénine se plaignaient que le débat sur le rôle du syndicat, sa dépendance ou pas à l"action politique, soit la cause de tant de retard . Les allemands, les italiens, les anglais, pour ne citer qu'eux, n'ont pas eu ce problème de deuil du rôle du syndicalisme et ce à une époque ou les syndicats représentaient une vrai opposition au patronat. Il est un moyen, un espace de lutte ou la conscience de classe se forme, il est inévitable et il ne faut pas l'éviter dans sa version organisation de la riposte sur les lieux de notre exploitation, mais il n'est pas une fin. Il faut lire le compte rendu du congrès de Tour pour se rendre compte de combien l'archo-syndicalisme a pourri le débat sur l'adhésion et a fait beaucoup de tort dans un moment ou la révolution avait besoin de soutien ferme ... L'histoire n' impose pas de "rebâtir" un syndicalisme radicale mais de comprendre ses limites, rendus par l'histoire, et de clôturer enfin les débats de Tours, de construire un parti communiste qui aura toute autorité sur la politique de la classe ouvrière dans tout les compartiments de son action. |
Xuan |
![]() (cheffaillon de merde ça me dit quelque chose aussi, une histoire d'escargot ![]() " Le fait que très peu de travailleurs se soient déplacés pour voter, ne me semble pas positif. " Moi aussi je ne trouve pas cette désaffection très positive. Elle ne reflète pas un refus de la légalité bourgeoise mais plutôt une grande méconnaissance ou un désintérêt pour tout ce qui a trait au syndicalisme, quand ce n'est pas la crainte de "se faire repérer". La dé syndicalisation est une conséquence du révisionnisme et du réformisme. Comment de nouveaux embauchés peuvent-ils se syndiquer si les anciens sont partis à la retraite en signant des grilles dévalorisées pour les suivants, l'abandon du complément familial, et j'en passe..? C'est aussi une conséquence directe des années formol lorsque la "gauche" est arrivée au gouvernement et que les syndicats ont évité de faire des vagues. Mais la dé syndicalisation traduit aussi le refus de l'action collective, l'illusion que le mérite personnel soit reconnu un jour, et la peur de se faire jeter, en particulier dans les petites entreprises. Lorsque la classe ouvrière, en particulier, met en cause sa participation à un vote parce qu'il ne sert pas ses intérêts, elle le dit. Par exemple la candidature de Ségolène Royal n'a pas convaincu les masses - à part la petite bourgeoisie - et il suffisait de tendre l'oreille pour le savoir. Mais rien de tel pour les élections prudhommales. Au contraire, le résultat du vote suscite l'incompréhension dans les zones industrielles, où la participation est plus élevée. |
sti |
![]() MAIS, ce que tu écris est ce que tu écris, alors soit tu dis " méprise, je m'exprime mal" soit tu assumes: " Le fait que très peu de travailleurs se soient déplacés pour voter, ne me semble pas positif. " Qu'on utilise les prud'hommes comme un élément de lutte, why not ! mais je vois pas en quoi cela doit se traduire par un plébiscite des élections prud'hommales ??? Quant aux précisions de Xuan, je n'avais en fait pas réellement compris son 1er post et je suis OK, pas de souçis. Il s'agit juste, pour nous ouvrier ML aujourd'hui, de sortir de nos schémas de pensée de "proximité militante". Nous serons toujours ces camarades vers qui on se tourne pour se défendre au quotidien sans "objectifs révolutionnaire" à court therme ![]() En tout cas, pour ma part, il est hors de question de jouer le révolutionnaire passionné et moqueur devant les problèmes de mes camarades tout les jours dans la boite (je les vis aussi), et ça va des problèmes que pose le chefaillon de merde (ca m'est arrivé y'a pas longtemps) jusqu'à l'action juridique (je fais des permanences pour mon syndicat ...). Ce travail on le fait et le pire c'est qu'on le fait d'autant mieu qu'on est honnête et droit et que c'est pour cela que les ouvriers ML sont toujours mandaté dans les boites (quand il le veulent) et un mandat, syndicale, de la base ouvrière, ca se refuse pas (dans la mesure ou l'on est mettre de la politique de son syndicat dan l'entreprise ...) Mais nous gaspillons nos forces sur des batailles à court terme, Engels mettait déjà en garde contre cela. Notre impératif, c'est un parti communiste comme Lenine l'entendait, prolétarien et révolutionnaire et un programme pour le socialisme sinon les bourgeois aider des centrales réformistes pourront nous faire faire mu-muse longtemps avec l'action syndicale sans que jamais se pose les vrais questions. |
Finimore |
![]() Le sujet est sur les élections prud'hommales, est il me semble que la question est bien de savoir si le faible taux de participation des travailleurs à ces élections est positif ou pas. Je suis assez d'accord avec l'analyse et la position développée sur le blog "Ou va la cgt ?", et j'ai soutenu l'idée d'une campagne minimum pour ces élections. Entre la position des gauchistes qui disent au nom de l'analyse "c'est un tribunal bourgeois, donc on ne participe pas" et les réformistes qui disent "la solution, c'est le vote, tout pour le vote" il y a me semble-t-il une position qui tient compte du réel, du vécu, de la situation individuelle et collective des travailleurs. |