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Xuan
ci-après le tract publié sur le site "ouvalacgt"
http://ouvalacgt.over-blog.com/article-11627739.html
NB : le titre "le droit de grève ne se négocie pas" fait allusion à certaines tentatives de tractations ( "La Confédération CGT a même été jusqu'à proposer des amendements au projet de loi, comme si un tel projet était amendable ! " )


NON AU PROJET DE LOI SUR LE « SERVICE MINIMUM » :
LE DROIT DE GRÈVE NE SE NÉGOCIE PAS !



Un projet de loi inacceptable

Le projet de loi prévoit diverses nouvelles mesures applicables aux entreprises de transport (sûrement dans un premier temps), pour encore restreindre le droit de grève.
- Délai de prévenance et « obligation de négocier » qui imposent un délai pouvant aller jusqu’à 11 jours entre l’appel à la grève et son déclenchement. Interdiction des préavis successifs sur le même sujet.
- Obligation de se déclarer gréviste deux jours avant, au risque de sanctions pour les salariés.
- Possibilité pour la direction ou un syndicat non gréviste d’organiser une consultation après 8 jours de grève, pour en contester la validité.
- Renvoi des discussions à des « négociations » entreprise par entreprise, ou secteur par secteur.
Autrement dit, si la loi est appliquée strictement, il va être encore plus difficile de faire grève, et les conflits risquent fort d’être rapidement déclarés illégaux. C’est le retour 150 ans en arrière.

Un objectif à double détente

L’objectif immédiat est évidemment de préparer la remise en cause des régimes spéciaux de retraite dans les transports, encore à 37,5 années de cotisation, en cherchant à tout prix à éviter de renouveler la grande grève de 1995 qui était partie sur le même sujet.
Mais l’objectif plus large est d’accentuer la pression sur le droit de grève, d’abord dans les transports, puis dans tout le secteur public (Fillon veut que la prochaine cible soit l’Éducation nationale), mais aussi dans le privé. L’heure est à la multiplication des conflits, des grèves qui peuvent être dures, comme les six semaines à PSA Citroën Aulnay. Or les exigences du capitalisme mondialisé poussent à toujours plus de restructurations, dans le privé comme dans la fonction publique ou le secteur nationalisé.
Il y avait déjà la loi Perben et la journée de grève indivisible dans le public, l’évacuation des usines occupées au nom de la liberté du travail dans le privé, il faut maintenant accentuer la pression, déclarer la grève illégale, comme en Allemagne, aux États-Unis ou ailleurs, pour permettre les hausses de productivité exigées par le capitalisme.
C’est le sens profond de cette nouvelle attaque contre le droit de grève : c’est pourquoi elle nous concerne tous.

Une question cruciale pour tous les travailleurs

On entend certains dirigeants syndicaux affirmer qu’il s’agit d’une loi « inutile et provocatrice ». Rien de plus faux. Pour les bourgeois, c’est une loi tout à fait utile et réfléchie.
D’autres nous disent qu’il n’y a pas que le droit de grève, que nous avons d’autres moyens de lutte à notre disposition. Depuis l’apparition du mouvement ouvrier organisé, la grève est le moyen privilégié d’action de la classe ouvrière et des travailleurs. C’est une forme de lutte collective, radicale, qui touche le capital là où ça fait mal, à la production. C’est pour cela que les patrons voudraient l’interdire, non par souci des « usagers » ! Si les patrons et le gouvernement voulaient améliorer les services publics, ils cesseraient de les démanteler au nom de la rentabilité, ils embaucheraient massivement les personnels nécessaires, ils remplaceraient les matériels vétustes (par exemple les trains de banlieue) !

Défendons le droit de grève !

Défendre le droit de grève, pour tous, sans aucune restriction, c’est défendre un droit qui a permis d’arracher la plupart de nos acquis. C’est refuser d’être un peu plus soumis à l’exploitation. C’est défendre notre organisation de classe, nos moyens de lutte. C’est préparer au mieux la nécessaire contre-offensive pour les salaires et l’emploi, contre la précarité et la pénibilité.
C’est pourquoi nous ne pouvons pas accepter que les principales directions syndicales aillent « négocier » notre droit de grève avec le gouvernement. Nous ne pouvons pas accepter qu’elles renvoient à des « négociations » entreprise par entreprise, chacun chez soi, isolé, sans rapport de force collectif. Au contraire, tous les syndicats et tous les syndicalistes dignes de ce nom doivent refuser toute restriction du droit de grève, préparer et appeler à une puissante mobilisation pour défendre le droit de grève. Une victoire de Sarkozy sur cette question décisive décuplerait la violence des autres attaques en préparation (contre le droit à la santé, contre le contrat de travail à durée indéterminée, contre les immigrés, etc.). C’est pourquoi les collectifs syndicaux et syndicats organisateurs du Forum du Syndicalisme de Classe et de Masse ont décidé de s’unir pour aider les travailleurs à se défendre et ont participé aux rassemblements du 31/07 :

Non au service minimum ! Aucune restriction au droit de grève !
Oui à l’organisation et la lutte des travailleurs contre l’exploitation et contre le gouvernement !



Les syndicats et collectifs de militants syndicaux organisateurs du Forum du Syndicalisme de Classe et de Masse :
• Continuer la CGT (CL-CGT). Tél. : 06 08 03 51 88 — Site : http://assoc.wanadoo.fr/continuer.la.cgt
• Comité pour un Courant Intersyndical Lutte de classe Anti-bureaucratique (CILCA). Tél. : 06 66 25 16 65 — Site : http://courantintersyndical.free.fr
• Collectif Unitaire pour un Front Syndical de Lutte de classe (CUFSC). Tél. : 02 37 36 44 61 — Site : http://collectif-syndical-classe.over-blog.com
• Collectif Général des Travailleurs (CGT-E) Dalkia. Tél. : 01 74 61 19 51 — Site : http://www.cgtedalkia.com
• Blog "Où va la CGT ?" Site : http://ouvalacgt.over-blog.com
• Fédération Syndicale Étudiante Site : http://www.luttes-etudiantes.com
Xuan
Ci-dessous un tract CGT sur le service minimum :
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Unissons-nous contre la loi antigrève


La nouvelle loi antigrève est l’aboutissement d’une campagne médiatique menée depuis plusieurs années, dans laquelle les usagers des transports en communs étaient présentés comme des « otages » des grévistes.
Dans la réalité, deux pour cent des perturbations dans les transports en commun sont dus aux grèves. Cette campagne de propagande est fondée sur le mensonge et la dissimulation.

Cette campagne de la presse et des télés nous a présenté les grévistes de la fonction publique comme des « privilégiés », afin de les opposer aux salariés moins bien lotis. En nous divisant ainsi, le patronat ne cherche qu’à généraliser le statut des plus précaires à tous les salariés.

Ces arguments n’ayant pas suffi à convaincre, la loi est votée en période de congés.

Mais ces prétextes cachent mal le souhait du MEDEF et de ses représentants d’élargir la loi antigrève bien au-delà des seuls salariés des transports publics terrestres. Certains ministres ont montré le bout de l’oreille en parlant également des enseignants et d’autres fonctionnaires et la proposition de loi de Philippe Arnaud concerne « les services et entreprises Publics » en général.
Mais déjà les sénateurs s’interrogent sur les contraintes déjà existantes dans d’autres pays d’Europe ou au Canada, qui élargissent le service minimum à la notion très vague des "besoins sociaux absolument nécessaires " , étendus à l’eau, à la nourriture, à l’énergie, aux déchets, à la téléphonie, etc. On est loin de l’image des banlieusards « pris en otage » sur le quai du RER !
La loi Auroux de 1982 avait déjà créé le Conseil des services essentiels, chargé de s'assurer que les citoyens continuent de bénéficier de services jugés « essentiels » lorsque les travailleurs de certains services publics, des établissements de santé et des services sociaux exercent leur droit de grève.
Sous couvert de « prévenir les conflits » selon le processus initié par la loi Auroux, et alors qu’un préavis de cinq jours existe déjà, la loi antigrève oblige à se déclarer gréviste 48 heures à l’avance. Par ce biais il s’agit de substituer l’action individuelle à l’arme collective de la grève.
Or face à son patron, le salarié isolé n’a qu’un « droit » : celui d’aller voir ailleurs.

Seule l’action collective et la grève ont permis d’obtenir les congés payés, les augmentations de salaire, la protection sociale et le droit du travail, parce que l’appétit de rentabilité et la recherche du profit maximum font fi des négociations et contraignent les salariés à perdre des journées de travail, afin de défendre des acquis sans cesse menacés.

Unissons-nous contre la loi antigrève et contre toutes les mesures antisociales en cours.


Syndiquez-vous à la CGT

SMT
Sous la bannière "Accusons le capitalisme" et le travailleur qui assomme le capitaliste, voici le dernier tract de l'URCF :

Attaque générale
contre le droit de grève !
Bataille historique


Le projet de loi stipule : « Les entreprises de transports et les organisations syndicales représentatives engagent des négociations en vue de la signature, avant le 1er janvier 2008, d’un accord cadre organisant une procédure de prévention des conflits et tendant à développer le dialogue social. Dans ces entreprises, le dépôt d’un préavis de grève ne peut intervenir qu’après une négociation préalable entre les organisations syndicales représentative et l’entreprises, dans les conditions prévues par l’accord cadre ».

Il s’agit bien pour le pouvoir, conformément à la stratégie néo-libérale du capitalisme, de s’attaquer au droit de grève, en commençant par les entreprises de transports dont chaque grève suscite les reportages tendancieux dans les médias télévisuels, lors de chaque grève. L’opinion publique a été préparée depuis des années. Alors que 98% des retards de transports publics ne sont pas dus aux grèves mais aux mauvais entretiens des voies et du matériel, les médias s’appliquent à faire croire que ce sont les grévistes les responsables. Ces mêmes grévistes qui pourtant font justement grève pour une amélioration de l’entretien des voies, des machines et du matériel !!

Cette attaque commence par subordonner le droit de grève à des « négociations préalables » rendant de fait illégales les grèves sur le tas, répondant à un problème donné dans l’urgence.

De plus, l’obligation de se déclarer gréviste, 48 heures à l’avance , constitue une sape du travail syndical pour élargir la grève jusqu’au dernier moment, le fichage des grévistes avec les pressions prévisibles de certains « petits » ou « grands » chefs, sur les grévistes. Pire, on annonce que des sanctions disciplinaires frapperont ceux qui ne sont pas déclarés.

Ensuite, le gouvernement s’attaque au principe d’une grève continue de longue durée, (arme autrement efficace que la seule « journée d’action »).
Sarkozy, a précisé sa conception du « droit de grève », en prônant l’organisation d’un vote de tous les salariés, à bulletins secrets, après 8 jours de grève, afin « d’éviter les piquets de grève » (et le blocage de l‘économie), ajoutant « aucune journée de grève ne sera payée » !

En France, toutes les avancées sociales se sont faites par la lutte et les grèves !


Il s’agit pour le pouvoir de combattre avec toute la force des lois coercitives, la seule arme qui reste à la classe ouvrière et aux travailleurs pour se faire entendre et faire reculer les projets anti-sociaux des directions. Après les transports, d’autres réglementations devraient suivre dans la logique néo-libérale. Le droit de grève ne peut plus être reconnu par la bourgeoisie monopoliste. Du point de vue des monopoles (multinationales), la France est en retard sur le chemin de l’interdiction du droit de grève et le pouvoir compte bien y remédier.
Le ministre des affaires sociales Bertrand vient de proposer l’application de cette loi dans l’Education nationale, propos démentis, mais l’idée demeure…

La seule solution pour combattre et tuer dans l’œuf ce projet liberticide, est justement la grève étendue à tous les secteurs par solidarité, pour la défense et le développement du droit de grève.
Nos militants dans leur syndicat respectif interviendront pour le refus collectif d’appliquer le fichage des grévistes.

Contre la France des richards

classe contre classe
!


Les directions confédérales condamnent le projet mais semblent se situer dans l’aménagement de la loi. La pression de la base doit s’exercer contre ceux qui seraient enclins à capituler.

Enfin, rappelons qu’aucune loi répressive n’a pu venir à bout de la colère légitime des travailleurs. Des héroïques canuts de Lyon à mai 68, les travailleurs ont su déclencher des grèves massives qui débordaient largement le « cadre réglementaire ». Pendant l'occupation où la grève était punie de mort par les Nazis, des grèves ont bloqués des régions entières et en 1944 la grève générale est devenue insurrectionnelle ! Producteurs des richesses, les ouvriers et les travailleurs en cessant le travail exercent une pression maximale sur le patronat et l’Etat.

Sarkozy essaye de cadenasser le mouvement ouvrier mais les contradictions entre le Travail et le Capital qui ne vont pas manquer de s’aiguiser en raison de la politique gouvernementale de classe favorable aux privilégiés, ne manqueront pas de susciter luttes et résistances croissantes.

L’engagement de l’URCF dans les luttes


Le gouvernement Sarkozy, c’est la guerre sociale contre le monde du travail.
Les effets désastreux de ces mesures ne tarderont pas à se faire sentir, en particulier dans le peuple-travailleur. Partout où ils seront présents, les militants de l’URCF participeront à l’organisation de la résistance la plus large possible , en s’appuyant sur leurs axes de lutte anti-libéraux, progressistes et démocratiques ; ils travailleront à l’unification des luttes, en appelant à la solidarité de classe entre travailleurs ; ils dénonceront les logiques de négociation, voire d’accompagnement, mises en œuvre par les directions syndicales réformistes; enfin, ils seront porteurs de perspectives révolutionnaires, afin que les travailleurs ne se retrouvent pas à nouveau piégés par le jeu de l’alternance (UMP/UDF-PS), ou par la tentation du fascisme : les racines du mal se trouvent au sein du système capitaliste, qui ne s’aménage pas et ne «partage pas ses richesses» ; à sa place, devra être construite, sous la direction de la classe ouvrière, la seule société véritablement démocratique : le socialisme !

30 juillet 2007,
U nion des R évolutionnaires C ommunistes de F rance.
Commission ouvrière et d’entreprise.

Message édité le 30-07-2007 à 21:35:24 par SMT
 
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