Finimore a écrit : Je reviendrai dans un autre post sur différents points abordés dans ce communiqué du CMC (notamment sur l'origine du PCOF et sur ce qui est dit du PCMLF). |
Communiqué du CMC a écrit : La question du parti Suite à la destruction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France, le comité de parti du PCMLF de Strasbourg s’est autoproclamé Parti en 1979 d’une manière, précipitée, volontariste, sans qu’un processus engagé avec les autres groupes communistes ml issus du PCMLF ou du PCRML ne fût arrivé à son terme. |
Finimore |
Membre désinscrit |
![]() Pas une voix aux candidats du néolibéralisme de combat Les élections législatives fonctionnent comme un machine à broyer toute opposition à l'hégémonie de Sarkozy et de son parti. Porté par les médias qui passent son image en boucle et le donnent ultra-gagnant avant même les élections, Sarkozy veut une majorité parlementaire à sa botte. Il complètera ainsi le verrouillage des institutions et franchira une étape décisive dans la mise en place d'un régime présidentialiste, symbole de la concentration des pouvoirs au bénéfice exclusif des monopoles. Car derrière cet homme à l'ambition démesurée, il y a les représentants des grandes familles capitalistes, les grandes fortunes. Pour les ouvriers, les masses populaires, les enjeux de ces élections législatives se ramènent à essayer de "limiter les dégâts" , en résistant au rouleau compresseur sarkoziste. Dans la majorité des cas, les scores très élevés de votes "anti-Sarkozy" du deuxième tour des présidentielles, dans les villes et les quartiers populaires, n'auront malheureusement pas la possibilité de s'exprimer dans un vote unique, tant est grande la division des forces qui se réclament de l'opposition à Sarkozy et au néolibéralisme. Elles portent toutes une lourde responsabilité dans cette situation et devront rendre des comptes au mouvement ouvrier et populaire, pour avoir affaibli le potentiel qui s'est exprimé le 29 mai 2005, dans la victoire du "non" de gauche, à la constitution européenne. Dans ce contexte, notre parti appelle à voter contre les candidats du néolibéralisme de combat et à résister dès maintenant de façon unie sous toutes les formes à la politique de ce gouvernement de régression sociale. Votons à gauche, contre le néolibéralisme ![]() Paris, 3 juin 2007 PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS DE FRANCE En même temps, le PCOF est peut-être déjà en train de préparer les présidentielles de 2012 et un éventuel second tour Sarkozy-Royal; se limiter à dénoncer le néolibéralisme de combat, ça permet d'épargner la candidate DE GAUCHE Enfin si c'est une tactique pour infiltrer le mouvement altermondialiste et amener les alter, les anti-libéraux, jusqu'aux bobos même pourquoi pas? au marxisme-léninisme, si dans 10 ans les T-Shirts Guevara sont remplacés par des T-Shirts à l'effigie de Staline, je ferai mon mea culpa... |
KGB Shpion |
![]() Je crois que ces révisionnistes sont irrécupérables. Ce n'est pas comme les gauchistes qui font des erreurs et qui peuvent les corriger, car bien souvent ils manquent d'expérience au niveau de l'organisation de masse. Nous devons combattre les organisations révisionnistes comme combattait Marx les Proudhon et Bakounine, comme Lénine combattait Kautsky ou comme Staline combattait les trotskystes. |
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Non c'est pas ce que je voulais dire. La conclusion du communiqué c'est "Bon vous avez fait une erreur, faites votre auto-critique et rejoignez le CNU". Par ailleurs on nous dit que le CNU est "l'instrument de ce processus". En ce qui me concerne, je serais beaucoup plus réservé sur la volonté des dirigeants du PCOF de faire leur auto-critique et de revenir en arrière. La dérive est régulière depuis plusieurs années, on les retrouve régulièrement sur des communiqués en commun avec des orgas réformistes ou sociales-démocrates, et ils étaient partie intégrante dans le processus des collectifs anti-libéraux au niveau national. En revanche, il faut lancer un appel à tous les membres du PCOF qui n'acceptent pas ces dérives à quitter le bateau pour rejoindre une des orgas ML/MLM. |
KGB Shpion |
![]() Ils n'ont pas le droit de faire une autocritique ? |
Membre désinscrit |
![]() LA DERIVE DROITIERE DU PCOF L’appel du PCOF à voter pour la gauche bourgeoise aux élections législatives est le dernier acte qui illustre sa dérive droitière conséquence logique inévitable de sa ligne politique « anti-libérale ». Lénine a défini l’impérialisme comme le stade ultime du capitalisme qu’aucun autre ne peut séparer du socialisme. Cette thèse fondamentale fixe en toute logique aux Partis Communistes des pays impérialistes leur ligne de conduite : conduire le prolétariat à la conquête du pouvoir politique pour imposer son pouvoir (la dictature du prolétariat), et pour engager immédiatement la destruction des rapports capitalistes de propriété et d’exploitation et construire le socialisme directement, sans étape intermédiaire, de manière scientifique, en tenant compte des réalités économiques et politiques concrètes, mais sans remettre à plus tard la construction des nouveaux rapports sociaux socialistes par la mise en application des lois économiques du socialisme. S’écarter de cette ligne rouge, c’est s’écarter du marxisme-léninisme. La lutte de classe du prolétariat, sous l’impérialisme (quelle que soit sa forme et la politique étatique ou libérale menée par la bourgeoisie), doit être conduite ouvertement par le parti communiste dans la perspective politique de la destruction des rapports sociaux capitalistes, qui nécessite la destruction de l’Etat bourgeois par la révolution et la nécessité du socialisme. Il est vrai que la tactique doit tenir compte du degré de développement de la conscience révolutionnaire du prolétariat. Mais aucune considération tactique ne peut dissimuler ces objectifs et encore moins aller à leur encontre ou les remettre à plus tard. La dérive droitière En fixant et en limitant son action politique à l’anti-néo-libéralisme, le PCOF renforce (qu’il le veuille ou non) l’idée qu’il suffirait de ramener l’impérialisme dans sa forme antérieure où l’Etat capitaliste contrôle, arbitre et aménage les rapports entre exploiteurs et exploités pour retrouver une situation acceptable. La première erreur des camarades du PCOF, c’est que si cette perspective correspond exactement aux revendications de la petite bourgeoisie d’Etat et à celles de l’aristocratie ouvrière des ex-monopoles nationaux, elles n’offre en revanche aucun intérêt pour l’ensemble du prolétariat qui a fait l’expérience des illusions liées aux nationalisations ( en particulier celles de la « gauche », les plus récentes, après 1981). Ainsi, en substituant le combat anti-néo libéral au combat anti-capitaliste, le PCOF peut peut-être espérer gagner quelques sympathies dans la petite bourgeoisie et dans l’aristocratie ouvrière, mais en même temps, il laissera indifférent l’immense majorité des travailleurs exploités, de même que les prolétaires exclus du système économico-social par le chômage ou les barrières légales (immigrés légaux n’ayant pas la nationalité française et immigrés sans papiers). Ce n’est pas avec une telle ligne que le PCOF peut espérer gagner les éléments avancés ou les plus révoltés de la classe ouvrière à la révolution et construire le parti de la classe ouvrière! Les raisons de cette dérive Pour des raisons objectives , indépendantes de leur volonté, les dirigeants du PCOF se sont trouvés face à une tâche insurmontable : Ils ont cru pouvoir se comporter comme un parti communiste (qu’ils déclaraient être), en réaliser les tâches, et ainsi faire la preuve de la justesse de leur proclamation en Parti. La vie en a décidé autrement. Plus de vingt cinq ans après sa création, le PCOF n’a pas réussi à devenir le parti communiste des ouvriers de France. Il a réussi à se maintenir comme organisation mais ne s’est pas développé d’une manière conséquente, même modeste, en gagnant une partie significative des éléments avancés du mouvement ouvrier. Il n’est pas facile, face au reflux révolutionnaire des années 70 et suivantes, de prétendre se mettre à la tête des luttes de classes, comme c’est le rôle d’un parti communiste et comme le PCOF l’avait pensé quand il s’est constitué. Trois voies s’offraient dans cette situation à un parti communiste, faible numériquement et sans influence politique sur les travailleurs. La première voie, c’était la voie gauchiste. Cette voie, en échec après 1968, a justement été écartée par le PCOF. La seconde voie, la voie marxiste-léniniste consistait, sans s’illusionner sur les possibilités immédiates de développement, à analyser les raisons objectives et subjectives des difficultés, de renforcer idéologiquement et organisationnellement le noyau marxiste-léniniste et, sans tomber dans le retrait sur soi, de développer la propagande communiste dans les luttes pour gagner les éléments avancés du mouvement à l’organisation communiste, et parallèlement travailler à l’unité avec les autres forces marxistes-léninistes. Enfermé dans son sectarisme originel, le PCOF n’a pas choisi malheureusement cette voie. La troisième voie, celle qui l’a emporté, c’est la voie opportuniste de droite : Puisque le parti n’a pas réussi à se lier aux masses sur une ligne communiste, mettons nous à leur niveau, et mêlons-nous aux mouvements qui semblent avoir l’écoute « des masses ». En fait les « masses » capables d’être visibles sur le terrain politique et revendicatif, c’est-à-dire, ces dernières années, la petite bourgeoisie radicale, alter-mondialiste, anti-néolibérale… Ces couches petites-bourgeoises n’étant pas anti-capitalistes, alignons-nous sur leur objectif, l’anti-néolibéralisme ! Telle fut la logique dans laquelle se sont enfermés les dirigeants du PCOF. Ce faisant, ils mettent au placard les buts fondamentaux anti-capitalistes de la classe ouvrière et courent derrière tout ce qui bouge « à gauche de la gauche » et même (voir leur position pour les législatives) derrière la gauche ! Le PCOF a ainsi abandonné sa mission naturelle pour un parti communiste : être l’avant-garde de la classe ouvrière. A la tête des luttes anti-capitalistes, et non à la traîne des revendications de la petite bourgeoisie radicale ! Du sectarisme envers les communistes, le PCOF est ainsi passé au suivisme envers la petite bourgeoisie. La question du parti Suite à la destruction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France, le comité de parti du PCMLF de Strasbourg s’est autoproclamé Parti en 1979 d’une manière, précipitée, volontariste, sans qu’un processus engagé avec les autres groupes communistes ml issus du PCMLF ou du PCRML ne fût arrivé à son terme. D’abord, la volonté du PCOF auto-proclamé de rallier « au parti » les communistes ml s’est soldée alors par un échec et a au contraire créé ou accru la division. « Maintenant, le parti existe, c’est le PCOF. Si vous êtes ml, adhérez au parti ! » n’a pas été un argument efficace. Il a au contraire été perçu comme la prétention d’un groupe de s’imposer comme groupe dominant. Résultat : le comité de Parti du PCMLF de Strasbourg n’a rallié au PCOF que lui-même et quelques autres militants et a rejeté dès lors tout processus d’unification dans un seul Parti avec d’autres organisations communistes. Le Parti existant, pourquoi en effet s’unifier avec d’autres organisations ? Celles-ci n’ont qu’à se dissoudre, disparaître et leurs militants demander leur adhésion au PCOF ! Telle est la conception sectaire, liée à la logique de l’auto-proclamation, sur laquelle le PCOF n’a jamais voulu revenir. Du coup, même si le PCOF accepte depuis quelques années l’unité d’action avec d’autres organisations ml sur des campagnes politiques ponctuelles, il refuse obstinément de les rencontrer en tant qu’organisations ml pour discuter de la question du parti et se tient résolument à l’écart de tout processus d’unification. Pour le PCOF, la question du Parti unifié n’est pas à poser, cette question a été résolue par son auto proclamation en parti il y a 28 ans. Ainsi, le PCOF a répondu négativement à l’initiative du CNU-MCF et se barricade dans son ghetto sectaire, sans voir (ou se refusant de reconnaître) que de nouvelles forces communistes marxistes-léninistes sont apparues et existent hors de ses rangs, et que ces forces posent d’une manière concrète la nécessité d’un processus d’unification dans un seul parti, et non d’un simple processus de ralliement. Ne pas prendre en compte ou ne pas comprendre cette situation, ne pas vouloir remettre en cause ses postulats sectaires, pour au fond ne pas bousculer ses mécanismes internes et confronter ses positions, c’est commettre une faute vis-à-vis du mouvement communiste en général. D’ailleurs, sans cet aveuglement, c’est le PCOF lui-même qui aurait pu (il aurait dû !) prendre l’initiative d’un processus d’unification des organisations communistes se réclamant du marxisme-léninisme ! Il aurait ainsi agi en véritable dirigeant du mouvement communiste. Et maintenant ? D’abord, il n’est pas trop tard pour les communistes du PCOF de faire le bilan, de réfléchir à la trajectoire erronée qu’ils ont parcourue et de la rectifier. Les autres organisations qui se réclament du marxisme-léninisme doivent, elles aussi, en tirer les enseignements, car aucune n’est immunisée ! Le PCOF fait partie du mouvement communiste. Il doit se convaincre de la nécessité de travailler avec les organisations qui se réclament du marxisme-léninisme au processus d’unification de toutes les forces qui se réclament de la même doctrine, en sachant très bien que l’unité ne se fait pas sans luttes ! Le CNU-MCF est l’instrument de ce processus. Le parti se construira contre le sectarisme, dans la lutte pour les principes et contre l’opportunisme de gauche et de droite. 18 Juin 2007 Le Collectif Militant Communiste Je poste ce communiqué du CMC, tout d'abord parce que je suis d'accord avec leur analyse sur le PCOF (ça ne suprendra pas grand'monde... ![]() Au-delà de la seule position erronée du PCOF, le rapprochement avec les partis et orgas "anti-libéraux", voire même ajd "anti-néo-libéraux" (jusqu'où va-t-on aller dans ridicule?) n'est-il pas une réalité ou au moins une tentation pour nombre d'orgas ML (ou se revendiquant comme telles)? |