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SMT
D'accord avec finimore.
Seulement précision : on ne doit pas s'amputer de l'analyse du capitalisme contemporain pourautant. L'un et l'autre doivent être fait. Les principes (m-l, impérialisme-capitalisme monopoliste, prolétariat, etc) doivent être rappelés, expliqués (voire développés ! car le m-l est aussi un art pas seulement une science) et les politiques conjoncturelles du capitalisme analysées, expliquées aussi (le néolibéralisme est une tentative de réponse actuelle, conjoncturelle du capitalisme à sa crise). Sinon comment parvenir à comprendre avec précision ce qui se passe et taper là où ça peut faire mal, comment trouver le maillon qui peut permettre de tirer toute la chaine.
Donc expliquer ce qu'est le capitalisme-impérialisme (c'est la "base", le fondement), mais aussi ce qu'est le néolibéralisme (je me répète en d'autre termes : la politique du moment choisie par les conseils d'administrations des monopoles), ce qu'est devenu le PS etc.


(je conseille (par exemple) la lecture de la petite brochure "Analyse du capitalisme contemporain" de 2001 de "continuer la cgt"
Finimore
Il ne faut pas oublier non plus que l'utilisation de certains mots et termes ont une grande importance, car dans l'offensive idéologique de la bourgeoisie il y a depuis des années une démarxisation volontaire du langage pour évacuer des termes et des mots utilisés et analysés par les marxistes-léninistes (usines = entreprises, travailleurs = salariés, ouvriers = opérateurs, balayeurs = techniciens de surface, mécaniciens auto = analystes en motorisation, capitalisme = libéralisme ou néo-libéralisme, conflits et luttes de classes et rapports de forces sont remplacés par la discussion et le dialogue avec les partenaires sociaux etc...

C'est aussi avec cette démarxisation et la récupération de certains termes et mots (et en vidant le contenu marxiste) que Sarkozy à pu sur cette base utilisé les mots ouvriers, travailleurs etc... dans la campagne électorale et faire son opération mystificatrice.
SMT
La réponse claire de xuan m'a permis de comprendre les malentendus qui peuvent tourner au tour du terme néolibéralisme ainsi que les précisions à apporter.

Xuan en noir
moi en rouge

xuan : Je reviens sur le néo-libéralisme (ou le social-libéralisme), en te remerciant pour tes explications.

Tu dis que la solution du capitalisme monopoliste d'Etat (ou de l'Etat-Providence) est remplacée par la solution néolibérale. C'est l'orientation qui est effectivement définie par l'OMC.
Il est vrai que plusieurs monopoles d'Etat ont été privatisés. Il serait intéressant d'examiner dans quelles conditions et quel changement cela représente effectivement.

Mais sur le fond, nous ne sortons pas du cadre du capitalisme monopoliste tel que défini par Lénine. tout à fait
Le libéralisme ou le néo-libéralisme, c'est une doctrine que la bourgeoisie peut chercher à appliquer dans le système capitaliste. Je ne suis pas certain qu'elle soit applicable stricto sensu d'ailleurs.
Dans la réalité cette doctrine suppose par exemple le libre-échange.

le néolibéralisme ce n'est pas le libéralisme justement (confusion en effet faite par les SD et les révisos), le libéralisme c'est à l'époque du capitalisme pré-monopoliste (19ème siècle pour simplifier), le néolibéralisme c'est le libéralisme mais au temps du capitalisme monopoliste cette fois (impérialisme), et le libre échange n'a effectivement plus lieu d'être comme tu dis, l'Etat des monopoles étant là désormais. Après le libéralisme (19ème début 20ème) et avant le néolibéralisme (1980- aujourd'hui), il y a eu "l'Etat providence", le CME, première politique du capitalisme monopoliste impérialiste. (c'est simplifier mais j'espère que c'est compréhensible)

Or il n'est pas vraiment appliqué.
De même l'Etat (ou un regroupement d'états comme l'Europe) joue toujours un rôle régulateur, par exemple en modifiant les taux d'intérêts, en définissant des aides, etc.

Prenons l'exemple d'Airbus : Sarkozy a fait comprendre qu'il comptait renflouer EADS avec l'argent des contribuables, et appliquer un plan social, avant de privatiser :
"L'Etat français fera son devoir s'il doit y avoir une augmentation de capital, avec pour objectif de remettre un jour les parts de l'Etat sur le marché. L'objectif n'est pas une nationalisation partielle d'EADS" [...] "Quand l'entreprise ira bien, on pourra s'en séparer"
[...] "Je vais prendre mes responsabilités" [...] "j'ai toujours dit qu'un plan social était nécessaire" [...] "C'est la position de la majeure partie des organisations syndicales autour de cette table, à l'exception de la CGT"

Ce genre d'opération n'a rien de nouveau, et démontre également que l'Etat bourgeois intervient en fait en permanence. Le "libéralisme" ancien ou nouveau ne peut pas s'en passer.

Tout à fait, même avec le néolibéralisme, l'Etat sert et défend ses monopoles, ses multinationales (toujours à base nationale). Et le néolibéralisme ce n'est pas un Etat capitaliste qui s'affaiblit au contraire , il se resserre sur son coeur, son rôle central d'oppression en renforçant ses organes repressifs : armée, gendarmerie, police, justice, "affaires étrangères", voire aussi les médias, superstructures culturelles et éducatives (... sans oublier d'aider les entreprises et monopoles même privatisées)

En fait ce qui définit le capitalisme, c'est son caractère monopoliste.
Ensuite, que les sociétés soient « nationalisées » ou « privatisées », est une affaire de circonstances et de conditions historiques.
Mais la nature du capitalisme n'est pas modifiée, contrairement à ce qu'ont affirmé les révisionnistes, en prétendant que davantage de nationalisations nous rapprocherait ou créerait les conditions du passage pacifique au socialisme.

OUI
on pourrait bcp développer mais il est certain que les révisionnistes ont embrouillé cette question. Alors que Lénine voyait dans le capitalisme d'Etat "l'antichambre" (terme utilisé) possible "de la révolution socialiste" avec des conditions de lutte de classes et des affrontements de classe majeurs, les révisionnistes y ont vu le passage indolore d'un système social à un autre
!


C'est une question importante parce qu'elle a une incidence directe dans le domaine syndical par exemple.
OUI notamment avec les miettes du surprofit tiré du pillage des pays sous domination (y compris par les nationalisés) pour alimenter les sinécures de l’aristocratie ouvrière au sein des nationalisations.

Mais il me semble nécessaire de rappeler la notion de capitalisme monopoliste, parce qu'il y a trop d'ambigüité derrière la critique du « néolibéralisme » voire du « social-libéralisme » , et le risque de faire passer le choix entre capitalisme monopoliste d'Etat et capitalisme monopoliste « libéral » pour un choix fondamental de société .
En effet faut pas confondre !, je comprend mieux pourquoi certains comme toi étaient "réticents" à la notion de néo-libéralisme en pensant que ça occultait le le capitalisme monopoliste, le capitalisme-impérialisme de Lénine.
Xuan
Je reviens sur le néo-libéralisme (ou le social-libéralisme), en te remerciant pour tes explications.

Tu dis que la solution du capitalisme monopoliste d’Etat (ou de l’Etat-Providence) est remplacée par la solution néolibérale. C’est l’orientation qui est effectivement définie par l’OMC.
Il est vrai que plusieurs monopoles d’Etat ont été privatisés. Il serait intéressant d’examiner dans quelles conditions et quel changement cela représente effectivement.

Mais sur le fond, nous ne sortons pas du cadre du capitalisme monopoliste tel que défini par Lénine.
Le libéralisme ou le néo-libéralisme, c'est une doctrine que la bourgeoisie peut chercher à appliquer dans le système capitaliste. Je ne suis pas certain qu'elle soit applicable stricto sensu d'ailleurs.
Dans la réalité cette doctrine suppose par exemple le libre-échange.
Or il n'est pas vraiment appliqué.
De même l'Etat (ou un regroupement d'états comme l'Europe) joue toujours un rôle régulateur, par exemple en modifiant les taux d'intérêts, en définissant des aides, etc.

Prenons l’exemple d’Airbus : Sarkozy a fait comprendre qu'il comptait renflouer EADS avec l'argent des contribuables, et appliquer un plan social, avant de privatiser :
"L'Etat français fera son devoir s'il doit y avoir une augmentation de capital, avec pour objectif de remettre un jour les parts de l'Etat sur le marché. L'objectif n'est pas une nationalisation partielle d'EADS" [...] "Quand l'entreprise ira bien, on pourra s'en séparer"
[...] "Je vais prendre mes responsabilités" [...] "j'ai toujours dit qu'un plan social était nécessaire" [...] "C'est la position de la majeure partie des organisations syndicales autour de cette table, à l'exception de la CGT"


Ce genre d'opération n'a rien de nouveau, et démontre également que l'Etat bourgeois intervient en fait en permanence. Le "libéralisme" ancien ou nouveau ne peut pas s'en passer.

En fait ce qui définit le capitalisme, c’est son caractère monopoliste.
Ensuite, que les sociétés soient « nationalisées » ou « privatisées », est une affaire de circonstances et de conditions historiques.
Mais la nature du capitalisme n’est pas modifiée, contrairement à ce qu’ont affirmé les révisionnistes, en prétendant que davantage de nationalisations nous rapprocherait ou créerait les conditions du passage pacifique au socialisme.
C'est une question importante parce qu'elle a une incidence directe dans le domaine syndical par exemple.

Mais il me semble nécessaire de rappeler la notion de capitalisme monopoliste, parce qu’il y a trop d’ambigüité derrière la critique du « néolibéralisme » voire du « social-libéralisme » , et le risque de faire passer le choix entre capitalisme monopoliste d’Etat et capitalisme monopoliste « libéral » pour un choix fondamental de société .
SMT
Pourquoi dans le titre de ce communiqué, on utilise pas capitalisme (utilisé régulièrement sans problème, on a déjà eu des titres comme"Le capitalisme : c'est l'ennemi" et notre dernier communiqué du 8 mai titre "DENONCER, COMBATTRE ET BATTRE LA REACTION CAPITALISTE !" ) dit justement un camarade? parce qu'on veut en cette période électorale, être plus précis et en profiter pour cibler aux yeux des masses les 2 partis piliers du capitalisme (ce qui est dit dans le communiqué) : UMP et PS .

Si le terme social-libéralisme est utilisé, c’est justement pour cibler le PS et montrer que le PS est un parti qui applique les politiques décidées dans les conseils d’administration des monopoles, en appliquant le néolibéralisme (c’est plus précis, plus juste de dire néolibéralisme que libéralisme) qui est la nouvelle (depuis environ 1980) politique mondiale du capitalisme-impérialiste pour « solutionner » la crise du capitalisme (avant ce n’était pas le cas, la politique des monopoles c’était le capitalisme monopoliste d’Etat, l’Etat providence, pas le néolibéralisme).
Pour montrer aussi que le PS n’est plus un "simple" parti social démocrate ou réformiste, de soutien social au capitalisme, mais un parti bourgeois qui applique la politique favorable au capitalisme dictée par le capitalisme et ses monopoles.

Ecarter le PS du mouvement populaire
(car le PS fait (ou veut) encore illusions chez certains ouvriers réformistes), fait parti des tactiques de l’urcf car nous pensons que ça nous permettra d’écarter, de battre plus facilement la social démocratie et le réformisme désormais représentée par le pcf (« sous perfusion » PS), la lcr etc…d’autant plus que le pcf et la lcr sont tous les deux à leur manière sous perfusion du PS et jouent un rôle de conciliation ou de rabattage vers ce parti.

On essaie donc de qualifier le plus justement aux yeux des masses ce qu’est devenu le PS en montrant quelle politique il pratique : celle du capitalisme, c’est à dire le néolibéralisme mais en tentant de rester social en parole (d’où le terme de social-libéral) car il doit tenir une certaine place dans le dispositif de dictature du capital et de l’alternance organisée par les élections bourgeoises.

C’est pas simple à résumer, je sais pas si c’est très clair (en plus de pouvoir ne pas être d’accord !) ce que je dis.

Plus clair et précis mais plus long, des extraits du document public « Tactique et Stratégie » de l’URCF d’octobre 2005 (100 pages A4) juste après le référendum sur le TCE :


"5) L’ELABORATION DE LA TACTIQUE : METHODE.

……..
.........
.............
Nous devons résolument cibler prioritairement les forces d’appui des monopoles : UMP, UDF, PS , FN ; dénoncer la conciliation avec le social-libéralisme du PS, dénoncer la politique prônée par la direction du PCF, qui vise à « transformer l’Europe, dans le cadre des institutions existantes, avec des organismes conçus pour la domination impérialiste !

L’objectif de la période, à travers la lutte contre le néo-libéralisme, est d’écarter le PS du mouvement populaire, comme parti-relais des intérêts monopolistes et du néo-libéralisme.

……

La succession est ouverte, Sarkozy, qui n’a jamais approuvé la non-intervention de l’armée française, en Irak, bénéficie du soutien croissant des monopoles, prêts à contourner l’axe Berlin-Paris « usé », pour réorienter la politique du pays vers plus d’euro-atlantisme.

En France : le régime de la Vème république, connaît une crise sans précédent.
Tous les partis piliers de la dictature du capital : UMP, UDF, PS, soit 90 % de la représentation parlementaire, ont été mis en minorité ! C’est un événement dont la portée n’est pas à sous-estimer.
............
L’ensemble des corps de l’appareil d’Etat, les institutions au service de la classe dominante : toutes les églises, presse et audio-visuelle, syndicats de collaboration de classes (appuyés par la CES), l’intelligentsia bourgeoise et médiatisée, qui avaient appelé au OUI, non sans traiter « d’imbéciles », de « racistes et xénophobes » leurs opposants, ont mordu la poussière.

L’un des grands perdants du scrutin, outre Chirac de plus en plus déconsidéré, est le parti socialiste , la seule formation, dont la majorité des électeurs n’a pas suivi les consignes.
Pourtant les Jospin, Lang, Hollande, Strauss-Kahn, n’avaient pas ménagé leurs peines pour servir les intérêts monopolistes.

Ce fait doit avoir des incidences dans notre travail courant. Par la force de l’habitude, on appelle social-démocratie, le courant politique incarné par le PS.
Nous devons accorder notre terminologie avec une analyse plus scientifique de la réalité. Les personnels dirigeants du PS appartiennent de plus en plus à la grande bourgeoisie, à l’oligarchie financière.
Ils siègent dans les « think-thank » (groupes de travail des organismes internationaux de l’impérialisme). Jacques Delors, Pascal Lamy, tous deux du PS, ont dirigé ou dirigent des organismes centraux dans le système impérialiste mondial : l’Union Européenne et le Fond monétaire international.

Le social-démocratisme a été à l’origine, l’identité idéologique des partis ouvriers qui se sont ralliés à » l’union sacrée » lors de la guerre impérialiste de 1914-1918. C’était une déviation révisionniste du marxisme. La création de l’internationale Communiste, a été la réponse du courant social-démocrate révolutionnaire, changeant de nom, pour marquer avec plus de rigueur, l’entrée dans une nouvelle étape du mouvement ouvrier, en caractérisant les tâches finales.
Dans les années 20/30, la social-démocratie était l’aile réformiste du mouvement ouvrier, ses dirigeants appartenaient à l’aristocratie ouvrière, à la petite-bourgeoisie, à la bureaucratie ouvrière (journalistes, permanents, élus). C’était un courant influent dans la classe ouvrière, la plupart des centrales réformistes d’Europe étaient entre leurs mains.

La tâche fixée aux jeunes partis communistes, était de conquérir l’hégémonie sur le mouvement ouvrier, en l’arrachant au courant réformiste.

Au fur et à mesure de l’installation de la social-démocratie, dans la collaboration de classes, la bourgeoisie, par diverses mesures, a tenté d’intégrer la social-démocratie à la société capitaliste via (entre autre), les sinécures et hautes fonctions dans l’appareil d’Etat.

A la tête du pays, la SFIO (ancêtre du PS) a donné de sérieux gages au capitalisme, en séparant « gestion loyale du système » (Blum), « exercice du pouvoir », de la « conquête du pouvoir ».
Le programme SFIO faisait référence au « socialisme », mais ce dernier selon ses dirigeants serait réalisé quand la majorité des électeurs, le souhaiterait !

Durant la seconde guerre mondiale et l’immédiat après-guerre, avec l’avènement de la domination des Etats-Unis sur le système impérialiste, les changements allaient s’accélérer dans les partis sociaux-démocrates.
Confronté à la poussée du mouvement démocratique et révolutionnaire dans le monde, inquiet de la formation du camp socialiste (la plus grande victoire des peuples-travailleurs), l’impérialisme américain allait confier à la social-démocratie la tâche de sauver et de pérenniser la société capitaliste.
C’était l’idéal, pour les impérialistes, puisque c’étaient des partis de « gauche, ouvriers » qui s’opposaient au « communisme totalitaire », au nom du « socialisme démocratique ».
La SFIO participa activement à l’élimination des ministres communistes, sur ordre de Washington, à la répression militaire contre les mineurs en 1947.

Après-guerre, le mouvement communiste (Kominform) dénonça la social-démocratie non plus comme « soutien social du capitalisme » et « agent de sa bourgeoisie », mais comme « agent de l’impérialisme américain ».

Le rôle de la SFIO dans les guerres coloniales de l’impérialisme français, n’infirmaient pas cette analyse.
………
A l’époque, face à l’Union Soviétique, les intérêts des impérialismes américain et français coïncidaient, plus exactement Paris se réfugiait derrière la protection de l’OTAN.

Après la mort de Staline, le 20ème congrès du PCUS, par la victoire du courant révisionniste, allait « geler » toute analyse scientifique de la social-démocratie.
La thèse de la « voie pacifique, parlementaire au socialisme », non seulement, constituait une révision de la théorie marxiste de l’Etat capitaliste, mais réhabilitait de fait la social-démocratie, en allié possible (et même souhaitable, il faut bien avoir une majorité parlementaire !) des partis communistes.
Alors qu’auparavant, on considérait la social-démocratie comme un obstacle majeur à la révolution, que les partis communistes travaillaient, par le front unique dans l’action, à un processus de différenciation dans les partis socialistes, afin que leurs éléments sincères rejoignent le combat de classe et se séparent des socialistes de droite.

Avec le révisionnisme, on a une approche de la social-démocratie comme un tout homogène, faisant crédit aux dirigeants de leur « socialisme ».
S’instaure dans le MCI, et particulièrement dans le PCF, la théorie des « deux courants de la classe ouvrière : réformiste et révolutionnaire ».

Bien sûr, comme souvent, avec les révisionnistes, ce n’est pas totalement faux, mais les marxistes-léninistes considèrent cette « coexistence » comme temporaire, « il n’y a pas de victoire dans la révolution, sans victoire préalable sur le social-démocratisme » (Staline).
Jamais dans les écrits des classiques, ne se trouve l’hypothèse d’une alliance stratégique au sommet pour construire le socialisme avec les réformistes.
Certes, une alliance tactique peut exister (front populaire, Résistance, etc.), mais avec la finalité stratégique d’arracher les masses (pas seulement les électeurs), à l’influence délétère du social-démocratisme).

Le révisionnisme considère que les objectifs stratégiques des réformistes et révolutionnaires, sont identiques, seules changent les méthodes de luttes ! (sic !)
……..
Il est vrai que parallèlement au glissement à droite continue des formations social-démocrates, les partis communistes, en prise à la domination révisionniste, glissèrent eux-mêmes toujours plus à droite… jusqu’à abandonner le socialisme comme objectif stratégique.

La ligne du 20éme congrès a ouvert un processus qui a conduit à la social-démocratisation des partis communistes !

Maintenant, il incombe aux forces communistes fidèles au marxisme-léninisme, d’analyser la nature du PS, en conformité, avec sa composition sociale, celle de son électorat, sa ligne politique.

Avec l’option du néo-libéralisme, devenu le modèle unique de « régulation » dans les Etats impérialistes, la social-démocratie a poursuivi et aggravé son tournant à droite, elle est devenue le gérant zélé du néo-libéralisme, l’agent du bloc impérialiste européen.

Le PS, s’il garde une certaine influence dans les secteurs ouvriers réformistes, s’appuie principalement sur les couches moyennes supérieures : cadres, professions libérales, ses dirigeants participent aux organismes, clubs supranationaux de l’impérialisme.
La politique du PS, à partir de la présidence Mitterrand, dès 1983, s’est convertie en social-libéralisme, aggravé de manière continue jusqu’à Jospin.
Nous devons donc parler de courant social-libéral (socialistes en paroles, libéraux dans les faits).

Notre objectif, dans la lutte contre le social-libéralisme, est de faire grandir, la nécessité dans les consciences, que le PS est un parti des monopoles, sur le modèle du parti « démocrate » américain, gouvernant dans une alternance de type anglo-saxonne, avec la réaction traditionnelle.
Conscience qui doit être travaillée, jusqu’à l’exigence de mettre le PS, hors du mouvement populaire. La campagne référendaire, le bilan du gouvernement Jospin, nous seront une aide précieuse !

Le courant social-démocrate traditionnel n’a pas disparu pour autant, le PCF, la LCR, les socialistes dissidents (Emmanuelli, Mélenchon), l’incarnent.

Ce courant pour accéder au pouvoir, cherche le compromis avec le social-libéralisme.
C’est pourquoi, l’URCF dénonce toutes les tentatives de conciliation, sous couvert du « OUI de gauche »avec le PS, comme une marque de conciliation avec le social-libéralisme. De nouveau aux affaires, la politique de la gauche, avec le PS, avocat des monopoles, ressemblerait à la gestion actuelle de l’équipe Chirac et à celle passée de Jospin !

L’URCF se fixe de travailler à une recomposition du camp progressiste, fondée sur un programme d’urgence anti-néo-libéral.

Recomposition fondée sur des comités de base, pluralistes, regroupant tous ceux qui veulent un changement de politique immédiat et effectif.
Les révolutionnaires-communistes appellent tous les groupes marxistes-léninistes à construire l’aile révolutionnaire du mouvement, liant la dénonciation et la rupture avec le néo-libéralisme à la lutte générale contre le capitalisme.



6) LA TACTIQUE ET LES TROIS FORMES DE LUTTE DE CLASSES.

….."

Message édité le 20-05-2007 à 13:24:27 par SMT
sti
Xuan a écrit :

Effectivement, la pseudo "gauche" a bâti toute sa campagne sur l'antilibéralisme, afin de promouvoir un capitalisme non libéral .

Au sens étymologique, le libéralisme est une "doctrine politique et économique née dans l’Europe des Lumières aux XVIIe et XVIIIe siècles, […] les libéraux veulent limiter les prérogatives de l’État et des autres formes de pouvoir, quels qu'en soient la forme et le mode de désignation." [extrait de Wikipedia]
Tandis que le capitalisme est avant tout un mode de production.

Derrière la critique du "libéralisme" et du "social-libéralisme", il y a la théorie selon laquelle les conséquences sociales du capitalisme seraient le résultat d’une volonté et d’un choix politique et non le résultat des rapports sociaux de production.
Les colonnes de l’Humanité sont farcies de ces foutaises dont le seul objectif est la conquête du pouvoir par les élections et les nationalisations dans le cadre du capitalisme.

L’expression "social-libéralisme" ne sert qu’à se dédouaner du discrédit qui colle aux fesses des socialos. Mais finalement c'est la même soupe.


Cette analyse, dans laquelle je me retrouve, était difficile à expliquer il a encore quelques mois et j'en ai fait les frais à la dernière réunion du PCOF à laquelle j'ai participé, mais je vous l'ai déjà dit ...
Doc Starrduck
"Les communistes marxistes-léninistes doivent prendre pleinement leur responsabilité et agir afin que se forge dans ce vaste mouvement qui reste encore anti-néo-libéral, une aile anticapitaliste qui relie les luttes quotidiennes contre le libéralisme à la lutte générale contre le capitalisme. "

L'URCF est donc anticapitalise .
Doc Starrduck
"Effectivement, la pseudo "gauche" a bâti toute sa campagne sur l'antilibéralisme, afin de promouvoir un capitalisme non libéral . "

la pseudo-gauche: La LCR, les alternatifs et les antilberaux (PCF)

"Derrière la critique du "libéralisme" et du "social-libéralisme", il y a la théorie selon laquelle les conséquences sociales du capitalisme seraient le résultat d’une volonté et d’un choix politique et non le résultat des rapports sociaux de production.
Les colonnes de l’Humanité sont farcies de ces foutaises dont le seul objectif est la conquête du pouvoir par les élections et les nationalisations dans le cadre du capitalisme. "

Tu dis en que les anti-liberaux (le PCF, les alternatifs, et la LCR) pensent qu'il est possible de réformer le capitalisme pour le rendre plus humain.

"L’expression "social-libéralisme" ne sert qu’à se dédouaner du discrédit qui colle aux fesses des socialos. Mais finalement c'est la même soupe"


UMP/UDF et PS. Cela revient à limiter le choix des électeurs entre [s]deux types de gestion au même contenu de classe capitaliste : libéralisme ou social-libéralisme.[/s]
Xuan
Effectivement, la pseudo "gauche" a bâti toute sa campagne sur l'antilibéralisme, afin de promouvoir un capitalisme non libéral .

Au sens étymologique, le libéralisme est une "doctrine politique et économique née dans l’Europe des Lumières aux XVIIe et XVIIIe siècles, […] les libéraux veulent limiter les prérogatives de l’État et des autres formes de pouvoir, quels qu'en soient la forme et le mode de désignation." [extrait de Wikipedia]
Tandis que le capitalisme est avant tout un mode de production.

Derrière la critique du "libéralisme" et du "social-libéralisme", il y a la théorie selon laquelle les conséquences sociales du capitalisme seraient le résultat d’une volonté et d’un choix politique et non le résultat des rapports sociaux de production.
Les colonnes de l’Humanité sont farcies de ces foutaises dont le seul objectif est la conquête du pouvoir par les élections et les nationalisations dans le cadre du capitalisme.

L’expression "social-libéralisme" ne sert qu’à se dédouaner du discrédit qui colle aux fesses des socialos. Mais finalement c'est la même soupe.
Doc Starrduck
" CONTRE LE LIBERALISME ET LE SOCIAl-LIBERALISME !
CONSTRUIRE LE FRONT UNI DU TRAVAIL ! "

Pourquoi ne pas parler tous simplement de capitalisme ?
 
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