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Xuan
Vous avez raison...léger débordement de la rubrique "espace détente" dans un débat sérieux sur les comités anti-libéraux.
Et un smiley ne tient pas lieu d'argument.

(quoique parfois un petit dessin vaille mieux qu'un long discours)
gorki
Xuan a écrit :

Les communiste doivent corriger le tir en organisant les éléments les plus révolutionnaires de la classe ouvrière en parti indépendant . Et ce parti se créera sur les cendres du parti révisionniste.
Cela n’exclut pas d’intervenir dans des organisations diverses et variées, mais de là à considérer qu’il s’agit des futurs soviets…


c'est beau les enchaînements dialectique, un jour ou l'autre il va falloir faire passer cette thése, du rôle second, à la postérité sous l'appelation du POULIDORISME PROLETARIEN Fais gaffe Xuan, oppong à raison, tu finis par respirer toi aussi les éléments volatile de la snif.

Message édité le 16-04-2007 à 10:02:25 par gorki
Membre désinscrit
Xuan a écrit :


Bon xuan ça suffit maintenant on est sur un forum sérieux ici, si tu veux faire mumuse avec tes smilies, va faire un tour sur le FUC!
Xuan
SMT a écrit :

Les communistes doivent corriger le tir en appelant les militants ouvriers à entrer dans ces comités, non pour servir d’ornements de « gauche » mais bien pour forger une aile anticapitaliste et anti-impérialiste dans le mouvement.
Agir dans ces comités ou être à l’impulsion de nouveaux avec pour point d’ancrage la défense des intérêts et des positions de la classe ouvrière, avec l’objectif réitéré de favoriser tout ce qui va dans le sens de l’intervention des masses. Le travail dans ces comités, déjà commencé et qui donne des résultats a aussi ses motifs stratégiques. Ils préfigurent l’unité populaire sous direction ouvrière nécessaire à la victoire de la révolution.
La créativité des masses a abouti à la création d’organes parallèles antiparlementaires (communes-soviets-comités populaires) Le travail dans les comités de base, le soutien à tout ce qui développe la démocratie directe constitue un début de rupture objective avec les traditions parlementaires et délégataires particulièrement fortes dans le mouvement ouvrier français.


Les communiste doivent corriger le tir en organisant les éléments les plus révolutionnaires de la classe ouvrière en parti indépendant . Et ce parti se créera sur les cendres du parti révisionniste.
Cela n’exclut pas d’intervenir dans des organisations diverses et variées, mais de là à considérer qu’il s’agit des futurs soviets…
Membre désinscrit
Mon objection c'est pas tellement par rapport à l'aspect qualitatif du travail qui doit être fournie au sein de ces comités, mais par rapport à l'implication que nous devons avoir dans ces collectifs. C'est vrai que mon expérience se limite à Nice (3 collectifs locaux, le collectif "municipal", jusqu'à la composition de la salle lors du meeting "anti-libéral" de Buffet en fin d'année dernière).
Je ne pense pas que ces collectifs anti-libéraux (pro-capitalistes faut-il le rappeler) puissent évoluer vers une activité anti-capitaliste conséquente, et une remise en cause du système. D'ailleurs comme je l'ai déjà dit, le discours politique y était quasiment inexistant et les interventions des différents protagonistes étaient totalement coupées de la réalité (il est d'ailleurs intéressant de noter qu'il n'y avait aucun collectif dans le quartier populaire où je vis, et que dans le seul quartier populaire de Nice où il y avait un collectif, l'Ariane, ils étaient très peu nombreux, et le PC très minoritaire, 3 membres sur 15 à mon souvenir). Comme je l'ai précisé également il n'y avait aucun ouvrier (entre autres) dans ces collectifs, et un prolétaire avec un minimum de conscience politique mais sans grande connaissance du mouvement anti-libéral aurait été consterné par la pauvreté des débats et le décalage entre le quotidien tel qu'il est perçu par cette micro-société, et le quotidien de la majorité des précaires de notre société.

Evidemment tout cela reste mon analyse par rapport à ce qui s'est passé à Nice mais les échos que j'ai pu avoir d'autres villes en France n'ont pas infirmé cette analyse.

On peut constater également que le véritable candidat porté par ces collectifs (en dehors des magouilles des "militants" PC) est José Bové et il suffit de consulter les sondages pour voir qu'on est bien loin de l'engouement populaire annoncé par ses aficionados.

Bref les masses ne sont pas présentes dans ces collectifs, inutile d'y perdre son temps, nous avons mieux à faire ailleurs.
SMT
L’essentiel dans cette campagne ne réside pas dans la forme, mais dans le contenu communiste de la campagne. L’enjeu est de faire connaître la voie alternative des marxistes-léninistes.
Concernant les comités anti-lib. Le léninisme nous enseigne qu’il faut agir où les masses proposent et agissent. Même si bien sûr dans tout mvt auquel les communistes participent, ils affirment leur indépendance et disent franchement leurs accords et désaccords devant les travailleurs. On ne peut pas ignorer un organe qui peut constituer un lieu de double pouvoir (après étapes) et favorise la démocratie directe (qui peut devenir un lieu objectif d’anti-parlementarisme) ; le camp anti-néolibéral, ne doit pas rester seulement antilibéral : qui sortira ceux qui y sont (pas tjrs des retraités ni des pcf ça dépend des comités, sur 5 comités ds mon département, y’en a qui sont type descriptif oppong mais pas tous) de l’emprise de la petite bourgeoisie sinon les ml? qui y forgera une aile anti-capitaliste sinon les ml et les ouvriers ?
Par exemple, les soviets n’étaient pas une création des bolchéviks ; ils étaient à leur création quasiment tous aux mains des menchéviks et des petits bourgeois ; heureusement que les bolchéviks y sont allés finalement pour les gagner !
Extraits : « Les collectifs anti-libéraux ont adopté un programme, une charte. Il faut, à partir de la méthode léniniste combattre les déviations vis à vis du camp organisé du NON (que cela nous plaise ou non, c’est ainsi).
- déviation de droite : qui consiste à coller au mouvement, sans critiquer ses insuffisances, à ne pas voir que la source du néo-libéralisme c’est le capitalisme lui-même avec ses lois de fonctionnement.
- déviation de gauche : qui consiste à condamner le mouvement, sous le prétexte que leur programme n’est pas « le nôtre » ou à ignorer les comités, à ne voir que les aspects négatifs du programme
L’URCF prône une critique dialectique du programme anti-libéral ; Il faut prendre appui et développer ses aspects progressistes, résultats aussi de l’action à l’intérieur et à l’extérieur des marxistes-léninistes :
a) reprise des revendications essentielles des travailleurs (salaires-emplois-contre les privatisations etc.), mot d’ordre de nationalisation pour couvrir les besoins urgents et vitaux (logement-eau-énergie…).
b) Il faut parallèlement dénoncer les aspects pas seulement réformistes mais réactionnaires : inscription dans l’UE impérialiste, « démocratisation » des instances impérialistes internationales, « partage » des richesses (alors que le patronat s’approprie le fruit du travail productif et que nous luttons pour son expropriation historique), critique ambiguë du « productivisme », » illusions sur l’Etat présenté comme neutre ou arbitre (!)…
« Ces faiblesses et ambiguïtés sont liées à la prédominance de la petite-bourgeoisie dans ces comités, ce qui aboutit à une simple critique petite-bourgeoise de l’impérialisme.
Les communistes doivent corriger le tir en appelant les militants ouvriers à entrer dans ces comités, non pour servir d’ornements de « gauche » mais bien pour forger une aile anticapitaliste et anti-impérialiste dans le mouvement.
Agir dans ces comités ou être à l’impulsion de nouveaux avec pour point d’ancrage la défense des intérêts et des positions de la classe ouvrière, avec l’objectif réitéré de favoriser tout ce qui va dans le sens de l’intervention des masses. Le travail dans ces comités, déjà commencé et qui donne des résultats a aussi ses motifs stratégiques. Ils préfigurent l’unité populaire sous direction ouvrière nécessaire à la victoire de la révolution.
La créativité des masses a abouti à la création d’organes parallèles antiparlementaires (communes-soviets-comités populaires) Le travail dans les comités de base, le soutien à tout ce qui développe la démocratie directe constitue un début de rupture objective avec les traditions parlementaires et délégataires particulièrement fortes dans le mouvement ouvrier français.
Pour l’instant, nous devons relier la lutte quotidienne « antilibérale » (les conséquences du capitalisme) à la lutte générale contre le capitalisme et démontrer patiemment que le socialisme est bien la seule alternative populaire au capitalisme.
Bien des étapes seront nécessaires :
a/ Formation progressive d’une aile anticapitaliste dans le front antilibéral
b/ Puis création au fur et à mesure des progrès du travail pratique et théorique des communistes, d’un front populaire anticapitaliste, prenant pour cible le système capitaliste dans son ensemble.
….
- Démontrer l’exploitation salariale est la source de tous les maux : misère – chômage – guerre
- La propriété capitaliste des moyens de production, d’échange, des médias ne peut plus satisfaire les besoins matériels et culturels de la majorité de la population
- construire le Parti communiste unique pour une nouvelle révolution en France anticapitaliste et socialiste.
- Le socialisme grâce au pouvoir des travailleurs, à la propriété sociale et collective des moyens de production, à la gratuité des services essentiels et quotidiens qu’il permet est la seule alternative au capitalisme ! »
Membre désinscrit
Entièrement d'accord avec xuan, le "non de gauche" n'est pas forcément aussi à gauche qu'on veut bien le faire croire...
Et en ce qui concerne la décision à prendre dans l'éventualité de la présence d'une candidature anti-libérale unitaire (gauche du PS, PC, alters, LCR, écolos) il faut faire une distinction entre le fait d'espérer secrètement une victoire de ce candidat (pour diverses raisons ) et le fait de se fourvoyer en appelant à voter pour un tel candidat.
Je comprends l'appel du pied de l'URCF mais encore une fois je ne suis pas d'accord avec cette position. Il suffisait de fréquenter ces fameux collectifs anti-libéraux pour se rendre compte:
- qu'il y avait une grosse majorité de PCF (je dirais même une grosse majorité de retraités PCF sur Nice )
- que les discussions portaient quasi exclusivement sur le choix du candidat
- qu'on n'y trouvait aucun ouvrier, aucun arabe, aucun jeune etc... bref potentiel révolutionnaire 0 et composition des collectifs absolument pas représentative de la population (sans compter que c'était toujours les mêmes qui prenaient la parole, cad les représentants de chaque groupe politique pour défendre leur poulain...)
sti
Xuan a écrit :


Un aspect important ne figure pas dans cette analyse, c'est la ligne social-chauvine du parti révisionniste et de ses divers rénovateurs.
Le non des révisionnistes est fortement marqué par ce social-chauvinisme et on ne peut pas dire qu'il soit uniquement anti-libéral.




Xuan a écrit :


Les marxistes-léninistes sont nés dans la lutte contre le révisionnisme moderne. C'est-à-dire que la révolution prolétarienne passe sur le cadavre du révisionnisme et pas à côté, non ?
On pourra reprocher aux fondateurs du PCMLF d'avoir gardé dans leurs poches des tendances lourdes , mais voter pour MGB c'est-à-dire perpétuer les illusions de masses sur la parti révisionniste, c'est une tendance grave .


Je suis bien d'accord.
Xuan
Même si le résultat de cette tambouille reste comestible, la recette est plutôt alambiquée, avec quelques exercices de haute voltige qui m'ont donné des sueurs froides par moments.

Dans tous les cas MGB n'était pas la candidate du non .
Elle représente la ligne bien spécifique de son parti et c'est la raison pour laquelle elle ne pouvait pas s'éclipser devant un autre antilibéral et liquider de facto le P"C"F.
De ce point de vue, le rôle de Besancenot est mineur, contrairement à ce que dit SMT.
Après tout, il n'a fait qu'appliquer la même logique. On ne peut pas décider du soutien ou pas à MGB en fonction des magouilles ou des conflits internes des anti-libéraux.

Un aspect important ne figure pas dans cette analyse, c'est la ligne social-chauvine du parti révisionniste et de ses divers rénovateurs.
Le non des révisionnistes est fortement marqué par ce social-chauvinisme et on ne peut pas dire qu'il soit uniquement anti-libéral.

Quant au choix "démocratique" de la mouvance anti-libérale baptisée "camp du NON" excuse-moi, mais je ne vois pas pourquoi et au nom de quoi les marxistes-léninistes devraient s'aligner là-dessus, à moins que les marxistes-léninistes en question ne soient tellement impliqués et littéralement fondus dans ces collectifs qu'ils n'aient plus aucune indépendance vis-à-vis d'eux.

Franchement : comment des marxistes-léninistes peuvent-ils soutenir une candidate révisionniste à la présidence de la république ?
Les marxistes-léninistes sont nés dans la lutte contre le révisionnisme moderne. C'est-à-dire que la révolution prolétarienne passe sur le cadavre du révisionnisme et pas à côté, non ?
On pourra reprocher aux fondateurs du PCMLF d'avoir gardé dans leurs poches des tendances lourdes , mais voter pour MGB c'est-à-dire perpétuer les illusions de masses sur la parti révisionniste, c'est une tendance grave .

"quand je dis : les corps graves en chute libre parcourent des espaces proportionnels aux carrés des temps, je ne fais que donner la définition de la chute libre. Toutes les fois que la condition ne sera pas remplie, je dirai que la chute n'est pas libre, de sorte que la loi ne pourra jamais être en défaut."
[Poincaré, Valeur sc., 1905, p. 235]
SMT
Extrait de la déclaration publique de l'urcf (14 pages) sur les élections présidentielles 2007 concernant la CC et son vote Buffet :

"Certains camarades de quelques groupes du mouvement communiste marxiste-léniniste jugent fondamental, l’appel à voter pour Marie-George Buffet. Leur argument principal serait que le PCF même révisionniste serait porteur de traditions de luttes, représenterait des secteurs ouvriers et syndicalistes, ajoutant que les anticommunistes veulent en finir avec le PCF.
C’est selon nous ne pas mesurer le degré de dégénérescence atteint par le PCF, en tant que parti se revendiquant du communisme. Nous parlons ici de ses orientations. Depuis des décennies, la ligne stratégique du PCF a été l’abandon programmé de l’identité révolutionnaire autrefois défendu par ce même parti : abandon de l’analyse matérialiste de l’Etat comme dictature de classe, (en liquidant le concept marxiste de dictature du prolétariat, le PCF a cessé de définir l’Etat capitaliste comme dictature des monopoles) ; abandon du concept de révolution pour changer de mode de production ; du parti de type nouveau sur le modèle des partis de l’Internationale Communiste ; du marxisme-léninisme comme guide pour l’action ; du socialisme comme alternative au capitalisme. Excusez du peu !
Reste une formation dont les dirigeants visent à occuper l’espace social-réformiste abandonné par le PS social-libéral. Une phrase de son programme résume bien cette aspiration : « Construire un nouveau partage entre capital et travail fondé sur une véritable responsabilité sociale des entreprises » !
Cette question pose aussi la vision du front uni à la base. Nous sommes favorables (et nous le faisons en maintes circonstances) à l’action commune avec les membres du PCF, comme avec tous les travailleurs quelque soit leur opinion, en tant que victimes du système d’exploitation du salariat. Nous sommes favorables au front uni de toutes les composantes du NON, à la base mais aussi avec les organisations et partis qui ont mené cette campagne en frappant ensemble, tout en nous réservant le droit de critique et de démarcation que nous reconnaissons à chacun.
Cela dit, si nous avions soutenu de manière critique un candidat unique issu du camp du NON, quelque soit ce candidat y compris bien sûr Buffet. Nous aurions appelé à voter pour elle ou d’autres : Bové etc, non parce qu’ils sont trotskiste, altermondialiste, ou du PCF mais parce que démocratiquement, ils ont été désignés comme représentant unique du camp du NON. Et ce quelque soit notre préférence ou avis. Ce compromis de toutes les forces progressistes du NON était la condition de l’unité d’action dans la présidentielle et après.
A partir de la multiplicité des candidats des forces progressistes (Besancenot, encore une fois porte une lourde responsabilité), la voie était ouverte au « solo funèbre » selon le mot de Marx. A partir du moment ou Buffet (bien que majoritaire en voix dans les collectifs) n’est pas acceptée par la majorité des composantes nous ne saurions soutenir sa candidature comme celle de Bové parce qu’elles divisent au lieu d’unir les forces démocratiques.
D’ailleurs nos camarades, tenants du vote Buffet s’emmêlent. D’un côté, ils présentent Buffet comme désignée par les collectifs anti-libéraux et donc légitime à cet égard et de l’autre appellent à voter pour la candidate du PCF pour contrer « l’anticommunisme » !
Cela, bien sûr n’entérine nullement notre volonté d’unité d’action avec ces camarades, car au-delà de la tactique électorale, les possibilités d’unité d’action sont réelles. Mais en toutes circonstances, nous nous devons le devoir de franchise.
D’autres forces de la reconstruction communiste appellent à voter pour les candidats à gauche du PS et du PCF. Nous ne partageons pas ce point de vue qui donne un chèque en blanc aux formations trotskistes, ce qui revient à accréditer leur rôle de diviseurs sous toutes les formes : « jeunisme » avec Besancenot, national-républicanisme avec Schivardi, économisme et anarcho-syndicalisme avec Laguillier.
L’URCF appelle pour sa part, sous les formes choisies par chacun : abstention révolutionnaire, bulletin alternatif, à refuser d’apporter sa voix aux candidats du capital comme aux candidats de la division et de la dispersion du camp progressiste du NON.


La question générale du parlementarisme.
Le parlementarisme a engendré aussi dans le mouvement ouvrier, des illusions en raison des succès électoraux.
Au début du vingtième siècle, chez Bernstein, Jaurès, Kautsky, les succès électoraux, le concept de « démocratie continue », la « force croissante de la classe ouvrière » créent des « conditions nouvelles » selon eux qui ne nécessitent plus la révolution, ni la nécessité de briser l’appareil d’Etat bourgeois.
Ce crétinisme parlementaire a été dénoncé avec vigueur par Marx et Engels, alors que les apparences (le parlementarisme) semblaient donner raison aux opportunistes. C’est pourquoi les marxistes-léninistes ne se contentent pas d’analyser les phénomènes en surface mais dans leur profondeur et contradictions internes.
Cette déviation parlementariste a été à l’origine politique de la dégénérescence de la Seconde Internationale, puis du courant révisionniste moderne dans beaucoup de partis communistes autour des thèses du 20éme congrès du PCUS (1956).
Rappelons que pour Marx et Engels, le suffrage universel présente des aspects contradictoires. Il est tout d’abord dans beaucoup de pays, le fruit et le résultat des luttes de la classe ouvrière et de la bourgeoisie républicaine (ou pas) pour les libertés démocratiques. C’est en cela que les communistes contemporains doivent combattre toute violation et restriction des droits démocratiques bourgeois.
Ne pas le faire sous prétexte de crainte du « renforcement des illusions des masses vis-à-vis du capitalisme », c’est ignorer la dialectique de lutte entre le combat pour les droits démocratiques (toujours limités sous le capitalisme) et la révolution socialiste.
C’est s’en tenir à une simple dénonciation « économiste » du capitalisme, c’est ainsi renoncer à expliciter la nature de l’Etat capitaliste. Si des droits nouveaux sont conquis de haute lutte, ils renforcent la confiance de la classe ouvrière dans ses propres forces. Ne pas mener de tels combats, c’est nuire au rôle dirigeant du prolétariat dans le mouvement démocratique, le cantonner à un certain corporatisme.
Mais il existe un autre aspect bien occulté par l’opportunisme et le révisionnisme : le contenu de classe du suffrage universel et des élections dans le cadre du capitalisme.
Pour la bourgeoisie, forte de son monopole sur les sources d’informations et de connaissances, c’est le moyen privilégié et décisif pour duper les travailleurs en « légalisant et légitimant » les équipes pro capitalistes au pouvoir, « selon la volonté populaire » !.
En définitive : « En régime capitaliste, la démocratie est rétrécie, comprimée, tronquée, mutilée par cette ambiance que créent l’esclavage salarié, le besoin et la misère des masses » (Lénine).
Cela a des incidences sur le régime politique bourgeois. Le parlementarisme traditionnel perd de son utilité pour le capital financier, puisque les monopoles se sentent assez puissants pour imposer leur politique à leurs alliés de classe.
Même si le parlementarisme reste proclamé constitutionnellement, il est devenu largement superfétatoire pour la bourgeoisie monopoliste.
Dès lors, à des rythmes variable selon les Etats, le pouvoir bourgeois va chercher à s’appuyer sur des exécutifs « forts ».. Le capitalisme de monopoles va donc entraîner selon l’expression remarquable de Lénine « un tournant de la démocratie vers la réaction, la réaction sur toute la ligne ». La constitution gaulliste exprime ce tournant."
 
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