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Massacre de Beit Hanoun

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   Posté le 08-11-2006 à 18:26:28   

18 Palestiniens, dont huit enfants, tués à Beit Hanoun

BEIT HANOUN (Bande de Gaza), 8 nov 2006 (AFP) - Dix-huit Palestiniens, dont cinq femmes et huit enfants, ont été tués et 58 blessés mercredi par des bombardements israéliens de la localité de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, selon un bilan définitif du ministère de la Santé palestinien.

Les obus de l'artillerie israélienne ont chuté sur cinq maisons à Beit Hanoun, tuant huit enfants, cinq femmes et cinq hommes, et faisant 58 blessés, a précisé le ministère de la Santé.

Parmi les morts de Beit Hanoun figurent onze membres d'une même famille, dont deux enfants, a affirmé à l'AFP Khaled Radi, porte-parole du ministère.

Cinq maisons ont été détruites dans ces bombardements de la rue Hamad, dans la partie nord-ouest de Beit Hanoun, qui compte 30.000 habitants. Des obus se sont abattus sur le toit des bâtiments.

Cinq autres Palestiniens, dont quatre activistes, ont été tués par une unité spéciale de l'armée israélienne dans la région de Jénine en Cisjordanie, et deux autres, dont un membre du Hamas , par des obus à Jabaliya, non loin de Beit Hanoun, portant à 25 le nombre de Palestiniens tués mercredi.

Ces décès portent à 5.555 le nombre des personnes tuées, en grande majorité des Palestiniens, depuis le déclenchement de l'Intifada en septembre 2000, selon un bilan établi par l'AFP.

La tuerie de Beit Hanoun a provoqué des appels palestiniens à la reprise des attentats suicide en Israël et l'ire du président Mahmoud Abbas qui a dénoncé un "terrible massacre".

Israël a exprimé ses "regrets" et le ministre de la Défense Amir Peretz a ordonné une enquête et un arrêt provisoire des tirs d'artillerie vers la bande de Gaza.

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L'horreur à Beit Hanoun (REPORTAGE) Par Adel ZAANOUN

BEIT HANOUN (Bande de Gaza), 8 nov 2006 (AFP) - Les cartables de Mohammed et Ahmed, 8 et 9 ans, étaient prêts pour l'école. Mais un obus d'artillerie israélien a plongé leur maison dans l'horreur. Les deux enfants de Beit Hanoun sont morts.

Leurs lits sont couverts de sang. Outre les deux enfants, neuf membres de la famille Assamna ont été fauchés par les tirs israéliens.

A Beit Hanoun, qui se remet à peine d'une meurtrière opération militaire, le bilan est de dix-huit tués et d'une quarantaine de blessés.

Une façade de la maison est éventrée. "Ils dormaient tous. Les obus sont tombés dans les chambres. Toute ma famille est morte", hurle un oncle, Ibrahim Assamna, d'une voix déchirante.

A 05H30 (07H30 GMT), alors que les habitants de la rue Hamad étaient en plein sommeil ou que d'autres venaient de se lever pour prier, au moins six obus d'artillerie sont tombés sur des immeubles d'habitations. Quatre femmes et enfants figurent parmi les victimes.

Ibrahim se rendait à son travail quand la tuerie s'est produite. "Mes sept frères sont morts en martyrs", se lamente-t-il au bas des immeubles touchés, les pieds dans des flaques d'eau et de sang. Des morceaux de chairs sont éparpillés au sol.

"Je me rendais au travail. J'étais encore tout près de chez moi lorsque le premier obus est tombé. Je pensais que c'était un tir comme les autres. Il y en a eu tellement au cours des derniers jours. Mais ensuite j'ai entendu cinq autres explosions", raconte l'homme en tremblant.

"Je suis immédiatement revenu et j'ai vu des choses qu'on ne peut pas décrire: il y avait une mer de sang. Ce sont des criminels! C'est un massacre!", crie-t-il. "Tous mes enfants ont été blessés. Je ne sais pas encore si certains sont morts".

Ce drame intervient au lendemain du retrait de l'armée israélienne qui a réoccupé la ville pendant six jours et dévasté cette localité de plus de 30.000 habitants, où plus aucune rue n'est recouverte de bitume après le passage des blindés. Près de 60 Palestiniens, dont la moitié étaient des combattants, ont été tués.

"Nous sommes tous épuisés depuis l'incursion israélienne. Quelqu'un m'a appelé et m'a dit: +Il y a eu un grand massacre dans ta famille", raconte un autre membre de la famille Assamna, Saïd, 50 ans.

En larmes, il lâche: "Nous n'avons pas pu transporter immédiatement les morts et les blessés à l'hôpital. Nos voitures ont été détruites dans l'opération israélienne. Les secours n'ont pu arriver que 30 minutes après".

"Ils ont commis un massacre de plus qui a seul un but: faire fuir tous les habitants de cette ville. Israël ne veut voir plus personne à Beit Hanoun et les tirs de roquettes ne sont qu'une excuse", poursuit l'homme, les habits rouge de sang.

Akram, un frère des sept hommes de la famille Assamna frappée par la catastrophe, n'arrive presque pas à parler. Les yeux dans le vide, il dit dans un souffle: "Tout s'est arrêté dans mon esprit. J'ai vu la fille d'un des mes frères décapitée. L'un deux n'avait plus de main".

"Pourquoi?", crie soudain sur le pas de sa porte, une voisine, Zaala Abou Jarad, au milieu de la cohue provoquée par les dizaines de personnes agglutinées dans la rue Hamad dans le va-et-vient des ambulances.

"J'ai 60 ans et je n'ai rien vu de pareil de toute vie", se lamente-t-elle.

Pour Nabil, 38 ans, neveu d'un des hommes tués, ces morts ne font que renforcer ses convictions. Les gens de Beit Hanoun n'abandonnerons jamais la résistance à l'occupation. Nous continuerons à soutenir les combattants pour mettre fin à l'occupation", assure-t-il.

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Beit Hanoun: Israël déplore le drame et en minimise l'impact diplomatique (PAPIER D'ANGLE)

Luc RENAUDIE

JERUSALEM, 8 nov 2006 (AFP) - Israël a déploré la mort mercredi de 18 Palestiniens tués mercredi à Beit Hanoun (bande de Gaza), mais prévenu que les opérations continueront contre les tirs de roquettes, tout en minimisant l'impact diplomatique de cette sanglante bavure.

Ce drame, qui a coûté la vie à des femmes et enfants, s'est produit cinq jours avant la deuxième rencontre à la Maison blanche entre le président George W. Bush et Ehud Olmert depuis l'élection en mai du Premier ministre israélien.

Dans un premier temps, les responsables israéliens ont ordonné une enquête de l'armée tout en exprimant leurs regrets.

"Le Premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la Défense Amir Peretz ont exprimé leurs regrets après la mort de civils palestiniens à Beit Hanoun", a précisé un communiqué de la présidence du Conseil.

MM. Olmert et Peretz ont "offert à l'Autorité palestinienne une assistance humanitaire et médicale immédiate pour les blessés", a ajouté le communiqué.

A titre de précaution, M. Peretz a ordonné un arrêt provisoire des tirs d'artillerie vers la bande de Gaza tout en donnant comme instruction à l'administration militaire de fournir "toute l'aide humanitaire et médicale nécessaire" à la population de Beit Hanoun.

Le porte-parole de l'armée a, pour sa part, admis que l'artillerie avait visé un secteur d'où avaient été tirées la veille des roquettes vers Ashkelon, une localité du sud d'Israël.

Selon la radio militaire, l'enquête en cours doit déterminer pourquoi les obus israéliens ont explosé dans un quartier de Beit Hanoun, à plusieurs centaines de mètres de l'objectif visé.

Comme ligne de défense, les responsables israéliens ont plaidé l'erreur. "Israël fait tout pour éviter que les populations civiles innocentes soient touchées lors des opérations, malheureusement des tragédies ont parfois lieu. Nous en sommes désolés", a expliqué la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni.

"Israël a évacué l'an dernier la bande de Gaza pour fournir une occasion de fonder de nouvelles relations avec les Palestiniens. Malheureusement, depuis ce retrait, les localités du sud d'Israël sont devenues des cibles de tirs pour des terroristes palestiniens ce qui a contraint Israël à lancer des opérations pour y mettre fin", a-t-elle ajouté.

Interrogée par l'AFP, une haute responsable de la présidence du Conseil a toutefois prévenu que les opérations menées contre les Palestiniens qui tirent des roquettes contre le sud d'Israël se poursuivraient.

"Il s'est produit une tragédie à Beit Hanoun, mais l'armée israélienne poursuivra ses opérations contre les tirs de roquettes, la contrebande d'armes et pour la libération de Gilad Shalit", un soldat israélien enlevé par des groupes armés palestiniens à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin, a affirmé à l'AFP, cette responsable à la présidence du Conseil sous couvert de l'anonymat.

Le vice-ministre de la Défense israélien, Ephraïm Sneh a lui aussi lancé le même avertissement.

"Ceux qui ne devraient pas être en paix après la mort de civils sont ceux qui utilisent les habitants de la bande de Gaza comme des boucliers humains", a proclamé Ephraïm Sneh en visant le Hamas >.

"Nous continuerons à prendre des mesures pour affaiblir la base politique et économique du < Hamas > dans la bande de Gaza", a-t-il poursuivi.

Sur le front diplomatique, les responsables israéliens se sont efforcés de minimiser les conséquences possibles de cette bavure survenue alors que toutes les négociations sont gelées tant avec le gouvernement dirigé par les islamistes du < Hamas qu'avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le chef du Fatah.

"Il n'y a aucune raison pour que la tragédie de Beit Hanoun influe de quelque façon que ce soit sur la rencontre prévue lundi entre le Premier ministre et le président George W. Bush", a déclaré Miri Eisin, porte-parole d'Ehud Olmert.

Lors d'une vaste opération terrestre à Beit Hanoun au cours laquelle 56 Palestiniens ont été tués et qui s'est achevé mardi par un retrait israélien de cette localité, les Etats-Unis ont réaffirmé "le droit d'Israël à se défendre" tout en déplorant les victimes "innocentes".

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"Israël doit être effacé de la face de la terre", selon le Hamas

GAZA (Bande de Gaza), 8 nov 2006 (AFP)

Un porte-parole du gouvernement palestinien dirigé par le Hamas a affirmé, mercredi à des journalistes, qu'Israël devait "être effacé de la face de la terre" après la mort de 18 Palestiniens lors d'un bombardement israélien à Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza).

"Israël doit être effacé de la face de la terre. C'est un Etat d'animaux, qui ne reconnait aucune valeur humaine. C'est un cancer qui doit être eradiqué et tout le monde doit y participer pour y parvenir", a déclaré Ghazi Hamad, porte-parole du gouvernement.

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Un chef du Hamas appelle à la reprise des attentats suicide

BEIT LAHYA (bande de Gaza), 8 nov 2006 (AFP)

Un chef du mouvement islamiste Hamas qui contrôle le gouvernement palestinien a appelé, mercredi, à la reprise des attentats suicide en Israël, après la mort de 18 Palestiniens lors d'un bombardement israélien dans la bande de Gaza.

"Nous implorons nos moujahidines (combattants) partout à reprendre les opérations de martyrs (attentats suicide :ndlr) à Tel-Aviv, à Jérusalem, Haïfa et Jaffa et partout ailleurs", a déclaré Nizar Rayan en haranguant par haut-parleur des manifestants à Beit Lahya près de Beit Hanoun où le raid israélien a eu lieu.

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Mechaal appelle à répondre "par des actes" au "massacre" de Beit Hanoun

DAMAS, 8 nov 2006 (AFP) - Le chef du Hamas palestinien, Khaled Mechaal, a affirmé mercredi que son mouvement répondrait "par des actes" au "massacre" perpétré par Israël à Beit Hanoun, dans la bande de Gaza.

"Nous dénonçons ce massacre. Nous ne le dénonçons pas seulement par les paroles mais par des actes. La résistance agit et ne parle pas", a déclaré M. Mechaal lors d'une conférence de presse à Damas.

"J'exprime la position politique (du Hamas), les héros de la résistance en terre palestinienne et tout notre peuple répondront par des actes", a-t-il poursuivi.

M. Mechaal a attribué la responsabilité de "ces massacres odieux" à l'"entité sioniste et à l'administration américaine".

"L'administration américaine a qualifié récemment de légitime défense les massacres israéliens contre les Palestiniens", a souligné M. Mechaal, chef du bureau politique du Hamas qui vit en exil à Damas.

Selon lui, "la résistance est la réponse la plus efficace".

"J'appelle tous les mouvements à activer leur programme de résistance en dépit des difficultés sur le terrain", a-t-il dit.

"Notre confiance est grande dans les ailes militaires de ces mouvements. Elles riposteront à cette agression, elles résisteront à l'occupation, elles se vengeront de toutes ces victimes" palestiniennes, a-t-il martelé.

Dix-huit Palestiniens, dont quatre femmes et quatre enfants, ont été tués et plus de 20 blessés mercredi par des bombardements israéliens à Beit Hanoun, selon un dernier bilan du ministère de la Santé.

M. Mechaal a en outre demandé que les dirigeants israéliens soient "traduits devant un tribunal international pour crimes de guerre".

"Ce que les sionistes ont fait dépasse ce que les nazis avaient commis dans les années trente et quarante du siècle passé", a-t-il estimé.

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le ministre de la Défense Amir Peretz et le chef d'état-major le général Dan Haloutz sont "des criminels de guerre qui ont commis des crimes contre l'humanité à l'encontre du peuple palestinien", a affirmé M. Mechaal.

En lançant cette "agression", M. Olmert a voulu "reconquérir sa popularité" et "calmer la situation intérieure en Israël" après les ratés de la guerre de cet été au Liban, selon M. Mechaal.

Le dirigeant palestinien a par ailleurs demandé aux pays arabes d'aider les Palestiniens "en leur fournissant des armes" et de "briser, par tous les moyens, l'embargo" imposé aux territoires palestiniens.

"Les peuples arabes et islamiques devront agir au Caire, à Damas, à Beyrouth, à Amman, dans le Golfe, en Indonésie, partout", a-t-il affirmé.

"Les oulémas, dont le cheikh qatari Youssef al-Qaradawi (l'un des plus célèbres prédicateurs musulmans, ndlr), doivent briser le silence (...) après ce crime", a-t-il déclaré.

"Le peuple palestinien demeurera uni face à l'agression, les désaccords politiques seront gérés. Notre unique combat est avec l'occupation", a-t-il encore dit.

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Le Fatah appelle à son tour à la reprise des attentats suicide

BEIT LAHYA (bande de Gaza), 8 nov 2006 (AFP)

Un porte-parole du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, a appelé mercredi à une reprise des attentats suicide en Israël après la mort de 18 Palestiniens lors d'un bombardement israélien dans la bande de Gaza.

"Nous appelons les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (issues du Fatah ) et les branches armées de tous les mouvements palestiniens à reprendre les opérations de martyre (attaques suicide: ndlr)" en Israël, a déclaré à l'AFP le porte-parole Jamal Obeid.
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   Posté le 09-11-2006 à 18:21:00   

"La résistance palestinienne a répondu aujourd'hui aux crimes israéliens à Beit Hanoun par le bombardement de colonies sionistes et de sites militaires.
Pour la libération de la Palestine, de toute la Palestine, partie la plus avancée du combat de la nation arabe contre le sionisme, la réaction et leurs maîtres l'impérialisme US et européen. Contre la réaction, donc contre l'antisémitisme!"


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Lutter contre l'antisémitisme en soutenant des groupes armés antisémites, voilà un concept fort original...
Encore une fois, on ne peut que déplorer que certains éprouvent le besoin de se justifier en se référant constamment à la lutte contre l'antisémitisme quand ils évoquent la résistance anti-sioniste.
Ou comment s'en prendre aux Israeliens pro-sionistes sans nuire à la communauté juive d'Israel... Contradiction, quand tu nous tiens...!