Sujet :

le PC maoïste de France et l'unité des ml

Xuan
   Posté le 04-05-2010 à 12:10:28   

Pour information, on trouvera ici le document "Pour l'Unité des communistes" :

http://drapeaurouge.over-blog.com/ext/http://sd-1.archive-host.com/membres/up/205030527444844614/unitecom_int.pdf
sti
   Posté le 04-05-2010 à 19:48:36   

J'ai lu, mais toi, qu'en penses-tu ?
Xuan
   Posté le 05-05-2010 à 00:44:35   

Je ne veux pas passer à la moulinette tout le texte du PCmF, qui comporte des positions intéressantes.
Quelque critiques, essentiellement sur l’appréciation des enseignements de la pensée maotsétoung

Je précise que – contrairement à la déclaration du PCmF - le PCMLF n’était pas une organisation « maoïste » comme le prétendaient alors les révisionnistes et la bourgeoisie mais se référait au marxisme-léninisme et à la « pensée maotsétoung » .

Sur les comités de base :
Je ne partage pas le point de vue du PCmF selon lequel appliquer les principes du maoïsme consisterait entre autres à faire « une propagande pour la réorganisation du mouvement syndical à partir de comités de base unitaire (regroupant syndiqués et non syndiqués) » .
La question de la réorganisation du mouvement syndical ne s’est jamais posée ni pour Mao Tsétoung ni pour le PCC.

Les marxistes-léninistes n’ont pas exclu la possibilité de créer de tels comités de base et les ont même mis en pratique occasionnellement, mais dans le cadre d’actions de masse ponctuelles et non comme une alternative à l’organisation permanente de la classe ouvrière dans un syndicat.
Mais il ne faut rien exclure a priori.
Cela dit l’histoire du mouvement syndical en France et de l’Internationale Syndicale Rouge est suffisamment riche pour ne pas mettre le « maoïsme » à la sauce syndicale.


Sur la guerre populaire :

De même la théorie et la pratique de la guerre populaire sont le fruit de l’expérience du PCC et ont été définies par Mao Tsé toung dans le cadre de la Chine féodale et colonisée, et d’un pouvoir morcelé.
Nous ne sommes pas dans ces conditions.

Et si un régime fasciste s’instaurait en France comme le sous-entend le PCmF, les conditions seraient encore différentes de celles de la Résistance, à laquelle la Gauche Prolétarienne se référait illégitimement.
Il semble que les héritiers de la GP n'aient fait aucun bilan critique de cette expérience.
Parler de « la guerre populaire dans les pays impérialistes » ne relève aujourd’hui ni du marxisme-léninisme ni de la pensée maotsétoung.


Sur le caractère particulier et général de la pensée maotsétoung :
La pensée maotsétoung porte sur des questions spécifiques propres à la Chine ou à d’autres pays du Tiers Monde, comme le Front Uni, la révolution de type Démocratie Nouvelle, et d’autres de portée universelle comme la ligne de masse, la résolution des contradictions au sein du peuple, la lutte contre le révisionnisme moderne, l’unité des peuples du monde contre l’impérialisme et la définition des trois mondes, pour citer quelques exemples.
A mon avis le PCmF ne distingue pas ces deux aspects spécifique et universel, et conserve des positions dogmatiques héritées de la Gauche Prolétarienne.


Sur le jugement des partis étrangers :
D’autre part l’appréciation plus ou moins positive des partis et des organisations communistes ou marxistes-léninistes étrangers ne devrait pas constituer un critère pour l’unité des marxistes-léninistes en France.

A l’exception d’une ligne erronée qui s’imposerait ou nuirait gravement à d’autres partis, comme ce fut le cas de la ligne révisionniste triomphante dans le PCUS puis dans le mouvement communiste international au nom de la thèse du « parti père », la ligne politique d’un parti communiste dans un pays est mise en œuvre et jugée par ses propres membres et non par les partis frères.

C’est précisément un des aspects de la pensée maotsétoung qui s’opposait justement à la thèse du « parti père » et soulignait l’indépendance des partis communistes, en refusant d’imposer le PCC comme référence pour la révolution mondiale.

Mais il est de bon ton dans certains milieux intellectuels occidentaux – en France en particulier – de formuler des jugements « définitifs » sur les partis communistes étrangers, comme si la Patrie des Lumières continuait d’éclairer le monde.

Cette attitude néo-colonialiste est d’autant plus grotesque concernant des partis qui ont conduit des années durant la lutte armée, commencé l’édification du socialisme dans les conditions d’un pays non industrialisé et encerclé par de puissantes nations impérialistes, tandis que nous-mêmes ne sommes pas encore parvenus à créer un nouveau parti communiste.

Le pendant de cette attitude qui consiste à imiter servilement les partis étrangers ne vaut pas mieux.

L’unité des marxistes-léninistes serait en meilleure voie si ces mauvaises habitudes étaient définitivement abandonnées.


Ceci ne retire rien à des prises de positions entièrement justes exprimées à plusieurs reprises par le PCmF sur des sujets importants – notamment en France - et n’exclut aucunement l’unité d’action souhaitée par lui.
CMC
   Posté le 10-05-2010 à 09:33:15   

La partie du texte relative au ROCml est totalement erronée.
De même, la raison avancée pour expliquer la prétendue scission de l'URCF avec le CNU est des plus fantaisistes.
"Qui n'a pas fait d'enquête n'a pas droit à la parole" a dit Mao Tsé Toung. Ses fidèles du PCmF feraient bien de s'inspirer de cette bonne parole.