Sujet : magouille française au Cameroun | | Posté le 11-01-2013 à 23:41:57
| Sur cameroonvoice cet article montre comment l'Etat français pratique une forme de dumping en finançant une partie du marché au profit des monopoles français. La Sogea Satom est en effet une branche africaine du groupe Vinci. On devine également l'intense lobbying auprès du gouvernement camerounais qui a permis d'écarter tous les autres concurrents de l'appel d'offre : Deuxième pont sur le Wouri. Pourquoi le marché a été attribué à Sogea Satom Coup de théâtre ! C’est le groupement français Sogea Satom qui a été retenu pour la construction du deuxième pont sur le fleuve Wouri à Douala. Les dessous. Le Messager « Le début des travaux du second pont sur le Wouri est imminent. Il aura lieu au mois de janvier 2013. Ce n’est plus une question de mois mais de jours. Il est en de même des aménagements de la pénétrante Est et Ouest de la ville de Douala » . Ainsi s’exprimait l’ambassadeur de France au Cameroun. Bruno Gain, lors de la célébration des 70 ans de l’ Agence Française de développement (Afd) lancée à Garoua du 22 juin au 15 juillet 2012 puis à Douala…et à Yaoundé s’est montré très préoccupé par l’exécution desdits travaux. Aujourd’hui, moins d’un mois après l’assurance par lui faite, les choses semblent se préciser sur le terrain. En face de la brigade Terre située non loin du premier pont sur le Wouri, l’on observe les travaux de remblaie. « Il est question de préparer la pose de la première pierre annoncée dans les jours à venir » , révèle une source digne de foi sans plus de précision. Depuis quelques jours en effet, l’imminence de la pose de la première pierre du projet de construction du deuxième pont sur le Wouri. Au moment où se précise de plus en plus cette cérémonie, l’on est plus qu’édifié sur la société en charge de l’exécution des travaux. Selon toute vraisemblance, c’est donc l’entreprise française Sogea Satom qui a été retenue pour la construction du nouveau pont. L’Agence française de développement (Afd) a versé la somme de 65,5 milliards de FCfa et le 2eme Contrat de désendettement et de développement (C2D) a fourni 21,6 milliards de FCfa. Ce qui porte la quote-part de la France à un montant global de 87,6 milliards de Fcfa. Parlant de la partie camerounaise qui devait payer le reliquat des 32 milliards de FCfa, on se souvient que dès 2011, elle soutenait avoir libéré 10,2 milliards de Fcfa. Calculs faits, la somme globale disponible est de 97,4 milliards de F Cfa, sur un montant de global de 119 milliards. Désaccords persistants Du coup comprendre la pirouette du gouvernement qui a finalement tourné le dos aux partenaires chinois alors que le 13 septembre 2012, le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla déclarait infructueux l’appel d’offres concernant la construction du deuxième pont sur le Wouri devient un exercice périlleux. Selon des sources crédibles, la présidence de la République sous la précision du partenaire français aurait « fourré le nez » dans le processus d’attribution de ce marché. « Le secrétaire général de la Présidence a adressé une correspondance au ministre des Travaux publics pour lui recommander d’attribuer le marché à Sogea » , confie une source proche dudit ministère. Toutes choses que réfute le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla. Dans une interview accordée à Mutations, celui-ci s’en défend. Pour M. Amba Salla, un groupement d’entreprises a été techniquement qualifié pour l’ouverture des offres financières dans le cadre de l’appel d’offres relatif à la conception-réalisation du 2ème pont sur le Wouri. « Mais, son offre financière présentait un dépassement de 10 milliards de Fcfa de la provision budgétaire des travaux. Le règlement du marché stipule qu’en cas de dépassement de l’enveloppe, le marché est déclaré infructueux et le maître d’ouvrage engage les négociations avec le mieux-disant pour une revue à la baisse des prétentions financières » , explique-t-il. Et de soutenir s’être beaucoup investi qu’il y ait transparence : « Pour le pont du Wouri, quatre groupements d’entreprises ont été pré-qualifiés pour la soumission, c'est-à-dire ont été reconnus aptes à pouvoir concevoir et réaliser un pont de cette envergure. Mais à l’issue de l’analyse des offres, il y a une proposition de qualification d’une seule offre. Commence alors un désaccord persistant entre le maître d’ouvrage, qui a le souci de faire jouer à fond la concurrence par la qualification de plusieurs offres, et la commission de passation des marchés qui se cramponne sur la «conformité technique». Nous avons sollicité l’arbitrage de l’Autorité des marchés publics». Selon le ministre des Travaux publics, « cela a pris un temps qui aura vraisemblablement justifié l’intervention (de la présidence de la République, ndlr) que vous évoquez dans le processus. La recommandation du bailleur suite à la demande de non objection est venue singulièrement complexifier le processus… » Blaise-Pascal Dassié
Edité le 11-01-2013 à 23:58:49 par Xuan |
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