Sujet :

la législation Chinoise concernant le don d'organe

Plaristes
   Posté le 23-07-2020 à 14:22:08   

Le don d'organes.


Est-ce que le don d'organe est récompensé en point sociaux?

Il me semble qu'en Inde il y a des récompenses monétaires qui favorisent la Mafia et el trafique d'Organe. Et je sais que les triades font beaucoup dans ce trafique là.
Et même sans les impliquer, quand on connait les impacte du black Mirror chinois qui sert d'inspiration directe au Big data qu'on va établir ici de manière officieuse.
Ça serait un incitation systématique pour que la famille du défunt accepte le prélèvement d'organe, juste pour se faire un petit capital de points sociaux.


Edité le 23-07-2020 à 19:36:51 par Xuan


Xuan
   Posté le 23-07-2020 à 18:54:44   

Pas à ma connaissance, je vois cet article ci-dessous, en signalant que BMC Medical Ethics est lié au groupe springer nature. Falun Gong est déjà connu. La dernière phrase "Pékin a toujours fermement nié ces accusations" dans l'article du Figaro a disparu de cet article.

Lors d'un colloque organisé par l'Académie pontificale des sciences, dans la Cité du Vatican le 3 février 2016, Huang Jiefu, ancien vice-ministre chinois de la Santé et chef du Comité chinois du don d'organes a déclaré : "Il y a une tolérance zéro, toutefois la Chine est un grand pays avec une population de 1,3 milliard de personnes, donc il est possible qu'il y ait des violations de la loi. Si c'est avéré, cela sera sévèrement réprimé"
.


CHINE : UN PROJET DE LOI POUR STIMULER LE DON D’ORGANES

synthèse de presse bioéthique
06 juillet 2020 Don d'organes -
Sources Le Figaro, AFP (06/07/2020) - Le Matin (04/07/2020)

En Chine, le Ministère de la santé publie un projet de loi destiné à stimuler le don d’organes. Soumis à l’avis du public jusqu'à fin juillet, ce projet prévoit notamment la possibilité de donner des organes de proches décédés. Conçu pour lutter contre les enlèvements d'enfants, le projet rend également illégal le prélèvement d'organes sur mineurs.
Cette loi doit permettre de remédier à la pénurie d’organes que connait la Chine depuis l'interdiction en 2015 des prélèvements sur les condamnés à mort exécutés. Même s’il a progressé les 10 dernières années, le nombre de Chinois donneurs volontaires reste limité « car la tradition chinoise veut qu'un mort soit enterré sans mutilation » . Selon l'organisme gouvernemental chargé de l'attribution des organes, il est passé de 34 donneurs volontaires en 2010 à 6 316 en 2018.

Le projet de loi publié mercredi prévoit de très lourdes sanctions pour les médecins, les personnes ou les institutions impliquées dans le trafic d'organes. Mais Matthew Robertson, chercheur à l'Université nationale australienne et spécialisé dans les erreurs médicales en Chine, observe que « des peines existent déjà, mais des hôpitaux continuent (...) d'effectuer un grand nombre de transplantations sans que l'on sache d'où proviennent les organes » . Et selon une étude publiée dans la revue BMC Medical Ethics, la Chine a pratiqué une « falsification systématique » des données en matière de dons d'organes sur la période 2010-2016. Par ailleurs, le pays « est régulièrement accusé par des membres de la secte Falun Gong, interdite dans le pays asiatique, de se livrer à des prélèvements d'organes forcés sur ses adeptes emprisonnés » .
Pékin a toujours fermement nié ces accusations.


(Rédacteurs :Gao Ke, Yishuang Liu)


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Le projet de loi était signalé l'an dernier :

La Chine envisage d'encourager davantage le don du corps

Xinhua 23.08.2019 10h22

http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n3/2019/0823/c31360-9608633.html

La Chine envisage d'encourager le don du corps dans un projet de section des droits de la personnalité du Code civil, qui fait l'objet d'une troisième lecture par l'organe législatif suprême.
Le projet de section a été soumis jeudi à la session bimestrielle du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, l'organe législatif suprême de la Chine, pour un examen.
Le conjoint, les enfants adultes et les parents d'une personne décédée peuvent décider, par accord et par écrit, de donner le corps du défunt, à moins que ce dernier ait exprimé de son vivant son désaccord, selon le nouvel article ajouté au projet.

Le projet stipule que les personnes ayant la pleine capacité civile ont le droit de décider de leur propre volonté de faire don de cellules, de tissus et d'organes ou de l'ensemble de leur corps. Aucun individu ou organisation ne doit tromper, pousser ou contraindre d'autres personnes à faire un don.
Les donneurs d'organes sont tenus de signer un accord écrit ou un testament validé, selon le projet.
Le programme de don de corps de la Chine a commencé au début des années 1980. Les croyances traditionnelles et le manque de connaissances sur les procédures de don ont entravé les dons.

Les Chinois croient traditionnellement que le corps d'une personne doit rester intact et considèrent un enterrement traditionnel comme une obligation de piété filiale envers leurs aînés.
Alors que les lois et l'environnement global pour le don continuent de s'améliorer et que les attitudes des gens à l'égard des coutumes funéraires changent progressivement, les dons du corps sont devenus plus acceptés dans le pays.
Le taux de dons du corps de la Chine est passé de 0,03 à 4,53 donneurs par million de personnes au cours de la dernière décennie, le nombre de donneurs d'organes enregistrés dépassant 1,16 million de personnes à la fin du mois de mars, selon le Centre administratif des dons d'organes de Chine.


Edité le 23-07-2020 à 19:33:31 par Xuan


Xuan
   Posté le 23-07-2020 à 19:24:47   

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2017/1007/c31354-9277132.html

La Chine accélère la formation au don d'organes grâce à l'expertise étrangère

Xinhua | 07.10.2017 15h56

À lire aussi :
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Une jeune fille de 11 ans fait don de ses organes pour sauver 6 personnes
Chine : 1.479 dons d'organes volontaires effectués durant les sept premiers mois de l'année 2015


Liu Yuan, père de deux enfants âgé de 38 ans, était au bord des larmes en recevant une réponse favorable de la part des proches d'un donneur d'organes.
En Chine, chaque don d'organes à la suite d'un décès doit recevoir l'autorisation des proches du donneur. Depuis 2013, M. Liu travaille comme coordinateur de dons d'organes à l'Hôpital Youan de Beijing, se chargeant d'approcher les familles et de gérer les dons d'organes et les services funéraires.
A partir de novembre 2017, avec 21 autres spécialistes médicaux de Shanghai, Beijing, Guangzhou, Kunming, Wuhan et Nanchang, il suivra un cursus post-universitaire spécialisé dans le don d'organes et la greffe.
M. Liu et ses collègues jugent que la formation est un pas important pour que la Chine adopte une approche plus professionnelle en matière de don d'organes, conforme aux pratiques internationales.

Pénurie de compétences

Liu Yuan est un chirurgien spécialisée dans la greffe du foie, mais il n'a jamais reçu de formation au don d'organes avant 2013.
Au départ, il était réticent à accepter ce poste et pensait à tort que le travail de coordinateur consistait uniquement à "persuader les gens de donner" . Un de ses collègues a démissionné après six mois sans aucun don.
Il a acheté des livres et suivi des cours de sociabilité, dans l'espoir de mieux communiquer avec les familles des patients.
Son premier don d'organes a été conclu autour d'un verre. Une jeune fille de 13 ans souffrant d'une tumeur au cerveau, déclarée en état de mort cérébrale, était uniquement maintenue en vie à l'aide de machines, mais sa famille était réticente à accepter de donner ses organes.
M. Liu a invité le père de la fille à boire un verre, et un lien s'est formé entre les deux hommes. M. Liu se rappelle qu'ils ont pleuré toute la nuit, non seulement pour la souffrance de la famille, mais également pour les regrets du père.
Sa compagnie et sa compréhension ont eu un effet. Le jour suivant, le père était d'accord pour faire don du foie, des reins et des cornées de sa fille, aidant au moins trois patients.

Au cours des quatre dernières années, Liu Yuan a accompli plus de 30 dons d'organes. Mais le nombre d'échecs pourrait être "cinq fois plus élevé" .
Selon lui, l'obstacle principal au don d'organes est que nombre de personnes âgées conservatrices croient fermement en la tradition chinoise d'enterrer les défunts intacts.

Même ses parents ne soutenaient pas le don d'organes.
Il était agressé ou accusé de trafic d'organes lorsqu'il demandait : "êtes-vous d'accord pour donner les organes du patient ?"

La Chine a interdit en 2015 l'utilisation des organes prélevés sur les prisonniers exécutés, faisant du don volontaire la seule source légale d'organes. Grâce à davantage d'équité et de transparence dans le système de dons d'organes, le nombre de donneurs augmente, et le public est de plus en plus sensibilisé à cette question.
Environ 10.000 personnes ont fait don de 28.000 organes vitaux après leur mort. L'année dernière, un total de 1.080 personnes ont fait don de leurs organes, alors que ce nombre n'était que de 34 en 2010. Près de 300.000 Chinois ont exprimé le souhait de faire don de leurs organes.

Le pays a également accéléré la formation des médecins face à la pénurie de professionnels.
M. Liu a vu de nombreux professionnels de santé dans les services de soins intensifs échouer à maintenir le fonctionnement des organes de donneurs potentiels, entraînant une défaillance des organes et affectant la qualité des dons. Cela est dû au manque d'expertise, estime-t-il.
Sept universités chinoises offriront un cursus post-universitaire sur le don d'organes et la greffe, dans le cadre du projet KeTLOD (transfert de connaissances et leadership en don d'organes de l'Europe vers la Chine), co-établi par la Commission européenne et les universités chinoises. Il devrait admettre 140 étudiants post-universitaires en novembre de cette année.

La spécialiste de la greffe du foie Xue Feng donnera ces cours à l'Université Jiaotong de Shanghai. Cela permettra de combler un manque dans l'enseignement médical de la Chine, indique-t-elle.
"Nous sommes en retard sur les pays occidentaux depuis près de trois décennies. Nous devons redoubler d'ardeur à la tâche" . (à suivre)

Les expériences de l'Espagne

Liu Yuan a suivi un cours spécial en ligne en février avec 21 autres médecins chinois.
Ils étaient interrogés par des spécialistes de l'Espagne, de l'Italie et de la France qui offraient des expertises et des expériences dans les approches cliniques, la gestion et les stratégies de diffusion en matière de don d'organes, conformément aux directives européennes.
Ce cours en ligne de trois mois a été mené à travers un groupe de discussion sur une application de réseau social permettant aux étudiants de lire des notes de lecture sur leurs smartphones. Des opérations chirurgicales étaient présentées en photos et vidéos, et un outil de traduction en ligne facilitait la communication en anglais.
Les médecins se sont ensuite rendus en mai à l'Université de Barcelone pour une formation d'une semaine. Ils enseigneront bientôt ce qu'ils ont appris à 140 étudiants post-universitaires en deux ans dans sept universités chinoises.
Marti Manyalich, président de l'Institut du don et de la transplantation d'Espagne, a déclaré lors du lancement de la formation qu'il s'agissait non seulement de partager les expériences, mais également de transférer les connaissances vers la Chine, d'une manière adaptée aux besoins locaux.
"Sept universités ne sont pas suffisantes. Nous devons former plus de professionnels chinois au cours des prochaines décennies", selon M. Marti.
Le taux de dons d'organes en Espagne est le plus haut du monde. En 2016, celui-ci était de 43,4 dons par million d'habitants. Ce chiffre n'était que de 2,29 en Chine, bien qu'il ait connu une progression remarquable depuis 2010, lorsqu'il se situait à 0,03.
L'une des raisons de ce succès en Espagne est le travail pionnier de professionnalisation mené dans le secteur du don d'organes. Dans les années 1980 et 1990, l'Université de Barcelone a commencé à donner des cours post-universitaires sur le don d'organes. Ces cursus ont été reproduits par d'autres pays européens.
Depuis, l'Espagne occupe un rôle leader dans la formation et les échanges internationaux dans ce domaine, formant plus de 10.000 professionnels à travers le monde.
La Chine s'est jointe à ce projet en 2013. Wang Lu, collègue de Liu Yuan, explique avoir été impressionnée par les discussions ouvertes et vastes, les scénarios pédagogiques et la méthode de questionnement socratique, rarement utilisés dans la formation en Chine.

La meilleure prescription

De nombreux spécialistes de la médecine interne ou médecins au niveau de base qui remettent en question les avantages de la greffe d'organes ne sont pas disposés à chercher des donneurs potentiels parmi leurs patients. Certains manquent probablement de connaissances, mais d'autres préfèrent éviter les tensions potentielles avec les patients.
Les organisations d'approvisionnement d'organes, équipes chargées de l'évaluation et de la collecte des organes des donneurs, sont mal organisées ou grandement marginalisées dans de nombreux hôpitaux. Elles n'ont pas de bureaux ou de coordinateurs à plein temps.
Chen Xiaosong, coordinateur de l'Hôpital Renji de Shanghai, s'inquiète de ne pouvoir trouver de médecins souhaitant enseigner et d'étudiants s'intéressant à ce sujet. Les manuels ne sont pas encore traduits en chinois.
Selon Hou Fengzhong, directeur adjoint du Centre d'administration des dons d'organes de Chine, malgré des avancées remarquables ces dix dernières années, les dons d'organes restent à un niveau primaire dans le pays, ce qui nécessite des efforts conjoints de toute la société.
Il appelle à une coopération plus étroite dans les secteurs juridique, économique, politique et sanitaire et conseille au ministère de l'Education de proposer des politiques de soutien pour encourager plus d'universités, voire des collèges et des écoles primaires, à donner des cours sur le don d'organes.
La spécialiste de la greffe du foie Li Wenlei, qui dirige le cursus à l'Université de médecine de la capitale, juge que l'éducation est "la meilleure prescription" pour le don d'organes en Chine.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
Xuan
   Posté le 23-07-2020 à 19:27:10   

Sur le même sujet :

Chine : plus de 23.000 cas de dons d'organes volontaires enregistrés de 2010 à fin février

24/03/2019

La Chine a totalisé 23.219 cas de dons d'organes volontaires, avec des dons de 64.087 organes, entre 2010 et la fin du mois de février dernier, a-t-on appris samedi de données officielles.
La Chine a fait du don volontaire posthume la seule source légale d'organes en 2015. Le pays a vu une progression annuelle de plus de 20% de cas de dons, a indiqué Huang Jiefu, directeur du Comité national du don d'organes et de la greffe de Chine.
"La Chine a développé un système national de don d'organes volontaire et a atteint un développement sain et stable en la matière" , a indiqué M. Huang lors d'une conférence sur l'innovation biotechnologique tenue à Guangzhou, capitale de la province chinoise du Guangdong (sud).
En Chine, environ 300.000 malades par an ont besoin de greffes d'organes, alors que le pays a enregistré plus de 992.000 donneurs d'organes volontaires.

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La Chine signale plus de 26.000 dons d'organes volontaire


Xinhua - 06.11.2019

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2017/1007/c31354-9277132.html

Au cours de la dernière décennie, le nombre annuel de greffes d'organes a dépassé 20.000 en Chine, selon Du Bing, fonctionnaire de la Commission nationale de la santé, lors d'un forum qui s'est tenu ce week-end à Wuxi, dans la province orientale du Jiangsu.
A ce jour, la Chine se classe au deuxième rang mondial en termes de nombre de dons et de greffes d'organes.

Selon le Centre administratif pour le don d'organe de Chine, le taux de dons du corps dans le pays est passé de 0,03 à 4,53 donneurs par million de personnes au cours de la dernière décennie, le nombre de donneurs de corps et d'organes enregistrés dépassant 1,16 million fin mars de cette année.

L'Hôpital populaire de Wuxi, le plus grand hôpital public de la ville, s'est joint au registre LOVE HOPE. LOVE HOPE, géré par la Fondation pour le développement de la greffe d'organes de Chine, est le plus grand registre de volontaires chinois pour le don d'organes. Plus d'un million de volontaires se sont inscrits sur la plateforme.

Selon M. Du, la plate-forme a promu le concept du don d'organes et la sensibilisation accrue du public à cette question.

(Rédacteurs : Yishuang Liu)


Edité le 23-07-2020 à 19:30:24 par Xuan


Plaristes
   Posté le 23-07-2020 à 20:15:13   

En même temps quand t’arrêtes de prélever sur les condamnés à morts...
Xuan
   Posté le 23-07-2020 à 20:23:28   

En même temps la Chine progresse aussi sur le terrain législatif et l'Etat de droit.
Lorsque les règles sont inscrites dans la loi et dans les mœurs après un travail d'éducation, cette évolution signifie un renforcement de la dictature du prolétariat et de la direction du PCC sur la société.
Le socialisme est une transition qui permet aussi de combattre les traditions rétrogrades, mais elles ne disparaissent pas d'un claquement de doigt, c'est tout ce que montre ce sujet.
Quand l'Espagne deviendra socialiste on verra le temps qu'il faudra pour supprimer les corridas, ou en France la chasse.

D'autre part les points sociaux ne sont pas délivrés par les triades au cas où certains esprits tordus pourraient se poser la question.


Edité le 23-07-2020 à 20:36:04 par Xuan