| Posté le 09-09-2009 ŕ 00:45:59
| Ci-dessous un article sur l'intervention de Xavier Mathieu et la manière dont il a mouché Lefebvre à la télé : http://ruminances.unblog.fr/2009/09/08/le-conti-demonte-crise-tot/
Le Conti démontait Crise-tôt ! 8 septembre Les émissions politiques à la téloche se comptent sur les doigts d'une main, même celle d'un manchot. La qualité est souvent des plus décevantes et les figurants se pavanant sous les sunlights des topics semblablement toujours les mêmes. Tiens, prenez maux croisées sur France 2, une émission qui se veut informative, avec analyse de la merde sociale, économique et surtout politique du moment, ça se laisse regarder mais toujours cette impression de fade une fois le débat achevé. Hier soir pourtant, le deuxième débat valait la peine d'être vu, non pas parce que les habituels squatters de la vie politicienne et autres journaleux soi-disant efficients étaient conviés à nous éclairer de leur science passablement redondante, mais tout simplement parce que de temps en temps , il se trouve un invité qui n'a que faire de la bienséance et du respect d'autrui, qui te rentre dans le lard surtout quand t'as du porc sans salut en face de toi. Donc sur ce plateau de fruits d'amers, on pouvait admirer des professionnels de la caste dite savante qui font et défont l'actualité quelle qu'elle soit, à savoir des paresseux ridicules: l'inénarrable Laurent Joffrin et le partisan chantant du Fig mag Alexis Brézet, et des politiques : le fabuleux Frédéric Lefebvre et le brun ténébreux voire opaque Benoît Hamon. Jusque là on se dit qu'on va s'emmerder sévère et surtout entendre les mêmes conneries une nouvelle fois débitées par des mecs qui n'ont aucune prise directe avec la réalité de ceusses qui traînent la savate au quotidien. Et puis on remarque une tronche, celle d'un gonze qui en impose, taillée à la hache, épaules larges, regard noir. Avec lui tu sais immédiatement que ça va causer vrai, pas la peine de tourner la langue 7 fois, telle la devise de l'OM, ce bonhomme va droit au but. Y'a des types qui imposent naturellement le respect, l'admiration, la sympathie en somme, ce mec en fait partie. Xavier Mathieu sur ce plateau dominait de la tête et des épaules les fanfaronnades et autres pensées aseptisées. Condamné par notre justice que l'on sait impartiale et évidemment indépendante, Xavier en a pris pour 6 mois avec sursis pour, rappelons le, saccage d'une préfecture. Si ma mémoire ne flanche pas, ce délégué CGT des “Conti” avait été vedette malgré lui du flot médiatique s'abreuvant de la misère ouvrière, sûr que ça doit faire mouiller la bourgeoise du jt de tf1 en voyant ce bellâtre fracasser ici quelques ordinateurs d'ordonnateurs, là du mobilier de bourreau. De mémoire, mais peut être me trompe-je, là où France 2 avait eu la jugeote et la décence de flouter le faciès de ce redoutable syndicaliste, TF1 dans sa généreuse et inlassable soumission à la quête (qui a dit l'enquête!!!) de la vérité, s'octroyait le droit, sans savoir, de montrer Xavier Mathieu non pas cul nu mais face caméra bien reconnaissable, on ne sait jamais, si cette belle entreprise de déstabilisation peut aider l'injustice tant il est vrai qu'un bureau de préfet mis en vrac désorganise les rouages de notre belle administration, on l'a suffisamment expérimenté à Saint-Lô ou ailleurs!! On ne se méfie jamais assez des auxiliaires du pouvoir qui font de l'être anonyme un sujet de complément pour 20H. Le jugement dernier reconnaît par son accusation Xavier Mathieu coupable des faits de société qui ne lui sont pas toujours reprochés, ce mec et ses potes de Conti ont fait valser des bricoles dans un haut lieu de l'état, soit; quand des sympathisants de la droite au pouvoir s'en donnaient à coeur joie pour détruire avec une violence bien pire des locaux de notre belle république ou un bureau de ministre, que faisait cette justice que monsieur Sarkozy veut semblable pour tous, que l'on soit puissant ou insignifiant ??!!?? Que s'est-il donc passé hier soir chez Calvi ? Lefebvre a pris la parole, à sa manière comme il sait le faire. pensant qu'il allait s'en sortir par de la formule choc et inébranlable. Il se met à rendre justice à celle qui condamne le fauteur de troubles, le syndicaliste voyou, le leader cgtiste qui ne montrerait pas l'exemple en se laissant aller à de la violence dite gratuite, vrai que de se faire licencier comme une merde, avoir des enfants à élever, se demander ce que l'on va bouffer demain et où l'on va crécher devrait induire une franche envie de faire la fête… sauf que Monseigneur Lefebvre ne sait pas qu'il a en face de lui un mec connaissant la vie, bien sûr pas celle des nuits torrides sur une piste de danse à se trémousser avec Nadine. Pour le coup, l'évidence saute aux yeux, enfin quelqu'un qui parle comme moi, qui dit merde à Lefebvre (plus joliment et avec plus de subtilité, caméras et maîtrise de soi obligent), mais l'effet est garanti. Rendre hommage à ce type que j'ai découvert avec l'épopée relatée des Conti ne souffre d'aucune mise en scène. Se faire traiter de voyou, de casseur, presque de voleur de poules par un politicard sans envergure dont le rictus facial transpire le mépris, ne laisse pas à bout de souffle, bien au contraire. Mathieu lui a chanté Ramona à sa manière, celle d'un mec qui doit savoir ce que c'est que de travailler dans la merde, de se salir les mains sans passer par la case emploi fictif, abus de bien social ou délit d'initiés. Se battre? ça à du sens quand t'es pris à la gorge lui a expliqué Xavier Mathieu. Se faire condamner soit, mais où sont les patrons voyous que Sarko et sa clique dénoncent à longueur monotone de journée à qui veut les entendre. Lefebvre hier soir a été d'une petitesse que je ne lui connaissais pas si grande, se prétendre chevalier blanc et ne ressembler qu'à un simple palefrenier tout juste bon à brosser le cul et accessoirement le portrait toujours flatteur de son bon maître, à la botte de neuneu vert quoi. En un haussement de voix, Mathieu a réduit à sa plus simple expression son auditoire, percutant, juste, parfois autoritaire mais toujours respectable, l'entendre fut un ravissement pour le lambda devant sa boite à images pour peu que l'on sache ce que le terme galérer veuille dire et l'avoir un tant soit peu côtoyé. A lui tout seul, il a illuminé le débat où de Libé au Fig Mag, de l'UMP à l'aile gauche du PS, on essayait de démontrer pourquoi la violence pouvait ou non se justifier. L'autre , sorti de nulle part j'aurais envie de dire, t'as remis tout ce beau petit monde à l'heure du thé en agitant sa trotteuse cadencée au bon décibel. Un soubresaut de la vie qui éclabousse un plateau télé a quelque chose de salvateur et de réjouissant, mais d'assez déplaisant malheureusement aussi puisqu'une fois les lumières de la ville éteintes on sait pertinemment que les précieuses ridicules se gaveront toujours autant en ignorant les toujours plus nombreux vendangeurs tardifs venus malgré eux cueillir les raisins de la colère noire qu'incarne, à merveille, ce type remarquable qu'est Xavier Mathieu. Alexandre du Mât |
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