Sujet : JCML 69 sur les affrontements à lyon (21/10) | | Posté le 06-11-2010 à 11:01:25
| Et maintenant, on fait quoi ? La lutte lycéenne a pris un tour qui en a surpris plus d'un à Lyon. Combats quotidiens entre manifestants et forces de l'ordre. Dégâts importants dans la Presqu'île et ailleurs. Une violence de la police jamais vue depuis bien longtemps: arrestations atteignant des centaines, souricières, condamnations à la chaîne, apparition des groupes d'élite de la police (GIPN), allant jusqu'à sortir des fusils à pompe, un manifestant tombé dans le Rhône au cours des heurs, etc. Les affrontements avec la police a également été l'occasion de voir se réunir des jeunes et des moins jeunes très divers, qui se sont unis à cette occasion contre la violence de l'État. Ce qui se construit aujourd'hui, c'est l'unité dans la lutte entre le mouvement de lutte syndical et la révolte de la jeunesse populaire. Cela personne n'avait pu le prévoir. De quelle violence parlons-nous ? C'est vrai, la violence a aussi existé du côté des manifestants. Cette violence était tournée contre l'ordre établi, contre la police qui cherchait à écraser le mouvement. Alors cette violence est-elle légitime ? Oui, la violence est légitime. Il est tout à fait légitime que la grande masse use de violence pour se défendre contre l'oppression, contre la violence de l'État, contre celle de la bourgeoisie. Aujourd'hui, la véritable violence n'est pas dans des vitrines cassées, quelques feux allumés ici et là, ou encore des pierres lancées contre les CRS. Aujourd'hui la plus grande violence est vécue au quotidien par la plus grande partie de la population. La plus grande violence, c'est la misère, l'exploitation, la répression. La plus grande violence, c'est la bourgeoisie et son pouvoir. Voilà notre véritable ennemi. Le mouvement contre la réforme des retraites n'est plus un simple mouvement contre une simple réforme. Il est en train de poser des questions toutes autres. Les affrontements Place Bellecour et ailleurs ne sont que le reflet de l'incapacité totale des partis et syndicats actuels (« de gauche » ou « d'extrême gauche », comme ils disent), à proposer quoi que ce soit de crédible dans la lutte. Nous voudrions demander à tous ceux qui ne veulent pas, soit-disant, être confondus avec des « casseurs »: qu'avez-vous à proposer d'efficace pour lutter contre les attaques du gouvernement et du patronat ? Nous connaissons la réponse: RIEN. Où va la grève? La grève ne se laissera pas briser facilement par la répression. Nous devons aujourd'hui la faire vivre et s'amplifier. Les médias se déchaînent chaque jour sur les soit-disant « casseurs » pour tenter de briser l'unité du mouvement. Ce que nous devons faire aujourd'hui, c'est renforcer l'unité et inscrire le mouvement dans la durée. Lycées, Quartiers, Universités, Ouvriers, Travailleurs de toutes catégories, Précaires, Retraités : Unité à la base et dans l'action! Ce que les évènements montrent, c'est qu'un simple mouvement de grève, et même de simples actions de révolte organisées en centre-ville. Les élections en 2012 ne conduiront qu'à remplacer une clique de bourgeois par une autre. Il n'y a pas de solution dans le système. Il faut rompre avec lui. Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est construire l'organisation qui nous permettra d'être demain victorieux dans nos combats. Ce qu'il faut c'est construire une organisation qui donne une perspective à la lutte: celle de la révolution contre le pouvoir de la bourgeoisie, pour une société sans exploitation, sans misère, où les masses populaires ne seront plus la cible de la répression. Hors du pouvoir, les ennemis du peuple! Pour gagner, construisons en France un parti révolutionnaire! Rejoins-nous dans notre combat! |
| | Posté le 06-11-2010 à 13:56:14
| Leslie a écrit :
Les affrontements Place Bellecour et ailleurs ne sont que le reflet de l'incapacité totale des partis et syndicats actuels (« de gauche » ou « d'extrême gauche », comme ils disent), à proposer quoi que ce soit de crédible dans la lutte. |
Il ne s'agit pas d'incapacité, les dirigeants réformistes et révisionnistes se servent de la colère des masses à des fins totalement opposées aux intérêts des ouvriers et des salariés. |
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