Sujet :

Impérialistes : Hors de Côte d'Ivoire

Finimore
   Posté le 14-01-2011 à 07:08:57   

Voici la position du PADS

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Halte à l’ingérence impérialiste dans les affaires intérieures du peuple de la Côte d’Ivoire
janvier 11th, 2011
Solidarité avec la lutte des patriotes et des progressistes ivoiriens pour briser les chaînes du néo-colonialisme!
Les grandes puissances impérialistes, USA et France, ont décidé d’imposer leur marionnette Allassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire. Elles n’hésitent pas à pousser ce pays sur les chemins de la guerre civile pour le maintenir par la force sous leur contrôle. La machine médiatique internationale de propagande et de mensonges bien rodée depuis des décennies a été mise en route pour faire croire sans aucune preuve incontestable que les dernières élections présidentielles auraient été remportées par leur candidat préféré. Les puissances impérialistes s’appuient sur les résultats concoctés par une Commission électorale dite indépendante mais en réalité composée dans son écrasante majorité de représentants de forces politiques soutenant Ouattara. Elles veulent se débarrasser de Gbagbo devenu incontrôlable par sa tendance à chercher à exploiter leurs contradictions inter-impérialistes.
A travers son soutien à Ouattara et outrepassant son mandat en Côte d’Ivoire, l’ONU montre ouvertement et une fois de plus qu’elle est devenue depuis la disparition du camp socialiste un instrument de repartage du monde en zones d’influence et de domination des pays impérialistes.
L’Union européenne affiche encore une fois sa nature de bloc impérialiste qui s’entend avec l’impérialisme américain, malgré leurs contradictions, quand il s’agit de faire front pour écraser toute tentative de remettre en cause le brigandage organisé par l’ordre impérialiste mondial.
Le FMI et la Banque Mondiale décident de leur côté de ne reconnaître que le président élu soi-disant démocratiquement. Cet argument est d’une hypocrisie sans borne quand on se rappelle que la FMI avait débloqué sans hésitation plus d’un milliard de dollars en faveur de la junte militaire du Honduras à la botte des USA quelques semaines à peine après qu’elle eut renversé le président Zelaya démocratiquement élu et désireux d’émanciper son pays de la tutelle militaro-politique américaine.
La palme de la surenchère dans l’hypocrisie doit revenir au président de la Cour Pénale internationale qui menace bruyamment de poursuivre Laurent Gbagbo pour« crimes contre l’humanité ». Les peuples ne l’ont jamais entendu adresser des avertissements semblables aux dirigeants israéliens lors des grands massacres de décembre 2008 à Gaza, ou aux dirigeants US pour les centaines de milliers d’Irakiens tués à la suite de leur occupation de l’Irak, ou encore aux responsables colombiens coupables de l’assassinat de milliers de progressistes.
Dans ce concert de vociférations, de menaces, d’injonctions et de pressions pour faire rentrer dans le rang la Côte d’Ivoire, le président de l’ancien État colonisateur a renoué de façon fracassante avec la vieille mentalité colonialiste en sommant Gbagbo de quitter le pouvoir« avant la fin de la semaine » !
Ces ingérences scandaleuses dans les affaires internes d’un pays souverain montrent que la volonté d’introniser Ouattara s’inscrit dans un scénario minutieusement élaboré. La prétendue Commission électorale indépendante n’en a été qu’une pièce destinée à couvrir d’une fausse légalité le choix arrêté par les grandes puissances impérialistes avant même le déroulement des élections. Qui plus est, les régions où Ouattara se targue d’avoir obtenu le plus de voix sont des régions livrées aux intimidations et à l’arbitraire des« Forces nouvelles »soutenues par l’impérialisme français.
Quelle que soit l’opinion que l’on peut se faire des manœuvres, des louvoiements et des objectifs de Gbagbo depuis plus de 20 ans, ce qui apparaît, c’est que des peuples de plus en plus nombreux en Afrique ne supportent plus les liens néo-coloniaux basés sur la dépendance, l’arriération économique et la misère. Ils n’acceptent plus ni les dictatures ouvertes ni celles qui se camouflent sous la démocratie de façade – si chère à la sociale-démocratie – et mises en place par les bourgeoisies compradores et l’impérialisme pour perpétuer le pillage de leurs richesses et du fruit de leur travail.
L’affrontement qui oppose une grande partie du peuple ivoirien à l’impérialisme pose le problème crucial de la solidarité avec les forces qui luttent pour l’indépendance réelle de leur pays et veulent mettre fin aux rapports d’exploitation et de pillage instaurés depuis des décennies.
Il est clair que dans ce combat pour que les peuples d’Afrique profitent de leurs richesses naturelles et s’en servent comme moyen de développement et de progrès, les anti-impérialistes se mettent du côté des forces qui veulent briser les chaînes de la dépendance. La question de savoir qui a véritablement remporté les élections devient secondaire quand on sait que les partisans de la perpétuation des rapports de domination disposent d’un puissant soutien financier et médiatique de la bourgeoisie impérialiste qui leur permet d’acheter les voix, d’influencer le choix des électeurs, de diviser les classes et couches laborieuses, d’intimider de larges catégories et forces sociales, de falsifier les résultats électoraux, de répandre les mensonges à l’appui de leurs manœuvres pour écarter ceux qui les dérangent et installer des dirigeants à leurs bottes. Les résultats de ces élections ne sont pas un critère absolu pour définir la position des forces anti-impérialistes en Afrique et dans le monde surtout quand de grandes masses du pays se mettent en mouvement pour tourner la page du néo-colonialisme, quels que soient les calculs et les limites politiques des dirigeants qui refusent de se plier à la brutalité des impérialistes.
Dans tous les cas, c’est au peuple ivoirien de décider souverainement de son destin. Il n’a pas besoin de l’intervention des forces impérialistes étrangères pour désigner démocratiquement ses dirigeants, ni de leurs pseudo observateurs pour « labelliser » les résultats du scrutin électoral. Jamais et nulle part l’impérialisme n’est intervenu pour apporter la liberté et la démocratie. Partout où il intrigue et débarque ses troupes, il n’apporte que guerre civile, ruine et malheurs. Son seul objectif est de placer des marionnettes autochtones dévouées aux intérêts de la grande bourgeoisie financière.
C’est aux peuples, à leurs forces progressistes et anti-impérialistes de décider de la conduite de leurs luttes pour instaurer, sans intervention extérieure, un régime démocratique au service de leurs intérêts légitimes.
Les peuples doivent exiger le départ des troupes françaises et celles de l’ONU qui a montré sa partialité en soutenant Ouattara, valet du néo-colonialisme et homme du FMI dont les injonctions depuis 20 ans ont plongé la Côte d’Ivoire dans une grave régression économique et sociale.
Les communistes algériens dénoncent le silence du gouvernement algérien et la coalition présidentielle « islamo-nationaliste » qui refusent de condamner les ingérences étrangères dans les affaires internes du peuple ivoirien ou d’empêcher l’instrumentalisation de l’Union africaine par les dirigeants africains à la botte du néo-colonialisme. Ils dénoncent la diffusion de la propagande pro impérialiste par la télévision algérienne, la presse gouvernementale et par la presse privée qui, à de très rares exceptions, reprend avec zèle les mensonges fabriqués par les tenants de la Françafrique pour diaboliser les patriotes de la Côte d’Ivoire et faire l’apologie des hommes de main des puissances étrangères.
Ils dénoncent le silence des partis institutionnels dits démocratiques face à cette offensive néo-coloniale sans précédent pour terroriser les peuples et leur imposer des dirigeants dociles.
L’Alliance nationale républicaine (ANR) ne dit mot. Le Collectif des Citoyens pour la Défense de la République se tait lui aussi. Son porte-parole s’était rendu il y a deux ans auprès de l’ambassadeur des USA pour lui« expliquer »soi-disant le sens du combat de son organisation contre le pouvoir et obtenir l’appui de cette puissance impérialiste.
Le Front des Forces Socialistes, membre de l’Internationale socialiste dont un de ses hommes illustres -Dominique Strauss-Kahn, DG du FMI- s’emploie à étrangler la Côte d’Ivoire, n’envisage la lutte pour changer de régime que dans le soutien des grandes puissances impérialistes et non dans le travail en direction des masses populaires sur la base d’une alternative démocratique et anti-impérialiste de progrès.
Les chefs du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ne peuvent que garder le silence s’ils ne veulent pas perdre le soutien des néo-colonialistes français décidés à provoquer une situation de fragmentation de l’Algérie qui leur permettrait un jour de prendre le contrôle de ses zones pétrolières.
Des hommes complètement coupés de leur peuple comme les dirigeants du RCD ne se voient à la tête de l’Algérie qu’avec l’appui et la bénédiction des dirigeants impérialistes américains et français, comme cela été dévoilé dans certains« câbles »non démentis de Wikileaks. Leur carte de visite politique internationale est écrite avec une encre chargée de haine à l’encontre des principaux dirigeants patriotiques des années 1970 quand l’Algérie nationalisait les richesses monopolisées par les sociétés françaises pour se développer et se tenait fermement du côté des peuples en lutte pour leur libération nationale.
Les communistes algériens espèrent que les progressistes ivoiriens trouveront la capacité de s’unir face à la Sainte-Alliance impérialiste, sauront éviter les pièges des divisions tribales dans lesquelles le colonialisme a toujours excellé pour asseoir sa domination, feront preuve de fermeté en encourageant la mobilisation des masses populaires et en s’appuyant sur elle pour résister aux pressions extérieures.
Ils en appellent au développement de la solidarité de toutes les forces anti-impérialistes et de progrès en Algérie, en Afrique, en France et partout dans le monde avec la lutte du peuple ivoirien pour son indépendance véritable et une démocratie au service de ses intérêts fondamentaux.
Ils sont convaincus que cette solidarité favorisera l’instauration de véritables liens de coopération, débarrassés de toute velléité néo-coloniale, entre les peuples africains et les travailleurs français, souffrant les uns et les autres de la même domination exercée en France comme en Afrique par une oligarchie arrogante, celle des grands groupes financiers exploiteurs, tels que ceux de Bolloré, Bouygues, Areva, etc.

Communiqué du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS)
Finimore
   Posté le 14-01-2011 à 07:09:54   

Voici la position du ROC ML
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DECLARATION DU ROCML SUR LA SITUATION EN COTE D’IVOIRE


L’Afrique renferme de gigantesques richesses minérales et végétales. Et pourtant, malgré l’indépendance politique conquise dans la seconde moitié du XXème siècle les peuples de ce continent subissent la misère, la famine, la dictature et les guerres.
La décolonisation et l’indépendance n’ont en effet été que formelles. Les anciennes puissances coloniales ont continué à dominer et à exploiter les pays d’Afrique en installant au pouvoir par tous les moyens (assassinats de leaders patriotes, coups d’état, guerres interethniques, interventions armées directes sous prétexte d’accord de défense…) des agents dévoués à leurs intérêts, et au service des nouvelles bourgeoisie compradores autochtones.
Riche, l’Afrique est naturellement convoitée par les puissances impérialistes qui, selon les conjonctures, s’allient ou rivalisent, en sous main ou ouvertement, en poussant au pouvoir tel ou tel représentant de la bourgeoisie compradore selon son degré de soumission aux intérêts de leur propre impérialisme.
L’impérialisme français a longtemps régné sans partage sur son ancien empire colonial africain. Il doit faire face aujourd’hui à la concurrence d’autres impérialismes dans le cadre de la grande reconfiguration du système impérialisme mondial provoqué par la crise générale du capitalisme et l’apparition de nouveaux impérialismes appelés pudiquement « pays émergents ».
La situation en Côte d’Ivoire est le résultat du développement des contradictions interimpérialistes.
Il y a 10 ans, l’impérialisme français a placé Laurent Gbagbo au pouvoir comme meilleur garant des intérêts des monopoles français. L’impérialisme étasunien s’opposait aux intérêts français en soutenant Ouattara.
Pourquoi aujourd’hui Sarkozy a-t-il lâché Gbagbo et rejoint les USA et l’ensemble du camp impérialiste occidental pour placer Ouattara à la tête du pouvoir néocolonial en Côte d’Ivoire ?
Tout simplement parce qu’en bourgeois compradore intéressé, Gbagbo s’est montré de plus en plus sensible au chant des sirènes impérialistes émergentes (la Chine en particulier) et à leurs conditions plus avantageuses pour la bourgeoisie autochtone que celles des vieux impérialistes en difficulté financière.
L’avenir proche est inquiétant pour le peuple de Côte d’Ivoire mais aussi pour les autres peuples d’Afrique car c’est tout le continent qui est devenu l’enjeu des rivalités interimpérialistes qui agissent politiquement par marionnettes interposées et par tous les moyens y compris la guerre.
Les communistes marxistes-léninistes de France n’ont pas de leçon à donner aux communistes, aux anti-impérialistes, aux démocrates, aux patriotes et aux peuples africains pour tracer leur voie de l’indépendance véritable et des transformations politiques, économiques et sociales répondant à leurs aspirations.
Mais leur avis est que leur émancipation ne passe pas par le soutien d’un impérialisme contre un autre ni par le soutien d’un de leurs valets contre un autre.
En tant qu’organisation communiste dans un pays impérialiste nous sommes pour le retrait immédiat des troupes françaises de Côte d’Ivoire et de tous les territoires africains.
Nous dénonçons les institutions internationales (ONU, UE) qui soutiennent Ouattara, comme agent des intérêts impérialistes occidentaux, qui jettent de l’huile sur le feu pour faire éclater une guerre inter-ethnique et qui s’apprêtent à lancer une intervention militaire sanglante directe ou sous-traitée par quelques pays africains serviles (CEDEAO), pour imposer leur favori.
L’émancipation du peuple de Côte d’Ivoire, comme celle de tous les peuples et nations d’Afrique dépend d’abord de sa capacité à se libérer totalement des tentacules de la pieuvre impérialiste.
Les communistes de France fidèles à l’internationalisme prolétarien apportent leur soutien indéfectible à ce combat.
Ils adressent leur salut et leur soutien aux communistes ivoiriens qui luttent dans des conditions complexes et difficiles.

Pour une Afrique libre, prospère et débarrassée des guerres,
Dehors l’impérialisme !
Dehors toutes les armées étrangères !


Le Rassemblement Organisé des Communistes marxistes-Léninistes (France)


Le 6 janvier 2011
Finimore
   Posté le 14-01-2011 à 07:15:29   

Voici quelques liens du site INVESTIG'ACTION - michelcollon.info

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Les élections de Côte d'Ivoire : chronique d'un échec annoncé - Pascal Sané
"La naïveté, passé 50 ans d'indépendance, est impardonnable!"
http://www.michelcollon.info/Les-elections-de-Cote-d-Ivoire.html

Les guerres états-uniennes pour piller l'Afrique - Anonyme
L'instabilité en Côte d'Ivoire n'est pas le fruit du hasard
http://www.michelcollon.info/Les-guerres-etats-uniennes-pour.html

Peuples de Côte d'Ivoire et d'Afrique maintenez votre lucidité - Bernard Founou Tchuigoua
Qu'importe la démocratie pourvu qu'il y ait l'accès aux ressources naturelles
http://www.michelcollon.info/Peuples-de-Cote-d-Ivoire-et-d.html

Côte d'Ivoire : le troublant jeu des Nations Unies - Vladimir Caller
Honduras, Kossovo, Côte d'Ivoire: notions de démocratie variables
http://www.michelcollon.info/Cote-d-Ivoire-le-troublant-jeu-des.html

Côte d'Ivoire : une agression armée sans fondement - Ivoire Vérité
L'intervention militaire plutôt que le respect des lois: que veut la communauté internationale ?
http://www.michelcollon.info/Cote-d-Ivoire-une-agression-armee.html

Minuit moins cinq en Côte d'Ivoire - Olivier Mukuna
Confrontation des deux points de vue
http://www.michelcollon.info/Minuit-moins-cinq-en-Cote-d-Ivoire.html

Côte d'Ivoire - Un pays sous influences - Jean Pestieau
Les intérêts US et français doivent-ils passer avant une guerre meurtrière entre Africains ?
http://www.michelcollon.info/Cote-d-Ivoire-Un-pays-sous.html

Qui est Alassane Ouattara ? - Front de Libération Nationale Congolais
Le candidat de la mondialisation en Afrique reconnu par les puissances occidentales
http://www.michelcollon.info/Qui-est-Alassane-Ouattara.html
Xuan
   Posté le 17-01-2011 à 21:40:00   

A propos de la déclaration du ROCM L

Comme l’indique la déclaration du ROCML, « L’impérialisme français a longtemps régné sans partage sur son ancien empire colonial africain » . Mais aujourd’hui l’Afrique lui est disputée par l’impérialisme US, qui crée des troubles, flatte l’aspiration à la liberté des nouvelles classes moyennes et attise les divisions inter ethniques.
L’impérialisme français et l’impérialisme US sont les deux principaux obstacles extérieurs à l’unité du continent africain, à son développement pacifique et à l’émancipation de ses peuples.

En ce qui concerne la situation intérieure des pays africains, il appartient aux peuples de ces pays, aux prolétariats naissants et à leurs futurs partis communistes de l’étudier et de la transformer.


Nous n’avons pas à formuler des « analyses » de l’extérieur, ni à apprécier imprudemment les mérites et les tares comparées des diverses bourgeoisies locales, en décrétant qu’elles seraient compradores ou pas.
Par exemple le ROCML affirme que « Il y a 10 ans, l’impérialisme français a placé Laurent Gbagbo au pouvoir comme meilleur garant des intérêts des monopoles français. L’impérialisme étasunien s’opposait aux intérêts français en soutenant Ouattara.»
La réalité est un peu plus complexe.

Ouattara, ancien premier ministre d’ Houphouët-Boigny, a été marié par le maire de Neuilly Nicolas Sarkozy à Dominique Novion, gestionnaire immobilière d’ Houphouët-Boigny et d’Omar Bongo. Qu’il ait fait des études aux USA, défende le libéralisme et les privatisations, et qu'il soit devenu par la suite président du FMI ne le désigne pas pour autant comme le candidat des USA.

Quant à Gbagbo, quatre ans après son élection un avion ivoirien bombarde l’armée française notamment à Man et Bouaké: 9 soldats périssent. La chasse aérienne française détruit les avions ivoiriens de type Soukhoï et des hélicoptères MI-24.
Le 9 novembre les militaires français tirent sur la foule et font 67 morts et 1257 blessés.
On ne peut pas dire non plus qu’il ait été le candidat de la France.

Le ROCML ajoute :
« Pourquoi aujourd’hui Sarkozy a-t-il lâché Gbagbo et rejoint les USA et l’ensemble du camp impérialiste occidental pour placer Ouattara à la tête du pouvoir néocolonial en Côte d’Ivoire ?
Tout simplement parce qu’en bourgeois compradore intéressé, Gbagbo s’est montré de plus en plus sensible au chant des sirènes impérialistes émergentes (la Chine en particulier) et à leurs conditions plus avantageuses pour la bourgeoisie autochtone que celles des vieux impérialistes en difficulté financière. »


Aujourd’hui comme hier les rivalités entre la France et les USA n’ont pas changé.
Qualifier les pays émergents d'impérialistes émergents, c'est aller un peu vite en besogne. Les ennemis des peuples du monde ce sont les impérialismes occidentaux aujourd'hui.

Par ailleurs, un an avant de passer des contrats commerciaux avec la Chine, Gbagbo élevait à la dignité de « Commandeur de l'Ordre national du mérite » Vincent Bolloré, en précisant que les accords de gestion du terminal étaient du type « gagnant-gagnant ».

A l’évidence Gbagbo pratique une politique commerciale non exclusive.
En 2009, malgré les manifestations antifrançaises de novembre 2004, Bouygues, Bolloré, Orange et Air France sont toujours dans le pays.
La France est le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire. Elle reste en tête des investisseurs étrangers et ses 600 entreprises représentent en chiffre d'affaires 30% du PIB de la Côte d'Ivoire.
Et il n'est pas établi qu'un autre président ivoirien procéderait différemment dans ce domaine

La bourgeoisie nationale ne s’oppose pas de manière résolue au colonialisme, c’est ce qui la distingue de la bourgeoisie compradore qui est une marionnette du colonialisme.
Les relations entre l’impérialisme occidental et les pays africains reposent à la fois sur l’unité et la contradiction. En outre ces relations évoluent dans le temps.
En réalité – et même si les impérialistes n’ont pas abandonnée leurs ambitions – le continent africain se relève malgré d’immenses difficultés, malgré les conflits ethniques attisés par les puissances occidentales, malgré le cadre institutionnel légué par le colonialisme français, les pressions économiques des monopoles et les dictats du FMI.
Depuis plusieurs années l’économie africaine progresse régulièrement d’environ 5 % et ce malgré la crise économique.

Quant à prévenir le peuple ivoirien sur les dangers comparés des différents impérialismes ou les avertir sur les impérialismes cachés , c’est prendre les ivoiriens pour des benêts.
Notre avis en ce domaine est inadapté et ne ferait qu’ajouter une voix au chœur des donneurs de leçons, dans lequel les intellectuels occidentaux les plus réactionnaires sont les premiers à donner impudemment de la voix.

Il nous revient de combattre l’impérialisme français, dénoncer toutes les manœuvres et visées bellicistes de l’impérialisme US et soutenir tout ce qui s’y oppose.
En particulier la présence de l’armée française en Afrique doit être combattue avec fermeté.
Xuan
   Posté le 19-10-2011 à 13:50:15   

Les CRS répriment une manifestatine d'ivoiriens à Paris

vidéo mise en ligne le 18 octobre.