Sujet : Histoires des luttes antinucléaires | | | |  Posté le 13-08-2018 à 11:32:41
| A noter d'une part l'indifférence voire l'hostilité de la direction révisionniste envers le mouvement antinucléaire. Cette attitude présentait le développement technologique et scientifique comme un progrès en soi.
En fait le nucléaire présente deux aspects. D'une part l'énergie nucléaire constitue un progrès par rapport aux énergies fossiles.
D'autre part dans la société capitaliste la recherche du profit maximum contrarie la sécurité du peuple. C'est une constatation qu'on peut faire tous les jours dans les entreprises tant pour leurs salariés que pour l'environnement.
Dans le nucléaire, les très graves accidents l'ont amplement démontré.
Dans le nucléaire français la sécurité a toujours posé problème, soit dans l'exploitation des gisements, des nations productrice d'uranium et de leurs salariés, soit dans l'enfouissement, le transport, le stockage, la transformation de la matière première en éléments combustibles, l'entretien notamment par des intervenants extérieurs, etc.
En apparence EDF prend un maximum de précautions. En réalité le CEA a été entièrement filialisé, la majeure partie des opérations ci-dessus sont sous-traitées et les risques sont beaucoup plus élevés en particulier pour les salariés.
La social-démocratie a une attitude beaucoup plus hypocrite et opportuniste puisque dans son interview à Creys-Malville(*) http://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/en-images-il-y-quarante-ans-les-emeutes-creys-malville-contre-le-projet-centrale-nucleaire-isere-superphenix-1501151788, Michel Bonhomme signale l'absence de la CFDT au rassemblement en 77.
Evidemment le PS avait déjà commencé à noyauter ce syndicat en vue de l'utiliser comme courroie de transmission dans sa stratégie électorale.
Or le syndicat CFDT à l'énergie atomique publiait en 1980 "Le dossier électronucléaire" un livre de plus de 500 pages qui ne mettait nullement en cause le mode de production capitaliste mais concluait :
"Depuis 1974, la politique décidée en France consiste à faire reposer sur la seule énergie nucléaire, sous forme de production d'électricité, la consommation d'énergie en France dans les prochaines décennies. L'examen des risques et des conséquences qu'entraîne un tel programme confirme pour nous la nécessité d'une autre politique de l'énergie et d'une prise de conscience de l'ensemble des travailleurs et de la population qu'un autre mode de développement est possible et nécessaire" .
Cette attitude critique et tiédasse à la fois permettra tous les revirements qui ont suivi.
(*) voir le fil de Finimore "De Michalon à Rémi Fraisse la répression" |
| | Posté le 13-08-2018 à 14:38:14
| Xuan a écrit :
...
Evidemment le PS avait déjà commencé à noyauter ce syndicat en vue de l'utiliser comme courroie de transmission dans sa stratégie électorale.
Or le syndicat CFDT à l'énergie atomique publiait en 1980 "Le dossier électronucléaire" un livre de plus de 500 pages qui ne mettait nullement en cause le mode de production capitaliste mais concluait :
"Depuis 1974, la politique décidée en France consiste à faire reposer sur la seule énergie nucléaire, sous forme de production d'électricité, la consommation d'énergie en France dans les prochaines décennies. L'examen des risques et des conséquences qu'entraîne un tel programme confirme pour nous la nécessité d'une autre politique de l'énergie et d'une prise de conscience de l'ensemble des travailleurs et de la population qu'un autre mode de développement est possible et nécessaire" .
Cette attitude critique et tiédasse à la fois permettra tous les revirements qui ont suivi.
...
|
Habituellement, les faits principaux relatifs à ces revirements sont rappelés. Serait-il possible d'en citer quelques uns avec leur chronologie? |
| | |
|
|