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Histoire du PCF en France et en Corse

Mengistu
   Posté le 29-09-2024 à 19:00:21   

Le Parti Communiste Français a une histoire complexe qu'il est difficile de résumer tant il y'a de nuances à apporter. Pour parler, même brièvement comme ici, de son Histoire en Corse, il faut d’abord poser quelques éléments d’analyse sur son histoire plus globale, sur le continent et à l’international.

Sur le papier, le principe de l’insurrection armée vers un socialisme expropriant totalement la bourgeoisie a été à l’ordre du jour au PCF. Au moins 14 ans, de 1920 à 1934, puis toujours là mais de manière de plus en plus ambiguë jusqu’à environ 1956 et le vote des pleins pouvoirs à Guy Mollet (bien sûr l’histoire humaine n’est pas composée d’interrupteurs mais de longues périodes de transition, de tendances lourdes et profondes, d’inclinations sur le long terme, les dates sont donc des indicateurs et non pas des bornes relevant de la délimitation exacte et absolue) et enfin une période disons de réformisme combatif de 1956 au début des années 90 (avec un changement majeur dans les années 1970 avec l’abandon dans les statuts de la dictature du prolétariat en 1976 et du marxisme-léninisme en 1979, après avoir déjà abandonné le principe d’insurrection armée, de plus en plus ouvertement d’abord dans l’immédiat tactique en 1934, puis de façon de plus en plus durable après la seconde guerre mondiale et ouvertement en 1969 avec le Manifeste de Champigny qui n’aborde la violence que de façon défensive au sein d’un processus totalement réformiste et parlementaire d’accession à la dictature du prolétariat, très temporaire !, avant de parvenir au socialisme puis au communisme, le PCF devient alors comme Blum et Kautsky dans les années 20-30 ou même encore Guy Mollet : marxiste en parole, réformiste dans les actes).
Au début des années 90, un processus de liquidation du parti est entrepris pour faire du PCF une simple aile gauche du PS européïste et atlantiste. Ce processus n’aboutit pas sur le changement de nom du Parti comme en Italie mais il va détruire encore les dernières subsistances de la bolchévisation du Parti dans les années 1920 (centralisme démocratique supprimé en 1994, cellules d’entreprises en déclin total pour ne pas dire inexistantes, abandon de l’internationalisme communiste, de la référence privilégiée au marxisme, qui prédominait encore même sous Marchais, réduite à « une théorie parmi d’autres de la pensée sociale » [Françoise Lazard], abandon de l’ancrage ouvrier, apologie de la petite propriété, des « classes moyennes », des ingénieurs, cadres et fonctions de commandement).
Depuis, le PCF survit, subsiste, vivote. Il n’a pas été re-bolchévisé, se contentant de gérer ses rares fiefs électoraux subsistant, de surfer sur le non au référendum sur la constitution européenne en 2005 puis sur la candidature Mélenchon afin d’
Bref le crétinisme parlementaire comme disait Lénine.

Disons que le PCF fut des années 1920 aux années 1950, un parti qui mena des luttes anti-impérialistes exemplaires (lutte contre l'occupation française de la Ruhr, soutien à l'armée d'Abdelkrim el-Khattabi dans la Guerre du Rif, sabotage des usines d'armement françaises en soutien au Viet Minh de 45 à 54, manifestation insurrectionnelle de 1951 contre la venue du général US criminel de guerre en Corée, Ridgway la Peste, organisation de la résistance anti-nazie..des campagnes glorieuses et courageuses qui lui valurent des martyres et des emprisonnements) et les luttes ouvrières très nombreuses (gros mouvements en 1936 et en 1947 notamment) tout en ayant des dirigeants qui entretenaient des illusions réformistes en proclamant qu'ils arriveraient à bâtir le socialisme par des victoires électorales (typiquement l’interview de Maurice Thorez au Times en 1947). Heureusement, le Parti Communiste de l'Union Soviétique, son grand-frère, était là pour le guider à travers consignes, recommandations et critiques, et le remettre dans le droit chemin (on vit des évolutions dans le discours du PCF et dans ses actes suite à des « remontages de bretelles moscovites » et la purge d’éléments ouvertement réformistes comme Servin et Casanova..mais aussi parfois de militants dont le parcours inspire plutôt le respect comme Charles Tillon ou André Marty, il y’avait sans doute aussi des divergences entre dirigeants : Thorez est sans doute parmi les dix principaux dirigeants du Parti, celui qui exprima le plus clairement d’orientations réformistes, là où un Jacques Duclos semblait beaucoup plus garant d’une orientation révolutionnaire mais tout cela est contestable et nuançable bien entendu), du moins jusqu’au décès tragique du grand Camarade Staline en 1953.

Par la suite, la direction du Parti, suivant en cela la ligne contre-révolutionnaire de Krouchtchev qui parlait de "transition pacifique vers le socialisme", focalisa sa stratégie sur les élections et l'alliance avec les socialopes de la SFIO puis du P"S" d'où l'abandon du combat révolutionnaire anti-impérialiste avec notamment le vote des pleins pouvoirs à Guy Mollet, socialope colonialiste qui généralisa la torture en Algérie.
En 1969, il publie le Manifeste de Champigny juste après la grève de masse de 10 millions d'ouvriers ayant abouti sur la hausse de 40% du SMIC suite aux accords de Grenelle. Ce manifeste tente de mélanger la thèse marxiste de la dictature du prolétariat et les thèses réformistes (victoire électorale, violence uniquement défensive..).
Dans les années 70, le charismatique Georges Marchais s'éloigne de l'URSS, supprime la dictature du prolétariat et le marxisme-léninisme des statuts du Parti en prônant l'autogestion, puis en 1979, il soutient à nouveau l’URSS, les révolutions afghanes et iranienne et le combat ouvrier des sidérurgistes de Longwy.
Il restait alors beaucoup de militants marqués par le marxisme-léninisme au PCF et de puissantes luttes internes existaient encore. On peut citer celle autour de la succession de Georges Marchais entre les partisans du liquidateur à l’italienne, européïste et atlantiste, Robert Hue, et ceux de Pierre Zarka, qui apparaissait comme davantage souverainiste, patriote, sans être révolutionnaire mais sauvegardant davantage les conquêtes sociales sur une ligne altermondialiste.
Bien que marginale, il faut également évoquer l’activité de la Coordination Communiste fondée en 1991 avec l’objectif d’agir en interne du PCF pour reléniniser le parti et du Cercle Henri Barbusse fondé en 1988 afin d’offrir une éducation populaire marxiste-léniniste aux membres du PCF, de la CGT et d’autres militants en lutte. Les militants du CHB intégreront la CC puis le Rassemblement Communiste durant les années 2000.
Du milieu des années 50 jusqu'au début des années 90, on peut dire que le PCF fut un parti ouvrier réformiste mais combatif et influent, avec un rôle positif et un rôle négatif.
Dans les années 1990, le PCF subit une offensive de liquidation totale. Son secrétaire à partir de 1994, Robert Hue, veut carrément changer le nom du Parti. Le parti s'affaiblit énormément, de nombreux militants le quittent, une vague de mouvements dissidents se réclamant du marxisme-léninisme quittent le PCF : la Coordination Communiste (à l'origine du PRCF de Gastaud, Monville et Annie Lacroix-Riz, de l'URCF de Jean-Luc Sallée devenue le PCRF de Cukierman puis Pierre Komorov et enfin du Rassemblement Communiste ou RC de Said Bouamama et Roland Diagne), le groupe Communistes de Rolande Perlican (rebaptisé PRC) et enfin le réseau des Rouges Vifs autour de Charles Hoareau (qui se nomme désormais l'Association Nationale des Communistes ou ANC).
Il y’avait déjà eu ce type de scissions dans les années 60 avec la fondation du PCMLF en 1967 à partir notamment de membres de l’Association d’Amitié Franco-Chinoise exclus du PCF en 1964. Si le PCMLF disparaît au début des années 80, certaines de ses scissions dont le PCOF actuel fondé en 1979 et l’ORPCF, dont est issu Pierre Oller, fondateur du Parti Communiste Maoïste de France au début des années 2000 devenu PCm en 2016, vont donner naissance à des structures qui existent encore.

Les cadres locaux du PCF peuvent encore agiter Lénine et Marx pour le folklore mais les cadres surtout jeunes réellement formés et tentant de mettre en application les principes marxistes-léninistes dans leur militantisme ne sont plus au PCF.
Il faut noter la crise profonde du MJCF et de l’UEC, toutes deux secouées par des accusations en vague de viols et d’agressions sexuelles à la fin des années 2010 mais aussi par les dissidences de fédérations entières au cours des années 2010 (Rhône devenue JC Lyon, Bouches du Rhône, Bas Rhin, Haute-Corse) qui se sont alignées sur les mots d’ordre et la stratégie du Parti Communiste de Grèce (KKE) qui leur a apporté un soutien financier afin de continuer à avoir un local sans l’aide du PCF et du MJCF.
La JC 13 dissidente existe toujours et vivote en tant que secte gauchiste alignée sur le KKE au sein du milieu militant marseillais et aixois, notamment grâce à ses liens avec la CGT 13, l’ANC, Urgence Palestine sur Marseille et les gauchistes estudiantins d’Aix.
En revanche, les JC 67 et JC Lyon sont totalement inactives, respectivement depuis 2021 et 2022 suite à des dissensions internes en raison d’accusations de viol.
Le MJCF a du créer dans le 69, le 13 et le 67 des fédérations concurrentes restées jusqu’en 2022 bien inférieures numériquement aux fédérations dissidentes.

Les fédérations de la Loire et des Alpes Maritimes ont participé à des activités communes avec les fédérations dissidentes nommées plus haut.
La fédération du Nord, sans aller aussi loin que la Loire et les Alpes Maritimes, continue d’entretenir des relations notamment avec les Bouches du Rhône qui malgré son exclusion/départ semble vouloir « convertir » à leur ligne des militants ou fédérations restées au sein du MJCF.

Plus de 150 adhérents au MJCF du Val de Marne (chiffres vraisemblablement gonflés mais ça donne une idée) quittent le MJCF en 2022 et fondent le Rassemblement pour l’Egalité et la Démocratie (le RED) avec d’autres cadres de l’UEC, notamment de la Sarthe ou des Bouches du Rhône, qui fait campagne pour Mélenchon sur une ligne totalement wokiste intersectionnelle.

Les phénomènes de dissidence au sein du MJCF et de l’UEC sont donc loin d’être anodines même si aucune structure dissidente n’a réussi à égaler son audience à l’échelle hexagonale pour le moment (mais à l’échelle locale, les rapports de force sont différents).

On peut aussi parler de la dissidence autour d’Emmanuel Dang Tran (secrétaire de la fédération de Paris XV et personnage assez excentrique, alcoolique notoire notamment, très apprécié par toute une série de militants et de sections locales au sein du PCF qui y voient le seul opposant à Roussel au sein du PCF), si le PCF Paris XV et d’autres sections de son « interlocale » PCF sont aujourd’hui moribondes ou rentrées dans le rang (comme celle de Six-Fours qui fait campagne malgré tout pour Roussel), il est vrai que celle de Saint-Quentin semble assez vivante vue de l’extérieur, en témoigne son stand très dynamique à la fête de l’Huma.

Le PCF est devenu une organisation de plus en plus insignifiante, il ne lui reste plus pour se distinguer des autres partis que son influence sur des secteurs de la CGT, influence non négligeable certes mais loin d'être hégémonique, les deux principales unions départementales, le 59 et le 13 ont pour secrétaires des anti-impérialistes ayant soutenu la liste de l’ANC aux élections européennes. Les fédérations CGT de la Chimie, celle du commerce et des services, de l’agroalimentaire et des forêts ont proclamé leur adhésion à la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), globalement sur des bases staliniennes, multipolaristes et anti-impérialisme occidental.
Mais attention FSM ne veut pas dire automatiquement opposition au PCF : le sioniste Benjamin Amar, ancien porte-parole de la CGT, originaire du 94 dont la fédé a milité pour l’adhésion de la CGT en tant qu’observateur à la FSM au dernière congrès, est par exemple un grand soutien de Fabien Roussel.
L’UD CGT 82 est également proche du courant FSM, a priori plutôt proche de l’ANC sauf erreur de ma part.
On peut aussi citer Laurent Brun, ancien dirigeant du syndicat CGT des cheminots, considéré par certains comme l’actuel numéro 2 de la CGT après la nomination de Sophie Binet, qui lui aussi m’avait longuement défendu la politique de Roussel à la tête lors d’une discussion qu’on avait eu à la fête de l’huma en 2022, comme quoi soi-disant il y’allait y’avoir des écoles de formation de cadres marxistes-léninistes à nouveau au PCF, que c’était qu’une question de temps, le temps de virer la clique de Pierre Laurent. Ce discours est un mantra vendu à des militants sincères pour tenter de les illusionner et de s’illusionner soi-même en croyant faire autre chose que de la politique bassement bourgeoise.
Le PCF se complaît dans l'électoralisme et suit les modes bourgeoises. Sa composition démographique est en grande majorité les retraités. Cette organisation n'a aucun avenir. Pour tenter encore de rebondir après une période Hue-Buffet-Laurent où le PCF ne fut qu'un clone du PS et d'EELV au sein d'une gauche bobo indifférenciée, la clique Roussel-Deffontaines tente depuis quelques années le pari du populisme de droite sur un certain nombre de sujets (reprendre les mots d'ordre islamophobes et contre les végétariens pour faire du buzz). Stratégie minable et ridicule, qu'ils n'ont même pas le courage d'appliquer au féminisme et au LGBTisme car ils savent que ça leur coûterait cher. Il ne leur reste plus que la haine de Mélenchon (politicien professionnel qui n'a pas ma sympathie) pour tenter encore d'exister..


En Corse, plus spécifiquement, le Parti Communiste avait un poids très important déjà avant la seconde guerre mondiale, ce qui lui a permis d'être à l'avant-garde de la libération de l'île par elle-même en 1943 sans l'aide des FFL d'Afrique. Dans les années 70, on disait que le PC et les nationalistes corses partageaient les mêmes constats mais pas les mêmes solutions. Ils se retrouvaient notamment dans la lutte contre la pollution des côtes corses par des boues rouges enfouies au large de la Corse par une entreprise chimique italienne de Livourne, la Montedison, avec la complaisance totale de l’État français. En 1973, le FPCL, Front Paysan (ou patriote car paesanu peut être traduit des deux manières) Corse de Libération nationale, fait sauter un navire de la Montedison dans un contexte de larges manifestations contre cette pollution, notamment une à Bastia qui vire à l’insurrection et s’achève avec l’arrestation d’Edmond Simeoni (dirigeant de l’Action pour la Renaissance de la Corse) et du secrétaire de la fédération PCF de Corse du Nord dont le nom m’échappe, qui était alors adjoint au maire PRG.
Mais, le PCF est complètement passé à côté de l'émergence du FLNC. Ses dirigeants locaux l’ont tout de suite condamné comme organisation terroriste de par leur légalisme bourgeois. Ils n'ont pas du tout anticipé le poids électoral, social, culturel, économique, politique qu'allaient prendre les nationalistes à partir des années 80 jusqu'à aujourd'hui. Pire encore, ils se sont positionnés comme « remparts intransigeants » contre les nationalistes corses. Ils ont osé affirmer que la République française était le cadre dans lequel s’étaient développées les conquêtes démocratiques et que s’en éloignait amènerait au « fascisme », à « l’obscurantisme » et au « libéralisme total », alors même que c’est bien la République française de Pasqua qui finançait les voyous corses et sardes mais aussi des flics, gendarmes et pompiers membres du SAC pour assassiner des militants nationalistes comme c’est arrivé au pauvre Guy Orsoni (RIP) en 1983 et comme ça a été déjoué pour Marcel Lorenzoni en 1980 à Bastelica. Jean-Pierre Maïone-Libaude, indic du commissaire Aimé Blanc et ancien de l’OAS avait même prévu d’assassiner cinq des plus éminents dirigeants du mouvement (Pierre Poggioli, Alain Orsoni, Léo Battesti, Yves Stella, Vincent Stagnara) sur ordre de Maurice Paoli (alors chef des RG) et Giscard aurait annulé l’opération selon Aimé Blanc dans son bouquin. https://www.corsicainfurmazione.org/111620/corse-les-hommes-a-abattre-reagissent/2006/
Elle est belle la « démocratie » !
Dominique Bucchini, maitre de Sartène (sous-préfecture et une des principales villes de Corse bien que ce soit un village) de 1977 à 2001, qui dirigea la région Corse de 2010 à 2015 et fut le patron du PC de Corse dans toute la période récente (remplacé il y'a une dizaine d'années par Michel Stefani), fut visé par des attentats dans les années 90 qu'il attribua au FLNC canal historique (bien que François Santoni se moque de lui dans son livre en disant que c'était les maris des femmes avec qui il avait des aventures qui avaient plastiqué la fontaine ou le camion poubelle de Sartène). Il a agit durant ces décennies en notable réformiste totalement allié des clans électoraux mafieux de gauche Giaccobi et Zuccarelli. La lutte des places a remplacé la lutte des classes, résultat : le PCF très puissant en Corse est devenu un groupuscule insignifiant replié sur la CGT et la participation électorale.
On peut leur accorder le mérite de mobiliser pour la Palestine (mais avec toujours leur ligne pourrie des soi-disant "2 Etats" contre la résistance armée du peuple palestinien). La Jeunesse Communiste de Haute-Corse (Bastia) scissionna récemment du MJCF pour fonder le Parti Communiste maoïste indépendantiste de Corse pour l'instant groupusculaire et sectaire, amusant, même si pour les avoir rencontrer ce sont des gamins gauchistes qui n'iront pas très loin à la manière des 68ards. Ils ont fait une alliance avec les indépendantistes trotskistes de A Manca qui s'appelle Rete "Sucialismu o Barbaria" lol à mourir de rire, le tout complètement fanatisé dans l'idéologie LGBTiste pitoyable. il y'aurait tellement mieux à faire en rejoignant Core in Fronte (voire Nazione ? C’est un autre débat !), la Ghjuventù Indipendentista - GI et le STC pour y porter une ligne prolétarienne-révolutionnaire, multipolariste et anti-impérialisme occidental (mais ce n’est même pas leur ligne!).
En tous cas, le FLNC et le mouvement légal autour, malgré toutes ses erreurs, faiblesses et dissidences, aura su, en bientôt 50 ans de combat depuis 1976, incarner infiniment plus la révolution, l’anti-impérialisme et même finalement le socialisme et la lutte des classes en Corse, le combat prolétarien notamment avec le STC, que le PCF et la CGT qui syndique essentiellement des fonctionnaires français ou francisés. Pas toutes les dissidences ont su l’incarner, il est vrai et certaines avec beaucoup de nuances certes, mais les deux mouvements armés actuels, FLNC Union des Combattants et FLNC du 22 Octobre, qui signent aujourd’hui leur communiqué ensemble, le mouvement Nazione qui émane de la volonté du FLNC d’un nouveau mouvement légal non-électoraliste pour pallier aux échecs de Corsica Libera, ancienne vitrine légale du FLNC UDC, et enfin le parti Core in Fronte, indépendantiste et très critique du capitalisme, réputé proche à une époque du 22-10 et solidaire de la lutte armée, et le syndicat STC lui aussi solidaire de la lutte armée, et l’Unione di a Ghjuventu in Lotta, incarnent toutes à leur manière le combat pour une Corse libre et socialiste, infiniment plus que le PCF ou une quelconque dissidence de celui-ci ou une quelconque structure d’extrême-gauche !