Sujet :

halte à la campagne anti-communiste !

Xuan
   Posté le 25-10-2019 à 20:53:56   

A propos de la loi anti communiste votée par le parlement européen, nous allons bientôt mettre en ligne une lettre ouverte écrite en collaboration avec le réseau "faire vivre" et Annie Lacroix-Riz, sur le pacte germano-soviétique et la campagne mensongère menée en particulier par Adrien Sénécat dans les pages du Monde , et aussi dans un article crapuleux de Nicolas Lecaussin dans le Figaro .

Nous avons déjà signalé ces deux articles sur le fil Totalitarisme : triste histoire d’un non-concept

Nous inviterons alors tous les camarades à signer la lettre ouverte - pétition qui sera publiée sur le site "faire vivre".
Xuan
   Posté le 26-10-2019 à 20:47:09   

Sur le site du réseau "faire vivre le pcf", la lettre ouverte/ pétition au journal 'le Monde' est en ligne :


_____________________________


« Le Monde veut-il participer à la chasse aux sorcières ? »


Sous le titre "Le Parlement européen a-t-il « réécrit l’Histoire » de la seconde guerre mondiale ?" , Adrien Sénécat publie dans vos pages un article qui se veut honnête quant à la vérité historique, à propos de la résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019.
Adrien Sénécat se prétend aussi détenteur d’un avis éclairé et impartial au point d’animer votre décodex, c’est-à-dire qu’il s’autorise à juger qui ment et qui dit la vérité. Il aurait été bien inspiré d’appliquer à son article les scrupules avec lesquels il veut faire la chasse aux fake news.

Citant Annette Wieviorka il écrit que « le pacte germano-soviétique lève une hypothèque et tout le monde sait à son annonce que ce sera la guerre » .
Puis Sophie Cœuré : « Si l’on regarde la chronologie courte, le pacte Molotov-Ribbentrop signé le 23 août 1939 permet bien à Hitler d’envahir la Pologne le 1er septembre, ce qui déclenche la guerre » .

Or la « chronologie courte » ne voit pas beaucoup plus loin que le bout du nez, si on examine la succession des événements qui ont précédé le conflit, et sur laquelle Adrien Sénécat est étonnamment silencieux :

> Dès 1931 l’URSS tente de reconstituer l’alliance franco-russo-anglaise de 1914 qui avait contraint la Reichsweihr à diviser ses forces.
> Le « Pacte de non agression » Herriot-Dovgalevsky (ambassadeur d’URSS à Paris) du 29 novembre 1932 reste lettre morte
> Dès 1933 les diplomates et attachés militaires franco-britanniques en poste à Moscou signalent vainement la volonté soviétique d’une triple-alliance
> Le pacte franco-soviétique du 2 mai 1935, qualifié de « chef d’œuvre de galimatias » par le Quai d’Orsay, est privé jusqu’au bout de l’accord militaire promis à Staline par Laval.
> De juillet 1936 à la victoire de Franco en février-mars 1939, Paris et Londres soutiennent l’agression germano-italienne contre l’Espagne républicaine, que l’URSS est seule à aider
> Le 17 mars 1938, soit cinq jour après l’Anschluss, l’URSS propose une alliance soviéto-britannico-française.
> Dans la nuit du 29 au 30 septembre 1938, Munich est signé, en l’absence de l’URSS et de la Tchécoslovaquie, et immédiatement suivi de « pactes d’amitié » anglo-allemand puis franco-allemand. L’URSS a proposé fermement de défendre la Tchécoslovaquie jusqu’au bout, avec 90 divisions.
> Le 15 mars 1939, assaut définitif du Reich contre la Tchécoslovaquie, immédiatement suivi de la proposition soviétique d’une conférence réunissant tous les pays menacés. Les Occidentaux traînent les pieds jusqu’en août inclus.
> Le 20 mai 1939, l’Italie et l’Allemagne ont signé le Pacte d’acier, ouvertement offensif
> Enfin le pacte germano-soviétique est signé le 23 août, soit plusieurs jours après l’aveu clair des Français et des Anglais, à Moscou, qu’aucun accord n’est possible puisque les Occidentaux refusent d’autoriser l’Armée rouge à entrer en Pologne et en Roumanie contre une attaque allemande. L’URSS, privée de tout allié, est alors confrontée à la perspective d’une attaque allemande immédiate.
> Elle a alors aligné un million d’hommes à ses frontières occidentales. Il y en aura trois en juin 1941. En tant qu’alliée du Reich ?

Adrien Sénécat s’est abstenu de faire allusion aux travaux de l’historienne Annie Lacroix-Riz concernant la stratégie de nombreux milieux d’affaire sur le thème « Plutôt Hitler que le Front Populaire » .

Les puissances « démocratiques » européennes ont cru pouvoir se débarrasser de l’URSS en se servant d’Hitler pour la détruire. Ce dessein lâche, hypocrite, criminel et stupide a été bouleversé lors du pacte germano-soviétique ; tous les politiciens qui avaient spéculé sur ce sombre scénario ont alors poussé des cris d’orfraie et se sont déchaînés contre les communistes. Le sang versé par eux et particulièrement les 27 millions de Soviétiques, la victoire de Stalingrad qui a retourné le sort des armes et scellé la fin de l’hitlérisme n’ont jamais effacé la haine anti communiste de ceux qui ont ainsi favorisé la montée du nazisme et la 2e guerre mondiale.

Cette détestation perdure à tel point que certains pays d’Europe ont maintenant criminalisé l’activité et l’idéologie communistes. Le 20 mai 2016 le président polonais Andrzej Duda a interdit toute référence au communisme. Le 13 juin 2019 le code pénal rend le communisme illégal et punissable de 3 ans de prison.

Contrairement à ce qu’affirme Adrien Sénécat, il y a bien falsification et révisionnisme dans le texte voté au parlement européen, qui assimile communisme et nazisme sous la notion de « régime totalitaire », concept controversé et nullement scientifique lorsqu’il définit de manière identique deux régimes foncièrement différents.

Un vote européen liberticide


Mais parlons des conséquences :
Bien loin de protester contre ces lois liberticides, le vote du Parlement européen les a entérinées pour les généraliser à toute la Communauté européenne. Il signale que « dans certains Etats membres » la loi interdit l’idéologie communiste, se dit préoccupé par l’existence des symboles communistes dans des espaces publics, rappelle « qu’un certain nombre de pays européens » en ont interdit l’utilisation, et invite à en effacer le souvenir. Il n’y a là aucune « ambiguïté » .

Peut-être serait-il approprié de requalifier la station de métro Stalingrad en station Daladier, afin de réhabiliter ce héros oublié et d’effacer une honteuse victoire contre les nazis ?

Adrien Sénécat s’est bien gardé de signaler la finalité du révisionnisme historique dans le vote du Parlement européen : interdire l’expression des communistes. Au contraire il justifie son argumentaire.

Son article n’est pas seulement partial et mensonger sur le plan historique, il apporte aussi une caution qui se prétend « de gauche » à un projet liberticide, un projet qui s’inspire du maccarthysme, de la chasse aux sorcières de la pire espèce, et qui est initié par un régime que vous-mêmes qualifiez dans vos colonnes et dans une sorte d’euphémisme d’ « ultraréactionnaire ».
Quelle cause et quelles libertés défendez-vous à présent ?

Mais il serait injuste d’incriminer seulement le Monde, alors que chez votre confrère du Figaro, Nicolas Lecaussin écrit dans « Le communisme français, un cadavre qui bouge encore, hélas ! » : « Ian Brossat, la tête de liste du PCF aux Européennes, serait, selon Le Parisien (8 mai), un communiste « new look ». Mais pourrait-il y avoir aussi un nazi « new look » ? »
Ici l’assimilation du communisme et du nazisme atteint un point de non-retour.

Le spectre du communisme hante le monde capitaliste


Cependant Lecaussin a raison de s’inquiéter en disant aussi « Je n’aurais jamais imaginé que, trente ans après la chute du communisme, il y aurait encore un parti communiste en France. »

Il faut considérer ce sujet sous un angle plus vaste que la seule presse bourgeoise, qu’elle soit de droite ou « de gauche », un champ plus vaste aussi que le Parlement européen.

En Russie, celle qui a vécu le stalinisme, il n’y a aucun amalgame avec le nazisme. Dans son article, Sénécat reproche précisément à la Russie sa "tendance à réhabiliter le régime stalinien" . Il joue ici sur la corde sensible anti Poutine de votre lectorat, pour amalgamer contre toute logique Poutine et stalinisme, mais le nationalisme russe y compris non communiste n’a pas vomi l’œuvre de Staline ni les exploits de l’armée rouge contre le nazisme au point de se renier lui-même, et c’est bien ce qui tracasse votre collègue.

Dans le même temps la Chine redresse la tête, met en avant les valeurs socialistes et le slogan « servir le peuple », fait aussi la promotion du marxisme, sort son peuple de la misère et développe la Route de la Soie. Il apparaît ainsi qu’en parallèle au déclin de la domination sans partage des USA, un ensemble idéologique, économique et financier se lève à l’est, marqué de la faucille et du marteau, qui pourrait bien se propager avec la mondialisation, à la vitesse d’internet.

Le regain d’intérêt pour le marxisme est symétrique de la crise économique du capitalisme, de l’accentuation des contradictions au sein des pays impérialistes et de l’OTAN, de la remise en cause du libéralisme pur et dur par Trump, de l’échec du démantèlement de la Syrie et du départ des troupes US et française, de l’ébranlement de l’unité européenne dû aux rapports inégaux et de la course au leadership, de l’échec du parlementarisme et de la démocratie bourgeois, liquidés par Macron en France, et source d’atermoiements interminables autour du Brexit. Mais il faut ajouter d’autres contradictions qui fissurent le capitalisme, comme la crise de l’écologie, l’accroissement de la pauvreté, la montée du populisme du racisme et des xénophobies, mais de partout s’élève la colère des peuples.

Si on considère l’ensemble, l’article insultant et haineux de Lecaussin transpire la peur. Vous-mêmes, car vous ne manquez jamais une occasion de vous déchaîner contre la Chine depuis fort longtemps et de façon caricaturale, n’avez qu’une hantise, celle du communisme. Et c’est l’objectif majeur de la campagne anticommuniste à laquelle vous participez, briser ce qui renaît.

Mais rien n’y fera, ce qui compte réellement est ce qui naît et se développe, et non ce qui meurt. Du 18 au 20 octobre s’est tenue à Izmir en Turquie la 21ème rencontre internationale des partis communistes et ouvriers, coorganisée par les partis communistes de Turquie et de Grèce avec 47 partis communistes de toute la planète.

Son titre est illustratif de ce spectre qui vous hante toujours :
« La bataille pour la paix et le socialisme continue ! »


Edité le 27-10-2019 à 19:38:31 par Xuan


marquetalia
   Posté le 27-10-2019 à 08:53:34   

Vous faites erreur,aucun soldat allemand n a été déployé au Levant.par contre, britannique,oui.


Edité le 27-10-2019 à 17:59:07 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-10-2019 à 08:59:13   

Une question que vous n avez pas soulevé est le mutisme de la France Insoumise sur le vote de cette loi.Mélenchon et sa clique germanophobes ne condamnent pas cet amalgame douteux parcequ ils sont influencés par les courants de ces merdeux de trotskystes.le dirigeant de la Fi est raciste contre les Allemands au point de ne pas se lier avec le parti Die Linke.


Edité le 27-10-2019 à 18:02:28 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 27-10-2019 à 15:13:52   

Le changement d'heure n'a pas été bénéfique pour mettre un peu d'ordre et de cohérence dans tes propos. Maintenant que c'est fait, tu peux faire un effort de clarté et de synthèse, tous les usagers du forum t'encouragent dans cette voie.
Xuan
   Posté le 27-10-2019 à 19:02:24   

marquetalia a écrit :

Vous faites erreur,aucun soldat allemand n a été déployé au Levant.par contre, britannique,oui.


Il y a eu une polémique sur ce sujet au mois de juillet

"Pour le moment, la Bundeswehr participe aux activités de la coalition avec ses avions Tornado qui fournissent des renseignements à ses alliés.

Cette mission doit prendre fin le 31 octobre 2019. Début juin, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a estimé, durant sa visite en Jordanie où sont stationnés les avions allemands, que la prolongation du mandat était possible."
Al Manar

Et la réponse allemande signalée sur sputnik

Faute de certitude nous retirons "allemande". Merci de m'avoir prévenu.


Edité le 27-10-2019 à 19:38:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-10-2019 à 19:18:00   

marquetalia a écrit :

Une question que vous n avez pas soulevé est le mutisme de la France Insoumise sur le vote de cette loi.Mélenchon et sa clique germanophobes ne condamnent pas cet amalgame douteux parcequ ils sont influencés par les courants de ces merdeux de trotskystes.le dirigeant de la Fi est raciste contre les Allemands au point de ne pas se lier avec le parti Die Linke.


Il y a aussi un courant trotskiste dans le pcf et un courant social-démocrate bon teint qui a fait un nid dans l'l'Huma.
Mais là il s'agit de la justification du vote anti-communiste du parlement européen.
marquetalia
   Posté le 27-10-2019 à 20:59:15   

@Xuan,l Allemagne était l impérialisme le plus dangereux il y a 80 ans,aux côtés de l Italie et du Japon,mais les crimes affreux du nazisme bloquent toute remilitarisation-tout comme le Japon.desormais,la principale puissance impérialiste sont les Usa.le Pcof fait aussi souvent référence à "l impérialisme allemand", analyse qui est valable économiquement en Europe Centrale et dans les Balkans,ces pays sont sous contrôle militaire u.s,il n y a de troupes allemandes dans le Vieux Continent qu en Lituanie et au Kosovo,et,par le passé,en Bosnie Herzégovine-probablement dans l Herceg Bosna,c est à dire la partie peuplée de Croates.


Edité le 27-10-2019 à 21:03:49 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-10-2019 à 21:01:45   

Effectivement,une partie du PCF est trotskyste,et souhaite le rapprochement avec Lutte Ouvrière.
marquetalia
   Posté le 27-10-2019 à 21:06:02   

La Chine Populaire "qui redresse la tête",n entretient pas de lien avec le Prcf,ou le Pcof,mais avec le P"C"F.


Edité le 27-10-2019 à 21:10:19 par marquetalia


Xuan
   Posté le 27-10-2019 à 22:59:41   

marquetalia on parle d'un vote au parlement européen qui criminalise le communisme et tu bavardes sur le PRCF, le PCOF etc.
Tu peux remettre les pieds sur terre .
marquetalia
   Posté le 27-10-2019 à 23:11:24   

Ces orgas m-l ont encore les symboles du marteau et de la faucille,pas le PCF.
Xuan
   Posté le 28-10-2019 à 00:25:29   

si le sujet te préoccupe tu signes la pétition, mais arrête de bavarder
Xuan
   Posté le 28-10-2019 à 19:42:50   

Le texte de la lettre ouverte au Monde est en ligne sur le site des Editions Prolétariennes
Xuan
   Posté le 30-10-2019 à 13:35:24   

La réponse du PCOF à notre courrier :

"Merci
nous avons réagi l'attaque du parlement européen :
http://www.pcof.net/a-propos-de-la-charge-du-parlement-europeen-contre-le-communisme-une-insulte-au-passe-au-present-et-a-lavenir/

avec nos saluts communistes"


A propos de la charge du Parlement européen contre le communisme : une insulte au passé, au présent et à l’avenir!


Publié par Pcof à 14 octobre 2019

Le 19 septembre, le Parlement Européen (PE) a voté une résolution « sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe » .

Soutenue par la droite, les macronistes, les socio- démocrates et les Verts, elle affirme sans vergogne, que « la Seconde Guerre mondiale… a été déclenchée comme conséquence immédiate du tristement célèbre pacte de non-agression germano-soviétique du 23 août 1939» .

C’est une énorme contre vérité qui vise à faire oublier que si l’URSS a été contrainte de signer ce traité de non-agression pour retarder l’inévitable affrontement auquel elle devait se préparer contre l’Allemagne nazie c’est parce que ses multiples tentatives de nouer avec la France et l’Angleterre une alliance tripartite étaient restées sans réponse. C’est vouloir faire oublier le « plutôt Hitler que le Front populaire » , les accords de Munich de septembre 1938 et la honteuse capitulation devant Hitler des gouvernements français et britanniques. C’est tenter de faire« oublier » le feu vert ainsi donné à l’invasion du territoire tchèque des Sudètes par l’Allemagne nazie. C’est faire comme si les « démocraties occidentales » n’avaient pas refusé assistance à l’Espagne républicaine…

Injure à leur mémoire, cette honteuse falsification de l’Histoire met sur le même plan, les promoteurs du fascisme et ceux qui ne reculèrent devant aucun sacrifice pour l’abattre ! S’inquiéter du « maintien, dans les espaces publics (parcs, places, rues, etc.) de certains États membres, de monuments et de mémoriaux glorifiant les régimes totalitaires » , devra-t-il nous amener à débaptiser les rues et les places qui portent le nom de Stalingrad ?

La condamnation de « toute démonstration et toute propagation d’idéologies totalitaires, telles que le nazisme et le stalinisme, dans l’Union européenne » , est un soutien direct aux États dont « la loi interdit les idéologies communistes et racistes » , qui sont précisément des pays dirigés par des forces populistes, réactionnaires et xénophobes. C’est un appel à interdire partout tous les partis qui se réclament du communisme !

Sommer les historiens de réécrire l’Histoire dans le cadre d’une « plateforme pour la mémoire et la conscience européenne » , c’est vouloir renforcer l’unité idéologique d’une UE en déliquescence autour d’une « culture mémorielle partagée » fondée sur l’anticommunisme.

La virulence de cette charge contre le communisme, n’est pas un hasard. Elle s’inscrit dans un contexte de crise de la construction européenne et de la démocratie bourgeoise.

Dans tous les secteurs, notamment dans la jeunesse, qui n’a pas connu les combats contre le nazi-fascisme, grandit aujourd’hui la mise en accusation du système capitaliste-impérialiste. Cela inquiète la réaction qui caresse un rêve vain, celui de tuer dans l’œuf tout espoir d’un changement révolutionnaire de société !

Vive le communisme !

Honte à ceux qui ont signé cette résolution !



Edité le 30-10-2019 à 13:36:09 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-10-2019 à 12:04:02   

Nous reproduisons ci-dessous l'appel- pétition du PCRF:

"Pour refuser un tel scandale de propagande anticommuniste, nous vous invitons à signer et à diffuser la pétition commune ci-dessous (vous pouvez le faire à l’aide de la version papier ou bien en nous envoyant votre accord pour signature via le contact sur notre site)."

Combattre les chasseurs de sorcières
du Parlement européen et des fascisants régimes de l’Est,
c’est défendre les libertés de tous en Europe !



Loin de condamner l’anticommunisme d’Etat et les nombreux autres dispositifs liberticides que mettent en œuvre les fascisants régimes ukrainien, baltes, polonais, hongrois, etc., le Parlement européen vient d’adopter une résolution dangereuse (votée par les députés conservateurs, « libéraux », mais aussi par les « écolos » et par les « socialistes » !) qui, odieusement, assimile le communisme historique au nazisme et
met sur le même plan le Troisième Reich exterminateur et son principal vainqueur, l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques.


Prenant prétexte du 80ème anniversaire du Pacte Molotov-Ribbentrop, les auteurs de cette motion déshonorante feignent d’ignorer que l’acceptation par Moscou de ce traité de non-agression mutuelle a fait suite au refus répété des dirigeants anglais et français successifs de signer le traité militaire d’alliance antihitlérienne que leur avait inlassablement proposé le gouvernement soviétique.
A l’inverse, pour des raisons de classe, Paris et Londres avaient jusqu’alors multiplié les capitulations politiques, idéologiques et militaires face au régime hitlérien : acceptation officielle du réarmement allemand et de la remilitarisation de la Rhénanie, Anschluss de l’Autriche, « non-intervention » en Espagne (alors qu’à l’inverse, l’Internationale communiste créait les Brigades internationales d’Espagne ), honteux Accords de Munich laissant Hitler faire main basse sur la Tchécoslovaquie, entêtement antisoviétique de la dictature polonaise des colonels ; autant d’attitudes qui faisaient craindre à l’U.R.S.S. de se retrouver militairement isolée face à une coalition antisoviétique occidentale de facto potentiellement complétée, sur le flanc extrême-oriental de la Russie, par le Japon militariste déjà engagé avec Hitler et Mussolini dans le « Pacte anti-Komintern ».

La motion historiquement aberrante du Parlement européen est d’autant plus ridicule et dangereuse que c’est au nom de l’« antitotalitarisme » qu’elle sape le pluralisme idéologique, qu’elle appelle à purger la mémoire des peuples européens et qu’elle ouvre la voie à une nouvelle chasse aux sorcières continentale. Pas seulement à l’encontre des organisations et des militants communistes qui n’auraient pas renié Lénine, la patrie de Stalingrad et l’emblème ouvrier et paysan, mais à l’encontre de tous ceux, communistes et non-communistes , qui refusent de mettre sur le même plan le nazi-fascisme et l’ensemble de l’expérience historique issue de la Révolution russe ; sans parler de l’outrage posthume qu’inflige le texte scélérat des euro-parlementaires non seulement aux millions de communistes soviétiques qui périrent en combattant, pour nos libertés aussi , dans les rangs de l’Armée rouge, mais à tous les Résistants communistes qui, en Allemagne, en France, en Yougoslavie, en Grèce, en Italie, en Espagne, en Belgique, etc., ont sacrifié leur vie pour délivrer le monde de la peste brune.

Libre au Parlement européen de pratiquer les pires amalgames, d’instituer une histoire européenne officielle mâtinée de négationnisme anticommuniste et antisoviétique, de cautionner indirectement les pires régimes cléricaux, revanchards, xénophobes et machistes, si ce n’est franchement nostalgiques du Troisième Reich qui, sévissant déjà de Kiev à Budapest et de Riga à Varsovie, trouvent désormais de francs admirateurs à Vienne, Berlin, Rome, Madrid… et Paris ! Libre aux euro-parlementaires sans mémoire de banaliser insidieusement le nazifascisme en amalgamant l’URSS, dont l’héroïque Armée rouge libéra Auschwitz et investit Berlin par ses seules forces, au génocidaire Etat nazi qui extermina trente millions de Soviétiques et des millions de juifs, de tziganes, d’homosexuels et d’antifascistes. Libre aux auteurs de la motion négationniste et anticommuniste de se réclamer de la « démocratie » alors qu’ils ignorent eux-mêmes, lorsqu’il s’agit de stigmatiser les communistes, la parole parfois attribuée à Voltaire : « je suis en désaccord avec vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer » , ou encore celle de Rosa Luxemburg, assassinée par l’anticommunisme d’Etat sur ordre des dirigeants du Parti social-démocrate, selon laquelle « la liberté, c’est d’abord la liberté de ceux qui ne pensent pas comme nous » . Libre enfin aux eurodéputés qui diabolisent rétrospectivement l’U.R.S.S. et le peuple russe de prendre une revanche mémorielle (en attendant pire ?) sur Stalingrad en occultant la phrase prononcée par le Général de Gaulle en 1946: « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération » . Celui-ci signait alors le premier Traité franco-soviétique de l’histoire à une époque où personne au monde n’aurait eu l’effronterie de mettre sur le même plan Hitler et Staline, la Wehrmacht et l’Armée rouge, les lyncheurs de masse des Einsatzgruppen et les libérateurs arborant la faucille et le marteau…

Quant à nous, démocrates et antifascistes de toutes sensibilités, nous refusons que la référence confusionniste à l’« antitotalitarisme » serve de couverture… totalitaire et liberticide à une chasse aux sorcières et à un négationnisme d’Etat continental qui saperaient les libertés de tous ; et notamment celles de celles et de ceux qui contestent la « construction européenne » supranationale, atlantique et antisociale, de celles et de ceux qui, parce qu’ils militent pour une société émancipée du capitalisme, refusent de laisser diaboliser l’histoire et les idéaux révolutionnaires, de tous les citoyen(ne)s épris de paix qui refusent d’orner de prétextes « antitotalitaires » une nouvelle croisade impérialiste et revancharde contre le peuple russe.

C’est pourquoi nous devons toutes et tous garder à l’esprit l’autocritique historique bien connue qu’a fini par publier, expérience faite du nazisme, l’anticommuniste militant que fut pourtant d’abord le pasteur allemand Niemöller : « quand on a arrêté les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste ; quand on a arrêté les syndicalistes, je me suis tu, je n’étais pas syndicaliste ; quand on a arrêté les sociaux-démocrates et les catholiques, je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique ; quand ils sont venus m’arrêter, il n’y avait plus personne pour me défendre »

Oui, on peut et on doit débattre librement, entre démocrates véritables, c’est-à-dire entre antifascistes conséquents , du bilan de l’URSS, avant, pendant et après la guerre, en partant des faits scientifiquement et dûment établis. Mais pour que ce débat objectif et respectueux, fondé sur l’idéal d’une émancipation humaine plénière,
puisse demeurer ou redevenir possible, pour qu’il ne soit pas par avance arbitré et formaté par les nouveaux MacCarthy qui régentent l’UE, il faut résolument…

refuser l’anticommunisme d’Etat , exiger le retrait de la motion liberticide du Parlement européen ,
• revendiquer la re-légalisation sans restriction des partis et des activités communistes en Europe de l’Est (Pologne, Ukraine, Pays baltes, Roumanie, ex-Yougoslavie, Hongrie…) et ailleurs,
• agir, sans compter sur le « Parlement européen », pour mettre hors d’état de nuire des nostalgiques de Hitler, de Mussolini, du Régent Horthy ou de Pétain sur tout le sous-continent européen.

En un mot, il faut rappeler que, comme disait Bertolt Brecht, « il est toujours fécond le Ventre d’où a surgi la Bête immonde » . Or ce « ventre » monstrueux qui secrète à nouveau la fascisation, la régression sociale et la guerre, a toujours pour noms exploitation de l’homme par l’homme… et anticommunisme d’Etat !

C’est dans cet esprit que nous appelons à réagir par tous moyens démocratiques, pétitions, lettres, tracts, prises de parole plurielles de communistes et de non-communistes, à l’entreprise continentale de chasse aux sorcières que s’apprête à lancer la majorité liberticide du Parlement européen. Vraiment, c’est le moment de se souvenir des mots prononcés durant la seconde Guerre mondiale au micro de la BBC par l’écrivain antifasciste allemand Thomas Mann : « Placer sur le même plan moral le communisme russe et le nazi-fascisme, en tant que tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la superficialité, dans le pire c’est du fascisme.
Ceux qui insistent sur cette équivalence peuvent bien se targuer d’être démocrates, en vérité, et au fond de leur cœur, ils sont déjà fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le fascisme qu’en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur haine au communisme.
»


Edité le 31-10-2019 à 12:06:41 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-10-2019 à 12:57:45   

A lire aussi :
DEFENDRE LA LIBERTE D’EXPRESSION DES COMMUNISTES EN EUROPE, C’EST RESISTER AU PROCESSUS DE FASCISATION DU CONTINENT
et la déclaration commune
Xuan
   Posté le 08-11-2019 à 19:25:26   

Nous publions ici Marxophiles n° 25 de nov 2019 sauf les illustrations qui ne peuvent pas être reproduites techniquement.


STALINGRAD PASSÉ À LA CASSEROLE !


RUMILLY (74) pays de l’usine TEFAL
La municipalité débaptise « l’ancienne » place STALINGRAD
Et la remplace par le nom de JOFFO, l’auteur du Sac de billes,
Pourtant victime de persécution antijuive, il aurait du refuser cet « échange »,
20 MILLIONS DE MORTS contre UN SAC DE BILLES !
Sans Stalingrad, pas de débarquement en Normandie. Les américains attendaient qu’Hitler les débarrasse de l’URSS ! Pas de chance pour les Yankees, devant l’avancée de l’Armée rouge et la libération de l’Europe par les soviétiques, obligés de débarquer, histoire de conserver du territoire pour placer leur Plan Marshall, transformer l’Europe en colonie et récupérer leurs usines en Allemagne.

20 MILLIONS DE MORTS SOVIÉTIQUES ;

L’EUROPE S’ASSOIT DESSUS ! UNE SCANDALEUSE DÉFORMATION HISTORIQUE pour justifier et masquer le RETOUR DU FASCISME EN EUROPE !
Le fascisme est le dispositif nécessaire au maintien du capitalisme et de ses horreurs en Europe et dans le monde. La vigilance s’impose et dès aujourd’hui ! « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde. « Bertold Brecht. (la résistible ascension d’Arturo Ui)

L’Europe nous supprime la faucille ! Et le marteau ! Nous reste plus que le maquis.

Jacques-Marie BOURGET

Le Parlement de Bruxelles à mis en marche l' Europe Nouvelle et "anti totalitaire" On va décoller L'Affiche Rouge, détruire, au cimetière d'Ivry, le monument consacré à Manoukian et ses amis de la MOI, pilonner Aragon et Ferré. Après seulement nous vivrons en liberté.

Les poncifs habituels :
A : le pacte germano-soviétique
B : Le pcf n’est rentrer dans la Résistance que le 21 juin 1941


Vous ignorez donc que le 19 septembre dernier l’élégiaque Parlement Européen, qui nous guide si justement, a voté un texte afin d’établir dès maintenant, que le communisme et le nazisme c’est pareil [Voir plus bas le texte intégral. LGS ]. Puisque je sens un moment de flottement dans les serrements de mâchoires, et que la police est occupée à tirer des LBD sur des innocents, je me glisse dans un ultime espace de liberté pour lever le doigt et dire :
« Etrange que le peuple qui a empilé vingt-cinq millions de cadavres pour défaire les nazis, et nous libérer par là-même, soit mis dans le même mausolée que le monstrueux caporal et ses amis exterminateurs »... Les temps sont étranges, surprenants et l’air sent le vert de gris. Donc, Stalingrad c’était pour rire. Juste un règlement de comptes entre fachos, comme à la fac d’Assas dans le temps. Et Yalta passe à la gomme à effacer l’histoire. Mais on va aisément reconstruire. Cette fois dans le bon ordre, et Eric Zemmour et ses amis ont un plan :

http://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2019-0021_FR.html?redirect
Résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019 sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe (2019/2819(RSP))

les noms des glorieux députés européens qui ont voté ce texte indigne. Une offense à la vérité, une insulte au sang versé par les martyrs « Morts pour la France ». Le corps crevé afin que 75 ans plus tard, ces chouchous de Bruxelles, aient le droit, leurs petites fesses au chaud, de voter pour leurs fantasmes.

Groupe des Verts/Alliance libre européenne : Gwendoline DELBOS-CORFIELD Benoît BITEAU François ALFONSI

Groupe de l’alliance progressiste des socialistes et démocrates (PS et Place publique) : Pierre LARROUTUROU Aurore LALUCQ Sylvie GUILLAUME Raphaël GLUCKSMANN

Groupe Renouveler l’Europe (LREM et alliés) : Stéphanie YON-COURTIN Chrysoula ZACHAROPOULOU Professor Véronique TRILLET-LENOIR Stéphane SÉJOURNÉ Dominique RIQUET Fabienne KELLER Valerie HAYER Bernard GUETTA Pascal DURAND Jérémy DECERLE Pascal CANFIN Sylvie BRUNET Stéphane BIJOUX Marie-Pierre VEDRENNE Irène TOLLERET Nathalie LOISEAU Pierre KARLESKIND Christophe GRUDLER Laurence FARRENG Gilles BOYER

Groupe du Parti populaire européen (LR) : Nadine MORANO Brice HORTEFEUX Agnès EVREN Geoffroy DIDIER Arnaud DANJEAN François-Xavier BELLAMY Anne SANDER Nathalie COLIN-OESTERLÉ

Groupe Identité et démocratie (RN et alliés) : André ROUGÉ Maxette PIRBAKAS Philippe OLIVIER Thierry MARIANI Julie LECHANTEUX Gilles LEBRETON Jean-François JALKH France JAMET Catherine GRISET Gilbert COLLARD Dominique BILDE Aurelia BEIGNEUX Nicolas BAY Jordan BARDELLA Mathilde ANDROUËT Jérôme RIVIÈRE Hélène LAPORTE Virginie JORON Annika BRUNA

Ont voté contre : Groupe de la GUE-NGL (France Insoumise) : Manon AUBRY Emmanuel MAUREL Younous OMARJEE Anne-Sophie PELLETIER

A : LE PACTE GERMANO- SOVIÉTIQUE :

L’URSS n’avait-elle pas toutes les raisons de se méfier des pays capitalistes (France, Angleterre notamment) ? leur bilan est lourd :

- L’abandon de l’ESPAGNE face à Franco en 1936, la République espagnole, issue des élections
, le refus de livrer des armes (gouvernement Léon Blum, socialiste) laissant Franco bénéficier de l’aide d’Hitler et Mussolini, qui en profiteront pour essayer leurs armes : bombardement de GUERNICA .
- L’ANSCHLUSS en 1938 : annexion de l’Autriche par Hitler, sans que les « européens » se bougent ! Si la France annexait la Suisse ou le Luxembourg (paradis fiscaux), la collectivité mondiale s’étonnerait, protesterait ; pour Hitler, pas question, « plutôt Hitler que le Front Populaire » ne craignait pas d’affirmer la bourgeoisie française (trop heureuse de se venger du Front Populaire : les 40 heures, les congés payés…)
- Les accord de MUNICH 1938 : les pays capitalistes abandonnent lâchement la TCHECOSLOVAQUIE à HITLER !!! cédant au chantage du dictateur nazi. Qui menace de déclencher une guerre s’il n’occupe pas les Sudètes. Ensuite il occupait la totalité du pays.

Après tout ça , pourquoi pas l’URSS ?

La Pologne risque d’être à son tour envahie. Pour l’éviter, l’URSS déclare la nécessité de traverser la Pologne pour affronter le Reich hitlérien. Il faut l’accord des autres puissances ; les négociations vont durer 6 mois, de tergiversations en manoeuvres dilatoires, pour se terminer par l’envoi de deux généraux, un français (Doumenc) et un anglais (Grax). De plus, pour rendre la signature la plus éloignée possible, Ils ont pris le bateau pour venir à Moscou et pas l’avion. Et de plus, ils avoueront en arrivant à Moscou, ne pas être en capacité de signer. Ne pas avoir le pouvoir de signer ! Grax reconnaît qu’il n’a aucun pouvoir réel. Vorochilov déclare qu’il « regrette que la délégation soviétique ne se trouve pas en présence de conférents ayant pleins pouvoirs pour signer une convention militaire. »

LA RÉSISTANCE avant 1941

Le PCF a toujours résisté ; au capitalisme, au patronat. Arrêtés en 1939, au nom du pacte germano-soviétique, envoyés au bagne en Algérie, les députés communistes ont participé au Front Populaire et voté les 40 heures, le congés payés, etc…

Clic sur texte : Les communistes français dans la résistance avant l'invasion de l'URSS en juin 1941: relisons Albert Ouzoulias et ses "Bataillons de la jeunesse"

Guy Moquêt, responsable des Jeunesses Communistes du XVIIe, est arrêté le 13 octobre 1940 à la gare de l'est alors qu'il avait pendant des semaines collé des papillons patriotiques et distribué des tracts dans le XVIIe. Emprisonné à Fresnes puis à Clairvaux, et Châteaubriant où il restera 8 mois, il sera fusillé le 22 octobre 1941, à 17 ans.
J'irai cracher sur vos tombes, ou plutôt vos fosses communes, se promettent les révisionnistes de tout poil.
"Communiste = totalitaire = j'obéis à Staline les yeux fermés. Point"
Michel Onfray n'a fait que remettre au goût du jour une vieille contre-vérité de propagande qu'on trouve aussi chez Beuve-Mery ou chez beaucoup d'intellectuels anti-communistes, à savoir que les communistes n'auraient commencé à résister qu'après l'invasion de l'U.R.S.S, sur ordre de Staline. C'est complètement faux, même si les premiers attentats et meurtres contre des soldats allemands, et donc la lutte armée des communistes, commencent en août 1941 (le 23 août 1941, Pierre Georges -alias Fabien - dirigeant des Jeunesses Communistes et ancien des Brigades Internationales - abat un officier allemand en plein jour Métro Barbès pour venger des camarades exécutés), et d'ailleurs pendant longtemps seuls les communistes pratiqueront la lutte armée, les autres réseaux de résistance faisant du renseignement, les communistes ont commencé à résister dès l'été 1940. Plusieurs dizaines de milliers de résistants communistes y laisseront leur vie.


Dans quelle Allemagne est mort dans son lit, le général SS LAMMERDING, bourreau d’ORADOUR, à l’Est ou à l’Ouest ? Comme beaucoup de nazis, à l’Ouest !

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L’ARAC (Association Républicaine Ancien Combattant) DENONCE UN VOTE DANGEREUX AU PARLEMENT EUROPEEN QUI MANIPULE L’HISTOIRE ET LA MEMOIRE
Le Parlement européen a adopté (pour : 535 – contre : 66 – abstentions : 52), le 19 septembre 2019, une résolution sur « l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe ». Cette résolution est grave et abjecte. Elle constitue l’aboutissement de la stratégie de révisionnisme historique prônée par l’Union Européenne. Ce texte assimile fascisme et communisme. Il explique que l’origine de la seconde guerre mondiale serait… le pacte germanosoviétique.

Non le pacte germano-soviétique n’est pas la cause de la seconde guerre mondiale. Les causes de la seconde guerre mondiale doivent être recherchées dans la complicité silencieuse qui a permis le développement du fascisme et du national-socialisme contre le mouvement ouvrier, la collusion des grands monopoles allemands avec Hitler. Elles sont à chercher dans le silence assourdissant qui a conduit les Etats d’Europe à abandonner l’Espagne Républicaine aux mains du fascisme, dans la lâcheté qui a conduit aux accords de Munich le 28 septembre 1938 entre Daladier, Chamberlain, Hitler et Mussolini.

Cette résolution cherche à effacer la contribution décisive des communistes et des peuples de l’Union Soviétique à la défaite du fascisme nazi.

Cette résolution occulte la gravité de la barbarie nazie et la renaissance du fascisme aujourd’hui. Il est important d’avoir une rigueur historique, nous la devons aux millions de victimes, à tous ceux et avant tout les communistes et le peuple Russe qui se sont battus pour arrêter et vaincre Hitler. Mettre sur le même plan et en les assimilant, le fascisme, le nazisme, le stalinisme et le communisme est une grossière simplification de la réalité.

Le fascisme favorisé et mis en avant a été le moyen trouvé par les capitalistes pour écraser les 5 mouvements révolutionnaires des années 30 et sauver leurs systèmes. Le fascisme est la créature du capitalisme, le moyen du repartage entre impérialistes du monde dans la guerre la plus violente de l’histoire.

Les communistes, au contraire, dans chaque pays d’Europe, ont organisé et animé une résistance héroïque contre le fascisme. Ils ont pu le faire grâce au large soutien populaire dont ils disposaient. Présenter la Russie comme n’ayant souffert que du stalinisme (point 15 de la résolution), c’est nier l’ampleur des souffrances et des pertes subies par ce peuple, et par les soldats de l’Armée rouge (21 millions de morts), pour arrêter l’expansion nazie et permettre la libération de l’Europe.

Cette résolution, d’une extrême gravité, vise à ouvrir la voie à l’interdiction des partis communistes, des forces progressistes et du mouvement syndical comme ce fut cas dès 1933 en Allemagne.

Avec ce texte, le Parlement Européen veut empêcher toute révolte, toute contestation démocratique. Le vote de ce texte est scandaleux et dangereux. Ceux qui l’ont voté portent une lourde responsabilité devant l’Histoire, ils font comme dans les années 30 le lit du fascisme.

Nous n’acceptons pas la réécriture de l’Histoire sous peine de voir se reproduire les mêmes dangers.
Réfléchir au passé pour construire le présent, implique d’avoir le courage et l’intelligence de regarder l’histoire de chaque peuple.
Villejuif, le 23 septembre 2019
ARAC

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Les syndicalistes inscrivant leurs luttes actuelles dans la perspective d’un changement de société ne peuvent fermer les yeux sur ce très dangereux vote du Parlement européen


Le 19 septembre 2019, le Parlement européen a adopté à une écrasante majorité, une résolution sur « l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe ». Cette résolution a pour objet d’assimiler nazi-fascisme et communisme.

D’une part, le parlement européen fait du pacte germano-soviétique d’Août 39 la cause du déclenchement de la seconde guerre mondiale.

Ce qui est une énormité historique tant les collusions entre France, Angleterre et Allemagne nazie sont documentées (Espagne, Autriche, Accords de Munich et Tchécoslovaquie…) et ainsi que le refus des gouvernements anglais et français de négocier un accord militaire avec l’URSS.

Les causes de la seconde guerre mondiale doivent beaucoup à la crise économique capitaliste générale des années 30 et à l’option des groupes économiques dominants de soutenir en Allemagne le nazifascisme avec la déclinaison tristement célèbre en France du « Plutôt Hitler que le Front populaire » rapidement commuée en collaboration active.

Peu importent ces péripéties pour les députés européens, l’essentiel est de mettre un signe d’égalité entre nazisme et communisme pour en arriver à l’objectif politique de la résolution : demander à tous les pays européens d’appliquer ce qui se fait dans certains pays (en réalité en Pologne et en Hongrie) et d’interdire tous les partis, signes, emblèmes rappelant nazisme et communisme.

Adieu drapeaux rouges, étoiles jaunes, faucilles et marteaux, effigies de Che Guevara et bientôt noms de résistants communistes sur les rues de nos villes ?

En réalité, comme le dénonce l’Association Républicaine des Anciens Combattants, « cette résolution, d’une extrême gravité, vise à ouvrir la voie l’interdiction des partis communistes, puis des forces progressistes et du mouvement syndical comme ce fut cas dès 1933 en Allemagne » .
Une telle démarche n’est malheureusement guère surprenante.
En effet, de plus en plus de consciences observent que l’organisation capitaliste de la société conduit à des catastrophes écologiques et anthropologiques irréversibles. Dans les manifestations contre le réchauffement climatique, on voit des banderoles pointant la responsabilité du capitalisme. Même Nicolas Hulot, qui n’est pas un vilain "bolchevik au couteau entre les dents", déclarait il y a peu que le mode de développement actuel était responsable de la destruction de l’environnement.

La question qui se pose à nouveau avec de plus en plus de force est : par quoi remplacer ce système de plus en plus violent, destructeur et générateur de conflits et de guerres (« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l'orage » nous avait prévenus Jaurès) ?

L’assimilation du communisme au nazisme pour interdire le premier vise clairement à freiner la diffusion des idées de « mise en commun » et la marche vers une société où les hommes et les femmes seront les leviers de leur propre vie.
Interdire une partie importante du patrimoine du mouvement ouvrier et populaire n'est que la première étape pour criminaliser l'ensemble des mouvements de résistance et de progrès. Il s'agit d'une gravissime menace sur les libertés qui s’inscrit dans la montée à l’extrême observée partout dans le monde, de la violente répression des mouvements sociaux en France à Trump et Orban, en passant par Bolsonaro qui vise lui-aussi à faire du Brésil « le rempart contre le communisme »…
La bataille fait rage. Les serviteurs loyaux des possédants au parlement européen ne reculent devant aucune énormité pour sauver le système existant. Les syndicalistes doivent dénoncer avec force et de manière unitaire ce coup de force contre les libertés.
FSU 81

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Pour toutes vos recherches sur la période historique des deux guerres, (et même des trois, depuis 1870) ne jamais oublier de consulter une historienne de grande valeur : ANNIE LACROIX-RIX, visible sur Youtube, présentant ses livres, entre autre : - Le Choix de la Défaite (la « drôle » de guerre) - la NON épuration - industriels et banquiers Professeur Emérite de Faculté. Depuis peu à la retraite. Elle a découvert qu’Ugine-Kuhlmann fabriquait du ZYCLON B pour les chambres à gaz des nazis.
Xuan
   Posté le 08-11-2019 à 23:45:08   

Faussaires

par Pierre Rimbert

https://www.monde-diplomatique.fr/2019/11/RIMBERT/60955

Longtemps, intellectuels et dirigeants occidentaux ont ironisé sur la manie des régimes soviétiques de réécrire l’histoire. Mais on ne les entend guère lorsque le Parlement européen révise celle de la seconde guerre mondiale. Le 19 septembre dernier, les eurodéputés ont adopté une résolution « sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe » qui place sur un pied d’égalité « les régimes communistes et nazi » .
Utilisé à vingt-deux reprises, le concept de « régimes totalitaires » réunit dans un même opprobre l’URSS envahie et l’Allemagne envahisseuse, les vingt-six millions de morts soviétiques et leurs assassins, le général Gueorgui Joukov et les responsables des camps d’extermination. Le Parlement européen « se dit préoccupé par le fait que des symboles de régimes totalitaires continuent à être utilisés dans les espaces publics et à des fins commerciales » . Faut-il, pour le tranquilliser, rebaptiser la place de la Bataille-de-Stalingrad, à Paris, « place du Marché commun » , ou, comme en Hongrie, tenter d’interdire une marque de bière dont l’étiquette porte une étoile rouge ?

La résolution ne s’en tient pas à ce révisionnisme rudimentaire. « La seconde guerre mondiale, y lit-on aussi, a été déclenchée comme conséquence immédiate du tristement célèbre pacte de non-agression germano-soviétique du 23 août 1939. » Habituellement, les historiens attribuent la responsabilité du conflit à l’expansionnisme belliqueux de l’Allemagne nazie (1). Brûlant d’y associer l’Union soviétique, la résolution du Parlement de Strasbourg oblitère à dessein un autre épisode, moralement tout aussi embarrassant, mais qui implique cette fois d’irréprochables démocraties européennes : les accords signés à Munich en septembre 1938, à l’issue desquels la France et le Royaume-Uni autorisent Adolf Hitler à envahir les Sudètes, une région de la Tchécoslovaquie.

Hasard du calendrier, l’historien de la seconde guerre mondiale Christopher Browning rendait compte au même moment de l’état le plus avancé de la recherche sur cet événement (2). Il montre à quel point les démocraties, par volonté d’apaiser Hitler, l’enhardirent, le renforcèrent, et provoquèrent la guerre. « En 1938, l’Allemagne n’avait ni la marge de supériorité nécessaire pour remporter une victoire rapide ni la capacité de mener une guerre longue. » Or la Tchécoslovaquie, bien équipée, était alliée à la France et à l’URSS. Son annexion sans combat représenta pour les nazis une double aubaine. « L’industrie militaire tchèque réquisitionnée produisit un tiers des nouveaux modèles III et IV de chars d’assaut, cruciaux dans la victoire allemande en Pologne puis en France. » La capitulation de Munich porta également un coup aux opposants allemands du Führer. « Un groupe de conspirateurs antihitlériens projetait de renverser le dictateur sitôt qu’il partirait en guerre contre la Tchécoslovaquie. L’abjecte reddition de Chamberlain [Arthur Neville Chamberlain, le premier ministre britannique] à Munich a dérobé le tapis sous leurs pieds et donné à Hitler la victoire sans effusion de sang qui consolida sa position. »

Mais foin de ces recherches, puisque, désormais, ce sont des parlementaires européens qui écrivent l’histoire.

Pierre Rimbert

(1) Lire Gabriel Gorodetsky, « Les dessous du pacte germano-soviétique », Le Monde diplomatique, juillet 1997.

(2) Christopher R. Browning, « Giving in to Hitler », The New York Review of Books, 26 septembre 2019. Lire aussi Gabriel Gorodetsky, « Un autre récit des accords de Munich », Le Monde diplomatique, octobre 2018.