Sujet :

la guerre entre Palestiniens et Israéliens...

cccp54
   Posté le 01-07-2006 à 21:39:24   

"Communiqué de la Ligue communiste révolutionnaire.
Stop à l’agression israélienne.
La LCR appelle à la manifestation unitaire organisée par le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, contre l’agression israélienne prévue le dimanche 2 juillet à 16h, à Paris, Place du Châtelet.
L’intolérable silence des grandes puissances confine à de la complicité. Il faut stopper cette invasion militaire qui, à coup de bombardement et de terreur bafoue les droits démocratiques, détruit les infrastructures économiques, réduit à néant toute souveraineté palestinienne.
C’est pourquoi, il faut exiger l’arrêt des rafles, la libération des députés, et ministres du Hamas ainsi que tous les Palestiniens emprisonnés, le retrait immédiat de l’armée israélienne des territoires palestiniens
Le 30 juin 2006."


voila un courier que j'ai recu comme je suis abonné a la newletter de la lcr et j'aimerais ouvrir un sujet sur cette guerre ces cause qui sont parfois flou pour certainne personne( dont moi!) et d'aprés vous quelle en sont les solutions a apporté a ce problème!...a debatre...

cccp54
Paria
   Posté le 01-07-2006 à 22:04:39   

Voici -un article de l'Humanité Rouge (d'octobre 73 n°202) sur l'Etat sioniste d'Israël :

« Est-il besoin de le rappeler? Les pays arabes font partie du "tiers monde", des vastes zones de tempêtes, où les peuples ont engagé une lutte à mort contre l'impérialisme. Les peuples arabes sont pauvres, même si leur sol et leur sous-sol recèlent de fabuleuses richesses, même si leurs hommes font preuve d'énergie et d'audaces. Car ce sol a été et est encore honteusement pillé par les "pays riches"; car ces hommes ont connu l'oppression et l'humiliation.
Dans cette région, l'impérialisme a placé un pion solide pour tenter de maintenir sa domination : l'Etat sioniste, fidèle gendarme des intérêts politiques et économiques des Britanniques, puis des Américains. Aussi dès la création de l'Etat sioniste d'Israël, celui-ci est-il devenu l'ennemi du peuple palestinien spolié, mais aussi l'ennemi de tous les peuples et des pays arabes. Et la lutte des peuples et des pays arabes contre l'impérialisme et celle mené contre le sionisme sont une même et seule lutte.
La guerre d'aujourd'hui est une étape dans la lutte prolongée des peuples et des pays arabes contre l'impérialisme et contre le sionisme, celle des "pays pauvres" contre les "pays riches" exploiteurs et oppresseurs. Son objectif fondamental, indépendance nationale pour tous les pays arabes et reconnaissance et leurs droits nationaux fondamentaux, ne peut-être réalisé sans la destruction de l'Etat sioniste d'Israël (voir article ci-contre).
Mais cette lutte d'aujourd'hui, issue de la situation héritée de la "bataille des Six Jours" de 1967, présente des aspects spécifiques.
1. C'est une guerre de libération nationale ouverte pour l'Egypte et la Syrie qui entendent recouvrer leur territoires occupés en 1967. Tel est l'aspect nouveau de la guerre d'octobre 1973; tel est son aspect principal.
2. C'est une nouvelle étape dans la guerre prolongée mené par le peuple palestinien pour la libération de sa patrie et pour la réconnaissance de ses droits nationaux.
3. Elle marque la mobilisation politique et même militaire de tous les peuples et pays arabes qui ont considérablement resserré leur liens combattant.
Ces trois aspects sont intimement liés et les trois luttes s'épaulent mutuellement, subordonnées qu'elles sont à la visée stratégique de se libérer de l'impérialisme et du sionisme, et parties prenantes d'un même processus qui mène inéluctablement par delà les embûches, diffécultés et revers, les peuples arabes à la victoire finale. »


21 octobre 1973, Yasser Arafat.




Que signifie détruire l'Etat d'Israël?

Détruire l'Etat sioniste d'Israël signifie-t-il "jeter tous les juifs à la mer" ou les exterminer physiquement ?
Non ! Absolument pas. Aucun patriote palestinien n'envisage un seul instant l'exermination physique des juifs qui habitent leur patrie, la Palestine occupée.
Seule la propagande sioniste s'est emparée de ce grossier mensonge qu'elle colporte à plaisir, pour tenter de faire croire que les antisionistes sont des antisémites.

Pourquoi détruire l'Etat sioniste ?

L'Etat sioniste est un Etat :
_ Colonialiste et expansionniste , né de la volonté des colonialistes britanniques, c’est une « citadesse avancée de l’Occident contre le barbarie de l’Orient » selon ses propres fondateurs.
Gendarme fidèle des impérialistes américains, il vise a préserver leurs intérêts stratégiques et pétroliers au Moyen Orient.
Créature du colonialisme, il est par nature militariste et expansionniste; créé sur le sol de la patrie d'un million de Palestiniens, il n'a eu de cesse de conquérir d'autres territoires arabes; quatre dates : 1948, 1956, 1967 puis la nouvelle tentative de 1973.
_ Raciste et théocratique.
L'idéal sioniste est de faire de l'Etat d'Israël, un "Etat juif" , un Etat "uniracial" et la défénition du "Juif" - celui que est de mère juive ou convertie au judaïsme - est bien rasciste et non religieuse. Elle implique l'expulsion de tous les non-juifs - et la politique fondamentale de l'immigration.
L'Etat d'Israël organise les discriminations raciales :
_ Entre juifs et "non-juifs" : selon la "loi du retour", tout juif arrivé en Israël est automatique reconnu comme israélien; les Palestiniens autochtones sont placés sous le contrôle des autorités militaires, circulent avec un laisser-passer, subissent la détention préventive adminisrative et le couvre-feu "légal";
_ Entre juifs eux-mêmes : les "juifs occidentaux" - trois cinquièmes - sont considérés comme des sous-juifs, des "arabes" et occupent le "bas de l'échelle" de la société israélienne.
Dans l'Etat d'Israël, le racisme sioniste s'appuie sur le fanatisme religieux des rabbins d'Israël qui ont imposé leurs "loies religieuses" à tous : pas de mariage civil, interdiction du mariage "mixte" (juif/non-juif), de toute activité lors du sabbat, etc.
Tel est l'Etat d'Israël, colonialiste, raciste, théocratique, véritable machine de guerre contre les peuples arabes et aussi contre les juifs de Palestine, avec tout l'arsenal coercitif de son appareil : armée, groupes terroristes, police, services secrets, prisons et moyens de propagande. Arsenal qui sert au maintient de l'impérialiste et du sionisme au Moyen-Orient. C'est cet appareil, cet arsenal que le peuple palestinien entend démanteler et détruire à tout prix . C'est à cette seule condition que cessera la domination impérialiste au Moyen-Orient et l'occupation sioniste en Palestine.
Pourquoi s'en étonner? Certains croient "au scandale", alors qu'ils admettent colontiers la destruction de l'Etat capitaliste en France, ou la destruction de l'Etat fantoche de la prétendue "république khmère" au Cambodge !

Construire une Palestine démocratique et laïque

Là encore, pas de mystères. La citation, ci contre de Yasser Arafat est sans ambiguïtés.
La Palestine pour laquelle luttent les patriotes palestiniens sera ;
_ Un Etat libre de toute attache avec l'impérialisme et qui assurera et consolidera son indépendance nationale;
_ Un Etat démocratique, dont tous les citoyens quelque soit leur religion, juifs, Arabes, catholiques ou non, jouiront de droits identiques .
Les juifs de Palestine sont-ils "rejetés à la mer" dans cette Palestine de demain?
Pas du tout !
Et quelques uns d'entres eux, au prix de leur liberté et de leur vie, ont manifesté et manifestent leur volonté de construire, aux cotés de leur frères arabes, la Palestine démocratique et anti-impérialiste de demain. Aux cotés de leur frères arabes, ils ont pris le chemin difficile, long et sinueux qui mène à la victoire.



DES DOLLARS SANS COMPTER

De 1948 à 1968, 36 millards de dollars américains ont renfloué les caisses de l'Etat sioniste.
Cette manne "généreuse" provient :
_ Pour 11 milliards de dollars de "l'aide économique" du gouvernement U.S. ;
_ Pour 25 millard de dollars du transfert des capitaux privés et des collectes sionistes.
L'Allemagne fédérale a largement versé au titre de "réparations des crimes nazis" !
Un mot encore : les collectes sionistes - 800 millards d'anciens francs de 1939 à 1965 - ne sont pas taxées au Etats-Unis, car considérées comme des oeuvres de bien-faisance... "Charité bien ordonnée commence par soi-même". Les dollars U.S. ne servent-ils pas fort bien les intérêts des impérialistes U.S. au Moyen Orient?
Au total : de 1948 à 1968, 1400 dollars par an et par habitant alloués à l'Etat sioniste par la riche Amérique..., qui a fait ses fonds de poches pour accorder 35 dollars aux Etats voisins.
Et pour finir..., 2 millards de dollars accordés pour cette nouvelle agressions...
Les riches protecteurs ont la main généreuse; n'est-on pas entre gens du même monde, entre pays du même camp? Celui des pilleurs et des oppresseurs. Le camp impérialiste !
cccp54
   Posté le 02-07-2006 à 12:33:30   

L'Etat sioniste est un Etat :
_ Colonialiste et expansionniste , né de la volonté des colonialistes britanniques, c’est une « citadesse avancée de l’Occident contre le barbarie de l’Orient » selon ses propres fondateurs.
Gendarme fidèle des impérialistes américains, il vise a préserver leurs intérêts stratégiques et pétroliers au Moyen Orient.


en fait c'est juste une histoire de pognon et de petrole...pfffff désoeuvrant!!!
KGB Shpion
   Posté le 02-07-2006 à 12:39:35   

cccp54 a écrit :


en fait c'est juste une histoire de pognon et de petrole...pfffff désoeuvrant!!!


T'avais pas encore compris ça ? Aujourd'hui tout touche au pognon.

Tu crois que les USA font la guerre en Irak pourquoi ? Pour "libérer" les irakiens ?
cccp54
   Posté le 02-07-2006 à 12:49:39   

oui mais bon la sa me racheve javais quand meme compris que tout toutrné autour du pognon mais la pronné la destruction d'un etats voir d'un peuple pour selement des bout de papier vert et du petrol c'est lamentable!!! voir a quelle poin les homme peuvent etre con pour du pognon!!! pfffffffffff...
Komintern
   Posté le 03-07-2006 à 10:42:09   

Israel ce n'est pas seulement une question de pognon c'est aussi une question de "zone d'influence", de nationalisme...
C'est un problême complexe qui dépasses la seule question du pognon et du pétrole.
C'est aussi le grand jeu de la "diplomatie" internationale qui se partage le monde au détriment des peuples.
Jameul
   Posté le 04-07-2006 à 19:20:46   

ouais ne résumons pas ça aux dollars

la question palestinienne est très complexe !

quelques éléments sont à connaitre avant de réfléchir sur les développement actuelles

1- l'histoire antique jusqu' aux conquêtes arabes et la Reconquista espagnole de la fin du XVème

2- l'histoire des juifs d'europe et leur persecution

3- la construction de l'empire ottoman et la question des nationaliés

4- l'histoire de la première guerre mondiale couplée avec une étude des intérets de deux nations impérialistes : France et Angleterre

5- L'histoire du sionisme (depuis fin XIXème jusqu' à 1948 le sionisme a bcp évolué...)

6- enfin la création de l'état d'Israel et les guerres avec les pays arabes qui ont suivis jusqu'à maintenant


Je ne peux que vous conseiller Michael Warshawski qui se lit très facilement et qui explique très bien les problèmes de la société Israelienne (qui sont résumés en parties par le post de Paria "pouruquoi détruire l'état sioniste)

Il y a aussi un texte d'Abraham Leon sur le sujet : "la question juive". L'auteur est lui même d'origine juive et trotskyste

PS: en me relisant je m'apperçois que c'est typiquement le type de questionnement où le marxisme devrait être secondé par une autre approche... notamment sur la question des juifs et leur persecution les représentations mentales qui se créent sont complexes.. le constructivisme pourrait amener un plus à cette analyse
Paria
   Posté le 04-07-2006 à 19:32:13   

Je vient (cet aprem)d'acheter "Palestine/Israël, la paix ou l'apartheid" de Marwan Bishara. Sa à plutôt l'air d'être une analyse commençant aux accord d'Oslo en 93.
M'enfin lorsque je l'ai fini je vous dirai si je le conseil ou non.
marx54
   Posté le 06-07-2006 à 23:39:17   

Le problèem avec ce conflit c'est qu'il n'y a plus de solution pour les deux peuples en effet le mal est fait c'est impossible de revenir en arrière , les Israliens qui sont maitenant né en Israel ont toute leur vie ici et ne voudront jamais quitter leut territoire et les palestiniens eux veulent récupérer leur territoire donc a par la cohabitation qui serait très difficile je vois pas de solution bénéfique pour les deux camps
Vassine
   Posté le 07-07-2006 à 09:10:57   

Donc c'est facile pour les israëliens, ils s'installent de force, attendent et ensuite disent qu'ils se sont haitués à l'endroit. que c'est leur chez-soi
Komintern
   Posté le 07-07-2006 à 10:30:52   

Déjà s'il respectaient les traités qu'ils ont eux même signés.
Personnellement je ne crois absolument pas au droit international et ce conflit en est l'illustration.
Sinon 20 palestiniens morts en 24h (et combiende bléssé?) et après ça on voudrait toujours qu'ils déposent les armes.
Jameul
   Posté le 07-07-2006 à 11:42:40   

Après le processus d'Oslo (et même à partir du moment où l'OLP reconnait Israel) il y a eu deux façons de voire une solution au conflit :
- soit un état pour les deux peuples
- soit deux états pour les deux peuples


Chez les Israeliens comme chez les palestiniens beaucoup ne voulait pas de "l'ennemi chez eux" et c'est pourquoi on s'est dirigé vers la deuxième solution. Le prioblème de cette deuxième solution c'est que les frontières sont décidés unilatéralement. Il faut distinguer plusieurs phases mais je dirai qu'en gros depuis Netanyahou le changement est progressif. On va vers un unilatéralisme de plus en plus fréquent et l'arrivée de Sharon et du Hamas n'a fait qu'accentuer le phénomène.


La question des frontières est importante car ce n'est pas seulement une question de taille du territoire mais aussi une question de ressources en eaux, de continnuité du territoire et de voies d'accès.

L'exemple de Gaza est significatif : aujourd'hui que les Israeliens se sont retirés la gazaoui n'ont jamais été aussi pauvres, les nappes phréatiques sont vides et les voies de communication inutilisable (port et aéroport)...
De plus en même temps qu'ils se retiraient de Gaza les Israeliens augmentaient la clonisation de l'est de Jerusalem au delà des frontières de 48, de 67 et même du mur de sécurité !

les principales conditions à la paix sont aujourd'hui du coté palestinien :
- Jerusalem comme capital (et non Ramallah ville qui n'a aucune légitimité ni historique ni géographique)
- le retour des réfugiés chassés en 48 (c est le point peut etre le plus difficile)
- la continuité géographique (ce point est controversé car il est impossible aux deux d'avoirs la continuité géographique ou alors il faudrait qu'en un point les israeliens puissent passer du nord au sud et les palestiniens de l'est à l'ouest... la solution de rechange est une autouroute plus une voie de chemin de fer "libre" entre gaza et la cisjordanie)
cccp54
   Posté le 18-10-2006 à 19:35:59   

en claire quelle est la solution la plus plosible realiste et non armée possible au jour d'aujourd'hui...
armenak
   Posté le 18-10-2006 à 21:47:00   

aucune
Armenak
Jameul
   Posté le 19-10-2006 à 15:00:34   

les deux sociétés (israéliennes et palestiniennes) sont actuellement en pleine "crise" et faudrait vraiment que des deux cotés il y ait un boulversement important pour qu'on se remette à négocier la question
armenak
   Posté le 17-11-2006 à 21:28:26   

Pour ma part, je ne pense pas que ce soit une question de négociations mais de justice .
Peu importe que la "société israélienne" coloniale soit prête ou non à accéder aux revendications palestiniennes. Les palestiniens n'auront que ce qu'ils prendront .
Le mythe du "camp pacifiste" dans l'entité sioniste s'est effondré depuis longtemps, il s'est révélé tout aussi sioniste que les autres, les différences sont dans le degré de brutalité employé contre le peuple palestinien: on veut bien que vous bombardiez Gaza mais pas avec des armes non-conventionnelles etc...
D'ailleurs, les trop rares militants juifs vraiment anti-sionistes ne sont pas dans le "camp pacifiste" mais appuient la résistance armée ce qui est une attitude internationaliste.
Armenak
sti
   Posté le 18-11-2006 à 01:02:26   

Il semble bien tout de même qu'aujourd'hui, des israéliens manifeste contre l'emploi de la force militaire et policiére, beaucoup d'intellectuels (maintenant écoeurés par le parti travailliste et sa collaboration avec la droite ...) disent haut et assez fort qu'aucune solution militaire n'apportera de "sécurité", qu'elle porte en elle le fruit de l'injustice qui créer un besoin de justice dans le camps palestinien ...
On reste évidement dans l'optique de deux états, on ne parle pas encore de tracé de frontière mais la dernière campagne guerrière d'Israël a été à double tranchant dans l'opinion publique qui de surcroit juge aussi d'une forte corruption dans l'état Israëlien, ses politiques ... ce dont nos médias ne parle jamais ...

Un exemple d'article ci-dessous, des dizaines d'autres dans le même genre fleurissent, comme pour condamner sans nuances aucunes (ce qui est rare dans ce pays traditionnellement rangé derrière toute opinion de soutien inconditionnel à l'action militaire) le dernier raïd sur Beit Hanoun ...

Je ne sais ce que vaut réelement ces réactions israëliennes, elles emanent d'intellectuels sionistes (convaincu d'être à "gauche" ) mais pour le moins cela marque une légére évolution des idées sur le "tout militaire" ...


Ha'aretz, 3 novembre 2006

La crise est grave et le silence assourdissant Gideon Samet



Un étrange silence s'est abattu sur la scène politique israélienne. Cette
semaine, nous sommes tombés très bas. C'est difficile à croire, mais ces
jours-ci, les pires que nous connaissons depuis la création de l'Etat, seul
un pépiement a salué la marche accablante d'Avigdor Lieberman vers les plus
hautes marches du gouvernement.

Les ex-stars du Parti travailliste ont chuchoté leur opposition, laissant
ainsi la place à un seul homme de bien, Ofir Pines-Paz, qui a démissionné
[de son poste de ministre] suite à l'entrée au gouvernement du Raspoutine
d'Ehoud Olmert. Mais rien de la part de personnalités clés comme Avishaï
Braverman ou Ami Ayalon, ni de Matan Vilnaï, sur le sens politique de
l'ascension météorique de ce politicien quasi fasciste. Leur silence est dû,
en grande partie, à ce qu'Amir Peretz a exigé qu'en cas de désaccord public,
ils renoncent à leur siège à la Knesset.

(...) Les organisations qui en temps normal se battent pour des normes de
gouvernement honnêtes, qui se ruent à la Cour suprême pour tout soupçon de
corruption, ont délaissé l'espace public alors que la corruption politique
des plus hauts rangs de l'Etat faisaient une place douillette à Lieberman.
Les seules voix de protestation, à quelques exceptions près, sont venues des
médias (responsables de tout, comme chacun sait) et de députés arabes dont
Lieberman souhaiterait voir exécuter certains.

Des nouvelles d'Ehoud Barak, de l'autre côté de l'océan. L'homme qui se
décrivait comme un coureur de fond voit s'approcher l'occasion d'entrer au
gouvernement. Olmert le veut à ses côtés. Pour survivre, Olmert est
aujourd'hui obligé d'acheter tout ce qui bouge. Peretz, le rival méprisé de
Barak, pèse le pour et le contre. Barak, lui non plus, n'a pas dit un mot
sur Lieberman. Pour quoi faire, après tout, alors qu'il touche son but du
doigt?

Entre temps, alors que Lieberman a été nommé stratège en chef du
gouvernement, nos dirigeants ont reçu le soutien du vice-ministre
(travailliste) de la défense, Ephraïm Sneh. Lui qui aime tant discourir sur
les valeurs n'a rien trouvé à dire sur Lieberman. J'imagine le ministre des
menaces stratégiques, qui a rarement tenu un fusil dans les mains,
convoquant l'ancien général Sneh pour discuter de la manière d'introduire
les méthodes russes en Tchétchénie contre la menace venue de Gaza.

L'autre jour, Lieberman n'a pas dit la vérité quand il a tenté d'expliquer
ce qu'il avait voulu dire exactement avec cette comparaison. Il a hurlé sur
les journalistes qu'il a accusés de déformer ses véritables intentions :
établir un gouvernement différent dans les Territoires palestiniens, tout
comme Vladimir Poutine l'a fait dans la province rebelle en tuant des
dizaines de milliers de personnes et en détruisant des villes entières. Le
président Mahmoud Abbas et le Fatah ne sont pas assez bons pour lui, ni bien
sûr le gouvernement élu du Hamas. Alors, qui donc souhaite-t-il y amener?
Qui d'autre Lieberman pense-t-il pouvoir tromper, maintenant qu'il a aveuglé
le premier ministre et un Parti travailliste claudiquant?

La vérité est, évidemment, que cette crise extrêmement grave montre qu'il
faut secouer la direction politique du pays, devenue depuis longtemps une
sombre farce. Mais tout ce qui reste de ce système branlant et criblé de
trous, ce sont quelques has been et quelques-uns qui, comme chez Kafka, se
sont réveillés un matin libermanesque pour découvrir qu'ils s'étaient
transformés en cafards.

Israël est peut-être pauvre en ressources naturelles, mais on nous a
toujours dit qu'il était riche en ressources humaines. Avec une arrogance
colonialiste, Lieberman a dit cette semaine que les Palestiniens devaient
trouver un de Gaulle pour que nous puissions leur parler. Ce type a le sens
de l'humour. Que dirait-il si leur de Gaulle voulait faire d'Israël une
autre Tchétchénie?

Même Yossi Beilin n'a pas parlé trop fort. Le somptueux petit déjeuner
auquel il avait invité il y a 9 mois son rival idéologique, pendant lequel
il avait généreusement chanté ses louanges (dans l'esprit de la gauche chic,
mais dans un moment d'égarement), n'a pas été seulement l'une de ses pires
erreurs politiques : ce fut aussi une approbation.

Et où est l'ancien premier juge de la Cour suprême Aharon Barak, le gardien
de la démocratie? Et où sont les professeurs? Et sur quoi porte la grande
manifestation? De la Gay Pride à Jérusalem. Pas de l'anniversaire de
l'assassinat d'Itzhak Rabin, tué, dans l'esprit au moins, par la droite
renaissante. La seule preuve de courage de la part des députés a été de
s'absenter d'une cérémonie à la mémoire de Rabin organisée par un Président
accusé de viol.

/...

L'échec du recrutement à la direction du pays est grave et profond. Ce ne
sont pas les dirigeants actuels qu'il faut blâmer, mais plutôt les électeurs
et l'absence de critique au sein des élites. Tout comme le de Gaulle de
Lieberman n'est pas près d'apparaître à Gaza, il n'y a aucun signe d'un
grand dirigeant sur le point d'apparaître chez nous. D'où ce morne sentiment
qui se répand qu'il n'y a rien à faire, parce que certaines crises n'ont pas
de solution, au moins pour les décennies à venir. Quelle perspective pour un
public qui perd espoir!

armenak
   Posté le 18-11-2006 à 08:42:21   

Ha'aretz, 3 novembre 2006

La crise est grave et le silence assourdissant Gideon Samet



Un étrange silence s'est abattu sur la scène politique israélienne. Cettesemaine, nous sommes tombés très bas. C'est difficile à croire, mais cesjours-ci, les pires que nous connaissons depuis la création de l'Etat, seulun pépiement a salué la marche accablante d'Avigdor Lieberman vers les plushautes marches du gouvernement.

Les ex-stars du Parti travailliste ont chuchoté leur opposition , laissantainsi la place à un seul homme de bien, Ofir Pines-Paz, qui a démissionné[de son poste de ministre] suite à l'entrée au gouvernement du Raspoutined'Ehoud Olmert. Mais rien de la part de personnalités clés comme AvishaïBraverman ou Ami Ayalon, ni de Matan Vilnaï, sur le sens politique del'ascension météorique de ce politicien quasi fasciste . Leur silence est dû,en grande partie, à ce qu'Amir Peretz a exigé qu'en cas de désaccord public,ils renoncent à leur siège à la Knesset.

(...) Les organisations qui en temps normal se battent pour des normes degouvernement honnêtes, qui se ruent à la Cour suprême pour tout soupçon decorruption, ont délaissé l'espace public alors que la corruption politiquedes plus hauts rangs de l'Etat faisaient une place douillette à Lieberman.
Les seules voix de protestation, à quelques exceptions près, sont venues des médias (responsables de tout, comme chacun sait) et de députés arabes dont Lieberman souhaiterait voir exécuter certains.

Des nouvelles d'Ehoud Barak, de l'autre côté de l'océan. L'homme qui se décrivait comme un coureur de fond voit s'approcher l'occasion d'entrer au gouvernement. Olmert le veut à ses côtés. Pour survivre, Olmert est aujourd'hui obligé d'acheter tout ce qui bouge. Peretz, le rival méprisé de Barak, pèse le pour et le contre. Barak, lui non plus, n'a pas dit un mot sur Lieberman. Pour quoi faire, après tout, alors qu'il touche son but du doigt?

Entre temps, alors que Lieberman a été nommé stratège en chef du
gouvernement, nos dirigeants ont reçu le soutien du vice-ministre
(travailliste) de la défense, Ephraïm Sneh. Lui qui aime tant discourir sur les valeurs n'a rien trouvé à dire sur Lieberman. J'imagine le ministre des menaces stratégiques, qui a rarement tenu un fusil dans les mains, convoquant l'ancien général Sneh pour discuter de la manière d'introduire les méthodes russes en Tchétchénie contre la menace venue de Gaza.

L'autre jour, Lieberman n'a pas dit la vérité quand il a tenté d'expliquer ce qu'il avait voulu dire exactement avec cette comparaison. Il a hurlé sur les journalistes qu'il a accusés de déformer ses véritables intentions : établir un gouvernement différent dans les Territoires palestiniens, tout comme Vladimir Poutine l'a fait dans la province rebelle en tuant des dizaines de milliers de personnes et en détruisant des villes entières. Le président Mahmoud Abbas et le Fatah ne sont pas assez bons pour lui, ni bien sûr le gouvernement élu du Hamas. Alors, qui donc souhaite-t-il y amener?
Qui d'autre Lieberman pense-t-il pouvoir tromper, maintenant qu'il a aveuglé le premier ministre et un Parti travailliste claudiquant ?

La vérité est, évidemment, que cette crise extrêmement grave montre qu'il faut secouer la direction politique du pays, devenue depuis longtemps une sombre farce. Mais tout ce qui reste de ce système branlant et criblé de trous, ce sont quelques has been et quelques-uns qui, comme chez Kafka, se sont réveillés un matin libermanesque pour découvrir qu'ils s'étaient transformés en cafards.

Israël est peut-être pauvre en ressources naturelles, mais on nous a
toujours dit qu'il était riche en ressources humaines. Avec une arrogance colonialiste, Lieberman a dit cette semaine que les Palestiniens devaient trouver un de Gaulle pour que nous puissions leur parler. Ce type a le sens de l'humour. Que dirait-il si leur de Gaulle voulait faire d'Israël une autre Tchétchénie?

Même Yossi Beilin n'a pas parlé trop fort. Le somptueux petit déjeuner
auquel il avait invité il y a 9 mois son rival idéologique, pendant lequel
il avait généreusement chanté ses louanges (dans l'esprit de la gauche chic, mais dans un moment d'égarement), n'a pas été seulement l'une de ses pires erreurs politiques : ce fut aussi une approbation.

Et où est l'ancien premier juge de la Cour suprême Aharon Barak, le gardien de la démocratie? Et où sont les professeurs? Et sur quoi porte la grande manifestation? De la Gay Pride à Jérusalem. Pas de l'anniversaire de l'assassinat d'Itzhak Rabin, tué, dans l'esprit au moins, par la droite renaissante. La seule preuve de courage de la part des députés a été de s'absenter d'une cérémonie à la mémoire de Rabin organisée par un Président accusé de viol.

/...

L'échec du recrutement à la direction du pays est grave et profond. Ce ne sont pas les dirigeants actuels qu'il faut blâmer, mais plutôt les électeurs et l'absence de critique au sein des élites. Tout comme le de Gaulle de Lieberman n'est pas près d'apparaître à Gaza, il n'y a aucun signe d'un grand dirigeant sur le point d'apparaître chez nous. D'où ce morne sentiment qui se répand qu'il n'y a rien à faire, parce que certaines crises n'ont pas de solution, au moins pour les décennies à venir. Quelle perspective pour un public qui perd espoir!
[/citation]

cher camarade Sti, je trouve qu'au contraire cet article illustre à sa manière ce que j'affirme : il n'y a pas de camp "progressiste" dans la société coloniale sioniste. De plus, les manifestations d'après la guerre de Juillet contre le Liban ne remettaient pas en cause l'engagement militaire mais étaient ciblées contre les généraux qui "n'avaient pas su remporter la victoire, laissant l'ennemi hezbollah debout".
Armenak
sti
   Posté le 18-11-2006 à 15:11:15   

qu'il n'y ait pas de camps "progressites" je suis d'accord, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire d'ailleur, je me suis peut être mal exprimé.
J'ai bien dit que ce qui représenté "la gauche" en israël (travailliste) montre bien sa véritable nature.
Tout ce que tu reléves dans le texte est écrit par un intellectuel israëlien. Et c'étais cela le sens de mon intervention: la faillite des politiciens israëliens, tous vas-t-en guerre, fascistes, mais que cela soit relever aujourd'hui par un nombre plus important d'intellectuels, que les élections soient peu à peu déserté par les israëliens, qu'une "gay pride" soit soutenu etc ... montre une évolution de l'opinion publique.
Rien de plus, rien de moins
D'autres manisfestations ont lieu aujourd'hui contre l'engagement militaire.

Je pense malgrè tout comme toi que, politiquement, cela ne représente rien qui soit succeptible de relancer un espoir de "négociations" viables pour les palestiniens et qu'ils n'obtiendrons que ce qu'ils prendrons. c'est le message principal que tu as raison de rappeler.
Reste le débat sur la nature de "ce qu'ils obtiendront", vu le niveau de corruption politique des " élites " du coté palestinien. Tous bourgeois, affairistes, avec des billes dans des secteurs clefs de ce que pourrait être un état palestinien viable.
Les ML ont peut être un mot à dire la dessus ? ou alors on appel tout les réfugiers à aller se faire tuer sans conditions ?
sti
   Posté le 18-11-2006 à 15:15:33   

Ha'aretz , 4 novembre 2006

Tel-Aviv : Un "S.O.S. Gaza" pendant l'hommage à Rabin

Des organisations pacifistes israéliennes se préparent à protester contre la
situation à Gaza au cours de la manifestation de samedi (soir) qui marquera
le 11ème anniversaire de l'assassinat d'Itzhak Rabin.

Un communiqué publié par ces organisations explique la situation à Gaza est
d'une extrême gravité, en particulier à cause du manque d'eau,
d'électricité, de médicaments et de produits de première nécessité. Le
communiqué explique encore que cette situation a pour origine le boycott
imposé à l'Autorité palestinienne par Israël et une partie de la communauté
internationale depuis l'élection d'un gouvernement dirigé par le Hamas.

Pendant la manifestation, ces organisations distribueront 2.000 ballons
noirs portant l'inscription "S.O.S. Gaza". Elles comptent former une chaîne
humaine avec les manifestants.

Mercredi, l'armée israélienne a lancé une opération dans la bande de Gaza
autour de la ville de Beit Hanoun pour, dit-elle, faire cesser les tirs de
roquettes Qassam. Depuis le début de cette opération, 36 Palestiniens ont
été tués.


Comme je disais, une évolution de l'opinion publique.
Rien de plus rien de moins.
sti
   Posté le 18-11-2006 à 15:21:06   

Ha'aretz , 31 octobre 2006

Un certain nombre d'étudiants ont hué Peretz pendant son discours en
l'appelant "tueur d'enfants", faisant apparemment référence au nombre
d'enfants tués au cours de la récente guerre au Liban et aux opérations
militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Ils ont brandi des pancartes
: "Peretz a promis de l'éducation et des fonds ¬ Tout ce que nous avons eu,
ce sont des tanks et des cadavres" et "A Gaza, on a faim ¬ Arrêtez
l'occupation".

Les manifestants ont accusé Peretz d'avoir "promis une révolution sociale,
mais d'avoir conduit Israël dans une nouvelle guerre financée par un
gouvernement raciste qui s'intéresse plus à la menace iranienne qu'à la
menace socio-économique." Des manifestants se tenaient à l'entrée de
l'auditorium où Peretz devait parler, pour tenter d'empêcher les autres
d'entrer.

Matan Kaminer, étudiant et refuznik, qui se trouvait dans la salle, a dit
que la police a dispersé les manifestants en quelques minutes, usant de
force excessive.

sti
   Posté le 18-11-2006 à 15:24:02   

Puis d'autre articles ou il est fais mention qu'une fois pour toute, la solution militaire dois s'arrêter, etc ...

Moi qui suis ce qui ce dit en israël depuis un petit moment, je veux juste dire que les clivages semblent bouger, c'est intéressant pour l'analyse, pour l'action cela ne dois pas détourner les palestiniens des objectifs fondementaux.