b560-4803-b267-7b568a0b81e6)/cv.html?id=943264" class="p15" target="_blank" rel="nofollow">http://researchprofiles.herts.ac.uk/portal/en/persons/tony-shaw(d6062eb5-
b560-4803-b267-7b568a0b81e6)/cv.html?id=943264
Orwell, idole des « neocons » de plus en plus vénérée depuis les années 1980 ? Il n’y a
pas maldonne.
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Le mensuel a largement tronqué mon texte sur les faits, accablants (la liste de délation
est notoire depuis 1996, pas le rôle intangible de policier de l’impérialisme britannique,
assumé jusque dans la guerre d’Espagne) de George Orwell. Il n’en a publié en septembre 2019 que cet extrait, qui a eu au moins l’avantage de conserver la bibliographie :
https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/A/60328
Il faut notamment ajouter à cette liste :
Paul Lashmar and James Oliver, Britain’s Secret Propaganda War, Stroud, Sutton
Publishing Company, 1998, passim, dont le chap. 11, “Spreading the Word : IRD publishes », p. 95-103
Scott Lucas, Orwell, Haus Publishing, London, 2003, essentiel, et The betrayal of
dissent, Beyond Orwell, Hitchens and the New American Century, Pluto Press, London, 2004
(dont le chapitre 1 résume le précédent ouvrage).
Tout ceci rien à voir avec la présentation avantageuse que propose John Newsinger
dans Orwell’s Politics (1999), consacré à la réhabilitation d’Orwell. Antagonique avec toute la production scientifique, il a seul été traduit, et publié par… M. Discepolo chez Agone : La politique selon Orwell, trad. par Bernard Gensane, Marseille, Agone, 2006, XXVI-332 p. (ISBN 978-2-7489-0036-1). Ce biographe dithyrambique mais qui n’a pas consulté une archive à la différence de tous les ouvrages particulièrement sévères et documentés (de première main) sur Orwell, a fourni le fondement des éloges continus et intensifiés des « antitotalitaires » français, Le Monde en tête. Newsinger y « caricature » la biographie
documentée de Scott Lucas (2003), qu’il qualifie d’« attaque stalinienne traditionnelle contre Orwell » : car, en cette phase d’idolâtrie travailliste des guerres américaines pour la « démocratie » (c’était alors une de celles conduites contre l’Irak), régnait – et règne encore, et en France au moins autant que dans les milieux pro-américains de GrandeBretagne -- l’adage selon lequel « ceux qui osent critiquer George “se croient revenus au bon vieux temps du camarade Staline”. » (Lucas, The betrayal of dissent, p. 231 et n. 97, p. 316).
Je déplore avec mes lecteurs et correspondants que toute la production scientifique sur
George Orwell soit interdite au peuple par la censure de fait régnant sur la sphère de la
traduction. Il n’existe en effet aucun travail scientifique français sur cette idole de
l’antisoviétisme et de l’anticommunisme.
Mon article paru dans le n° 72 de Droits est explicite sur la nature du POUM, et de ses
agents, tant espagnols qu’étrangers (la remarque vaut pour Koestler et Orwell). Il sera affiché à la rubrique Articles de mon site, Historiographie, de même que celui paru dans La Raisond’octobre 2021 sur la nature de la guerre d’Espagne.
Bien cordialement,
Annie Lacroix-Riz