Sujet : Les Fronts syndicaux ... | | Posté le 08-04-2010 à 18:10:08
| Le Groupe des Ouvriers Communistes veut attirer l'attention sur les dérives idéologiques des fronts syndicaux actuels des nations impérialistes. http://ouvrier.communiste.free.fr/ Bonne lecture ... |
| | Posté le 11-04-2010 à 00:11:33
| Merci de communiquer cette contribution sti. Le courant chauvin émane de la bourgeoisie monopoliste, et c’est un poison qu’elle diffuse dans la classe ouvrière. Mais l’attitude de la bourgeoisie sur la question économique et nationale peut varier en fonction de ses intérêts immédiats. Ainsi un directeur de site peut se lamenter auprès des syndicalistes de la concurrence chinoise, tandis que le groupe auquel il appartient fait des profits en Chine, comme au Brésil, et envisage peut-être d’y délocaliser. Egalement, concurrence chinoise veut dire aussi main d’œuvre chinoise et bientôt clientèle chinoise, ce qui ne manque pas de faire baver nos capitalistes. On ne doit donc pas s’étonner de trouver la bourgeoisie française hésitante face aux pays émergents. Il existe aussi des courants politiques bourgeois qui défendent ouvertement le protectionnisme économique et le chauvinisme. C’est une éventualité que certains milieux industriels ou financiers bourgeois peuvent aussi envisager. Mais l’expérience historique de la crise de 1929 a démontré que le protectionnisme économique ne peut qu’aggraver la crise, et la situation internationale actuelle d’échange mondialisé rend cette éventualité peu plausible. A telle enseigne que même les gouvernements impérialistes les plus chauvins se sont pliés aux « règles communes ». Ce courant chauvin s’est appuyé sur le légitime rejet populaire de l’alliance impérialiste européenne pour dénoncer un « hyper hégémonisme » européen dont la dictature menacerait la nation française, et contre lequel l’esprit patriotique devrait être ranimé à l’instar de la résistance antinazie. Cette démonstration prétend que les monopoles français seraient capitulards devant l’hégémonisme européen ainsi que devant l’hégémonisme US et que les forces vives de la nation (comprenez le peuple jusqu’au patronat des TPE et PME, etc.) doivent s’y opposer. Les faits montrent que cette comparaison ne correspond pas à la réalité des contradictions entre pays impérialistes et que la France – c’est-à-dire l’impérialisme français - n’est pas une victime de l’« hyper hégémonisme » européen mais bien une de ses deux têtes de file et cela depuis de nombreuses années. De même la collusion de l’impérialisme français avec l’impérialisme US contre les pays émergents s’arrête où commencent les conflits d’intérêts impérialistes franco-US. Nous devons être conscients de ces contradictions et les exploiter lorsque c’est nécessaire, mais sans jamais oublier que la contradiction fondamentale dans un pays impérialiste comme le notre est celle qui oppose la bourgeoisie et le prolétariat. D’autre part, la contradiction principale à l’échelle internationale oppose le nord et le sud. C’est donc à ce double titre que nous devons nous opposer à l’impérialisme français, et non courir au chevet de la patrie en danger. Nous avons déjà dénoncé cette propagande chauvine y compris chez les idéologues du PRCF comme Gastaud. Bien évidemment elle trouve aussi un écho dans les syndicats ou dans le Front Syndical de Classe, comme le soulève cet article. L’origine du courant chauvin est à rechercher dans l’histoire du parti révisionniste, dans lequel il s’est toujours opposé à la juste ligne de l’internationalisme prolétarien, en particulier lors des guerres coloniales. Aujourd’hui encore le parti révisionniste est le principal porte-drapeau du mot d’ordre démagogique « produire français », qui fait son fond de commerce des délocalisations. Bien évidemment les marxistes-léninistes s’opposent aux licenciements et aux délocalisations. Mais notre objectif n’est pas d’obliger les capitalistes à mettre leurs usines ici ou là, c’est de prendre le pouvoir et d’instaurer la dictature du prolétariat. Dans la lutte contre le chauvinisme de grande puissance, nous devons dénoncer en priorité la bourgeoisie monopoliste et le parti révisionniste, et combattre leur influence dans les syndicats et les organisations de masse qui se réclament de la lutte de classe.
Edité le 11-04-2010 à 08:58:08 par Xuan |
| | Posté le 11-04-2010 à 16:14:57
| Sur le FSC il y avait aussi cet article du PCMLM: Congrès de la CGT: le véritable visage de la pseudo opposition (le duo révisionniste Silvain – Delannoy) Roger Silvain pensait qu’on l’avait oublié. Il pensait qu’il pourrait se poser comme dirigeant de la classe ouvrière, par l’intermédiaire de Delannoy au congrès de la CGT. Pas de chance pour lui, le PCMLM porte la mémoire ouvrière. Petit aperçu d’une vaste magouille bien syndicaliste, qui va puiser ses racines jusqu’à l’usine Renault de Billancourt avec la CGT face à mai-juin 1968 et la Gauche Prolétarienne… 1. La CGT tient donc son 49ème congrès, et tout est ficelé comme il se doit. Bernard Thibault subit une contestation, mais bien entendu tout l’appareil bureaucratique est verrouillé. 2. C’est là qu’intervient Jean-Pierre Delannoy, responsable régional de la CGT Métallurgie Nord Pas de Calais, qui se présente symboliquement contre Bernard Thibault pour le poste de dirigeant. Delannoy se pose comme chef de file du courant syndicaliste « de classe. » Tous les opposants « de gauche » dans la CGT l’appuient. L’opération de Delannoy est un succès. Mais que représente-t-il, sur les plans idéologique et culturel? 3. Car le discours de Delannoy ne va pourtant pas très loin. Il ressemble même comme deux gouttes d’eau à la ligne de la CGT des années 1970! Il n’y a rien de nouveau… Nous allons voir justement que ce n’est pas un hasard vu qui l’appuie… Car là où cela devient très intéressant justement, c’est de voir que Jean-Pierre Delannoy est porté par le « Front Syndical de Classe. » Cette structure forme la principale opposition dans la CGT et son président est… Roger Silvain! 4. Roger Silvain, 78 ans, a été une grande figure du révisionnisme. Après avoir l’adjoint d’Aimé Halbeher, il est lui-même devenu en 1971 secrétaire général CGT des usines Renault à Billancourt. Les usines Renault étaient un haut lieu de la lutte des classes à ce moment, et Silvain a été une grande figure de la lutte anti-gauchiste, notamment évidemment contre notre ancêtre, la Gauche Prolétarienne, en particulier durant la grève de 1971. On peut lire à ce sujet le document de la Gauche Prolétarienne: Mai 1971 : Gagner l’occupation (Silvain y est orthographié Sylvain). En fait de nombreux documents de la Gauche Prolétarienne parlent justement du rôle de la CGT aux usines Renault… 5. Silvain deviendra ensuite carrément le coordinateur CGT groupe Renault, allant jusqu’à voyager durant les années 1980 en URSS pour proposer des accords… Le plus ironique est que Silvain, pensant qu’on l’avait oublié, se met en valeur par exemple comme une figure de mai 68 dans son usine (voir le livre ici)… C’est cocasse et sacrément gonflé, puisque tout le monde sait bien que la CGT a aidé à sauver le régime, avec une position contre-révolutionnaire très claire, surtout à Renault! En même temps, c’est tellement gros que Silvain a quand même un peu de mal à jongler dès qu’on pose des questions trop précises sur 1968, comme on peut le voir dans une interview à Marianne… Dans cette interview il arrive cepandant quand même à caser que « Si Bernard Thibault ne faisait même que copier Georges Séguy, je me tairais ! » Séguy était justement le dirigeant de la CGT en 1968… 6. De la même manière, en révisionniste typique, dans la même interview il dit que « La dérive a commencé à s’amorcer avant l’arrivée de Bernard Thibault à la tête de la CGT, à partir des années 1994-1995. » Une manière de ne pas critiquer par exemple son ami Henri Krasucki, qui a dirigé la CGT de 1982 à 1992, période où le syndicat a perdu la moitié de ses adhérents… Et de sauver la culture P « C » F – CGT des années 1970-1980… 7. La ligne de Delannoy est évidemment la même, car Delannoy ne représente pas le nouveau, mais l’ancien, le vieux révisionnisme. Dans une interview à la revue Capital (10/11/2009), Delannoy dit par exemple : « Nous voulons remettre la CGT sur ses rails, en donnant la priorité aux revendications des salariés. La CGT doit être un outil de lutte, avant d’être un outil de négociation. » C’est du réformisme dur, d’ailleurs parfaitement assumé, comme lorsqu’il explique (dans la même interview) le contenu de sa critique à Bernard Thibault: « La confédération a renoncé au combat contre le capital, à son identité, en essayant d’accompagner le système pour l’adoucir. Nous voulons un autre programme revendicatif : l’interdiction des licenciements, un SMIC à 1600 euros nets, le retour aux 37,5 années de cotisations pour les retraites des fonctionnaires, la revalorisation des petites retraites… » Vaste hypocrisie que d’affirmer ne pas vouloir « adoucir le système » d’un côté, pour ensuite faire des revendications purement économistes, et totalement irréalisables sans politique révolutionnaire fondée sur le rapport de force… 8. On voit bien que la CGT n’est pas une actualité révolutionnaire, et cela montre le caractère vain des pseudos oppositions au sein de la CGT (Où va la CGT, CSR et autres anarcho-trotskystes, syndicalistes révolutionnaires, etc.) comme dehors d’ailleurs (SUD, CNT, etc.). Il n’y a pas à choisir entre le vieux réformisme et le nouveau, il faut au contraire assumer la politique, l’idéologie, et donc la seule ligne révolutionnaire : la guerre populaire, la construction du PCMLM! Pour avancer, il faut rejeter le pragmatisme à la française, antipolitique et économiste! Vive la bataille pour le Parti! A bas le syndicalisme révolutionnaire et le trotskysme! Vive le marxisme – léninisme – maoïsme, luttons pour construire son organisation en France: le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste! Perso Sylvain ça me dit bien évidemment pas grand'chose, en revanche j'ai retrouvé quelques noms bien connus (PRCF, URCF) dans la composition du FSC...
Edité le 12-04-2010 à 17:18:17 par oppong |
| | Posté le 11-04-2010 à 16:19:37
| Il faut aussi noter que le FSC fait partie de tout ce courant de syndicalisme "de classe" proche ou appartenant à la FSM, aligné sur PAME, comme ils pouvaient être alignés auparavant sur le PCUS révisionniste. PAME étant le syndicat du KKE, et le KKE étant lui-même l'équivalent de notre bon vieux PCF des années 60-70... |
| | Posté le 12-04-2010 à 00:48:22
| En effet, il existe un courant inspiré par le révisionnisme de l’époque Marchais et nostalgique de l’aventure social-impérialiste en URSS. Pour se faire une idée précise du rôle joué par les révisionnistes en mai 68, il faut rappeler ces faits, cités par Jacques Jurquet dans « le printemps révolutionnaire de 1968 » : Alors que la direction de la C.G.T. comme la section Renault du P.« C ».F. dénonçait publiquement les « bandes organisées militairement » qui intervenaient à Flins , dans la nuit du 6 au 7 juin des milliers de jeunes se rendaient aux alentours de l'usine pour soutenir dans l'action les ouvriers contre les forces de répression. Toute la journée du 7 juin une lutte acharnée opposa ouvriers et étudiants d'une part aux quelque 5.000 C.R.S. envoyés là par le gouvernement d'autre part. De nombreux militants marxistes-léninistes, ainsi que les militants du Mouvement du 22 mars restèrent sans cesse aux côtés des grévistes, qui avaient organisé le matin de solides piquets de grève sur toutes les routes donnant accès à l'usine. « L'Humanité » écrivait : « Le pouvoir gaulliste a trouvé des auxiliaires précieux parmi certains groupes gauchistes qui jouent à la révolution comme Marie-Antoinette jouait à la bergère » . La bataille de Flins devait durer trois jours, et l'on peut mesurer l'ignominie des dirigeants révisionnistes essayant d'amalgamer à « des auxiliaires du pouvoir » les héroïques jeunes ouvriers et étudiants qui tinrent tête à la répression gaulliste jusqu'au bout, lorsqu'on sait que, le 10 juin, un jeune lycéen de 17 ans devint la plus jeune victime de cette féroce lutte de classes. Gilles Tautin, militant de l'Union des jeunesses communistes (marxiste-léniniste), ton nom restera à jamais comme le symbole vivant de notre admirable jeunesse intellectuelle désireuse de se lier profondément à la classe des révolutionnaires, à la classe ouvrière, ton sang figé par la noyade a cimenté à jamais cette union étroite et profonde qui conduira ensemble, dans l'action, étudiants et ouvriers, intellectuels et manuels jusqu'à l'inéluctable victoire de la révolution ; ton sacrifice si généreux, car ton âge était une fortune, est un ardent témoignage de ce que peuvent devenir les hommes, car tu t'es conduit comme un homme véritable, s'ils sont inspirés par l'idéologie prolétarienne. – J. Jurquet Voir également la vidéo de l'INA : http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/AFE86001205/les-ouvriers-une-semaine-lourde-avant-la-reprise-aux-usines-renault.fr.html Sa mort précédait de peu celle des ouvriers Henri Blanchet et Pierre Beylot, assassinés par balles. D’ailleurs dans l’interview de Silvain à Marianne, on peut lire cet oubli révélateur : « Gay-Lussac en 1968, il n’y avait pas eu de mort, mais il y avait eu un matraquage monstre. » Depuis cette époque, la fin du social-impérialisme soviétique a favorisé l’émergence d’un courant social-démocrate dans le parti révisionniste. Mais la ligne révisionniste dans ce parti ne s’est pas éteinte, à preuve la démission d’une vingtaine de refondateurs au lendemain des régionales : http://www.mediapart.fr/club/blog/velveth/270310/ladieu-au-pcf-de-lhistorien-roger-martelli-un-grand-texte Il faut s’interroger par exemple sur la signification de la triangulaire dans le Limousin, où le Front de Gauche s’est maintenu au second tour. Bien entendu, cette opération isolée ne remet nullement en cause ni l’électoralisme ni l’appui des révisionnistes au PS, mais elle fait rêver nombre d’opposants aux refondateurs sur un possible virage « à gauche » du P « C » F. Je ne te suis pas sur l’ensemble de ton raisonnement, en particulier sur l’opposition que tu fais entre les revendications économiques et l’objectif de la révolution prolétarienne : « Vaste hypocrisie que d’affirmer ne pas vouloir « adoucir le système » d’un côté, pour ensuite faire des revendications purement économistes, et totalement irréalisables sans politique révolutionnaire fondée sur le rapport de force… » La ligne révisionniste développée par Séguy dans la CGT en 1968 s’opposait simultanément au principe d’une grève générale illimitée et à toute forme de « politisation » (sauf électorale évidemment). Elle cherchait aussi la reprise à des conditions clairement rejetées par la masse des grévistes, comme le démontrèrent les huées qui accueillirent le discours de Séguy devant les 50 000 grévistes de Boulogne-Billancourt. Il ne faut pas rejeter toute forme d’opposition dans la CGT, de même que la lutte économique ne doit pas être abandonnée. Sans la direction d’un parti marxiste-léniniste, en effet la lutte économique vire nécessairement au réformisme, mais il serait mal venu de notre part de vilipender le combat dos au mur et sans perspective révolutionnaire de milliers d’ouvriers de la base et de syndicalistes dévoués à leur classe, en leur reprochant d’être influencés par la ligne révisionniste, alors que nous sommes si peu nombreux et si peu influents. |
| | Posté le 12-04-2010 à 02:26:49
| Il me semble xuan que ce n'est pas un texte d'oppong mais du PCMLM... Sinon il y a une différence entre lutte économique et opposition interne à la direction de la CGT. La première c'est les revendications immédiates de la classe ouvrière, qu'elles puissent tomber dans le réformisme c'est un fait mais c'est le rôle des communistes que d'en montrer les limites. Comment mener cette tâche si l'on s'associe à tous les courants "syndicalisme de classe" véhiculants une idéologie profondément réformiste et opportuniste? D'autre part tu sais très bien qu'il n'est pas question de condamner les camarades ouvriers qui luttent dans leurs syndicats pour les conditions de vie de notre classe mais de dénoncer ces initiatives qui ne sont que le cache sexe de certaines organistions. Organisations qui espèrent s'attirer à bon compte une base "ouvrière" et plus spécialement de rallier l'aristocratie ouvrière qui ne se reconnait plus dans le p"c"f ainsi qu'une partie de la petite bourgeoisie radicale. En définitive tous ces "fronts syndicaux" ne visent qu'à faire retomber les éléments avancés de la classe ouvrière dans des voies sans issues, qui syndicalisme révolutionnaire, qui économisme politique etc
Edité le 12-04-2010 à 02:28:15 par Komintern |
| | Posté le 12-04-2010 à 17:17:52
| Effectivement c'était bien une analyse du PCMLM, que je rejoins comme celle d'Avant-Garde et de Komintern. J'édite mon post pour plus de lisibilité La question ce n'est pas sur les revendications économistes en elles-mêmes, mais les conditions dans lesquelles elles sont faites. Tous les travailleurs seront d'accord pour une augmentation de leur pouvoir d'achat, et si on se base sur un net à 1.600 € ça va concerner une grosse majorité de travailleurs, pas seulement les précaires...! Le problème qui se pose, c'est où et comment prendre l'argent pour financer ces rendications... A la limite sur le "où" on peut trouver quelques réponses appropriées, mais je suis pas sûr que le compte y soit (et encore si on passe sous silence les bénéfices qu'on retire de l'exploitation des peuples de nos colonies); en revanche sur le "comment", en l'absence de toute perspective révolutionnaire et en opposition à toute violence, on a vite fait le tour de la question. Il ne s'agit pas de condamner les aspirations légitimes de tous ceux qui sont dans la précarité (et puis de toute façon même avec un smic à 1.600 euros, si tout le monde est amené à bosser à mi-temps ça risque de pas suffir; je ne parle même pas des minima sociaux qui ne sont quasiment pas revalorisés...) il s'agit de dénoncer la récupération honteuse de tous ces marchands d'illusions que sont les réformistes syndicaux, quel que soit leur degré de réformisme, qui me paraît anecdotique. |
| | Posté le 12-04-2010 à 17:32:30
| Xuan a écrit :
Il ne faut pas rejeter toute forme d’opposition dans la CGT |
Je suis d'un avis contraire dans la mesure où cette opposition structurée est contre-révolutionnaire. Et s'il existe une opposition réellement révolutionnaire au sein de la CGT, je ne l'ai jamais rencontrée, en dehors de miliants politiques isolés et un peu perdus, comme peuvent l'être certains révolutionnaires au sein des partis politiques soc'dem à gauche du PS. Sinon Xuan, tu me vois écrire un texte en concluant par "Vive le MLM"? Perso ajd j'ai laissé tomber tous ces sigles, je me revendique simplement comme communiste, point barre |
| | Posté le 12-04-2010 à 18:56:44
| "Depuis cette époque, la fin du social-impérialisme soviétique a favorisé l’émergence d’un courant social-démocrate dans le parti révisionniste. Mais la ligne révisionniste dans ce parti ne s’est pas éteinte, à preuve la démission d’une vingtaine de refondateurs au lendemain des régionales" Là par contre je ne vois pas spécialement de rapport avec la question des fronts syndicaux... D'autre part la démission de ces "refondateurs" ne prouve pas un retour du pc à des positions révisionnistes classique. Que des intellectualistes ultra opportunistes se sauvent n'est pas une indication politique en soi. J'y vois plutôt une indication de l'affaiblissement du p"c"f, quand les rats quittent le navire c'est généralement qu'il coule... D'autre part ce n'est qu'un épiphénomène comme le départ de robert hue. Du fait de la perte notoire d'influence du pc les "bonnes places" sont moindres et ça se bouscule autour de l'assiette...il n'y a plus de place pour tout le monde Bref tout ça pour dire que la tambouille interne au pc ne nous concerne pas et sans vouloir recommencer le débat que nous avons déjà eu je ne pense pas que les priorités se trouvent là... |
| | Posté le 12-04-2010 à 20:52:00
| D'abord toutes mes excuses à oppong Contrairement à ce que dit Komintern, tant que la classe ouvrière et en particulier ses éléments les plus combatifs continuent de se faire quelque illusion sur le parti révisionniste, la ligne du P"C"F n'est pas un sujet à négliger. En particulier l'évolution du parti révisionniste depuis la fin du social-impérialisme a eu des répercussions sur le terrain syndical et ce n'est pas terminé. |
| | Posté le 12-04-2010 à 22:59:26
| "En particulier l'évolution du parti révisionniste depuis la fin du social-impérialisme a eu des répercussions sur le terrain syndical et ce n'est pas terminé" Si tu veux mais dis moi en quoi ce fait précis (départ d'une vingtaine de refondateurs) a un impact sur la question syndicale? Parce qu'en définitive la question de ce sujet c'est notre attitude à l'égard de ces "fronts syndicaux". "Contrairement à ce que dit Komintern, tant que la classe ouvrière et en particulier ses éléments les plus combatifs continuent de se faire quelque illusion sur le parti révisionniste, la ligne du P"C"F n'est pas un sujet à négliger." Là dessus je ne vais pas refaire le débat que l'on a déjà eu notament dans le sujet "pcf révisionniste ou social démocrate". Celà dit je ne suis pas le seul à considérer que tu surestime largement l'influence du p"c"f sur les éléments avancés de la classe ouvrière et la façon dont tu présente cet "argument" tendrait à le faire passer comme définitif et unanimement accepté... Mais quand bien même on accepterait ton postulat qu'est ce que tu retire de ce fait particulier et ses conséquences? Sinon la "lutte de ligne" entre ligne bourgeoise et ligne prolétarienne je connais mais la lutte entre une ligne bourgeoise de collaboration de classe et une autre ligne bourgeoise de collaboration de classe ça c'est nouveau et si ça existe... je ne vois pas en quoi ça modifie l'attitude qu'on doit avoir à l'égard des courants bourgeois et petit-bourgeois en général. |
| | Posté le 13-04-2010 à 08:36:38
| Bonjour à tous Bonjour Xuan Beaucoup de choses ont été dites sur le sujet, je vais me contenter pour l’instant d’un premier petit commentaire, avant d’entrer, plus profondément plus tard dans les échanges Mais d’abord : J’ai pu observer, Xuan, et cela depuis un moment au cours de nos échanges ! que c’est avec une foi digne de celle du charbonnier que tu demeurais imperturbable dans tes « dévotions » à l’ancien secrétaire politique de feu PCMLF, dans tes approches d’analyse du phénomène révisionniste un peu comme si le temps, les événements n’avaient aucune prise sur les personnes et les idées. Enfin bref ! tout cela n’a que peu d’importance, concernant Jacques Jurquet que tu nous ressers régulièrement en exemple, je peux t’affirmer qu’à mes yeux son passé, son avenir politique m’ont d’intérêts qu’au titre d’éléments accessoires aux discussions autour du passé, que pourraient avoir d’anciens militants du PCMLF. Quant au phénomène du révisionnisme, ses évolutions, au travers des partis et des sectes qui véhiculent ses idées, la discussion a eu lieu (1) et je n’y reviendrai plus spécifiquement. Pour revenir au sujet : Je partage quasiment entièrement, nonobstant aussi les délires intellectuels habituels sur la guerre prolongée etc., les points de vue développés sur bien des questions dans l’article du PCMLM... Maintenant Xuan, je dois t’avouer, j’ai quant même du mal à appréhender le sens de tes réactions, « je crains » qu’à trop vouloir communiquer sur le révisionnisme moderne, toi militant ouvrier confronté j’en suis sur aux expressions du chauvinisme véhiculé de l’extérieur dans la classe, tu sois passé au travers de l’essentiel de l’article de l’OC ; c’est-à-dire le moment où dans cet l’article est abordé sur le plan de la revendication économique le comment l’on pouvait sur le plan pratique se démarquer du chauvinisme ambiant : Petit rappel extrait de l’article (2) « L’exploitation capitaliste est la même partout, seuls quelques acquis sociaux viennent faire une différence qui ne changent rien à l’affaire et qu’il nous faut défendre ici contre l’acharnement patronal. Ces acquis se payent aujourd’hui bien plus qu’hier grâce aux plus valus que nos grandes industries tirent à l’étranger, en nations dominées économiquement. C’est pour cette raison que nous devons impérieusement revendiquer les mêmes règles pour nos camarades à l’étranger dans nos entreprises communes et elles sont nombreuses, de Total à Bouygues, d’EDF à Areva, Alcatel etc. En lieu et place des revendications de l’interdiction des délocalisations et autre rapatriement de la sous-traitance locale ou internationale, les travailleurs doivent lutter en plaçant en tête de leurs cahiers de revendications : L’application à toutes et à tous, partout dans le monde, du statut salarial le plus avantageux pour tous les travailleurs des unités d’un même groupe industriel et de ses entreprises sous-traitantes. » (1) https://humaniterouge.alloforum.com/revisionniste-social-democrate-t2938-1.html (2) http://ouvrier.communiste.free.fr/spip.php?article61 A+
Edité le 14-04-2010 à 16:42:16 par gorki |
| | Posté le 13-04-2010 à 20:31:44
| salut Gorki, Application à toutes et à tous, partout dans le monde, du statut salarial le plus avantageux pour tous les travailleurs des unités d’un même groupe industriel et de ses entreprises sous-traitantes. Ça ne me pose pas de problème de principe, quoique en pratique ce mot d’ordre suppose quelque lien, sinon organisationnel, du moins exprimé et réciproque entre les travailleurs de ces différentes unités. Le même mot d’ordre devrait s’appliquer aux travailleurs des entreprises sous-traitantes de façon pérenne sur un site industriel. Mais là encore cela suppose que ces travailleurs s’organisent eux-mêmes et agissent dans le même sens. Idem pour la régie déguisée et les intérimaires, avec l'embauche pour ces derniers. ........................................................................................... Par contre j’avoue que j’avais zappé « en lieu et place des revendications de l’interdiction des délocalisation (…) » ......................
Edité le 13-04-2010 à 22:26:50 par Xuan |
| | Posté le 18-04-2010 à 12:08:48
| J'ai beau y repensé xuan je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire... L'article est assez clair sur le fait que les acquis sociaux qu'a concédés l'impérialisme sont financés par la plus value produite dans les pays dominés par cet impérialisme... Ce mot d'ordre concerne donc avant tout la classe ouvrière dans les pays impérialistes marquant par là son refus des replis identitaires et chauvins, son refus de la logique capitaliste et plaçant bien haut le drapeau de l'unité internationale de la classe ouvrière... Quand à ta remarque sur la pratique petit extrait de l'article qui suit directement le premier extrait: "Il faut maintenant que les travailleurs s’organisent afin de créer les contacts nécessaires en vue des mobilisations communes et en même temps." |
| | Posté le 18-04-2010 à 14:33:05
| Nous sommes d'accord que c'est notre intérêt commun. Cela dit, je ne vois pas bien comment. Ensuite, c'est parfaitement légitime de s'opposer aux licenciements, que ce soit pour des raisons "boursières" ou pas, une délocalisation ou n'importe quel autre prétexte. Ce n'est pas exactement la même chose que le mot d'ordre "produisons français" ou "produisons en France", qui allient chauvinisme et réformisme. |
| | Posté le 18-04-2010 à 22:52:11
| Xuan a écrit :
Nous sommes d'accord que c'est notre intérêt commun. Cela dit, je ne vois pas bien comment. |
Bien déjà en luttant pour faire figurer dans nos cahiers de revendications, l’égalité de traitement salarial et social ( voir notre revendication dans l’article) par l’application des statuts lois et conventions nationales les plus favorables, aux travailleurs à travers le monde appartenant à un même groupe, etc.
Xuan a écrit :
Ensuite, c'est parfaitement légitime de s'opposer aux licenciements, que ce soit pour des raisons "boursières" ou pas, une délocalisation ou n'importe quel autre prétexte. |
Oui tout est légitime, on a toujours raison de se révolter... sauf que sont de plus en plus nombreux les prolos qui sont passés et repassés par la case départ des licenciements sans toucher les vingt mille, parce que sacrifier au nom du réalisme économique qui fabrique des milliers de laissés pour compte sur l’autel de la raison économique et du sauvetage des boites etc. menés par des délégués savants et responsables sachant qu'ils y jouent aussi leur propre avenir. Aujourd’hui les ouvriers sont de moins en moins dupes de ces fourberies et se battent de plus en plus pour en arracher un maximum avant d’être jetés.
Xuan a écrit :
Ce n'est pas exactement la même chose que le mot d'ordre "produisons français" ou "produisons en France", qui allient chauvinisme et réformisme. |
Si ! Si ! et encore Si ! C’est comme bonnet blanc et blanc bonnet, et pour t'en convaincre je te donne le passage où dans un tract du FSC la thèse de leur revendication du fabriquons en France est soutenue, et si tu me dis ne pas y trouver tous les ingrédients des deux tares, c’est que toi et moi nous ne mettons pas les mêmes choses sur les mêmes définitions… Extrait : « Les délocalisations mettent au chômage des travailleurs exploités pour les remplacer par des travailleurs surexploités, et constituent une aggravation de l’exploitation capitaliste dont le pouvoir se sert en suite pour faire pression pour baisser les salaires et aligner par le bas le pouvoir d'achat et la protection sociale. Défendre la production nationale ce n’est donc pas du nationalisme : c’est une position de classe contre l’exploitation capitaliste. C'est d'ailleurs la justesse de cette position exprimée dans tant de régions industrielles sacrifiées sur l'autel du profit maximum qui explique l'intensité du rejet populaire d'une Europe organisée de A à Z afin de favoriser les délocalisations et d'aligner sur la Roumanie la condition des travailleurs de France (la voilà, leur Europe sociale !). » Que tu le veuilles ou non Xuan tout cela c’est de la plus belle eau du social chauvinisme, et je dirais même avec une forte empreinte d’égoïsme national, parce que l’on sent bien que là, le petit bourgeois averti, l’aristocratie ouvrière ont bien compris que si la part qui revient aux ouvriers nationaux diminue c’est autant que la part de plus-value qui leur est reversée dessus qui diminue aussi. Voila le fond du sac… « Marrant » je viens de penser à un truc!... et les productions pour l’export on les rends à fabriquer au prolos des pays pour lesquels on les fabriques ??? Car selon le même credo, ils seraient à leur tour en droit de le revendiquer. Je suis sur que là dessus ils ont pas réfléchis les gens de FSC… ou alors peut-être trop bien… A+ (PS) Tirer du CA de l'association FSC, deux noms bien connus ici, leurs positions étant souvent affichées par nos administrateurs Lacroix-Riz Annie, FSU, 75 Tourtaux Jacques, CGT, 51 En directe du site FSC dernière nouvelles « Les camarades chargés du site prennent quelques jours de repos. N'hésitez pas à aller trouver des informations et des analyses sur le site de notre camarade Jacques Tourtaux. » Je leur souhaite un repos bien mérité, n’ayant pas démérité de la patrie en danger. Surtout qu’ils n’hésitent pas à le prolonger à nous ça nous fera des vacances…
Edité le 19-04-2010 à 08:27:36 par gorki |
| | Posté le 19-04-2010 à 11:55:46
| gorki a écrit :
... Aujourd’hui les ouvriers sont de moins en moins dupes de ces fourberies et se battent de plus en plus pour en arracher un maximum avant d’être jetés. |
La question n’est pas d’être dupe ou pas. Les ouvriers se battent contre les licenciements et ne peuvent souvent pas les empêcher. La prime au départ est un pis aller. D’ailleurs le problème ne se limite pas à ça puisque si la boite reste en place avec des effectifs diminués, c’est l’exploitation accrue des restants qui doit être combattue. « Les délocalisations mettent au chômage des travailleurs exploités pour les remplacer par des travailleurs surexploités, et constituent une aggravation de l’exploitation capitaliste dont le pouvoir se sert en suite pour faire pression pour baisser les salaires et aligner par le bas le pouvoir d'achat et la protection sociale. Défendre la production nationale ce n’est donc pas du nationalisme : c’est une position de classe contre l’exploitation capitaliste. C'est d'ailleurs la justesse de cette position exprimée dans tant de régions industrielles sacrifiées sur l'autel du profit maximum qui explique l'intensité du rejet populaire d'une Europe organisée de A à Z afin de favoriser les délocalisations et d'aligner sur la Roumanie la condition des travailleurs de France (la voilà, leur Europe sociale !). » [FSC] Ben non, ce n’est pas la même chose. Et le tract du FSC ne démontre rien sinon qu’il confond les deux afin de promouvoir les thèses du PRCF. Les délocalisations ont réellement pour objectif d’augmenter l’exploitation capitaliste de la classe ouvrière dans son ensemble et d’augmenter la concurrence en son sein, en utilisant l’inégalité de développement. L’autre aspect des délocalisations c’est le développement économique et technologique des pays du Tiers Monde et l’accroissement numérique de leur prolétariat, avec des conséquences dialectiquement positives et négatives sur les pays riches (je ne développe pas ici mais ça mériterait un sujet). Ensuite ce n’est pas « le pouvoir » qui s’en sert mais la classe des capitalistes, dont « le pouvoir » et ses différentes instances y compris européennes ne sont que les représentants. « Défendre la production nationale » dans un pays capitaliste, c’est défendre la production capitaliste , qui peut d’ailleurs être réalisée avec plus ou moins d’investissements étrangers (c’est-à-dire de profits reversés à l’étranger), ou bien tout ou partie délocalisée (avec des profits rapatriés)… Sinon on parle de la production artisanale du fromage de chèvre et on aura quelque chance qu’il soit effectivement fabriqué et vendu dans le Diois. Mais on touche bien là le fond du protectionnisme économique et du chauvinisme, avec un fumet de revenez-y à la Jean Pierre Pernot. Par conséquent, le mot d’ordre « Défendre la production nationale » n’est pas la conséquence logique de la lutte contre les licenciements et les délocalisations, mais une position de collaboration de classe. On ne doit pas défendre la « production nationale » mais le maintien des postes de travail, les conditions de travail et les salaires. Effectivement, les « catégories intermédiaires » sont désormais directement menacées aujourd’hui et cela traduit une situation nouvelle de l’impérialisme occidental, qui poursuit sa recherche du profit maximum et se trouve aussi sur le déclin. Le rôle stratégique de la classe ouvrière et de son parti est d’unir tout ce qui peut être uni contre le capitalisme monopoliste, y compris ces catégories intermédiaires. Ça n’implique pas qu’il faille répéter comme un perroquet n’importe quel mot d’ordre, en effet. Enfin en ce qui concerne J. Tourtaux et Annie Lacroix-Riz, nous les avons en effet cités à plusieurs reprises pour leurs prises de position légitimes, contre le colonialisme français, la collaboration de la bourgeoisie française avec le nazisme ou contre l’anticommunisme. |
| | Posté le 19-04-2010 à 17:54:30
| Xuan il me semble que tu n'as pas saisi le sens de notre propos sur cette question. Il ne s'agit pas de dénoncer le fait que les ouvriers luttent contre leurs licenciements, ce qui est légitime lorsqu'on y est confronté, mais de refuser le simple mot d'ordre "interdiction des délocalisations" ou autres interdictions des licenciements qui sont fondamentalement réformistes dans leur portées politiques et semeurs de divisions de la classe ouvrière. Il faut distinguer la lutte économique quotidienne pour les conditions de vie et les mots d'ordre avancés qui ont eux une "dimension" politique. Mettre en avant l'"interdiction des licenciements" c'est répandre des illusions réformistes sur le système capitaliste... Comme s'il était possible de l'obtenir dans ce cadre... C'est également semer les graines du chauvinisme et de la collaboration de classe. En effet comme tu l'as dit les ouvriers le plus souvent ne peuvent pas empêcher les licenciements et au final les délégués se retrouvent à aller négocier le nombre de départ et lesquels... Si ça ce n'est pas de la collaboration de classe... Se battre pour arracher le maximum comme "prime de départ" ce n'est pas un "pis aller" c'est refuser le jeu de la bourgeoisie et donc de ne pas négocier sur le nombre de départ, dans la première ou deuxième charrette etc Ces combats révèlent l'augmentation (difficilement quantifiable certes) du sentiment d'unité de la classe ouvrière. Défendre l'interdiction des délocalisations c'est retarder sur le mouvement spontané des masses ouvrières. C'est donc être tout sauf une avant-garde... |
| | Posté le 19-04-2010 à 20:43:42
| Bonjour a tous Bonjour Xuan Je cherche à comprendre ! Dans ton poste précédent tu soulevais des interrogations légitimes… j’y réponds ! Notamment pour la plus importante à mes yeux, celle concernant comment agir concrètement contre le chauvinisme dans les boites. Cela ne retiens pas ton attention Non tu choisis de cibler là ou l’on sent bien que cela coince pour un militant pris par la pratique du militantisme syndical dans une atmosphère généralisée de collaboration de classe, et qu'il faut bien faire avec…. Et tu me réponds…
Xuan a écrit :
La question n’est pas d’être dupe ou pas. Les ouvriers se battent contre les licenciements et ne peuvent souvent pas les empêcher. La prime au départ est un pis aller. D’ailleurs le problème ne se limite pas à ça puisque si la boite reste en place avec des effectifs diminués, c’est l’exploitation accrue des restants qui doit être combattue. |
Et là tu joues sur le fil Xuan, tu peux rebattre un beurre déjà battu même si a un moment tu obtiens une chantilly agréable en saveur celle-ci finit toujours par retomber et devenir rance. Je m’explique. D’abord ceux qui restent, souvent, sont ceux qui un jour où l’autre seront appelés à partir, ainsi va l’exploitation des travailleurs en système capitaliste. Par ailleurs, c’est faux de laisser sous-entendre (bien que j’ai compris que ce n’étais pas ton propos) qu’ils vont être bien moins loties que ceux qui sont sortis et ce mettre à connaître d’autre galères. Il est même souvent des voix chez les travailleurs pour affirmer, qu’en désespoir de cause mieux vaut subir un mauvais sort dans un boite de merde que de ce retrouver au chômage. La prime au départ un Pis allé ? Quand ont voit quel niveau de lutte intense les copains en but aux licenciements doivent atteindre pour obtenir un niveau acceptable de ce pis aller, cela me fait penser que tu dois avoir perdu le sens de la formule. Dans tout les cas Xuan, le Pis aller c’est toujours la signature syndicale en bas de l’accord qui survient toujours à la fin d’un conflit social de petite ou grande ampleur, pour faire reprendre le boulot… Nombre des arguments que tu avances sont justes sur par exemple l'objectif économique des délocalisations etc. et même je suis d’accord pour dire qu’elles sont en partie, mais en partie seulement les moteurs de la croissance économique des pays en voie de développement… capitaliste, etc. Mais tout cela pour finir là-dessus :
Xuan a écrit :
Par conséquent, le mot d’ordre « Défendre la production nationale » n’est pas la conséquence logique de la lutte contre les licenciements et les délocalisations, mais une position de collaboration de classe. |
Et alors ! je serais tenté de dire que tu ne fais que « nous paraphraser », mais tu ne m’a rien prouver sur les raisons qui te font écrire que revendiquer de produire français c’est différent que de revendiquer de produire en France. Je te signal qu’à l’époque Le PCF argumentait comme cela pour prétendument lutter contre le déclin industriel de la France donc contre des licenciement que cela entraînait. En vérité Xuan la différence se fait simplement dans le choix d’une formule plus judicieuse par cette bande de sociaux chauvin du FSC succursale syndicale du PRCF pour ne pas heurter une partie de leur public, tant il est vrai qu’au travers de la formule produisons français l’on pouvait entendre… par les seuls français. Les héritiers de marchais, Krasucki etc. en reformulant nous font simplement la démonstration que mêmes les chauvins savent évoluer… dans la filouterie.
Xuan a écrit :
On ne doit pas défendre la « production nationale » mais le maintien des postes de travail, les conditions de travail et les salaires. |
Mais le maintien des postes de travail ça se fait dans un lieu géographique précis camarade Xuan donc à l’intérieur de frontières nationales précises, elle est ou la différence ? Alors Cd Xuan, pour être conséquent si l’on emprunte cette voie, faut aller jusqu’au bout de la démarche et reconnaître que les travailleurs d’autres nations placés sur un même marché ont le droit de revendiquer le maintien dans leur boite des productions, en sommes que les plus chauvins gagnent. Au passage qu’il soit préciser qu’il y a une grande différence entre maintien des postes et maintien de la production. Avec les progrès technologiques incessants lutter par exemple pour le maintien des postes entraîne nécessairement l’implication de rentabilité pour une plus grande part de marché, et sur le plan syndicale à revendiquer des investissement créateur d’emploi, et autre droit de regard sur la gestion des entreprise etc. comme ont le voit avec cette question de la lutte contre les licenciements une montagne de pièges poussant à la collaboration de classe se dressent devant les militants syndicaux, et là rien de bien nouveaux. Tu as bien raison de mettre les guillemets autour de la formule tant il est vrai que Le syndicaliste à du mal à échapper à son destin comme je le démontre ci-dessus et qu’à un moment ou un autre il reste confronté à ce terrible dilemme à quel moment, du compromis acceptable on passe à la compromission… Xuan permet moi de te donner mes impressions. Sur cette question l’image que tu renvoies c’est celle de quelqu’un qui joue les équilibristes, tenaillé par la peur du vide, et ce vide il est tout simplement du à l’absence d’un véritable parti ouvrier ayant son programme fixant les buts lointains à atteindre autorisant le compromis provisoires dans les luttes économiques (bien entendu une fois que les travailleurs ont épuisé tout l’arsenal des actions pour vaincre) sans qu’ils ne prennent l’allure de la compromission. N’oublie pas une chose camarade Xuan résoudre les contradictions pour les autres suppose qu’on les aient préalablement résolus pour soit même. Tu m'excuses CD Komintern te t'avoir griller la politesse
Edité le 19-04-2010 à 22:20:18 par gorki |
| | Posté le 20-04-2010 à 00:51:57
| « les raisons qui te font écrire que revendiquer de produire français c’est différent que de revendiquer de produire en France. » Ce n’est pas ce que j’ai écrit, j’ai écrit que lutter contre les licenciements et les délocalisations c’est différent de la revendication « produire français » ou « produire en France », que je n’ai repris nulle part. Les salariés s’opposent au licenciement ou à la délocalisation, ce qui revient au même pour eux et ils ont raison. Il n’y a aucun numéro de funambule là-dedans. La prime au départ, sauf à trois mois de la retraite, c’est bien un pis aller et je peux te citer plus d’un exemple de collègues tombés de mal en pis en partant avec « la grosse prime », parce qu’au bout de quelques mois elle a vite fondu. « Mais le maintien des postes de travail ça se fait dans un lieu géographique précis camarade Xuan donc à l’intérieur de frontières nationales précises, elle est ou la différence ? » Le maintien des postes de travail se fait dans un lieu encore plus précis : dans la boite. Sinon ça veut dire licenciements pour les uns et travail augmenté pour les autres. |
| | Posté le 20-04-2010 à 05:01:04
| Toutes les revendications économiques politiques ont un caractère de classe affirmé Xuan. D’ailleurs toutes ne sont pas l’expression spontanée des volontés prolétariennes et j’ai bien compris que tu ne reprenais textuellement aucune des deux formules, mais que tu appuyais fortement sur l’intérêt à lutter contre les délocalisations qui soit dit au passage ne sont pas exactement la même chose que la lutte contre les licenciements dits maintenant génériques. Appeler à lutter contre les délocalisations sans apporter les éclaircissements idéologiques nécessaires dénonçant toutes les expressions plus ou moins affirmées du chauvinisme, c’est obligatoirement se rendre complice conscient ou inconscient du social chauvinisme Et il est là le numéro d’équilibriste auquel tu te livres. La lutte contre les contre les délocalisations pour toutes ou parties des productions d’une boite entraîne nécessairement des réactions de nature chauvine, ce qui n’est pas forcement le cas des luttes contre les licenciements n’étant le faits de la délocalisation des productions, même si parfois elles entraînent des réactions de caractère xénophobe. Oui tous licenciements sont une injustice à vivre, qu’il soit individuel ou collectif, ne serait-ce que parce qu’il marque la toute puissance économique politique de la bourgeoisie. Oui l’on a toujours raison de lutter contre (et il des cas bien spécifique ou l’on peut même gagner comme l’année passé à la SBFM par exemple) seulement cela conduit nécessairement à deux attitudes, et il n’y a pas de troisième voie. Premièrement, celle qui emprunte à la collaboration de classe faite d’accompagnement bidon qui te conduit avec le sourire jusqu'à la porte du pôle emploi, ou du centre de formation parking à chômeur, les deux te propulsant directe dans la précarité institutionnellement organisée de l’emploi. La seconde, où sans préalable et sans illusions sur les possibilités d’imposer aux tôliers de meilleurs choix économique les gars, les filles victimes de plan sociaux se mettent en ouvrage « de vendre le plus chèrement possible leur peau ». Aussi il n’est pas inutile de repréciser ici que dans les deux cas force revient toujours à la logique capitaliste, et que c’est pas les quelques textes législatifs sur par exemple, les dépôts de bilan de faillites frauduleuses ou autres obligations pour les patrons de présenter des plans sociaux qui y change quoi que se soit. Alors camarade Xuan tu pourras cultiver tant que tu veux les ambiguïtés le remède syndical d’accompagnement ou de lutte plus affirmée (dit de lutte de classe tout court par certain) ne permet pas d’autre dépassement. Aussi ce n’est pas la peine d’aller chercher des exemples chez tes copains pour ne prouver que quel que soit l’importance de la prime que l’on touche elle finit toujours par fondre comme neige au soleil, j’ai personnellement expérimenté la chose. Par Ailleurs, il n’y a jamais une muraille de chine qui sépare les deux voix de la lutte, souvent elles s’accompagnent et c’est généralement en désespoir de cause que le radicalisme qui se traduit par vouloir vendre chèrement sa peau prend le dessus ; quant c’est l’inverse qui se produit c’est parce que la voie la plus réformiste c’est imposée en démobilisant les travailleurs. Alors oui quant a se donner tôt ou tard rendez-vous devant les portes du pole emploi autant y arriver les poches un peu plus remplies de tune et de dignité, que vaincu et sans « morgue » et totalement désillusionner sur la nécessiter de lutter pour un long moment.
Xuan a écrit :
Le maintien des postes de travail se fait dans un lieu encore plus précis : dans la boite. Sinon ça veut dire licenciements pour les uns et travail augmenté pour les autres. |
Jolie façon de botter en touche… seulement je vais te donner raison que l’on soit ouvrier chinois ou français nous n’avons comme seule « patrie » que la boite, la grande pour s’y épuiser et au final la petite pour achever de s’y décomposer. A+
Edité le 20-04-2010 à 11:23:20 par gorki |
| | Posté le 20-04-2010 à 14:49:03
| Xuan j'ai un peu l'impression que tu ne veux pas comprendre de quoi nous parlons... A aucun moment nous n'avons affirmé que les ouvriers en butte à un licenciement ne devaient pas lutter contre, il s'agit dans ce cas de la lutte pour les conditions de vie au jour le jour... Mais nous parlons ici des mots d'ordre Aussi lancer le mot d'ordre "interdictions des délocalisations" ou "interdictions des licenciements" c'est quasi pareil que "produire en france" et autres conneries chauvines. C'est du réformisme (comme la plupart ,voire toutes, des revendications économiques certes) mais surtout ils sont porteurs d'illusions et ne mènent politiquement à rien d'autre que des pratique de collaboration de classe. Lutter pour arracher le maximum c'est maintenir l'unité de classe face à la bourgeoisie, c'est refuser de se diviser entre ceux qui vont partir et ceux qui vont rester et c'est surtout refuser le jeu de la collaboration qui consiste à aller négocier le nombre de ceux qui vont "partir". Ceci est d'autant plus vrai que dans l'ultra majorité des cas on ne peut pas empêcher ces licenciements... "Le maintien des postes de travail se fait dans un lieu encore plus précis : dans la boite. Sinon ça veut dire licenciements pour les uns et travail augmenté pour les autres." Et ça justifierait le mot d'ordre d'interdictions des délocalisations? Cette attitude c'est seulement du syndicalisme et rien d'autre. Et ce n'est pas le rôle de militants communistes ouvriers! Bien que nous soyons tous dans les syndicats ce n'est en aucun cas pour avoir un "brevet" de "meilleur militant syndical" mais bien pour montrer les limites justement de la seule pratique syndicale c'est-à-dire du trade-unionisme. En définitive soit tu n'avais pas compris de quoi nous voulions parler soit tu l'avais parfaitement compris et dans ce cas je te le dis sans aucune animosité tes positions sont bien plus proches de l'anarcho-syndicalisme que de la pratique communiste... PS: Désolé gorki j'ai un peu griller ton post mais je ne doute pas que le camarade Xuan ou d'autres lise les deux. |
| | Posté le 20-04-2010 à 23:00:21
| Pour vous montrer que vos divergences peuvent être secondaire en comparaison, voici le texte de La Forge sur la situation des grèves ... Avril 2010-04-19 Grèves pour les salaires et contre les licenciements Certains patrons ont voulu attendre que les régionales soient passées pour annoncer des licenciements, voire de fermetures d’entreprises. Ils voulaient certainement éviter à la droite d’avoir à répondre à l’inquiétude et à la colère des travailleurs concernés et de leurs familles – tous électeurs potentiels – et ont différé ces annonces. Qu’aurait dit le candidat de l’UMP en Alsace, si Steelcase avait annoncé la fermeture d’une usine à Marlenheim, ou son « collègue » d’Ile-de-France, si PSA avait annoncé la fermeture du site de pièces détachées de Melun Sénart (77), mettant 380 ouvriers sur le carreau ? PSA a empoché 3 milliards de prêt de l’Etat, en février 2009, en contre partie d’une promesse de ne fermer aucun site de production en France. La direction avance hypocritement l’argument qu’il s’agit d’un dépôt et non d’une usine ! et prétend pouvoir régler la question des licenciements en proposant des mutations « en interne ». Sauf que « l’interne », c’est un site près de Vesoul, autrement dit, une « proposition » que la majorité des salariés ne pourra pas accepter. Steelcase, c’est le numéro 1 mondial du mobilier de bureau ! Tout comme PSA, c’est un monopole. C’est pourquoi, nous disons qu’il faut interdire les licenciements dans les groupes et les sous-traitants. Les ouvriers de l’usine SODIMATEX, du groupe d’équipement automobile Trèves ont suspendu leur menace de faire sauter l’usine, en contrepartie de négociations sérieuses en vue de primes de licenciements plus importantes. Ceux d’Essex, à Mâcon, ont séquestré le directeur et le drh pendant 60 heures, suite à l’annonce de la fermeture du site qui fabrique du fil de cuivre émaillé. Ils réclament des indemnités de départ allant jusqu’à 120 000 euros. Interrogé sur les menaces aux bombonnes de gaz et les séquestrations, le ministre des délocalisations et des subventions aux entreprises, Estrosi a déclaré "La menace est une impasse et d'ailleurs en parler c'est faire la promotion d'un comportement qui n'est pas acceptable."Les patrons des grands médias partagent cette vision de la désinformation, en organisant le black out sur la situation sociale, sur les grèves et les mobilisations ouvrières. La grève à la SNCF Cette grève particulièrement suivie par les conducteurs et les contrôleurs, dure depuis une dizaine de jours. Les revendications portent sur les salaires, l'arrêt des suppressions de postes et la casse du fret. Les grévistes inscrivent leur mouvement dans celui de la défense des services publics, qui a été une des questions-clé de la campagne des régionales. Ils se battent donc pour eux et pour les usagers. La direction joue le pourrissement, n’hésitant pas à désorganiser le transport pour essayer de rendre la grève impopulaire. Elle espère en tirer argument pour justifier la privatisation de cette entreprise. Le ministre des Transports Bussereau, sévèrement battu aux dernières régionales et fortement contesté dans sa région qui a été touchée par la tempête, multiplie les annonces de « reprise » du trafic. Avec Borloo et plusieurs ministres, il lance des appels au « civisme » des cheminots pour assurer le transport de passagers bloqués par la fermeture des aéroports, pour cause de nuage de poussières. Tout est bon pour essayer de casser le mouvement de grève des cheminots. La méga paralysie du transport aérien mondial Cette paralysie montre à quel point ce secteur est fragile. La course au profit maximum exacerbée par les politiques néolibérales, a conduit à l’explosion de ce type de transport. Ce vaste marché mondial sur lequel les monopoles se livrent une concurrence aiguisée par la crise, est de venu le symbole du libéralisme, de la circulation des biens et des personnes. L’idéologie néolibérale promotionne les voyages à coups de vastes campagnes de publicité et les présentent comme le signe même de la liberté, alors qu’il s’agit avant tout et principalement de faire « consommer ». Dépendant totalement du pétrole, l’industrie du transport aérien, qui contribue de façon significative à la pollution, est concentrée entre les mains de quelques grandes compagnies qui font pression sur les gouvernements et les instances de contrôle pour qu’ils lèvent rapidement les limitations de vol et font appel à l’argent public pour compenser le manque à gagner provoqué de cette paralysie. La bataille autour du système des retraites Le gouvernement a lancé les « discussions » sur la réforme des retraites, sur fond de dramatisation extrême de la situation, lançant des chiffres astronomiques de déficits pour essayer de nous convaincre de la nécessité de payer plus, pour des retraites amputées. Ce sera un des thèmes de la manifestation du 1er mai. Deuxième anniversaire de la « grande grève » des travailleurs sans-papiers pour leur régularisation. Le rassemblement du 17 avril, devant l’hôtel de ville de Paris, à l’occasion de l’anniversaire du lancement de la « grande grève » des travailleurs sans-papiers, a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Les représentants des « onze » organisations qui soutiennent la « deuxième vague », le cinéaste Laurent Cantet et les représentants des partis politiques de gauche dont notre porte-parole, se sont succédé au micro. Pratiquement tous ont apporté un soutien clair à la « démarche commune », à savoir l’accord entre les syndicats et une partie du patronat, notamment celui des secteurs qui « emploient » beaucoup de travailleurs sans-papiers, pour obtenir une circulaire de régularisation avec de critères applicables quelles que soient l'entreprise et la préfecture et pour tous les travailleuses et travailleurs, y compris algériens et tunisiens. Comme l’ont expliqué plusieurs intervenants, ces entreprises ont intérêt à une telle circulaire, parce qu’elles sont exposées, dans les conditions actuelles de la législation Hortefeux-Besson, à des amendes, voire à des mesures de fermeture. |
| | Posté le 21-04-2010 à 00:30:14
| Bon, je résume en essayant de répondre à tous les deux. Le fond de mon intervention c’est le refus de TOUT licenciement, donc Y COMPRIS pour motif de délocalisation. Pour le blaireau de base qui a le nez plus fin qu’un godelureau de la rue d’Ulm, le motif des licenciements N’ENTRE PAS EN LIGNE DE COMPTE, pour la simple raison qu’il y aura toujours un bon prétexte pour faire davantage de profits sur son dos. Quant aux mots d’ordre ils doivent refléter ce refus, et ce n’est pas là ni de l’anarcho-syndicalisme à courte vue ni du réformisme mais simplement l’expression du point de vue de classe. Maintenant, que ça ne coïncide pas avec la recherche du profit maximum, on s’en doute. Que la lutte n’aboutisse le plus souvent des cas qu’à un compromis économique (prime, mutation, etc.), c’est aussi évident. Alors qu’on écrive « non aux licenciements » ou « interdiction des licenciements », « non à la délocalisation » ou « interdiction des délocalisations », à ce niveau-là ça ne choque pas. D’ailleurs, Gorki tu as écrit ici « Exportation des emplois= exportation des salaires et conditions de travail L'arrêt de tous les plans sociaux, L’embauche en CDI de tous les contrats précaires L’interdiction du recours au travail partiel L'interdiction de tous les licenciements Suppression des minima sociaux un SMIC pour tous avec ou sans emploi dés la sortie des écoles à 1800 € nets Un moratoire sur tous les impayés des travailleurs dans la misère L’interdiction de toutes saisies Une véritable retraite à 55 ans sans conditions de cotisation et à 50 ans pour les travaux pénibles. Voila ce qui devrait être le minimum syndical de la revendication économique de la classe aujourd’hui si l’on voulait unifier l’ensemble des couches de travailleurs actifs ou sans emploi. » En sachant très bien que de telles revendications sont irréalisables en système capitaliste. Mais ce n’est pas notre problème puisque notre objectif est de renverser ce système. Deuxièmement, ça ne nous dispense pas de chercher des éclaircissements sur les causes des licenciements, de démonter les prétendues justifications économiques des patrons et d’être particulièrement vigilant contre les dérives chauvines. Parce que le terrain où les patrons et les syndicalistes réformistes ou révisionnistes veulent entraîner la classe ouvrière devient glissant A CE MOMENT-LA, dès que commencent les discussions en CE, ou lorsque le patron essaie d’endormir les délégations de salariés en se plaignant de la concurrence et en avançant l’argument pourri : « C’est eux ou c’est nous », « voulez-vous que ce soit le textile italien qui s’en sorte et que nous allions tous pointer à l’ANPE ? », « vous voulez que ce soit le textile chinois qui nous pique le cash flow et qu’on se retrouve au pôle emploi ? » , etc. Il est clair que le chauvinisme est introduit par la classe bourgeoise et ses valets et qu’il a pour finalité la collaboration de classe. Là, c’est en effet notre rôle politique de rejeter ce chantage fait en définitive à l’ensemble de notre classe, et refuser toutes les formes de conciliation qui émanent bien souvent des techniciens, des tableautistes, via la maîtrise, du type : « il ne faut pas casser l’outil de travail », « il faut s’adresser aux responsables politiques », « notre usine a de l’avenir », « l’argent de la finance doit servir aux entreprises », « le Conseil Général doit aider » et toutes les inepties de la même eau que le « produisons français » ou « produisons en France » . Je m’arrête maintenant. PS : juste une observation Gorki Arrête de me traiter d’équilibriste, j’ai toujours refusé les travaux en hauteur. sti a posté pendant que je rédigeais...excuse-moi sti, j'ai plus le temps
Edité le 21-04-2010 à 00:32:17 par Xuan |
| | Posté le 21-04-2010 à 10:25:25
| Bonjour à tous Salut Xuan. J’applaudis des deux mains la performance, tu devrais faire de la politique toi…. ! Je sais que les débats d’idées entre ouvriers avertis peuvent parfois prendre des tournures un peu dures c’est pas un souci pour moi, et je suis sur que pour toi non plus. La violence de classe nous ouvrier placer au front de la confrontation de classe la subissons au quotidien, normale quelle aboutisse plus ou moins à façonner nos caractères. Mais jusqu’à présent je ne t’avais jamais vu pratiquer le hors sujet « en espérant » mettre ton interlocuteur en contradiction avec ses propos du moment, seulement cela demande de la pratique pour réussir et je crains qu’en manquant, que tu aies loupé « ton objectif ». Et tu sais quoi!? il est beaucoup de démonstrations dans ton dernier propos que je partage; seulement comme le disait si bien le camarade Lénine : « l’extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d’exemples et de données isolés qu’on voudra à l’appui de n’importe quel thèse » Je ne reviendrai pas sur le fond du sujet l’essentiel à été dit. Figure toi que je me disais (avant que tu déposes ce dernier poste) que que ce qui nous séparait dans notre approche de la lutte contre les licenciements tenaient finalement à pas « grand-chose » l’absence de perspectives révolutionnaires que seul apporte le programme communiste. Et si tu veux bien te pencher un moment en faisant un retour sur ce que j’ai écrit (et cette fois-ci sans le sortir de son contexte) je le rappelais dans un de mes postes sur le sujet , grâce auquel tu vas pouvoir t’apercevoir que rien dans mon propos d’hier et d’avant-hier ne vient contredire mes positions du moment sur ce sujet qui fait débat. Ceci étant dit je ne suis pas à l’abri de commettre des erreurs, et crois moi que lorsque cela m’arrive je n’ai aucune difficulté à le reconnaître, et à me livrer à l’autocritique nécessaire. Extrait du poste : « Xuan permet moi de te donner mes impressions. Sur cette question l’image que tu renvoies c’est celle de quelqu’un qui joue les équilibristes, tenaillé par la peur du vide, et ce vide il est tout simplement du à l’absence d’un véritable parti ouvrier ayant son programme fixant les buts lointains à atteindre autorisant le compromis provisoires dans les luttes économiques (bien entendu une fois que les travailleurs ont épuisé tout l’arsenal des actions pour vaincre) sans qu’ils ne prennent l’allure de la compromission. » « Exportation des emplois= exportation des salaires et conditions de travail L'arrêt de tous les plans sociaux, L’embauche en CDI de tous les contrats précaires L’interdiction du recours au travail partiel L'interdiction de tous les licenciements Suppression des minima sociaux un SMIC pour tous avec ou sans emploi dés la sortie des écoles à 1800 € nets Un moratoire sur tous les impayés des travailleurs dans la misère L’interdiction de toutes saisies Une véritable retraite à 55 ans sans conditions de cotisation et à 50 ans pour les travaux pénibles. Voila ce qui devrait être le minimum syndical de la revendication économique de la classe aujourd’hui si l’on voulait unifier l’ensemble des couches de travailleurs actifs ou sans emploi. » Oui j’ai écrit cela et je le revendique haut et fort pour au moins trois bonnes raisons, qui demeurent d’actualité… La première tenant au contexte de l’époque obligeant à argumenter sur la nécessité d’unir la classe et les couches des travailleurs les plus pauvres sur des revendications qui leurs seraient propres. je rappels que nous étions au beau milieu des remous les forts de la crise, et que des voix s’élevaient pour réclamer une riposte d’ensemble. (D’ailleurs j’invite ceux qui nous lisent à effectivement reporter leur attention sur ce topic.) la seconde, que jamais je n'ai dit qu'il ne fallait pas lutter contre les licenciements... j'ai même écrit que dans des circonstances bien particulières l'on pouvait gagner, sauf quant ce domaine ce n'est pas l'exception qui fait la règle, mais surtout qui doit dicter la conduite du militant ouvrier communiste. La troisième et la plus importante : et c’est ici que si tu avais su te montrer été un tantinet plus observateur, tu te serais aperçus que dans la rédaction de ces revendications j’avais pris un soin particulier à ne justement pas parler d’interdiction des délocalisation mais à placer en tête de ces revendications pour faire taire les voix du chauvinisme la nécessite de l’export des salaires et conditions de travail, etc. Aussi, toi qui disais ici la difficulté à concrétiser cette lutte contre le social chauvinisme dans la pratique la démonstration est faite que c’est possible... Plus haut j’ai dit que je ne reviendrai pas sur le sujet, je vais quant même le faire, pour finir, en faisant la démonstration à quel niveau d’opportunisme ce livre certain empresser de courir aux chausses de l’aristocratie ouvrière pour politiquement exister. Sur le forum d’où va la CGT vous observerez, en suivant ce lien ci-dessous, comment VP flatte un papier d’auto satisfaction des plus réformiste de syndicalistes CGT se présentant comme les champions de la lutte contre les licenciements et tout cela l’air de rien en prenant quelques attitudes de mépris à l’endroit de ceux qui durement ont tentés et parfois réussi à arracher des primes de départ conséquentes. http://ouvalacgt.over-blog.com/article-goodyear-la-seule-lutte-valable-celle-pour-l-emploi-48836918.html Sur ce blog, « tout le monde il est beau tout le monde ils est jolie » la lutte légaliste contre les licenciements c’est bien – la lutte pour les primes de départs conséquentes c’est bien aussi – les expériences autogestionnaires c’est tout bon – être amené un jour a accepter des places de permanent syndical, c’est pas interdit non plus… Sur qu’a cette allure, à VP ils vont les gagner leur galons de syndicalistes responsables. L’essentiel ayant été débattu, je termine ici avec cette mise au point mes interventions sur le sujet. A+
Edité le 22-04-2010 à 07:14:58 par gorki |
| | Posté le 25-04-2010 à 11:45:54
| gorki a écrit :
Sur ce blog, « tout le monde il est beau tout le monde ils est jolie » la lutte légaliste contre les licenciements c’est bien – la lutte pour les primes de départs conséquentes c’est bien aussi – les expériences autogestionnaires c’est tout bon – être amené un jour a accepter des places de permanent syndical, c’est pas interdit non plus… Sur qu’a cette allure, à VP, ils vont les gagner leur galons de syndicalistes responsables. |
A une époque où tout ce qui bouge n’est pas forcement rouge, ou tout ceux ou celles qui reçoivent un salaire n’appartiennent pas automatiquement au prolétariat, où beaucoup se "remue" pour les « intérêts supérieurs du prolétariat », nous devons apprendre à séparer le bon grain de l’ivraie. J’ai commis un manque impardonnable dans mon précédent post… Donc je rectifie la formule vraie devient : Sur ce blog, " tout le monde il est beau tout le monde ils est jolie", tout les salariés sont du prolétariat , la lutte légaliste contre les licenciements c’est bien – la lutte pour les primes de départs conséquentes c’est bien aussi – les expériences autogestionnaires c’est tout bon – être amené un jour a accepter des places de permanent syndical, c’est pas interdit non plus… A+ :hello
Edité le 25-04-2010 à 20:39:28 par gorki |
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