Sujet :

Air France : la "concertation" en lambeaux

Xuan
   Posté le 05-10-2015 à 18:49:47   

Petit incident après la confirmation des licenciements : le RH et le directeur long courrier sont exfiltrés aux cris de "démission !"


En définitive les chemises à 150 € ça ne vaut pas mieux que les liquettes de chez Tati .


Malgré l'intense campagne de division appelant les pilotes à la responsabilité, les salariés n'ont pas mordu à l'hameçon. Les pilotes du Snpl sontprésents. Aucune hostilité à leur égard. Les manifestants se veulent solidaires



Les réactions après les incidents sont éloquentes :

Le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalie : Les "violences physiques" qui ont eu lieu en marge du comité d'entreprise d'Air France sont "inacceptables" et "méritent d’être sanctionnées"

Le Premier ministre, Manuel Valls, s’est dit "scandalisé" et a apporté "tout son soutien" à la direction.

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT a derechef soutenu son camp :
Laurent Berger @CfdtBerger
Je condamne les violences qui ont eu lieu ce matin chez Air France, notamment à l'encontre du DRH. Elles sont indignes et inadmissibles.

Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a déploré ces incidents, tout en disant comprendre "l’exaspération" des salariés. "On peut se battre contre une direction sans être violent" .

La CGT d’Air France a pour sa part exprimé sa volonté de "calmer les choses" .

Ces manifestations de colère ont déjà calmé la direction qui se déclare maintenant "disponible à tout moment pour reprendre les négociations avec les syndicats"


Edité le 05-10-2015 à 18:53:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-10-2015 à 22:44:30   

L'interview de P. Martinez par O. Mazerolle sur RTL :
http://youtu.be/VOmJfojcxS8
Xuan
   Posté le 06-10-2015 à 14:04:33   

La position du PRCF sur Initiative communiste

Air-France : qui exerce la « violence » ?



Voir la vidéo de l'intervention de Juniac sur le site


Immédiatement relayé par Valls-MEDEF, la direction d’Air-France, qui ne cesse d’agresser les salariés depuis des années sans jamais résoudre quoi que ce soit des difficultés de l’entreprise, se plaint des « violences » exercées par les salariés révoltés par le chantage de la direction (exploser les salaires et l’emploi ou multiplier les licenciements, opposer les pilotes aux autres salariés, etc.) et par le plan ANTIsocial annoncé : des milliers de suppressions de postes, la fin de certaines dessertes asiatiques importantes et à coup sûr, si ce plan de casse « passait », la dégradation de la sécurité des vols. La vraie violence, ce n’est pas celle des salariés qui secouent un peu les pontifes pleins de morgue de la direction et de ses commanditaires Hollande, Valls et Macron, c’est

> La destruction lente d’une entreprise anciennement nationalisée qui a été privatisée, rappelons-le, par Jospin et Gayssot, alors ministre « communiste », sous prétexte bien entendu de « sauver Air-France »
>La destruction de milliers d’emplois et de débouchés pour les jeunes alors que ce gouvernement de l’UE et du MEDEF prétend « lutter contre le chômage ».


Plus en profondeur, la vraie violence permanente, c’est celle que l’adhésion de la France à l’UE et à l’euro inflige à notre pays livré à « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (art. VI du Traité de Maastricht), à la dictature de l’euro soumis à la B.C.E., au service de la dette des financiers internationaux, ces trois dispositifs antinationaux et antisociaux fonctionnant de conserve. C’est celle des 9000 licenciements à Air France depuis 2012 et les 2900 prévus par le plan de casse du patronat.

LE PRCF et sa COMMISSION LUTTES appelle les salariés de France à soutenir les travailleurs d’Air-France* QUI, en défendant leur salaire, leurs acquis et l’entreprise nationale, défendent notre pays contre la casse industrielle et sont aux avant-postes de toute la classe laborieuse face aux délocalisations, aux privatisations et à la DEREGULATION. Derrière Air-France, le Code du travail des salariés du privé, le CDI et les statuts de la fonction publique. Alors, pas de division, TOUS ENSEMBLE RESISTONS A MACRON-MAASTRICHT ET A VALLS-MEDEF, les vrais inspirateurs des sales coups de la direction d’Air-France.


Imaginons qu’un pilote d’Air France monte dans un avion après avoir arrosé copieusement un « excellent déjeuner » : ce serait pour le moins le conseil de discipline si ce n’est l’accident aérien…

« les pilotes en prison et les enfants au travail »

« 20 à 40% de cout du travail en trop »


M. de Jugnac qui parle ici en qualité de PDG, nommé par le gouvernement majoritaire à la tête d’une compagnie longtemps 100% publique, parle ici EN FONCTION et il n’en illustre pas moins le principe freudien qui dit que « l’alcool lève les sublimations et supprime les inhibitions ».
Du moins a-t-il le mérite de dévoiler crûment ce qui hante l’inconscient patronal : salariés, si vous ne luttiez pas, voyez ce qui vous attendrait très vite de la part des humanistes du MEDEF…

Que les salariés d’Air France ont eu raison d’engager la lutte contre de tels personnages et contre leur politique d’euro-privatisation et de casse sociale !
Xuan
   Posté le 06-10-2015 à 19:21:22   

Sur oùvalacgt
Voir les vidéos sur le site.

Air France : la révolte des "ressources humaines"


Ah, on n’a pas fini d’en parler… Il paraît que les images ont fait le tour du monde, suscitant la colère des réactionnaires, et le soutien et l’enthousiasme des exploités ! C’est sûr, voir deux hauts cadres dirigeants fuir la colère des prolétaires, vêtements en lambeaux, ça se regarde en boucle comme une gourmandise au dessert… D’ailleurs, on vous remet les vidéos pour que tout le monde puisse en profiter.


Hier, pour la première fois dans l’histoire du groupe Air France, les grévistes se retrouvaient tous métiers confondus pour dénoncer le n-ième plan de restructuration (« transform », « perform », et autres « destroy » à venir…), celui-ci agrémenté de l’annonce de 2900 licenciements. 2500 manifestants devant le siège à l’occasion du CCE, du jamais vu quasiment dans l’histoire de l’entreprise. La colère, l’exaspération, le ras-le-bol.
Le CCE investi et interrompu, les cadres dirigeants molestés et réduits à la fuite – rien de bien neuf dans l’histoire du mouvement ouvrier, mais quand même rares par les temps qui courent.

Donc tout d’abord, bravo aux camarades d’Air France.
Ils ont fait la une des médias, l’actualité du monde entier, ils ont montré la colère des prolétaires confrontés aux restructurations – ils ont défendu l’intérêt ouvrier, et rien d’autre, comme nous avons l’habitude de la dire sur ce blog. Rien à foutre des arguments économiques, de la diplomatie et des manœuvres du prétendu « dialogue social », cette énorme plaisanterie destinée à nous enfumer.
Bravo aux camarades d’Air France qui ont tombé la veste (lol !) pour indiquer à tous les cadres dirigeants et autres, qu’ils ne sont pas dupes et qu’ils savent où sont les camps, et qui défend quoi.

Un DRH, c’est un directeur des « ressources humaines ». Celui qui gère la force de travail, comme le directeur financier gère les ressources financières, ou le directeur de la production qui gère les matières premières. L’ouvrier, le prolétaire réduit à l’état de marchandise, au gré des marchés, de la concurrence mondialisée, des restructurations.
Les travailleurs d’Air France ont retourné le gant : ils ont montré à la face du monde entier où étaient la masse, la colère, le peuple et sa révolte. Et nous n’aurons pas une larme pour les deux cadres molestés (et ils survivront – eux).
Une nouvelle fois, bravo ! Reste maintenant bien sûr à s’attaquer au gros morceau, la restructuration elle-même, les 2900 licenciements annoncés, et le combat ne fait que commencer. Mais c’est un premier pas qui frappe les esprits, et qui d’ailleurs a fait flipper tous les bourgeois, les patrons comme les ministres !

Retour sur l’événement. Valls dénonce et demande des sanctions : mais on sait bien dans quel camp il est, non ? L’UNSA et la CFDT dénoncent, mais on sait bien dans quel camp ils sont, non ?


Mais pour nous, sur ce blog, ce qui nous intéresse, c’est la réaction de la CGT de l’entreprise (voir leur site et leur Facebook). Et là, pas top… La CGT a condamné les violences à plusieurs reprises, par tract comme dans les interventions dans les médias. Nous joignons le dernier tract du syndicat trouvé sur Facebook, et l’interview de Mehdi Kemoune sur BFMTV (ci-dessous en fin d'article)… chacun va pouvoir se faire son idée.
Les dents grincent, c’est le moins qu’on puisse dire.

Certes la CGT reconnait la violence principale de l’entreprise et des restructurations, c’est bien le moins. Mais pour néanmoins renvoyer toutes les violences dos à dos ("condamnables" ) et en appeler au dialogue social…
Comment condamner ce qui s’est passé ? Comment condamner l’exaspération des prolétaires assommés d’un plan de restructuration à l’autre, et désormais promis au chômage ? Comment un syndicat qui se dit ouvrier peut-il en arriver à condamner la réaction (certes spontanée et non organisée) de ceux qu’il est supposé défendre ?

Nous ne jetterons pas la pierre aux dirigeants CGT qui ont participé à l’exfiltration des deux cadres en question : le rapport de forces actuel, à Air France comme ailleurs, ne permet pas au mouvement ouvrier et syndical d’assumer ce niveau d’affrontement, et il faut aussi protéger les salariés contre les représailles inévitables.


Mais par contre, nous ne pouvons accepter la condamnation de ce qui s’est passé. C’est pour nous une honte de voir que les dirigeants de FO ont cette fois eu une attitude plus correcte, quoique moins médiatique, en refusant cette condamnation. Et ce n’est sans doute pas un hasard si les médias ont ouvert leurs micros à la CGT, tellement satisfaits de voir un syndicat se désolidariser de la réaction ouvrière…
En d’autres temps, on affichait fièrement le mot d’ordre « On a raison de se révolter ! », et cela reste notre drapeau.

Il faut ensuite transformer la colère et la révolte en conscience et en organisation, c’est certain, c’est le travail des syndicats et de la CGT au premier chef. Mais cela ne peut se faire en s’opposant à la juste colère des travailleurs.


Edité le 06-10-2015 à 19:24:27 par Xuan


marquetalia
   Posté le 06-10-2015 à 20:56:17   

le patronat veut criminaliser les luttes sociales,ce qui risque de se produire avec Macron lors du second mandat de Hollande-2017/2022.
Xuan
   Posté le 06-10-2015 à 20:57:56   

Une fausse note dans le concert anti salariés : Mélenchon met en garde "ceux qui nient la violence faite aux salariés"

A voir aussi la : vidéo d'une hôtesse face aux cadres
Ce qu'elle dit avec beaucoup de dignité face à ces cadres méprisants a de quoi révolter et explique largement la violence de classe contre la dictature capitaliste.

Au passage on entend un salarié commenter "bravo le PS !", juste compréhension de la nature de classe de l'Etat et de son gouvernement, qu'illustre parfaitement la réaction ulcérée de Valls.


Edité le 08-10-2015 à 00:34:19 par Xuan


marquetalia
   Posté le 06-10-2015 à 21:29:21   

le p"s" n a rien de socialiste!au passage,un ouvrage"et Hollande enterra le socialisme" est paru.
Xuan
   Posté le 07-10-2015 à 00:41:42   

Alexandre Marie Henry Begoügne de Juniac :
revenir au travail des enfants, mettre les grévistes en prison


Pour comprendre certaines réactions sur "les enfants" ou "les salariés en prison", il faut voir la vidéo des « entretiens de Royaumont », où le PDG d'Air France KLM fait le grimacier devant un parterre de grands bourgeois et leurs proches serviteurs, en mars 2015, juste après la grève des pilotes.

Descendant de Jacques Begoügne de Juniac (colonel fait baron par Napoléon), et fils de l’ambassadeur Gontran Begoügne de Juniac, Alexandre Marie Henry Begoügne de Juniac a passé son enfance dans les salons dorés des ambassades (en Turquie et en Belgique). A Neuilly-sur-Seine il monte le Club des jeunes dirigeants de la défense, où l’on retrouve ses copains Fabrice Brégier, directeur général d’Airbus, Marwan Lahoud, patron de la stratégie d’EADS, et sa camarade de promo Pascale Sourisse, vice-présidente de Thales.
Ce de-mon-cul-posé-sur-la-commode a été directeur de cabinet adjoint au Budget de 1993 à 1995 pour Nicolas Sarkozy, et y a côtoyé le premier cercle, Brice Hortefeux, l’ex-ministre de l’Intérieur, ou Thierry Gaubert, l’ami de Neuilly mis en examen dans l’affaire Karachi.
Directeur de cabinet de Christine Lagarde de 2009 à 2011, puis directeur général d’Air France où il est responsable d’un remarquable fiasco commercial à Toulouse et à Nice, il mobilise ensuite 18 % du chiffre d’affaires sur une nouvelle marque HOP qui capote derechef.
En juillet 2013 il prend la tête d’Air France KLM où il baisse les coûts (hors carburants) de 8 %. Son projet de compagnie low cost déclenche la grève des pilotes qui lui fait perdre 300 million d’euros.

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Extraits de sa prestation, où sa conception du travail salarié paraît tirée de certains chapitres du Capital :

«Si vous vous penchez sur la définition des acquis sociaux, il n’y a pas de définition vraiment.
Et si vous regardez la définition en anglais, c’est social benefits ….
Chez nous ils ont deux caractéristiques : ils sont intangibles et irréversibles….
On s’aperçoit que les acquis sociaux sont quelque chose de très très flou. C’est une notion très très imprécise. On peut y mettre beaucoup de choses, les 35 heures, l’âge de la retraite, l’interdiction ou la limitation du travail des enfants… en fait, quelque chose de très hétérogène et de très très flou. …
Et dans le secteur aérien nous subissons une compétition économique qui est monstrueuse.
Le principal coût sur lequel je peux agir en fait c’est le coût du travail chez moi.
Je me bats statuts sociaux contre statuts sociaux.

La durée du travail qui paraît-il est un acquis social, paraît-il…qu’est-ce que ça veut dire que la durée du travail pour un ingénieur qui a un Smartphone ou une tablette chez lui ? Absolument rien….Alors est-ce que la durée du travail est un acquis social ? Pas sûr.

Je me suis penché sur la réglementation du travail des enfants, qui est un acquis social.
Les premières règlementations datent de 1840, il fallait avoir au moins 8 ans pour des entreprises qui comptaient au moins vingt employés. Puis ensuite c’est monté à 12 ans, puis ensuite c’est monté à 16 ans. Progressivement ça a évolué.
Ça veut dire quoi ? ça veut dire que même la notion d’enfant a évolué. C’est quoi l’âge d’un enfant de nos jours ? Est-ce que c’est 16, c’est 18 ans, c’est 20 ans, c’est 22 ans ?On pense à donner le droit de vote à des enfants qui ont 16 ans. Enfin ce sont des enfants je sais plus. Est-ce qu’il faut les faire travailler, pas travailler, pas sûr.

Alors je vous parlerai pas de l’âge de la retraite. Acquis social 65, 60, 62 ? Avec l’allongement de la vie est-ce que ça a un sens ?

Avec l’évolution des enjeux économiques qui sont sociaux, qui sont sociétaux, qui sont technologiques tout ce que vous voulez, les acquis sociaux ça ne peut qu’évoluer, ça n’est pas une notion figée. Quand on y réfléchit deux secondes.

C'est souvent un moyen de protéger les insiders . Les acquis sociaux c’est pour ceux qui sont dedans. Ceux qui sont dehors on s’en fout complètement. Ils ne sont pas inclus.
Il y a ceux qui sont dehors maintenant et ceux qui sont dehors dans le futur.
Il ya beaucoup d’acquis sociaux qu’on défend au mépris des générations suivantes.
Qu’est-ce que c’est qu’un système de retraites non financé pour nos enfants ? C’est juste une escroquerie.

A qui servent-ils ? Quelles sont les limites qu’on peut mettre aux acquis sociaux ?
Ça va m’amener à la grève très vite…
Les gens sont vraiment, dans l’ensemble de nos troupes, ils savent un peu, ils ont un peu cette conscience mais ils savent pas combien, quelle est l’ampleur…ils savent pas du tout
Comme me le disait mon homologue de Qatar Airways hier, à propos de la grève, « M. de Juniac c’est juste pas possible, chez nous on les aurait tous envoyés en prison » . Eh bien pas chez nous. Bien sûr les acquis sociaux français sont supérieurs au reste du monde … Il y a un moment où il faut savoir dire non, assumer les décisions qu’on prend.
»
Xuan
   Posté le 07-10-2015 à 15:51:23   

Air France : la mondialisation « à l’envers »


Mondialisation à double sens
La vidéo des hauts cadres d’Air France façon réfugiés en guenilles a fait le tour de la toile à la vitesse de l’éclair, photos à la Une de la presse mondiale.
Les représentants de la grande bourgeoisie française étaient mortifiés que la « concertation à la française » soit ainsi mise en lambeaux, ulcérés de voir ainsi maltraitée ce qu’ils appellent « l’image de la France », puisqu’elle se résume pour eux à sa classe dominante, comme ils réduisent le monde à une poignée de pays impérialistes.

Le discours mille fois répété des patrons à leurs ouvriers leur assène la réalité de la concurrence mondiale des pires conditions de salaires, de rythme de travail, d’horaires, de limites d’âge, de droits syndicaux, de protection sociale, afin de justifier la hausse de la productivité et du taux de profit par tous les moyens.

Mais en retour toute action de résistance - et particulièrement lorsque la violence capitaliste engendre la violence de classe – résonne sur les réseaux et fait voler en éclat des années de communication d’entreprise, de conférences managériales et de bourrage de crâne capitaliste.
Et les médias bourgeois, en stigmatisant la violence du peuple, éveillent l’attention des masses du monde entier, elles qui subissent quotidiennement la violence capitaliste. De sorte que la publicité faite autour d’un cadre supérieur dépenaillé escaladant le grillage va à l’encontre du but poursuivi.


Les conditions mondiales de la violence de classe
La crise mondiale prolongée du capitalisme s’inscrit dans le tournant historique de la fin de l’hégémonie US et du développement économique et financier des pays du sud.
Cette terrible menace pour l’impérialisme occidental, qu’il tente d’exorciser en aiguisant le terrorisme et les haines religieuses, n’épargne pas les métropoles. Celles-ci sont des nœuds de contradictions, notamment l’Europe, que l’aiguisement de la concurrence mondiale resserre chaque jour davantage.
Ce sont les conditions extérieures inédites qui imposent la fin du « dialogue social » dans notre pays et l’émergence de la lutte de classe.


Ce qui naît et se développe
La vidéo de l’hôtesse de l’air demandant juste à être écoutée, mais qui ne rencontre que silence et mépris hautain, confirme en négatif que la voie du dialogue est sans issue et que seule l’action déterminée des masses peut aboutir.
La « concertation » mise en lambeaux signe l’inanité de tout prétendu « dialogue social » et l’accentuation de la lutte de classe.
Or ces actions pour sporadiques qu’elles soient et immédiatement réprimées avec la plus grande sévérité ne vont pas s’atténuer, au contraire.
Pour la classe capitaliste l’appétit vient en mangeant et on voit Macron la marionnette de Hollande et de Gattaz annoncer des objectifs de plus en plus ambitieux tant qu’il ne rencontre pas une résistance ferme. Ce n’est pas un choix politique mais une impérieuse nécessité pour les capitalistes d’accélérer la course aux profits.
La résistance à l’exploitation accrue, aux licenciements, à la paupérisation est tout aussi inévitable, et sa violence à la mesure de celle exercée sur le peuple ne peut que s’affirmer, en brisant le tabou jusqu’ici intouchable de la pseudo « gauche ».

Fragilité de la toute-puissance du capital
Les dirigeants d’entreprise remplis de morgue et de mépris ont besoin d’une image avantageuse pour asseoir la puissance du capitalisme. Les winners doivent nécessairement étaler maisons, véhicules, montres et costumes de grand luxe afin de marquer la hiérarchie qui les sépare et qui les unit en face du vulgaire.

Ecorner cette photo sur papier glacé porte atteinte aux symboles et à toutes les valeurs qu’elle représente. Lorsque ces cadres dirigeants s’enfuient sous les huées, trébuchent et se vautrent par terre, il apparaît alors très clairement qu’ils ne sont que des individus ordinaires et que le pouvoir discrétionnaire qui leur est délégué ne tient pas à grand-chose.
Illustration à double sens qui dévoile qu’en réalité le capitalisme n’est pas si puissant qu’il n’y paraît.
Xuan
   Posté le 07-10-2015 à 23:48:35   

Gilbert Remond nous adresse un courrier et deux articles :

bonjour, je profite de cet envoie pour apporter ma petite contribution a cet immense évènement médiatique aux conséquences déchirantes comme vous l'avez bien entendu depuis 24h, au cours duquel une poignée de cadre dynamique ont perdu leur chemise.
On peu dire qu'ils ont été battus a plat de couture par une meute enragée (puisque les mots de l'histoire deviennent a la mode) mais qu'hélas celles -ci, les coutures n'ont pas montré une belle résistance. Que voulez vous la qualité se perd même chez les grands couturiers.
Chemise foutu pan pan cul cul, bon mais blague a part, j'en viens a une autre affaire. Une vidéo a circulé partout. Elle est autrement plus évocatrice du drame dans lequel se retrouvent des milliers de salarié qui eux vont perdre jusqu’à leur chemise dans cette affaire,. Elle montre une femme qui interpelle des cadres tiré a quatre épingles et encore fringuants qui se foutent littéralement de sa gueule en regardant ailleurs . Elle a été reprise par des centaines d'internautes, mais quand j'ai voulu me reporter a elle pour chercher le texte que j'avais déposé dans la partie réservée au commentaire, elle avait disparue de facebook. et visiblement je ne suis pas le seul a qui cela est arrivé. Je ne pourrai donc pas vous donner mon texte a lire. La police de la pensée est en pleine action, des journaux télévisé doivent montrer en boucle quelque cadres bousculés mais pas une femme victime de leur exaction feutrée. la violence est forcément celle du peuple, ce sont des voyoux

Ces évènements ont déclenché l'ire de la classe dominante et de leurs collabos qui tous reprennent en choeur les mêmes éléments de langage. Imaginez qu'il viennent a d'autre l'idée de se rebeller? Pourtant dans ce concert unanime des politiques et des commentateurs deux positions ressortent qui font entendre une petite musique aux accents solidaires, celle de Martinez sur France info et celle de la FSM .

L'un des argument que l'on nous ressasse depuis quelques décennie c'est que nous devons nous adapter au monde parce que celui ci a changé pourtant voilà ce que disait un socialiste en 1906! Qui dit que l'histoire avance et que la France a beaucoup changé? Valls bien sur et sont chœur de valseurs, ceux de libé du figaro de bfm et j'en passe . En effet les socialistes après de déchirantes révisions ont beaucoup changé mais le fond l'air lui reste le même, il est et sera rouge!

« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. [...] Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »
Jean Jaurès, discours devant la Chambre des députés, séance du 19 juin 1906

Gilbert


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La Fédération Syndicale Mondiale en solidarité avec les salariés d’Air France en lutte


07 oct 2015
EUROPE @fr http://www.wftucentral.org/la-federation-syndicale-mondiale-en-solidarite-avec-les-salaries-dair-france-en-lutte/?lang=fr

La Fédération Syndicale Mondiale en solidarité avec les salariés d’Air France en lutte.
Le secrétariat de la FSM adresse ses sentiments de solidarité les plus chaleureux aux salariés de la compagnie Air France, actuellement en lutte contre un plan de suppression d’emplois massif, annoncé hier par la direction de la compagnie.

La direction d’Air France a en effet exercé un chantage insupportable sur les salariés, en leur demandant, après des années de gel de salaires, d’accepter de travailler plus, donc de dégrader leurs conditions de vie et de travail sans augmentation de salaires, bref d’accepter de travailler gratuitement, sous peine de suppressions d’emplois en cas de refus.

Résistant au chantage de la direction et aux tentatives de divisions entre le personnel au sol et le personnel navigant, les salariés ont refusé de céder et ont choisi de s’unir et de lutter contre la régression sociale et les suppressions de postes!

La FSM rappelle que tous les gouvernements des pays européens, qu’ils soient conservateurs, libéraux ou sociaux-démocrates, se sont appuyés sur les directives de l’Union Européenne, pour instaurer la concurrence « libre et non-faussée » dans l’aérien, le maritime et le ferroviaire, afin de privatiser les compagnies publiques et mettre les salariés en concurrence pour justifier la casse de leurs conditions de travail et la baisse de leurs salaires.

Ces monopoles privés, qui désormais font la loi dans le transport de marchandises et de voyageurs, sont voués uniquement à la recherche du profit maximum pour les actionnaires, au détriment de la sécurité du transport et de la satisfaction des besoins des salariés comme des populations.

C’est contre les conséquences de cette politique désastreuse que les salariés d’Air France se battent aujourd’hui !

Certains veulent les accuser de « violence », mais c’est la direction d’Air France qui est l’unique responsable de ce conflit, en exerçant une violence sociale inouïe contre les travailleurs et leurs familles, par l’annonce brutale de 2900 licenciements, plaçant ainsi les salariés d’Air France en état de légitime défense sociale !

La FSM condamne donc avec la plus grande fermeté, les tentatives d’intimidations dont pourraient être victimes des salariés d’Air France, que la justice de classe annonce vouloir poursuivre : c’est les victimes qu’on voudrait transformer en accusés!
Vive la lutte des travailleurs d’Air France, non à la répression, non à la régression sociale et aux suppressions de postes !
LE SECRETARIAT

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CGT Dieppe

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT était l'invité de France Info de matin.
Interrogé sur les incidents qui ont eu lieu hier à Air-France il a refusé

> Ni de les cautionner,
> Ni de les condamner,

Mais a relevé plusieurs paradoxes, et notamment celui-ci:

• > "Ces incidents ne desservent pas la lutte des salariés d'Air-France,"
• > "Mais en même temps, il s'est interrogé l'importance et le temps que les médias auraient consacré à un plan de licenciement de 3000 salariés, s'il n'y avait pa seu ces incidents; licenciements venant après 15 000 autres qui ont précédemment eu lieu dans l'entreprise".

Il a estimé que "ce déchainement médiatique est démesuré, et souhaite qu'on accorde un peu plus d'importance à ces 3000 licenciements" .
La violence sociale, il faudrait en parler un peu plus que ces images et ces incidents, a-t-il dit.

Il a estimé qu'il y avait "besoin d'un débat autour de la conception du dialogue social, en soulignant que les salariés sont en colère, et son exaspérés. ils savent bien ce que cela veut dire que d'être licenciés: ça c'est violent. "
"C'est la menace de ne plus trouver de boulot pendant des mois et des mois, c'est la menace d'être expulsé de chez soi. De nombreux chômeurs sont SDF," etc.

Comment on se fait entendre, et comment on est entendu dans ce pays quand il y a ce genre de problème ? C'est cela la vraie question.

Interrogé sur les déclarations de Manuel Valls, qui est venu apporter son soutien à la direction d'Air-France, il a déclaré qu' [i]"il faudrait aussi qu'il apporte son soutien en 3000 licenciés et que l'État prenne ses responsabilités. A chaque fois qu'il y a un plan de restructuration et des licenciements, cela devrait intéresser le gouvernement, et le gouvernement devrait intervenir, notamment dans une entreprise où il a une part importante du capital." [/i] (...)

Le rôle des politiques c'est d'écouter les salariés qui sont en colère.
"Pour l'instant on écoute trop souvent le Medef, presque systématiquement, et cela se passe maintenant depuis plusieurs années" .

Concernant la situation d'Air France en regard des entreprises concurrentes du moyen orient, et low-cost, il a constaté que "les compagnies aériennes des Émirat sont financées à 100% par leur État, alors qu'en France l'État, actionnaire minoritaire, ne veut pas mettre un centime supplémentaire" .
"Qu'est-ce qu'on dit de ces mêmes compagnies concurrentes qui obligent leurs personnel navigant — notamment les femmes — à demander la permission pour se marier : est-ce que c'est cela l'avenir qu'on nous propose ? Est-ce que c'est cela le progrès social ? Est-ce que c'est cela la voie du progrès ? Non, c'est une vraie régression !"

Il en a profité pour dénoncer les conditions de travail des salariés des compagnies low-cost, obligés de se financer leurs propres uniformes.

"On prépare l'avenir en retournant des les conditions de travail du 20e et du 19e siècle." a-t-il ajouté.
Concernant le rôle de l'État, qui est actionnaire à hauteur de 17% dans Air-France, Philippe Martinez a estimé que celui-ci avait deux positions possibles:
• "Soit se comporter en actionnaire privé, et empocher les dividendes,
• "Soit il dit mois je suis un responsable politique et je veille à inverser la courbe du chômage en France,

"Intervenir, c'est cela qu'on demande à l'État !

Réussir le 8 octobre pour être entendus !

Philippe Martinez a réitéré son appel à la réussite de la journée d'action du 8 octobre:
" Lorsqu'il y a des mobilisations, soit on écoute les salariés, soit on dit "faites ce que vous voulez, on continue à faire ce qu'on veut". "Si les mobilisations ne sont pas entendue, l'exaspération et la colère montent. Les syndicats ne sont pas là pour faire les pompiers de service. Face à la colère, soit le patronat et le gouvernement écoutent, soit on s'expose à une grave colère des salariés, et, malheureusement, à des gestes comme ceux qu'on a connu à Air-France" .
Ce qui s'est passé à Air-France cela devrait être un signal d'alerte !
La CGT fait des propositions, ne cesse de faire des propositions, de multiples propositions.
Mais s'il n'y a pas de rapport de force, les syndicats ne sont pas entendus.
C'est pourquoi la journée du 8 octobre est importante. Il faut qu'il y ait beaucoup de monde qui s'exprime.


Edité le 08-10-2015 à 00:29:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-10-2015 à 23:59:14   

CGT Dassault Argenteuil



La CGT Dassault Argenteuil
soutient les salariés d’Air France en lutte

La violence patronale quotidienne et banalisée est responsable de ce qui s’est passé hier à Roissy.

Lorsque l’on prend les salariés, toutes catégories confondues, pour des chiens, quand les brimades, les sanctions disciplinaires et les licenciements deviennent banales, il ne faut pas s’étonner que, de temps en temps, des colères s’expriment.

Chez Air France comme ailleurs, les dirigeants inhumains et leurs DRH « aux ordres » feraient mieux d’écouter et de répondre aux revendications sociales des salariés. Leur attitude de « vierge effarouchée » face aux accès de violence n’y changera rien : ils récolteront ce qu’ils ont semé.

La mise en concurrence avec des salariés « low-cost », sous-traitants, pour au final licencier n’est pas acceptable ! S’il y a des sacrifices à faire, c’est aux actionnaires qui ne travaillent pas de les faire !

Les inégalités sociales, en France et dans le monde, sont revenues au niveau du 19ème siècle…jusqu’à quand ???

Argenteuil, le 6 octobre 2015
Xuan
   Posté le 08-10-2015 à 00:23:31   

A lire sur Histoire et Société un article du Monde du 4 mai 2015 présenté par Danielle Bleitrach : "La vente de Rafale au Qatar, coup dur pour Air France"
Xuan
   Posté le 08-10-2015 à 23:21:08   

A propos de la prestation du De funès d'Air France, Alexandre Marie Henry Begoügne de Juniac, elle avait lieu le 18 mars 2015. Provocation supplémentaire.

A poil les DRH !




Le slogan n'a pas l'air très "politique", il n'en est rien.
C'est la direction d'Air France qui fout les salariés à poil. C'est donc le sort que ces derniers réservent à leurs exploiteurs.

Aujourd'hui des manifestants ont affiché ce slogan avec des pancartes et des symboles très parlants, signifiant qu'ils assument pleinement la "violence inadmissible" stigmatisée par Valls et qu’ils ne se laissent nullement intimider par ses rodomontades et ses menaces de sanction.
"pancartes polémiques comme à poil les DRH" commente une journaliste.
Polémique ? Non, juste un défi à l'autorité du premier ministre et à l'Etat bourgeois.

Dans les cortèges l'image du cadre supérieur accroché à sa grille rendait le sourire à tous, très remontés qu'une liquette puisse peser plus lourd que 2900 licenciements.
Sourire qui se transformait en éclat de rire à la pensée qu'à travers toute la planète la presse bourgeoise fut assez stupide pour mettre cette photo sous les yeux de milliards d'ouvriers et de salariés.


Edité le 08-10-2015 à 23:40:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-10-2015 à 19:55:34   

LIBEREZ LES OUVRIERS D'AIR FRANCE !


Alexandre Marie Henry Begoügne de Juniac en rêvait, Hollande l'a fait : "mettre les grévistes en prison"

L'Etat manifeste sa nature de classe en mettant en examen des ouvriers accusés d'avoir dépoilé des cadres sup', et protège la société qui menace de mettre à la rue ses salariés.

Quand on songe au culot d'un Bernard Tapie, ou aux innombrables affaires de corruption et de détournement dont les hommes d'affaires et politiciens bourgeois sont régulièrement absouts, le deux poids deux mesures est évident pour tout un chacun.

Certains s'émeuvent des conditions de leur arrestation, "comme des terroristes ou de dangereux criminels".
C'est leur arrestation qui est inacceptable et pas les conditions !


Solidarité totale avec les ouvriers d'Air France arrêtés. Libération immédiate !



Edité le 12-10-2015 à 20:30:13 par Xuan


CMC
   Posté le 12-10-2015 à 20:16:25   

Déclaration du ROCML
sur les évènements à AIR FRANCE le 5 Octobre 2015


Lundi 5 octobre, les travailleurs d’AIR FRANCE ont mené une action au siège de la compagnie aérienne où a été annoncé un plan de suppression de 2900 emplois, soi-disant nécessaire pour maintenir les emplois des autres salariés. Pour rappel, Au cours de cette action, plusieurs dirigeants d’AIR France, ont été molestés par les travailleurs, et en particulier le DRH (Responsable des Ressources Humaines) , c'est-à-dire celui qui ajuste le niveau de la main d’œuvre en fonction des intérêts des actionnaires. Aucun coup physique n’a été donné. Ils ont été simplement déshabillés de leur chemise blanche. Même en colère, les travailleurs savent encore (difficilement) se retenir.
Malgré leur retenue, les médias et les partis de la bourgeoisie ont condamné la « violence des travailleurs d’AIR France » et des plaintes en justice ont été lancées contre eux.
Devant cette situation le Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes Léninistes :
1) Déclare son soutien à la lutte des travailleurs d’AIR FRANCE contre les licenciements.
2) Considère que les formes de l’action des travailleurs sont légitimes quand on les compare aux conséquences désastreuses sur des milliers de familles, programmées par les dirigeants d’AIR FRANCE.
3) Soutient les travailleurs qui pourraient être traduits devant la justice bourgeoise pour avoir participé à cette action.
4) Appelle tous les militants ouvriers politiques et syndicalistes de France à exprimer concrètement leur soutien à leurs camarades d’AIR FRANCE.

Le ROCML considère cet évènement comme un révélateur de l’accumulation de la révolte des travailleurs face à la loi d’airain du capitalisme, la recherche du profit, rendue plus dure encore dans les conditions de la crise générale dans laquelle ce système s’est lui-même embourbé et dont il ne sait pas sortir. Dans leur tentative d’enrayer la baisse des taux de profit et d’affronter la concurrence, les entreprises capitalistes recourent systématiquement à la baisse du « coût du travail » comme ils disent, en réduisant la masse salariale, c’est-à-dire en diminuant les salaires réels, en comprimant les effectifs (d, où les licenciements), et en accroissant la productivité. Les dirigeants de ces entreprises imposent volontairement et consciemment ces politiques. Ils perçoivent pour cela des salaires faramineux. Ils sèment la misère, ils ne doivent pas s’étonner ni se plaindre de récolter la colère des travailleurs. Ils le méritent.
Parallèlement à l’exploitation accrue du travail salarié, les entreprises capitalistes, et en particulier les plus grosses, bénéficient de la part de l’Etat de l’injection de capitaux sous des formes directes et indirectes. AIR FRANCE a ainsi bénéficié de 97 millions d’euros de remise d’impôts au titre de la CICE en 2013 et 2014. Notons au passage que CICE signifie Crédit d’Impôt Compétitivité EMPLOI ! En fait d’emplois, AIR FRANCE veut rajouter 2900 suppressions aux 8000 déjà effectuées depuis trois ans !
La mission de l’Etat au service du capital est flagrante. L’Etat détient au demeurant 16% des actions d’AIR FRANCE. On comprend le soutien politique et moral apporté par Hollande aux hauts dirigeants de la compagnie aérienne.
Le cas d’AIR FRANCE n’est pas le seul. Depuis des dizaines d’années, les monopoles et l’Etat à leur service (aussi bien par les gouvernements de droite que par les gouvernements de gauche) appliquent les mêmes méthodes. Les capitalistes frappent, les gouvernements les soutiennent et enfument les travailleurs par leurs promesses mensongères.
Jusqu’à aujourd’hui, la colère des ouvriers et des autres couches travailleuses de l’industrie, du commerce et des transports s’est exprimée de manière ponctuelle, dispersée. Ni les directions des syndicats ni les partis qui se réclament des travailleurs n’ont agi pour faire converger leurs luttes dans l’objectif de renverser le système capitaliste qui est la cause de tous les maux subis par les travailleurs, et son pouvoir politique d’Etat. Mais, d’expériences en expériences, lorsqu’il deviendra évident que le broyeur social capitaliste ne peut plus être arrêté en se battant corporation par corporation, branche par branche, entreprise par entreprise, alors naîtra et s’étendra la nécessité d’un mouvement général anticapitaliste pour prendre le pouvoir dans le but de renverser l’ordre capitaliste et d’imposer le pouvoir du peuple ouvrier et travailleur nécessaire pour construire une société sous sa direction. Aujourd’hui, il n’y a rien à attendre du dialogue avec le patronat. Les syndicats et les travailleurs ne peuvent pas convaincre les capitalistes d’écouter les salariés. Le capital agit en fonction des profits qu’il peut faire. Si les capitalistes agissaient autrement, ce ne serait plus le capitalisme. Toutes les énergies du mouvement ouvrier doivent être consacrées à faire grandir le rapport de force, à convaincre les travailleurs de la nécessité de la lutte, pour imposer ses intérêts de classe au capital. C’est cela que ne comprennent pas encore ceux qui demandent au gouvernement d’agir, ou qui réclament une autre direction à la tête d’une entreprise capitaliste.
Cela se fera-t-il pacifiquement ? Tout dépendra de la nature des moyens que la bourgeoisie utilisera face à la volonté du peuple, de la classe ouvrière et des autres couches de travailleurs exploités… mais ne nous faisons pas d’illusions elle n’hésitera pas à utiliser la violence pour défendre son pouvoir.
La bourgeoisie crie au scandale et appelle à la répression contre les travailleurs qui occasionnellement franchissent la ligne rouge de la légalité bourgeoise. Elle devrait se souvenir de sa propre Révolution, celle de 1789, et méditer dans ses salons les paroles du chant entonné durant ces journées révolutionnaires par le peuple de Paris, LA CARMAGNOLE :
Ah ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne !
An ça ira, ça ira, ça ira les aristocrates on les pendra !
Et si on’les pend pas, on leur cass’ra la gueule, et si on’les pend pas, la gueule on leur cassera !

Soutenons les travailleurs d’AIR FRANCE contre tout licenciement et contre toute velléité politique et juridique de répression !
Faisons grandir l’alternative révolutionnaire anticapitaliste et pour un nouvel ordre économique, politique et social, le socialisme !

Le Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes-Léninistes
Le 6 octobre 2015
Xuan
   Posté le 12-10-2015 à 21:02:09   

Après avoir affiché sur son site


la CGT Air France s'est mise en porte-à-faux pour s'opposer aux sanctions, mais appelle à un rassemblement de soutien.


____________________


Source Europe 1

Air France : la CGT dénonce une volonté d'intimider les salariés


Un dirigeant cégétiste s'est exprimé lundi au sujet de l'interpellation de cinq salariés d'Air France dans le cadre de l'enquête sur les violences du 5 octobre dernier.

L'interpellation de cinq salariés d'Air France, tous militants de la CGT, lundi au petit matin, participe d'une volonté de "faire peur" et d'intimider le personnel de la compagnie aérienne, a dit à Reuters un dirigeant cégétiste. Le secrétaire général du Comité central d'entreprise, Didier Fauverte, a confirmé que les cinq salariés interpellés dans le cadre de l'enquête sur les incidents du 5 octobre, lors desquels des cadres ont été molestés, travaillaient tous au fret. Un rassemblement de soutien aux salariés interpellés est prévu dans lundi à 16 heures à Roissy,

"Faire bouillir la cocotte". "Ça ne va pas calmer les choses" , a déclaré le dirigeant syndical. "Je pense qu'il y aura d'autres salariés appartenant à d'autres syndicats qui seront mis en cause. Tout ça va continuer à faire bouillir la cocotte." Selon lui, une vingtaine de personnes seraient susceptibles, au total, d'être inquiétées. Les interpellations à l'aube, lundi, participent d'une "tentative d'intimidation" et d'une "volonté de faire peur pour essayer de museler un peu tout le monde" , a-t-il poursuivi. Il a confirmé qu'au moins deux ou trois des cinq salariés interpellés lundi matin pourraient être licenciés.

"Sans chemise, sans pantalon" . Selon Didier Fauverte, quatre ou cinq salariés sont par ailleurs menacés de sanctions du premier degré, pouvant aller jusqu'à trois jours de mise à pied ou une retenue sur salaire, parce qu'ils ont chanté "sans chemise, sans pantalon" , lors des incidents du cinq octobre, lors desquels deux cadres ont été en partie déshabillés par des manifestants. "Si ce n'était pas aussi grave, ce serait risible. Etre sanctionné parce que vous chantez une chanson, ils vont pouvoir sanctionner un paquet de monde !" .

De nouvelles négociations mercredi. "Je veux bien qu'ils continuent les négociations mais si c'est sur ces bases-là, je crois que ça va être vite réglé, les négociations" , a ajouté Didier Fauverte. Les pilotes et la direction d'Air France ont décidé vendredi de reprendre le dialogue sur le renforcement de la compétitivité de la compagnie aérienne. Le Syndicat national des personnels navigants et commerciaux (SNPNC) a pour sa part annoncé lundi qu'il serait reçu mercredi par la direction d'Air France.


photo boursorama 12 octobre


Edité le 12-10-2015 à 23:14:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-10-2015 à 22:53:53   

Pour un œil les deux yeux, pour une dent toute la gueule !


Le gouvernement PS continue de prouver à l'ensemble de la classe bourgeoise qu'il fera tout pour préserver les intérêts du Capital. On avait déjà entendu le premier ministre Valls faire de la lèche aux syndiqués patronaux du MEDEF, on a maintenant les syndiqués ouvriers qui se font arrêter chez eux au petit matin !

On parle ici bien évidemment des ouvriers et ouvrières d'Air France (principalement les branches Cargo et Industrie) qui ont été arrêtés ce matin et placés en garde à vue suite au pauvre petit cadre qui a dû fuir devant les salariés d'Air France dégoûtés d'apprendre la suppression de 2900 emplois dans leur entreprise.

Alors là, tout le monde parle de « violence inacceptable » et autres foutaises du genre. Mais la violence, chers patrons, c'est vous qui nous l'avez apprise !

Ils savent les patrons et les cadres sup', ce que c'est que d'avoir mal au corps le soir en rentrant du boulot ou le matin en se levant du lit ? D'être sous pression de son petit chefaillon qui fait une poussée d'autorité ? De se demander comment on va payer les factures à la fin du mois ? D'arriver à 60 ans et d'être si cassé physiquement et moralement par le travail qu'on se demande comment on va encore pouvoir tenir ? Les ouvriers et ouvrières le savent très bien, malheureusement.

Alors, c'est quoi une chemise par rapport à une perte d'emploi ? Quand on est DRH, on a clairement choisi son camp, c'est à dire celui du patron. Et il faut en assumer les conséquences. Qui sème la misère, récolte la colère ! Les salariés d'Air France ont raison d'être en colère et ils et elles ont raison d'être violents !

La violence, elle est partout et surtout dans le monde du travail. Leur République bourgeoise est fondée sur la violence. Dès qu'on relève la tête, on nous arrête, on nous met sous pression, on nous matraque. C'est ça la violence et elle est institutionnelle. C'est l'Etat qui porte la violence. Il est bien obligé pour préserver les intérêts de la classe dirigeante.

Mais quand on subi la violence et qu'on encaisse sans rien dire, qu'on se fait balader de négociations en négociations, qu'on nous dit de ne pas s'inquiéter, qu'il n'y a pas le choix, il y a un moment où la soupape de sécurité saute. Et c'est positif ! Nous devons arrêter de nous laisser faire ! Ils nous divisent de plus en plus, nous devons montrer une Unité de plus en forte et de plus en plus radicale. Notre unité, notre force et notre détermination doivent leur faire peur !

Nous saluons les Camarades d'Air France dans leur action de contre-violence. Les patrons vont être obligés de nous prendre au sérieux. Et toutes celles et ceux qui disent que la violence ne résout rien ont tort. Étudier l'Histoire et particulièrement celle du mouvement ouvrier ne leur feraient pas de mal pour comprendre que sans violence révolutionnaire, nous ne sortirons jamais de celle qu'on subi tous les jours. Et ce n'est pas parce que nous aimons ça, c'est tout simplement une loi historique prouvée par les millénaires de l'Histoire de l'humanité.

Nous souhaitons également bon courage pour la garde à vue et les poursuites qui suivront. Nous participerons bien évidemment au soutien qui se met en place car le combat des Air France fait écho à celui des Contis, des Goodyear, des Fralib, des PSA, bref à celui de la classe ouvrière.
Développons la solidarité de classe !

Face à leur violence, on a raison d'être violents !

Pour un œil les deux yeux, pour une dent toute la gueule !

Bloc Rouge (Unification des maoïstes)
Xuan
   Posté le 12-10-2015 à 22:58:50   

Lundi 12 octobre 2015 oùvalacgt

Air France : 2900 licenciements + 6 procédures !


Ca n'a pas traîné... Ce matin, les flics ont été chercher chez eux 6 de nos camarades dans le cadre de l'enquête suite aux incidents de lundi dernier (voir "Air France : la révolte des "ressources humaines"). Car la révolte des prolétaires est parfaitement insupportable pour les exploiteurs. Comme à Continental et Goodyear dans le passé, comme dans nombre de conflits, il faut surtout éviter de laisser croire que les ouvriers ont le droit de se révolter... Que seul le "dialogue social" est autorisé pour mieux nous enfumer. Que les syndicats doivent être "responsables" et condamner la violence. Que deux chemises déchirées, c'est mille fois plus grave que 2900 travailleurs envoyés au chômage, et pour nombre d'entre eux dans la misère.

Le mouvement ouvrier est sur la défensive, mais nous ne devons pas laisser passer. Nous publions ci-dessous le dernier tract de la CGT Air France, qui heureusement ne reprend pas ses positions pourries sur la violence mais assume clairement la défense des camarades, c'est bien le moins...
Soyons tous prêts à réagir, s'il le faut, c'est la révolte des sans-dents, des sans-culottes, des mains sales contre les cravates et les chemises blanches !


Xuan
   Posté le 13-10-2015 à 18:41:17   

Des réactions de classe :

François Fillon "Je ne vais pas pleurer parce qu'ils ont été interpellés à 6 heures du matin"

Nathalie Kosciusko-Morizet "Ces images ont beaucoup choqué, elles ont fait beaucoup de mal à la compagnie et à l'image de la France. Elles ont aussi fait du mal au syndicalisme. (...) Ça ne peut pas rester sans suite sur le renouveau du syndicalisme (...) Négocier ce n'est pas arracher la chemise" .

Florian Philippot "Je pense que ces personnes-là doivent être jugées parce que ce qu'elles ont fait n'est absolument pas convenable et est même condamnable"


Il faut faire connaître en particulier la réaction de cet individu. Généralement le FN évite de montrer ses oreilles de loup quand il s'agit d'un conflit social. Avec l'image "populaire" qu'il veut se donner ça fait désordre.


Edité le 13-10-2015 à 18:42:15 par Xuan


marquetalia
   Posté le 13-10-2015 à 19:22:29   

Mélenchon est pour la répétition de ce type de rébellion http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20151013.OBS7526/melenchon-aux-salaries-d-air-france-moi-je-leur-dis-recommencez.html
Xuan
   Posté le 13-10-2015 à 21:52:41   

Une pétition en ligne :

libération des 6 d’Air France - halte aux poursuites (CGT Archives)


Edité le 13-10-2015 à 21:53:05 par Xuan


Finimore
   Posté le 14-10-2015 à 09:26:17   

Xavier Mathieu au Grand Journal
http://www.politis.fr/Air-France-le-cri-du-coeur-de,32648.html

[url]
http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/xavier-mathieu-au-grand-journal-jai-ete-un-pacifiste-toute-ma-vie-mais-je-ny-crois-plus/[/url]

L’ancien délégué syndical de la CGT de Continental à Clairoix, devenu comédien, Xavier Mathieu, était l’invité du Grand Journal de Canal + ce 12 octobre, pour débattre de la situation à Air France, et des fameuses chemises arrachées à deux dirigeants de l’entreprise.
Passablement énervé par la manière dont le sujet a été traité en général dans les médias, selon lui systématiquement en défaveur des salariés licenciés – qualifiés de “voyous” par Manuel Valls -, il a tenu à rendre “hommage à la classe ouvrière”.
Xuan
   Posté le 14-10-2015 à 22:37:47   

Je fais le dactylo pour l'essentiel de son intervention, parce qu'il n'y a rien jeter !


Xavier Mathieu - Je rage de ce que je vois, je suis écœuré du lynchage que tous les médias ont fait envers mes camarades qui se battent. Moi j’ai vécu ce qu’ils ont vécu, les Contis ont vécu ce qu’ils ont vécu et je suis dégoûté en fait…le carnage que ça engendre des licenciements, c’est quoi à côté d’une chemise arrachée, d’un mec qui s’est fait simplement molester

C+ Quelqu’un a été dans le coma, vous le savez ?

XM Oui et alors ?

C+ -C’est grave

XM Il y a cinq Contis qui se sont suicidés, il y en a un qui s’est jeté devant les rails de chez Continental. C’est quoi ça, c’est rien ? Parce que vous l’avez tous faite la Une quand on a fait péter la sous préfecture, quand le directeur de chez Continental il a pris des œufs sur la gueule…Continental a fermé en 2009, on a invoqué une fermeture économique des licenciements, une boite soit disant l’entreprise allait très mal il fallait fermer la boite, 1500 personne dehors, des familles entières, une région dévastée. Aujourd’hui Continental a été condamnée 5 fois, on attend la sixième fois bientôt parce qu’il n’y avait aucune raison économique à la fermeture de cette entreprise. Vous avez fait la Une des œufs dans la figure de ce directeur, vous avez crié au scandale, vous nous avez traités de voyous et les dirigeants de Continental ils n’ont jamais été en garde à vue.
Et pourtant il y a eu des morts, 500 mecs qui sont encore au chômage aujourd’hui, il y a 200 mecs qui sont au RSA, il y a à peu près 400 divorces, 5 suicides, je l’ai dit. Voilà les conséquences. Je suis venu parce que j’avais envie que les gens comprennent que cette chemise arrachée, c’est honteux la façon dont ça a été traité dans les médias.
Cette chemise arrachée, c’est son métier au mec de toute façon. Johnny Halliday il a passé sa vie à se faire arracher sa chemise, il a fait carrière. Je veux mettre une note d’humour mais vous savez…

C+ (évocation des sondages) vous condamnez vous aussi ?

XM Non, et je rends même hommage à la classe ouvrière qui depuis 2008, il y jamais eu un vrai drame… On serait aux Etats Unis où tout le monde a des armes, y en a une paire qui se serait fait plomber. Je rends respect à la classe ouvrière parce que le grand patronat, ceux que vous protégez avec la chemise arrachée…il y a des centaines de morts, même des gens qui meurent au travail.

C+ -Je ne peux pas vous laisser dire ça

XM - Désolé de dire ça mais je le dis, on est, les ouvriers et les gens en général, on est comme les labradors. Le labrador c’est le plus gentil des chiens du monde jusqu’au jour où vous touchez ou à sa maison ou à ses petits. Et là il vous mord.
Et pourtant on s’est laissé tirer la queue, on s’est laissé tirer les poils, tirer les oreilles. Et au bout d’un moment on mord. Et vous vous êtes en train de demander d’abattre le labrador alors que le labrador c’est le plus gentil des chiens du monde et vous ne voyez qu’une chose, vous ne voyez que la morsure du labrador. Et vous ne voyez pas les conséquences, c’est dramatique

C+ - est-ce que ce type de situation doit se reproduire, est-ce que cette violence va faire partie du paysage ?

XM -quelle violence ? …Il arrivera ce qui arrivera et moi je pense que malheureusement ; j’ai été un pacifiste toute ma vie, j’ai été un non violent toute ma vie, mais malheureusement je ne crois plus au pacifisme, je crois en la violence.
On a pété la sous préfecture de Compiègne, ça faisait six semaines qu’on réclamait des négociations, aucune négociation n’a été acceptée, on a pété la sous préfecture de Compiègne, trois heures après on nous autorisait tripartie, tout ce qu’on voulait on l’avait. Les agriculteurs ils pètent ils ont, obligatoirement, les taxis…parce qu’on est dans une société où il n’y a que ça. Les puissants n’ont peur que de ça, que de la violence.

C+ - Ça dessert les syndicats ce qui se passe

XM Ça dessert rien et nous je vais vous dire : quand j’ai été convoqué au commissariat de police en garde à vue, les Contis sont descendus à huit cents, deux heures simplement devant le commissariat. On est rentrés, on a signé un papier, on est ressortis aussitôt.
C’est ça qui leur fait peur.

Vous voulez traiter ces gens-là de voyous ?
Valls …il n’a même pas été capable de traiter Cahuzac de voyou, il a traité les ouvriers parce qu’ils ont déchiré une chemise. Valls est responsable de tout ça. Vous savez que dans la loi Macron on a plafonné les indemnités de licenciement. ça veut dire que ces mecs ils seront encore plus dans le désarroi parce qu’ils savent que s’ils sont licenciés ils pourront même pas se battre pour avoir le maximum d’indemnités parce que ce gouvernement de gauche a plafonné les indemnités.
Ça veut dire que vous êtes virés, maintenant les patrons ils savent que quand ils vont vous virer, combien ça va leur coûter. Ils font les provisions pendant des années, ils mettent l’argent de côté, ils vous foutent dehors, ils vous balancent le pognon à la gueule, ils vous disent dégagez. Six ans après chez Continental sur 1100 personnes il y en a encore 500 au chômage.
…(à Continental), ces gens ils ont accepté de baisser leurs salaires, de perdre leurs primes de fin d’année, comme tous ces gens ont fait (à Air France) : il sont accepté de perdre du salaire, ils ont accepté des conditions …et c’est ce même mec qui leur avait dit « si vous faites des efforts l’entreprise elle est sauvée », c’est le même mec qui est venu leur annoncer qu’ils allaient en foutre 2900 dehors.
Et après vous vous étonnez qu’ils se mettent en colère, qu’ils essaient d’attraper le mec !
Mais dans la sidérurgie, dans les années 80 ils attrapaient les patrons, les séquestrations…on leur distribuait pas la pizza, on leur laissait pas le téléphone pour appeler papa et maman et pour répondre aux médias, c’était autre chose que c’est aujourd’hui…
Quand des gens ont donné de leur sueur, ont donné de leur santé, souvent de leur vie pour faire faire des bénéfices à une entreprise, et quand vous avez des actionnaires qui prennent cet argent, qui se le mettent dans les fouilles, et avec ce même argent vont construire des usines à l’étranger, avec l’argent de la sueur de ces gens-là !
On est dans une système où plus vous travaillez, où plus vous faites de bénéfices plus vous avez de chances d’être virés parce que cet argent ils vont s’en servir pour faire des usines à l’étranger.
On est dans un système pourri, il va falloir en sortir et malheureusement la violence sera inéluctable, et pour l’instant, pour l’instant contentez-vous et rassurez-vous que ce soit simplement des chemises arrachées parce qu’un jour ou l’autre ça sera bien pire que ça. Malheureusement.


Edité le 14-10-2015 à 23:20:41 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-10-2015 à 00:23:19   

Sur oùvalact quatre vidéos où s'exprime la colère des travailleurs.

A noter parmi elles celle de Jean-Pierre Mercier sur BFMTV qui lamine le représentant du Medef, qui pleure sa mère sur la concertation.


Edité le 15-10-2015 à 00:31:28 par Xuan


marquetalia
   Posté le 15-10-2015 à 14:39:14   

ca veut dire quoi "pleurer sa mère"?de l argot francilien?
Xuan
   Posté le 15-10-2015 à 17:16:32   

marquetalia a écrit :

ca veut dire quoi "pleurer sa mère"?de l argot francilien?

pleurer comme un enfant, mais pourquoi francilien ?
Xuan
   Posté le 25-10-2015 à 19:28:38   

25 octobre 2015
AIR FRANCE APPEL DU ROCML CLASSE CONTRE CLASSE HALTE A LA REPRESSION DU CAPITAL CONTRE LE TRAVAIL !

ROCML

HALTE A LA REPRESSION DU CAPITAL CONTRE LE TRAVAIL !


Camarade ouvrier, camarade travailleur exploité,
Six travailleurs d’AIR FRANCE ont été arrêtés ce 12 Octobre chez eux, à six heures du matin, comme des criminels ! Cinq d’entre eux, sont accusés de violence aggravée pour avoir viré du siège d’AIR FRANCE des cadres supérieurs (et déchiré la chemise de deux d’entre eux), venus annoncer au Comité Central d’Entreprise 2900 suppressions d’emplois. Ces travailleurs risquent plusieurs années d’emprisonnement, des amendes de plusieurs dizaines de milliers d’euros, et seront « marqués à l’encre rouge » pour longtemps.

Le ROCML,
Juge les 2900 licenciements comme la première violence collective infligée par la direction capitaliste d’AIR FRANCE aux travailleurs de la Compagnie. Dans leur action, les travailleurs poursuivis et l’ensemble des manifestants n’ont fait que répliquer à cette violence sociale, en état de légitime défense. Le ROCML les soutient sans réserve et sans condition !

Dénonce et condamne la procédure judiciaire répressive comme une vengeance de classe du patronat, de l’Etat et des partis directement liés au capital, du PS au FN, à l’encontre de travailleurs qui ont osé refuser le diktat du capital et transgresser les bonnes manières syndicalement correctes. Clairement, la bourgeoisie veut faire un exemple. Elle veut faire peur en matant les travailleurs les plus combatifs parce qu’elle sait que d’autres explosions vont éclater.

Camarade ouvrier, camarade travailleur exploité, IL NE FAUT PAS LES LAISSER FAIRE !
Les travailleurs d’AIR FRANCE traînés devant les tribunaux bourgeois sont nos frères de classe. En luttant pour leur emploi, ils luttent pour tous les travailleurs guettés par les licenciements et le chômage. Chacun d’entre nous pourrait être à leur place.

Le ROCML appelle tous les travailleurs à manifester par tous les moyens leur solidarité de classe avec les accusés d’AIR FRANCE. Il les appelle à participer aux manifestations, à signer les pétitions, à prendre les initiatives nécessaires dans les entreprises et les chantiers, dans les syndicats, les Unions Locales.

AUCUN TRAVAILLEUR D’AIR FRANCE NE DOIT ÊTRE CONDAMNE OU SANCTIONNE !
C’EST LE CAPITALISME DESTRUCTEUR QU’IL FAUT CONDAMNER ET SANCTIONNER !
METTONS EN ACTION LA GLORIEUSE DEVISE DE LA CLASSE OUVRIERE :
UN POUR TOUS, TOUS POUR UN !
RASSEMBLEMENT ORGANISE DES COMMUNISTES MARXISTES LENINISTES

Paris, le 14 octobre 2015
Xuan
   Posté le 12-11-2015 à 22:50:14   

NON AUX LICENCIEMENTS POUR "FAUTE LOURDE" !


Le patronat et la justice de classe frappent simultanément les salariés d'air France d'une double peine. Quatre d'entre eux sont licenciés pour faute lourde, sans indemnités ni préavis. Le cinquième, représentant du personnel fait l'objet d'une procédure spécifique.

Ils seront également jugés le 2 décembre au tribunal correctionnel de Bobigny.
Par ailleurs, « une mise à pied sans solde de quinze jours » a été décidée pour onze autres salariés au sol, annonce Air France. Ils sont accusés par la compagnie d’avoir participé à l’« effraction » d’une grille d’accès.

Unissons-nous pour combattre cette répression et appeler à la riposte.
La CGT appelle à une grève le 19 novembre
Xuan
   Posté le 16-11-2015 à 22:37:47   

A lire sur le blog oùvalacgt

Quatre licenciements pour faute lourde à Air France !




L'article comprend plusieurs tracts et une vidéo

le 19 novembre, tous aux côtés de nos quatre camarades d'Air France
Le 2 décembre, à 12h, tous au TGI de Bobigny !