Sujet :

La feuille de route du Medef pour le PS

Xuan
   Posté le 15-04-2012 à 00:31:58   

Le 14 février 2012, Laurence Parisot a présenté au nom du Medef « Besoin d’aire » , la feuille de route du prochain gouvernement.

Ce document conçu à l'occasion des élections présidentielles donne au futur gouvernement les indications du patronat français en matière de politique intérieure et extérieure.
Il définit les objectifs à atteindre pour brider l'Europe et les mesures à prendre contre la classe ouvrière de notre pays.

Bien évidemment, le rejet massif de Sarkozy étant vraisemblablement intégré par la classe dirigeante, la solution de rechange des socialistes s'impose de nouveau à condition de l'adapter aux exigences de la situation mondiale et nationale.
C'est l'objet de ces directives que je vous invite vivement à étudier et à commenter.
zorba
   Posté le 15-04-2012 à 04:50:49   

Il est évident que l'alternance au pouvoir permet la continuité des affaires telles que les patrons, propriétaires et hauts fonctionnaires en décident depuis toujours. Y compris une alternance type Front populaire ou CNR en 1944.
Seule l'insurrection, type Commune de Paris, et l'installation des soviets, est de nature à entrevoir 'le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple'.
D'où la répression post Commune et les guerres contre le premier état se présentant soviétique de 1917 à 1945... sans oublier les guerres prétendues froides, comme celle du Vietnam par exemple où les dégâts continuent.
Xuan
   Posté le 17-04-2012 à 23:23:28   

Ci-dessous un article extrait du blog de J. Tourtaux illustrant l'indifférence de la bourgeoisie à la "couleur" bleue ou rose de son futur représentant, tandis que les retournements de veste en cours indiquent dans quel sens tourne le vent.


LE PS HOLLANDE NE CHOISIT PAS SA FAMILLE. APRES CORINNE LEPAGE, EX-MINISTRE DE DROITE DU SINISTRE JUPPE, LES HIRCH, AMARA, ETC., RALLIENT HOLLANDE, LE TICKET GAGNANT DU MEDEF QUI SE MARRE !!

17/04/12 - 18h34

Fadela Amara, ex-secrétaire d'Etat de Sarkozy, va voter Hollande

Fadela Amara, ex-secrétaire d'Etat à la Politique de la ville de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2010, une des figures de l'ouverture à gauche, a annoncé qu'elle allait voter pour François Hollande, dans une interview à Libération mise en ligne mardi sur son site.
"Je vais voter pour François Hollande", déclare la fondatrice de l'association Ni Putes ni Soumises dans une vidéo sur Liberation.fr, estimant que le candidat socialiste à l'Elysée, qu'elle considère comme "un ami", est "le plus intelligent à gauche".
Mme Amara, dont le ralliement à Nicolas Sarkozy avait surpris en 2007 alors qu'elle avait été "23 ans au Parti socialiste", ne tarit pas d'éloges pour François Hollande qui "a beaucoup d'humour" et qui est "un humaniste" ce qui la "touche profondément".
"Dans ses meetings ou réunions, dans sa manière de toucher les gens, on retrouve quelque chose qui est de l'ordre d'une humanité portée, affichée et assumée", estime-t-elle.
"Compte tenu de la crise et des difficultés que nous traversons, on a besoin justement à la tête de notre pays d'un homme capable de cette humanité, non seulement de l'incarner mais aussi de la transmettre et de transmettre cette dynamique au service de notre pays", a-t-elle conclu.

Fadela Amara vient allonger la liste de ralliés au candidat socialiste: après le soutien à M. Hollande affiché lundi par l'ancien Haut-commissaire du gouvernement Fillon, Martin Hirsch, Corinne Lepage, ancienne ministre d'Alain Juppé en 1995, a à son tour franchi le pas mardi. L'ancien ministre de Dominique de Villepin, Azouz Begag, pourrait faire de même.

Source :le populaire

Les patrons prêts à travailler avec la droite comme la gauche

Par Yann Le Galès Publié le 17/04/2012 à 20:05

Le Medef anticipe sur les négociations autour des «questions sociales» à venir, quelque soit la couleur qui sortira des urnes le 6 mai.

«Nous sommes prêts à travailler avec le prochain gouvernement quel qu'il soit, quelle que soit l'issue du scrutin du 6 mai. Nous pensons que très rapidement les questions sociales seront au cœur de la phase gouvernementale qui s'ouvre», a expliqué mardi Laurence Parisot, présidente du Medef, lors de sa conférence de presse mensuelle au siège de l'organisation patronale.
Soucieux de montrer leur détermination, les dirigeants patronaux continuent de négocier avec les syndicats pendant la campagne présidentielle sur les dossiers du 1 % logement et compétitivité-emploi. «Au-delà, nous sommes prêts à discuter d'un agenda social avec les organisations syndicales», a précisé Laurence Parisot.
Tout en rappelant que Nicolas Sarkozy avait réalisé «un boulot extraordinaire dans des circonstances extraordinaires» provoquées par une crise financière suivie par une crise économique, la présidente du Medef a affirmé «se sentir plus proche» de François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle, sur «le rôle des corps intermédiaires et du paritarisme». Elle a également trouvé «très intéressant» son projet de «constitutionnalisation du dialogue social» tout en souhaitant avoir des précisions sur «cette ambition».

Rouvrir le débat sur le rôle de la BCE

Interrogée sur la volonté de François Hollande de donner un coup de pouce au smic, Laurence Parisot a fait preuve de pragmatisme. «Ce qui m'intéresse simplement pour le moment, c'est que François Hollande ait dit que ceci ferait l'objet d'une discussion, d'une concertation», a observé la présidente du Medef tout en mettant en garde contre «une évolution du smic qui ne serait pas liée aux gains de productivité et à l'évolution de l'inflation». Bien qu'elle n'ait pas encore pu rencontrer François Hollande, Laurence Parisot a assuré qu'elle «aurait peut-être l'occasion de le faire d'ici le 6 mai».
Observant que les idées défendues par le Medef sur la compétitivité, le déficit zéro des finances publiques sont des thèmes de la campagne de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, Laurence Parisot a regretté que l'Europe soit absente de la campagne présidentielle.
Jugeant «parfaitement légitime» de rouvrir le débat sur le rôle de la Banque centrale européenne (BCE), qui joue «déjà un rôle sur la croissance europénne depuis notamment que Mario Draghi en est président», la présidente du Medef a estimé que ce débat peut être l'occasion d'ouvrir «un autre débat sur l'orientation générale que nous voulons donner à l'Europe». Laurence Parisot n'a reconnu qu'une seule véritable frustration. «Ce qui nous désole le plus, c'est ce qui manque dans cette campagne, c'est l'éloge franc et massif de l'entrepreneur», a conclu la présidente du Medef.

Source : Le Figaro


Edité le 17-04-2012 à 23:59:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-04-2012 à 23:56:06   

A propos de « besoin d’aire »


Le titre de la feuille de route de Parisot « besoin d’aire » illustre à lui seul les appétits des capitalistes français, encore coincés entre les USA et les pays émergents.
Le medef veut utiliser à 100 % l’intégration européenne pour leur permettre de sortir de l’eau, en particulier pour placer l’euro comme remplaçant du dollar .

Sur le plan intérieur le medef redouble de violence contre la classe ouvrière . On relève par exemple :

La hausse de la plus value capitaliste au niveau de leurs concurrents et au-delà.

Un nouveau pacte fiscal et social impliquant la baisse des cotisations salariés et la hausse CSG, la baisse des cotisations employeurs et la hausse de la TVA.

Le développement des assurances individuelles et de l’hospitalisation privée

Une assurance dépendance individuelle

Prolonger la durée de travail avant la retraite et regrouper dans le régime de base les salariés et les professions libérales

Une épargne retraite facultative orientée vers le financement des entreprises

L’orientation de l’épargne vers le financement des entreprises

L’employabilité compétitive (qui ressemble furieusement à la « sécurisation du parcours professionnel » ) [voir la question de l’emploi]

Concernant la durée du travail, ramener sa durée hebdomadaire à 48 h maxi et une moyenne de 44h, le repos journalier à 11 h et le repos hebdomadaire à un jour.

Réduire à un mois la procédure de licenciement et réduire le champ du délit d’entraves.
Xuan
   Posté le 18-04-2012 à 15:08:57   

Dans le post boycott dès le premier tour, je disais que les révisionnistes souhaitent :
« un protectionnisme renforcé et davantage de concertation entre les corps intermédiaires » .

L. Parisot leur fait écho en affirmant «se sentir plus proche» de François Hollande, le candidat socialiste à l'élection présidentielle, sur «le rôle des corps intermédiaires et du paritarisme». Elle a également trouvé «très intéressant» son projet de «constitutionnalisation du dialogue social» tout en souhaitant avoir des précisions sur «cette ambition» . [article du Figaro ci-dessus]

On lit sur le site de campagne de F. Hollande :

« François Hollande, avant l’annonce de son projet fin janvier, a voulu rencontrer les partenaires sociaux. Alors qu'il avait déjà reçu lundi dernier à son siège de campagne l'Unsa, la CFTC, Solidaires, Force ouvrière et la CFE-CGC, le candidat s’est entretenu jeudi 12 janvier, avec Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT et François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.
Ces rencontres ont permis à François Hollande de présenter ses propositions sur le dialogue social, afin de sortir de l’impasse dans laquelle Nicolas Sarkozy a conduit le pays et de se détacher de la culture du conflit qui aura marqué son mandat.
François Hollande a proposé aux syndicats que la démocratie sociale était un élément essentiel au redressement de la situation, et qu'il avait l'intention de l'inscrire dans la Constitution. "Nous avons défini la méthode et les priorités à appliquer après les présidentielles, si je suis élu".

UNE MÉTHODE DE COPRODUCTION ET DE DIALOGUE

"La concertation et le dialogue doivent être la règle (...) Le président et la majorité parlementaire ne peuvent pas décider de tout sur tout" a t-il expliqué."C'est une logique de coproduction qui s'écarte de la logique de convocation qui a été la règle depuis maintenant cinq ans.", a ajouté François Hollande. "Le mot clé est la confiance. Je souhaite redonner confiance à la France et donc aux partenaires sociaux".

LES PRIORITÉS

Le candidat s'est également exprimé sur les priorités qui ont été définies à l'occasion de leur rencontre, en plaçant l'emploi comme la première urgence.
Parmi celles-ci, François Hollande a évoqué la création d'un contrat de génération, qui permettrait aux entreprises d'embaucher un jeune en CDI, tout en gardant un senior jusqu'à ce qu'il ait sa retraite dans de bonnes conditions : "les entreprises qui recrutent et qui maintiennent dans l'emploi des salariés avec CDI doivent payer moins de cotisations" . Ce contrat résiderait dans la transmission de savoir d'une génération à l'autre.
Enfin, il prévoit de moduler les cotisations des entreprises selon le type de contrat de travail qui les lient à leur salariés. »


Le dialogue social « constitutionnalisé » n’est qu’un hochet pour flatter les bonzes syndicaux. Il ne s’agit pas d’améliorer le sort ni de la classe ouvrière ni des catégories intermédiaires mais d’encadrer davantage les syndicats et de les responsabiliser, sortir "de la culture du conflit" et appliquer les desiderata du MEDEF par la collaboration de classe.
zorba
   Posté le 18-04-2012 à 19:46:50   

Hollande ne fait qu'appliquer ce qu'il a appris enfant et sur les bancs des écoles privées, école patronale HEC incluse : la subsidiarité, base de la doctrine dite sociale de l'église catholique, mise en oeuvre par la sociale démocratie européenne pour faire barrage au socialisme de lutte des classes.
De ce côté, il n'y a rien de bon à attendre de ce candidat s'il était élu.
En regardant ses autres projets, le soutien aux guerres, il n'y a que des raisons de le combattre.