Sujet :

s'exprimer ensemble à propos des présidentielles

Xuan
   Posté le 05-11-2006 à 23:27:44   

Je propose de combattre dès à présent la pollution idéologique des présidentielles et leur préparation médiatique en popularisant un mot d’ordre qui pourrait également figurer sur des bulletins de vote :
NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE CAPITALISTE
VIVE LE SOCIALISME ET
LA DICTATURE DU PROLETARIAT


Je soumets cette proposition à vos critiques et suggestions ; il faut quelque chose de concis et de clair bien évidemment.
Membre désinscrit
   Posté le 05-11-2006 à 23:35:46   

Excellente initiative!

Le texte me convient parfaitement, à la fois complet et assez percutant.
Jameul
   Posté le 06-11-2006 à 10:08:18   

je veux pas faire mon rabas-joie...

mais "NI ... NI" ça vous rappel pas qqch ?


(sinon sur l'initiative c'est une très bonne.... initiative )
Finimore
   Posté le 06-11-2006 à 15:22:46   

Jameul a écrit :

je veux pas faire mon rabas-joie...

mais "NI ... NI" ça vous rappel pas qqch ?


(sinon sur l'initiative c'est une très bonne.... initiative )


Oui, cela me rappel "Ni plan Barre, Ni programme commun !"
KGB Shpion
   Posté le 06-11-2006 à 15:59:47   

Jameul a écrit :

je veux pas faire mon rabas-joie...

mais "NI ... NI" ça vous rappel pas qqch ?


(sinon sur l'initiative c'est une très bonne.... initiative )


Si, Trotsky avec son "ni guerre, ni paix".
Mais là je vois pas le rapport...

Euh, votre initiative c'est ces 4 phrases ? Si oui, je ne vois pas l'utilité, ça ne va convaincre personne, si ce n'est les convaincus d'avance...

Message édité le 06-11-2006 à 16:01:18 par KGB Shpion
Membre désinscrit
   Posté le 06-11-2006 à 18:03:24   

KGB Shpion a écrit :


Euh, votre initiative c'est ces 4 phrases ? Si oui, je ne vois pas l'utilité, ça ne va convaincre personne, si ce n'est les convaincus d'avance...

Si on veut faire une action unitaire, on est obligé de restreindre au maximum...
Plus sérieusement ce qu'on propose c'est que tous les ML reprennent ce slogan pour 2007, dans les tracts, sur internet, en faisant de faux bulletins de vote etc... C'est un slogan qui devrait être accepté et repris par l'ensemble du mouvement quel que soit les support et l'action envisagée.
Juste pour pinailler et pour la phonétique, j'aurais plutôt mis "dictature du capital" au lieu de "dictature capitaliste", aussi bien pour la rime (avec royal) que pour la résonnance avec "dictature du prolétariat"
Xuan
   Posté le 06-11-2006 à 18:36:39   

va pour "dictature du capital"
Paria
   Posté le 06-11-2006 à 19:14:39   

Très bonne idée !

Ne pourriont nous pas rajouter un texte avec quelques arguments de base pour contrer tout ceux qui ressortiront les phrases bien connu dyu style : "le PS c'est quand même moin pire que la droite" ou encore "ne voter ni sarko ni ségoc'est voter Le Pen" (bien qu'il faudrai déjà qu'il ai les 500 signatures...), etc...

Ainsi nous pourriont distribuer les deux : des petits bulletin de vote avec écrit

"NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE DU CAPITAL
VIVE LE SOCIALISME ET
LA DICTATURE DU PROLETARIAT"

Et des tracts avec un petit texte concis et en titre :

"NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE CAPITALISTE
VIVE LE SOCIALISME ET
LA DICTATURE DU PROLETARIAT"
Julien Lahaut
   Posté le 06-11-2006 à 19:21:28   

Paria a écrit :

Très bonne idée !

Ne pourriont nous pas rajouter un texte avec quelques arguments de base pour contrer tout ceux qui ressortiront les phrases bien connu dyu style : "le PS c'est quand même moin pire que la droite" ou encore "ne voter ni sarko ni ségoc'est voter Le Pen" (bien qu'il faudrai déjà qu'il ai les 500 signatures...), etc...

Ainsi nous pourriont distribuer les deux : des petits bulletin de vote avec écrit

"NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE DU CAPITAL
VIVE LE SOCIALISME ET
LA DICTATURE DU PROLETARIAT"

Et des tracts avec un petit texte concis et en titre :

"NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE CAPITALISTE
VIVE LE SOCIALISME ET
LA DICTATURE DU PROLETARIAT"


C'est une bonne idée et les textes vont dans le mille.
Jameul
   Posté le 06-11-2006 à 22:22:24   

y a pas mal d étudiant francais a l uni si on arrive à une mise en page plus ou moins unitaire je peux en imprimer et en distribuer sans probleme

(par contre je ne garantis rien sur l effet sur les sympathisants LCR )
Membre désinscrit
   Posté le 07-11-2006 à 02:29:33   

Je garderais la mise en page de xuan: tout en majuscules, 1 seule police, en gras, centré, 4 lignes et pour la couleur au choix, suivant disponibilité, en rouge sur fond blanc, noir sur fond rouge, jaune sur fond rouge.
Par ailleurs on n'est pas uniquement dans le conventionnel, le slogan peut être présent partout, on peut l'inscrire au marqueur sur des affiches pour les présidentielles.
Il serait intéressant aussi que les orgas qui envisagent de tracter pour les présidentielles nous donnent leur avis sur la question, et si elles sont prêtes à reprendre ce slogan sur leur tract (bien sûr si on peut se mettre d'accord sur un tract commun c'est encore mieux... )
Finimore
   Posté le 07-11-2006 à 14:49:03   

Cette initiative peut aussi être l'occasion de populariser et de développer les 4 thèmes associés aux mots d'ordre.
Melestam
   Posté le 08-11-2006 à 15:38:15   

Il faudrait quelque chose à la place de socialisme qui rime avec "prolétariat".
KGB Shpion
   Posté le 08-11-2006 à 16:02:53   

NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE DU CAPITAL
LE SOCIALISME VAINCRA
AINSI QUE LA DICTATURE DU PROLETARIAT


Comme ça, par exemple ?

Message édité le 08-11-2006 à 16:03:21 par KGB Shpion
Julien Lahaut
   Posté le 08-11-2006 à 16:27:04   

KGB Shpion a écrit :

NI SARKOZY NI ROYAL
A BAS LA DICTATURE DU CAPITAL
LE SOCIALISME VAINCRA
AINSI QUE LA DICTATURE DU PROLETARIAT


Comme ça, par exemple ?



Ou peut-être ça :


Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat

c'est plus chantant mais je sais pas si c'est mieux
Paria
   Posté le 08-11-2006 à 16:46:42   

Julien Lahaut a écrit :

Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat



Je trouve ça parfait.
Finimore
   Posté le 08-11-2006 à 16:48:44   

Julien Lahaut a écrit :

Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat

c'est plus chantant mais je sais pas si c'est mieux


L'important est surtout l'utilisation que l'on en fait, et il serait utile que nous développions de façon synthétique un argumentaire sur les 4 sujets mis en avant par les mots d'ordre

1- Ni Sarkozy ni Royal

Montrer pourquoi nous refusons la gauche et la droite (comme béquilles du capital) et que nous refusons aussi le front républicain (du type de celui de 2002 face au choix Chirac Lepen)

2- A bas la dictature du capital

Montrer pourquoi nous vivons dans une dictature de classe (celle de la bourgeoisie et du capital)

3- le socialisme vaincra

Que le socialisme est en fait la seule alternative révolutionnaire possible face au capitalisme/impérialisme

4- vive la dictature du prolétariat

Que la DDP est la condition nécessaire pour se donner les moyens de vaincre la dictature du capital.
sti
   Posté le 08-11-2006 à 21:32:50   

aller voter pour glisser ce genre de bulletin alors je veux bien et dans la famille ca serait pas la premiére fois qu'un bulletin comme celui là serait glissé dans l'urne bourgeoise ...
Komintern
   Posté le 10-11-2006 à 11:55:51   

Effectivement dans ce cas là il n'y aura pas de problême pour aller voter
Je vais peut être rajouter sur le mien des petites têtes vous voyez à qui je pense?
Finimore
   Posté le 10-11-2006 à 15:28:26   

Komintern a écrit :

Effectivement dans ce cas là il n'y aura pas de problême pour aller voter
Je vais peut être rajouter sur le mien des petites têtes vous voyez à qui je pense?


Perso, je l'ai déjà fait (la tête des gars qui dépouillaient, quand il ont vu le symbole Faucille et marteau et Staline !!)
Membre désinscrit
   Posté le 10-11-2006 à 17:19:51   

Finimore a écrit :



Perso, je l'ai déjà fait (la tête des gars qui dépouillaient, quand il ont vu le symbole Faucille et marteau et Staline !!)

T'as pas dessiné Mao?
Pour ma part je me contenterais du slogan, les têtes risquant fort de ne pas être identifiables!!!
Finimore
   Posté le 10-11-2006 à 17:29:39   

Rien ne t'empêche de mettre un papier que tu plies.
Membre désinscrit
   Posté le 10-11-2006 à 18:09:45   

Finimore a écrit :

Rien ne t'empêche de mettre un papier que tu plies.

Non ce que je voulais dire, c'est que quand ils vont dépouiller mon bulletin de vote, ils ne vont pas reconnaître ceux que j'aurai dessinés...!
Xuan
   Posté le 20-11-2006 à 23:18:43   

j'ai pondu ce petit laÏus que je soumets à vos critiques et amendements.

Les élections n’ont pas encore commencé et les médias ont désigné d’avance les avocats marrons chargés de défendre la mauvaise cause de l’Etat capitaliste au deuxième tour.

Nicolas, Paul, Stéphane Sárközy de Nagy-Bócsa , baveux spécialisé dans le droit immobilier où son cabinet s’était fait la main dans l’expulsion de locataires à Puteaux et Levallois-Perret.
S’il fignole ses écarts de langage il ne perdra pas son accent de Neuilly sur Seine et ne trahira jamais ni son sang d’aristocrate hongrois ni ses liens familiaux avec le Medef.
Sarkozy est le candidat officiel du grand capitalisme financier.
Son programme prévoit notamment l’exonération de charges sociales et fiscales sur les heures supplémentaires qui constitue une nouvelle diminution du salaire différé, l’obligation de service minimum garanti en cas de grève qui en réduit considérablement la portée, la suppression de la carte scolaire, ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des racailles.
Dans sa rengaine sur la sécurité il n’est jamais question du droit au travail qui est la première des sécurités.
Il traite la main d’œuvre immigrée comme du bétail et répond à la colère des cités par des insultes et des provocations policières.
Sans parler de son projet de diminution de l’ISF qu’il a dû mettre en sourdine pour les élections.

Avocate elle aussi et au barreau de Paris, Marie Ségolène Royal ne saurait se prévaloir d’une telle lignée, même si elle peut légitimement suspendre à ses armoiries un sabre et un goupillon.
Mais elle présente un autre intérêt pour la bourgeoisie : celui d’anesthésier la colère du peuple, l’électorat féminin particulièrement victime de la précarité et des bas salaires, et de récupérer les voix offertes sur un plateau par la dite « gauche » et la « gauche de la gauche », afin d’entraîner toute la colère populaire dans les ornières des illusions trahies.
Voilà notre « défenseur », commis d’office par les socialistes qui se foutent du peuple comme de l’an quarante. On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et la suppression des heures supplémentaires.

Combien de travailleurs écœurés par tant de mensonges répétés ne voient d’autre moyen pour manifester leur hostilité que de voter pour le troisième pied nickelé de la bande : Filochard Le Pen, grand pourfendeur de l’ISF lui aussi et pour cause.

Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie.
La crise du capitalisme, le chômage, le blocage des salaires tandis que les prix et les taxes augmentent, la remise en cause du Code du Travail, la destruction des protections sociales, la suppression progressive du salaire différé, la précarité, l’externalisation, etc. ne sont pas un choix ou une logique qu’on pourrait infléchir avec un peu de bonne volonté : ce sont des conséquences inévitables d’un système où la recherche du profit maximum est une nécessité.
C’est la raison pour laquelle les promesses électorales ne sont jamais tenues.

L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.
Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie populaire, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs : ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et vivent du travail d’autrui.

Nous appelons à ne pas participer à la farce électorale, mais à la dénoncer.
Nous appelons à déposer dans les urnes le bulletin suivant :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat»

sti
   Posté le 21-11-2006 à 00:17:49   

Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie populaire, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs : ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et vivent du travail d’autrui.

S'exprimer au peuple tout entier me paraît pas anormal en soi puisqu'il s'agit d'une élection ou toutes les composantes du peuple (bourbeois y compris dans la définition du dictionnaire... question à regler d'ailleur il me semble ...) s'ont appelées à se prononcer par voie d'urne.


Par contre je propose :
Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne , qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs : ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et vivent du travail d’autrui.

Les esprits chagrins pourraient comprendre par démocratie populaire je ne sais quel programme de transitions (option qui refait surface comme à chaque foir que la crise s'accentue et que des camps bien défini ont du mal à se démarquer tant les nombre de conciliateur augmente alors ...)

Sinon Nickel.
Paria
   Posté le 21-11-2006 à 10:52:49   

Juste un petit pinaillage :

[...]ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des racailles.

J'aurai juste rajouté des guillemets à racailles :

[...]ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des " racailles " .

Sinon rien a redire, OK aussi avec la remarque de sti.
sti
   Posté le 21-11-2006 à 12:04:13   

C'est pas faux.
C'est vrai qu'ici on s'exprime entre communiste, on oublierais même qu'on puisse comprendre autement le terme "racaille" que par le sarcasme ...

Xuan, qu'en dis-tu ?

et les autres ?
Jameul
   Posté le 21-11-2006 à 12:21:56   

le texte est très bon et la remarque de Paria judicieuse...
Vassine
   Posté le 21-11-2006 à 13:01:33   

Super

Rien à ajouter aux petites rectifications de sti et Paria. On peut faire tourner...?
Xuan
   Posté le 21-11-2006 à 13:25:38   

pas de problèmes sur vos remarques ; s'il y a d'autres suggestions elles sont les bienvenues.
Finimore
   Posté le 21-11-2006 à 16:29:50   

D'accord pour l'ensemble du texte, sauf le passage sur la suppression des heures supplémentaires qui laisse supposer que nous sommes pour les heures supp. (donc passage à rediscuter et à modifier).

La fin du texte devrait être plus claire sur le sens et l'utilisation de la campagne et du bulletin, car dire

"Nous appelons à ne pas participer à la farce électorale, mais à la dénoncer.
Nous appelons à déposer dans les urnes le bulletin suivant :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

c'est à la fois ambigüe de denoncer et d'appeler à ne pas participer à la farce électorale tout en proposant de mettre un bulletin dans l'urne.
Donc le passage devrait mieux préciser que pour dénoncer cette farce, les communistes ML proposent le débat et l'approfondissement des thèmes mis en avant par le mot d'ordre "Ni Sarko, ni Royal..." et qu'il proposent de populariser ce mot d'ordre et aussi de s'en servir comme bulletin.

Evidemment, les 4 thèmes liés au mot d'ordre peuvent aussi être l'occasion de faire des interventions (à nous de préciser les multiples formes) dans les réunions électorales du P"C"F et de la gauche antilibérale (alter). Cela pourrait aussi être après discussion une action du FML (voir aussi si les EP ou Avant-garde veulent soutenir -et définir la forme- cette initiative. La discussion est ouverte....
gorki
   Posté le 21-11-2006 à 18:05:23   

Camarade Finimore sache que je partage tes soucis et dans les formes que tu évoques à plus, pour plus
Xuan
   Posté le 21-11-2006 à 21:43:49   

Finimore a écrit :

D'accord pour l'ensemble du texte, sauf le passage sur la suppression des heures supplémentaires qui laisse supposer que nous sommes pour les heures supp. (donc passage à rediscuter et à modifier).

autant pour moi, c'est un raccourci malheureux pour parler du non paiement des heures supplémentaires .
Avec les 35 h les heures supplémentaires n'ont pas disparu mais elles sont camouflées en heures de récupération, lesquelles s'effectuent lorsque les effectifs et la charge de travail "le permettent", c'est-à-dire jamais.

Finimore a écrit :

C'est à la fois ambigü de denoncer et d'appeler à ne pas participer à la farce électorale tout en proposant de mettre un bulletin dans l'urne.


Sur la fin du texte, on pourrait écrire :
"Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à déposer dans les urnes le bulletin suivant :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »
Finimore
   Posté le 22-11-2006 à 05:28:49   

Xuan a écrit :

Avec les 35 h les heures supplémentaires n'ont pas disparu mais elles sont camouflées en heures de récupération, lesquelles s'effectuent lorsque les effectifs et la charge de travail "le permettent", c'est-à-dire jamais.


Tout à fait c'est ce que j'ai pu constater à la boite.

Xuan a écrit :

Sur la fin du texte, on pourrait écrire :
"Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à déposer dans les urnes le bulletin suivant :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »


C'est bien !
Xuan
   Posté le 22-11-2006 à 21:39:54   

Voilà la version béta 2, n'hésitez pas à vérifier et à corriger :

Les élections n’ont pas encore commencé et les médias ont désigné d’avance les avocats marrons chargés de défendre la mauvaise cause de l’Etat capitaliste au deuxième tour.

Nicolas, Paul, Stéphane Sárközy de Nagy-Bócsa , baveux spécialisé dans le droit immobilier où son cabinet s’était fait la main dans l’expulsion de locataires à Puteaux et Levallois-Perret.
S’il fignole ses écarts de langage il ne perdra pas son accent de Neuilly sur Seine et ne trahira jamais ni son sang d’aristocrate hongrois ni ses liens familiaux avec le Medef.
Sarkozy est le candidat officiel du grand capitalisme financier.
Son programme prévoit notamment l’exonération de charges sociales et fiscales sur les heures supplémentaires qui constitue une nouvelle diminution du salaire différé, l’obligation de service minimum garanti en cas de grève qui en réduit considérablement la portée, la suppression de la carte scolaire, ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des « racailles ».
Dans sa rengaine sur la sécurité il n’est jamais question du droit au travail qui est la première des sécurités.
Il traite la main d’œuvre immigrée comme du bétail et répond à la colère des cités par des insultes et des provocations policières.
Sans parler de son projet de diminution de l’ISF qu’il a dû mettre en sourdine pour les élections.

Avocate elle aussi et au barreau de Paris, Marie Ségolène Royal ne saurait se prévaloir d’une telle lignée, même si elle peut légitimement suspendre à ses armoiries un sabre et un goupillon.
Mais elle présente un autre intérêt pour la bourgeoisie : celui d’anesthésier la colère du peuple, l’électorat féminin particulièrement victime de la précarité et des bas salaires, et de récupérer les voix offertes sur un plateau par la dite « gauche » et la « gauche de la gauche », afin d’entraîner toute la colère populaire dans les ornières des illusions trahies.
Voilà notre « défenseur », commis d’office par les socialistes qui se foutent du peuple comme de l’an quarante. On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et le non paiement des heures supplémentaires.

Combien de travailleurs écœurés par tant de mensonges répétés ne voient d’autre moyen pour manifester leur hostilité que de voter pour le troisième pied nickelé de la bande : Filochard Le Pen, grand pourfendeur de l’ISF lui aussi et pour cause.

Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie.
Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie.
La crise du capitalisme, le chômage et la radiation organisée des chômeurs, le blocage des salaires tandis que les prix et les taxes augmentent, la remise en cause du Code du Travail, la destruction des protections sociales, la suppression progressive du salaire différé, la précarité, l’externalisation, etc. ne sont pas un choix ou une logique qu’on pourrait infléchir avec un peu de bonne volonté : ce sont des conséquences inévitables d’un système où la recherche du profit maximum est une nécessité.
C’est la raison pour laquelle les promesses électorales ne sont jamais tenues.

L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.

Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.
Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à déposer dans les urnes le bulletin suivant :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Finimore
   Posté le 23-11-2006 à 05:02:19   

Xuan a écrit :

Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à déposer dans les urnes le bulletin suivant :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »


Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles. Nous voulons populariser sous toutes ses formes (tracts, débats, interventions -ou dépot d'un bulletin pour ceux qui le souhaitent-) les mots d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »
et développer l'argumentation autour de ces thèmes.

(Voilà l'idée que je souhaite soumettre. Pour la formulation c'est à améliorer, pour le fond cela renvoi à l'essentiel c'est-à-dire l'argumentation, la possibilité d'une campagne multiforme, ne privilégiant pas "le vote", mais plutot l'intervention politique diverse.)

Cette campagne pourrait également comme je l'ai dis être relayée par les EP et Avant-Garde (après accord) et le FML devrait en être partie prenante, ce qui prouverait que la question de l'unité des ML peut se réaliser sur des points précis.
Xuan
   Posté le 23-11-2006 à 13:35:03   

C'est OK pour moi, le bulletin de vote - dans ce cas précis - n'est qu'un outil d'agit' prop' comme un autre, et notre action ne saurait s'y limiter. Je l'entends aussi comme un moyen d'expression au-delà de nos propores rangs.
Cela dit je trouve qu'il faut réellement inciter les masses à déposer un tel bulletin plutôt qu'à leur laisser un libre choix.
Mais l'essentiel sera notre position commune sur les élections et non la forme qu'elle prendra. C'est là que se fera la part du feu.
sti
   Posté le 23-11-2006 à 13:37:23   

Finimore a écrit :


(Voilà l'idée que je souhaite soumettre. Pour la formulation c'est à améliorer, pour le fond cela renvoi à l'essentiel c'est-à-dire l'argumentation, la possibilité d'une campagne multiforme, ne privilégiant pas "le vote", mais plutot l'intervention politique diverse.)


En effet, car une forme de contradiction pourrait être relevée. Après renseignement, les bulletins exprimant un vote non conforme ne sont plus lu (comme cela se pratiquait à une certaine époque ...) Dés lors, pour "le fait" d'entrer dans l'isoloir, je ne suis plus sur de la démarche, puisque la seule valeur militante devient le simple dépot d'un bulltin dans une urne
Le texte de Xuan est aussi un trés bon tracts, plus affiches, agitation en publique etc. sur le texte, pourquoi pas.
Maintenant si quelqu'un veut se payer "la farce" de mettre son tract dans l'urne pour la provoc' quoi


Finimore a écrit :



Cette campagne pourrait également comme je l'ai dis être relayée par les EP et Avant-Garde (après accord) et le FML devrait en être partie prenante, ce qui prouverait que la question de l'unité des ML peut se réaliser sur des points précis.


Je suis d'accord avec toi finimore et c'est le sens de mes interentions

On en discute actuellement à avant garde ... Camarades ne nous emballons pas, porsuivons les discussions, la présidentielle n'est encore que dans plusieurs semaines. Une telle action demande de la tempérence, après touts les épisodes burlesques de ces dernières années sur le théme de l'unité, les piéges à discordes sont nombreux ...

Message édité le 23-11-2006 à 13:39:11 par sti
Finimore
   Posté le 23-11-2006 à 15:08:08   

Mon souci c'est que : abstention (révolutionnaire) ou vote avec le bulletin (considéré comme blanc et nul) sont des "actions" limités qui ne permettent pas de se démarquer clairement de courants politiques comme les anarchistes, ultra-gauche etc...
Donc l'important c'est la campagne autour des mots d'ordre, les placardages d'autocolllants, les interventions, tracts, prises de contacts...
Le vote ou l'abstention sont finalement un aspect qui peut être dépassé en mettant en avant ce qui est important : les mots d'ordre, le débat, la discussion et l'organisation autour de ceux-ci.
Xuan
   Posté le 23-11-2006 à 22:55:07   

bon, puisque vous insistez, je vous propose le menu avec fromage ET dessert ET la bouteille de St Joseph :
"... Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles.

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags et même sur les bulletins de vote : faisons entendre la voix des exploités !"


Message édité le 25-11-2006 à 20:35:49 par Xuan
Paria
   Posté le 26-11-2006 à 12:50:05   

Je trouve ça bien, voici donc ce que ça donnerai :

Les élections n’ont pas encore commencé et les médias ont désigné d’avance les avocats marrons chargés de défendre la mauvaise cause de l’Etat capitaliste au deuxième tour.

Nicolas, Paul, Stéphane Sárközy de Nagy-Bócsa , baveux spécialisé dans le droit immobilier où son cabinet s’était fait la main dans l’expulsion de locataires à Puteaux et Levallois-Perret.
S’il fignole ses écarts de langage il ne perdra pas son accent de Neuilly sur Seine et ne trahira jamais ni son sang d’aristocrate hongrois ni ses liens familiaux avec le Medef.
Sarkozy est le candidat officiel du grand capitalisme financier.
Son programme prévoit notamment l’exonération de charges sociales et fiscales sur les heures supplémentaires qui constitue une nouvelle diminution du salaire différé, l’obligation de service minimum garanti en cas de grève qui en réduit considérablement la portée, la suppression de la carte scolaire, ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des « racailles ».
Dans sa rengaine sur la sécurité il n’est jamais question du droit au travail qui est la première des sécurités.
Il traite la main d’œuvre immigrée comme du bétail et répond à la colère des cités par des insultes et des provocations policières.
Sans parler de son projet de diminution de l’ISF qu’il a dû mettre en sourdine pour les élections.

Avocate elle aussi et au barreau de Paris, Marie Ségolène Royal ne saurait se prévaloir d’une telle lignée, même si elle peut légitimement suspendre à ses armoiries un sabre et un goupillon.
Mais elle présente un autre intérêt pour la bourgeoisie : celui d’anesthésier la colère du peuple, l’électorat féminin particulièrement victime de la précarité et des bas salaires, et de récupérer les voix offertes sur un plateau par la dite « gauche » et la « gauche de la gauche », afin d’entraîner toute la colère populaire dans les ornières des illusions trahies.
Voilà notre « défenseur », commis d’office par les socialistes qui se foutent du peuple comme de l’an quarante. On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et le non paiement des heures supplémentaires.

Combien de travailleurs écœurés par tant de mensonges répétés ne voient d’autre moyen pour manifester leur hostilité que de voter pour le troisième pied nickelé de la bande : Filochard Le Pen, grand pourfendeur de l’ISF lui aussi et pour cause.

Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie.
La crise du capitalisme, le chômage et la radiation organisée des chômeurs, le blocage des salaires tandis que les prix et les taxes augmentent, la remise en cause du Code du Travail, la destruction des protections sociales, la suppression progressive du salaire différé, la précarité, l’externalisation, etc. ne sont pas un choix ou une logique qu’on pourrait infléchir avec un peu de bonne volonté : ce sont des conséquences inévitables d’un système où la recherche du profit maximum est une nécessité.
C’est la raison pour laquelle les promesses électorales ne sont jamais tenues.

L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.

Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.

Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles.


« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags et même sur les bulletins de vote : faisons entendre la voix des exploités !"



Comme l'a dit Finimore il faudra développer/expliquer le slogan lors d'interventions. Nous pourriont aussi prévoir un verso pour le tract avec une explication/définition (même si c'est évoquer rapidement dans le texte). Car je pense que certain seront "effrayer" par le terme "dictature du prolétariat" (même si mis en opposition avec "dictature du capital" c'est censé éclaircir les choses) et nous ne pourront pas l'expliquer à toute les personnes qui prendront le tract.

Nous pourriont donc expliquer :
- Que tant qu'il existera un Etat il y aura toujours dictature d'une classe sur une autre.
- Que : dictature du capital = dictature d'une minorité sur une majorité, et vice versa. Nous seriont alors amener a dénoncer la soit disante "démocratie".
- Que notre but à nous communiste est la disparition de la société de classe, donc de toute dictature, mais que cela necessite une transition : le socialisme, sous la dictature du prolétariat.

Enfin bref un truc bateau pour éclaircir les gens sur nos mots d'ordre.

Message édité le 26-11-2006 à 12:54:06 par Paria
Jameul
   Posté le 26-11-2006 à 14:26:35   

ouais très bien et t'as raison de préciser qu'on doit bien expliquer les différents concept (je vois déjà des gens me dire que le socialisme c'est voter PS)


sinon je pense que c'est une erreur d'édition mais y a deux fois la même phrase "Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie."

gaffe toi de corriger ça avant d'imprimer
Paria
   Posté le 26-11-2006 à 14:56:59   

Jameul a écrit :

sinon je pense que c'est une erreur d'édition mais y a deux fois la même phrase "Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie."

gaffe toi de corriger ça avant d'imprimer


Merci c'est corrigé.
sti
   Posté le 26-11-2006 à 15:42:51   

J'ai étais informé qu'un rapprochement a été discuté avec le forum du CMC URCF, rapprochement sur les mots d'ordres aux présidentielles.
C'est en qualité de membre de ce forum que je demande une explication à son auteur.
Ces mots d'ordres ont été proposés ici par xuan (ce qui apparaît sur le topic du forum truc ...)
Vu les actions scabreuses de ces derniers temps que l'on doit à CMC et surement à KOBA, qui sont les admin' de ce forum, je précise qu'il n'est en aucun cas question pour ma part de partager quoi que ce soit avec ce petit monde.
La pratique du forum est intéressante mais si il s'agit d'amener des partiques de bilatéralités non controlées par l'ensemble des participants, je dis non.
Ce sont des pratiques que je n'ai jamais eu dans l'organisation concréte mais auquelles j'ai eu affaire, et je vais pas commencer maintenant.

Même si ce forum n'est pas une orga, pour les sujets qui concernent une action commune et strictement pour ces sujets, je rejete toute idée de libéralisme dans l'action. TOUT ce discute et se décide en commun.
Membre désinscrit
   Posté le 26-11-2006 à 16:41:58   

Et c'est reparti...
Le forum du CMC a initié un topic sur les présidentielles, avec une discussion notamment sur un slogan.
J'ai donc posté sur ce forum afin de proposer le slogan de xuan/du FML.
Il ne s'agit aucunement de discuter ensemble sur l'élaboration d'un tract, ou même d'un slogan commun. Je propose le slogan, s'ils sont dans un esprit unitaire et qu'ils veulent le reprendre tant mieux, sinon tant pis.
Où est le problème???

FJGML
Finimore
   Posté le 26-11-2006 à 16:59:23   

oppong a écrit :

Et c'est reparti...
Le forum du CMC a initié un topic sur les présidentielles, avec une discussion notamment sur un slogan.
J'ai donc posté sur ce forum afin de proposer le slogan de xuan/du FML.
Il ne s'agit aucunement de discuter ensemble sur l'élaboration d'un tract, ou même d'un slogan commun. Je propose le slogan, s'ils sont dans un esprit unitaire et qu'ils veulent le reprendre tant mieux, sinon tant pis.
Où est le problème???

FJGML


Le slogan et mots d'ordre (ainsi que le texte) discuté sur le FML, concerne déjà le FML. Oppong, tu n'as pas besoin de "proposer le slogan" au CMC, qui est bien capable de lire sur le FML.
Tu dis " s'ils sont dans un esprit unitaire et qu'ils veulent le reprendre tant mieux, sinon tant pis. " pour ce qui est de l'esprit unitaire et ce qu'il cache, je crois qu'on a déjà vu de de quoi il retournait.
sti
   Posté le 27-11-2006 à 02:46:52   

ouais c'est reparti


oppong a écrit :


Le forum du CMC a initié un topic sur les présidentielles, avec une discussion notamment sur un slogan.
J'ai donc posté sur ce forum afin de proposer le slogan de xuan/du FML.
[...]


Dire un truc pareil te pose pas de probléme ?
Tu n'es pas dépositaire de cette démarche sur ce forum.
Et si j'étais placé, dans l'hypothése, de l'obligation de me retirer ou d'accepter un dialogue entre les deux forum sur cette action, à la faveur d'un regroupement unitaire du FML, tu dois de ton côté ne pas improviser de démarche allant dans ce sens sans qu'il y ait eu débat.

Tu sais que je ne me serais pas permis d'intervenir si ta démarche avait été personnelle, nous en avons convenu. Mais c'est bien le résultat d'une discussion sur ce forum que tu as migré sur le forum truc...

J'ai bien compris que ta préocupation était l'unité, je ne te ferais aucun procès d'intention la-dessus. Mais cela ne peut se faire à l'insu des protagonistes, et tant que j'aurais le sentiment de pouvoir dialoguer avec d'authentiques camarades sur ce forum, je serais toujours en travers du chemin qui doit noyer les interêts de la classe ouvrière dans des regroupements sans fondations ou nous servirons, au mieu, de caution idéologique.
Pas besoin de te rappeler qu'avec la déclaration de la coordination 59/62, je suis content que le nom de l'orga à laquelle j'appartiens ne figure pas sur cette liste qui prétent regrouper, non pas n'importe quelles forces "de progrès", mais "les marxistes leninistes".
Lenine à écrit de belle paroles sur l'unité à tous prix, bonne référence par ces temps d'affolement et de course sans principe.

Admet tout de même que ton initiative a quelque chose de l'aventurisme ... tu nous a fait du solo sur ce coup ...
Finimore
   Posté le 27-11-2006 à 04:45:51   

D'accord avec Sti, le slogan, les mots d'ordre, le texte et la démarche politique de cet embryon d'initiative est à renforcer et à discuter collectivement sur le FML. Si nous devons avoir des discussions ou proposer à d'autres de s'y associer, cela doit aussi être dit clairement et en discuter sur le FML.
Xuan
   Posté le 28-11-2006 à 18:24:44   

Le fait est que le texte que j'ai proposé - même si plusieurs d'entre nous l'approuvent - n'a pas été voté par l'ensemble des GE.
De plus la discussion n'est pas close et les contributions ou les amendements sont toujours les bienvenus.
S'il y a des points de désaccord en particulier, ils doivent s'exprimer afin que notre unité sur les élections se fasse sur la base la plus claire possible, et que nos actions soient réellement motivées.
Enfin ce texte n'est pas un but en soi. D'autres propositions peuvent se manifester.
Paria
   Posté le 29-11-2006 à 21:09:50   

Comme mon message précédent message à été un peu "zapper" par les suivants (n'y voyez là aucune critique hein ) je le reposte :

Paria a écrit :

Comme l'a dit Finimore il faudrai développer/expliquer le slogan lors d'interventions. Nous pourriont aussi prévoir un verso pour le tract avec une explication/définition (même si c'est évoquer rapidement dans le texte). Car je pense que certain seront "effrayer" par le terme "dictature du prolétariat" (même si mis en opposition avec "dictature du capital" c'est censé éclaircir les choses) et nous ne pourront pas l'expliquer à toute les personnes qui prendront le tract.

Nous pourriont donc expliquer :
- Que tant qu'il existera un Etat il y aura toujours dictature d'une classe sur une autre.
- Que : dictature du capital = dictature d'une minorité sur une majorité, et vice versa. Nous seriont alors amener a dénoncer la soit disante "démocratie".
- Que notre but à nous communiste est la disparition de la société de classe, donc de toute dictature, mais que cela necessite une transition : le socialisme, sous la dictature du prolétariat.

Enfin bref un truc bateau pour éclaircir les gens sur nos mots d'ordre.


Qu'en pensez vous?
Finimore
   Posté le 30-11-2006 à 04:35:18   

Paria, tu peux faire (si tu le veux évidemment) un projet de texte sur ce sujet (projet, mouture etc... qui sera discuté, modifié, amélioré).
Paria
   Posté le 01-12-2006 à 16:50:36   

Finimore a écrit :

Paria, tu peux faire (si tu le veux évidemment) un projet de texte sur ce sujet (projet, mouture etc... qui sera discuté, modifié, amélioré).


Oui, pas de problème, j'essayerai de faire ça dès que j'aurai un peu de temps, donc je pense plutôt à partir du weekend prochain.
Xuan
   Posté le 02-12-2006 à 23:24:26   

je propose de développer un peu le texte pour la dernière partie, qui ne convainc pas suffisamment :

..." L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.
La « démocratie » dans un tel Etat n’existe pas pour le peuple car il ne possède aucun pouvoir.
Les élections ne servent qu’à apaiser sa colère en lui faisant espérer un « moindre mal », en élisant finalement les représentants des exploiteurs.
Mais aujourd’hui le capitalisme n’apporte plus aucun espoir ni à la nouvelle génération ni à ses aînés et ses avocats sont à court d’arguments.
Le capitalisme exploite les travailleurs en France et dans les pays pauvres, jette à la rue des millions de sans-emplois pour écraser davantage les salaires, et ne survit qu’en utilisant la répression, la division et la haine entre les travailleurs.

Unissons-nous !
Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.

Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles.


« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags et même sur les bulletins de vote : faisons entendre la voix des exploités !"

sti
   Posté le 03-12-2006 à 00:06:18   

Nous menons le débat autour de nous, et le mot d'ordre de l'abstention révolutionnaire ressort nettement y compris chez des camarades syndicalistes révolutionnaires. Je pense qu'Avant garde s'oriente donc vers ce mot d'ordre qui de toute façon est aujourd'hui le mot d'ordre conséquent vis à vis des élections bourgeoises.
Voter n'est pas lutter me disait Gorki récement. Cette idée doit ressortir.

"Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles. "
Avec cette phrase, il reste une ambiguité, peut être pas la plus absolue mais elle subsiste malgrè tout. Voter blanc, c'est ne soutenir aucun candidat, voter avec son tract c'est aussi ne soutenir aucun candidat ...
S'abstenir de s'isoler dans l'isoloir, c'est dire: "vous ne circonscrirez pas ma voix dans l'acte individuel, vos isoloirs ne sont absolument pas
l'endroit de ma lutte, le lieu de ma prise de parole".
Je pense donc qu'il faut débattre de cela, aujourd'hui, être révolutionnaire au moment des élections de la bourgeoisie, ca doit passer par des mots d'ordres sans équivoque ...
Qu'en penses-tu Xuan, qu'en pensez vous ?
Finimore
   Posté le 03-12-2006 à 13:58:34   

Xuan a écrit :

La « démocratie » dans un tel Etat n'existe pas pour le peuple car il ne possède aucun pouvoir.
Les élections ne servent qu'à apaiser sa colère en lui faisant espérer un « moindre mal », en élisant finalement les représentants des exploiteurs.


Je préciserai dans ce passage que la conséquence en est l'alternance gauche-droite pour gérer les affaires de la bourgeoisie.
Finimore
   Posté le 04-12-2006 à 05:16:34   

sti a écrit :

Nous menons le débat autour de nous, et le mot d'ordre de l'abstention révolutionnaire ressort nettement y compris chez des camarades syndicalistes révolutionnaires. Je pense qu'Avant garde s'oriente donc vers ce mot d'ordre qui de toute façon est aujourd'hui le mot d'ordre conséquent vis à vis des élections bourgeoises.


Je n'aurai pas de divergences de fond avec ce que tu dis, ni sur le mot d'ordre Abstention révolutionnaire, si nous étions dans une autre situation politique.

Les ML ont utilisés ce mot d'ordre -Abstention révolutionnaire- par le passé, mais dans un contexte différent d'aujourd'hui. Ils ont également utilisés d'autres tactiques comme le vote pour une liste ML -campagne UOPDP- ou aux Européennes de 1979 -celle du bulletin « nul » avec mots d'ordre.

La divergence porte sur : - " voter " ou s'abstenir ?

Partant de là, il faut tenir compte de la réalité des forces ML. Sommes-nous en capacité d'organiser collectivement et massivement un courant d'abstention révolutionnaire ? Sommes-nous également capables d'organiser collectivement un vote visible dans les urnes ?
A ces deux questions, je répondrai non. Et dans notre situation d'aujourd'hui, le vote "nul" ou l'abstention ne changerons strictement rien.

J'ai déjà dis que finalement le plus important était non pas les mots d'ordre -vote ou abstention- qui ne sont finalement que des conséquences du point de vue électorale, mais la campagne politique proposée avec comme mot d'ordre :
« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »
et une propagande autour de ces thèmes. Je ne suis pas pour l'abstentionnisme par principe. Le fait de s'abstenir, en soi n'est pas plus révolutionnaire que de mettre un bulletin "nul" (l'un comme l'autre seront comptabilisés et noyés dans une masse de bulletins ou d'abstentions).

Les questions que tu poses sont celles de savoir :
-si la campagne proposer s'inscrit dans une démarche collective ou individuelle ?
-qui on veux toucher, comment et pourquoi ?

Pour ma part je pense que la campagne (diffusion des mots d'ordre, débat, diffusion de propagande autour des thémes "ni Sarko, ni Ségo", "contre la dictature du capital", "vive le socialisme", "la dictature du prolériat" sont les points à mettre en avant pour discuter politique clairement avec les ouvriers (et ou les contacts et divers sympathisants) en vue de les rapprocher et de les organiser avec les ML. Cette campagne peut aussi, toucher plus largement et permettre aux éléments les plus conscients de dépasser le faux-dilemme (vote ou abstention), de défendre précisément les analyses des ML sur une base collective.

sti a écrit :

Voter n'est pas lutter me disait Gorki récement. Cette idée doit ressortir.


Les ML ont utilisés ce mot d'ordre à une époque. Je dirai aussi que "Voter n'est pas lutter", mais que s'abstenir non plus ! Les anarchistes en s'abstenant aux élections sont-ils plus révolutionnaires que les ML ?
Paria
   Posté le 04-12-2006 à 18:57:03   

Pour moi l'absention et le vote blanc ont tout deux des points "positifs" et "négatifs".
En effet allez voter, même nul c'est jouer le jeux de la pseudo démocratie en participant aux élections.
S'abstenir c'est refuser de parciper à cette farce, mais c'est souvent vu comme une méthode anar, ou apolitique.
En revanche le vote blanc montre que c'est un vote politique : que les candidats présents ne sont pas une alternative au système actuel.

Du moin c'est comme ça que je voit les choses.
Xuan
   Posté le 04-12-2006 à 23:17:17   

sti a écrit :

Nous menons le débat autour de nous, et le mot d'ordre de l'abstention révolutionnaire ressort nettement y compris chez des camarades syndicalistes révolutionnaires. Je pense qu'Avant garde s'oriente donc vers ce mot d'ordre qui de toute façon est aujourd'hui le mot d'ordre conséquent vis à vis des élections bourgeoises.
Voter n'est pas lutter me disait Gorki récemment. Cette idée doit ressortir.


J’observe moi aussi que le refus de soutenir un candidat de la bourgeoisie remporte un écho parmi les ouvriers les plus avancés. Quant à la forme que peut prendre cette orientation, je suis bien incapable de la préciser mais il vaudrait mieux qu’elle soit explicite, qu’elle apparaisse réellement comme le refus des illusions électorales – et de l’électoralisme lui-même - et non comme une sorte d’apolitisme ou de rejet des politiciens « tous pourris ».

sti a écrit :

«vous ne circonscrirez pas ma voix dans l'acte individuel, vos isoloirs ne sont absolument pas l'endroit de ma lutte, le lieu de ma prise de parole ».
Je pense donc qu'il faut débattre de cela, aujourd'hui, être révolutionnaire au moment des élections de la bourgeoisie, ca doit passer par des mots d'ordres sans équivoque ...
Qu'en penses-tu Xuan, qu'en pensez vous ?

Tu as raison sti – et Gorki m’en avait parlé également - de soulever cette question qui peut avoir des implications de principe, je le comprends bien.
Je n’ai pas de position de principe sur le vote en général. J’ai participé à la campagne de l’UOPDP dont parle mon camarade Finimore, et ce n’était en rien une forme d’électoralisme, en tous cas la bourgeoisie ne s’y est pas trompée.
Lors du référendum sur la Constitution européenne j’ai voté non et je me suis abstenu aux deux tours des dernières élections présidentielles. Et je n’étais pas membre des EP ni d’une autre organisation à cette époque-là.

Je ne conçois pas la proposition de bulletin « rouge » comme un acte séparé de toute autre forme d’expression politique ni comme un aboutissement quelconque de cette campagne sur les présidentielles.
Ce n’est pas non plus un acte individuel s’il correspond à une décision concertée ; c’est plutôt une façon de dire « nous dénonçons vos élections y compris et jusque dans vos urnes ». Parce que le slogan que nous défendons ne comporte aucune équivoque, en tous cas pas dans la situation présente.
Dans le cas présent, il n’y a pas cinquante positions il n’y en a que deux : ceux qui soutiendront une candidature à la présidence de la République bourgeoise et ceux qui refuseront d'élire qui que ce soit.
Les désaccords entre révisionnistes, trotskystes, altermondialistes, etc. sont des détails au regard de cette ligne de partage.
Quelle que soit la forme de notre refus elle ne nous permettra pas d’évaluer notre influence mais elle symbolisera l’opposition la plus nette à toutes les formes actuelles de l’électoralisme.
Xuan
   Posté le 04-12-2006 à 23:49:24   

Finimore a écrit :

...
Je préciserai dans ce passage que la conséquence en est l'alternance gauche-droite pour gérer les affaires de la bourgeoisie.

..." L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.
La « démocratie » dans un tel Etat n’existe pas pour le peuple car il ne possède aucun pouvoir.
Lorsque sa patience est à bout, on repeint la devanture du magasin mais les produits avariés sont toujours dans l’arrière boutique.
L’alternance gauche-droite illustre parfaitement ce simulacre de démocratie : nous avons l’expérience des méfaits de la droite comme de la gauche qui gèrent toutes deux les intérêts du capitalisme.
En espérant aboutir par les élections à un « moindre mal », le peuple élit finalement les représentants de ses exploiteurs. Il ne peut en être autrement.
Mais aujourd’hui le capitalisme n’apporte plus aucun espoir ni à la nouvelle génération ni à ses aînés et ses avocats sont à court d’arguments.
Le capitalisme exploite les travailleurs en France et dans les pays pauvres, jette à la rue des millions de sans-emplois pour écraser davantage les salaires, et ne survit qu’en utilisant la répression, la division et la haine entre les travailleurs.

Unissons-nous !
Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.

Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles.


« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

[i]Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags et même sur les bulletins de vote : faisons entendre la voix des exploités !"
sti
   Posté le 05-12-2006 à 02:20:24   

Finimore a écrit :



Partant de là, il faut tenir compte de la réalité des forces ML. Sommes-nous en capacité d'organiser collectivement et massivement un courant d'abstention révolutionnaire ? Sommes-nous également capables d'organiser collectivement un vote visible dans les urnes ?
A ces deux questions, je répondrai non. Et dans notre situation d'aujourd'hui, le vote "nul" ou l'abstention ne changerons strictement rien.



Sur camarade que cela change quelque chose. Pas du point de vue de l'élection, nous évaquons cette perspective. Mais du point de vue de l'attitude des ouvriers ML organisés sur une action.
Tout acte politique (aussi bien un tract qu'un programme) montre une partie de la ligne politique sur laquelle on campe.
On convaint donc autant par l'attitude que par le mot d'ordre.
A l'heure ou des millions d'ouvriers refusent d'aller voter, non par "ennuis" mais bien par rejet, je crois qu'il fut être claire sur l'attitude.
Si notre projet aboutit, nous allons donner une vitrine politique à une action concerté d'ouvriers communistes. C'est un état d'organisation. Nous agirons bien en qualité d'avant garde politique du prolétariat là où nous nous trouverons.
Je serais amenais à débattre avec des ouvriers/ouvrières syndicalistes lutte de classe, avec des camarades ouvriers ML inorganisés (là, y'a pas plétore ), et tous aujourd'hui, ils disent : "no bulletin de vote", aujourd'hui en tout cas et pour cette élection ...

Si nous avions une grosse organisation, le probléme de l'absention révolutionnaire ne se poserait peut être pas ... Peut être serions nous amené à utiliser l'urne dans la propagande (reste que des leçons de l'expériences restent à tirer de ce point de vue et que le débat est ouvert ...).
Quoiqu'il en soit, les principes sur l'absention révolutionnaire ne sont pas figés, je rejoint ta pensé Finimore et la tienne Xuan.
Donc, justement parce que nous n'avons pas de parti, de voix qui portent sur tout le territoire, justement pour cela, il faut être claire sur la forme d'abstention à laquelle, je crois, nous devons appeler.

Notre réflexion initiale, à avant garde, réside dans ce bout de texte:
"En tant que citoyen isolé, pris dans un ensemble interclassiste, le travailleur en général, l’ouvrier en particulier, n’a pas d’autre choix que de devoir justifier le jeu du parlementarisme bourgeois, alors qu’en coulisse, l’exécutif se prépare à appliquer d’autres orientations, laissant la charge à la représentation parlementaire d’en expliquer les raisons, et cela vaut tout autant pour les « petites futilités » que pour les grands sujets d’actualité.
Pour revenir à l’essentiel, c’est donc totalement isolé de son milieu social, en raison du sacro-saint secret de l’isoloir, seul dans la réflexion, que l’ouvrier se doit de remettre sa confiance, penché au-dessus des abîmes idéologiques que sont les urnes de la bourgeoisie où feuille par feuille se dessine l’automne des frustrations.
Puis c’est sans autre recours que l’attente de prochaines consultations qui renouvèleront l’accomplissement d’un devoir sans compensation, que l’individu isolé, magnanime, se devra d’applaudir à sa déconvenue.
C’est la démocratie bourgeoise ! cirque itinérant que l’on voudrait imposer aux publics du monde entier, où rien ne manque du numéro de funambule au marchand d’illusions.
Aussi, comme tous les numéros de cirque subissant l’usure du temps, allant de perte de crédit en perte de crédits, la démocratie bourgeoise se cherche de nouveaux marchands d’illusions, favorisant l’émergence périodique de nouveaux ensorceleurs drapés des plus beaux apparats idéologiques, candidats à l’exercice.

L’état de désertion des urnes par la classe ouvrière ne démontrent rien d’autre aujourd’hui que le rideau de fumée commence à tomber.

Rien d’étonnant donc que dans ces numéros d’équilibriste, l’on retrouve les apprentis sorciers du discours révolutionnaire.
[...]"

Avant garde

Tant que nous n'aurons pas de parti améme de mener le débat à un autre niveau de lutte, l'absention révolutionnaire est pour nous, deux chose, en résumé:
- Une prudence quant notre action de militants isolés dans le jeu de la démocratie bourgeoise.
- Un acte de rupture idéologique, acte nous permettant de parler d'alternative révolutionnaire avec esprit de conséquense.

Je propose donc une phrase du genre:

"Nous appelons à une absention révolutionnaire dans la mesure ou elle est le fruit d'une réflexion politique et peut marquer le début d'une autre réflexion sur le besoin de nous regrouper politiquement."
à la place de :
"Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles."


Paria a écrit :


En effet allez voter, même nul c'est jouer le jeux de la pseudo démocratie en participant aux élections.
S'abstenir c'est refuser de parciper à cette farce, mais c'est souvent vu comme une méthode anar, ou apolitique.

Vu par qui Paria. Le seul regard qui m'intéresse, pour l'heure, est celui de la classe ouvrière, de ses éléments les plus avancés ...



Paria a écrit :


En revanche le vote blanc montre que c'est un vote politique : que les candidats présents ne sont pas une alternative au système actuel.


En votant blanc, tu mêles ta voix dans un méli-mélo interclassiste où la signification réelle de ton geste est noyée.
Sans compter que ce vote blanc est récupérable par tout les partis bourgeois comme un vote de mécontentement mais pas comme un vote de rupture, comme tu le dis toi même d'ailleur en début de post.

D'où la nécessité d'une abstention politique qui prend un sens dans la prise de parole publique (tract, affiches, prise de parole, etc...).
Du moin c'est comme ça que je voit les choses.

Message édité le 05-12-2006 à 02:22:24 par sti
Finimore
   Posté le 05-12-2006 à 15:49:53   

Paria a écrit :

Pour moi l'absention et le vote blanc ont tout deux des points "positifs" et "négatifs".
En effet allez voter, même nul c'est jouer le jeux de la pseudo démocratie en participant aux élections.
S'abstenir c'est refuser de parciper à cette farce, mais c'est souvent vu comme une méthode anar, ou apolitique.
En revanche le vote blanc montre que c'est un vote politique : que les candidats présents ne sont pas une alternative au système actuel.

Du moins c'est comme ça que je vois les choses.


Je suis d'accord avec toi pour dire que le vote blanc ou l'abstention comportes des points négatifs et positifs. Le tout reste de bien voir lequel à un moment précis comporte plus de négatif que de positif.
S'abstenir relève du principe (que je comprend tout à fait), tandis que le vote blanc, relève de la tactique.

Pour te répondre plus précisément et alimenter le débat, je vais citer 2 éléments montrant l'évolution d'un principe et d'une tactique.
-L'un concerne la revendication du droit de vote pour les immigrés, et l'autre les enquêtes d'utilités publiques.

Quand les ML réclament le droit de vote pour les immigrés, c'est à la fois un principe et une tactique. S'agit-il pour les communistes de renforcer les illusions électoralistes ou de soutenir la démocratie bourgeoise ? assurément non ! C'est simplement permettre à travers la réalisation d'une revendication démocratique, à une frange d'immigrés qui se fait des illusions sur la démocratie et le vote
sous la bourgeoisie de faire concrètement l'expérience que le vote en soit ne peut pas servir à changer radicalement de société et qu'il faut s'organiser politiquement et faire la révolution. Donc plus vite, cette revendication sera satisfaite et plus vite, elle montrera que le vote ne sert à rien d'autre qu'a renforcer le système.

Dans les années 70, le mouvement anti-nucléaire (contre le programme nucléaire de la bourgeoisie) a fait l'expérience des enquêtes d'utilités publiques et en a tirer des leçons.
L'enquête d'utilité publique est une consultation légale ou les citoyens sont amenés à s'exprimer sur des registres (pour ou contre) des projets industriels notamment les centrales nucléaires.
L'expérience concrète de la participation à ces enquêtes "démocratiques" fut sans appel.
Voici un extrait d'un post que j'avais publié le 19-09-2005 sur le FUC dans un débat sur le nucléaire :
"-BRAUD st LOUIS (Gironde): 35 000 signatures contre la centrale et seulement quelques centaines pour: la centrale est déclarée d'UTILITE PUBLIQUE.
-FLAMANVILLE (Manche): Les travaux commenceront avant même la déclaration d'utilité publique.
-CREYS-MALVILLE (Isère): Les travaux commenceront avant la déclaration d'utilité publique.
-CATTENOM (Moselle): 15 000 non à la centrale, 2000 oui: Centrale d'Utilité Publique.
-PENLY (Seine-Maritime): 18 000 non à la centrale: Centrale d'Utilité Publique.
-NOGENT / SEINE (Aube): 45671 non et 12 oui: Centrale d'Utilité Publique.
En fait, quelque soit le nombre de signatures et d'avis contre la centrale, celle-ci est toujours déclarée d'utilité publique.
C'EST CA LA DEMOCRATIE !
Devant ce qui constitue bel et bien un piège (les Enquêtes d'Utilité Publique) de nombreuses luttes antinucléaires vont s'y opposer.
-LE PELLERIN (Loire-Atlantique): '' C'est le plus mauvais site du monde '' déclare le Service Central de la Sûreté Nucléaire. Le pouvoir impose l'enquête à l'aide des gardes mobiles et des CRS. Résultats: 95 pour la centrale, 25 000 signatures contre: mais la commission d'enquête est favorable au projet d'EDF. Depuis le site du Péllerin semble être abandonné.
-GOLFECH (Tarn et Garonne): Référendum dans les 2 cantons concernés:
80,6% de non à la centrale. Le conseil Régional et Général opposés à la centrale. L'enquête est imposée par les forces de l' « ordre »: 450 personnes, personnalités régionales ou nationales fissurent les registres d'enquêtes. 23 600 personnes signent la pétition contre la centrale. Mais, évidemment la centrale est déclarée d'utilité Publique. C'était le 28 octobre 1980. Le lendemain, 500 gardes mobiles et gendarmes parachutistes envahissent le site.
-A PLOGOFF (Finistère), à CHOOZ (Ardennes) la population et les municipalités refusent cette parodie de démocratie.
Face à ce refus légitime, le pouvoir envoie les gardes mobiles et les gendarmes parachutistes, les blindés pour imposer son enquête. Cette enquête n'a pour but que de donner à l'implantation d'une centrale, une apparence de démocratie, démocratie qui fait pourtant tant défaut à l'ensemble du programme nucléaire.
Dans le Val de Saône les antinucléaires, refuseront aussi ce système anti-démocratique qu'est L'ENQUÊTE D'UTILITE PUBLIQUE."

Précisons par exemple qu'au Pellerin, le représentant de l'Etat fut obliger de repartir avec le registre sous le bras, sous la protection des CRS qui eux-mêmes furent aspergé avec des pompes à purin et charger charger par des cochons.
Cela montre qu'une partie du mouvement a pu évoluer sur le sujet de la participation aux enquêtes d'utilités publiques et que le bilan qui en a été tirer c'est le refus de participer à cette mascarade.

Aujourd'hui, nous pourrions dire élections non, guerre populaire oui ! Seulement cela correspondrait-il à la situation politique ?
sti
   Posté le 06-12-2006 à 00:02:51   

Finimore a écrit :


C'est simplement permettre à travers la réalisation d'une revendication démocratique, à une frange d'immigrés qui se fait des illusions sur la démocratie et le vote sous la bourgeoisie de faire concrètement l'expérience que le vote en soit [...]



Ce soir je discutais du mot d'ordre du droit de vote avec une camarade d'Avant-Garde et à la sortie de la discussion je me suis souvenu d'une anecdote.
Parce que j'ai longtemp étais militant de l'organisation des banlieues unis, parce que je suis aussi issu de l'immigration, j'ai été occupé durant de long mois par des luttes en direction de l'immigration dont celle du droit de vote.
Lors d'une réunion ou Socialistes, PCF, Trotskystes et Cie étaient venu promouvoir au quartier cette "grande idée démocratique" comme non seulement une avancé du suffrage universel mais aussi une façon pour l'immigré de "faire concrètement l'expérience du vote" , un pére de famille, ouvrier immigré, leur avait répondu que cette expérience, ils la possédaient des scrutins dans leur pays d'origine respectif. Qu'ils n'étaient plus colonisés, que leur regard sur "l'expérience de la démocratie" chez les immigrés lui paraissait curieux et que lui savait pertinement ou cette lutte de longue alaine risquait de le mener: à la perte de vue de ses ogjectifs en tant que travailleur; la lutte pour le pain.
Pas la peine de te dire que tout l'auditoir petit bourgeois bien pensant et donneur de lecon sur la "démocratie" fut fort déconcerté.
Car l'immigrés est un électeur. Si tu prend l'exemple de la communauté algérienne en france (communauté que je connais bien), elle se mobilise régulièrement dans les consulats pour les différents scrutins en algérie. Le pourcentage de votant est d'ailleur plus important qu'en algérie même, où la démocratie bourgeoise est tout aussi discréditée chez les ouvriers.

J'ai défendu ce mot d'ordre parce qu'il était vecteur de mobilisation et en même temps, notre discours d'alors (militants associatifs issu de l'immigration pour l'énorme majorité ) était clair:
Le droit de vote pour le droit de s'abstenir et d'être comptabilisé.
Le PCF et les Socialo étaient pas déconcertés mais plutôt pas content.

Si l'on doit se trouver au côté de travailleurs en lutte sur cette question, attention au discour que nous y apportons
La campagne récente de Joey Star et de son pote Besancenot pour l'inscription des jeunes de quartier sur les listes me fout en colére, c'est encore pour dévoyer une lutte qui a compris avant l'expérience indivuelle mais devant l'expérience collective, que l'action de lutte (malheureusement désorganisée dans ce cas) était plus porteuse d'espoir que le vote démocratique tel qu'il est présenté.

... je pense que nous sommes d'accord pour l'essentiel là-dessus.

Ton exemple sur le nucléaire est très intéressant et je pense que j'aurais pas mal à apprendre sur ce sujet que je connais fort mal... Mais en effet, ce fut un bel exemple de la parodie de démocratie qu'est la démocratie bourgeoise.
Reste la question de la clientelle comme dirait péjorativement le commercant.
Ce sont les ouvriers avancés politiquement qui nous intéressent, ceux qui commencent à prendre conscience du manque d'organisation politique, comme ce routier dont me parlait une camarade et qui déclarait, sur france inter, lire Marx depuis peu et qu'il était plus que jamais d'actualité ... (Marx hein ! pas le routier )
Encore, ceux qui ne votent pas (parce qu' "il faut pas les prendre pour des cons" mais qui sont devant les bureaux de vote pour discuter, dans les salles de dépouillement, qui vont "jeter" un oeil dans les assemblées pré-électorales pour entendre et se "faire du mal" , les politiciens locaux, relais de leur parti ...

Je crois que nous devons être carré au niveau du mot d'ordre qui doit posé avant tout une attitude.
Pas de parti ? Donc pas de stratégie hazardeuse.
Le parti de la classe ouvrière est l'abstention ? Alors donnons un contenu politique à cette abstention.
Donner un contenu politique au mécontentement de la classe ouvrière, c'est notre job' non ?
Pour l'heure, j'imagine que nous n'avons pas les forces de penser plus en avant.

Sinon, ma proposition ? ... pas belle ? ...

Message édité le 06-12-2006 à 00:04:08 par sti
Xuan
   Posté le 06-12-2006 à 00:05:32   

sti a écrit :


Sur camarade que cela change quelque chose. Pas du point de vue de l'élection, nous évaquons cette perspective. Mais du point de vue de l'attitude des ouvriers ML organisés sur une action.
Tout acte politique (aussi bien un tract qu'un programme) montre une partie de la ligne politique sur laquelle on campe.
On convaint donc autant par l'attitude que par le mot d'ordre.
A l'heure ou des millions d'ouvriers refusent d'aller voter, non par "ennuis" mais bien par rejet, je crois qu'il fut être claire sur l'attitude.
Si notre projet aboutit, nous allons donner une vitrine politique à une action concerté d'ouvriers communistes. C'est un état d'organisation. Nous agirons bien en qualité d'avant garde politique du prolétariat là où nous nous trouverons.
Je serais amenais à débattre avec des ouvriers/ouvrières syndicalistes lutte de classe, avec des camarades ouvriers ML inorganisés (là, y'a pas plétore ), et tous aujourd'hui, ils disent : "no bulletin de vote", aujourd'hui en tout cas et pour cette élection ...


Si l’abstention illustrait notre ligne politique – sur laquelle on campe – rien ne nous autoriserait à changer plus tard cette position.
L’abstention serait une position de principe et si on s’en écartait ensuite il faudrait s’attendre à des quolibets du genre « les marxistes-léninistes font comme les autres : maintenant qu’ils sont devenus grands, ils ne s’abstiennent plus, ils en croquent ! »
Je force un peu le trait mais si l’abstention est une vitrine, ça hypothèque un peu l’avenir aussi.

sti a écrit :


Si nous avions une grosse organisation, le probléme de l'absention révolutionnaire ne se poserait peut être pas ... Peut être serions nous amené à utiliser l'urne dans la propagande (reste que des leçons de l'expériences restent à tirer de ce point de vue et que le débat est ouvert ...).
Quoiqu'il en soit, les principes sur l'absention révolutionnaire ne sont pas figés, je rejoint ta pensé Finimore et la tienne Xuan.
Donc, justement parce que nous n'avons pas de parti, de voix qui portent sur tout le territoire, justement pour cela, il faut être claire sur la forme d'abstention à laquelle, je crois, nous devons appeler.

Je dirais presque le contraire : aujourd’hui, l’abstention est un acte symbolique qui consiste à remettre en question pour nous-mêmes l’électoralisme et les élections bourgeoises.
Si un parti communiste un peu nombreux avait quelque audience dans les masses, l’abstention révolutionnaire deviendrait alors une arme redoutable susceptible de remettre en question dans les faits sinon le principe des élections du moins leur légitimité.
Par conséquent on ne peut non plus justifier l’abstention par notre faible audience.
C’est une question de tactique et non de principe ou de stratégie. Je n’y suis pas opposé mais je cherche d’abord un biais efficace et qui ait un sens politique révolutionnaire comme tu dis.

A mon avis l’opposition que tu fais entre l’abstention révolutionnaire et le vote « rouge » est exagérée. Dans tous les cas le sens de notre action est explicite et personne ne pourra feindre d’ignorer notre position.
Comment peux-tu dire « En votant blanc, tu mêles ta voix dans un méli-mélo interclassiste où la signification réelle de ton geste est noyée. »
C’est la bourgeoisie qui mélange les bulletins non-conformes dans ce méli-mélo, et qui assimile l’abstention à la pêche à la ligne.
On pourrait malheureusement aussi bien dire de l’abstention révolutionnaire qu’en dehors de l’intention que tu y mets elle est noyée de fait dans l’étang de l’abstentionnisme sans principe.

Ensuite je ne reconnais pas le terme de participation que tu opposes à l’abstention.
Participer à des élections c’est s’engager pour ou contre tel ou tel candidat.
On ne « participe » pas à des élections en prônant la dictature du prolétariat comme nous le faisons.
Je n’ai pas proposé un bulletin pour « participer » aux élections mais bien pour les dénoncer.
Chaque bulletin « rouge » - qui pourrait fort bien être rouge tout court afin qu’il n’échappe à aucun regard lors du dépouillement - serait au milieu d’une mer de bulletins blancs un camouflet pour les politiciens bourgeois.
Distribué autour de nous avant les élections afin de signifier ce jour-là que finalement l’idéal communiste vit toujours, ce bulletin rouge ne serait pas un acte individuel isolé.
Le contenu politique du bulletin rouge est clair. Mais c’est aussi un geste concret qui va un peu au-delà du refus, c’est aussi l’affirmation de notre existence.

Je ne veux pas faire de la philo à bon marché, mais sur la question de la « participation » d’ailleurs est-ce que notre forum n’est pas une façon de « participer à l’expression démocratique » dont les médias bourgeois nous rebattent les oreilles ?
Il en est de même pour chacun de nos tracts ou de nos journaux : eux-aussi « participent à l’expression démocratique ».
Bien entendu nous savons que cette « expression démocratique » est à géométrie variable et nous ne nourrissons aucune illusion sur ce qu’elle peut nous réserver.
En fait nous ne participons à « l’expression démocratique » que pour autant qu’elle nous permet de défendre nos idées et les revendications populaires et non pour ses vertus intrinsèques. Notre « participation » a pour but de remplacer cette fallacieuse « expression démocratique » par une véritable expression populaire, où les anciens exploiteurs seront eux étroitement surveillés (chacun son tour...). Le bulletin rouge n’aurait pas d’autre signification.


sti a écrit :


"Nous appelons à une abstention révolutionnaire dans la mesure ou elle est le fruit d'une réflexion politique et peut marquer le début d'une autre réflexion sur le besoin de nous regrouper politiquement."

Bon, je ne vais pas te faire le sketch des « oranges pas chères » de Fernand Raynaud , mais toutes les initiatives que nous prendrons seront forcément « le fruit d’une réflexion politique ». Je ne pense pas qu’on puisse entrainer les masses en leur parlant de nos réflexions ou en proposant des débats. Il faut des explications, des slogans, des mots d’ordre : plutôt que « marquer le début d'une autre réflexion sur le besoin de nous regrouper politiquement. » je dirais « construisons un nouveau parti communiste ! » par exemple.
Si nos idées font tilt il y aura inévitablement des discussions à la clé.
sti
   Posté le 06-12-2006 à 01:08:37   

Et bien !
Tu me renvoit à ma copie camarade ...
Mais un peu vite il me semble, au moins sur ces points ...

Xuan a écrit :


Si l’abstention illustrait notre ligne politique – sur laquelle on campe – rien ne nous autoriserait à changer plus tard cette position.


Je parle d"une parti de ligne politique ...

Xuan a écrit :


L’abstention serait une position de principe et si on s’en écartait ensuite il faudrait s’attendre à des quolibets du genre « les marxistes-léninistes font comme les autres : maintenant qu’ils sont devenus grands, ils ne s’abstiennent plus, ils en croquent ! »


T'es sérieux quand tu m'opposes cela ?
Ne pas utiliser les urnes aujourd'hui parce que .. les utiliser demain parceque les rapports ont changé ...
Tout cela c'est : "ils en croquent" ?
A moins que tu me prêtes l'intention de vouloir utiliser les urnes pour autre chose que de la propagande, je te comprend pas bien ...
J'me fais dépasser sur ma gauche là !

Xuan a écrit :


Je dirais presque le contraire : aujourd’hui, l’abstention est un acte symbolique qui consiste à remettre en question pour nous-mêmes l’électoralisme et les élections bourgeoises.


Sans parti, vote blanc, rouge, pas vote ou ce que tu veux c'est pour nous-même. Y'a confusion je crois. Le probléme c'est pas le sens de "ton" acte pour toi mais le sens de 'ton" acte, ouvrier communiste, pour les ouvriers/ouvrières auquels tu vas t'adresser par le tract et ton initiative en générale (initiative politique).

Xuan a écrit :


C’est la bourgeoisie qui mélange les bulletins non-conformes dans ce méli-mélo, et qui assimile l’abstention à la pêche à la ligne.
On pourrait malheureusement aussi bien dire de l’abstention révolutionnaire qu’en dehors de l’intention que tu y mets elle est noyée de fait dans l’étang de l’abstentionnisme sans principe.


Même cause, même effet. Paria nous parle d'un acte individuel qui n'a pas de valeur collective, son questionnement en tant qu'individu (a moins que je me trompe, paria tu me corrige si il faut ...).
Je te parle, dans l'optique de notre initiative, d'un acte à valeur idéologique pour une représentation politique tu souhaites visible.
Donc, dans notre contexte politique (inorganisation de la classe ouvrière) soit nous appelons la classe ouvrière a exprimer son mécontentement dans l'urne soit en la boudant, mais pas les deux à la fois.

Xuan a écrit :


Ensuite je ne reconnais pas le terme de participation que tu opposes à l’abstention.

Je me suis relu mais je vois pas de quoi tu parles. Faut dire qu'il est minuit et demi et que je suis crevé.

Pour ton idée de carton rouge, là c'est toi qui importe une idée vue le forum truc ... idée de CMC je crois et sur laquelle oppong était réservé.
J'émet les mêmes réserves que lui, parce que ce rouge, aujourd'hui, nous sommes loin d'en avoir le droit exclusif malgré la part de sentiments (fort justifiés) que nous lui portons.

Je souhaite que cette histoire de bulletin ne soit pas à l'origine de conception idéologique divergente sur le jeu de la démocratie bourgeoise .
Si c'est bien moi qui ai "voulu" relever une "ambiguité", je me trouve quand même face à une contradiction bien serrée.

je vais discuter de tout cela autour de moi, avec les ouvriers/ouvrières que je cotois dans les luttes, je me ferais l'écho de vos positions très honnêtement. Cette discussion ne peut être coupé de la pratique. Et la première des pratiques est celle du débat dans la classe ouvrière. En tout cas pour moi qui suit jeune et qui manque à la fois et d'expériences et maturité politique, c'est important.

Pardon pour les fautes, trop crevé pour me relire.

Message édité le 06-12-2006 à 01:09:08 par sti
sti
   Posté le 06-12-2006 à 01:12:44   

Je dois vous dire que Gorki ne boude pas le topic mais il est frapper par la censure du service publique.
Qu'on m'appel aussi à le défendre dans les urnes celui-là, qu'on rigole un bon coup ...
Finimore
   Posté le 06-12-2006 à 05:01:21   

sti a écrit :

Donc, dans notre contexte politique (inorganisation de la classe ouvrière) soit nous appelons la classe ouvrière a exprimer son mécontentement dans l'urne soit en la boudant, mais pas les deux à la fois.


Pourtant la réalité des scrutins précédents montre bien, que des ouvriers avancés peuvent voter et aussi s'abstenir.

L'abstentionnisme ouvrier est une réalité, seulement celle-ci est nettement moins politique (conscience, rupture, organisation) que tu sembles le penser (ou le souhaiter). Malheureusement, la désertion des urnes par les ouvriers n'est souvent que l'expression des illusions sur le système: "ils ne changerons rien !", "ils sont tous pareils !"...etc... (voir aussi les déçus de la gauche), mais pas du tout la conséquence d'un rejet conscient et politique du système bourgeois. Ce n'est pas pour rien que l'abstentionnisme ouvrier s'est notamment développé sous la gauche.
sti
   Posté le 06-12-2006 à 06:25:25   

je ne souhaite rien, c'est un mauvais procé que tu me fais.
J'observe autour de moi, dans ma classe, je ne suis ni au dessus, ni en dessous, ni ailleur, dans ma classe.
Depuis quand l'ouvrier doit déclarer "son communisme" pour rejeter consciement la politique de la bourgeoisie ?
Quand l'ouvrier s'abstient, c'est par rejet comme tu le dis et objectivement il ne rejette pas dans le vide, en dehors d'une réalité sociale déterminée, il rejette le systéme qu'il a "en face de lui" et en l'occurence, c'est la démocratie bourgeoise.
Il y a deux solutions.
Ou l'on tente d'expliquer en quoi la classe ouvrière serait arrièrée politiquement. Bienvenue au CNU!
Ou l'on analyse le mouvement spontané et on lui donne ou du moins on lui accorde le contenu politique qu'il véhicule et l'on tente de lui donner un contenu plus riche, conscient de sa réalité en tant que force politique. (du moins on amorce à notre niveau, ne soyons pas prétentieux)
Les interêts de la classe ouvrière ne cessent pas d'être les mêmes endehors de la conscience que la classe ouvrière peut en avoir et "spontanément" (sans guide idéologique conséquent), la classe ouvrière ne cesse jamais de tendre vers son affranchissement politique par le rejet du jeu politique qu'on lui propose, par l'illusion de la lutte économique comme une fin en soi, etc. C'est l'expérience pré-marxiste et post marxiste qui nous le démontre.

Crois-tu que nous, ouvrier ML, nous soyons ce 'guide suprême' dont le prolétariat a besoin pour ne pas se comporter en enfant ?
A vous lire toi et Xuan, c'est un peu l'impression que j'ai.
L'ouvrier/ouvrière qui rejoint spontanément les siens dans une attitude donnée face au cirque électoral se retrouve t-il face à un "heureux" concour de circonstance ?

En l'occurence finimore, de toute façon, je ne parle pas du mouvement spontané mais de notre mouvement, et donc, oui, "soit nous appelons la classe ouvrière a exprimer son mécontentement dans l'urne soit en la boudant, mais pas les deux à la fois. " (dans notre appel, qui ne restera qu'un appel et qui a autant vocation à instruction politique du prolétariat qu'a cimenter notre unité idéologique, voir plus d'ailleur)
Ce qui est compris comme un manque de direction politique pour l'attitude de la classe ouvrière en générale sera compris tout autrement pour l'attitude de son avant-garde, c-a-d, les ouvriers communistes ML et les ML conséquents en général.

Je m'exprime peut être mal. Il faut absolement revoir tout ça à tête reposé.
sti
   Posté le 06-12-2006 à 13:24:48   

Qu'en, il y a trente ans, les ML proposaient de donner un contenu politique au bulletin, c'est parce que les masses utilisaient l'urne.
Et donc, ni gauchisme, ni révisionnisme ! disaient donc François Marty.
C'est à dire qu'il fallait donner un contenu politique à l'action des masses et de la classe ouvrière, tel qu'ils s'exprimaient.

Aujourd'hui, la classe ouvrière et les masses ont avancaient dans leur expérience de la démocratie bourgeoise et "chose étrange" (?), cette démocratie est boudé pour le moins, ou rejetté. On observe d'ailleur que si la petite bouregoisie boude (elle reprend le chemin de l'urne dès qu'on l'affole; voir second tour des dernières présidentielles), la classe ouvrière rejette car son absention, pour ses éléments les plus avancés, ne se marchandent pas avec des discours sur le "danger fasciste".
Donc, Trente ans plus tard, l'abstention est le premier parti ouvrier. Notre rôle à nous, ML, n'est pas d'être à l'arrière de la classe et des masses, nous devons au contraire donner un sens politique à cet état de fait, nous devons nous réjouir que la démocratie bourgeoise trompe de moins en moins et d'abord dans les rangs ouvriers.
Voilà donc le sens de l'absention révolutionnaire ...

Un détail aussi qui a son importance et que me faisait remarqué Gorki au téléphone.
Notre action ne vise pas n'importe qu'elle élection bourgeoise. Cette élection, dans la cinquiéme république, est la demande d'un véritable plébiscite sur les pouvoirs d'un seul homme. Cela ne fait qu'accroitre, pour cette occasion, le besoin d'affirmation des principes idéologiques par l'attitude lors du scrutin, c-a-d le rejet expresse et conséquent de cette élection et son mode de fonctionnement (l'acte de l'électeur isolé dans l'isoloir).
Je pense me faire mieu comprendre. Pour ceux qui n'y voient qu'une répition, pardon, ceux-là auront alors bien compris mon propos.


Xuan, sur mon dernier message, j'ai parlé d'un procés d'intention (je me bloque pas finimore et je te lis avec beaucoup d'attention) et en me relisant j'ai pu constater que j'en étais moi-même l'auteur d'un autre à ton endroit.
Je n'imagine aucune collision politicienne entre tes paroles et ce qui peut se dire sur le forum "truc". Mais mes paroles disent le contraire. Je m'en excuse, plutôt que d' "effacer la honte", je préfere faire amende honnarable.
Ce ton de parole a pu, à juste titre, te paraître pas trés respectueux. "Faut qu'jeunnesse se passe" comme me dit souvent Gorki.
Xuan
   Posté le 06-12-2006 à 21:38:15   

pas de lézard sti en fait l'idée du bulletin rouge m'est venue un peu spontanément. Je sors peu en dehors du forum et j’ignorais que je ne pourrais même pas en tirer des copyrights.
Mais je continue à penser que c’est une bonne idée…
sti a écrit :

Je dois vous dire que Gorki ne boude pas le topic mais il est frapper par la censure du service publique.
Qu'on m'appel aussi à le défendre dans les urnes celui-là, qu'on rigole un bon coup ...

??? pas tout compris mais j’espère que c’est de courte durée. Au passage j’espère que tu galèjes avec ta « défense dans les urnes ».
Je lis avec attention tes messages.
Je ne crois pas que la classe ouvrière soit arriérée politiquement, elle l’est certainement moins que beaucoup d’intellectuels qui se prennent pour des politologues avertis et elle nous réserve certainement bien des surprises.
Mais je ne suis pas convaincu que les masses



sti a écrit :

Qu'en, il y a trente ans, les ML proposaient de donner un contenu politique au bulletin, c'est parce que les masses utilisaient l'urne.
Et donc, ni gauchisme, ni révisionnisme ! disaient donc François Marty.
C'est à dire qu'il fallait donner un contenu politique à l'action des masses et de la classe ouvrière, tel qu'ils s'exprimaient.

Aujourd'hui, la classe ouvrière et les masses ont avancaient dans leur expérience de la démocratie bourgeoise et "chose étrange" (?), cette démocratie est boudé pour le moins, ou rejetté. On observe d'ailleur que si la petite bouregoisie boude (elle reprend le chemin de l'urne dès qu'on l'affole; voir second tour des dernières présidentielles), la classe ouvrière rejette car son absention, pour ses éléments les plus avancés, ne se marchandent pas avec des discours sur le "danger fasciste".
Donc, Trente ans plus tard, l'abstention est le premier parti ouvrier. Notre rôle à nous, ML, n'est pas d'être à l'arrière de la classe et des masses, nous devons au contraire donner un sens politique à cet état de fait, nous devons nous réjouir que la démocratie bourgeoise trompe de moins en moins et d'abord dans les rangs ouvriers.
Voilà donc le sens de l'absention révolutionnaire ...

Je suis d’accord avec toi que les choses ont changé, plusieurs collègues m’ont déjà confié leur amertume, et pas plus tard qu’aujourd’hui : « je ne regrette qu’une chose c’est d’avoir voté Mitterrand » en me prêtant l’Huma Dimanche.
Mais il ne faut pas considérer réformisme et révisionnisme comme des courants définitivement déconsidérés surtout tant qu’il n’existe pas de parti révolutionnaire. Parce que les désillusions risquent toujours de finir dans les bras de n’importe quel aventurier réactionnaire et démagogue.
Si les idéologies réformistes et révisionnistes tombent à l’eau, il ne faut pas aller de l’avant en les ignorant, mais s’arrêter pour les caillasser jusqu’à ce qu’il n’en sorte plus une bulle.
Il n’est pas certain que les masses n’utilisent plus l’urne désormais. Au contraire, il y a un courant dans les cités pour l’utiliser et soutenir Royal, non pour elle-même mais contre Sarkozy. L’abstention y serait-elle mieux perçue qu’un bulletin rouge, je ne crois pas.


sti a écrit :

Un détail aussi qui a son importance et que me faisait remarqué Gorki au téléphone.
Notre action ne vise pas n'importe qu'elle élection bourgeoise. Cette élection, dans la cinquiéme république, est la demande d'un véritable plébiscite sur les pouvoirs d'un seul homme. Cela ne fait qu'accroitre, pour cette occasion, le besoin d'affirmation des principes idéologiques par l'attitude lors du scrutin, c-a-d le rejet expresse et conséquent de cette élection et son mode de fonctionnement (l'acte de l'électeur isolé dans l'isoloir).

Toutes les élections présidentielles sont un plébiscite depuis la Constitution gaulliste. Cela dit le pouvoir de ce « seul homme » est toujours le pouvoir d’un classe toute entière, avec des lois plus autoritaires que sous la quatrième république et des prétentions à gouverner pour « tous les français ». Cela dit l’élection présidentielle est le symbole de l’Etat bourgeois par excellence.

Je ne vais pas en rajouter moi non plus, il serait bon que d’autres camarades s’expriment aussi.
sti
   Posté le 06-12-2006 à 22:06:07   

Xuan a écrit :


il serait bon que d’autres camarades s’expriment aussi.


Effectivement, tu as raison. Ca tourne à la réunion à 3/4 notre histoire ...
Finimore
   Posté le 11-12-2006 à 15:23:24   

Pour rebondir et relancer le débat sur ce sujet (voir le texte du groupe du 1er mai)

Voici ou en sont les réflexions après quelques petites enquêtes politiques. L'abstention ou le bulletin (invalide) ne sont pas vraiment perçus de la même manière et comme le disait Paria les deux comportent des aspects négatifs et positifs.

Dans divers posts j'ai dis très clairement que je n'étais pas contre l'abstention, mais que celle-ci me paraissait politiquement insuffisante.
La démarche et l'approche du Groupe du 1er mai, me parait intéressante car dans son texte le boycott ou l'abstention sont mis en avant, non pas comme un mot d'ordre qu'il suffirait de lancer à tout va, mais comme une logique politique s'inscrivant dans une démarche " Il faut amplifier l'abstention et travailler à la construction d'une expression politique de la Classe ouvrière. ". Quand j'ai dis que le mot d'ordre en tant qu'abstention était moins important que le travail politique qui doit être mis en avant, je pensais surtout au contenu que nous devrions développé autour des thèmes "ni Sarko ni Ségo", "contre la dictature du capital", "vive le socialisme et la dictature du prolétariat".
Si sur ce forum se dégage un consensus pour populariser les mots d'ordre politiques « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » la divergence porte sur Abstention ou vote avec un bulletin ou ces mots d'ordre serait inscrit. Je pense qu'il serait regrettable de se priver d'une campagne uniquement du fait de cette divergence.

Voici une nouvelle proposition qui tient compte de ce qui s'est dit dans le débat, et qui pourrait être faites sur l'un ou l'autre choix:
-Lancement d'une campagne sur la base du mot d'ordre :
« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »
-Explication de cette campagne -les grandes lignes- dans un texte et explication du choix retenu : Abstention révolutionnaire (ou bulletin révolutionnaire)
Dire que ce choix retenu par les communistes ML est le résultat d'un débat, et que nous ne somme pas des abstentionnistes systématiques, et que nous n'avons aucune illusions sur la démocratie bourgeoise, que nous refusons l'électoralisme.
-Les 4 thèmes du mot d'ordre feront l'objet d'un tract spécifique.
-Le mot d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital - le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat »
devra être popularisé par tous les moyens possibles et les tracts thématiques seront utilisés pour approfondir le débat avec les contacts.

Voilà, maintenant il serait bien que le débat s'engage plus largement sur ce forum et que nous tranchions celui-ci.
sti
   Posté le 11-12-2006 à 16:20:24   

Citation :


la divergence porte sur Abstention ou vote avec un bulletin ou ces mots d'ordre serait inscrit. Je pense qu'il serait regrettable de se priver d'une campagne uniquement du fait de cette divergence.


Je suis tout à fait d'accord. Il faut savoir discerner les priorités si l'on veut sortir du "blablatisme".

Reste que la question est toujour posé. Du moment que l'on se fonde sur une action collective et non individuel, j'attend que l'on me montre la logique politique du bulletin "révolutionnaire".
Ce bulletin, à titre individuel, je l'ai pratiqué parce que, seul, isolé, c'était une façon de dire mon opposition lors du dépouillement. Opposition d'un "derniers des moïcans".
Ensemble, avec l'intention d'apparaître, c'est une tout autre histoire.
Il faut se concentrer sur les diffusions, les débats, les collages ...

Après enquêtes (mais c'est qu'un début), à part un camarade du syndicat qui m'a dit "j'irais peut être mettre un bulletin pour Arlette", ouvrier pas vraiment politisé mais honnête et combatif, et un peu empoisonné par le discour trotskyste que nous avons laissé prospérer du fait de notre absence, à part ce militant, pour les autres c'était du genre "rien à foutre", "c'est pas là qu'on doit s'exprimer, faut organiser des rencontres entre militants honnêtes ...", j'ai aussi "par principe je me déplace pas ...".
Par chance, ces contacts ne sont pas encarté, militant de base plutôt lutte de classe ... je ne prétend leur donner aucune leçon et c'est moi qui me suis retrouvé en quelque sorte "à la traîne" parce que j'ai commencé la discussion par "pour les élections j'irais bien mettre un bulletin avec un mot d'ordre bien senti pour rigoler ..."
Bizarement cela n'occupe pas pour l'instant les discussions, la nôtre n'a pas durée longtemp, l'heure de l'élection arrivée, je sais que cela va changer mais puisque ce n'ai pas percu comme un moment de démocratie, pourquoi se polluer les débats les plus important comme sur la bureaucratie syndicale, les stratégies d'organisation etc ?

Je viens juste de commencer à "enquêter" et pour l'instant cela vaut pour les ouvriers(éres) qui militent un peu dans le syndicat et pas pour les autres parmis lesquel on trouverait nombre d'ouvrier suffisament "politisé" pour exprimer des opinions plus que pertinantes et pleine de leçons politiques ...


Dans ta proposition, je ne comprend pas trop l'idée de dire à la fois que nous ne sommes pas des abstentionnistes systématiques et en même temps que nous refusons l'électoralisme. A moins que tu veilles dire par là que nous ne rejétons pas l'idée d'exprimer notre rejet par les urnes, j'imagine ?
Dans ce cas, c'est à bien préciser pour avoir un support de discution sans ambiguité ...
Finimore
   Posté le 11-12-2006 à 16:51:42   

sti a écrit :

Dans ta proposition, je ne comprend pas trop l'idée de dire à la fois que nous ne sommes pas des abstentionnistes systématiques et en même temps que nous refusons l'électoralisme. A moins que tu veilles dire par là que nous ne rejétons pas l'idée d'exprimer notre rejet par les urnes, j'imagine ?
Dans ce cas, c'est à bien préciser pour avoir un support de discution sans ambiguité ...


L'idée première est de mettre en avant le mot d'ordre et de faire campagne sur les thémes avec celui-ci.

Pour ce qui est de la proposition, je t'avoues quelle est un peu bancale, car au début j'avais mis uniquement la proposition abstention.
Donc, j'ai mis les deux cas abstention et bulletin révolutionnaire.
Dans le cas abstention, je pense qu'il est important de bien préciser que nous ne sommes pas des abstentionnistes systématiques (le groupe du 1er mai par exemple s'abstient aux élections prés, mais a appeler au vote non contre le TCE) et dans le cas bulletin révolutionnaire, il est important de montrer qu'il ne s'agit aucunement d'une caution aux illusions électoralistes.
Si un consensus se dégageait pour la version abstention, que penses-tu de la proposition de campagne ?
sti
   Posté le 11-12-2006 à 17:04:21   

Cette campagne est très interessante dans les deux cas car elle est formulé et mise en avant pas des ouvriers ML et tu sais bien que pour avant garde cela reste la ligne de démarcation.
En cela, le débat sur abstention ou bulletin ... est un débat entre camarades qui eux n'ont pas à faire la preuve d'aucun restant de réformisme tapis dans l'ombre du pourrissement idéologique ... Enfin j'me comprend
Donc ce débat sert à toujours aller toujours plus loin dans l'unité idéologique mais ne servira pas à briser des convergences salutaires, ca c'est sur ...
Plusieurs décénies que les ouvriers ML sont éparpillés, isolés aux quatres coin du pays, forcément, ils ont beaucoup de choses à se dire et à partager. Ce n'est que le début d'une histoire, ne soyons pas idéaliste mais soyons constructif, notre classe en a besoin, c'est sa souffrance qui nous l'impose, rien d'autre.
Xuan
   Posté le 11-12-2006 à 19:32:57   

D'accord pour mettre en avant ce qui nous unit et qui constitue finalement l'essentiel : notre opposition fondamentale tant aux candidats de la bourgeoise, qu’au choix d’un président de la République bourgeoise et qu’à la stratégie électoraliste du « candidat de la gauche ».

Je ne vais rien ajouter à ce que j’ai déjà proposé, malgré l’absence de plusieurs camarades durant les fêtes, d’autres avis seraient les bienvenus afin que le forum prenne rapidement position sur la forme la plus pertinente de son appel .

Mais nous pouvons d’ores et déjà populariser le mot d’ordre que nous avons choisi, tout en laissant ouvert le débat afin que chacun ici ait eu l’occasion de s’exprimer.
En dehors des ouvriers les plus combatifs qui partagent souvent nos opinions sur le fond, combien de militants « anti libéraux » seraient prêts à nous approuver après s’être fait échauder par les magouilles au sommet des trotskystes et des révisionnistes ?
Dès à présent Buffet défend le désistement au second tour comme s’il n’y avait rien à redire ou comme si le peuple n’avait pas fait l’expérience amère du PS très récemment. Les révisionnistes n’ont pas perdu l’habitude de manipuler les élections en investissant les comités locaux. N’attendons pas que toute opposition soit bâillonnée dans et au-delà du P « C »F comme on peut s’y attendre.
ossip
   Posté le 14-12-2006 à 23:54:07   

Désolé de ne pas être intervenu plus tôt.

Je rejoins plutôt les positions du camarade finimore, en particulier lorsqu'il dit:
finimore a écrit :

Si sur ce forum se dégage un consensus pour populariser les mots d'ordre politiques « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » la divergence porte sur Abstention ou vote avec un bulletin ou ces mots d'ordre serait inscrit. Je pense qu'il serait regrettable de se priver d'une campagne uniquement du fait de cette divergence.


Dans le cadre de notre campagne, nous pourrions "remodeler" le forum, en particulier la partie actualité.
On pourrait mettre une partie "Luttes de la classe ouvrière en France et dans le monde" (partie qu'il serait intéressant de faire vivre largement, pour multiplier les sujet comme ceux sur la grève à thomé genot ou celle de Modelux), une partie "Campagne unitaire" (ou un autre titre, pour dévelloper nos thèmes de campagne « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat »), et éventuellement la partie magique-fourre-tout "autres"...
Paria
   Posté le 15-12-2006 à 23:52:35   

Désolé du retard de mon post mais j'ai eu pas mal de boulot durant 2 semaine, cela devrai un peu se clamer.

Pour commencer je trouve la proposition d'ossip très bonne.

Concernant le tract/mot d'ordre : je suis aussi d'accord pour dire que l'essentiel est de se mettre d'accord sur le fond politique que nous voulont lui donner, et ensuite de se mettre d'accord sur l'appel à l'abstention ou au vote blanc. Mais je pense que, quelque soit ce choix, même certains de ceux qui seront en accord idéologique avec nous iront voter. Le principal est donc à mon avis de supprimer toutes illusions sur les candidats aux présidentielles et sur la farce électorale.

Sur le choix abstention ou vote blanc après avoir lu le sujet je n'ai toujours pas d'avis trancher. Même si l'absention me semble plus révolutionnaire vis à vis du système "démocratique" bourgeois.
Mais comme ça a déjà été dit ce choix n'aura pas une grande importance au vu du nombre que nous seront à porter ce choix.

Pour la campagne voilà ce que je verrai dans l'idéal : basé sur la diffusion du mot d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital - le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » :

- tract général avec le mot d'ordre et le dévoloppement du "Ni Sarkozy ni Royal" (tract de Xuan)
- développement des thermes "dicature du capital" et "dictature du prolétariat"
- nous seriont alors amener à dénoncer la farce électorale
- définition du "socialisme"
- explication de notre choix (absention/vote blanc)
- je pense également qu'un tract dénonçant les candidatures de la "gauche" du camps anti-libéral, de Besancenot et de Laguiller pourrait être le bienvenue pour rallier un maximum de monde à l'absention/vote blanc.
Xuan
   Posté le 16-12-2006 à 19:50:19   

ossip a écrit :

...
Dans le cadre de notre campagne, nous pourrions "remodeler" le forum, en particulier la partie actualité.
On pourrait mettre une partie "Luttes de la classe ouvrière en France et dans le monde" (partie qu'il serait intéressant de faire vivre largement, pour multiplier les sujet comme ceux sur la grève à thomé genot ou celle de Modelux), une partie "Campagne unitaire" (ou un autre titre, pour dévelloper nos thèmes de campagne « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat »), et éventuellement la partie magique-fourre-tout "autres"...

Une rubrique sur les luttes sociales en France serait la bienvenue.
Elle pourrait comprendre des articles sur l'actualité syndicale :
les orientations de la CGT après son dernier Congrès (sur le Contrat Territorial Emploi Formation par exemple), les positions des autres syndicats et du MEDEF, et celles des diverses organisations de masse créées dans la lutte.

Notre mot d'ordre devrait figurer en tête du forum, en message flash.
Finimore
   Posté le 17-12-2006 à 07:33:29   

Xuan a écrit :

Notre mot d'ordre devrait figurer en tête du forum, en message flash.


Je suis pour que le mot d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » apparaisse en tête du FML en message flash.
Paria
   Posté le 17-12-2006 à 21:51:02   

Pour continuer à alimenter la discussion voici le document de la campagne anti-electorale de la FA : http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf.
Xuan
   Posté le 17-12-2006 à 23:57:25   

Je ne pense pas trahir le point de vue de sti et Gorki en disant que l'abstention - lorsqu'elle est défendue par les marxistes-léninistes - n'a rien de commun avec les positions des anarchistes.

En lisant attentivement le texte de la Fédération Anarchiste, on constate qu'il interprète l'histoire avec une certaine désinvolture pour affirmer « l’octroi progressif du droit de vote n’a été qu’un moyen pour les gouvernants de domestiquer les foules en cachant l’honteuse appropriation dont leur pouvoir est issu. […]
Participer aux consultations électorales ne signifie donc en réalité qu’accepter ce système, montrer et renouveler sa croyance en la légitimité d’un pouvoir que jamais nous n’avons mis en place. »

Contrairement aux anarchistes, les marxistes-léninistes ne renoncent pas par principe à l'utilisation du droit de vote et n’ acceptent aucun système lorsqu’il s’expriment par le vote.
L’opportunisme et le crétinisme parlementaire ce n’est pas participer à un vote mais subordonner notre politique aux élections.
Renoncer au droit de vote c’est la politique de Gribouille : se jeter dans la rivière pour échapper à la pluie.
Si l’exercice de ce droit nous permet de populariser nos positions ou de faire échec à un projet de la bourgeoisie pourquoi s’en priver ?
Au contraire, si le droit de vote était menacé nous devrions le défendre au même titre que n'importe quelle liberté démocratique.
L’utilisation du droit de vote n’est donc pas une question de principe mais de tactique.
Lorsque nous préconisons l’abstention c’est que nous jugeons ce mot d’ordre adapté à tel ou tel épisode de la lutte de classe.
De la même façon coller des affiches et distribuer des tracts ne nous pose pas un cas de conscience sur l’éventualité qu’un tel acte légitimât le caractère « démocratique » de l’Etat capitaliste.


On remarquera également que les anarchistes remplacent la lutte des classes par la contradiction entre le « pouvoir » (ou les gouvernants) et le peuple pour ne pas dire entre la société et les individus.
« Car loin d’être l’expression de la volonté populaire, le gouvernement est le résultat de la dépossession du peuple de sa capacité de régler lui-même son existence. »
L’abstentionnisme anarchiste repose largement sur cette contradiction entre le « pouvoir » et les « citoyens » . Dans ces conditions ils ne peuvent guère faire autre chose que s’abstenir en toutes circonstances.

La perspective qu’ils proposent n’est rien d’autre qu’une autogestion par des citoyens dont la nature de classe a été gommée.
« une nation entière, dans toute son étendue, ne peut être gérée par ces citoyens eux-mêmes ; c’est la raison pour laquelle il nous faut repenser notre organisation et relocaliser les prises de décision. C’est le seul moyen par lequel nous nous réapproprierons notre propre existence »
Autrement dit : pas de participation à des élections organisées par le pouvoir mais pour une démocratie directe des « citoyens » au niveau local.
Mais entre la dictature de la bourgeoisie et ce système « communiste » en quelque sorte, il y a un pas que les anarchistes franchissent allègrement en misant sur une sorte de prise conscience collective venue probablement des tréfonds de la bienveillante nature humaine.

Nous devons dans tous les cas nous démarquer de ces positions comme de l’abstentionnisme des pécheurs à la ligne.
Notre rejet des candidats bourgeois à la présidence de la République se fonde sur nos positions de classe et sur notre objectif d’un système socialiste fondé sur la dictature du prolétariat.


L’échec de la Commune de Paris – à laquelle se réfèrent les anarchistes - tient justement en grande partie à l’insuffisante fermeté de cette première expérience de la dictature du prolétariat.
Xuan
   Posté le 18-12-2006 à 00:07:37   

Tout en apportant ces précisions nécessaires sur l'abstention, force m’est de constater que ma proposition d’un « bulletin rouge » porteur de notre mot d’ordre, ne soulève pas l’enthousiasme de nos camarades.

Au contraire il a suscité un débat qui, malgré son intérêt et son caractère fraternel, a surtout généré la perplexité et retardé notre action.
Il faut couper court à cette expectative stérile.

Après m'être concerté avec mes camarades Finimore et Ossip, je propose de retirer ma proposition de « bulletin rouge » et de lancer le mot d’ordre d’ abstention dans le cadre de cette élection.
Cela alliera l’unité et la clarté... et j'espère qu'on ne nous confondra pas avec les anarchistes
Finimore
   Posté le 18-12-2006 à 05:06:12   

Xuan a écrit :

Après m'être concerté avec mes camarades Finimore et Ossip, je propose de retirer ma proposition de « bulletin rouge » et de lancer le mot d’ordre d’ abstention dans le cadre de cette élection.
Cela alliera l’unité et la clarté... et j'espère qu'on ne nous confondra pas avec les anarchistes


C'est effectivement un risque, mais celui-ci doit être contré par la campagne autour des mots d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » (mots d'ordre qui n'ont rien d'Anarchistes) et de celui d'abstention révolutionnaire.
Paria
   Posté le 20-12-2006 à 19:13:11   

Position du PCMLM :

Psychologie de masse du fascisme : les élections (d'avril-mai 2007) comme engouement populaire pour de fausses alternatives politiques et sociales



« Nous allons au combat: tel est le contenu de la dictature du prolétariat. Ils sont révolus, les temps du socialisme naïf, utopique, fantastique, mécanique, intellectuel, où l'on présentait les choses ainsi: nous persuaderons la majorité des gens, nous tracerons le joli tableau de la société socialiste, et la majorité adoptera le point de vue socialiste.

Ils sont passés, les temps où l'on s'amusait soi-même et l'on amusait les autres avec ces puériles historiettes.

Le marxisme qui reconnaît la nécessité de la lutte des classes, dit : l'humanité ne viendra au socialisme que par la dictature du prolétariat.

La dictature c'est un mot cruel, dur, sanglant, atroce, et des mots comme celui-là, on ne les jette pas en l'air. »
(Lénine, Le premier congrès de l'enseignement extra-scolaire)

Les élections jouent un rôle énorme pour les Etats bourgeois.

Elles permettent de se présenter comme des démocraties, d'intégrer des larges activités politiques dans un cadre institutionnel, de gérer politiquement et économiquement le capitalisme en ayant une connaissance précise des « sentiments politiques » des masses.

Lénine, dans L'État et la Révolution, explique ainsi la thèse marxiste : «Il faut noter qu'Engels est tout à fait catégorique lorsqu'il qualifie même le suffrage universel d'instrument de domination de la bourgeoisie.

Le suffrage universel, dit-il, tenant manifestement compte de la longue expérience de la social-démocratie allemande, est 'l'indice qui permet de mesurer la maturité de la classe ouvrière.

Il ne peut être rien de plus, il ne sera jamais rien de plus dans l'État actuel.'»


La bourgeoisie profite de la crédibilité sociale du régime existant, de la force de l'habitude, des associations quadrillant la vie sociale, de l'actualité sociale et politique qu'elle impose avec les matraques policières comme les médias.

La lutte de classe ne peut donc s'exprimer dans le cadre étroit des élections; une chose que Lénine a expliqué comme suit : « La vie réelle, l'histoire des véritables révolutions montrent que très souvent la 'sympathie de la majorité des travailleurs' ne peut être démontrée par aucun vote (à plus forte raison quand il s'agit de votes organisés par les exploiteurs).

Très souvent, 'la sympathie de la majorité des travailleurs' est démontrée, de façon générale, non par des votes, mais par la croissance d'un des partis, ou par l'accroissement du nombre de ses membres dans les Soviets, ou par le succès d'une grève qui, pour une raison quelconque, a revêtu une très grande importance, ou par un succès de guerre civile, etc. etc.

Mais cette sympathie, ce soutien ne se gagnent pas d'emblée, ne se décident pas par des votes; on les conquiert au prix d'une lutte de classe difficile, dure, de longue haleine »
(Salut aux communistes italiens, français et allemands).

Pour les communistes, les élections ne sont pas le lieu de la victoire, mais un lointain écho du véritable terrain de la bataille : la lutte des classes.

Cela signifie ainsi qu'il n'est pas possible de considérer les élections comme le centre de la lutte.

Après la seconde guerre mondiale, la direction du Parti Communiste d'URSS a tenté de modifier la ligne du Mouvement Communiste International dans un sens plus que favorable aux élections.

Cette tentative a été brisé par le Parti Communiste de Chine dans le cadre de la « grande polémique. »

Le Parti Communiste de Chine, dans le document « La révolution prolétarienne et le révisionnisme de Kroutchchev » (1964), explique ainsi la position authentiquement communiste : « Lénine a totalement réfuté la théorie de la « voie parlementaire » prônée par les révisionnistes de la seconde Internationale et il y a beaucoup de temps qu'elle a fait faillite.

Mais soudain, après la Seconde guerre mondiale, la « voie parlementaire » semble être devenue efficace aux yeux de Kroutchchev.

Est-elle vraiment efficace? Bien sûr que non.

Les événements intervenus depuis la fin de la Seconde guerre mondiale montrent une fois de plus que l'organe principal de la machine d'Etat bourgeoise est la force armée et non le parlement. Le parlement n'est qu'un ornement, un paravent de la domination bourgeoise.

Ce sont les besoins et les intérêts de celle-ci qui font adopter ou supprimer le système parlementaire, investir le parlement de pouvoirs étendus ou limités, appliquer un certain système électoral plutôt qu'un autre.

Tant que la bourgeoisie détient l'appareil bureaucratique militaire, il est impossible pour le prolétariat, d'obtenir une « majorité solide au parlement », par les élections, et l'aurait-il, qu'elle ne serait nullement stable.

La réalisation du socialisme par la « voie parlementaire » est totalement impossible et en parler, c'est tromper les autres et soi-même (...).

Dans certaines circonstances, même si un parti communiste emportait la majorité au parlement, ou participait au gouvernement grâce à des succès électoraux, cela ne signifierait en aucune façon un changement du caractère bourgeois du parlement et du gouvernement, encore moins l'écrasement de la vieille machine d'Etat et l'installation d'une nouvelle machine d'Etat.

Il est absolument impossible de parvenir à une transformation radicale de la société en prenant appui sur un parlement ou un gouvernement bourgeois. »


Si l'on étudie le processus des élections, on voit que celles-ci sont comme un hold-up, comme une opération de « blitzkrieg », qui est la stratégie militaire impérialiste, comme on le voit par exemple en Irak avec ce que font les USA.

Les élections ont lieu en une fois, après plus rien ne peut être changer rapidement car les dominants veulent la stabilité du système et les élections ne sont là que pour renforcer davantage la stabilité; les masses ne peuvent parler que dans le cadre étroit qui leur est proposé: le bulletin de vote.

A l'opposé, les conseils populaires, les « soviets », les communes populaires, vivent dans la durée, leurs dirigeants sont révocables à tout moment, les masses participent sans cesse à l'élaboration des choix sociaux et à leur mise en oeuvre.





Voilà pourquoi, de la même manière que les dominants sont faibles car minoritaires, mais puissants de par leurs armes et la force de l'habitude dont ils profitent, les masses sont fortes car majoritaires, mais faibles de par leurs armes et la force de l'habitude qu'elles doivent vaincre en elles-mêmes.

Voilà pourquoi Mao Zedong disait que «le pouvoir est au bout du fusil»; voilà pourquoi la stratégie des communistes pour la prise du pouvoir est la « guerre populaire », qui a comme caractéristique d'être «prolongée.»

Les masses ne pourront pas rassembler suffisamment de forces en elles, subjectivement, et avec elles, matériellement, pour triompher aux élections.

Que signifie de dire que les masses doivent rassembler suffisamment de forces en elles, subjectivement?

Cela signifie que pour les communistes, la contradiction entre dirigeant et dirigé doit être abolie.

Nous sommes pour une société sans Etat, où les masses se dirigent elles-mêmes.

Cela signifie que les communistes ne veulent pas que les masses soient d'accord avec la révolution - il faut au contraire que les masses la fassent elles-mêmes !

Une telle chose est en contradiction avec les élections bourgeoises qui « délèguent » (apparemment) le pouvoir à des élus, tandis qu'une bonne partie du pouvoir est réservé de toutes manières à l'armée, aux hauts fonctionnaires de l'appareil d'Etat, etc.

Et que signifie de dire que les masses doivent rassembler des forces sur le plan matériel?

Lénine dit à ce sujet : « La liberté de réunion, inscrite dans la constitution de toutes les républiques bourgeoises, est une duperie, parce que pour se réunir dans un pays civilisé, qui n'a quand même pas supprimé l'hiver et n'a pas transformé le temps, il faut avoir des locaux de réunion, et les meilleurs immeubles sont propriété privée.

Commençons par prendre les meilleurs immeubles et puis nous parlerons de la liberté. »
(Le premier congrès de l'enseignement extra-scolaire).

Considérer que le prolétariat peut triompher sur le plan électoral est avoir une vision mécanique de l'histoire, c'est considérer que l'histoire se déroule « naturellement », en « ligne droite. »

Or, celle-ci se développe en spirale.

La révolution est un saut qualitatif; le processus révolutionnaire ne se développe pas pareillement selon les régions, les villes et villages, les quartiers, les rues.

Ce développement inégal ne permet ni d'attaquer l'Etat en une fois, ni de l'affronter ouvertement, car cela serait être impitoyablement écrasé par la réaction, qui n'attendra certainement pas que la propagande révolutionnaire se propage pour frapper.

Certains tentent de contourner ce dur travail en passant par les élections.

Ils ont besoin de « reconnaissance sociale », ils ont besoin qu'on les voit dans les manifestations organisées par les partis bourgeois de gauche, dans les meetings et réunions organisés par ces mêmes partis.





Ils ne veulent pas aller dans les quartiers populaires et les villages, dans les petites villes et les campagnes, car cela nuierait à leur «statut» de révolutionnaire; ils seraient invisibles et seraient choqués d'être traité d'«invisibles» par l'extrême-gauche et sa capitale : Paris.

Ces gens-là raisonnent en bourgeois; pour eux faire la révolution c'est contribuer à l'établissement d'une base électorale stable et «clientèle.»

Une telle logique amène au délire politique pur et simple.

Alors que Sarkozy et Royal, deux purs produits nationaux-populistes de la réaction française, gagne chaque jour davantage la confiance des masses, avec Le Pen en arrière-plan, il y en a pour se lancer dans le triomphalisme le plus affolant : «Le candidat unique du camp du NON peut rassembler suffisamment de voix au 1er tour pour devancer la direction sociale-libérale du PS puis être majoritaire au 2ème tour !» (coordination communiste du Nord Pas de Calais, Déclaration politique à l'occasion de la braderie de Lille, septembre 2006)

Voilà où amène l'acceptation des principes bourgeois des élections, principes s'opposant à la perspective prolongée de la lutte pour le pouvoir.

Ceux qui pensent pouvoir « populariser des revendications » par l'intermédiaire des élections, ceux qui pensent pouvoir profiter de la tribune parlementaire pour élever le niveau de conscience des masses, veulent en fait cacher qu'ils ne vont pas aux masses, qu'ils refusent de se mêler aux masses les plus pauvres, qu'ils ne font pas partie de la classe ouvrière, ni objectivement ni subjectivement.

Au lieu de faire des zones ouvrières des bastions, ils rentrent dans le cadre proposé par l'Etat français : celui des élections.

Ce qui fait qu'aujourd'hui, les masses populaires basculent idéologiquement et électoralement dans le camp de la réaction.





Tel est le principe de la ligne de masse, et c'est de ce principe que partait Lénine quand il disait qu'il fallait occuper tous les terrains, dont celui des élections.

Au sujet de l'Allemagne, Lénine a formulé ainsi sa critique aux «gauchistes» refusant par principe les élections bourgeoises : « Si même ce n'était pas des "millions" et des "légions", mais simplement une minorité assez importante d'ouvriers industriels qui suivait les prêtres catholiques, et d'ouvriers agricoles qui suivait les grands propriétaires fonciers et les koulaks (Grossbauern), il en résulterait déjà sans le moindre doute que le parlementarisme en Allemagne n'a pas encore fait son temps politiquement, que la participation aux élections parlementaires et aux luttes parlementaires est obligatoire pour le parti du prolétariat révolutionnaire précisément afin d'éduquer les couches retardataires de sa classe, précisément afin d'éveiller et d'éclairer la masse villageoise inculte, opprimée et ignorante.

Tant que vous n'avez pas la force de dissoudre le parlement bourgeois et toutes les autres institutions réactionnaires, vous êtes tenus de travailler dans ces institutions précisément parce qu'il s'y trouve encore des ouvriers abrutis par la prêtraille et par l'atmosphère étouffante des trous de province.

Autrement vous risquez de n'être plus que des bavards »
(La Maladie infantile du gauchisme : le « gauchisme »)

Comme on le voit, pour Lénine la question des élections est comprise selon un point de vue tactique, afin de contribuer à la stratégie visant à gagner l'ensemble des masses.

Participer aux élections sans stratégie générale, est-ce donc possible? Cela peut-il avoir un sens?

Au sujet des syndicats, Lénine disait pareillement que : « Pour savoir aider la "masse" et gagner sa sympathie, son adhésion et son appui, il ne faut pas craindre les difficultés, les chicanes, les pièges, les outrages, les persécutions de la part des "chefs" (qui, opportunistes et social-chauvins, sont dans la plupart des cas liés - directement ou indirectement - à la bourgeoisie et à la police) et travailler absolument là où est la masse.

Il faut savoir consentir tous les sacrifices, surmonter les plus grands obstacles, afin de faire un travail de propagande et d'agitation méthodique, persévérant, opiniâtre et patient justement dans les institutions, sociétés, organisations - même tout ce qu'il y a de plus réactionnaires - partout où il y a des masses prolétariennes ou semi-prolétariennes. »
(La Maladie infantile du gauchisme: le «gauchisme»)

Il faut ainsi demander à ceux qui participent aux élections : avez-vous un plan d'ensemble pour toucher les masses dans leur ensemble, ou bien vous contentez-vous de vous concentrer sur le travail électoral?

Avez-vous au centre de vos préoccupations le travail au sein de la classe ouvrière, au sein des masses populaires les plus pauvres, ou bien ces couches sociales sont-elles mises dans un même sac avec les autres couches sociales, notamment au moment des élections?

La vérité est que tout le discours des pseudos-révolutionnaires au sujet des élections sert uniquement à nier la thèse comme quoi « le pouvoir est au bout du fusil. »





L'utilisation des élections est considéré par les réformistes et les révisionnistes du « PCF » comme une fin en soi; les élections ne rentrent pas dans le cadre de la lutte pour le renversement par la violence de l'Etat bourgeois.

Ceux qui, comme Lutte Ouvrière par exemple, espèrent que la propagande électorale servira les luttes en général, servira en général et partout la contestation révolutionnaire, n'ont rien compris aux principes du développement inégal de la révolution; ils ne comprennent pas que les élections sont une tactique pouvant parfois être utilisé, et certainement pas le noyau de la stratégie.

Dans le cadre présent, on peut voir que la réaction mène une grande offensive par l'intermédiaire des campagnes présidentielles, et que la ligne opportuniste consiste à considérer les élections présidentielles des 22 avril et 6 mai 2007 comme l'aspect principal de la lutte révolutionnaire.





A l'opposé, le marxisme-léninisme-maoïsme permet de voir que l'urgence opportuniste à participer aux élections coûte que coûte - de Bové ou Hulot à l'ancienne « gauche du PCF » - ne sert pas les masses, que les communistes au contraire doivent - comme toujours - partir des masses les plus pauvres, de leurs intérêts, que cela signifie non pas participer aux élections, mais valoriser le patrimoine de la grande révolte de novembre - décembre 2005 comme expression la plus avancée de la contradiction entre la bourgeoisie et le prolétariat, comme expression de l'antagonisme à l'échelle mondiale entre l'impérialisme d'un côté, le prolétariat et les nations opprimées de l'autre.

Cela signifie concrètement : développer la propagande contre la pacification de l'antagonisme qui s'est exprimé, pacification dont des avatars sont par exemple le développement des associations prônant la « non-violence », l'inscription sur les listes électorales, etc.

Les élections présidentielles d'avril-mai 2006 auront comme centre de gravité le thème national-populiste de l'ordre - les communistes authentiques auront comme drapeau celui de la rébellion, celui du principe : on a raison de se révolter !

Pour le PCMLM, octobre 2006.

>Source<
Paria
   Posté le 20-12-2006 à 20:56:28   

sti a écrit :

La campagne récente de Joey Star et de son pote Besancenot pour l'inscription des jeunes de quartier sur les listes me fout en colére


D'ailleurs Joey starr suit bien les leçons et conseils médiatique de notre facteur préféré puisque j'ai entendu dire qu'il a été chanté à la Star Academy.
Xuan
   Posté le 20-12-2006 à 22:55:56   

Deux remarques sur le texte du PCMLM :
PCMLM a écrit :

Voilà pourquoi Mao Zedong disait que «le pouvoir est au bout du fusil»; voilà pourquoi la stratégie des communistes pour la prise du pouvoir est la « guerre populaire », qui a comme caractéristique d'être «prolongée.»

La guerre populaire est une stratégie appliquée par Mao Tsé-toung à la Chine féodale et colonisée.

PCMLM a écrit :

Alors que Sarkozy et Royal, deux purs produits nationaux-populistes de la réaction française, gagne chaque jour davantage la confiance des masses, avec Le Pen en arrière-plan, il y en a pour se lancer dans le triomphalisme le plus affolant : «Le candidat unique du camp du NON peut rassembler suffisamment de voix au 1er tour pour devancer la direction sociale-libérale du PS puis être majoritaire au 2ème tour !» (coordination communiste du Nord Pas de Calais, Déclaration politique à l'occasion de la braderie de Lille, septembre 2006)

Ce triomphalisme est ridicule, mais dire que « Sarkozy et Royal gagnent chaque jour davantage la confiance des masses » c’est peut-être beaucoup s’avancer.
sti
   Posté le 21-12-2006 à 02:15:00   

Xuan a écrit :

La guerre populaire est une stratégie appliquée par Mao Tsé-toung à la Chine féodale et colonisée.

Ce triomphalisme est ridicule, mais dire que « Sarkozy et Royal gagnent chaque jour davantage la confiance des masses » c’est peut-être beaucoup s’avancer.


Je suis d'accord avec les deux remarques.


Pour le travail dans le syndicat par exemple il faut aller plus loin. Tant que la classe ouvrière s'y trouve dit Lénine... le parlementarisme bourgeois comme le syndicalisme réformiste ayant fait oeuvre d'éducation par le dégout dans la classe ouvrière, nous avons à construire de nouveaux rapports de force en partant d'un autre terrain. Cela change considérablement notre rôle dans le travail syndical. Je rentre d'un collage de trois heures avec un syndicaliste révolutionnaire qui confirme un peu plus cette impression encore un peu subjective.

Sur la révolution, le rôle de la classe ouvrière semble un peu gommé. Les "masses" ferait la révolution ... . Beaucoup de circonstances diverses peuvent être à l'origine du départ concret d'une révolution mais le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans celle ci doit être rappelé. Peut être que je lis mal le texte ...

Sur les élections, Lénine est cité au bon endroit je pense, m'étant repenché sur mes lectures préférées, on trouve trace plus claire encore de la pensée de Lenine à ce sujet et hors champ politique de "la maladie infantile ..." qui est dans la sphére de la tactique politique comme le rappel le PCMLM.

Dans "La dictature du prolétariat", on peut lire effectivement ce rappel que Lenine fait sur une citation d'Engels: "Le suffrage universel est, 'l'indice qui permet de mesurer la maturité de la classe ouvrière. Il ne peut être rien de plus, et il ne sera jamais rien de plus dans l'état actuel ...' " (Engels Préface guerre civile en France.)

Plus loin ...

Prenez le parlement bourgeois. Peut on admettre que le savant Kautsky n'ait jamais ouï dire que plus la démocratie est puissamment développée, et plus la Bourse et les banquiers se soumettent les parlements bourgeois ? Il ne suit point de là qu'il ne faille pas utiliser le parlementarisme bourgeois (et les bolchéviks l'ont utilisé probablement mieux qu'aucun autre parti du monde, puisque de 1912 à 1914 nous avions conquis toute la curie ouvrière dans la IV° Douma). Mais il s'ensuit que seul un libéral est capable d'oublier, comme le fait Kautsky, le caractère limité et relatif, au point de vue historique, du parlementarisme bourgeois. Dans l’État bourgeois le plus démocratique, les masses opprimées se heurtent constamment à la contradiction criante entre l'égalité nominale proclamée par la « démocratie » des capitalistes, et les milliers de restrictions et de subterfuges réels, qui font des prolétaires des esclaves salariés. Cette contradiction précisément ouvre les yeux des masses sur la pourriture, la fausseté, l'hypocrisie du capitalisme. C'est précisément cette contradiction que les agitateurs et les propagandistes du socialisme dénoncent sans cesse devant les masses, afin de les préparer à la révolution !

C'est en cela que je pense que l'abstention ouvrière est bien, par le caractére de termométre que l'on doit lui accorder si l'on suit la pensée d'Engels, le reflet de la compréhension que le sufrage universel est un leure et que le pouvoir de la bourgeoisie est ailleurs comme le dit Lenine lui même ci-dessous. Maintenant, si cette abstention montre une certaine maturité, faute de parti ouvrier, cette maturité est orpheline de direction politique, de direction idéologique et prend les aspects qui correspondent: défaitisme, rejet du champ politique et cie ...

Lenine:
"Mille barrières s'opposent à la participation des masses travailleuses au parlement bourgeois (lequel, dans une démocratie bourgeoise, ne résout jamais les questions majeures; celles- ci sont tranchées par la Bourse par les banques ). Et les ouvriers savent et sentent, voient et saisissent à merveille que le parlement bourgeois est pour eux un organisme étranger" [...]

Pour terminer, et encore sur le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans la révolution, sur ce que représente la petite bourgeoisie salariale, Lenine s'emcombre de beaucoup moins de simagrés que nous ( Ah cette ouvriériste Lenine ):
"Et derrière les capitalistes exploiteurs c'est la grande masse de la petite bourgeoisie qui – des dizaines d’années d’expérience historique dans tous les pays en font foi hésite et balance, qui aujourd'hui suit le prolétariat et demain, effrayée des difficultés de la révolution, est prise de panique à la première défaite ou demi-défaite des ouvriers , s'affole, s'agite, pleurniche, court d'un camp à l'autre ... tout comme nos menchéviks et nos socialistes révolutionnaires."
Xuan
   Posté le 10-01-2007 à 23:03:18   

Voilà le dernier jus du texte proposé.
si vous avez encore des corrections à apporter n'hésitez pas ...
Sinon on pourra le voter.

Les élections n’ont pas encore commencé et les médias ont désigné d’avance les avocats marrons chargés de défendre la mauvaise cause de l’Etat capitaliste au deuxième tour.

Nicolas, Paul, Stéphane Sárközy de Nagy-Bócsa , baveux spécialisé dans le droit immobilier où son cabinet s’était fait la main dans l’expulsion de locataires à Puteaux et Levallois-Perret.
S’il fignole ses écarts de langage il ne perdra pas son accent de Neuilly sur Seine et ne trahira jamais ni son sang d’aristocrate hongrois ni ses liens familiaux avec le Medef.
Sarkozy est le candidat officiel du grand capitalisme financier.
Son programme prévoit notamment l’exonération de charges sociales et fiscales sur les heures supplémentaires qui constitue une nouvelle diminution du salaire différé, l’obligation de service minimum garanti en cas de grève qui en réduit considérablement la portée, la suppression de la carte scolaire, ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des « racailles ».
Dans sa rengaine sur la sécurité il n’est jamais question du droit au travail qui est la première des sécurités.
Il traite la main d’œuvre immigrée comme du bétail et répond à la colère des cités par des insultes et des provocations policières.
Sans parler de son projet de diminution de l’ISF qu’il a dû mettre en sourdine pour les élections.

Avocate elle aussi et au barreau de Paris, Marie Ségolène Royal ne saurait se prévaloir d’une telle lignée, même si elle peut légitimement suspendre à ses armoiries un sabre et un goupillon.
Mais elle présente un autre intérêt pour la bourgeoisie : celui d’anesthésier la colère du peuple, l’électorat féminin particulièrement victime de la précarité et des bas salaires, et de récupérer les voix offertes sur un plateau par la dite « gauche » et la « gauche de la gauche », afin d’entraîner toute la colère populaire dans les ornières des illusions trahies.
Voilà notre « défenseur », commis d’office par les socialistes qui se foutent du peuple comme de l’an quarante. On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et le non paiement des heures supplémentaires.

Combien de travailleurs écœurés par tant de mensonges répétés ne voient d’autre moyen pour manifester leur hostilité que de voter pour le troisième pied nickelé de la bande : Filochard Le Pen, grand pourfendeur de l’ISF lui aussi et pour cause.

Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie.
La crise du capitalisme, le chômage et la radiation organisée des chômeurs, le blocage des salaires tandis que les prix et les taxes augmentent, la remise en cause du Code du Travail, la destruction des protections sociales, la suppression progressive du salaire différé, la précarité, l’externalisation, etc. ne sont pas un choix ou une logique qu’on pourrait infléchir avec un peu de bonne volonté : ce sont des conséquences inévitables d’un système où la recherche du profit maximum est une nécessité.
C’est la raison pour laquelle les promesses électorales ne sont jamais tenues.

L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.
La « démocratie » dans un tel Etat n’existe pas pour le peuple car il ne possède aucun pouvoir.
Lorsque sa patience est à bout, on repeint la devanture du magasin mais les produits avariés sont toujours dans l’arrière boutique.
La succession des gouvernements de droite et « de gauche » sans changement majeur illustre parfaitement ce simulacre de démocratie : nous avons l’expérience des méfaits de la droite comme de la gauche qui gèrent toutes deux les intérêts du capitalisme.
En espérant aboutir par les élections à un « moindre mal », le peuple élit finalement les représentants de ses exploiteurs. Il ne peut en être autrement.

Mais aujourd’hui le capitalisme n’apporte plus aucun espoir ni à la nouvelle génération ni à ses aînés et ses avocats sont à court d’arguments.
Le capitalisme exploite les travailleurs en France et dans les pays pauvres, jette à la rue des millions de sans-emplois pour écraser davantage les salaires, et ne survit qu’en utilisant la répression, la division et la haine entre les travailleurs.

Unissons-nous !
Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.
C’est le seul moyen de parvenir à une société sans classe : le communisme.

Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à ne pas participer à la farce électorale, ni au premier ni au second tour :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags : faisons entendre partout la voix des exploités !"
Finimore
   Posté le 12-01-2007 à 14:56:04   

Je verrai bien un titre du style:

Refusons le cirque électoral !
Abstention révolutionnaire !
Ne comptons que sur nos luttes !


Xuan a écrit :

On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et le non paiement des heures supplémentaires.[Xuan]

Il faudrait préciser que ces heures supp sont théoriquement récupérable en RTT, mais que dans la réalité elle sont difficilement récupérable. Dans ce passage il faut également montrer les liens entre chomage, précarité, intensification de l'exploitation.

[citation=Xuan]Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à ne pas participer à la farce électorale, ni au premier ni au second tour :
« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags : faisons entendre partout la voix des exploités !"


Proposition de modification:

"Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles et à ne pas participer à la farce électorale, ni au premier ni au second tour.
Voilà pourquoi nous soutenons la démarche politique de l'abstention révolutionnaire.

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat
Abstention révolutionnaire »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags : faisons entendre partout la voix des exploités ! Préparons l'avenir sans rien attendre des élections ! "
sti
   Posté le 16-01-2007 à 00:11:03   

Xuan a écrit :

qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.


qui exercera la démocratie pour les travailleurs et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.

Pourquoi travailleurs ? Parce que cette notion de peuple, en ces temps de social chauvinisme, est à utiliser avec beaucoup de précaution.
L'ouvrier immigré ne se retrouvera pas dans cette notion si son sens marxiste n'est pas plus explicite, mais est-ce bien l'endroit et le moment d'une telle explication ?

Saint Simon parle de l'ensemble des gens dont le travail est exploité pour définir ce peuple, mais le peuple français, au regard de sa définition républicaine, est l'ensemble des citoyens français, sans distinction d'appartenance de classe. Je sais que la jeunnesse est sensible sur ce terrain et qu'elle se méfie, surtout les jeunes ouvriers/ouvrière française d'origine immigrè, d'ailleurs cette méfiance est saine de mon point de vue, en dehors des possibilités d'éclaircissement idéologique que nous ne possédons pas à une vaste echelle.
Nous avons, nous marxistes, popularisé le terme de masse laborieuse, de masse tout court finalement et cela enléve tout caractére nationnal... le terme de travailleur aussi ...

D'autre part, sur la forme, cela permet de mettre en évidence une fois de plus, avec cette phrase, la contradiction travailleurs/exploiteurs. Que l'on retienne surtout cet argument car mon intention n'est pas de faire polémique saur le peuple , les masses etc.

Pour le reste c'est bon pour moi.
Xuan
   Posté le 18-01-2007 à 23:30:15   

Ta formulation peut être retenue pour le dernier argument que tu avances, mais franchement je n’y vois aucune différence.

Cela dit, je ne partage pas ton avis sur la notion de peuple , qui appartient tout-à-fait au langage des marxistes-léninistes :
D’abord la notion de peuple n’est pas définie une fois pour toutes et ensuite on se contrefout un peu de la définition « républicaine » du peuple.
Ce n’est pas à la bourgeoisie mais à nous de définir les concepts que nous utilisons, notre « champ lexical » comme ils disent.

MaoTsé toung montre très bien - en utilisant le matérialisme historique - que la notion de peuple n’est pas une donnée immuable :
« Nous sommes en présence de deux types de contradictions sociales: les contradictions entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple. Ils sont de caractère tout à fait différents.
Pour avoir une connaissance juste de ces deux types de contradictions, il est tout d'abord nécessaire de préciser ce qu'il faut entendre par "peuple" et par "ennemis". La notion de "peuple" prend sens différent selon les pays et selon les périodes de leur histoire.
Prenons l'exemple de notre pays.
Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon, toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux opposés au Japon faisaient partie du peuple, tandis que les impérialistes japonais, les traîtres et les éléments projaponais étaient les ennemis du peuple.
Pendant la Guerre de Libération, les ennemis du peuple étaient les impérialistes américains et leurs laquais la bourgeoisie bureaucratique, les propriétaires fonciers et les réactionnaires du Kuomintang qui représentaient ces deux classes, alors que toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux qui combattaient ces ennemis faisaient partie du peuple.
A l'étape actuelle, qui est la période de l'édification socialiste, toutes les classes et couches sociales, tous les groupes sociaux qui approuvent et soutiennent cette édification, et y participent, forment le peuple, alors que toutes les forces sociales et tous les groupes sociaux qui s'opposent à la révolution socialiste, qui sont hostiles à l'édification socialiste ou s'appliquent à la saboter, sont les ennemis du peuple. »

[de la juste solution des contradictions au sein du peuple]

Lors de la révolution bourgeoise en France, le peuple comprenait grosso modo le Tiers Etat, le bas clergé et la noblesse déchue.
Au cours de la deuxième guerre mondiale et durant l’occupation nazie, le peuple comprenait tous ceux qui s’opposaient au nazisme et à leurs collaborateurs.
Aujourd’hui c’est encore très différent et le peuple regroupe toutes les couches et les classes opposées à la bourgeoisie monopoliste, tous ceux qui ont intérêt à la transformation socialiste de la société.

Ta remarque sur le courant chauvin est très pertinente mais ce n’est pas un fait nouveau que la bourgeoisie essaie de diviser le peuple (j’insiste) et de prôner la collaboration des classes, au prétexte de la « cohabitation », de « l’intérêt supérieur de la nation » , de la « menace immigrée » , de la « menace chinoise » ou de la « menace européenne » .
Ce n’est pas une raison pour nous confondions le peuple avec l’ensemble des citoyens ni que nous renoncions à utiliser les mots qui nous conviennent quand nous le souhaitons.
Et nous n’avons pas à nous en justifier ni à faire systématiquement des explications de texte, y compris quand nous nous adressons aux masses et quelle que soit leur origine. Notre discours ne présente aucune équivoque et ne risque pas d’être galvaudé ni confondu avec celui du « peuple de gauche » (j’allais l’oublier celui-là! ).

Notre notion du « peuple » est toute autre que celles de Royal, Sarkozy, Buffet, Le Pen et consorts, et on ne va pas en changer au prétexte qu’ils monopolisent les médias.
Comme dirait Patrick Chirac dans « camping » :
« et pourquoi c’est moi qui changerait de nom ? »…
sti
   Posté le 19-01-2007 à 16:36:47   

Classe ouvrière aussi est dans le langage des Marxistes Léninistes et à moins que je me trompe c'est une notion de prime importance dans notre pensée. On ne compte pas moins de six fois le terme de peuple (qui, que tu le veuilles ou pas, et compris pour une majorité écrasante du "peuple" par "citoyens" ) et ... 0 fois celui de classe ouvrière .

On fait des concessions pédagogiques sans débat de fond sur la notion de dictature du prolétariat ("démocratie prolétarienne pour le peuple" ...) mais qu'un enfant d'immigré parmi ses semblables dit « attention », pour l'ouvrier immigré et ses enfants, cette notion est sujette à caution (certes parce qu’employé par la bourgeoisie de différente faction) et tu n'y accordes même pas la valeur d'enquête puisque tu rejettes en bloc !
La notion de peuple comprise comme "couche populaire" est encore une "exception culturelle française", pour s'en convaincre et pour mieux cerner ce que les marxistes comprennent par cette notion, on peut très utilement se reporter à "La question nationnale" de Staline ; un ensemble hétérogène de caractéristiques communes comme la langue, le découpage territorial, des traditions etc. qui avec le temps evoluent différemment ...
En 1870, ce débat serait complètement abstrait, pour sur, comme celui de savoir si l'employé du bureau de l'usine et un prolétaire ou non ... (nos aînés en feraient une bonne partie de rigolade) ...
Mais pour l'un comme pour l'autre, en ces temps de flous idéologiques, les débats servent à poser d'abord les principes intangibles (c'est la classe ouvrière qui produit la plus-value, c'est la classe révolutionnaire jusqu'au bout ... nous vivons toujours le stade impérialiste, etc ...).

Si je te donne ce tract à mes amis d'origine étrangère du quartier et qui le partagent chez eux avec leurs parents, ce martèlement du "peuple" leur fera juste comprendre que le texte en plus de l'élection par elle-même, ne s'adresse pas à eux, mais en tant qu'ouvriers (tous pour les parents) la notion de classe ouvrière ne souffre pas d'ambiguïtés car ils sont ouvriers (ou celle de travailleur). Si tu ne peux saisir cette aspect ou tout du moins t'y arrêter plus longuement que par ta réponse intransigeante, c'est très dommage.
Je n'agis pas sur le forum en tant qu'intellectuel !
Ce que je propose dans les débats sont des leçons tirées de la pratique, personnelle et collective. Dans ce débat sur le peuple, c'est encore beaucoup de ressenti dont je n'ai pas encore fait une analyse satisfaisante car la pratique ne m'a pas encore emmené sur les terrains collectifs de la connaissance, ce qu’il me faudrait pour mieux comprendre la chaînes des expériences qui nous poussent, nous autres enfants d'immigrés, à nous méfier de la notion de peuple, aujourd'hui et en france.
Le fait que la "simple citoyenneté" française, du point de vue bourgeois républicain, ne nous soit pas accordé à fond dans les esprits de tous (et de ce point vue je m'en tire mieux que les autres grâce au patronyme) et que dans les pays d'origines de nos parents, nous ne soyons non plus considérés comme citoyens ou sujets, y est pour beaucoup.
Assis entre plusieurs cultures populaires (parfois jusqu'a trois ou quatre) et toute fraîche de pratiques encore bien ancrées, nous sommes tout naturellement amenés à relativiser ou à chercher les explications nécessaire auprès de ceux qui abusent de la notion controversé, comme nous le dit Staline finalement dans "la question nationale".

Pour finir, tu as raison de dire que le terme de peuple est dans le vocabulaire des ML, je constate simplement que les ML qui en usent le plus sont des sociaux chauvins reconnus (PRCF) ou dissimulé (certains à l'URCF).
Comme c'est moi qui propose cette rectif' je me permet le droit de la retirer de la contribution.
Ce débat prend la forme d'une "contradiction au sein du peuple" mais elle est pour moi complètement non antagonique car il ne me viendrais pas à l'esprit que le camarade Xuan entende quoique que soit de chauvin dans sa proposition. Je pense simplement que le vocabulaire employé pourra le laisser penser chez certaines personnes.

Je propose que ce texte soit voté car on risque de connaître discussions sur discussions qui vont jouer la désunion.
Alors que les débats ont de beaux jours devant eux, l'élection est dans trois mois. Le texte est très bien comme il est à mon avis. On va sombrer dans l'intellectualisme.

Donc je vote pour.
sti
   Posté le 19-01-2007 à 19:34:43   

La 1er partie de mon message n'est pas parti, je la donne ici.

Xuan a écrit :

Aujourd’hui c’est encore très différent et le peuple regroupe toutes les couches et les classes opposées à la bourgeoisie monopoliste, tous ceux qui ont intérêt à la transformation socialiste de la société.



Qui la décrété celle là !? Comme on dit chez moi: " dans tes rêves les plus fou " camarade !
Si cela était le cas, comment tu expliques que des camarades, (je parle pas simplement de moi) et pas les moins instruit politiquement, le percoivent pas de cette maniére.

Xuan a écrit :



Lors de la révolution bourgeoise en France, le peuple comprenait grosso modo le Tiers Etat, le bas clergé et la noblesse déchue.
Au cours de la deuxième guerre mondiale et durant l’occupation nazie, le peuple comprenait tous ceux qui s’opposaient au nazisme et à leurs collaborateurs.


Et le tiers état c'est la paysannerie et la bourgeoisie, avant cette première d'ailleur.
Pour la 2èm guerre mondiale, on voit bien comment la "contradiction au sein du peuple" a été résolu; dépôt des armes et collaboration de classe sous le pretexte des interprétations particuliéres des analyses du Kominterm ...
Oui, la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie était hautement antagonique. La seconde réinstallait le capitalisme "nationnal" et le premier perdait une occasion, peut être qu'une occasion (car on ne peut commenter une histoire qui n'a pas eu lieu) mais une occasion quand même.

La définition d'un terme ca s'explique par des éléments objectifs, comme nous le montre le camarade Mao Tsétong. Tu n'apporte pas cela camarade.
Xuan
   Posté le 19-01-2007 à 21:21:17   

afin de ne pas polluer le sujet sur les élections, je te propose de poursuivre ce débat si toi ou d'autres le souhaitent dans la partie enquêtes et analyses sous la rubrique "le peuple":
https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-1083-0-0-1-2248-1.html
sti
   Posté le 19-01-2007 à 23:23:21   

Pas dans l'immédiat camarade. Mais c'est une bonne idée.
Simplement prenons le temps, rien dans l'urgence. Le tout c'est que l'on sache écouter derrière les mots la valeur des arguments et ne pas les rejeter en bloc sur une réponse sinon c'est pas un débat qui s'annonce mais une foire d'empoigne ...

Ce forum n'est pas une organisation et rien nous oblige à une unité idéologique "sans faille".
Laissons de la place à la pratique, c'est plus qu'important ...
sti
   Posté le 22-01-2007 à 00:01:18   

L'abscence d'adresse explicite en direction de notre classe (et sans lui proposer de programme ou ligne politique ...) fait que le texte "pêche".
Faire avancer des contradictions ne vont que semer le désordre.
Avant garde fera son analyse politique que nous partagerons avec le plus grand nombre. Le texte du Camarade Xuan est un bon texte, la dénonciation des politiciens bourgeois y est très bien faite, dans le style et dans le fond.
Si le camarade le permet, Avant Garde relaira le texte au travers de l'Ouvrier Communiste comme une proposition du Forum.
Xuan
   Posté le 22-01-2007 à 18:38:47   

OK, cette déclaration ne s'adresse pas exclusivement à la classe ouvrière mais à l'ensemble des masses populaires (avec ou sans droit de vote).

Nous devons nous adresses à la classe ouvrière aux paysans modestes, aux enseignants, étudiants, employés et tous ceux et celles qui pourraient approuver nos orientations.
Ce qui importe en matière de position de classe, c'est que cette déclaration reflète le point de vue révolutionnaire du prolétariat à l'occasion et sur la question des élections.

En ce qui concerne le programme et la ligne politique, c'est peut-être beaucoup demander à une déclaration de principe sur les élections présidentielles.

Message édité le 22-01-2007 à 23:04:30 par Xuan
sti
   Posté le 22-01-2007 à 23:37:24   

Xuan a écrit :


OK, cette déclaration ne s'adresse pas exclusivement à la classe ouvrière mais à l'ensemble des masses populaires (avec ou sans droit de vote).


No problem' !
Je croix que je comprend mieu après avoir réflechi tranquilement.
Un élément qui est sorti de mon esprit pendant plusieurs jours est réapparu (faut que je me repose ); ce texte provient d'un véritable ouvier à l'avant garde de sa classe, instruit du marxisme et en cela, c'est bien notre classe qui parle à l'ensemble de la population laborieuse, le "peuple" ...
Il est discuté par d'autres ouvriers/travailleurs précaires ... C'est certainement une initiative plus que positive et qui va de l'avant.
Maintenant, lorsqu'un parti ou organisation véritablement ouvrière exprimait son point de vue à l'ensemble des travailleurs, on identifiait tout suite que cette prise de parole emmanait de la classe ouvrière et montrait donc à cette occasion, sa capacité de rassembler mais sous son contrôle, en relation avec sa ligne politique et cela préservait de toute interprétation fumante petite bourgeoise.
Avec ce texte, cette identification n'est pas claire. Cela est du au support politique qui est le forum, qui n'est pas une organisation mais déjà est une prise de parole collective. Dificile, dificile ...
D'autant que l'expérience est assez nouvelle (forum) et que l'on manque encore de recul ...


Xuan a écrit :


Ce qui importe en matière de position de classe, c'est que cette déclaration reflète le point de vue révolutionnaire du prolétariat à l'occasion et sur la question des élections.

Tout à fait, tu le dit comme je le pense. Encore une fois, à part le fait que c'est toi, les camarades finimore et Ossip (qui suivent le débat assidument, les autres se prononceront j'espére ...) ou moi qui donneront le papier et qui avont tous une légitimité de classe à parler au nom de la classe ouvrière, rien n'indique l'origine "de classe" du papier, mais je crois te comprendre et effectivement, rien ne sert de courrir, l'essentiel ...


Xuan a écrit :

En ce qui concerne le programme et la ligne politique, c'est peut-être beaucoup demander à une déclaration de principe sur les élections présidentielles.

Beau résumé.


J'espère que je n'ai pas exaspéré tout le monde. Ce sont de bons débats qui ont aussi valeur d'instruction pour nous les moins expérimentés. Les plus "anciens" doivent être patient
SMT
   Posté le 23-01-2007 à 08:55:09   

Sans vous coupez dans vos discussions intéressantes ; je suis obligé d’iintervenir en posant une question à Sti.

D’abord (pour pas faire hors sujet) pour sa part, l'URCF n'utilise pas le terme "peuple" seul; elle accole toujours travailleur ce qui donne "peuple-travailleur", synonyme de "masses" qu'elle utilise aussi.

STI es-tu sérieux quand tu écris " Pour finir, tu as raison de dire que le terme de peuple est dans le vocabulaire des ML, je constate simplement que les ML qui en usent le plus sont des sociaux chauvins reconnus (PRCF) ou dissimulé (certains à l'URCF). »

Si ce sont des dirigeants non « démasqués », des rédacteurs du journal ou des militants ou des correspondants connus, cite les noms ça m’intéresse.
Si c’était juste pour citer notre orga et en fait la dénoncer comme chauvine, là c’est autre chose.
Le travail pratique et théorique de l'urcf prouve le contraire de ce que tu dis.

Pour preuve , le tract de l’URCF sur la situation politique générale distribués à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires dans les usines, entreprises, manifs, grévistes et quartiers populaires et que tu peux trouver sur le site :
«…. la responsabilité réelle de la classe dirigeante : la bourgeoisie monopoliste. Dans un Etat capitaliste, la direction effective du pays s’effectue selon la forte expression d’Engels " à la bourse "… »
«…. la bourgeoisie française à adopter une stratégie fondée sur l’inscription dans la construction de l’Europe impérialiste, sa division du travail. Les grands groupes monopolistes ont prôné une politique " des créneaux "…. »
« ….développement des activités de service, de la haute finance, du complexe militaro-industriel, le renforcement de la présence de l’impérialisme français dans ses anciennes zones de domination coloniale comme en Afrique. Lénine dépeignait les capitalistes de France comme des " tondeurs de coupons " plus prompts à la spéculation et au boursicotage …»
« …délocalisations d’usines là où la force de travail se vend à plus bas prix !…. »
« … surexploitation par l’intensification des cadences. Les intérêts monopolistes sont contraires à l’intérêt général, la bourgeoisie française se targue d’être la seconde exportatrice de capitaux au monde mais ses richesses proviennent du pillage généralisé des peuples des Etats dominés. Dans notre pays, des milliards de profits découlent de l’exploitation féroce des immigrés, de la misère accentuée des ouvriers et des familles populaires… »
« … A l’heure où les " candidats à l’investiture " s’affichent et rivalisent de phrases creuses démagogiques, il est indispensable de rappeler qui s’enrichit de la souffrance générale, qui est fauteur de misère, de crise et de conflits armés : le capital financier !… »
« … Les marxistes-léninistes savent que le capitalisme ne tombera par une simple grève ou action de quelques semaines mais dans une bataille historique englobant reculs et avancées jusqu’à la rupture qualitative que constituera la révolution… »
« … la régularisation de tous les sans-papiers et l’abrogation des lois discriminatoires de Sarkozy,… »
« … Le présidentialisme est la forme revêtue par la dictature du capital en organisant une simple alternance sans danger pour le système d’exploitation.... »
« … Démontrer, exemples à l’appui que ce sont : la propriété privée des moyens de production, le pouvoir du capital, la logique de rentabilité monopoliste, la démocratie bourgeoise tronquée et mensongère, l’impérialisme et sa politique de guerre qui sont la source des malheurs et souffrances… »
« … la dénonciation globale du capitalisme-impérialiste, en traçant patiemment avec tous ceux qui sont opprimés et qui luttent, la voie de la seule alternative réelle au capitalisme : le socialisme et le pouvoir ouvrier et populaire… »

Sur notre dernier document public en ce qui nous concerne (sur le site par exemple) « Réflexions sur la question électorale et la position des communistes », tu pourras trouver les termes suivants pris en vrac :
révolution prolétarienne, révolution socialiste, Etat bourgeois, matérialiste, autocritique, chauvinisme, légalisme, matérialiste, révisionnisme, marxisme-léninisme, mode de production capitaliste, Etat propriété de la classe dominante, prolétariat, force de travail, dictature, bourgeoisie, classe, rapport de production, société capitaliste, superstructure, ouvrier (plusieurs fois évidemment), masses, idéologie bourgeoise, alliance du gouvernement et de la Bourse, monopoles, conseils d’administrations, corps répressifs, avant garde révolutionnaire, classe ouvrière (plusieurs fois !), exploités, syndicats réformistes, haute bureaucratie, appareil judiciaire, bolchévisme, Marx, Engels, Lénine, Staline, Commune de Paris, lutte de classes, travailleurs, travail légal et illégal, briser l’appareil d’Etat, avant garde du prolétariat, occupation, prise, violence, luttes révolutionnaires, chair, révolution d’octobre 17, combattre, semi-anarchistes, trotskistes, populistes, illusions démocratiques bourgeoises dans les masses, la bourgeoisie et ses agents, démasquer la nature de classe de l’Etat, mouvement ouvrier, rupture qualitative et quantitative, Bernstein/Jaurès/Kautsky, crétinisme parlementaire, l’hégémonie politique du prolétariat dans le mouvement démocratique, bolchéviks, esclavage salarié, capital financier (fusion du capital bancaire et industriel), l’Internationale Communiste, le Kominform, alliés de classe, réaction, fascisme, impérialisme français, la restriction des libertés démocratiques, fascisation, mater les peuples, aristocratie et bureaucratie ouvrières, l’impérialisme français, pillage et domination en Afrique, néo-colonialisme, ouvriers spécialisés, bipolarisme, tendances constitutionnalistes et parlementaristes véritable tumeur maligne des partis ouvriers, l’analyse des rapports de forces mondiaux et nationaux, conscience de classe, renversement, tactique, stratégie, boycott, mots d’ordre, maillons faibles, grève générale, unité de la classe ouvrière : français/immigrés, privé/public, statutaire/précaire, hommes/femmes, solidarité de classe internationale, économisme, marxistes-léninistes (plusieurs fois !), organes parallèles antiparlementaires, soviets, partis petits-bourgeois, lutte contre l’impérialisme français (retrait des corps expéditionnaires en Afrique et Afghanistan…), autodétermination des colonies et Dom-Tom ; propriété capitaliste des moyens de production, échange, médias ; propriété sociale et le pouvoir de la classe ouvrière et des travailleurs dans la perspective du communisme.

Et encore le sommaire de notre dernier journal. Voilà pour les documents les plus récents (on s’en tiendra là) de l’urcf !
Intervention Communiste N°78 janvier/février (format A3) :
journal de l’Union des Révolutionnaires-Communiste de France-construction du parti.

Page 1 Edito : Titre : Pour un front populaire de lutte, pour une alternative anticapitaliste.
Les jeux sont faits…
Page 2 L’URCF et la charte anti-libérale : aspects progressistes et illusions réformistes.
Conférence nationale de l’URCF sur le travail et les entreprises.
Page 3 La classe ouvrière, classe d’avenir.
Candidature Buffet : un mauvais coup.
Page 4 Sécurité sociale professionnelle : un projet contre l’ensemble des salariés.
Liberté syndicale chez Dalkia ; Evelyne doit être réintégrée.
2ème congrès de l’URCF : souscription nationale.
Page 5 Sécurité sociale professionnelle: un projet contre l’ensemble des salariés suite.
Les droits des travailleurs dans les petites et moyennes entreprises.
Décret de Robien : travailler plus…et gagner moins.
Page 6 Un toit c’est un droit de fait, cela ne doit pas devenir un droit au logement opposable.
Etre malade au XXI siècle : le parcours du combattant.
Page 7 90ème anniversaire d’octobre 1917 : premier épisode : Pas de révolution sans parti révolutionnaire.
La révolution bolchévique et les questions des nationalités et du racisme.
Saddam Hussein ne verra pas la victoire de son peuple.
Page 8 Chavez : est-elle socialiste cette révolution ?
Echos des luttes dans les Fédérations : Brève de la Haute-loire, Les militants du Rhone de l’URCF, Brèves de l’Hérault.
Entre la faucille et le marteau : Jeanne d’Arc ou Napoléon ?.

Merci de préciser sti où on a été chauvin qu'on corrige !!
sti
   Posté le 23-01-2007 à 12:18:41   

Tu me prend la tête à citer tes matériaux politiques de l'URCF à tout va ... Avant-garde aussi a écrit sur le social-chauvinisme mais c'est complétement empirique de donnée sa pensée par copier/coller des analyses de son organisation.
Tient, pour avant-garde, le référendum a été la dernière tentation social-chauvine des ML en france. Pour autant, si il n'y avait que des ouvriers comme le camarade Xuan ou finimore (avec qui j'ai ce débat sur le "peuple" et qui ont pris le parti du vote) à l'URCF, j'aurais ma carte depuis longtemps...

Citation :


Si ce sont des dirigeants non « démasqués », des rédacteurs du journal ou des militants ou des correspondants connus, cite les noms ça m’intéresse.

Je croix que des gens interressant peuvent se trouver à l'URCF et pour les chauvins dans tes rangs, je n'ai pas pour habitude de "citer" des noms et décidément, depuis ton arrivée ici, c'est d'une récurence cette histoire de nom .

Citation :


Merci de préciser sti où on a été chauvin qu'on corrige !!

...
Citation :


Saddam Hussein ne verra pas la victoire de son peuple.


Sans vouloir resquiller l'achat de ton journal, tu pourrais nous mettre l'article en question dans le topic sur le peuple ?
Rien que le titre m'amuse, "le peuple de Saddam Hussein", "tout" le peuple irakien derriére un dirigeant fasciste ?

Avec l'article je pourrais te donner une premiére opinion sur le chauvinisme que tu véhicules à moins que je me trompe totalement et je le dirais ici même, par respect pour les militants honnête de l'URCF qui s'essayent comme d'autres à un travail ML conséquent.

Après quoi, n'ayant pas oublié ton attitude petite-bourgeoise de merde dans un autre topic et pour laquelle je n'ai pas d'autocritique, tu feras bien de poursuivre tes copier/coller là ou tu veux mais sans m'interpeller.
Une mise au point sur le chauvinisme réel ou pas à l'URCF était suffisante du moment que je ne parlais pas de l'orga mais de certains militants ...
SMT
   Posté le 23-01-2007 à 21:25:55   

Premier point tu étais donc sérieux.

Deuxième point, faut pas s’énerver je demandai simplement l’aide fraternelle d’un camarade ayant détecté des chauvins dans mon organisation, ou des positions chauvines.

Troisièmement, finalement tu ne réponds pas à la question « pcq tu ne veux pas donner des noms » alors que c’est sur une question politique et que même ces camarades là serait reconnaissant de pouvoir faire une autocritique si elle était justifiée.

Quatrièmement, tu développes qd même que notre orga est chauvine parce qu’elle a appelé à un « non de classe » au référendum sur TCE. Là c’est puissant, c’est du lourd !

Cinquièmement, on est chauvin (mais là c’est tout récent, ce n’est pas avant ton message du 15 janvier) pcq’on a mis « peuple » dans le titre d’un article sur l’exécution de Saddam ; on est donc chauvin par rapport à l’Irak…Qd à l’article je ne l’ai pas en word, je ne me le taperai donc pas en entier ; tu devras malheureusement attendre que le journal n°78 soit sur le site ; je pourrai te mettre des extraits si tu veux mais comme c’est moi qui vais les choisir, ça sert à rien..

Sixièmement, quand tu dis « attitude petite bourgeoise de merde dans un autre topic », c’est dans le topic sur cpe/cne où je défends Lénine et Staline et tente d’analyser concrètement une situation concrète ?

Déçu donc de ne pas avoir eu de réponse de ta part sur les « camarades » chauvins de l’URCF ou des citations, des articles (sauf argument sur référendum mais là ça touche toute l’orga, ce ne sont pas que certains, et ce n’est pas ce que tu as dit).
Je comprends que mes interventions et nos matériaux politiques te « prennent la tête » comme tu dis.

Ah oui au fait je trouve moi aussi que certains à Avant-Garde sont des chauvins déguisés…mais je peux pas dire lesquels.

(j'ai pas tout relevé de ta réponse (des trucs que je ne comprends pas), ce serait trop long.)
Fin de la "pollution".
sti
   Posté le 23-01-2007 à 22:04:59   

SMT a écrit :


Ah oui au fait je trouve moi aussi que certains à Avant-Garde sont des chauvins déguisés…mais je peux pas dire lesquels.


Tu vois, tu comprends aussi que donner des noms sur un forum internet c'est un acte de balance/provocateur.


T'a fait ta p'tite réponse, tu t'es soulagé ?

Adieu "camarade".