Sujet :

l'enjeu du référendum en Irlande

Xuan
   Posté le 10-04-2012 à 18:20:21   

La Tribune se fait l’écho des exigences des monopoles et des banques capitalistes en Europe.

On y lit par exemple qu’en ce qui concerne la France, « Les lendemains de l'élection présidentielle seront cruciaux. L'heureux élu du 6 mai devra rapidement montrer sa « bonne volonté » vis-à-vis des marchés et affichant sa solidarité avec l'Allemagne et sa volonté de réduire les déficits. Tout écart à cette ligne de conduite pourrait être payé fort cher, car si les investisseurs peuvent comprendre que la campagne donne lieu à un florilège de promesses, ils ne sont pas prêts à voir ces dernières appliquées *. La France sera donc sans doute pendant quelques mois sous haute surveillance. En cas de dérapage, elle pourrait devenir le détonateur de la prochaine crise européenne... »
[* souligné par moi]

Mais le référendum irlandais les préoccupe bien davantage
« L'ex « Tigre celtique » est sans doute le seul pays en crise à avoir mené une vraie politique de déflation compétitive. […] Le référendum sur le nouveau traité budgétaire qui aura lieu le 31 mai dans la République d'Eire sera également suivi de près par les marchés. Un « non » de la part d'un pays bénéficiant de l'aide européenne serait un message très négatif. Mais il semblerait, pour le moment, que le « oui » tienne encore la corde. La fin de la campagne sera néanmoins à suivre. »

Le Figaro manifeste la même inquiétude :

« si les trois grands partis de la coalition sont favorables à ce traité, défendu par le Taoiseach Enda Kenny comme un «pas très important pour le redressement de l'économie du pays et la crédibilité internationale», les récents sondages n'attestent pas d'une forte adhésion de la population. Les Irlandais ont déjà refusé à deux reprises un traité européen, celui de Nice en 2001 et celui de Lisbonne en 2008.
Certes, un veto irlandais n'empêchera pas formellement l'application de ce nouveau texte qui prévoit l'instauration de règles d'or budgétaires et la mise en place de sanctions automatiques en cas de dérapage puisqu'il suffit de 12 pays signataires sur 25.
Mais il «pourrait entraîner une discorde politique et sociale dans d'autres pays européens poussés sous la pression à soumettre le traité à un vote populaire», commente l'économiste de Moody's. In fine, il s'agira donc d'un test du degré d'acceptation des populations aux plans d'économie à répétition».




Le Parti Communiste d’Irlande appelle à voter NON à ce référendum.
On peut s’interroger sur la revendication du « transfert de l'intégralité des compétences fiscales... » et ce qui suit, mais en ne perdant pas de vue la persistance de la domination anglaise et de la situation de semi-colonie de l’Irlande.

L'opposition aux politiques d'austérité en Europe est commune à tous les prolétariats européens, mais la revendication nationale en Irlande ne doit pas être calquée dans un pays dominant comme la France, selon la méthode antidialectique de la ligne chauvine du PRCF et de quelques autres.

Cet article montre clairement les conséquences de la crise économique en Europe sous la dictature du capital, et des monopoles franco-allemands notamment. Les succès des peuples d'Europe contre l'oppression capitaliste encouragent la résistance de la classe ouvrière et du peuple de notre pays.

Les communistes irlandais lancent un appel à voter « Non » lors du prochain référendum sur le Traité de stabilité européen


Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Lors de sa session ordinaire du 31 mars, le Comité national exécutif du Parti communiste d'Irlande a échangé sur la crise actuelle du système et ses effets de plus en plus importants sur le bien-être social et économique des travailleurs, du nord comme du sud. La crise est la grande préoccupation de tous les Irlandais, au nord et au sud. La seule perspective juste pour les travailleurs se trouve dans l'action unitaire, dans tout le pays, dans la lutte pour une alternative socialiste.

Le parti appelle à une opposition maximale et à un vote « Non » retentissant lors du prochain référendum portant sur le Traité de stabilité, de coordination et de gouvernance dans l'Union économique et monétaire. Le CPI exige que le Traité sur le Mécanisme de stabilité européen (MES) soit également porté devant le peuple par un référendum, car les deux sont inséparables. Les deux jouent un rôle central dans la stratégie visant à imposer l'austérité à perpétuité sur les travailleurs en Irlande et tous les travailleurs de la zone euro et de l'UE dans son ensemble. Ce mécanisme crée un fonds permanent de renflouement pour le capital que les travailleurs devront payer, génération après génération, à mesure que le capital jouera avec l'avenir de la planète.

Le CPI appelle l'ITUC ( Irish Trade union congress ) à arrêter de se dérober, à faire campagne pour le « Non », à se manifester clairement et à donner une direction aux travailleurs Irlandais sur ces traités en expliquant leurs effets potentiels pour les travailleurs.

Ces traités visent à faire de l'austérité un fait permanent et immuable des politiques intérieures sociales et économiques des Etats-membres. Avec les autres traités européens, ils enserrent les options disponibles et les aspirations populaires dans le carcan du développement capitaliste posé comme seule voie possible.

Les communistes Irlandais jugent que l'unité maximale de notre peuple est une nécessité, et que la constitution d'une coalition populaire unitaire d'opposition à ces deux traités, à cette dette odieuse et au pacte d'austérité, menée par les travailleurs, est la seule perspective.

Les inégalités croissantes, la paupérisation généralisée et l'offensive contre les salaires et les conditions de vie des travailleurs sont des preuves, si cela était nécessaire, que les politiques du gouvernement Irlandais comme Britanniques ne servent que les intérêts des grands monopoles et de la grande finance. Le rapport Moriatry et le plus récent rapport Mahon sur la corruption ont révélé les liens multiples entre les partis politiques de l' establishment et le grand capital.

La récente décision du gouvernement Irlandais concernant le billet à ordre de 3,06 milliards d'euros que devait la désormais défunte Anglo-Irish Bank , désormais renommée Irish Bank Resolution Corporation (IBRC), n'est qu'une tentative de façade visant à faire croire qu'il allège le fardeau de la dette sur les épaules de notre peuple tout en se donnant l'image du respect des obligations de l'UE, du FMI et de la BCE. Il ne s'agit rien de mois qu'une ruse cynique visant à duper les naïfs. Il ne s'agit que d'étendre les délais de versement des échéances, ou de faire peser la dette sur une période plus longue, mais son boulet sera fermement chevillé au corps des travailleurs.

La stratégie des gouvernements Irlandais est de persévérer sur la voie des plans d'austérité et de faire payer le peuple, de continuer à faire payer le peuple pour cette dette odieuse en étendant les délais de remboursement et en vendant notre peuple et notre pays au capital trans-national comme réserve de main d’œuvre bon marché privée de droits sociaux.

Les partis au sein de l'Exécutif d'Irlande du Nord sont tout autant dépourvus d'idées de créations d'emplois qui ne passent pas par la constitution d'une terre d'élection pour une main d’œuvre flexible et bon marché. Le mouvement ouvrier a besoin de faire monter la demande d'un transfert de l'intégralité des compétences fiscales (avec une subvention du Trésor britannique garantie à un niveau convenu pour une certaine période) à l'Exécutif d'Irlande du Nord, ce qui permettrait de poser les bases d'un plus grand contrôle sur les politiques économiques et sociales menées, et de consolider et de construire une base industrielle intégrée sur toute l'île Irlandaise, une stratégie pour donner de l'emploi au près de demi-million de chômeurs que compte le pays.

La récente utilisation des procédures des « repentis » ( supergrass ) et leur échec, soulève encore une fois le rôle des services dits de contre-espionnage ( Special Branch ), et sa nature et son rôle répressifs, ainsi que la pratique répétée de fouilles corporelles à nu marquent le retour à de bonnes vieilles méthodes de répression policière. Les leçons de décennies de répression sont simples à tirer, cela ne marche pas et ne fait que saper les fondements de la démocratie.

La troïka Irlandaise du Fine Gael , du Parti travailliste et du Fianna Failsont des collaborateurs zélés dans le transfert permanent de richesses de notre peuple, avec un processus similaire en cours dans les autres pays périphériques de l'UE, vers le centre, transformant ces pays en possessions permanentes, en protectorats des grands groupes financiers Européens. La crise de la dette s'étend désormais à plusieurs pays du cœur de l'UE.

Le Parti communiste d'Irlande salue les campagnes et manifestations massives contre l'impôt sur les charges ménagères ( Household charge ). Il est évident que la résistance monte, et cela se voit dans le fait que l'immense majorité n'a pas encore cédé aux menaces et intimidations de l'establishment politique et des médias, et ne s'est pas encore inscrit pour payer cet impôt sur les charges ménagères. Les travailleurs devront être vigilants dans la période qui s'annonce, car l'establishment tentera de les diviser afin d'imposer ses solutions à la crise, celles que paiera le peuple Irlandais. Le succès de cette campagne ne sera assurée que si on parvient à maintenir son caractère rassembleur et de masse dans la période à venir.

Les foyers de résistance dans les quartiers contre la taxe sur les fosses sceptiques et la campagne des débroussailleurs ( turf-cutters ) montrent clairement que le radicalisme rural reste une force vivace et que des campagnes qui portent un objectif clair et des revendications claires peuvent mobiliser le peuple et produire de petites mais importantes avancées. Le mouvement ouvrier peut en tirer des leçons, sur la nécessité de construire l'unité entre travailleurs et les quartiers et villages afin de mettre en échec la braderie généralisée des entreprises publiques.

Le parti exprime sa solidarité aux centaines de milliers de travailleurs qui languissent dans les queues des agences pour l'emploi, avec des perspectives minces de trouver un emploi. Il exprime également sa solidarité aux travailleurs de la chaîne « Games Shop », en grève pour que leurs droits soient respectés, et aux milliers d'employés de banque qui connaissent des plans sociaux massifs et des perspectives d'avenir très incertaines, ainsi qu'aux travailleurs du journal Belfast Telegraph dont les emplois sont menacés. De nouvelles luttes vont éclater et les travailleurs vont devoir se mobiliser pour défendre les services de santé dans le Nord, alors que le gouvernement Britannique relance sa campagne visant à démanteler le système de santé public, le NHS.

Aucune solution ne peut favoriser les travailleurs dans ce système moribond et décadent. L'heure est venue pour des solutions bien plus radicales, hors de ce système, si nous voulons mettre fin au gaspillage de ces talents humains qui croupissent dans les queues des agences pour l'emploi et la saignée de dizaines de milliers de personnes poussées à l'émigration de masse, plongées dans la pauvreté et des inégalités sans cesse croissantes.

Source : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-les-communistes-irlandais-lancent-un-appel-a-voter-non-lors-du-prochain-referendum-sur-le-traite-103165440.html
marquetalia
   Posté le 12-06-2012 à 12:26:34   

l irlande reste est un pays clérical,très largement dominé par l église catholique,l avortement y est par exemple interdit;mais,on le voit très bien,les pays où la religion s effondre ont besoin d autres repères, d autres valeurs-en l occurence,le marxisme.de plus,en amérique latine,l église catholique est proche de la "théologie de la libération",alors que les évangélistes qui y ont le vent en poupe sont l instrument des néoconservateurs américains,qui,au guatemala par exemple,veulent en finir avec cette "théologie de la libération" dont se réclament l ezln,rigoberta menchu tum et l eln en colombie,dirigée par camillo torres.