Sujet :

Edito de PARTISAN n°209 (janvier 2007)

Finimore
   Posté le 17-01-2007 à 04:43:17   

Journal mensuel PARTISAN, au sommaire du N° 209 (janvier 2007)

ÉDITO : 2007 PAS DE VOEUX, MAIS NOTRE ENGAGEMENT
Il est de tradition, au premier de l'An, de souhaiter aux amis et parents la réalisation des voeux que ceux-ci pourraient formuler pour l'année nouvelle.
Le sens originel de la formule s'est un peu perdu. Souhaiter la réalisation de vœux, c'est attendre de la providence, d'un dieu, d'une force quelconque, qui nous est étrangère et supérieure, la réalisation de ce que nous espérons.
Nous n'attendons plus grand chose de la force divine, mais beaucoup d'entre nous, beaucoup de travailleurs, espèrent que se réaliseront en 2007 des conditions de vie meilleure, moins de précarité, moins de chômage, moins de guerre. Et ceux-là pensent, sans trop y croire, que les élections viendront peut-être apporter un peu du mieux qu'ils attendent. Ségolène Royal et le PS plutôt que Sarkozy ... et pourquoi pas l'inverse, car voici Sarkozy qui dans les Ardennes s'affiche défenseur de l'emploi, et anti-libéral. Les promesses, dit-on, n'engagent que ceux qui les reçoivent. Demain, celles-ci
seront abandonnées, sous les contraintes du marché, de la compétitivité, arbitres et fétiches du capitalisme.

Grosse déception en ce début d'année pour ceux qui espéraient que le Non, vainqueur au référendum de mai 2005, déboucherait sur une candidature de gauche anti-libérale. Les vœux de ceux-ci ne se réaliseront pas. A qui la faute ?
Aux contradictions et au réformisme de ce courant certainement. Certes les enjeux de personne ont pu jouer, mais cela est secondaire. Dans cette campagne électorale, l'anti-libéralisme n'est plus un clivage, au moins dans les mots, puisque aussi bien Sarkozy que Royal ne craignent pas de renier leurs positions passées sur l'Europe et la mondialisation, pour s'afficher anti-libéraux et partisans d'une plus grande régulation du capitalisme. Ce sont ces déclarations tardives de Royal qui permettent au PCF de refuser de rompre avec le PS, et d'envisager comme possible avec celui-ci un gouvernement anti-libéral selon la plate-forme des comités. Au passage, il sauve son groupe parlementaire, mais pas son crédit politique.
L'anti-libéralisme n'est pas un anti-capitalisme qui n'ose dire son nom,
c'est bien un refus de la lutte contre le capitalisme. Le refus de
construire une alternative à celui-ci.

L'échec de cette tentative va certainement décourager ceux qui attendaient une alternative à gauche de la gauche sur laquelle reporter leur voix et ainsi exprimer leur désaveu des partis de la bourgeoisie de gauche comme de droite. Eux aussi croyaient au père Noël, même si celui-ci pouvait avoir les moustaches de Bové. Il y a au fond chez ces derniers, comme chez la majorité des travailleurs, une tendance certaine à faire l'économie de l'engagement dans la construction d'une véritable alternative.
Les travailleurs exploités mènent souvent des luttes de résistance
déterminées. Mais au niveau politique, conscients de leurs faiblesses, ils veulent des défenseurs. Si ce n'est plus le vieux parti communiste, ce sont toujours des hommes politiques en qui ils mettent des espoirs toujours plus ténus. D'illusions en désillusions, ils restent dans l'attente d'un changement politique qui se ferait avec leur appui électoral, mais sans leur engagement. " Aide-toi, le ciel t'aidera ", dit pourtant le proverbe, et cela est juste. Rien ne se fera sans notre engagement.

Les anti-libéraux refusent une alternative anti-capitaliste, et rejettent
évidemment les moyens de celle-ci : un parti communiste, au prétexte des trahisons biens réelles du vieux parti communiste. Ils se satisfont des rassemblements flous, tant sur les objectifs que sur les moyens de ceux-ci.
Rassemblements flous qui donnent l'illusion de la force, parce qu'ils
agrègent temporairement les forces les plus diverses. L'expérience vient de démontrer que c'est la voie de l'impuissance.

Les échecs du socialisme pèsent lourd certainement dans le refus de certains de s'engager. Mais ce qui pèse aujourd'hui le plus lourd est la persistance
dans l'impuissance des consensus vagues de l'anti-libéralisme, dans le
réformisme relooké, dans l'illusion que l'on ne peut peser et construire que dans la médiatisation de leaders plus ou moins populaires.

Nous ne formulons pas de voeux. Nous affirmons qu'il ne faut pas attendre, mais entreprendre. S'engager, c'est-à-dire faire des choix dans sa vie personnelle, pour lutter pour une vie collective meilleure.
En tant qu'organisation communiste, c'est par notre activité et dans les
luttes, que nous développerons la confiance des travailleurs, non seulement dans notre organisation, mais aussi en leur propre capacité d'initiative et de réflexion. En effet la seule force de changement, c'est l'organisation des travailleurs eux-mêmes, c'est leur organisation guidée par le savoir, par la clairvoyance acquise dans les expériences collectives, présentes et passées. C'est cela le parti que nous cherchons à construire. Et ce parti ne doit pas être idéalisé, comme le " défenseur des travailleurs " ; car dans la mesure où il regroupe les travailleurs les plus conscients, il est l'organisation collective de leur volonté, de leurs aspirations et de leurs luttes pour une société nouvelle : le socialisme.

Autres articles au sommaire :

COLLECTIF ANTI-LIBERAL ? L'OCCASION MANQUEE
CREATION DU Conseil National pour l'Unification : UNE INITIATIVE POSITIVE Association Générale des Etudiants de Nanterre : INTERVIEW DE MILITANTS HULOT ECOLO ? - CAPITALISME ET OGM : les liaisons dangereuses COURRIERS DE LECTEURS
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NEPAL: LES FEMMES DANS LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE (1)
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sti
   Posté le 17-01-2007 à 11:22:16   

Pauvre classe ouvrière, elle ne peut donc rien entreprendre sans le "parti qui rassemble les travailleurs les plus conscient", exit le théorie leniniste du parti ...
Pourquoi cette frilosité à appeler un chat un chat ?
Le parti communiste est le parti ouvrier ! On peut le contester mais alors on dit clairement les objections vis-à-vis du marxisme et du leninisme qui réaffirme puissement cet engagement.
Les travailleurs sont la masse, la classe ouvrière c'est la classe ...
Quel parti veut-on construire, un parti de masse ou un parti de classe qui représente la masse ... ?
Sinon l'édito est pas trop mal tout de même et il dit au moins honnêtement les choses à propos des "expériences" "anti-libérales".
Ils ont tout à fait raison de dire : "L'anti-libéralisme n'est pas un anti-capitalisme qui n'ose dire son nom,
c'est bien un refus de la lutte contre le capitalisme. Le refus de
construire une alternative à celui-ci. "
Je peux vous dire qu'à une réunion du PCOF, quand on veut exprimer cette idée dans le respect des formes du débat et bien on est censuré, on est forcément gauchiste ...
Melestam
   Posté le 19-01-2007 à 21:55:43   

Partisan n'est plus distribué en Maison de la presse.
armenak
   Posté le 20-01-2007 à 08:10:42   

t'es sûr?
Dans le relais H de la gare où je travaille ils le reçoivent pourtant tous les mois ainsi que dans la grande maison de la presse de la ville où je réside.
Armenak
ps: peut-être t'es-tu fait devancer pour l'acheter par des lecteurs avides du numéro de rentrée
Melestam
   Posté le 20-01-2007 à 16:08:26   

Le type de la MdlP où je passe parfois en rentrant chez moi m'a dit qu'ils ne le recevaient plus !
Jameul
   Posté le 22-01-2007 à 12:25:21   

(j vais passer pour un con) c'est quoi une maison de la presse ?
Finimore
   Posté le 22-01-2007 à 14:32:16   

Jameul a écrit :

(j vais passer pour un con) c'est quoi une maison de la presse ?


Mais non ! mais non ! ....

C'est une maison ou l'on trouve en vente l'ensemble de la presse journaux magazines. Tu tapes Maison de la presse dans ton moteur de recherche et tu trouves ce genre d'infos (si tu me dis c'est quoi un moteur de recherche ?, je mange mon chapeau... )
Xuan
   Posté le 22-01-2007 à 23:25:48   

c'est peut-être une particularité de la Suisse.
pas vu passer le boulet à Sarkozy dans ta campagne Jameul ?