Sujet :

Echec et rétropédalage du courant "ni ni"

Xuan
   Posté le 03-08-2022 à 13:25:54   

Il vaut la peine de comparer les textes publiés par le KKE et l'officine néo trotskiste solidarité internationale.pcf, depuis la fin de l'année dernière, après la conférence des partis communistes et ouvriers, jusqu'à ce mois d'août.
La Russie est toujours considérée comme un pays impérialiste, mais la nature de la guerre contre l'OTAN est devenue défensive.

Entre temps la Chine a organisé une conférence des partis communistes et ouvriers, et l'adhésion à l'unité contre l'OTAN devient de plus en plus évidente.
Il est devient impossible de défendre la thèse d'une guerre "inter-impérialiste" comparable à celle de 14-18 et il est clair que la Russie se défend.

Le paragraphe
Des appréciations ont été échangées sur les réalignements dans le cadre des alliances politiques, militaires et économiques et l’émergence de nouvelles. Le rôle de l’OTAN a été fortement dénoncé, ainsi que son expansion dans de nouveaux pays et le déploiement de forces militaires aux frontières avec la Russie, de la Baltique à la mer Noire et au Caucase. Les plans d’une nouvelle effusion de sang en Ukraine, notamment dans la région du Donbass, dans le contexte des contradictions entre l’impérialisme euro-atlantique et la Russie, ont été dénoncés. De nombreux partis ont condamné la poursuite de l’impérialisme euro-atlantique pour utiliser à ses propres fins le régime nationaliste réactionnaire qui a prévalu en Ukraine, qui a persécuté les communistes et a historiquement revendiqué le rôle des fascistes locaux .
démontre que la majorité des partis communistes soutient la Russie.

Les développements ultérieurs après la provocation des USA à Taïwan auront les mêmes résultats pour ce qui concerne la Chine.

A présent, il ressort à l’issue du forum organisé par le PCC que le désir d’unité contre l’hégémonisme US l’emporte très largement dans le mouvement communiste international, et que la théorie néo trotskiste des guerres « inter-impérialistes » défendue par le KKE et par Solidarité Internationale pcf a échoué. Le Mouvement Communiste International soutient très majoritairement le KPRF et le PCC, qui sont le fer de lance du combat contre l’impérialisme.

La voie du "ni-ni" est sans issue.

Lors du forum mondial des partis communistes, Xi Jinping dit que « le marxisme est une théorie évolutive et ouverte. Ce n’est qu’en s’adaptant à la situation spécifique d’un pays, qu’elle peut s’enraciner dans le pays, et ce n’est qu’en vivant avec le temps, qu’elle peut être pleine de vitalité» .

Il est erroné d’échafauder des théories abstraites sur l'impérialisme, aveugles aux conditions propres de chaque pays, industrialisé ou pays en développement, impérialiste ou ancienne colonie.
Il est clair que la question nationale ne peut pas être vue de la même façon à New York, à Moscou ou à Pékin, que les communistes des pays dominés défendent l’intégrité nationale de leur pays, tandis que ceux des métropoles impérialistes combattent les guerres d’agression menées par leur propre pays.
C’est la nature historiquement démontrée du combat anti-impérialiste, qui n’a rien à voir avec la théorie du combat « inter-impérialiste » étendue à l’agressé comme à l’agresseur.



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Aspects de la lutte idéologico-politique dans les rangs du mouvement communiste international
Article par la Section des Relations internationales du CC du KKE sur la récente téléconférence internationale des PC


https://inter.kke.gr/fr/articles/Aspects-de-la-lutte-ideologico-politiquedans-les-rangs-du-mouvement-communiste-international/

Récemment, alors que la cinquième vague de la pandémie est en cours, une téléconférence extraordinaire de la Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers s'est tenue sous la responsabilité du PC de Grèce (KKE) et du PC de Turquie (TKP). Les développements confirment que les gouvernements bourgeois n'ont pas été en mesure de lutter contre la pandémie de coronavirus au profit des travailleurs.

De plus, les restrictions des déplacements d'un pays à l'autre ont entravé les réunions en personne. Cette évolution négative trouve son origine dans les énormes carences des systèmes publics de santé à cause de la politique antipopulaire menée par les gouvernements au service du capital. C’est la politique de commercialisation et de privatisation de la santé, de soutien à la rentabilité des groupes monopolistiques, ainsi que le refus de satisfaire la demande des Partis communistes pour la suppression du brevet des vaccins et des médicaments, qui contribuerait à une vaccination plus rapide et à la prévention des nouvelles variantes de coronavirus.

Dans ces conditions, les Partis communistes et ouvriers, qui continuent à lutter pour la vie et les droits de la classe ouvrière et des autres couches populaires, doivent échanger des vues et des expériences sur leur activité par différents moyens. Au cours des dernières années, plusieurs activités similaires ont eu lieu. La téléconférence internationale extraordinaire, qui nécessitait une organisation spéciale et bien préparée pour la participation des Partis dans des fuseaux horaires différents, a permis d'échanger des points de vue sur des sujets cruciaux d'actualité.

Une fois de plus, l'étroite coopération entre le KKE et le TKP pour le succès de cet effort est un bon exemple d'internationalisme prolétarien.

Les principales questions abordées lors de la réunion

Les contributions des Partis ont mis en évidence des aspects de leur activité, ainsi que les approches de chaque Parti sur les principaux développements internationaux et nationaux. Ils ont exprimé leur solidarité avec le PC de Cuba et le peuple cubain en général, qui luttent depuis des décennies contre le blocus des impérialistes. Ils ont également exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien qui lutte pour ses droits.

Toutes les contributions sont publiées sur le site SOLIDNET, ainsi que le texte des Actions conjointes qui a été approuvé et comprenne des actions conjointes et convergentes que les PC développeront en 2022. Ces actions concernent les droits ouvriers-populaires, le renforcement des systèmes de santé publique, contre l'anticommunisme et la distorsion de la contribution historique de l'URSS et du socialisme, en utilisant des anniversaires marquants tels que la fondation de l'URSS le 30 décembre 1922, ainsi que des actions de solidarité avec les communistes et autres militants qui subissent la persécution et la prohibition, des actions contre les guerres impérialistes et les interventions contre l'OTAN et les autres alliances militaires impérialistes, contre les bases étrangères, pour la mise en évidence de la nécessité, de l'opportunité et du réalisme du socialisme comme seule solution alternative au capitalisme.

Tout cela, ainsi que les discours d'introduction duSecrétaire général du KKE, camarade D. Koutsoumpas, et duSecrétaire généraldu TKP, camarade K. Okuyan,ont été publié sur SOLIDNET, ainsi que sur 902.gr et dans le journal Rizospastis en grec.

L'empreinte de la lutte idéologico-politique au sein du Mouvement communiste international

Certes, des questions idéologico-politiques cruciales continuent d'affecter le mouvement communiste international. En outre, les réunions internationales sont suivies par des partis tels que le PC français ou le PC espagnol, qui ont joué un rôle de premier plan dans le courant opportuniste du soi-disant «eurocommunisme », et d'autres partis qui participent au « pilier » de l'actuel centre opportuniste européen, le soi-disant « Parti de la gauche européenne » (PGE) et GUE/NGL, le groupe « de gauche » au Parlement européen , qui, comme nous l'avions évalué, a glissé vers une sorte de représentation du PGEau Parlement européen. Même des partis qui ont rejeté le marxisme-léninisme ainsi que la faucille et le marteau et qui incriminent la construction du socialisme en URSS.

Le débat sur la question de la participation aux gouvernements bourgeois

La question de la participation ou du soutien des PC aux gouvernements « de gauche » et «progressistes»qui émergent dans le contexte de la gestion du capitalisme, continue d'être un point crucial dans les confrontations idéologico-politiques. Tout d'abord, parce que les partis qui suivent cette position politique avec diverses constructions idéologiques, telles que « l’humanisation » du capitalisme, la «démocratisation » de l'UE, les « étapes vers le socialisme », et la soi-disant rupture avec la politique de droite, alimentent des illusions sur la gestion du capitalisme, blanchissent le sale rôle de la social-démocratie et concentrent leurs critiques sur une forme de gestion bourgeoise, c'est-à-dire le néolibéralisme. Ces forces méconnaissent et sous-estiment les lois régissant l'économie capitaliste et le caractère concret et irréversiblement réactionnaire de l'État bourgeois qui n'est annulé par aucune forme de gestion bourgeoise. Ces forces remettent la lutte pour le socialisme à la « perspective à long terme » et assument en pratique d'énormes responsabilités devant les peuples puisqu'elles refusent d'accomplir le travail quotidien ardu de regrouper les forces sociales qui ont intérêt à entrer en conflit avec les monopoles et le capitalisme.

Ainsi, on voit qu'ils mettent l’accent sur des solutions gouvernementales de gestion, allant jusqu'à voter les dépenses militaires pour les besoins de l'OTAN et des missions impérialistes (par exemple dans la bande sahélienne) ou remplacerla demandederetrait du pays de l'OTAN par une vague demandede sa « dissolution ». On peut voir le résultat de cette politique en Espagne, où le PC d'Espagne participe à un gouvernement qui gère la pandémie de manière barbare et antipopulaire, prend de nouvelles mesures anti-ouvrières basées sur les orientations de l'UE, et prend même mesures visant à saper Cuba, alors qu'il participe aux plans de l'OTAN.

La confusion autour de la notion d'impérialisme

Les mêmes forces abordent en fait l'impérialisme non pas en utilisant des critères léninistes, c'est-à-dire en tant que capitalisme dans sa phase monopoliste, mais simplement en tant que politique étrangère agressive. Ainsi, ils oublient qu'à notre époque, les monopoles, les États capitalistes et leurs unions s'affrontent pour les matières premières, l'énergie, les richesses minérales, les voies de transport des marchandises et les parts de marché. Pire encore, certaines Partis rejettent l'idée que la concurrence entre les monopoles est à la base de l'exacerbation des contradictions au niveau international.

Pour ces Partis, la question est axée sur la politique étrangère agressive des États-Unis, de l'OTAN ou de certaines autres grandes puissances, interprétant unilatéralement l’« agression impérialiste » et proposant le soi-disant « monde multipolaire » comme solution. Cependant, la position qui limite l'impérialisme aux États-Unis ainsi que la position selon laquelle la coexistence de nombreux « pôles » internationaux où un pôle contrôlera l'autre aboutira à un « monde pacifique », est complètement trompeuse pour les peuples. Elle occulte la réalité. Elle nourrit l'illusion qu'il peut y avoir un impérialisme « non agressif », un capitalisme soi-disant « en faveur de la paix ».

Le KKE et d’autres partis ont critiqué des vues similaires qui ont été avancées au siècle dernier, à la fois par des forces opportunistes en Europe et par le PCUS, en particulier après son virage opportuniste lors de son 20e Congrès, lorsque la ligne de « compétition pacifique » des deux systèmes socio-politiques prévalait.

La coopération « antifasciste » avec des forces bourgeoises

Certains partis sont confuspar le fait que le système capitaliste dans divers cas utilise le « chien de garde » du système, c'est-à-dire diverses forces fascistes, pour promouvoir des plans des classes bourgeoises, comme en Ukraine. Même certaines forces qui reconnaissent que le fascisme est la création du capitalisme, ont tendance à détacher cette question de la lutte contre le capitalisme et sont amenées à la notion d'une collaboration « antifasciste » avec des forces bourgeoises ou de leur soutien.

Aujourd'hui, l'évaluation du KKE à la suite de l'étude de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale devient crucial en ce qui concerne les développements internationaux. Que cette guerre était impérialiste et injuste tant pour les puissances capitalistes fascistes que pour les pays capitalistes « démocratiques », qu'ils ont également commis de grands crimes contre l'humanité, comme les bombardements nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki. Que cette guerre n'était juste que pour l'URSS et les mouvements partisans et populaires de libération, dans les pays occupés, où les communistes jouaient un rôle de premier plan.

Cette position est directement liée au présent où les contradictions inter-impérialistes se manifestent en Ukraine ; lorsque les États-Unis, l'OTAN et l'UE utilisent des forces fascistes en Ukraine pour leurs plans géopolitiques et, d'autre part, la Russie capitaliste promeut les intérêts de ses propres monopoles. Il est clair que les États-Unis, les unions impérialistes de l'OTAN et de l'UE, et les classes bourgeoises qui les ont formées, portent de lourdes responsabilités quant aux développements. Dans le même temps, la bourgeoisie russe porte également de lourdes responsabilités dans la situation actuelle. Tous ceux qui la composent aujourd'hui ont joué un rôle prépondérant dans la dissolution de l'URSS. Le décembre a marqué 30 ans depuis sa dissolution. Alors Eltsine et les forces sociales et politiques qui l'ont suivi se sont souciés de démanteler l'URSS, il ne se souciait pas du tout, par ex. de ce qu'il adviendrait de la Crimée, des millions de Russes et de russophones qui se retrouveraient hors de Russie, de tous ces gens. C'est donc une provocation de voir des politiciens qui soutenaient alors Eltsine dans le démantèlement de l'URSS, accuser aujourd'hui sans cesse Lénine de la dissolution de l'URSS et nous appeler à une « lutte antifasciste» en Ukraine.

L'approche de la Chine aujourd'hui

En outre, la question de la confrontation idéologico-politique sur ce qu'est le socialisme est d'une importance cruciale. Il existe de nombreux partis qui déforment la notion de socialisme Il y a quelques années, il y avait plusieurs théories sur le « socialisme du XXIe siècle » ou le « socialisme de bien-vivre», comme on appelait divers gouvernements sociaux-démocrates d'Amérique latine, qui ont essayé de gérer le système capitaliste avec des slogans promus comme « radicaux » et des mesures pour atténuer l'extrême pauvreté du peuple. Aujourd'hui, l'attention se porte sur la Chine qui prétend construire « un socialisme à la chinoise ». Cependant, ce qui s'y construit n'a rien à voir avec le socialisme ou les principes et les lois scientifiques de la construction socialiste. Le socialisme signifie la socialisation des moyens de production, le pouvoir ouvrier et la planification centrale. Rien de tout cela n'existe en Chine aujourd'hui, où les monopoles chinois déterminent les développements et promeuvent leurs choixà travers le PC chinois, conduisant, entre autres, à d'énormes inégalités et injustices sociales.
Cette question n'a pas seulement un aspect théorique mais aussi un aspect directement politique, lié à la lutte entre les États-Unis et la Chine pour la suprématie dans le système impérialiste.

La question de la lutte pour la suprématie dans le système impérialiste

Cette question n'est pas simple, car la vie a montré que dans des cas similaires, lorsque la suprématie dans le système impérialiste a été contestée, des conflits militaires majeurs ont eu lieu, avec l'implication de dizaines de pays et un nombre énorme de morts pour les intérêts capitalistesqui sont en conflit.

Aujourd'hui, les États-Unis restent la plus grande puissance impérialiste politico-économique et militaire du monde, suivis de près par la Chine. En raison de la loi de la croissance capitaliste inégale du capitalisme, nous voyons des monopoles chinois occuper des positions de premier plan sur le marché capitaliste mondial ainsi que dans l'exportation de marchandises et de capitaux.

Malheureusement, certains PC essaient à tort d'utiliser à nouveau les formes du passé, parlant d'une nouvelle « guerre froide », à la différence que maintenant ils mettent la Chineà la placede l'URSS contre les États-Unis. Cependant, la situation actuelle n'a rien à voir avec l'affrontement entre l’URSS et les États-Unis, puisque nous assistons aujourd'hui à un affrontement basé sur le conflit entre des monopoles, donc à un affrontement inter-impérialiste. Le KKE avec sa position a souligné cette différence. D'autres partis, tels que le PC du Mexique et le PC du Pakistan, ont souligné le caractère capitaliste actuel de la Chine, tandis que le Parti communiste philippin [PKP-1930] a ouvertement parlé de l'hégémonisme expansif de de la Chine contre ses pays voisins du Pacifique, un fait également utilisé par les États-Uniscomme prétexte pour intervenir dans la région.

Il ne s'agit en aucun cas d'une question de lutte entre le capitalisme et le socialisme, comme le prétendent à tort certains partis, comme le PC du Brésil. Il est inopportun pour les communistes mener des campagnes politiques, comme celle menée par le PC du Canada pour la libération de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, fille du président du monopole chinois dont la fortune personnelle dépasse les 3,4 milliards de dollars, qui était brièvement détenu à cause de l'affrontement féroce entre les monopoles de haute technologie. Il n'appartient pas à un PC d'organiser une mobilisation pour une femme d'affaires, dont la caution a atteint 7,5 millions de dollars, et ce même à un moment où des communistes dans des dizaines de pays sont traînés en justice (ex. Ukraine, Pologne), emprisonnés (ex. Swaziland), persécutés (ex. Kazakhstan), tués de sang-froid (ex. Pakistan, Inde), et ont besoin de notre solidarité internationaliste.

Il convient de noter que le KKE a envoyé des députés, des eurodéputés et d'autres cadres aux procès de communistes et de Partis persécutés en Ukraine, en Pologne, dans les pays baltes dans le passé ; il a dénoncé des meurtres et des persécutions contre des communistes dans d'autres pays comme le Pakistan, le Kazakhstan, le Soudan, l'Inde, le Venezuela ; il a soulevé de telles questions au Parlement européen.

Sur la question de « l'unité »

Il ne peut y avoir une « unité » artificielle avec des forces contestant et révisant les fondements du marxisme-léninisme, tels que les principes de la révolution et de la construction socialistes, au nom de la notion « restons-en aux choses qui nous unissent pour l'instant ». Une telle unité, au-delà de l'image fausse et trompeuse véhiculée aux communistes du monde entier, est également dangereuse car les demi-vérités sont par essence des mensonges. De plus, il cache les désaccords existant au sein du mouvement communiste et empêche la discussion pour les surmonter. Si les communistes n’ont pas une image claire du monde impérialiste contemporain et ne se concentrent que sur les États-Unis et l’OTAN ou le néo-libéralisme et le fascisme, en détachant tout cela de la cause qui les fait naître, c'est-à-dire le capitalisme et la nécessité de son renversement, ils seront conduits à des choix tragiques.
Le KKE, conscient de cette situation et éclairant le peuple à ce sujet, est à l'avant-garde aujourd'hui du mouvement anti-impérialiste dans notre pays contre les bases américaines et de l'OTAN, les soi-disant « accords de défense » entre la Grèce et les États-Unis et la France, l'implication des forces armées grecques dans des missions à l'étranger, pour le désengagement des unions impérialistes de l’OTAN et de l’UE, avec le peuple au pouvoir. Compte tenu de tout cela, le KKE jette toutes ses forces contre les politiques antipopulaires du gouvernement de la ND, de SYRIZA, et des autres partis bourgeois, ainsi que contre les groupes criminels fascistes, cherchant la formation de conditions préalables à l’Alliance sociale, au renversement du capitalisme, mettant fin au cercle vicieux de l'exploitation de classe et des guerres impérialistes.

Sur l’évolution du regroupement révolutionnaire du mouvement communiste international
Il est nécessaire de poursuivre et de mener ouvertement la confrontation idéologico-politique, de clarifier les problèmes. Nous ne sommes pas d'accord avec l’échange d'épithètes entre les partis mais cherchons à tenir une discussion substantielle. Nous recherchons également des actions communes et convergentes lorsqu'elles sont réalisables et notamment l'expression d'une solidarité internationaliste.
Nous soutenons les formes existantes d'échange de vues et de coopération entre les PC, telles que les réunions internationales, régionales et thématiques des PC.

Nous renforçons les formes de coopération les plus avancées du MCI, telles que « l'Initiative communiste européenne » (ICE) et la « Revue communiste internationale » (RCI), pour la formation d'un pôle communiste qui luttera pour le regroupement révolutionnaire et l’unité du mouvement communiste, équipée de notre idéologie, le marxisme-léninisme.

Le récent 21e Congrès de notre Parti a élaboré des critères importants pour notre coopération plus étroite avec les Partis communistes, qui : a) défendent le marxisme-léninisme et l'internationalisme prolétarien, la nécessité de former un pôle communiste au niveau international; b) luttent contre l'opportunisme et le réformisme, rejettent la gestion centre-gauche et toute autre variation de la stratégie d’étapes; c) défendent les lois scientifiques de la révolution socialiste avec lesquelles ils évaluent le cours de la construction socialiste, cherchent à enquêter et à tirer des conclusions des problèmes et des erreurs; d) ont un front idéologique contre les perceptions erronées sur l'impérialisme, en particulier celles qui détachent son agression militaire de son contenu économique, contre toutes les alliances impérialistes; e) tissent des liens avec la classe ouvrière, cherchent à agir au sein du mouvement syndical et des mouvements des secteurs populaires des couches moyennes, chercher à intégrer la lutte quotidienne pour les droits ouvriers-populaires dans une stratégie révolutionnaire contemporaine pour le pouvoir ouvrier.
La téléconférence internationaledes PC, les téléconférences del’ICE et de la RCI, qui se sont également tenues au cours de la période écoulée, aident notre Parti à mieux étudier l'état précis du MCI et de toutes les formes de coopération, en donnant la priorité à ses actions conjointes avec d'autres Partis sur la base des critères susmentionnés.

Publié dansRizospastis le 22/01/22

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Lire aussi :
Sur la reconnaissance de l’ « indépendance » des soi-disant « républiques populaires » de Donetsk et de Lougansk - déclaration du bureau de presse du CC du KKE

D. Koutsoumpas : « Nous ne choisissons pas un camp entre voleurs,nouschoisissonsle camp des peuples»

Sur la guerre impérialiste en Ukraine et l'attitude du Parti Communiste de la Fédération de Russie


Edité le 03-08-2022 à 14:39:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-08-2022 à 13:31:30   

Urgent ! Déclaration commune des partis communistes et des travailleurs, non à la guerre impérialiste en Ukraine !


Solidarité Internationale PCF
Ukraine, Russie et ex-URSS, Impérialisme
28 FÉVR. 2022


Déclaration commune des Partis communistes et des Travailleurs.
Non à la guerre impérialiste en Ukraine

Une lutte indépendante est nécessaire pour faire face aux monopoles privés et aux classes bourgeoises pour renverser le capitalisme, pour renforcer la lutte des classes contre la guerre impérialiste, pour le socialisme !

1. Les partis communistes et partis des travailleurs qui signent cette déclaration commune s’opposent au conflit impérialiste en Ukraine : une des conséquences tragiques de l’état des peuples suite au renversement du socialisme et à la dissolution de l’Union soviétique. Les forces bourgeoises et opportunistes sont complètement à découvert. Ces forces ont toujours œuvré contre l’URSS et ont récemment célébré les 30 ans de sa dissolution, passant sous silence le fait que la restauration du capitalisme a entraîné le démantèlement des acquis historiques des travailleurs et des peuples, renvoyant le peuple soviétique à une ère d’exploitation et de guerres impérialistes.

2. Les développements en Ukraine, qui entrent dans le cadre du capitalisme monopolistique, sont liés aux plans des États-Unis, de l’OTAN et de l’UE et à leur intervention dans la région dans le contexte d’une compétition acharnée avec la Russie capitaliste pour le contrôle des marchés, des matières premières et des réseaux de transport du pays. Ces desseins sont cachés par les puissances impérialistes qui se contredisent avec leurs prétextes de « défense de la démocratie », « autodéfense », droit à « choisir ses alliances », l’application des principes de l’ONU ou de l’OSCE face au prétendu « fascisme » alors même qu’ils séparent volontairement le fascisme du système capitaliste qui en est la source et qui l’instrumentalise.

3. Nous dénonçons l’activité des forces fascistes et nationalistes en Ukraine, l’anti-communisme et la persécution des communistes, la discrimination de la population russophone, les attaques armées du gouvernement ukrainien contre le peuple du Donbass. Nous condamnons l’instrumentalisation des forces politiques réactionnaires en Ukraine, y compris les groupes fascistes, par les puissances euro-atlantiques pour parvenir à leurs fins. En outre, le recours à la rhétorique anti-communiste contre Lénine, les bolcheviques et l’Union soviétique par les dirigeants russes pour justifier leurs plans stratégiques dans la région est inacceptable. Cela étant, rien ne peut ternir l’énorme contribution du socialisme en Union soviétique, une union multinationale de républiques socialistes égales.

4. La décision du gouvernement russe de reconnaître l’« indépendance » des soi-disant « Républiques populaires »dans le Donbass avant de lancer une intervention militaire russe sous le prétexte d’« autodéfense » de la Russie, de « démilitarisation » et de « défascisation » de l’Ukraine n’a pas été prise dans le but de protéger le peuple de la région ou d’obtenir la paix, mais de promouvoir les intérêts des monopoles russes en territoire ukrainien dans leur compétition acharnée face aux monopoles occidentaux. Nous exprimons notre solidarité avec les communistes et les peuples de Russie et d’Ukraine et nous tenons à leurs côtés pour renforcer la lutte contre le nationalisme, nourri des deux côtés par la bourgeoisie. Les peuples des deux pays, qui au temps de l’URSS vivaient en paix et prospéraient, de même que tous les autres peuples n’ont aucun intérêt à se rallier à l’une ou l’autre des alliances impérialistes qui servent les intérêts des monopoles.

5. Nous soulignons que les illusions portées par les forces bourgeoises selon lesquelles il serait possible d’obtenir une « meilleure architecture de la sécurité » en Europe par l’intervention de l’UE, une OTAN « sans plans militaires ni systèmes d’armement agressif sur son territoire », une « UE pour la paix » ou un « monde multipolaire pacifique », etc. sont extrêmement dangereuses. Toutes ces hypothèses n’ont rien à voir avec la réalité et sont trompeuses dans la lutte anticapitaliste et anti-impérialiste, cherchant à cultiver l’idée qu’un « impérialisme pacifique » est possible. La réalité, c’est que l’OTAN et l’UE, comme toutes les unions multinationales capitalistes, sont des alliances prédatrices de nature profondément réactionnaire qui n’œuvreront jamais pour les peuples et continueront à attaquer les droits des peuples et des travailleurs : le capitalisme va de pair avec les guerres impérialistes.

6. Nous appelons les peuples des pays dont les gouvernements sont impliqués dans les développements, principalement à travers l’action de l’OTAN et de l’UE, mais aussi le peuple russe à lutter contre la propagande des forces bourgeoises qui attire les peuples dans le hachoir à viande de la guerre impérialiste en usant de prétextes fallacieux, à exiger la fermeture des bases militaires, le retour des troupes de leurs missions à l’étranger, à renforcer la lutte pour le désengagement des pays de toute organisation et alliance impérialistes telles que l’OTAN ou l’UE.

7. L’intérêt de la classe ouvrière et des couches populaires nécessite que nous renforcions les critères de classe pour analyser les développements, que nous dessinions notre propre chemin contre les monopoles privés et classes bourgeoises, pour le renversement du capitalisme, pour le renforcement de la lutte des classes face à la guerre impérialiste, pour le socialisme, qui demeure plus que jamais nécessaire.

Partis Solidnet signataires de cette déclaration commune

Parti algérien pour la démocratie et le socialisme, Parti des communistes algériens (PADS)
Parti communiste d’Azerbaïdjan
Parti des travailleurs d’Autriche (PdA)
Parti communiste du Bangladesh
Parti communiste de Belgique (PCB-CPB)
Parti communiste du Danemark (KPiD)
Parti communiste du Salvador (PCS)
Parti communiste de Finlande
Parti communiste de Grèce (KKE)
Parti communiste du Kurdistan/Iraq
Parti des travailleurs d’Irlande
Parti communiste jordanien (PCJ)​
Mouvement socialiste du Kazakhstan
Parti socialiste de Lettonie
Parti communiste mexicain (PCM)
Nouveau Parti Communiste des Pays-Bas (NCPN)
Parti communiste norvégien (NKP)
Parti communiste du Pakistan (CPP)
Parti communiste paraguayen (PCP)
Parti communiste péruvien
Parti communiste des Philippines (PKP-1930)
Parti socialiste roumain (PSR)
Parti communiste sud-africain (SACP)
Parti communiste des travailleurs d'Espagne (PCTE)
Parti communiste soudanais
Parti communiste du Swaziland (CPS)
Parti communiste de Suède
Parti communiste de Syrie
Parti communiste de Turquie (TKP)
Union des communistes d’Ukraine

Les jeunesses communistes signant la déclaration commune

Jeunesse communiste du Danemark
Jeunesse communiste de Grèce
Front de la jeunesse communiste, Italie
Mouvement de la jeunesse communiste, Pays-Bas
Union de la jeunesse socialiste, Roumanie
Ligue de la jeunesse communiste révolutionnaire (bolcheviks), Russie
Collectifs de jeunes communistes, Espagne
Union de la jeunesse socialiste, Sri Lanka
Jeunesse communiste de Suède
Union de la jeunesse communiste léniniste du Tadjikistan
Jeunesse communiste de Turquie
Ligue des jeunes communistes des Etats-Unis
Autres partis signataires de la déclaration commune :

Mouvement « Che Guevara » (Union des communistes en Bulgarie)
Front communiste (Italie)
Parti communiste révolutionnaire de France (PCRF)


Edité le 03-08-2022 à 13:34:31 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-08-2022 à 13:33:09   

La position de Solidarité internationale pcf le 27/06/2022

A propos de la guerre impérialiste et de la position du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF)


Couverture de l'article "A propos de la guerre impérialiste et de la position du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF)"

A propos de la guerre impérialiste et de la position du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF)
Document de la Section des Relations Internationales du CC du KKE. Publié dans Rizospastis, journal officiel du KKE, le 23-24 avril 2022. Traduction FS pour Solidarité Internationale PCF

"La lutte pour les marchés et le pillage des pays étrangers, la tendance à étouffer le mouvement révolutionnaire du prolétariat et de la démocratie à l’intérieur des pays, la tendance à endormir, fragmenter et pourchasser les prolétaires de tous les pays, en poussant les esclaves salariés d’une nation contre les esclaves salariés d’une autre nation pour le bénéfice de la bourgeoisie, c’est tout cela le véritable contenu, l’unique et le vrai sens de la guerre." (V.I Lénine, t. 26, p.1)

Tout ce qu'observait, il y a plus de 100 ans, le chef de la Révolution d’Octobre s’applique totalement à la guerre actuelle qui se mène en Ukraine. Dans de nombreux articles récents, nous avons insisté la part prise par la lutte pour les marchés, les matières premières, les voies de transport des marchandises. Le KKE a également exprimé des positions claires dans le cadre du Mouvement Communiste International.

Malheureusement certains PC, comme le Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) soutiennent des positions diamétralement opposées aux nôtres.

Quelques éléments au sujet du KPRF
Le KPRF, créé en 1993, est une force significative de la vie politique de la Russie capitaliste. Lors des dernières élections parlementaires en 2021, il a recueilli 18,9% des suffrages devenant ainsi la 2ème force politique avec 56 députés (sur un total de 450 sièges). Depuis la dissolution de l’URSS, le KPRF a exercé des positions gouvernementales, notamment en 1998-1999 : le premier Ministre G. Primakov avait géré la crise capitaliste qui frappait alors le pays. Le programme du KPRF, qui soutient une « ligne » de transition progressive du capitalisme au socialisme en de nombreuses étapes, prône des solutions gouvernementales de « centre-gauche ». Le KPRF, malgré son importante force parlementaire, n’apporte aucune contribution substantielle à la reconstruction du mouvement syndical ouvrier de Russie, comptant des forces déterminantes désormais passées sous contrôle de l’état et des employeurs.

La position que prônait le KPRF avant le début de l’invasion russe était une ligne de coexistence avec le parti gouvernemental Russie Unie et le président V. Poutine. C’est sur proposition du KPRF que fut approuvée à la Douma la reconnaissance de l’« indépendance » des dites « Républiques Populaires » du Dombass (Donetsk et Lougansk), reconnaissance qui fut d'ailleurs l'« effet déclencheur » de l’intervention russe en Ukraine. Le KPRF « régurgite » les arguments officiels du gouvernement russe sur la nécessité pour l’Etat russe d’écraser le fascisme en Ukraine, en y menant une « opération militaire spéciale », terminologie imposée en Russie, pour éviter d’employer le mot guerre. En fait, le KPRF considère que cette politique extérieure « antifasciste » doit aussi s’accompagner d’un « virage à gauche » en Russie, réclamant pour la énième fois un remaniement ministériel et leur participation au gouvernement.

1. La « guerre des civilisations » : le « milliard doré » face au « monde russe »
Mais le pire de tous les services rendus par le KPRF est son silence total sur les causes réelles des guerres impérialistes qui, comme celle en Ukraine, sont menées au profit des intérêts des monopoles et des bourgeoisies, et non au profit des peuples. Ce sont des guerres pour les matières premières, les richesses minérales, pour les voies de transport de marchandises, pour des points d’appuis géopolitiques, pour les parts de marché. Il n’est pas possible que le KPRF ignore l’importance pour le capital - tant russe qu’occidental - qu’ont les riches potentialités de l’Ukraine : ses richesses minérales (le titane par exemple, indispensable pour l’industrie aéronautique), les ports de Marioupol et d’Odessa, ses fertiles terres arables, les acquis des années du socialisme, mais également son importante base industrielle, l’énorme réseau de gazoducs qui quadrille le pays. Il n’est pas non plus possible que le KPRF puisse ignorer la farouche compétition que se livrent les Etats bourgeois dans de nombreuses régions du globe, pour les ressources, pour les voies de transport et les pipelines énergétiques, pour les parts des monopoles dans le marché de l’Énergie en Europe, pour les parts de marché des armes, etc. Une compétition impérialiste, dans laquelle interfèrent les monopoles et les Etats des USA, de l’UE, de la Russie, de la Chine, mais aussi d’autres « acteurs » périphériques comme la Turquie, Israël, les monarchies du Golfe, etc.


Par ses positions, le KPRF se place du côté des monopoles russes et chinois dans leur compétition avec les monopoles occidentaux qui ont tous transformé le peuple ukrainien en « punching ball ». Ce parti, depuis déjà de nombreuses années, « flirte » avec une approche nationaliste et avec des mouvements se présentant comme « patriotiques ».
Dans son livre Mondialisation et le sort de l’humanité (2002), le président du KPRF a repris la thèse
de l’américain Samuel Philip Huntington sur le « choc des civilisations » ; une thèse selon laquelle le conflit ne s’applique plus entre Etats mais entre des forces de traditions culturelles différentes. Il voit ainsi dans les manœuvres d’encerclement de la Russie par l’OTAN, l’UE et les USA une « guerre totale » contre la Russie, lancée par les pays du prétendu « milliard doré », comme sont qualifiés les 30 pays membres de l'OCDE (Organisation pour la Coopération Économique et le Développement), dont fait partie la Grèce, totalisant une population de près d’un milliard d’habitants. Selon cette conception, il y a une « modération » des oppositions sociales et de classe au sein des sociétés du « milliard doré » mais il y a surtout une opposition fondamentale s’exprimant au niveau international « sur la base d’un axe Nord riche – Sud pauvre, non moins radicale que celle qui séparait auparavant le prolétariat de ses exploiteurs au sein d’un même pays»1 . Dans un document programmatique du KPRF, le caractère impérialiste de la Russie d’aujourd’hui n’est pas mis en avant, alors qu’il considère que « la Fédération de Russie s’est transformée en l’objet d’un nouveau partage du monde, en une annexe de matières premières pour les états impérialistes », remarquant aussi que « dans la deuxième moitié du 20ème siècle grâce à l’exploitation prédatrice des stocks de la planète, via la spéculation financière, les guerres et l’emploi de nouveaux modes sophistiqués de colonialisme, un groupe de pays capitalistes développés, le dénommé « milliard doré » est passé au stade de la « société de consommation », dans laquelle la consommation transforme le fonctionnement naturel d’une organisation humaine en une « obligation sacrée » dont la pleine réalisation détermine totalement son statut social…»2.

Selon cette approche fallacieuse dénuée de classes, au « milliard doré » s’oppose le prétendu « monde russe » qui est aujourd’hui un des axes fondamentaux de la politique extérieure de l’état bourgeois russe. Sous ce concept se cache la manipulation par la Russie de millions de russes et russophones, au gré des options du capitalisme russe. « Nous sommes tous obligés de défendre le « monde russe » (...) Le monde russe est rassemblé ici depuis des milliers d’années. Et l’on accueille non seulement les russes mais aussi les ukrainiens et les biélorusses. Nous avons une foi commune, des victoires communes, une même langue, une même culture » , a dit le président du KPRF dans son discours au Parlement russe au cours des débats sur la reconnaissance de l’indépendance des dites « Républiques populaires»3. Sur cette base-là, le KPRF fournit un soutien total à la politique extérieure de la classe dirigeante russe et à la constitution d’unions capitalistes transnationales telles que l’Union Économique Européenne et l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) sur le sol de l’ex-URSS. Il est significatif qu’en janvier dernier le KPRF ait soutenu la mission militaire des forces de l’OTSC au Kazakhstan envoyée réprimer le soulèvement populaire et ouvrier.
En conclusion, tout en déclarant que son objectif est le socialisme, le KPRF envisage d’y parvenir par la voie électorale et parlementaire, préconisant un programme réformiste de gestion du système capitaliste qui s’accorde pleinement avec les objectifs de la bourgeoisie russe et avec les projets de l’Etat russe. Cela se reflète aussi dans les questions de politique extérieure.

2. Silence sur la responsabilité du gouvernement russe
Le KPRF, en ne pointant que les grandes et indéniables responsabilités des autres forces impérialistes (USA, OTAN, UE), celles du « fascisme libéral » comme il les nomme, n’évoque nullement les responsabilités de la bourgeoisie russe. Pourtant, après la dissolution de l’URSS, des millions de Russes et de russophones se sont retrouvés hors des frontières de la Fédération de Russie, comme par exemple dans les régions de Crimée et du Donbass. Alors qu’elles démantelaient l’URSS, les forces contre-révolutionnaires russes se sont-elles préoccupées des droits de ces gens, à quel pays allaient désormais appartenir les régions dans lesquelles ils vivaient ? Non, bien sûr que non ! Ces populations étaient considérées par la toute nouvelle bourgeoisie russe comme des « pions » pour ses projets géopolitiques sur les territoires de l’ex-URSS.

En même temps, et ce depuis 30 ans, la bourgeoisie ukrainienne « abreuve » méthodiquement le peuple ukrainien du « poison » de l'anticommunisme, de la propagande à la Goebbels sur le « génocide » du peuple ukrainien par les bolcheviks, les communistes ou les Russes. En 1998, le président de l'époque, L. Koutchma, a signé le premier décret présidentiel effectif officialisant cette propagande, la répandant dans tout le système éducatif. Dès 2006, sous le président V. Iouchtchenko, débuta l’entreprise de « reconnaissance internationale » du prétendu « génocide », tandis qu’à l’intérieur toute opinion le refutant était passible de poursuites peinales. En 2010, le président pro-russe V. Ianoukovitch – c’est ainsi qu’on le qualifie –, tout en conservant ces dispositions, déclara qu'il ne s'agissait pas d'un génocide du peuple ukrainien mais d'un « crime du régime totalitaire stalinien ». C’est sur ce mythe qu’a grandi toute une génération d'Ukrainiens. Et sur ce plan-là les organisations fascistes l'ont « doublé » pour se reconstruire idéologiquement et politiquement.

Qu’ont fait, durant toute ces années, les autorités russes actuelles pour empêcher cette évolution inacceptable ? Du business, comme l'a fièrement déclaré V. Poutine : « en 2011 la balance du commerce bilatéral dépassait les 50 milliards de dollars »4 . À l’heure où se développait en Ukraine une propagande digne de Goebbels, la Russie lui apportait un « soutien matériel » : rien que pour la période 1991- 2013 (où les idées fascistes se sont enracinées) le budget ukrainien était excédentaire de 250 milliards, grâce à un prêt préférentiel de la Russie et aux tarifs spéciaux de l’énergie russe. Quant aux dettes de l’Ukraine contractées du temps de l’URSS, elles furent entièrement garanties par la Russie.
La renaissance de la propagande fasciste et nazie en Ukraine est-elle donc de la seule responsabilité des ukrainiens ? La bourgeoisie russe n’en est-elle pas aussi responsable ? Le KPRF ignorait-il tout de cela ?

3. A propos de la lutte contre le fascisme
Depuis des années, l’Etat russe dépose chaque année à l’ONU un projet de résolution condamnant la « glorification » du nazisme et invitant à des mesures de restriction du phénomène nazi, particulièrement dans les Etats baltes et en Ukraine. Les USA ont systématiquement voté contre tandis que les pays de l’UE se sont abstenus. Parallèlement, une fois par an le 9 mai, jour de la Victoire Antifasciste des Peuples, le drapeau rouge flotte en Russie. La bourgeoise dirigeante de Russie s’efforce ainsi de détourner la victoire et les sentiments antifascistes du peuple russe.

Au même moment, dans les écoles de Russie, on « abreuve » les enfants du le poison de l’anticommunisme, en citant par exemple l’antisoviétique bien connu Soljenitsyne qui justifiait la collaboration des russes avec les nazis, admirait Franco et soutenait Pinochet. Les médias tant publics que privés débordent d’anticommunisme, et la victoire contre l’Allemagne fasciste y est présentée comme un exploit qui fut réalisé sans et parfois malgré l’action du parti des bolchéviks. V. Poutine lui-même a publiquement déclaré qu’il étudiait l’œuvre d’Ivan Iline, un idéologue russe du fascisme et la recommandait à la jeunesse. Il s’est d’ailleurs rendu sur sa tombe pour y déposer des fleurs.

Cela démontre une fois encore que lorsque la lutte contre le fascisme se détourne de la « matrice » qui l’a engendré, du combat contre le capitalisme, il s’agit alors d’une posture totalement hypocrite dans le but de promouvoir d’autres objectifs, comme c’est le cas aujourd’hui en Ukraine, où l’intervention militaire russe a soi-disant pour objectif la « dénazification » de l’Ukraine. Qui va la faire cette dénazification ? L’admirateur du fasciste I. Iline, avec le drapeau et les emblèmes de l’empire tsariste, cette « prison des peuples » comme l’appelait Lénine ? Il n’est pas possible pour le KPRF de ne pas être conscient de l’hypocrisie de cette posture.

4. Silence sur l’anticommunisme du gouvernement
Le KPRF constate l’anticommunisme des « autorités fascistes » ukrainiennes, comme il les qualifie, mais ne remarque absolument pas celui qui émane de la plus officielle des voix de Russie, celle du président V. Poutine, lors de son discours justifiant la guerre imminente. Rappelons-nous comment celui-ci a utilisé ces mêmes qualificatifs nauséabonds, qu’utilisent l’UE et les USA à propos de l’Union Soviétique : « dictature stalinienne », « régime totalitaire », « terrorisme rouge », etc.
Il est très significatif que le KPRF n’ait pas réagi à cette inacceptable attaque anticommuniste lancée par le président russe V. Poutine. Il n’a pas même répondu à ses accusations tout autant inacceptables, rendant Lénine et les bolchéviques responsables de la désintégration de l’URSS et non les forces économiques et politiques de la contre-révolution, auxquelles Poutine a lui-même participé aux côtés du maire de Léningrad (A. Sobtchak, bras droit de B. Eltsine qui, avec M. Gorbatchev, a mené l’offensive anticommuniste et antisoviétique contre les forces qui luttaient pour sauver le socialisme et l’URSS).

5. La falsification des thèses du KKE à propos de la guerre
Dans les circonstances actuelles le KPRF s’est efforcé de tromper le peuple russe sur la position du KKE quant aux événements en Ukraine. Il lui a caché que, dès les premiers instants, le KKE avait condamné l’invasion en Ukraine, qu’il avait organisé une manifestation à Athènes depuis l’ambassade russe jusqu’à l’ambassade américaine, qu’il s’est prononcé contre les deux camps de ce conflit impérialiste, appelant les deux peuples à ne pas choisir entre des « brigands », qu’il mobilise contre l’extension de l’« incendie » de la guerre impérialiste et l’implication permanente et toujours plus profonde de la Grèce, notamment par le transit d’armes meurtrières vers le lieu du conflit.
Au contraire, Le KPRF a cherché à tirer profit de la mobilisation de masse du KKE, pour continuer à manipuler le peuple russe. Ainsi, sur les réseaux sociaux G. Ziouganov a republié une photo de la mobilisation du KKE en la présentant comme un soutien au prétendu « monde russe ». En outre, dans un message de solidarité qu’il a envoyé à la suite de l’arrestation de responsables du KKE et de la répression de la manifestation de Thessalonique, le KPRF s’est efforcé d’y intégrer sa thèse sur la « guerre totale de l’OTAN contre la Russie ». Thèse qui cherche à justifier l’invasion russe en Ukraine. Ce message a trouvé l’« hospitalité » d’un journal bourgeois de notre pays, qui s’en est servi pour accuser le KKE de double langage et d'un soi-disant soutien à la Russie capitaliste.
Or, si dans notre pays des mobilisations populaires se déroulent devant les bases, camps, ports et gares ferroviaires d’où partent les forces américano-otaniennes, c’est bien parce que que notre pays est déjà engagé dans l'un des camps de ce conflit : celui de l’OTAN et des américains. Nous réclamons ainsi que la Grèce se désengage de la guerre, des projets criminels de l’euro-atlantisme qui menacent notre peuple. Personne ne peut « traduire » cela comme un soutien à la Russie capitaliste, sauf le KPRF et quelques autres partis communistes qui fournissent un alibi politique et idéologique aux projets de la bourgeoisie russe.

Le KKE et 40 autres partis communistes et 30 organisations de jeunesse communiste du monde entier ont déclaré que :

- Ils condamnent la guerre impérialiste en soulignant que « les événements en Ukraine, qui se déroulent sur le sol du capitalisme monopoliste, sont liés aux visées des USA, de l’OTAN, de l’UE, et à leur ingérence dans la région dans le cadre de la féroce compétition de ces forces avec la Russie capitaliste.
- Ils manifestent leur solidarité « aux communistes et aux peuples de Russie et d’Ukraine », appelant à renforcer le front contre le nationalisme que cultivent toutes les bourgeoisies. Les peuples de ces deux pays qui ont vécu ensemble en paix dans le cadre de l’URSS, mais aussi tous les autres peuples n’ont aucuns intérêts à se ranger dans le camp de l’un ou l’autre des impérialismes, dans l’une ou l’autre des alliances qui ne servent que les intérêts des monopoles.
- Ils soulignent : « Les intérêts de la classe ouvrière et des couches populaires nécessitent de renforcer les critères de classe dans l’analyse des événements, de suivre notre propre route indépendante contre les monopoles et les bourgeoisies, pour renverser le capitalisme, pour intensifier le combat de classe contre la guerre impérialiste et pour le socialisme qui reste toujours d’actualité et nécessaire. »

Références
1. G. Ziouganov : «Mondialisation : impasse ou sortie ?» (2001)
2. Programme du KPRF
https://kprf.ru/party/program
3. G. Ziouganov : La reconnaissance des Républiques Populaires du Dombas est une question de principes.
https://kprf.ru/party-live/cknews/208757.html
4. V. Poutine. Message du président de la Fédération de Russie du 21/02/22
http://kremlin.ru/events/president/news/67828
Xuan
   Posté le 03-08-2022 à 13:36:57   

Déclaration conjointe des secrétaires généraux du KKE, du PCTE, du PCM et du PCT

vendredi 15 juillet 2022
https://www.pcrf-ic.fr/Declaration-conjointe-des

Nous partageons ci-dessous la déclaration de nos partis frères, tandis que notre Parti n’a pas pu répondre pour des raisons matérielles et pratiques à la sollicitation du Parti Communiste du Mexique et de son secrétaire général pour une rencontre lors de son escale à Paris.
Déclaration à retrouver ici en français sur le site internet de notre parti frère, le KKE : http://fr.kke.gr/fr/articles/Declaration-conjointe-des-SG-du-PC-de-Grece-du-PC-des-Travailleurs-dEspagne-du-PC-du-Mexique-et-du-PC-de-Turquie/
Discours introductif du secrétaire général du comité central du KKE : http://fr.kke.gr/fr/articles/Discours-introductif-du-SG-du-CC-du-KKE-Dimitris-Koutsoumbas-a-la-reunion-quadripartite-en-juillet-2022/
Déclaration conjointe des SG du PC de Grèce, du PC des Travailleurs d’Espagne, du PC du Mexique et du PC de Turquie

Au cours de notre réunion, le 8/7/22 à Athènes, nous avons eu l’occasion d’échanger des opinions sur les développements au niveau international et national, sur la situation qui est formée avec la guerre impérialiste en Ukraine, ainsi que sur l’attaque anti-populaire – anti-ouvrière et multiforme, dans les conditions de la soi-disant "transition verte", de la crise énergétique et éventuellement d’une crise alimentaire, de la nouvelle récession et la crise économique qui se profilent.

Les conditions exigent que les partis communistes et ouvriers du monde entier intensifient leurs efforts de renforcement organisationnel et idéologico-politique, qu’ils développent leur lutte commune sur les principes du communisme scientifique, c’est-à-dire le marxisme-léninisme et l’internationalisme prolétarien, pour faire avancer la reconstruction révolutionnaire du mouvement communiste international. Nous cherchons, d’abord, que nos partis, mais aussi les autres PC, acquièrent des liens forts avec la classe ouvrière et les couches populaires, qu’ils conquièrent de nouvelles positions et un rôle dirigeant dans la lutte des classes. En même temps les bases d’une stratégie révolutionnaire unifiée du mouvement communiste international, en rupture avec le système du capitalisme et ses gestionnaires de toutes sortes et dans la perspective de leur renversement doivent être jetées. Notre époque est une époque de transition révolutionnaire du capitalisme au socialisme.

Dans cette direction, nous rejetons le soutien ou la participation à des gouvernements bourgeois, luttant contre tant les partis libéraux que les partis sociaux-démocrates, contre tout type de gouvernement bourgeois qui sert les intérêts des monopoles.
Nos partis estiment que l’impérialisme n’est pas seulement une politique agressive, mais qu’il est le capitalisme monopoliste, le capitalisme à son époque la plus réactionnaire, c’est-à-dire à son stade le plus élevé. En fait il est inhérent à la stagnation, au grand écart entre les possibilités productives et la satisfaction des besoins contemporains des travailleurs, à cause de l’exploitation de classe, des antagonismes entre les monopoles et les États bourgeois qui conduisent aux guerres impérialistes.

Telle est la guerre menée en Ukraine, sur le territoire de laquelle les intérêts de la Russie capitaliste se heurtent aux intérêts et aux plans des États-Unis, de l’OTAN, de l’UE, pour contrôler les marchés, les matières premières et les réseaux de transport du pays.
Il existe le danger de généraliser la guerre ou du déclenchement de nouveaux conflits impérialistes dans les pays issus de la dissolution de l’URSS, mais aussi dans d’autres régions du monde, notamment dans la région de l’Asie du Sud-Est, où l’affrontement entre les États-Unis et la Chine pour la suprématie dans le système capitaliste mondial émerge plus accentué.

Nous abordons tout processus de sécession ou d’unification des États capitalistes d’une position de classe et nous luttons contre l’OTAN, l’UE et toutes sortes d’alliances impérialistes. Nous sommes contre la participation de nos pays à de telles unions anti-populaires et nous intensifions l’effort pour que les travailleurs ne soient pas piégés sous un "drapeau étranger", mais pour qu’ils défendent leurs propres intérêts en conflit avec les exploiteurs et leurs unions transnationales.

Nous estimons que la réorganisation idéologico-politique et organisationnelle du mouvement communiste international ne peut se faire sans une lutte inébranlable contre toute forme de gestion bourgeoise du système d’exploitation, libérale ou social-démocrate, contre l’opportunisme dans le mouvement communiste lui-même. Nous opposons le nationalisme et le cosmopolitisme du capital, le racisme et le fascisme. En même temps, nous rejetons le faux « antifascisme » et les différents « fronts antifascistes », que des forces politiques bourgeoises et opportunistes utilisent pour piéger des forces ouvrières et populaires dans la gestion bourgeoise, en détachant le fascisme du système capitaliste qui lui donne naissance et l’utilise quand il en a besoin.

Nous concentrons tous nos efforts pour la satisfaction des besoins populaires ouvriers contemporains, à travers la réorganisation du mouvement syndical, des autres mouvements populaires, en direction de lutte contre les monopoles et le capitalisme.
Nos partis mettent en avant l’actualité et la nécessité du socialisme-communisme comme la seule alternative pour les peuples et défendent la contribution de la Révolution Socialiste d’Octobre et du premier État socialiste, l’URSS, tout en étudiant les causes de son renversement, qui concernent des questions de l’économie, de la superstructure politique, de la stratégie du Mouvement Communiste International. Nous estimons que le socialisme a des principes, des lois : le pouvoir ouvrier, la socialisation des moyens de production et la planification centrale scientifique, rejetant les positions selon lesquelles le socialisme peut être construit avec une économie de "marché", avec la préservation des entreprises et des mécanismes capitalistes, avec la préservation du travail salarié par les propriétaires des moyens de production ou de la terre.

Sur la base de ce qui précède, les 4 parties conviennent de :
> Poursuivre nos initiatives contre la guerre impérialiste, qui a officiellement commencé avec l’invasion inacceptable de l’Ukraine par la Russie. Nous nous opposons aux forces impérialistes, aux plans des États-Unis, de l’OTAN, de l’UE et de toutes les autres alliances impérialistes.
> En soulignant la nature impérialiste de la guerre en Ukraine, nous exigeons le désengagement de nos pays des plans et des organisations impérialistes. La solution pour les peuples ne se trouve pas dans les illusions propagées par des forces bourgeoises, qu’il pourrait y avoir une autre "meilleure architecture de sécurité", ou une OTAN "sans plans de guerre ni systèmes d’armement offensifs sur ses territoires", ou une "UE pacifique", ou un "monde multipolaire pacifique". La solution se trouve dans le renforcement de la lutte des classes pour le désengagement des unions impérialistes, contre la guerre impérialiste et le "ventre" qui lui donne naissance, le système capitaliste.
> Poursuivre nos efforts d’échange d’expériences sur l’action de nos partis dans le mouvement syndical, dans d’autres mouvements populaires, dans le mouvement pour l’égalité et l’émancipation des femmes, dans le but de rendre plus efficaces les luttes qui se développent et de renforcer les liens de nos partis avec les forces populaires ouvrières.
> Intensifier nos efforts dans le cadre de la RCI et de l’ICE afin que leur action soit renforcée et des faiblesses soient surmontées, que des bases plus solides soient jetées et que leur cadre et leur action s’enrichissent dans la prochaine période.
> Poursuivre notre solidarité avec les communistes d’Ukraine et d’autres pays confrontés à la persécution et aux interdictions anticommunistes, ainsi qu’avec tous les militants confrontés à la persécution pour leur activité syndicale et politique en Russie, au Kazakhstan et dans d’autres pays.
> Poursuivre l’effort contre le dénigrement des conquêtes du socialisme en Union Soviétique, qui était une union multinationale de Républiques Socialistes égales, et en même temps mettre l’accent sur l’étude des causes de sa dissolution, en profitant du 100e anniversaire de sa fondation qui est cet année.
> Renforcer notre solidarité avec le Peuple et le Parti Communiste de Cuba contre le blocus et les plans impérialistes des États-Unis et de l’UE et contribuer par notre participation active au succès du 22 Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers, qui aura lieu en octobre à Cuba.

Dimitris Koutsoumbas, SG du CC du Parti Communiste de Grèce (KKE)
Ástor García, SG du CC du Parti Communiste des Travailleurs d’Espagne (PCTE)
Pável Cabrera, 1er Secrétaire du CC du PC du Mexique (PCM)
Kemal Okuyan, SG du CC du Parti Communiste de Turquie (TKP)
Athènes, le 8 juillet 2022.


Edité le 03-08-2022 à 14:04:08 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-08-2022 à 13:39:38   

Communiqué de presse du KKE-TKP, à propos de la réunion internationale extraordinaire des partis communistes et ouvriers

Mardi 2 août 2022

https://lepcf.fr/Communique-de-presse-du-KKE-TKP-a-propos-de-la-reunion-internationale


Il nous parait utile de publier ce communiqué des organisateurs du meeting international extraordinaire des partis communistes et ouvriers organisés en décembre 2021 par le KKE et le TKP (IMCWP)

On connait les divergences exprimées entre le parti grec et les partis russes ou chinois, mais après ce congrès extraordinaire de décembre 2021, la conférence marxiste internationale organisée par le parti communiste chinois ce mois de juillet a réuni des partis communistes de 100 pays, dont plusieurs participaient aussi au meeting de décembre, comme le parti de Cuba, d’Afrique du Sud, du Viet-nam.

Le dialogue entre tous les partis communistes est un enjeu essentiel de l’efficacité de leurs actions contre un capitalisme impérialiste en difficulté mais toujours aussi violent et arrogant.
Tout ce qui favorisera un dialogue fraternel et

Communiqué de presse du KKE-TKP, à propos de la réunion internationale extraordinaire des partis communistes et ouvriers

La téléconférence de la Réunion internationale extraordinaire des partis communistes et ouvriers (IMCWP) a eu lieu les 10 et 11 décembre 2021, sous le thème « Les développements économiques, politiques et militaires internationaux. L’expérience de la lutte des partis communistes et ouvriers et des peuples. Solidarité avec Cuba, le peuple palestinien et tous les peuples qui luttent contre les sanctions, les machinations et l’agression impérialiste » .
La téléconférence s’est tenue sous la responsabilité conjointe du Parti communiste de Grèce (KKE) et du Parti communiste de Turquie (TKP).
73 Parties de 57 pays de tous les continents ont participé à la téléconférence.
Au cours de la téléconférence, de précieuses expériences ont été échangées concernant la lutte des partis communistes et ouvriers, des mouvements ouvriers et populaires, dans des conditions de pandémie et aussi d’aggravation de la contradiction entre capital et travail, d’intensification de l’exploitation et d’impasses de le mode de production capitaliste historiquement dépassé, qui, entre autres, a un impact dévastateur sur l’environnement.

Des appréciations ont été échangées sur les réalignements dans le cadre des alliances politiques, militaires et économiques et l’émergence de nouvelles. Le rôle de l’OTAN a été fortement dénoncé, ainsi que son expansion dans de nouveaux pays et le déploiement de forces militaires aux frontières avec la Russie, de la Baltique à la mer Noire et au Caucase. Les plans d’une nouvelle effusion de sang en Ukraine, notamment dans la région du Donbass, dans le contexte des contradictions entre l’impérialisme euro-atlantique et la Russie, ont été dénoncés. De nombreux partis ont condamné la poursuite de l’impérialisme euro-atlantique pour utiliser à ses propres fins le régime nationaliste réactionnaire qui a prévalu en Ukraine, qui a persécuté les communistes et a historiquement revendiqué le rôle des fascistes locaux .

L’importance des développements dans la région indo-pacifique a été soulignée, comme en témoigne la formation de nouvelles unions impérialistes telles que AUKUS (Australie, Royaume-Uni, États-Unis) et QUAD (Australie, Inde, Japon, États-Unis), dans un contexte de contradiction entre ces forces et la Chine. Certains orateurs ont souligné que le conflit américano-chinois est un conflit pour la suprématie dans le système capitaliste international.

Plusieurs intervenants ont souligné la multiplication des foyers d’affrontements et de conflits résultant de la politique des puissants États capitalistes qui exacerbe l’agression impérialiste. Ils ont exprimé leur solidarité avec les peuples qui se trouvaient à l’épicentre des plans impérialistes et de la confrontation des classes bourgeoises et des monopoles, comme les peuples de Syrie, de Libye, etc.
Certaines Parties ont souligné que l’intensification de la concurrence entre les groupes monopolistiques constitue la base de l’intensification des contradictions et de la concurrence entre les États capitalistes et leurs alliances.

Il a été souligné que dans ces circonstances, les partis communistes et ouvriers portent la responsabilité d’organiser et de diriger la lutte des travailleurs, d’éclairer la nécessité du socialisme. Il a également été souligné qu’il est nécessaire de renforcer la solidarité internationaliste entre les partis communistes, les organisations ouvrières de classe, les mouvements des paysans pauvres et des ouvriers agricoles et les mouvements populaires en général.

La nécessité a été soulignée de renforcer la solidarité avec le Parti communiste de Cuba, Cuba et son peuple, qui ont acquis l’indépendance, l’égalité, d’importants droits du travail et sociaux, en luttant pour défendre le socialisme et les acquis de la révolution cubaine. Renforcer la condamnation internationale du blocus génocidaire des États-Unis contre Cuba et exiger sa fin. Contribuer à l’opposition résolue des mouvements ouvriers et populaires à toute forme de machination, d’intervention, de coup d’État et de sabotage impérialiste contre Cuba.

Au cours de la téléconférence, qui s’est tenue quelques jours après la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, la solidarité des partis communistes et ouvriers avec leur lutte héroïque pour une Palestine libre et indépendante a été réitérée et l’occupation et les colonies israéliennes en cours ont été dénoncé. De nombreuses Parties ont réaffirmé leur ferme soutien aux justes revendications du peuple palestinien pour la création d’un État palestinien uni et indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale, sur les frontières de 1967, pour le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers conformément à la décisions pertinentes de l’ONU, et pour la libération immédiate de tous les prisonniers palestiniens et autres prisonniers politiques détenus dans les prisons israéliennes.

Au cours de la téléconférence, des remerciements ont été exprimés au KKE et au TKP. La solidarité s’est également exprimée avec la lutte conjointe des peuples grec et turc contre l’OTAN et les classes bourgeoises des deux pays.

En outre, de nombreux partis ont exprimé leur solidarité avec les luttes des travailleurs pour leurs droits sociaux, politiques et syndicaux, telles que celles qui ont été menées l’année dernière en Inde, au Soudan, dans de nombreux pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie. . Dans le même temps, un nombre important de partis ont critiqué et rejeté les perceptions social-démocrates et opportunistes de la gestion du système capitaliste et ont souligné la nécessité de lutter pour le renversement de la barbarie capitaliste et la construction de la nouvelle société socialiste-communiste.
En amont de 2022, les partis communistes et ouvriers ont adopté un cadre d’actions communes et convergentes qu’ils développeront.

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Clarification du diagnostic après le début de l’opération Déclaration commune des partis communiste et ouvrier

Mercredi 3 août 2022

http://www.solidnet.org/article/Russian-CWP.-/

(préparée par le RCWP avec les communistes du Donbass et de l'Ukraine)
Quatre mois se sont écoulés depuis le début de l’opération militaire ouvertement déclarée des forces armées de la Russie et des armées des républiques du Donbass contre le régime nazi en Ukraine. Et bien que la guerre des nazis de Kyiv contre les républiques insoumises, la RPD et la RPL, dure en réalité depuis 2014, emportée par le début de 2022. Pour environ 15 000 vies, il s’est avéré être une tâche très difficile pour nous tous de faire un diagnostic précis des véritables causes de la tragédie vécue par des symptômes observables de l’extérieur. La divergence des opinions a suscité de nombreuses discussions et a même conduit certaines parties à des conclusions opposées.

Aujourd’hui, dans nos analyses, nous pouvons utiliser des informations sur les actions pratiques des belligérants, de leurs alliés et partenaires, sur les résultats de ces actions, sur les humeurs des peuples tant dans les pays belligérants que dans d’autres pays du monde. Ceci, au sens figuré, peut être comparé à la clarification du diagnostic après le début d’une opération chirurgicale. L’abcès est ouvert, quelles sont les causes de l’abcès ? À quel point la pathologie est-elle dangereuse ? L’infection du sang et la propagation de la maladie à d’autres organes ont-elles commencé ? Le plan d’intervention chirurgicale et de traitement ultérieur est-il correctement choisi ? Et quelles sont les perspectives ?

La première chose qui attire votre attention est la différence dans les méthodes de guerre. Si les forces armées russes et du Donbass agissent de manière extrêmement délibérée contre l’ennemi armé, essayant par tous les moyens d’éviter des dommages directs à la population civile, ce qui est noté par les médias russes et étrangers, alors les forces du régime de Kyiv utilisent la tactique exactement opposée . Ils se cachent derrière la population civile comme un bouclier humain. Ils utilisent des personnes comme otages, par exemple à Marioupol à l’usine d’Azovstal. Les Forces armées ukrainiennes (AFU), principalement de l’artillerie, sont partout déployées dans les zones résidentielles et tirent sur l’ennemi à partir de là, espérant que les troupes russes ne tireront pas sur des maisons habitées.

Deuxièmement , il s’agit du bombardement des villes du Donbass et des zones résidentielles, en particulier de Donetsk, par l’artillerie à longue portée des forces armées ukrainiennes, qui a été intensifié et mis en place à plusieurs reprises. Il existe de nombreux exemples de bombardements par les forces armées ukrainiennes de leurs propres territoires afin de rendre l’ennemi responsable de ces crimes. Des gens purement pacifiques souffrent et meurent chaque jour.

Troisièmement , des représentants des forces armées ukrainiennes planifient et tentent de commettre divers actes de sabotage dans des installations industrielles à haut risque, allant des usines de traitement du gaz et chimiques aux centrales nucléaires, afin de provoquer des catastrophes à grande échelle avec un grand nombre de pertes humaines et blâmer l’ennemi pour cela.

Quatrièmement , dans les actions contre la population civile, les unités nationalistes avec des symboles nazis ouverts et des slogans correspondants sont particulièrement cruelles. Ces personnes se perçoivent comme des fascistes et se présentent ouvertement au monde de cette manière.

Cinquièmement , une attitude complètement différente des belligérants envers les prisonniers. Calme, avec l’application des normes de la Convention de Genève, par les forces armées de la Russie et du Donbass. En même temps, d’autre part, nous entendons des appels francs de responsables ukrainiens pour paralyser les prisonniers de guerre, nous voyons des vidéos sur les chaînes de télévision ukrainiennes où les nazis traitent avec un sadisme particulier les soldats blessés ou capturés de la Fédération de Russie et du Donbass.

Sixièmement , près de deux douzaines de pays de la coalition militante existante dirigée par les États-Unis, incl. armes d’artillerie lourde et systèmes de missiles à moyenne portée, chars et véhicules blindés. Les volumes de ces "aides" s’élèvent déjà à des dizaines de milliards de dollars et continuent de croître.
Septièmement, en Ukraine, le régime nazi utilise activement des mercenaires étrangers de nombreux pays du monde. Le flux principal de ces déchets moraux est allé en Ukraine depuis la Pologne, la Roumanie, la Grande-Bretagne, le Canada, la Géorgie et les États-Unis. Plus de deux mille de ces voyous ont déjà trouvé leur fin sur les terres du Donbass et de l’Ukraine.

Huitièmement , de la bouche des politiciens démoniaques de Kyiv et de certains de leurs partenaires occidentaux, il y a des souhaits et des propositions pour l’acquisition d’armes nucléaires par l’Ukraine. En conséquence, des idées extravagantes et provocatrices similaires sur la nécessité de lancer un jour une frappe nucléaire de représailles sur les centres de décision peuvent être entendues de temps en temps de la bouche des publicistes et des politiciens russes.

Neuvièmement , dans les deux camps des parties combattantes (Russie-OTAN), des voix se font déjà ouvertement entendre dans la propagande, qui envisagent, avec un concours de circonstances réussi, de s’accaparer certaines parties de l’Ukraine ou de la Russie. En Pologne, certains cercles rêvent de Transcarpatie et d’Ukraine occidentale. Il y a des gens en Russie qui veulent résoudre le problème de la restitution des terres historiques. Dans l’UE, certains soulèvent la question de la nécessité de séparer la région de Kaliningrad de la Fédération de Russie. Ce sont des signes d’une évolution possible de la situation vers une guerre beaucoup plus vaste.

Dixièmement , sur les deux belligérants (la Russie et l’Ukraine), même les camps (la Russie avec des alliés et l’Ukraine avec l’OTAN), de différentes manières, mais il y a clairement une augmentation de l’anticommunisme et des soi-disant tendances officielles à la décommunisation. Puisque l’anticommunisme est une caractéristique inaliénable du fascisme, nous devons affirmer le danger de la croissance du fascisme dans les deux camps et dans le monde dans son ensemble.

Onzièmement , la fin proche de la guerre en cours n’est visible d’aucun côté. Les partenaires occidentaux poussent le régime ukrainien à la guerre jusqu’au bout (« jusqu’au dernier Ukrainien »). Les autorités russes n’ont pas de plan précis sur la manière de parvenir à la dénazification et à la démilitarisation avec l’établissement d’un ordre stable dans de vastes territoires comptant plusieurs millions de personnes. Oui, il est fort probable que dès le début ces objectifs aient été plus proclamés qu’élaborés.

De tout ce qui précède, on peut tirer les conclusions suivantes
La guerre est de nature inter-impérialiste, causée par la rivalité des plus grandes forces impérialistes dirigées par les États-Unis pour la domination mondiale et le désir de réprimer les forces croissantes de l’impérialisme russe, soutenu par la Biélorussie, en partie la Chine et d’autres alliés. Sans aucun doute, l’impulsion pour la guerre est le nouveau cycle, particulièrement aigu, de la crise économique du système capitaliste mondial qui est en train d’être vécu.

> La guerre pour les peuples des républiques du Donbass a un caractère juste et libérateur.
> Pour la Russie, bien que la guerre soit impérialiste, elle est largement de nature défensive, la protégeant d’une éventuelle menace de l’OTAN. Naturellement, l’État russe défend les intérêts de sa classe dirigeante, la grande bourgeoisie.
> Des forces ouvertement fascistes opèrent en Ukraine, qui sont initiées et soutenues par l’Occident, qui est en fait déjà en guerre aux mains de l’Ukraine contre la Russie.
> Aujourd’hui, les pays de l’OTAN, menés par les Etats-Unis, mènent pratiquement une politique étrangère fasciste. Ils ne se contentent pas de fournir des armes à l’Ukraine, ils fournissent des armes, encouragent et aident les vrais fascistes à tuer des gens. Autrement dit, l’Occident lui-même manifeste aujourd’hui une essence ouvertement fasciste.
> Les partis communistes et ouvriers du monde, surtout les pays belligérants, y compris les pays de l’OTAN, et sympathisants, doivent expliquer cette situation aux travailleurs de leurs pays. Sans aucun doute, les efforts communs de toutes les parties doivent viser à réprimer le fascisme en Ukraine et dans la politique étrangère des États-Unis et de ses alliés. C’est une lutte, dans l’ensemble, pour empêcher la possibilité que le conflit ne dégénère en une troisième guerre mondiale.
> Les communistes de Russie, d’Ukraine, du Donbass, de Biélorussie et de leurs alliés devraient soutenir les actions visant à réprimer le fascisme et à en libérer le Donbass et l’Ukraine, mais en même temps, ils devraient expliquer la culpabilité du capitalisme russe et ukrainien, le rôle du contre-révolution qui a eu lieu en Union soviétique dans un développement aussi tragique des événements.
> Les communistes de tous les pays doivent ensemble propager et organiser la lutte pour le socialisme comme seul moyen possible de détruire le fascisme et de créer un monde sans guerres.
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
Parties SolidNet


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Edité le 06-08-2022 à 13:45:16 par Xuan