Sujet :

Deuxième service pour les banques

Xuan
   Posté le 29-02-2012 à 23:48:58   

Le BCE a prêté mercredi 529,53 milliards d'euros sur 3 ans à 800 banques européennes à des conditions extrêmement avantageuses ( taux proche de 1 % ). C’est la deuxième "LTRO" (long term refinancing operation : Prêt Long Terme accordé par la BCE aux banques) : en décembre 523 banques étaient venues emprunter 489 milliards d'euros.


La BCE permet aux pays les plus riches de se refaire sur le dos des plus pauvres :

Ces opérations de la BCE permettent d'injecter davantage de liquidités dans le système financier ce qui peut permettre aux banques de se financer mais également d'acheter par exemple des obligations souveraines.
Ces prêts leur permettent « d’investir sur les emprunts périphériques à des taux voisins de 6% » [ODDO & Cie], c’est-à-dire d’acheter des obligations italiennes et espagnoles dont le taux à 10 ans est proche de 5 %. Les plus avides se seront peut-être tournées vers le Portugal ou la Grèce (taux sur 10 ans resp. 13,4 et 32,6 %).

Les risques d’indigestion ne sont pas exclus

Selon les Echos, les banques françaises BNP, Société Générale et Crédit Agricole qui se servent goulûment et en toute discrétion à cet abreuvoir finissent par laisser un doute sur leur propre « solidité » :
« Le risque que BNP Paribas ne rembourse pas sa dette est aujourd'hui jugé aussi élevé selon les marchés que celui de Commerzbank, la banque allemande qui survit grâce à 18 milliards d'euros d'injection publique ! »

Concentration accrue des monopoles bancaires en perspective :

Reuters indique : LEAD 1-BCE-Le LTRO ne fait que retarder la chute de banques-Fitch
NEW YORK, 28 février (Reuters)
[…] "Dans certains cas, les banques ont gagné du temps pour faire face à leurs difficultés" , a dit Bridget Gandy, responsable adjointe de la notation des institutions financières dans la zone Europe-Moyen Orient-Afrique pour Fitch.
"Mais pour d'autres banques ayant déjà des notes basses, le respirateur artificiel de l'opération de refinancement à long terme ne fait que retarder leur chute."
[…]Cette fois, néanmoins, un nombre important de banques européennes relativement solides sont susceptibles de tirer parti de l'offre de liquidités, juge l'agence, étant donné que c'est une source de financements à trois ans peu chère et qui est "peu stigmatisante" .


hausse des prix en prime

A part cela, ces injections d’argent sont comparées par certains économistes aux opérations Quantitative Easing américaines qui aboutissent à dévaluer le dollar.
l’addition en termes de liquidités nouvelles serait de 380 milliards d’euros.
Dans une situation où le PNB est pratiquement inchangé – il y a peu de marchandise nouvelle créée - ceci se traduit par la hausse des prix dans les grandes surfaces....