Sujet :

décès d'Yvette Poncet

Xuan
   Posté le 29-05-2014 à 12:33:05   

Les Editions Prolétariennes saluent la mémoire d’Yvette Poncet


Ci-dessous le texte écrit par son fils Daniel que je salue fraternellement - Xuan


"Yvette est née en 1937 à Saint Vallier (à côté de Montceau les Mines). Fille unique, son père -mineur de fond –Louis- (résistant et communiste) est fusillé par les nazis en 1942.
Elle est élevé par sa mère Clotilde (militante du PCF) qui après un premier remariage raté en fera un second avec Léon (militant communiste, déporté, évadé de la centrale d’Eysses).

Ses parents étaient responsables et militants du PCF sur Saint-Vallier (qui fut longtemps une municipalité PCF). Ma mère se souvenait d’avoir vu à la maison : André Marty, Waldeck-Rochet, Plissonnier, Duclos et d’autres dirigeants.
En 1950, elle participe activement à la campagne internationale lancé le 19 mars par le communiste Frédéric Joliot-Curie et le Mouvement mondial pour la paix, l'appel de Stockholm contre la bombe atomique « l'interdiction immédiate de l'arme atomique » .

A l’âge de 15 ans en 1952 elle participe à une Ecole Fédérale (promotion Jacques Duclos) du PCF à Saint-Vallier. C’est là qu’elle rencontre Marc. Elle l’épouse en 1954 à Saint-Vallier, puis part vivre à Tournus. De cette union naît un premier fils (J-L en 1955), et un second (Daniel en 1957).

En 1957, à 20 ans, alors qu’elle est enceinte de Daniel, un kyste cancéreux est découvert puis enlevé. Elle ne pourra plus avoir d’autres enfants.
Les conséquences de ses problèmes de santé, provoquèrent une grosse dépression nerveuse que les médecins essayèrent difficilement de traiter.

En désaccord sur la question des centrales nucléaires, elle reste malgré tout membre de la direction locale du PCF, puis début des années 80 elle ne reprend pas sa carte (elle n’est pas du tout d’accord avec l’invasion de l’Afghanistan).

Après la mort de son mari (Marc) en 2003, sa santé s’est progressivement dégradée, lui faisant perdre son autonomie. Depuis plusieurs années elle bénéficiait d’une aide de l’ASSAD –Association Services Aides à Domicile- et de son fils Daniel qui s’occupait d’elle au quotidien.

Elle se rendait compte que les aléas de sa vie (conditions économiques difficiles, santé…) avaient été un frein et qu’elle était passer à côté de pleins de choses sur le plan des connaissances (culturelles, historiques, idéologiques…). Elle essayait de « rattraper » ça par des questions et par la lecture de magazines, de journaux et de livres.

Ses dernières lectures furent : « C’était le bon temps ! » par Pierre Bonte, « Guy Moquet –Une enfance fusillée-» de Pierre-Louis Basse., « L'union de la Jeunesse Républicaine de France, 1945-1956 : Entre organisation de masse de jeunesse et mouvement d'avant-garde communiste » par Guillaume Quashie-Vauclin (Auteur), Michel Dreyfus (Préface), « A propos de Tachan » par Claude Sabatier., « Gilles Servat » –Portrait- par Erwan Chartier., « Renaud » -Dès que le vent soufflera…- par Régis Lefèvre, « Une imposture française » (livre dénonçant BHL) –par Nicolas Beau et Olivier Toscer., « La guerre des classes » par François Ruffin., « Julien Lahaut » -Vivant- par Jules Priot., « Minoritaire » par Gérard Miller., elle commença aussi de lire « Vaillant –1942-1969 : la véritable histoire d’un journal mythique- par Hervé Cultru. Elle n’eut pas le temps de finir ce livre, les conséquences d’un grave infarctus le vendredi 9 mai 2014, ne lui laisseront aucune chance, et elle décédera le lundi 12 mai 2014 au service réanimation de Mâcon à 15h30.