Sujet : Contre la criminalisation du mouvement social | | Posté le 02-06-2016 à 17:42:23
| Cet appel de personnalités progressistes mérite d'être signalé car il s'oppose à la fascisation en cours Contre la criminalisation du mouvement social 1 JUIN 2016 PAR LES INVITÉS DE MEDIAPART BLOG : LE BLOG DE LES INVITÉS DE MEDIAPART Plus de 25 intellectuels, dont Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Jacques Rancière ou encore Sophie Wahnich, lancent un appel contre des procédures judiciaires qui « ne sont commandées que par un souci de réprimer le mouvement contre la loi Travail ». « Nous appelons à déceler, traquer et rendre public les agissements et les abus de cette sorte de police politique », écrivent-ils. Personne n'ignorait, à l'issue du cortège parisien du 17 mars et de la répression brutale des manifestants qui tentaient de se réunir en assemblée à Tolbiac, les moyens policiers et judiciaires qui seraient engagés pour casser le mouvement contre la « loi travail » : coups de matraques et de flashballs, gazages, arrestations, et toute une litanie de procès pour violence, outrage et rébellion. En plus de 2 mois de mouvement social, ce sont ainsi des milliers d'étudiants, de lycéens, de grévistes ou de simples manifestants qui ont expérimenté l'une ou l'autre de ces formes de traitement arbitraire. Cependant, ces dernières semaines ont vu la répression s'intensifier et s'enrichir de tactiques inédites. Parmi elles, l'ouverture d'instructions criminelles pour « tentatives d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique ». C'est le motif pour lequel un lycéen nantais est maintenu en détention provisoire, depuis la mi-mai, suite à une manifestation où un policier avait été pris à parti et tabassé. Cette très grave accusation est désormais utilisée à l'encontre de 5 personnes soupçonnées d'avoir participé à une manifestation interdite contre les violences policières, pendant laquelle une voiture de police avait été incendiée sur le quai de Valmy. Alors que les poursuites contre les policiers impliqués dans la mise à mort ou la mutilation de citoyens sont très rares, ou presque systématiquement abandonnées, le saccage d'un véhicule de police - dont les occupants échappés n'auront souffert, finalement, que de « légères contusions » - enclenche ici une procédure prétendant se finir aux assises. Gageons qu'aucun magistrat n'ouvrira d'enquête pour tentative d'homicide dans le cas du jeune homme atteint à la tempe par une grenade de désencerclement le 26 mai. Et toujours plongé dans le coma. Si la qualification de « tentative de meurtre » pour l'incendie de la voiture paraît extravagante, le principal tort des inculpés semble d'avoir été ciblés et surveillés par les services de renseignement, qui fonctionnent alors à la manière d'une police politique. Dans cette affaire, l'identification des mis en examen a reposé sur un témoignage anonyme s’avérant être celui d’un policier de la direction des renseignements de la préfecture de police, dont le nom et la fonction apparaissent dans le dossier. Comme dans d'autres cas où le parquet s'appuie sur des « notes blanches » transmises par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il s'agit d'attester l'appartenance des personnes interpellées à des groupes politiques jugés dangereux - en raison, par exemple, de leur implication supposée dans la contestation de rue. Après tout, puisque ces procédures ne sont commandées que par un souci de réprimer le mouvement contre la loi Travail dans son ensemble, et non par l'examen rigoureux des faits, il n'est pas surprenant que les preuves manquent. Les affirmations d'agents des renseignements devenus « témoins anonymes » suffisent alors à construire un dossier, afin de désigner des coupables idéaux à jeter en pâture à l'opinion. La vacuité des dossiers contre les quatre personnes interpellés a conduit la justice, la semaine dernière, à remettre en liberté trois d'entre eux, dont un étudiant de Paris 8. La décision du parquet de faire appel de ces libérations, ainsi que la récente arrestation d'une 5e personne accusée d'avoir participé à l'assaut contre la voiture (mise en examen à son tour pour tentative de meurtre), s'accordent avec la détermination du gouvernement à criminaliser coûte que coûte le mouvement social, et à donner satisfaction aux revendications les plus régressives des syndicats policiers. Après le passage en force au 49-3, et à la veille de l'Euro 2016, le gouvernement cherche à enterrer une bonne fois pour toutes l'opposition à laquelle il est confronté depuis le mois de mars, notamment dans la rue. Le renseignement policier est convié à participer à cet effort, comme il avait été sollicité pour museler l'opposition écologiste au moment de la COP21, ou plus récemment pour interdire de manifester certains militants rennais et parisiens. Conscients du danger que la banalisation de ces pratiques policières fait peser sur la vie publique du pays, et refusant que l'existence de tant de jeunes gens puisse en être irrémédiablement affectée, nous appelons à déceler, traquer et rendre public les agissements et les abus de cette sorte de police politique. Nous demandons l'abandon des charges de « tentatives d'homicide volontaire » contre tous les inculpés de Nantes et de Paris, et incitons à soutenir les personnes ciblées par la répression du mouvement contre la loi Travail. Premiers signataires : Etienne Balibar, philosophe; Ludivine Bantigny, historienne, université de Rouen; Antonia Birnbaum, professeure de philosophie, Université Paris 8; Florence Bouillon, département de sociologie, Paris 8; Anne Clerval, géographe, Université de Marne-la-Vallée; Vanessa Codaccioni, professeure de sciences politiques, Université Paris 8; Marie Cuillerai, professeure, université Paris 7; Sonia Dayan-Herzbrun, professeure émérite à l'université Paris Diderot; Stéphane Douailler, professeur de philosophie, Université Paris 8; Jules Falquet, sociologue, Paris 7; Fabrice Flipo, Institut Mines-Telecom; Laurent Jeanpierre, professeur de science politique, Université Paris 8; Mathilde Larrère, historienne, Paris Est Marne la Vallée; Eric Lecerf, professeur de philosophie, Université Paris 8; Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire; Frédéric Lordon, philosophe; Patrice Maniglier, Université Paris-Ouest Nanterre; Frédéric Rambeau, Université Paris 8; Jacques Rancière, philosophe; Matthieu Renault, professeur de philosophie, Université Paris 8; Juliette Rennes, enseignante-chercheuse, EHESS; Guillaume Sibertin-Blanc, universitaire, Toulouse; Etienne Tassin, Université Paris 7; Eleni Varikas, professeur émérite, Université Paris 8; Patrice Vermeren, directeur du département de philosophie de l'Université Paris 8; Sophie Wahnich, historienne. |
| | Posté le 16-07-2016 à 13:50:17
| de la meme facon,la nouvelle loi qui punit de sanctions pénales la consultation de sites djihadistes va arranger la Maison Blanche pour mettre dans le meme tas celles ci avec des vrais mouvements de libération,comme l Ezln au Chiapas,les Farc/Eln en Colombie,le Front Polisario au Sahara Occidental,le Front Populaire de Libération de la Palestine,le Pkk,c est à dire les insurrections marxistes-ou libertaires.Sales gros porcs d Américains!
Edité le 16-07-2016 à 13:51:04 par marquetalia |
| | Posté le 08-12-2018 à 18:07:49
| Arrestation de Julien Coupat : http://www.europe1.fr/societe/information-europe-1-julien-coupat-interpelle-par-la-dgsi-a-paris-3816464 INFORMATION EUROPE 1 - Julien Coupat interpellé par la DGSI à Paris © ALAIN JOCARD / AFP Selon nos informations, l'ancien militant d'extrême gauche a été interpellé samedi matin dans le 19ème arrondissement de Paris alors qu'il circulait dans sa voiture. Julien Coupat a été arrêté samedi matin, en marge de l'acte 4 des "gilets jaunes", selon les informations du site internet militant d'extrême gauche lundi.am, qui a toujours soutenu Julien Coupat dans l'affaire de Tarnac. Selon nos informations, l'ancien leader du "groupe de Tarnac" a été interpellé par la DGSI, qui le suivait depuis plusieurs semaines, alors qu'il circulait dans sa voiture dans le 19ème arrondissement de Paris. Il a été remis au commissariat du 20ème. Le quadragénaire fait partie des quelque 1.000 interpellations auxquelles a déjà procédé la police en ce samedi de manifestations dans toute la France. A la mi-journée, lors d'un précédent bilan, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez annonçait que 29 meneurs de l'ultra-droite, ultra-gauche et de la frange radicalisée des "gilets jaunes" avaient été interpellés préventivement vendredi soir et ce matin. Il est soupçonné de "participation à un groupe formé en vue de commettre des violences et dégradations". La DGSI "pas à une erreur près". "C'est une erreur de plus des services de renseignement. La DGSI le suivait depuis plusieurs semaines, convaincu que la perquisition de son véhicule permettrait de découvrir un certain nombre d'objets illégaux. Ils ne sont pas à une erreur près, mais c'est extrêmement inquiétant puisque ce sont ces mêmes services qui informent l'exécutif, on comprend mieux pourquoi ce dernier n'a pas vu la vague jaune arriver", a réagi son avocat, Jérémy Assous, au micro d'Europe 1. "C'est comique". "Il a été placé en garde à vue, puisqu'il fallait justifier cette arrestation spectaculaire : cinq véhicules, dix agents... C'est comique, ils l'ont arrêté en disant qu'il faisait partie d'un 'groupement' alors qu'il était dans sa voiture avec un ami. Si maintenant, le fait d'être dans sa voiture avec un de ses amis et avoir un gilet jaune dans le coffre comme la réglementation européenne l'impose, c'est constitutif d'une infraction, ça devient vraiment très drôle. C'est n'importe quoi surtout", a poursuivi l'avocat. |
| | | | Posté le 09-12-2018 à 16:03:12
| Cela illustre parfaitement que le pouvoir à peur et qu'il poursuit sa fascisation. |
| | Posté le 14-02-2019 à 18:23:27
| A propos des "contenus haineux" http://www.bfmtv.com/tech/comment-le-gouvernement-veut-obliger-facebook-et-twitter-a-supprimer-les-contenus-haineux-1631703.html
_____________________ Cet été un projet de loi prévoit d' obliger Facebook et Twitter à supprimer les contenus haineux . On mesure ici le sens de certaines campagnes des médias au sujet des agressions antisémites, sexistes ou homophobes, agressions physiques mais aussi violence verbale sur internet. Le rejet parfaitement légitime de ces comportements odieux et la volonté qu'ils soient sanctionnés sont détournés pour censurer la colère populaire. Le fait significatif de ces derniers mois n'est pas l'homophobie ou le machisme, c'est la détestation du gouvernement, des violences policières et des médias aux ordres, détestation qui s'est affichée sur le Web et qui a circulé comme une étincelle sur une traînée de poudre, alors que les médias traditionnels sont délaissés. Il est vital pour la bourgeoisie de mettre un terme à cette expression déjà qualifiée de "haineuse" à longueur de JT et dans toutes les colonnes de la presse bourgeoise. Par contre lorsque Luc Ferry ou bien n'importe quel people exprime une haine de classe opposée il est rapidement pardonné voir approuvé. Cette mesure, au prétexte de la juste protection des victimes, relève en dernier ressort de la fascisation.
Edité le 14-02-2019 à 18:36:06 par Xuan |
| | Posté le 14-02-2019 à 18:57:15
| GILETS JAUNES ET MANIPULATIONS ÉTATIQUES DE LA VIOLENCE : UNE VIEILLE HISTOIRE 11 FÉVRIER 2019 RÉGIS DE CASTELNAU http://www.vududroit.com/2019/02/gilets-jaunes-manipulations-etatiques-de-violence-vieille-histoire/?fbclid=IwAR0nuPGiL_BFeurX0wR5c1EjdPLck8dKpYAMuupORBuvEkN8WABY_35TwR8 L’époque est à la dénonciation du « complotisme » concept élastique et désormais complètement galvaudé. Aidé par quelques supplétifs zélés comme le démontre la nouvelle « étude » réalisée par la socialiste « Fondation Jean-Jaurès », et par les éditocrates habituels, le bloc élitaire au pouvoir en fait deux usages. Tout d’abord disqualifier toute critique de la politique visant à adapter la France à la mondialisation financière et néolibérale, ensuite justifier toutes les atteintes à la liberté d’expression, celles déjà mises en place et celles projetées. Gare à celui qui prête des intentions et des actions au pouvoir, l’anathème tombera sur lui telle la foudre : « complotiste ! ». Depuis le début du mouvement « gilets jaunes » tous les observateurs honnêtes ont été amenés à se poser de beaucoup de questions concernant le comportement des forces de l’ordre dans les manifestations. Certains ont été jusqu’à accuser le ministère de l’intérieur de laisser faire les casseurs dans le but évident de disqualifier le mouvement et de faire peur. Malgré certaines évidences que la multiplication des vidéos a pu établir, ils ont immédiatement été foudroyés, hérétiques et relaps, par l’accusation majeure : « complotistes ! Comment pouvez-vous imaginer que le pouvoir puisse user de ce genre de comportement contre un mouvement social ? » Eh bien justement il peut. Et c’est de cela que je peux témoigner.
23 mars 1979, la grande provocation J’ai constaté la présence dans les manifestations de policiers (?) sans uniforme, habillés comme des Black blocks, et munis de marteaux sur l’usage desquels on pouvait légitimement s’interroger. Lorsque l’on sait que sous le régime d’Emmanuel Macron n’importe qui peut s’affubler d’un brassard et tabasser des manifestants, sans que la justice ne s’en émeuve beaucoup. J’ai lu force témoignages parlant de la passivité de la police au moment des déprédations et des pillages. J’ai vu que le profil des personnes arrêtées en masse et condamnées lourdement pour des infractions fantaisistes, démontrait qu’il ne s’agissait absolument pas des casseurs habituels qu’en général la police connaît. Alors, j’ai fini par me dire « tiens cela me rappelle quelque chose » . C’était il y a longtemps, 40 ans précisément au moment des grandes luttes ouvrières qui sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, s’opposaient au démantèlement commencé de la sidérurgie française. La Lorraine et notamment la ville de longwy vivaient une situation de mobilisation populaire intense bénéficiant d’un large soutien dans l’opinion publique. Pour la première fois le monopole d’État de radiodiffusion était battu en brèche par la création de la toute première et illégale « radio libre » nommée : « Lorraine Cœur d’Acier ». Les organisations syndicales décidèrent d’organiser une grande manifestation à Paris le 23 mars 1979. Celle-ci aurait dû être un grand succès, mais elle fut complètement dévoyée par des violences considérables dont furent accusés les membres d’un groupuscule anarchisant appelé « les autonomes » . Naturellement, les médias ne s’intéressèrent qu’aux violences, pillages et déprédations. Et le pouvoir giscardien par l’intermédiaire du ministre de l’intérieur Christian Bonnet ne se gêna pas pour enfoncer le clou afin de disqualifier le mouvement des sidérurgistes. Sollicité pour défendre des personnes arrêtées à cette occasion, ce fut une totale surprise de constater que parmi elles ne figurait aucun des fameux autonomes que l’on avait pu voir sur les photos de presse. Étaient poursuivis des manifestants paisibles, parfois de simples passants, sur la base de dossiers manifestement fabriqués, ou sur des incriminations fantaisistes, mais en aucun cas des casseurs. Ce qui n’empêcha pas une justice zélée de distribuer des peines considérables qui furent confirmées en appel. Malgré la mobilisation d’un barreau de gauche ou les avocats socialistes avaient encore le souci des libertés publiques. Un autre épisode exactement de même nature eut lieu cette fois-ci à longwy avec la prise d’assaut et la fermeture par la police de la radio libre, provoquant ainsi une manifestation de protestation. Celle-ci fut brutalement réprimée et quelques participants arrêtés. Pour être poursuivis sur la base de dossiers, j’en témoigne, là aussi rigoureusement vides. Les médias, quoique très différents de ceux d’aujourd’hui, en profitèrent à nouveau pour prétendre à la disqualification du mouvement des sidérurgistes. Quand la CGT enquête La CGT, prise par surprise par ce dévoiement et saisie de nombreux témoignages entreprit alors un minutieux travail d’enquête à base d’investigations de recueil de photographies et de témoignages qui faisaient apparaître de façon criante les manipulations de la police et la volonté gouvernementale de cette provocation. Le service d’ordre de la CGT procéda d’ailleurs au moment de la manifestation, lui-même à l’interpellation de deux soi-disant « autonomes » pour constater qu’il s’agissait de policiers déguisés. Utilisant ce travail et le complétant avec celui que nous avions nous-mêmes effectués dans la défense des personnes poursuivies, Daniel Voguet, François Salvaing et moi-même avons publié un livre à ce moment-là intitulé : « La Provocation » qui relatait la façon dont les choses s’étaient déroulées. C’était il y a 40 ans, l’ouvrage a un peu vieilli ainsi que ses auteurs mais d’une certaine façon il reste de d’actualité car il témoigne comment un pouvoir politique confronté à un mouvement social populaire n’a aucun problème pour utiliser manipulations et provocations policières dans le but de le disqualifier. À cela s’ajoute la complaisance de la justice pour jouer sa partition dans l’opération. Si celle-ci fut déjà fort zélée à l’époque, ce qui vient de se produire avec l’incroyable répression de masse des gilets jaunes montre qu’on pouvait faire pire. Je me suis replongé dans la lecture de ce que j’avais écrit il y a 40 ans, ce qui m’a confronté à des bouffées de nostalgie mais aussi à des rappels qui trouvent quand même un drôle d’écho aujourd’hui. Volonté du pouvoir de l’époque d’affaiblir, isoler, et disqualifier la lutte des sidérurgistes, s’attaquer de front à des libertés fondamentales et d’abord au droit de manifestation. Les députés de la majorité refusèrent une commission d’enquête parlementaire, la presse de prendre en compte les preuves fournies par la CGT, et les magistrats acceptèrent de compléter le spectacle policier par un spectacle judiciaire tout aussi dévoyé. À la lumière de ce parallèle avec aujourd’hui, je peux rassurer ceux qui pensent que les gens du pouvoir Macronien n’auraient aucun scrupule à utiliser ce genre de méthodes : ils ne sont pas complotistes ! Pas plus que je ne l’étais il y 40 ans en faisant la démonstration de l’implication du pouvoir étatique de l’époque. Être réaliste, pas complotiste J’ajoute pour conclure que dans l’histoire du mouvement ouvrier et social, les provocations policières et judiciaires ont toujours été là. On rappellera que la date du 1er mai fête internationale des travailleurs, a été choisie à cause de ce qui s’est passé le 1er mai 1886 à Chicago. Une grève générale fut lancée pour obtenir la journée de huit heures. Dans une des manifestations qui se déroulaient une bombe sera jetée dans la foule. Sans la moindre preuve quatre dirigeants syndicaux seront condamnés à mort et pendus le 11 novembre 1887. Ils montèrent à l’échafaud en chantant la Marseillaise. En 1893, la révision du procès reconnaîtra l’innocence des inculpés ainsi que la machination policière et judiciaire destinée à briser le mouvement. Emmanuel Macron et Christophe Castaner n’en sont pas encore là, heureusement. Mais penser, devant certains événements évidents ou troublants, que la brutale répression qu’ils ont décidée contre le mouvement des gilets jaunes peut faire l’objet de dévoiements et de manipulations, c’est être réaliste, pas complotiste. Régis de Castelnau |
| | Posté le 15-02-2019 à 08:21:54
| Ne pas débattre de la question de la violence, c'est se laisser enfermé dans le piège du pouvoir. C'est aussi alimenter toutes sortes de phantasmes sur les manipulations (réelles ou supposées) du pouvoir... La thèse du P"C"F comme de la direction CGT dans les années 68-70 c'était "les gauchistes sont des provocateurs payés par le pouvoir etc....". Seulement dire cela ce n'est qu'un aspect du problème qui est certes juste mais partiellement. Le livre de Régis de Castelnau, Daniel Voguet et François Salvaing avait été fait dans un contexte précis. Le livre « Deuxième gauche : Réformisme et lutte de classe » http://editions-proletariennes.fr/Actu/dg2liste/verspdf/Deuxieme%20gauche%20Reformisme%20et%20lutte%20de%20classe.pdf donne quelques éléments sur le mouvement des sidérurgistes et aussi sur le livre de Salvaing-Voguet-Castelnau « La provocation » et donne la parole a un militant PCRml ancien journaliste au QdP (Gérard Privat de son vrai nom Maurice Le Bouder) –qui était mis en cause dans le livre « La provocation »-. La brochure de l’UCFML « LONGWY 1979 : illusions et réalité de la lutte de classe ouvrière » http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/brochures/ucfml/longwy/longwy.htm donne également des indications sérieuses. Oui dans les manifs des Gilets Jaunes (mais aussi dans d’autres manifs –1er mai, antinucléaire…- des violences symboliques sont commises contre des vitrines (généralement des banques, des Macdo, voitures de luxe etc…). Je dis symboliques car mettre sur le même plan une vitrine (qui sera de toute façon réparée) et un œil, une main ou un pied arraché c’est de nature différente. Le discours sur les bons manifestants pacifiques et les méchants casseurs est une tentative pour le pouvoir et ses médias à la fois de discréditer le mouvement mais surtout d’encadrer d’avance (en le dénonçant) toute réaction de la colère populaire justifiant une contre-violence face au pouvoir. Je le répète les communistes sont pour (relire la fin du Manifeste du parti communiste de Karl Marx) pour le renversement violent de l’ordre existant. Si aujourd’hui le phénomène Blacks Blocs prend de l’ampleur c’est aussi le résultat de l’abandon par la direction du P’C’F et de la CGT notamment de cette question de la violence révolutionnaire (cette violence qui n’a pas grand chose à voir avec celles des Blacks Blocs). Depuis quelques semaines on entend aussi la petite musique comme quoi la police laisse faire les violents (antifas, BB etc…). La dernière vidéo pour l’acte XIII de gilets jaunes diffusée par Vincent Lapierre «GILETS JAUNES : LA MENACE ANTIFA, ACTE XIII » https://www.youtube.com/watch?v=4O8HEyFrsJ4 est tout à fait dans ce registre (tout en se présentant comme victime) –je suis personnellement contre son agression lors de l’acte XII à Toulouse ou une dieaines d’individus l’on frappé- |
| | Posté le 15-02-2019 à 11:37:40
| Merci d'avoir remis "la provocation" dans son contexte. Après les manifs sur la loi travail, le mouvement des gilets jaunes pose à nouveau la question de l'autodéfense des masses face à la violence policière. Sa popularisation est une étape idéologique à franchir, sa mise en place organisationnelle dépend avant tout de la mobilisation des masses, de leur unité, et rien ne peut se faire de sérieux dans ce sens sans l'avant-garde d'un parti communiste. |
| | Posté le 15-02-2019 à 16:07:33
| Xuan a écrit :
...ien ne peut se faire de sérieux dans ce sens sans l'avant-garde d'un parti communiste. |
C'est bien le problème qui va rester sans solution, et sera détourné par ceux d'en haut pour maintenir et renforcer leurs positions d'exploiteurs. Le piège va se refermer très vite sur les GJ et les plus combatifs seront mis à la raison en utilisant l'arsenal répressif soigneusement mis en place depuis que les députés votent des lois. Malheureusement dans l'indifférence du PCF et des mouvements de lutte syndicale. |
| | | | Posté le 16-02-2019 à 06:56:50
| Le mythe d'une police qui serait gentille mais qui serait poussée à faire des bavures à cause des provocateurs est bien ancrée. Et elle permet d'évacuer les problèmes de fonds. Dans la vidéo citée dans mon message précédent, nous voyons Vincent Lapierre se lamenter et réclamer l'intervention des policiers contre les antifas et autres Blacks Blocs. Il sous-entends que les flics ont des ordres pour laissez faire et que cela servirait à discréditer le mouvement. Comme d'autres il alimente aussi l'idée que les flics vont désobëir.... Les attentats sous faux drapeaux oui ça existe, les manipulations, les provocations etc... aussi et c'est pas vraiment nouveau. A lire aussi sur https://paris-luttes.info/ce-que-vous-faites-reellement-2370 Ce que vous faites réellement lorsque vous accusez les casseurs d’être des policiers Publié le 15 février 2019 Texte datant de 2015 et qui nous éclaire, durant le mouvement des gilets jaunes sur des rumeurs qui germent ici et là. Certaines tendances politiques ont pour fâcheuse habitude de propager des thèses paranoïaques dès qu’une situation échappe à leurs contrôles. Certaines tendances politiques ont pour fâcheuse habitude de propager des thèses paranoïaques dès qu’une situation échappe à leurs contrôles. Ces derniers jours, réitérant une mascarade qu’ils nous ont déjà servi, c’est Mélenchon puis Olivier Besancenot qui ont pris la parole pour stigmatiser, dénigrer, et amalgamer les casseurs à leurs propres ennemis : les flics. JLM a posté, le lendemain de la mort de Rémi Fraisse, un statut Facebook accusant les militants qui ont directement affronté la police sur la Zad d’être des clochards avinés et puants, d’extrême droite, et probablement payés par l’État ou les pro-barrage du Testet pour « décrédibiliser » le mouvement d’opposition et d’occupation... Une semaine après, c’est à Besancenot de relayer cette rumeur pendant le journal de bfmtv Il y montre des photos tirées d’une manifestation à Nantes où l’on voit des policiers en civil, cagoulés. Selon lui, ils y sont pour « organiser directement ou indirectement des violences urbaines » ; et il réclame une commission d’enquête sur les casseurs. Pourtant, qu’est ce qu’un casseur ? un-e individu-e qui casse. Pas un style vestimentaire, n’en déplaise à certains. Ni un équipement, n’en déplaise à d’autres. Est-ce que porter une cagoule fait de toi un casseur ? Est-ce que casser des vitrines, des banques,...fait de toi un flic ? Avec toutes ces accusations, tout cet amalgame entre policiers et casseurs ; est-ce qu’on ne risque pas de priver les militants/manifestants de choisir leurs modes d’actions ? C’est pourquoi nous nous demandons : Quelles preuves nous ont été données ? Y-a-t-il des vidéos, des photos de flics en train de casser ? Aucune...Concrètement à l’heure actuelle aucune image (photos ou vidéos) montrant des policiers en train de casser quoi que ce soit n’a été publiée. Donc, sur quoi se basent ces accusations ? Les seules images qui ont été présentées sont des photos d’individus comme à Nantes, clairement identifiables comme policiers, grâce à leurs brassards ou bien au groupe au milieu duquel ils se trouvent (s’ils ne portent pas leurs brassards). Existe-t-il des photos/vidéos de ces mêmes personnes tour à tour en train de casser, puis en train de discuter tranquillement avec des policiers ? Les médias seraient-ils complices de ces exactions en coupant au montage les vidéos, ou en dissimulant des photos ? Les journaflics ont-ils pour habitude de laisser filer un scandale ou un titre accrocheur ? Et quand bien même, en admettant qu’ils puissent marcher main dans la main avec la police : pourquoi, à l’heure des smartphones et du cop watching, n’y a-t-il personne pour nous amener des preuves concrètes sur l’existence de tels agents provocateurs ? On vous laisse répondre vous mêmes à ces questions. En 2010, à Paris, Mélenchon accusait déjà des casseurs d’être des flics. Grâce à Youtube - terreau fertile des paranoïas contemporaines, et qui donne l’impression que l’on a tout vu sans jamais rien voir - Jean-Luc Mélenchon, ex-coprésident et actuel militant du Parti de gauche, a cru voir dans une vidéo de Reuters sur la manifestation du 16 octobre 2010 des flics casser une banque et malmener un citoyen qui venait les en empêcher. Policier en casseur la vidéo polémique Il accusait celui que les médias ont appelé le « ninja » et d’autres manifestants autour d’être des policiers-casseurs, déguisés. Cette accusation a déclenché une polémique qui a enflé autour du « ninja » et à l’égard des casseurs en général. Mais le 28 octobre, le ninja a été identifié et interpellé par la police -lassée de la polémique- puis jugé et condamné à 1 an de prison, dont 6 mois fermes. Et ce n’est pas Mélenchon, porteur de ces accusations, qui a purgé la peine de ce camarade, qui n’est pas policier. Y-a-t-il déjà eu des flics parmi les casseurs ? Aujourd’hui, on peut affirmer que la police a déjà infiltré et infiltre peut être encore les milieux militants, comme le montre le témoignage du 23 janvier 1982 On m’appelait l’étudiant, recueilli par Georges Marion pour le Nouvel Observateur ; ainsi que le cas de Marc Kennedy, en Europe. On ne nie donc pas que des policiers puissent être infiltrés dans des réseaux militants, en tant que militants actifs : comme les deux cas cités précédemment, on les considère comme nos ami-e-s, et ils gagnent notre confiance en nous imitant. Parmi ceux-là il peut y avoir des casseurs, mais on ne l’apprendra peut-être jamais. Pendant les manifestations, il y a aussi des anonymes, flics de la bac ou RG, qui viennent en tant qu’observateurs ou poukaves ; et rejoignent les lignes de CRS après nous avoir brièvement fait croire qu’ils venaient participer à la manif, dans son cadre légal. Pourquoi les flics casseraient-ils ? Est-ce qu’il est possible qu’un commissaire/préfet/ministre de l’Intérieur donne l’ordre à ses policiers de détruire des centre-ville, dans le seul but de « décrédibiliser » un mouvement ? Est-il possible que le pouvoir - alors même qu’il est renseigné sur l’existence de militant-e-s « agité-e-s » qui lui en veulent au point d’adopter des modes d’actions illégaux/offensifs - décide de les aider en brisant plus de vitrines ? On pourrait imaginer que la police choisisse ce mode d’action (les flics « déguisés » en casseurs qui poussent au Crime...) pour justifier la répression des manifestations. Mais, apparemment, il n’y a pas besoin de ça pour justifier la répression à Paris : les militants n’ont même pas eu le temps de rêver à une émeute qu’ils étaient déjà entassé-e-s dans des fourgons. Alors, est-ce que pendant un rassemblement/une manifestation, les énervé-e-s qui se (re)connaissent ont besoin d’inconnus pour les exciter contre le Capital, l’État, et ses sbires ? Il faut croire que pour Olivier et Jean-Luc, les gens ont si peu de raisons d’être en colère qu’il est improbable qu’ils choisissent des actions offensives pour manifester leur mécontentement...sans y être poussés par les keufs. Sous-entendraient-ils que Rémi aurait couru vers le conflit, non pas à la vue de militants affrontant des gendarmes mobiles, mais engrainé par un policier « déguisé en casseur » ? D’ailleurs, on aimerait bien connaître les chiffres des flics « déguisés en casseur » mutilés par les armes de leurs collègues.lolilol... On se demandera également combien de flics ont bien pu participé -en tant que casseurs- au lancement des émeutes de 2005 en france, après la mort de Zyed et Bouna... Besancenot et Mélenchon ont-ils accusé la police d’infiltrer les rangs des émeutiers, à ces moments-là ? Quels effets ont ces accusations sur nos luttes et sur nos vies ? Nous avons décidé de réagir en écrivant ce texte parce que ces accusations sans fondement mènent à un amalgame entre les flics et les casseurs. Cet amalgame est dangereux dans la mesure où il nous dépossède des modes d’actions que l’on peut choisir pour s’exprimer, pour être entendus. Celles et ceux qui auront décidé de s’attaquer directement, frontalement, aux symboles du pouvoir se verront accusés soit d’être des flics manipulateurs, soit d’être des suiveurs qui se laissent influencer par des flics. Porter ces accusations publiquement et sans éléments de preuve, en tant que militants, c’est se désolidariser de ceux et celles qui choisissent des modes d’action dits « violents », parce qu’illégaux : attaque de la propriété privée, réponses aux charges et provocations de la police, sabotage des outils de production, fauchage de champs OGM, occupations de lieux, manifestations sauvages... C’est les mettre en danger pendant leurs actions, parce qu’en plus de la police, d’autres militants peuvent se retourner contre eux (par peur que ce soit des flics ou qu’ils « décrédibilisent le mouvement »). Mais c’est aussi les mettre en danger parce que cette absence de soutien les isole et rend plus dure la répression à leur égard. Solidarité entre tous les opprimé-e-s ! A bas les chefs, à bas les flics, à bas l’état ! signé : anti-shmitts gang
Edité le 16-02-2019 à 06:57:29 par Finimore |
| | Posté le 16-02-2019 à 11:19:16
| La police est un corps constitué, organisé et discipliné, qui obéit à sa hiérarchie c'est-à-dire au chef de l'Etat. Que ses moyens d'action soient diversifiés ou qu'ils varient au fil du temps, ou encore que certains groupes (il ne s'agit pas d'individus) agissent avec plus ou moins de violence ne contredit pas la direction unifiée. Il est significatif que la presse ait mis en avant dans l'affaire Benalla son caractère individuel et indépendant de la discipline policière, et non la brutalité de son agression. De même, que la police reste dans le cadre légal "républicain" ou s'en écarte signifie simplement que la direction unique des forces policières a volontairement choisi d'utiliser simultanément des voies légales et non légales dans la répression. Dans ce cas ce qui est interdit ce n'est pas l'illégalité, la violence gratuite, l'agression ou la garde à vue d'innocent, c'est que ça se voie. Et dans ce cas on parle de bavure. La bavure est un acte illégal rendu public. Sur les violences des "casseurs", la question qu'il faut se poser est leur utilité pratique et l'objectif visé, pas la casse elle-même que la police peut pratiquer de diverses manières, comme on l'a vu plus haut. Lorsque la casse vise des classes qui font partie du front anti monopoliste comme des petits commerces ou encore du mobilier urbain, elle nuit à l'unité. De même les violences physiques envers pigistes, alors que les éditorialistes réactionnaires sont au chaud dans leurs studios, sont préjudiciables à l'unité. Dans ce cas il faut privilégier la conviction pour s'orienter vers l'autodéfense des masses. Et comme on ne peut pas faire non plus dans l'angélisme, un SO indépendant devient nécessaire. Le linge sale se lave en famille. Mais demander à l'Etat de résoudre les divergences au sein des manifestants, appeler la police au secours en poussant des cris d'orfraie contre les casseurs, jurer la main sur le cœur son innocence et qu'on réprouve toute forme de violence, c'est se condamner à subir éternellement le joug du capitalisme. On voit à ce point que des chefs comme JLM ou Besancenot sont hors jeu.
Edité le 16-02-2019 à 11:28:29 par Xuan |
| | Posté le 16-02-2019 à 16:21:51
| Xuan a écrit :
On voit à ce point que des chefs comme JLM ou Besancenot sont hors jeu. |
Le passé trotskiste laisse forcément des traces et prépare à la convergence avec les sociaux démocrates, soit par entrisme syndical via FO, soit par dilution dans l'état major du parti socialiste. Les trotskistes les plus anticommunistes se sont souvent recyclés dans les institutions dirigées par les socialistes pour mener des politiques européistes et guerrières abritées derrière l'OTAN et les droits de l'homme. Et toujours contre l'URSS et la Russie. |
| | Posté le 17-02-2019 à 17:00:11
| Ici contre le mouvement des masses, malgré tout le bruit qu'ils fassent. |
| | Posté le 17-02-2019 à 18:09:22
| Xuan a écrit :
Ici contre le mouvement des masses, malgré tout le bruit qu'ils fassent. |
Les trotskistes n'avaient de l'intérêt que pour lutter contre le parti communiste, le PCF à terre, ils peuvent retrouver leurs bourgeoisies d'origine. Personne ne va leur courir après. Il sont à leur place et font partie de l'ordre établi. Le mouvement des Gilets Jaunes serait-il animé par des militants communistes qu'on les verra ressortir de leur planque et mener des combats de diversion pour faire dérailler ceux qui luttent. |
| | Posté le 11-06-2019 à 00:08:28
| Une vidéo de la Ligue des Droits de l'Homme sur les brutalités policières contre les GJ : https://www.facebook.com/ldhfrance/videos/409879639740824/ #CongrèsLDH2019 Arié Alimi membre élu de la #LDH : est-ce qu’on peut encore continuer à parler de bavure (ce qui dépasse, ce qui déborde) ou, compte tenu de la quantité et de leur caractère systématique, peut-on parler de violences systémiques ? Ce congrès est aussi l'occasion pour la #LDH de rappeler son soutien à Camille Halut, poursuivie pour son action militante dans le cadre d'un Observatoire des pratiques policières à Montpellier. https://www.ldh-france.org/une-garde-a-vue-injustifiable |
| | | | | | Posté le 23-08-2019 à 07:44:22
| Révolution Internationale n°476 de Mai-Juin 2019 publie dans la rubrique Mouvement des "Gilets Jaunes" un article intitulé : Black blocs: des méthodes et une idéologie étrangères au prolétariat https://fr.internationalism.org/content/9902/black-blocs-des-methodes-et-ideologie-etrangeres-au-proletariat Précisons que Révolution Internationale est publié par le CCI -Courant Communiste International- qui se revendique du courant (ultragauche-maximaliste) des gauches communistes. Ce groupe avait déjà publié en 2018 un article : “Black blocs : la lutte prolétarienne n’a pas besoin de masque”, Révolution Internationale n° 471 (juillet-août 2018). https://fr.internationalism.org/content/9728/black-blocs-lutte-proletarienne-na-pas-besoin-masque Les analyses sur ce sujet sont à mon avis superficielles (même si certains points sont justes) et elles reprennent un langage, une tradition de la direction CGT et P"C"F au sujet des gauchistes-casseurs-payés par le pouvoir. En effet dans l'article signé Marius, 18 avril 2019 ""Black blocs: des méthodes et une idéologie étrangères au prolétariat " il n'hésite pas à reprendre les pires clichés qu'un Séguy, un Marchais hier ou un Martinez aujourd'hui pourrait signé : " Cette violence aveugle et stérile fait pleinement le jeu de l’État bourgeois en lui donnant une justification au renforcement et au déchaînement de la répression, contribuant ainsi à la paralysie du prolétariat dans la peur. Elle permet également à la classe dominante d’instiller la confusion au sein de la classe ouvrière en assimilant ces agissements nihilistes à l’action “révolutionnaire” et aux méthodes de lutte de la classe ouvrière. " |
| | | | Posté le 23-08-2019 à 16:17:49
| Il est important de se rappeler que Lénine a aussi écrit sur le sujet : LE PROGRAMME MILITAIRE DE LA REVOLUTION PROLETARIENNE https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/09/pmrp.htm Dans le chapitre II il écrit notamment : "Une classe opprimée qui ne s'efforcerait pas d'apprendre à manier les armes, de posséder des armes, ne mériterait que d'être traitée en esclave. Car enfin nous ne pouvons pas oublier, à moins de devenir des pacifistes bourgeois ou des opportunistes, que nous vivons dans une société de classes, dont on ne peut sortir autrement que par la lutte de classes. Dans toute société de classes, qu'elle soit fondée sur l'esclavage, sur le servage ou, comme aujourd'hui, sur le salariat, la classe des oppresseurs est armée. De nos jours, non seulement l'armée permanente, mais aussi la milice — même dans les républiques bourgeoises les plus démocratiques, comme la Suisse — constituent l'armement de la bourgeoisie contre le prolétariat. C'est une vérité tellement élémentaire qu'il n'est guère besoin de s'y arrêter spécialement. Il n'est que de rappeler l'usage qui est fait de la troupe contre les grévistes, dans tous les pays capitalistes." Lénine OC tome 23 page 88
Edité le 23-08-2019 à 16:18:13 par Finimore |
| | Posté le 25-08-2019 à 08:11:46
| Dans " Trotskisme ou Léninisme ? (publié par EM et EPO) Harpal Brar écrit pages 85-86 : " Il est nécessaire d'aider le prolétariat à s’éduquer en vue de devenir une force capable de guider l’humanité vers son but de société communiste sans classes. Mais on ne peut arriver à une société sans classes qu'après être passé par une ère de lutte des classes vraiment opiniâtre au cours de laquelle le prolétariat aura besoin de son parti, un parti de fer trempé dans la lutte. " Lénine dit : " La dictature du prolétariat, est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société. La force de l'habitude chez les millions et les dizaines de millions d'hommes est la force la plus terrible. Sans un parti de fer, trempé dans la lutte, sans un parti jouissant de la confiance de tout ce qu'il y a d'honnête dans la classe en question, sans un parti sachant observer l'état d'esprit de la masse et influer sur lui, il est impossible de soutenir cette lutte avec succès ." (V. Lénine, « La Maladie infantile du communisme (le “gauchisme”) », Œuvres, t. 31, p. 39. )
Edité le 25-08-2019 à 08:14:09 par Finimore |
| | | | Posté le 02-09-2019 à 01:22:41
| Xuan a écrit :
A propos des "contenus haineux" http://www.bfmtv.com/tech/comment-le-gouvernement-veut-obliger-facebook-et-twitter-a-supprimer-les-contenus-haineux-1631703.html
_____________________ Cet été un projet de loi prévoit d' obliger Facebook et Twitter à supprimer les contenus haineux . On mesure ici le sens de certaines campagnes des médias au sujet des agressions antisémites, sexistes ou homophobes, agressions physiques mais aussi violence verbale sur internet. Le rejet parfaitement légitime de ces comportements odieux et la volonté qu'ils soient sanctionnés sont détournés pour censurer la colère populaire. Le fait significatif de ces derniers mois n'est pas l'homophobie ou le machisme, c'est la détestation du gouvernement, des violences policières et des médias aux ordres, détestation qui s'est affichée sur le Web et qui a circulé comme une étincelle sur une traînée de poudre, alors que les médias traditionnels sont délaissés. Il est vital pour la bourgeoisie de mettre un terme à cette expression déjà qualifiée de "haineuse" à longueur de JT et dans toutes les colonnes de la presse bourgeoise. Par contre lorsque Luc Ferry ou bien n'importe quel people exprime une haine de classe opposée il est rapidement pardonné voir approuvé. Cette mesure, au prétexte de la juste protection des victimes, relève en dernier ressort de la fascisation. |
on pourrait se poser des questions sur les buts de l interdiction du clip de Frakass Rêveur d Empire de You Tube,qui n a pas encore été retiré de Dailymotion.meme s il s agit d un groupe de rock identitaire français,le morceau en question dénonce un ethnocide dont seul un article du Monde Diplomatique de 2010 ou 2011 s est fait l écho,et qui va être nettoyé ethniquement par les Talibans lorsque Trump se sera retiré d Afghanistan,les djihadistes n auront qu à franchir la frontière où ils mènent déjà des incursions.les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis.
Edité le 02-09-2019 à 11:49:19 par marquetalia |
| | Posté le 02-11-2019 à 17:58:33
| Il esr fou ce mec! |
| | Posté le 02-12-2019 à 07:35:54
| "Le mythe d'une police qui serait gentille mais qui serait poussée à faire des bavures à cause des provocateurs est bien ancrée. Et elle permet d'évacuer les problèmes de fonds. Dans la vidéo citée dans mon message précédent, nous voyons Vincent Lapierre se lamenter et réclamer l'intervention des policiers contre les antifas et autres Blacks Blocs. Il sous-entends que les flics ont des ordres pour laissez faire et que cela servirait à discréditer le mouvement. Comme d'autres il alimente aussi l'idée que les flics vont désobëir.... Les attentats sous faux drapeaux oui ça existe, les manipulations, les provocations etc... aussi et c'est pas vraiment nouveau. " Le problème outre que les BB font un peu de la merde faute de théorie révolutionnaire, c'est que les policiers croient eux même à ce mythe ! https://www.youtube.com/watch?v=AR0MZcpjOc4&feature=emb_logo Bon je sais c'est RT ! Et RT France en plus. Mais bon on fait avec. Moi j'ai parlé au flic ont leur fait lire la psychologie des foules d'un certain gustave lebon..... Ont leur fait croire que les lacrymo tirs en cloches et arrosage en masse sont une réponse approprié et adapté à quelques bouteilles de bières lancées sur leur boucliers... (On s'en fou de BHL e du 2 poids deux mesure habituel Si ça vous excite tant voilà : https://youtu.be/8T2TlwM1MjU) Devraient lire le contrat social de Rousseau ! |
| | Posté le 02-12-2019 à 10:55:31
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| | Posté le 02-12-2019 à 12:57:45
| Bonjour Plaristes et bon débats Les communistes sont bienvenus, francais ou pas. Marquetalia tu reviens du Kosovo si tu peux, on parle de la répression des mouvements des masses en France sur ce fil. Si tu veux parler de tous les sujets sur la même page ca s'appelle un blog, facebook, mais pas un forum. Merci de déplacer ton intervention sur une page adéquate. |
| | Posté le 08-04-2020 à 08:26:11
| Pour alimenter ce débat au sujet de la criminalisation et de la violence, voici un passage intéressant du journal La Gueule Ouverte (évidemment ce journal n'était ni marxiste-léniniste, ni révolutionnaire, mais certaines opinions pouvaient y être exprimées, et notamment celle-ci) La Gueule Ouverte n°66 -mercredi 13 août 1975 Extrait de l’article d’Arthur en page 3 « L'ENNEMI PUBLIC N° 1 = L'ÉTAT Par la mort lente au travail et les « maux de la civilisation », c'est l'État qui légalise le crime. » « En France, la préparation psychologique de l’opinion à la lutte contre « l’adversaire intérieur » n’est pas seulement idéologique, elle est le reflet d'une peur réelle de la clique au pouvoir de voir remis en question son monopole des armes et celui de la violence, au profit des groupes armés de la libération, formés autour de problèmes qui les concernent directement : conditions de travail, situation d'émigration, lutte pour l'avortement, lutte contre la vie chère, lutte pour un logement décent, organisations de patients, insoumission, etc.. L'intérêt idéologique du système est donc d'isoler par tous les moyens ceux qui aujourd'hui propagent la guérilla urbaine. Contre les groupes qui, en Italie, dans le Pays Basque, en Irlande, en Allemagne, etc… ont choisi cette voie, la bourgeoisie s'est toujours servie de la thèse de la provocation fasciste, très vite reprise en chœur par les révisionnistes et opportunistes de tous bords. Leur argumentation : « les actions violentes font peur aux masses et détruisent le travail politique accompli depuis des années ». Ces organisations, ou plus exactement leurs dirigeants. démontrent surtout par là qu'ils peuvent faire bon ménage avec le système, qu'ils peuvent continuer à bien vivre alors que tout est destruction. Ils ont oublié la façon dont Marx parlait du capitalisme « comme se nourrissant à la manière d'un vampire aspirant le travail vivant ». Le processus de reproduction du capital est dans son essence : transformation de la force de travail vivante (intelligence, muscles, cœur, nerfs, sens) en travail mort, figé, en capital. Les marchandises sont précieuses parce que tachées du sang de ceux qui les produisent. A ceux qui répondraient que cela est rhétorique, citons les millions de morts des guerres impérialistes, les exterminés de la Commune de Paris, la liquidation massive des communistes indonésiens, celle des résistants chiliens, pour ne citer que ceux-là, les victimes d'accidents de la circulation, prévues, planifiées dans la construction des voitures faites pour la casse, les victimes des « accidents du travail » parce que le respect de la « norme » de la production est plus important que le respect de l'être humain, les morts à petit feu des prisons, l'assassinat régulier à petites doses par ces riens qui rendent la vie supportable tout en rapprochant la mort, tabac, drogues, tranquillisants, excitants, etc... Toute économie capitaliste est économie de mort, sous tous ses aspects, même les plus innocents, les plus agréables. Pourtant, ceux qui se dressent contre ce système et refusent d'attendre d'être libérés, les plus opprimés, ceux-là sont fous qui refusent cette économie raisonnable de la mort calculée à l'ordinateur. prévue par les trusts multinationaux et cautionnée par les réformistes de tous bords... » (1) (1) « A propos du procès Baader-Meinhof, Fraction Armée Rouge » Christian Bourgois éditeur (…) les terroristes, les criminels organisés sont à la tête des États et des trusts ! L'humanité est en guerre contre eux. La violence, la chienlit, le meurtre légalisé, c'est toujours eux. Leurs sociétés, leurs honorables sociétés, doivent être détruites. Comme des associations de malfaiteurs. Arthur |
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