Sujet :

LES CONDITIONS DE LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE (2)

robertbibeau
   Posté le 24-06-2015 à 17:49:41   

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La seconde condition de la révolution prolétarienne

15. La contradiction fondamentale du mode de production capitaliste étant pleinement développée comme nous l'avons examiné précédemment la classe capitaliste internationale ne trouvera plus d'autres moyens pour survivre que de se lancer dans de multiples guerres pour le partage des zones d'influence, pour le partage des secteurs de ressources, des zones d'exploitation de la main-d'oeuvre et pour le partage des marchés, afin, espérera chacune des alliances impérialistes concurrentes, de relancer le processus de reproduction élargie de son capital en panade. Ces guerres de rapines se mèneront d'abord aux marges des zones d'influence de chacune des alliances, dans les Balkans, dans le Caucase, en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique pour une des alliances; au Nicaragua, au Venezuela, en Colombie, en Équateur, en Bolivie, au Brésil, en Afrique, au Népal, au Vietnam, au Myanmar et en Corée du Nord pour l'autre alliance. Le monde vit sous cette conjoncture de guerres locales plus ou moins larvées, plus ou moins contrôlées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (nous avons observé au moins 100 guerres locales entre 1945 et 2015). Puis, les conditions de reproduction et de valorisation du capital se détériorant encore davantage, puisque ces guerres ne feront rien pour relancer la valorisation du capital, les différentes alliances impérialistes en viendront à s'affronter directement, ce sera la Troisième Grande Guerre mondiale qui forgera la seconde condition objective pour le déclenchement de l'insurrection prolétarienne.

La révolution empêchera la guerre ou la guerre entraînera la révolution

16. Au cours du siècle passé, les communistes ont espéré que la révolution prolétarienne pourrait empêcher le déclenchement d'une guerre mondiale et ils ont été déçus à deux reprises. C'est difficile à admettre, mais seule la détresse provoquée par une guerre internationale meurtrière - apocalyptique - , l'appauvrissement de la classe ouvrière et des masses paysannes en pays sous-développés - la destruction d'une grande quantité de moyens de production (de capitaux), la dislocation anarchique des rapports de production capitalistes, convaincra le prolétariat, si souvent trompé, si souvent trahi, si souvent bafoué, si profondément aliéné à se présenter sur la scène de l'histoire pour imposer son alternative ultime à la déprédation capitaliste.

17. Les organisations de la gauche bourgeoise et prolétarienne n'ont aucune prise sur le processus insurrectionnel prolétarien spontané. La responsabilité de la gauche communiste révolutionnaire refusant la bolchevisation de ses organisations, le sectarisme et le dogmatisme qui l'accompagne, et respectant le droit de fraction au sein des organisations ; sera de bien comprendre le processus insurrectionnel spontané et désordonné, d'en apprécié correctement le développement, et au moment opportun, de proposer une direction révolutionnaire via des mots d'ordre appropriés. Surtout, aucun mot d'ordre réformiste comme le feront des dizaines et des dizaines d'organisations de la gauche bourgeoise opportuniste excitées à l'idée de se partager l'assiette au beurre du pouvoir bourgeois "rénové" (sic).

Lénine a dû se résigner à proposer des mots d'ordre réformistes comme le slogan "Pain, paix et terre", car le gros des forces révolutionnaires bolcheviques était composé de moujiks, de petits bourgeois d'officiers et de salariés de l'État. Le prolétariat russe, minoritaire, manquait d'expérience et de maturité révolutionnaire. Ce compromis sera non seulement inapproprié dans les conditions de la prochaine insurrection prolétarienne, mais il serait un crime et une trahison contre la révolution. La prochaine insurrection prolétarienne mondiale ne se fera pas dans les conditions d'un mode de production en transition entre le féodalisme paysan et le capitalisme ouvrier ascendant. La prochaine insurrection prolétarienne spontanée se fera dans les conditions extrêmes de l'impérialisme décadent et agonisant, mais encore cruel.

Guerre mondiale, puis insurrection prolétarienne internationale

18. La guerre mondiale est donc la seconde condition de la crise qui provoquera les soulèvements sociaux, qui enclencheront à leur tour l'insurrection prolétarienne mondiale, qui, nous l'espérons, pourra provoquer l'avènement de la révolution prolétarienne communiste. Voilà l'ordre de mise en place de la révolution mondiale et voilà la troisième condition d'une insurrection prolétarienne réussie se transformant de révoltes localisées en révolution prolétarienne communiste à l'échelle planétaire. La société socialiste de transition entre le mode de production capitaliste et le mode de production communiste ne peut absolument pas se construire dans un seul ou dans quelques pays isolés comme l'a démontré l'échec du pseudo "camp socialiste". Cette édification devra se faire sous la dictature du prolétariat dans un très grand nombre de pays simultanément sinon les capitalistes mèneront des guerres d'agression contre le ou les jeunes états socialistes encore instables et désorganisés. Mais comment une insurrection prolétarienne spontanée et mondialisée peut-elle se transformer en révolution prolétarienne communiste mondiale ?

19. Nous avons vu précédemment que ce scénario révolutionnaire a effectivement été réalisé en 1917 dans le cadre de la Révolution bolchevique qui frappa toutes les Russies. Pourtant, cette Révolution ne fut pas une Révolution prolétarienne communiste jusqu'au bout parce que l'insurrection populaire qui là précédé s'appuyait surtout sur la classe paysanne en révolte. La Première condition fondamentale d'une Révolution communiste mondiale c'est qu'elle origine d'une insurrection qui si elle n'est pas prolétarienne au départ - le devienne rapidement par la suite - sans quoi - l'insurrection populaire sera récupérée par d'autres classes ou segments de classes sociales non révolutionnaires intéressées par la défense de leurs intérêts privés. Le Parti bolchevique a dû se substituer à la classe prolétarienne et imposer sa dictature de parti afin de mener à bien le renversement de l'État féodal tsariste, il marquait en cela l'impossibilité de "volontairement" imposer la révolution anticapitaliste à une société pas encore solidement implantée dans le capitalisme. Une telle confusion ne doit pas se reproduire.

20. Qui dit classe prolétarienne pense mode de production capitaliste monopoliste d'État largement développé, productiviste, moderne, mécanisé, numérisé, informatisé, à très haute productivité, globalisé, internationalisé et interdépendant mondialement en un procès de développement inégal (d'un pays à un autre) et combiné (d'un secteur économique à l'autre, d'une zone industrielle à une autre). Bref, la classe prolétarienne est la classe sociale qui exprime par son développement international le niveau de développement du capitalisme à son stade impérialiste décadent le plus avancé. Marx a expliqué que sous le capitalisme les deux classes sociales antagonistes - prolétariat et bourgeoisie - étaient intimement liées l'une à l'autre dans la phase ascendante - durant la phase d'apogée - et dans la phase déclinante - impérialiste - du mode de production capitaliste. Les idéologues marxistes ont ajouté que seule la classe prolétarienne développée, moderne, formée, consciente et combative serait la classe sociale totalement et pleinement révolutionnaire jusqu'au bout. Les moujiks russes analphabètes, les paysans illettrés des rizières de Chine, du Vietnam, du Cambodge, les paysans affamés des hauts plateaux du Népal, les fellahs égyptiens paupérisés, les éleveurs touaregs nomades du Sahel, les agriculteurs indiens paupérisés, les paysans sans-terre de Cuba ou d'Amazonie, etc. ne peuvent en aucun cas enclencher une insurrection prolétarienne mondiale.

La quatrième condition pour une révolution prolétarienne communiste

21. Crise systémique, guerre nucléaire généralisée, insurrection prolétarienne spontanée, entraîneront comme l'écrivait Lénine « L’impossibilité pour les classes dominantes de maintenir leur domination sous une forme inchangée […] impliquant que la base (sociale) ne veuille plus vivre comme auparavant et que le sommet [bourgeoisie] ne le puisse plus ». De plus « L’aggravation, plus qu’à l’ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées entraîneront plus qu'à l'habitude des soulèvements populaires en série. D'où l’accentuation de l’activité populaire des masses » et éventuellement la révolution prolétarienne consciente pour l'édification du mode de production communiste (10). Chacun aura noté que Lénine indique "les classes dominantes" et "des classes opprimées", au pluriel, justement parce que le parti bolchevique tentait de mener une révolution prolétarienne dans une société en transition entre l'ancien mode de production féodal (noblesse contre serfs) et le nouveau mode de production capitaliste (bourgeoisie contre prolétariat). La prochaine grande vague d'insurrection prolétarienne ne se fera pas sous ces conditions mitigées.

22. L'expérience lamentable des collusions sous forme de fronts unis inter classes entre des segments de la bourgeoisie dite "démocratique - libérale" et la classe prolétarienne (du Front Populaire à la Seconde Guerre impérialiste, en passant par la guerre d'Espagne républicaine bourgeoise) nous a enseigné à rejeter ce type de compromis opportuniste où la classe prolétarienne se met au service d'une section de la bourgeoise - totalitaire "libérale" - afin de l'aider à imposer son hégémonie aux autres fragments de la bourgeoisie totalitaire "non libérale" (sic) et à imposer sa domination sur la classe ouvrière tout entière, cette dernière ne servant que de chair à canon dans ce marché de dupes frontiste. Aucune union interclasses antagoniste ne tient la route. Tous les segments de la bourgeoisie sont pareils, pendant les élections "démocratiques" bourgeoises, comme devant leurs banquiers en larmes, comme devant leurs officiers pour réprimer.

23. La réciprocité de ces prémisses est évidente : plus le prolétariat agira résolument et avec assurance, guidé par des mots d'ordre pertinents et révolutionnaires (sans compromis) et plus il aura la possibilité d’entraîner sous sa direction les couches intermédiaires, plus la classe dominante sera isolée, plus la démoralisation s’accentuera chez elle. Par contre, la désagrégation des appareils de la gouvernance capitaliste (dont l'État bourgeois est la pièce maîtresse) est obligatoire, d'où la nécessité pour les communistes de rejeter tout recours, tout appel au renforcement des lois et de la gouvernance de l'État bourgeois, ou en faveur de la dissolution de telle ou telle alliance. Nous ne luttons pas pour sortir tel ou tel pays de telle ou telle alliance impérialiste. Nous luttons pour écraser toutes les alliances impérialistes. C'est la raison pour laquelle les communistes ne participent pas aux ralliements pour demander à l'État bourgeois de sortir de l'OTAN, de renforcer l'État national bourgeois, de sortir de l'Euro ou de l'ALENA, et nous ne signons pas des pétitions pour réclamer la clémence de l'État et le renforcement des mesures de soi-disant "sécurité". L'État bourgeois est la source de toutes les insécurités et de toutes les formes de terrorismes à petite et à grande échelle.

Le parti prolétarien révolutionnaire communiste

24. Si l’estimation objective d’une situation révolutionnaire paraît sujette à caution, l’intervention d’un ultime vecteur, qui unifiera les différents facteurs et matérialisera leur interaction corrigera les dangers de "volontarisme" révolutionnaire. Certains marxistes le considèrent comme la condition dernière dans le dénombrement, mais non dans l’importance pour la conquête du pouvoir par la classe prolétarienne « le parti révolutionnaire en tant qu’avant-garde unie et trempée de la classe », ou alors un regroupement d'organisations communistes révolutionnaires, aura la tâche de faire en sorte que la classe prolétarienne prenne pleinement conscience de sa mission historique qui n'est pas de corriger les injustices du capitalisme, ni d'enrayer la destruction écologique de la planète, mais de créer un nouveau mode de production - communiste qui aura comme conséquence de stopper la destruction de la planète. Quant à Lénine, il fait de cette dernière condition le point de différenciation entre la révolution prolétarienne communiste et la crise révolutionnaire insurrectionnelle sans lendemain « La révolution ne surgit pas de toute situation révolutionnaire, mais seulement dans le cas où, à tous les changements objectifs énumérés, vient s’ajouter un changement subjectif, à savoir : la capacité, en ce qui concerne la classe révolutionnaire, de mener des actions de masse assez vigoureuses pour briser complètement l’ancien gouvernement, qui ne tombera jamais, même à l’époque des crises, si on ne le fait choir. » (10).




Sur le même sujet : Bibeau, Robert. (2014). Manifeste du Parti ouvrier. Publibook. Paris. http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520

__________

(1) Plateforme du Courant Communiste International (CCI) adopté par le Premier congrès. (1975) http://fr.wikipedia.org/wiki/Courant_communiste_international
(2) K. Marx (1859) Contribution à la critique de l'économie politique.
(3) Daniel Bensaïd, « Mémoire de maîtrise, La notion de crise révolutionnaire chez Lénine », 1968, à retrouver sur ce site : http://danielbensaid.org/La-notion-de-crise-revolutionnaire
(4) http://danielbensaid.org/La-notion-de-crise-revolutionnaire
(5) Nicos Poulantzas, Pouvoir politique et classes sociales, éditions Maspero, p. 11.
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperinflation_de_la_R%C3%A9publique_de_Weimar et http://fr.wikipedia.org/wiki/Reichsmark
(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_fran%C3%A7ais#IVe_R.C3.A9publique
(8) Tom Thomas (2011) Étatisme contre libéralisme ? Éditions Jubarte. Paris. Page 1.
(9) Lénine, Œuvres, tome I, éditions de Moscou, p. 175. et http://danielbensaid.org/Une-introduction-revisitee
(10) Lénine, Œuvres, tome I, éditions de Moscou, p. 175. et http://danielbensaid.org/Une-introduction-revisitee
marquetalia
   Posté le 24-06-2015 à 21:16:34   

la révolution viendra des classes ouvrières des anciennes métropoles impérialistes,qui feront tomber Babylone,quand elles auront conscience de la disparité néo-coloniale entre les pays du Nord,où la population est suralimentée-excepté les Roms dans leurs bidonvilles,crevant la dalle avant de voir leurs habitations brulées-et les pays du Sud,du Chiapas aux Philippines en passant par la Somalie-ce dernier pays étant plongé dans les ages sombres médiévaux-,qui sont sous-alimentés;les prolétaires des pays occidentaux et du Japon doivent devenir les "porteurs de valises" des guérillas marxistes du Tiers Monde,l Ezln,les Farc/Eln,le Front Polisario,le Pkk,les maos de la Turquie au Népal en passant par l Inde,et surtout en condamnant les ingérences néo-coloniales francaises et américaines,surtout en Afrique,et en finissant avec le mythe d un "Occident menacé par ,pele mele dans un délire xénophobe" les Russes,les Chinois et les islamistes".


Edité le 24-06-2015 à 21:17:43 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 25-06-2015 à 15:55:59   

l Occident n est pas une citadelle assiégée.
Xuan
   Posté le 26-06-2015 à 23:18:05   

Une série d’arguments trotskystes bon teint Bibeau :


« Au cours du siècle passé, les communistes ont espéré que la révolution prolétarienne pourrait empêcher le déclenchement d'une guerre mondiale et ils ont été déçus à deux reprises »

Faux c’est soit la révolution empêche la guerre soit la guerre entraine la révolution. La première guerre a débouché sur la révolution d’octobre et la seconde sur le camp socialiste.

la gauche communiste révolutionnaire refusant la bolchevisation de ses organisations, le sectarisme et le dogmatisme qui l'accompagne, et respectant le droit de fraction au sein des organisations

La bolchévisation c’est l’enracinement du parti dans la classe ouvrière par des cellules d’entreprises.
Le droit de fraction c’est la fin du centralisme démocratique, l’incapacité pour le parti communiste d’entrainer les masses au moyen d’une action concertée et disciplinée.

Lénine a dû se résigner à proposer des mots d'ordre réformistes comme le slogan "Pain, paix et terre", car le gros des forces révolutionnaires bolcheviques était composé de moujiks, de petits bourgeois d'officiers et de salariés de l'État. Le prolétariat russe, minoritaire, manquait d'expérience et de maturité révolutionnaire.
Réformiste ? non puisque l’objectif était la révolution socialiste. La révolution prolétarienne peut et doit s’appuyer sur les besoins fondamentaux de l’immense majorité du peuple.

La société socialiste de transition entre le mode de production capitaliste et le mode de production communiste ne peut absolument pas se construire dans un seul ou dans quelques pays isolés comme l'a démontré l'échec du pseudo "camp socialiste". Cette édification devra se faire sous la dictature du prolétariat dans un très grand nombre de pays simultanément sinon les capitalistes mèneront des guerres d'agression contre le ou les jeunes états socialistes encore instables et désorganisés.

Vu le développement inégal du capitalisme, ses contradictions en pays dominants et dominés, cette société ne verra jamais le jour selon tes indications.

La Russie soviétique a fait front contre ces guerres d'agression.
L’échec du camp socialiste a pour origine la poursuite de la lutte de classe dans les pays socialistes et la restauration temporaire du capitalisme, et non l’existence en parallèle du capitalisme. Ce sont les causes internes qui sont à l’origine des transformations.

cette Révolution ne fut pas une Révolution prolétarienne communiste jusqu'au bout parce que l'insurrection populaire qui là précédé s'appuyait surtout sur la classe paysanne en révolte.

En contradiction totale avec ce que tu écris plus loin :

plus le prolétariat agira résolument et avec assurance, guidé par des mots d'ordre pertinents et révolutionnaires (sans compromis) et plus il aura la possibilité d’entraîner sous sa direction les couches intermédiaires, plus la classe dominante sera isolée, plus la démoralisation s’accentuera chez elle.


Le Parti bolchevique a dû se substituer à la classe prolétarienne et imposer sa dictature de parti

Aucun parti ne se substitue à une classe, il représente seulement ses intérêts car ce sont les masses qui font l’histoire


« le parti révolutionnaire en tant qu’avant-garde unie et trempée de la classe », ou alors un regroupement d'organisations communistes révolutionnaires, aura la tâche de faire en sorte que la classe prolétarienne prenne pleinement conscience de sa mission historique

Ou alors ? c’est l’auberge espagnole ton regroupement.
Puis faire en sorte que la classe prolétarienne prenne pleinement conscience de sa mission historique , et après ?...
La classe ouvrière va spontanément élaborer ses mots d’ordre stratégiques et tactiques, se mettre en marche d’elle-même en déjouant tous les pièges de la réaction intérieure et étrangère, renverser l’Etat de façon concertée, en créer un autre et définir les tâches de la construction socialiste sans aucune direction ?
Tu rêves devant ton ordi Bibeau.

Une des leçons de la commune tirée par Marx et Lénine c’est l’absence de parti communiste. Le prix payé : 20 000 morts.
Tu veux encore 20 000 morts multipliés par « un très grand nombre de pays simultanément » ?