Sujet : condamnation de l'agression impérialiste en Syrie | | Posté le 15-04-2018 à 23:35:12
| On notera le communiqué de presse contradictoire du PCF sur le "très probable bombardement chimique", alors qu'il n'y a aucune preuve. Au moment où l'armée syrienne nettoie les derniers nids de terroristes dits "rebelles" par nos médias, l'impérialisme occidental dont la France essaie de sauver la face en bombardant pour rien des bâtiments vides, mais en piétinant les règles internationales. Communiqué de presse officiel du PCF Syrie une nouvelle escalade guerrière sans espoir (PCF) 14/04/2018 - PCF Après le très probable bombardement chimique particulièrement ignominieux effectué par le régime syrien sur la population de la Ghouta, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France viennent de réaliser une attaque punitive contre plusieurs sites qu' ils ont identifiés comme étant les centres de production d’armes chimiques du régime. L’engrenage d’actions militaires unilatérales et illégales vient donc de connaître une nouvelle escalade guerrière sans que cela ne puisse ouvrir le moindre espoir de règlement du conflit syrien. L’ONU a été une nouvelle fois mise hors jeu. Les trois pays qui ont frappé cette nuit prétendent envoyer un message de fermeté et de force du « camps occidental " contre la Syrie , et aussi contre son allié, la Russie. Ce faisant, la France joint son action à celle de Donald Trump qui est le premier à bafouer le droit international, comme il vient de le faire dans le conflit israélo-palestinien. La France parle de fermeté quand elle n’en affiche aucune face à l’entrée de l’armée turque sur le territoire d’Afrine, ni face à sa politique de nettoyage ethnique contre la population kurde. Le message de la France continue ainsi de se brouiller et de perdre toute efficacité politique dans cette région si sensible. Le Président de la République a annoncé une discussion au Parlement ...après le déclenchement de l’intervention de nos forces armées -une pratique impensable dans d’autres pays qu’on nous cite si souvent en exemple, comme l’Allemagne ! Il est nécessaire que ce débat permette au moins d’exiger un changement de cap pour notre politique internationale au Proche-Orient, afin que la France œuvre enfin pour un règlement politique global de tous les conflits de la région qui mettent en danger la paix dans le monde. L’après Daesh ne doit pas transformer la Syrie en un champ de manœuvre et de partage au service des logiques des grandes puissances. Le PCF soutient l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres pour la tenue d’une conférence internationale de règlement politique et de paix pour la région sous l’égide de l’ONU. Parti Communiste Français, Frappes occidentales contre la Syrie : une condamnation communiste sans réserves, communiqué Communiqué de responsables d’organisations locales et de militants du PCF, 14 avril 2018. 1925: la France colonialiste bombarde Damas - 2018: la France impérialiste, suppôt des USA, bombarde la Syrie... Responsables d’organisations locales et militants du PCF, nous affirmons publiquement, en tant que communistes, notre dénonciation totale de l’agression des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France commise la nuit dernière contre la Syrie. Ces frappes aériennes sont des actes de guerre contre un Etat souverain. Elles n’ont pas le début du commencement d’une validation en droit international (pas même une résolution issue de tractations entre puissances à l’ONU). Elles reposent sur des allégations propagées par les agresseurs impérialistes eux-mêmes, leurs médias et des officines politiques ou prétendument « humanitaires » appointées par les impérialistes voire liées aux groupes armées islamistes en Syrie. L’usage d’armes chimiques par l’Etat syrien n’est pas avéré. Il est hautement improbable alors que l’armée syrienne, avec le soutien russe, a quasiment réduit la poche rebelle de la Gouta Orientale et déjà négocié avec les chefs des groupes islamistes leur exfiltration. L’Etat syrien n’a objectivement aucun intérêt à franchir la « ligne rouge » fixée par les impérialistes occidentaux. L’impérialisme bombarde avant même l’arrivée des inspecteurs de l’OIAC. Par ailleurs, d’Afghanistan en Irak : l’expérience a été faite des « fake news » impérialistes. L’objectif de l’attaque occidentale apparaît limpidement. Il s’agit de prolonger la déstabilisation de la Syrie et de l’ensemble de la région, malgré le règlement relatif en vue de la question syrienne, après l’intervention russe. Au-delà, nous replaçons la guerre internationale en Syrie dans la très inquiétante montée des tensions mondiales entre un bloc mené par les Etats-Unis (pays de l’UE, Japon …) et un bloc dominé économiquement par la Chine, avec la Russie. Péninsule coréenne, Mer de Chine, Mer Egée, Mer Baltique… : les manœuvres militaires s’intensifient dangereusement de part et d’autre. La question posée n’est pas, pour nous, de soutenir le régime dictatorial d’El-Assad ou de se ranger derrière la politique de puissance de Poutine. Mais nous appelons l’opinion publique française à agir, en France, contre cet engrenage guerrier susceptible de mener au pire. A son tour, Macron endosse le rôle de caniche de l’impérialisme US-UE. Sarkozy avait assumé l’alignement total sur celui-ci, après le refus de Chirac-Villepin de participer la guerre en Irak. Il a fait jouer à la France les premiers rôles dans la déstabilisation de la Libye. Ensuite, Hollande et son ministre Fabius n’ont cessé d’appeler à la guerre en Syrie, jusqu’à (pour Fabius) saluer le « bon boulot » du groupe islamiste terroriste Al-Nosra. L’hypocrisie continue sous Macron : déstabilisation du Moyen-Orient, soutien à certains groupes armés islamistes là-bas, mais discours contre le terrorisme en France. Macron a forcé l’indignation en recevant, en grandes pompes, il y a trois jours le dictateur saoudien Mohammed Ben-Salmane, à la tête d’un des régimes les plus obscurantistes et répressifs de la planète (à comparer, pour relativiser, avec le régime d’El-Assad en Syrie). L’Arabie Saoudite est en train d’assassiner et d’affamer le peuple et notamment les enfants yéménites dans un silence médiatique quasi-total. Pas de « ligne rouge » qui vaille dans les relations et ventes d’armes entre Macron et les dictatures du Golfe ! Nous constatons que Trump poursuit rigoureusement la même stratégie de l’impérialisme américain qu’Obama, Clinton et Bush. Le changement de style et la diabolisation du personnage du président américain ne doivent pas masquer cette continuité. Comme Theresa May, dans le Royaume-Uni du Brexit, Trump garde la même ligne de l’impérialisme américain, malgré les divergences entre un capitalisme plus « national » (défendu par des partis de droite extrême) et la stratégie des grandes multinationales. En France, nous engageons toute notre énergie pour que l’opinion exprime son rejet de l’impérialisme et de la guerre, sa condamnation de la politique de soumission de Macron. Les travailleurs n’ont aucun intérêt commun avec les partis de droite et extrême-droite représentant des stratégies capitalistes nationalistes ou européennes. Nous notons l’opposition affirmée de Mélenchon aux frappes en Syrie sans oublier comment ce politicien opportuniste a soutenu l’aventure militaire de Sarkozy en Libye en 2011. Une des motivations principales de notre engagement au PCF est notre adhésion au combat historique et fondamentale de notre parti contre la guerre impérialiste. Nous n’acceptons pas les reniements, depuis 20 ans, de la direction du PCF qui l’ont amenée à tolérer ou soutenir des interventions militaires françaises à l’étranger (Yougoslavie, Libye, Mali…). Il est inconcevable qu’elle n’ait pas exclu d’emblée tout soutien à des frappes en Syrie (Pierre Laurent : « Il faut continuer de ne pas dissocier une éventuelle action militaire de l’effort politique pour stopper la guerre car on ne résoudra pas cette situation uniquement par des actions de ce type » – RTL 11 avril). Plus que jamais, nous militons et nous appelons à participer à toutes les initiatives pour : - L’arrêt immédiat des frappes aériennes françaises en Syrie - L’arrêt des ventes d’armes aux dictatures, notamment celle du Golfe persique - Un soutien au peuple yéménite martyrisé - Le retour de tous les soldats français en France et l’arrêt des opérations militaires extérieures - Le retrait de la France de l’OTAN et des politiques extérieures et de défense de l’UE du capital - L’abaissement du budget militaire Pas un sou pour la guerre impérialiste ! Premiers signataires : Emmanuel DANG TRAN (75, Paris 15, membre du CN du PCF), Corinne BECOURT (02, Saint-Quentin, secrétaire de section du PCF), Dominique NEGRI (38, Saint-Martin-d’Hères, secrétaire de section du PCF), Frédéric BERNABE (70, Vesoul, ancien secrétaire de la fédération du PCF Haute-Saône), Eric MONNINI (54, Jarny, secrétaire de section du PCF), Eric JALADE (81, Castres, secrétaire de section du PCF), Armelle HERVE (78, secrétaire de section du PCF), Gautier DUCOS (02, Val-d’Origny, secrétaire de section du PCF), Michèle GABERT (02, Gauchy, secrétaire de section du PCF), Robin MATTA (13, cheminot Miramas), Christiane ODETTI (81, Lavaur, secrétaire de section du PCF), Nicolas KIEFFER (42, Saint-Etienne), Yves RALLIERES (81, Puycelsi, secrétaire de section du PCF), Danielle RALLIERES (81, Puycelsi, CD du PCF 81), Diana KDOUH (38, Saint-Martin-d’Hères), Aurélien JAN (02, Saint-Quentin), Antoine BIMBEAU (75, Paris 15), Annie ARDOINO (83, Six-Fours), Patrice MUZARD (70, Gray), Marc JAMMET (78, Mantes-la-Jolie), Guy NIEL (94, Gentilly), Diana KDOUH (38, Saint-Martin-d’Hères), Jean-Jacques SUZANNE (94, Orly-Ville), Francis GUEZOU (80), Nasser DIFFALAH (70, Couthenans), Joël COPIN (62, Rouvroy), Noël ZICCHINA (2A, Ajaccio), … |
| | Posté le 16-04-2018 à 06:12:56
| Dans un parti communiste organisé, seul le chef prend la parole au nom des communistes, si les subalternes se prennent pour le chef, le parti est social-démocrate. Les communistes qui ne se reconnaissent pas dans les paroles de Laurent ou de la clique qui dirige Place du Colonel Fabien, doivent quitter la parti et se regrouper pour combattre le parti communiste, garanti que ce sera un travail à temps plein. Quant aux chances de réussite, c'est une autre affaire. |
| | Posté le 16-04-2018 à 22:52:28
| Dans un parti communiste oui, dans un parti où la direction suit une voie révisionniste depuis longtemps, les choses sont différentes. Ici c'est le chef qui est social-démocrate et les "subalternes" qui sont communistes. L'organisation dans un parti est une matérialisation de sa ligne politique. Lorsqu'une orientation nouvelle se fait jour il faut tôt ou tard que l'organisation s'adapte à ce qui se développe et non à ce qui va disparaître. Le fait est que la déclaration de P. Laurent, aussi réactionnaire et inepte soit-elle, essaie de s'adapter à l'opposition interne, de sorte que P. Laurent est toujours le cul entre deux chaises. Le PCF pourra-t-il redevenir un parti communiste ou bien se divisera-t-il en deux, ou bien faudra-t-il le reconstruire de l'extérieur ? On peut s'en faire une idée mais nous n'avons pas d'injonction à donner aux communistes qui défendent les principes marxistes-léninistes dans le PCF. La tentative du PCMLF a échoué. Ceux qui ont créé des groupes ne constituent pas à l'heure actuelle l'embryon d'un parti communiste. Par conséquent on ne peut pas demander à des communistes organisés en parti de s'éparpiller dans la nature, c'est tout-à-fait clair. Par contre l'application du centralisme-démocratique les oblige à diffuser les documents créés par la direction révisionniste. Il y a donc une contradiction, soit appliquer le centralisme démocratique et gagner du terrain dans le PCF, soit s'y opposer et se faire exclure. De même adhérer au PCF dans le but d'en changer l'orientation relève de l'entrisme et non des méthodes communistes. A l'heure actuelle la lutte contre le révisionnisme se mène donc à l'extérieur et à l'intérieur du PCF. Le mieux serait que ces deux combats se mènent de concert mais les marxistes-léninistes à l'extérieur du PCF ne sont pas unis, comme ceux qui se battent à l'intérieur. Je n'ai pas de recette, nous avons proposé un appel dans ce sens pour un parti communiste des temps d'orage Dans l'esprit et à la suite de cet appel nous poursuivons depuis plusieurs années des contacts avec des militants du PCF, des échanges d'idées autour du marxisme-léninisme et de son application à notre situation. L'unité de pensée progresse au fil du temps. Nous continuerons dans ce sens sans a priori, dans le but d'être efficace. Le but c'est un parti communiste marxiste-léniniste. Du reste l'unité ne sera pas intégralement atteinte tant que nous ne pourrons pas appliquer le centralisme démocratique au sein d'un parti communiste. |
| | Posté le 21-04-2018 à 23:43:26
| Pourquoi la France a participé aux frappes en Syrie? Un député syrien répond à Sputnik © AFP 2018 STEPHANE DE SAKUTIN 18:47 21.04.2018 http://fr.sputniknews.com/international/201804211036053370-france-russie-syrie-expert/ Pourquoi la France a-t-elle décidé de frapper la Syrie conjointement avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni? Dans le fond, quelle est la véritable position de la France concernant la situation actuelle en Syrie? Dans un entretien accordé à Sputnik, un député de l’Assemblée du peuple (Syrie), Samer Shiha, répond à ces questions importantes. Dans une interview accordée à Sputnik, Samer Shiha, député de l'Assemblée du peuple (Syrie), estime que la France n'a pas agi librement lorsqu'elle a décidé de prendre part aux récentes frappes contre la Syrie. C'est ainsi que peut s'expliquer le fait que la France s'est retrouvée parmi ceux qui ont tiré plus de 100 missiles contre la Syrie, estime le député syrien: «La France n'a pas de position arrêtée, elle fait ce que l'Amérique lui dit de faire. Ces dernières années, nos relations avec la France sont mauvaises, ainsi qu'avec l'Europe et l'Amérique. Elles ont aidé les terroristes, ils les ont créés et ils leur fournissent des armes et une aide financière.» Et de poursuivre: «Bien sûr, lorsque Macron est arrivé au pouvoir, il a déclaré qu'il serait indépendant, mais ce n'étaient que des mots. En réalité, il fait ce que les États-Unis lui disent de faire à l'égard de la Syrie.» En ce qui concerne les éventuels liens entre les frappes réalisées contre la Syrie et la présumée attaque chimique, Samer Shiha estime que les États-Unis avaient besoin d'un prétexte pour effectuer ces frappes: «C'est un vrai spectacle. La Syrie avait détruit tous ses stocks d'armes chimiques avec l'aide de la Russie. C'étaient les Casques blancs avec le soutien du Royaume-Uni qui l'ont fait [organisé la prétendue attaque, ndlr]. Mais après la libération de Douma nous avons appréhendé des personnes qui avaient mis en place l'attaque. Elles sont actuellement en détention. C'était un mensonge, un véritable mensonge.» Ces faits ont été confirmés par l'ambassadeur de Syrie à l'Onu, Bachar al-Jaafari, lors d'une réunion du Conseil de Sécurité, rappelle le député. «Les États-Unis nous ont imposé des sanctions, contre la Syrie et la Russie, pourquoi? Ces sanctions impactent beaucoup notre vie, la production de médicaments pour les enfants, le fonctionnement de nos usines.» Et de conclure: «Un jour viendra où la France et plusieurs États voudront reconstruire leurs relations avec la Syrie.» |
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