Sujet : Chine: les symboles se cassent la gueule | | Posté le 12-10-2007 à 10:30:33
| De Groupe HEC - HEC Eurasia Institute (HEC Eurasia Institutes a pour mission d'accompagner sur le long terme les entreprises européennes dans leur stratégie internationale asiatique. ...) Mars 2005 La privatisation de la Chine La page de la grand messe de l’Assemblée Nationale Populaire de Chine est tournée . Les directives pour l’année en cours ont été fixées par Wen Jiabao et Hu Jintao. Le débat sur la « loi anti-dissidence » dirigée contre Taiwan en a occulté un autre, pourtant décisif : la propriété privée a fait son entrée dans la Constitution chinoise au terme d’un parcours initiatique qui aura duré 20 ans [c'est à dire depuis la mort de .... ndSti] C’est la deuxième bonne nouvelle en moins d’un mois pour les entreprises privées. Le 24 février déjà, le Conseil d’Etat avait édicté une circulaire sur l’ouverture au secteur privé d’activités jusque-là aux mains des mastodontes du secteur public. Au début des années 80, le secteur privé faisait figure de curiosité. Vingt ans plus tard, le voilà porté aux nues et c’est au tour des monopoles publics de ne plus avoir la cote. La proportion de l’activité productrice privée dans le PIB dépasse désormais les 30% ( sans même parler de l’agriculture, qui est largement privatisée sous des formes diverses ) et le secteur privé est devenu la bouée de sauvetage du régime sur le front de l’emploi. Non seulement, il contribue très largement (environ les trois quarts) aux nouveaux emplois créés dans les villes mais c’est aussi vers lui que se tournent les Chinois licenciés du secteur public. Fin 2004, on comptait 3,8 millions d’entreprises privées en Chine soit une hausse de 26% par rapport à 2003. Cette même année, les firmes aux mains de capitaux privés représentaient 53% des sociétés enregistrées en Chine . Mais bien malin celui qui serait capable de définir avec précision ce qu’est le secteur privé en Chine tant sa diversité est grande et le capital des firmes opaque. Anciennes entreprises publiques désormais aux mains de leurs salariés, joint-ventures, firmes étrangères à 100% qui bénéficient encore d’incitations en tout genre, sociétés créées en propre par des Chinois eux mêmes anciens salariés licenciés dans le cadre de la réforme des entreprises d’Etat, ou chômeurs ou migrants… Le cas de la première entreprise « privée » du rail est édifiante : la ligne ferroviaire qu’elle va construire sera financée par une joint venture qui regroupe outre quelques petits investisseurs privés, le Ministère des Transports (35%), le district du Zhejiang (32,5%,) qu’elle traverse et la filiale d’une entreprise publique de BTP . L’expansion du secteur privé dépend beaucoup de la bonne volonté des autorités provinciales, de leur niveau de développement, et de leur exposition à la compétition inter-régionale. Du même coup, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne malgré le mouvement initié au plus haut niveau en faveur du privé. Depuis le 24 février, les infrastructures, les télécommunications, les transports ferroviaires, l’aviation civile, ou les services publics par exemple, se sont ouverts à la concurrence des firmes privées qui pourront bénéficier d’aides fiscales et financières équivalentes à celles de leurs homologues publics. La raison est double. Effet OMC oblige, la Chine est contrainte de mettre un terme aux monopoles d’Etat conformément au calendrier établi. En outre, la déficience des grands groupes publics dans plusieurs secteurs-clé oblige Pékin à accélérer leur ouverture. Bien sûr, un grand nombre d’entreprises n’ont pas attendu cette circulaire pour travailler dans ces secteurs. Huawei par exemple, vend depuis bien longtemps ses produits à l’armée chinoise. Prenons le cas de l’énergie. Depuis deux ou trois ans, le gouvernement a cherché à introduire davantage de concurrence aux trois acteurs dominants qui contrôlent toujours 90% des raffineries et plus de la moitié des stations-essence. Déjà en 2003, les autorités avaient accordé des quotas d’importations sur les produits pétroliers à hauteur de 5,3 millions de tonnes pour les sociétés privées. C’est peu (à comparer avec les 20 millions de tonnes pour les entreprises d’Etat) mais c’est un signe qui ne trompe pas. Dans le secteur aérien aussi, le branle-bas de combat avait commencé dès 2004. La compagnie aérienne Okay Airways, par exemple, basée à Tianjin avait prévu son lancement bien avant le 24 février. Le 11 mars, elle emportait ses premiers passagers vers Kunming, dans la province du Yunnan via Changsha dans le Hunan. Elle n’est pas la seule à vouloir une place sur le marché juteux du trafic passagers. En 2004, 121 millions de personnes ont choisi l’avion pour voyager en Chine. Okay Airways a ouvert la voie des compagnies low cost avec la bénédiction de Pékin et souhaite par ailleurs devenir très rapidement un acteur incontournable du fret. A ce titre, elle détient déjà un atout majeur dans son jeu : elle dessert une route qu’aucune des trois grandes compagnies nationales ne propose. Plusieurs entreprises étrangères localisées à Tianjin se sont déjà montrées intéressées. Pourtant, la plupart des entreprises privées chinoises sont encore dans les starting-blocks et n’ont pas encore pris leur élan. Certes, elles se sont multipliées ces dernières années (+28% par an en moyenne depuis deux ans). Mais ce n’est pas tout de leur ouvrir des pans entiers de l’économie, encore faut-il leur donner les moyens de profiter de l’aubaine. C’est encore loin d’être le cas. L’histoire est bien connue : les grandes banques d’Etat ne prêtent qu’aux grandes entreprises publiques. Or la mise de départ pour investir dans le secteur des télécoms ou dans l’énergie est extrêmement élevée. Pour trouver l’argent nécessaire à leur financement, les sociétés privées 100% chinoises qui ont fait le choix des hautes technologies peuvent compter sur les capitaux étrangers. Elles ont le vent en poupe auprès des investisseurs en capital-risque, qui se précipitent pour soutenir les jeunes pousses chinoises très attractives. Quant aux autres, elles font appel à des capitaux « informels ». Un récent rapport de Citibank notait qu’entre mai et octobre 2004, 900 milliards de RMB (83,9 mds euros) avaient disparu des caisses des banques étatiques probablement pour financer en partie le secteur privé (assez souvent via des grandes entreprises publiques qui servent de relais financier). Car l’entreprise privée chinoise reste avant tout une aventure familiale. Les grands groupes tels que Huawei sont l’exception qui confirme la règle. En 2003, le capital social déclaré par les firmes privées s’élevait en moyenne à 1,2 million de RMB (112 000 euros) et seules 1 156 firmes disposaient d’un capital supérieur à 100 millions de RMB (9,3 M. euros). 30% d’entre elles seulement vendent plus de la moitié de leur production dans une province différente du lieu de leur implantation mais 40% font plus de la moitié de leur chiffre d’affaire au niveau du dictrict*. Par conséquent, si elles sont incontournables sur le plan local, elles ne représentent qu’une faible fraction des exportations qui sont pourtant au cœur de la stratégie de croissance chinoise. En 2003, les entreprises privées chinoises comptaient encore pour moins de 5% des exportations totales. Dès qu’il s’agit de croissance, Pékin continue donc de se tourner vers les entreprises étrangères et les grands groupes publics que son bras armé, la SASAC (State-owned Assets Supervision and Administration Commission), a sélectionnés dès 2003. Les entreprises privées lui sont devenues indispensables sur un tout autre plan. Pékin se repose en partie sur elles pour limiter l’instabilité sociale en diminuant les tensions sur le marché de l’emploi. Par ailleurs, les restructurations en cours des entreprises publiques dont elle est le maître d’œuvre ont laissé libre cours à la privatisation… D’un point de vue pratique, l’essor des infrastructures, la concurrence exacerbée dans un nombre de secteurs plus élargi et l’ouverture de l’économie ont largement contribué au développement du secteur privé. Mais il est indéniable que la très forte volonté politique en sa faveur a joué un rôle majeur. L’accueil au sein du Parti Communiste Chinois des entrepreneurs privés (on estime qu’un patron sur trois est membre du PCC) témoigne d’un pragmatisme à tout épreuve et d’une habileté politique qui a permis à la notion de propriété privée d’être reconnue au plus haut niveau institutionnel . Il reste beaucoup à faire pour que le cadre légal soit appliqué uniformément dans toutes les provinces mais la tendance est irréversible et va permettre, c’est certain, d’introduire davantage de transparence dans l’économie chinoise. L.B C’est sympa ce spécialiste des intérêts étrangers privés en chine ... bien que se montrant encore insatisfait, il partage l’optimisme et la confiance de Jurquet, et des camarades Finimore et Xuan envers le P « C »C. Notez bien qu'il ne s'agit pas de propagande mais de discussions économiques entre bourgeois qui s'exitent sur le marchés des investissements. Ces infos sont loin d'être diffusées au grand publique, encore ne faut-il pas avoir peur de les lire sous peine de prendre 20 ans ........ de retard. Pour ma part je suis pas sur que tout cela soit du goût de la classe ouvrière chinoise et de la paysannerie pauvre.
Edité le 12-10-2007 à 10:57:44 par sti |
| | Posté le 13-10-2007 à 00:09:30
| Qu'ils s'excitent, sti. Mais nous ne partageons ni la même confiance ni le même optimisme. |
| | Posté le 13-10-2007 à 02:20:38
| " Quelle est la constitution des délégués et quelle est la proportion de chaque groupe ? 2007-09-22 16:45:23 Comme les délégués assument les charges des plus de 70 millions de membres du Parti, ils doivent pouvoir refléter les avis et demandes des membres du Parti de tous les domaines et milieux. En d'autres termes, ils doivent être largement représentés et avoir un comportement d'avant-garde. Ainsi, il doit y avoir des cadres de divers échelons et aussi des membres du Parti travaillant au front de la production. Il est important aussi que les délégués soient issus de divers milieux : économique, scientifique et technique, politique, juridique, culturel, sanitaire, sportif, de la défense nationale, de l'éducation, de la publicité et de la propagande. Le Comité central a décidé d'augmenter le nombre de membres du Parti au front du travail et celui des femmes membres et minoritaires. Ainsi, le Comité central a prescrit des pourcentages précis, par exemple, pour les provinces, les régions autonomes et les municipalités relevant directement des autorités centrales, le nombre de cadres ne dépasse pas 70 % et celui des membres ordinaires ne doit pas être inférieur à 30 %. Parmi ces derniers, la part des ouvriers, des paysans, de ceux ayant une spécialité professionnelle doit augmenter. La part des membres du Parti féminins et minoritaires doit être supérieure à leur proportion par rapport au nombre total des membres du Parti dans la localité. Il faut avoir un certain nombre de membres du Parti délégués des nouvelles organisations économiques et sociales. Le Comité central demande que toutes les unités électorales assurent la proportion requise de chaque groupe de délégués. french.china.org.cn " Falsification de la théorie Léniniste du Parti communiste. Falsification de la théorie léniniste de l'avant garde communiste. Abandon de la dictature du prolétariat telle qu'elle est défini par Lénine. Le PCC n'est pas un parti de classe. Le patron adhère sans problème, la classe ouvrière ne maitrise pas le plan de production puisque celui n'existe plus dans la pratique (passage de l'économie de plan à celle de marché). La dictature du prolétariat c'est le contrôle ouvrier par son avant-garde OUVRIERE sur TOUT les domaines de l'activité humaine: culture, sport, éducation ... Le PCC ne cache pas sa nature de masse et bourgeoise. Les experts économiques, scientifiques, juridique etc. sont passé du rôle de techniciens utilisés par défaut par le parti à celui de délégués. Le patron est passé du statut d'ennemi de classe avec qui il faut composer dans l'édification du socialisme (selon sa position dans la classe bourgeoise) a celui de délégué communiste avant garde de la classe ouvrière, le PCC ne le cache pas non plus. Et oui, en chine on peut être capitaliste et avant garde de la classe ouvrière. C'est les statuts, c'est comme ça. T'es pas content ? Tu fermes ta gueule, tu montes ta boite. C'est d'la belle lutte de ligne, d'un fort beau gabarit ! Pour se détendre ... Trouvé dans Xinua petites annonces Dans le cadre du développement des ses activités de mystification, le PCC recherche: ancien dirigeant communiste en recherche de lutte de ligne, expérience en "lutte anti-révisionniste" bienvenue. "réhabilitation de communiste" pas indispensable. Maoiste s'abstenir. suite des épisodes à chaque congrès ... " 1. S'en tenir à la ligne fondamentale du Parti. ":
Edité le 13-10-2007 à 03:28:35 par sti |
| | Posté le 13-10-2007 à 15:04:55
| Je ne partage pas tes conclusions, mais tu mets le doigt sur un sujet important et qui poserait forcément un problème dans n’importe quel pays socialiste, même dans des conditions différentes. C’est la position du parti communiste envers certaines « catégories intermédiaires » et la position des ces « catégories intermédiaires » envers le socialisme et la classe ouvrière. De telles questions ne manqueront pas de se poser un jour à nous même si les alliances révolutionnaires du prolétariat seront nécessairement différentes. En particulier, un exploiteur peut-il adhérer au parti communiste ? Quel intérêt la classe ouvrière peut-elle en retirer et quel risque cela représente-t-il ? La question se pose même en tenant compte des particularités de la Chine. Mais il appartient aux communistes chinois d’y répondre. Le texte dit en particulier ceci : « Il faut avoir un certain nombre de membres du Parti délégués des nouvelles organisations économiques et sociales. » La presse chinoise en ligne a publié plusieurs articles sur ces nouvelles organisations économiques et sociales. Il est vraisemblable que plusieurs points de vue existent dans le PCC sur la conduite à tenir mais il est évident que les communistes chinois sont conscients de ce qu’elles représentent. Je cite ces articles intégralement sans les commenter davantage : Mise à jour 13.02.2007 14h34 " Une nouvelle couche sociale chinoise suscite de l'intérêt Une nouvelle couche sociale est en train de se former en Chine. D'après un rapport présenté au 16ème Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), elle émane du processus d'application de la politique de réforme à l'intérieur et de l'ouverture sur l'extérieur et du développement de l'économie socialiste de marché. Cette nouvelle couche sociale comprend six catégories de personnes ayant des caractères communs : 1) les fondateurs et les techniciens des entreprises scientifiques et technologiques privées ; 2) le personnel gestionnaire et technique recruté par les entreprises à capitaux étrangers ; 3) les travailleurs individuels indépendants ; 4) les propriétaires des entreprises privées ; 5) les employés d'organisations intermédiaires ; 6) les gens qui exercent les professions libérales. Le Chef Adjoint du Département de Travail du Front uni du Comité central du PCC Chen Xiqing a déclaré que cette couche sociale compte pour le moment quelques 50 millions de personnes, alors qu'avec tous les employés des secteurs concernés le nombre total pourrait atteindre 150 millions. Ladite couche détient ou administre des capitaux dont le montant global s'élève à plus de 10 billions de yuans renminbi (monnaie chinoise), est titulaire de plus de la moitié des brevets techniques de tout le pays, contribue directement ou indirectement au versement de près d'un tiers des recettes fiscales nationales et absorbe chaque année plus de la moitié des demandeurs d'emploi. Les personnes de cette couche sociale portent sur tous les domaines et tous les secteurs de la vie économique et sociale du pays. Elles entretiennent non seulement des liens serrés avec les diverses couches et les divers milieux de l'intérieur du pays, mais elles ont également noué avec des organisations et des individus étrangers de larges et étroites liaisons de commerce et d'affaires. Chen Xiqing estime que les personnes de cette couche sont bonnes et parfaites dans leur ensemble, mais qu'il existe parmi eux des problèmes auxquels nous devons attacher une grande importance et qui doivent être réglés d'urgence. Et d'indiquer que la structure interne de cette couche est assez complexe et que la qualité des personnes diffère et n'est pas au même niveau. Parmi elles, certaines ont leurs défauts et leurs insuffisances, ce qui a rien d'étonnant, car chacun possède ses faiblesses et ses imperfections, mais ce qui est grave et inacceptable ce sont les agissements illicites à l'encontre des lois et des règlements. Chen Xiqing a révélé que son Département est en train d'établir un système d'évaluation de cette nouvelle couche sociale, lequel système une fois rendu public permettra de fournir des bases référentielles solides à l'appréciation des personnes de ladite couche sociale. La nouvelle couche sociale revêt les huit caractéristiques particulières suivantes : (1) Nombreuse sont les personnes de cette couche qui sont issues d'autres couches sociales tels que celles des ouvriers, des paysans, des fonctionnaires d'Etat et des intellectuels ; (2) Une partie importante d'entre-elles proviennent de la couche d'intellectuels ; (3) Elles sont concentrées principalement dans les secteurs économiques non publics ; (4) La couche en question comprend la plus grande partie des hauts salariés du pays ; (5) L'état civil et la profession de cette catégorie de gens sont relativement instables ; (6) Leur demande politique se renforce graduellement ; (7) La grande majorité d'entre-elles sont des personnalités non membres du PCC ; (8) Cette nouvelle couche sociale tend à s'accroître continuellement." Les nouvelles couches sociales chinoises Mise à jour 13.02.2007 14h34 « A l'époque précédant la réforme et l'ouverture sur l'extérieur en Chine, la structure sociale de la société chinoise est constituée principalement par deux classes (classe ouvrière et classe paysanne) et par une couche (couche intellectuelle). Par la suite avec le développement de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, de nouvelles couches sociales ont surgis et ont commencé à attirer sur elles l'attention de toute la société. » , a déclaré récemment Chen Xiqing, Chef Adjoint du Département de Travail du Front uni du Comité Central du Parti communiste chinois (PCC), lors d'une interview accordée en exclusivité à des journalistes du « Quotidien du Peuple » . Et d'ajouter que les résultats du changement du système économique fondamental, de la structure économique et de la structure industrielle de la Chine sont en train de transformer profondément la structure sociale de la Chine toute entière. « En faisant une analyse plus soigneuse et plus profonde, on pourrait constater que ces nouvelles couches sociales sont composées principalement par des personnalités des secteurs économiques non publics et par des intellectuels de professions libérales, et qu'ils sont largement répartis dans les nouvelles organisations économiques et dans les nouvelles organisations sociales. » , a poursuivi Chen en analysant : « Tout cela constitue une énorme communauté sociale, laquelle est déjà devenue, que ce soit sur le plan de son nombre ou de sa force, une puissance décisive qui occupe une position déterminante dans le développement économique et social du pays. » Quel est le nombre exact des personnes qui composent ces nouvelles couches sociales ? Les départements des statistiques d'Etat et les autres départements concernés ont beaucoup de difficultés pour donner des chiffres justes et précis. Mais Chen Xiqing estime que le nombre des personnes des nouvelles couches sociales se chiffre actuellement à quelques 50 millions, mais si on y ajoute les employés et les travailleurs des secteurs intéressés, le nombre total pourrait atteindre à peu près 150 millions. Ces gens-là gèrent, contrôlent ou maîtrisent des capitaux dont le montant total est évalué à environ 10 billions de yuans RMB (monnaie chinoise), utilisent plus de la moitié des brevets technologiques d'invention de tout le pays, contribuent à la perception, soit directement soit indirectement, à près d'un tiers des impôts nationaux et créent chaque année plus de la moitié des nouveaux emplois. Les personnalités des nouvelles couches sociales touchent tous les domaines et tous les secteurs d'activité de l'économie chinoise et de la vie sociale. Citons par exemple le service intermédiaire, il y a les organisations pour l'offre de service aux marchés prédominants, tels que cabinets d'avocats et cabinets de comptables agréés, il y a également les organisations de courtage qui offrent le service d'activités de transaction des différents marchés, tels que transaction marchande, marché à terme des futurs et agents immobiliers, il y a en plus un grand nombre d'associations professionnelles, de chambres de métiers et de chambres commerciales. En ce qui concerne l'apparition et le renforcement des nouvelles couches sociales, Chen Xiqing, qui s'occupe depuis longtemps du travail du Front uni, a toujours accordé une grande attention à cette nouveauté. D'après lui, ces nouvelles couches sociales revêtent en fait un caractère pluriel. En les observant sérieusement de différents angles de vue, chacun peu avoir une opinion différente et conclure de façon différente, alors que le Parti communiste chinois, en tant que parti au pouvoir, doit les considérer sous tous les angles et de façon intégrale. Il doit à cet effet écouter patiemment et s'intéresser à leurs plaintes et à leurs réclamations, les orienter vers la participation politique en ordre et adopter les mesures appropriées susceptibles de les intégrer dans le système politique existant. Chen Xiqing a précisé en disant que pour le moment la formation et le choix des personnalités représentatives de ces nouvelles couches sociales sont déjà inscrits dans le programme général de l'édification du contingent de personnalités représentatives non communistes et qu'un système d'appréciation est en cours d'établissement et de perfectionnement. L'objectif est de les choisir et de les former d'après le principe de priorité et d'établir graduellement un contingent de personnalités représentatives non communistes. Depuis 2000, les départements du Travail du front uni à tous les échelons ont procédé de façon profonde, par divers moyens, à des enquêtes et des études sur l'état réel des nouvelles couches sociales, et surtout sur la situation des avocats, des comptables agréés et d'autres personnalités spécialisées sociales, et ils ont pu acquérir une grande quantité de documents de première main. D'autre part, ces départements ont instauré des banques de données sur les personnalités en question en vue de former, de recommander et de procurer des emplois et des postes appropriés aux personnalités représentative des nouvelles couches sociales. A l'heure actuelle, une dizaine de personnalités spécialisées assument les charges de représentant à l'Assemblée populaire nationale (APN) ou de membre du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC). De plus, un grand nombre de personnalités spécialisées du service intermédiaire ont été recommandées par les départements du Travail du front uni et ont pu ainsi accéder aux postes d'inspecteur spécial de parquet populaire ou de vérificateurs des comptes de département de contrôle, alors que d'autres encore assument des fonctions dirigeantes au sein d'organes judiciaires. Chen Xiqing a révélé que le Département de Travail du Front uni du Comité Central du Parti communiste chinois est en train de procéder à l'établissement d'un système d'appréciation des nouvelles couches sociales et que l'apparition de celui-ci contribuera efficacement et positivement au développement de celles-ci en fournissant d'importantes données de référence exactes et précises sur les personnalités en question et en favorisant leur appréciation. Mise à jour 12.06.2007 13h42 Les nouvelles couches sociales chinoises vues d'elles-mêmes "Depuis la 8ème session du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), des personnalités des nouvelles couches sociales ont commencé à faire leur apparition sur la scène politique chinoise, et si l'on consulte le registre des membres de la 10ème session du Comité national de la CCPPC, on peut constaté alors qu'il comprend non seulement les noms des personnalités des secteurs économiques non publics, mais également les noms d'avocats, de comptables en chef, de gestionnaires d'entreprises à capitaux étrangers et d'autres qui font leur première apparition. Jusqu'à fin décembre 2006, 32,2% des patrons d'entreprises privées sont membres du Parti communiste chinois (PCC), soit à peu près le tiers de la totalité ; Parmi eux, plus de 9.000 personnalités représentatives ont été élues en tant que députés aux assemblées populaires au niveau de district et plus, alors que plus de 30.000 ont été recommandées pour faire partie des membres de la CCPPC au niveau de district et plus. [note de Xuan : ces informations ne sont donc pas confidentielles puisque le spécialiste des intérêts étrangers privés en Chine les a trouvées dans le journal] Bao Yujun, Directeur de l'Institut d'études sur l'économie non publique (privée) chinoise et membre du Comité national de la CCPPC, a indiqué que les nouvelles couches sociales chinoises sont en fait les produits de la réforme et de l'ouverture sur l'extérieur, les produits de la diversification du sujet principal des marchés et qu'elles constituent l'un des représentants de la nouvelle force productive. Etant donné qu'elles contribuent de façon importante au progrès social et au développement économique du pays, il est tout à fait juste et naturel qu'elles obtiennent la compréhension et le respect de toute la société. En plus de la création des biens sociaux, de l'augmentation des emplois, de l'élargissement des exportations et de l'accroissement des versements fiscaux, l'apparition de ces nouvelles couches sociales contribue à l'édification du système de l'économie socialiste de marché et à celle de la démocratie et de la légalité. L'émergence et le développement de celles-ci, qui reflètent le progrès social et lesquelles par leur ampleur et leur qualité représentent, dans un certain sens, la rationalité et la croissance saine de la structure économique chinoise. Aux yeux de la Société chinoise, les nouvelles couches sociales constitue une masse qui s'isole du système existant, qui n'est pas satisfaite de son état actuel et qui s'enrichisse rapidement. C'est pourquoi on la considère souvent avec des regards plutôt complexes. Une enquête publiée récemment par l'Académie des Sciences sociales de la municipalité de Beijing montrent que la plupart des patrons d'entreprises privées donnent une appréciation plutôt conservatrice quant à leur statut personnel. Bao Yujun a poursuivi en déclarant qu'il ne faut pas exagérer le degré de maturation des nouvelles couches sociales, car il faut reconnaître qu'elles viennent d'apparaître il y a peu de temps, que la composition de leurs membres est relativement complexe, que certains parmi eux ont grandi à l'époque traditionnelle de l'économie planifiée, alors que d'autres ont travaillé durant de longues années dans des établissement administratifs ou des entreprises d'Etat et d'autres encore qui sont revenus de l'étranger après y avoir terminés leurs études supérieures. C'est pourquoi ils sont plus ou moins influencés par l'environnement où ils se trouvaient et en portent l'empreinte et que qu'ils montrent de la complexité quant à leur conception du monde, à leur qualité culturelle et à leur sens moral. Dans la croissance saine des nouvelles couches sociales, il est nécessaire pour elles d'obtenir plus de compréhension, de soutien et de conduite de la part de la société." Source: le Quotidien du Peuple en ligne |
| | Posté le 13-10-2007 à 20:03:38
| Les chiffres ne sont pas confidentielles, ils sont juste largement sous-diffusés en france. Le pourquoi ? C'est ca qui me questionne ... En particulier, un exploiteur peut-il adhérer au parti communiste ? Se poser la question est déjà très symptomatique d'une façon de penser. Pose donc cette question à Lenine et trouve sa réponse dans la démocratie prolétarienne et le renégat Kautsky . Sa réponse la plus aboutie et après révolution ... Quel intérêt la classe ouvrière peut-elle en retirer ? Idem et quel risque cela représente-t-il ? Je te promet Xuan que ca me fait mal au coeur ... Le risque ? Les conditions de vie des milliers et milliers de paysans pauvres qui subsistent en chine, les conditions de travail de la classe ouvrière, le mépris qu'elle subit par les licenciement massif dans un état qui est prétendument gouverner par "son avant garde" (tu ne dit rien la-dessus...) etc. etc. etc. Penses-tu réellement qu'on puisse prendre au sérieux les arguments qui sont avancés ? Voit donc ou on n'en est: le PCC est ouvert aux capitalistes, il livre la production aux impérialistes, passage de l'économie de plan à celui de marché, entré dans l'OMC et contraint de suivre ses règles en matière de de concurrence internationale, répression des grèves économiques (sur le bien être). Finalement le conseil de Deng à porté ses fruit: " enrichissez-vous " Y'a des millions d'adhérents au PCC et là dedans y'a forcément des ouvriers/ères. Leur présence pose d'autres questions en rapport avec leur situation dans un territoire donné et les rapports de force contre le patron, la confrontation de classe d'avec un impérialiste implanté là ou un bourgeois chinois ... Cela il faut le traiter avec prudence, nous ne sommes pas sur place. Mais d'un point de vue général, du point de vue de tout les principes communistes sur le parti, On ne peut pas se demander si le patron peut adhérer au parti, c'est juste ... incroyable. Et puis un jour, ces camarades ouvriers chinois devront bien se poser cette question: peut-on rester dans un parti qui à cent, milles klm de nous, envois la trouve sur nos fréres de classe ? Rendez-vous compte, on part d'une révolution qui prend acte de la présence d'une bourgeoisie qu'il faut combattre sans répit (impérialiste) et une autre avec qui il faut composer mais dont on a l'objectif de la réduire à néant (parce qu'on va VERS le socialisme). Aujourd'hui la bourgeoisie national est dans le parti, elle est plus nombreuse encore, les impérialistes de toute les nations capitalistes avancés sont dans la place, mais le PCC engage des "études" sur les catégories intermédiaires ... Non, décidément, y'a quelque chose de pourrit dans l'empire du milieu. |
| | Posté le 13-10-2007 à 21:12:42
| Les « nouvelles couches sociales » ne font pas l’objet d’une étude gratuite à mon avis. La presse chinoise en parle beaucoup et c’est vraisemblablement un sujet qui va traverser tout le 17e congrès. D’une part le comportement de la plupart de ces catégories n’est pas le même dans une société capitaliste et dans une société socialiste. Leur attitude dépend de la classe qui dirige parce que la plupart d’entre eux préfèrent se mettre du côté du manche.. Même certains mange-merde, capables de claquer 5000 € (l’équivalent de leur salaire) pour leurs vacances et de demander en même temps une aide de 80 € au CE au titre de l’aide au voyage, même eux pourraient s’accommoder d’un régime socialiste et d’y accomplir un certain travail utile. Mais à l’intérieur (comme à l’extérieur du parti communiste), un petit nombre d’entre eux fait tout son possible pour renverser le pouvoir. Je cite encore un article récent qui illustre-par son constat-cette remarque importante de Mao Tsé Toung : LA CONTRADICTION ENTRE LA CLASSE OUVRIERE ET LA BOURGEOISIE EST LA CONTRADICTION PRINCIPALE EN CHINE* (6 juin 1952) Après le renversement de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie bureaucratique, la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie nationale est devenue la contradiction principale en Chine; il ne faut donc plus qualifier la bourgeoisie nationale de classe intermédiaire. [ Annotation du camarade Mao Tsétoung sur un document rédigé par le Département du Travail de Front uni du Comité central du Parti communiste chinois. Le camarade Mao Tsétoung critique le point de vue erroné du responsable de ce département qui considérait la bourgeoisie nationale comme une classe intermédiaire.] Voici cet article : Mise à jour 24.05.2007 14h18 Li Jinhua : la société duale existe effectivement en Chine "D'après un reportage publié par le journal « China Audit » de la Commission Nationale des comptes (CNC), dans son rapport à thème spécial sur le travail d'audit présenté à l'Administration d'Etat de la Radiodiffusion, du Cinéma et de la Télévision, le Président de CNC Li Jinhua a indiqué que l' « effet Matthew » existe en Chine à un certain degré et que les riches s'enrichissent alors que les pauvres s'appauvrissent. En abordant les problèmes auxquels la CNC est confrontée et les défis auxquels elle doit faire face, Li Jinhua a affirmé que le problème d'une société duale et inéquitable est un facteur important qui porte préjudice à la stabilité sociale. A l'heure actuelle en Chine, il existe assurément, à un certain degré, l' « effet Matthew » caractérisé par l'enrichissement continu des riches et l'appauvrissement constant des pauvres, ainsi que le phénomène d'une société à deux vitesses dans laquelle existent deux populations, l'une à hauts revenus et à forte productivité et l'autre à revenus et à productivité faibles. Tout cela, a-t-il souligné, est incompatible avec l'édification d'une société harmonieuse et commence à susciter le doute et la préoccupation de tout le monde. D'autre part, a poursuivi le Président de CNC, à l'heure actuelle en Chine, les problèmes d'infraction aux lois et aux règlements existent en général dans les secteurs économiques et financiers du pays. Et cela se manifestent par les phénomènes suivants qui font de temps en temps leur ravage : le pouvoir prend le pas sur les lois et les règlements ; le respect des lois coûte plus cher que la violation ; l'inobservation et l'infraction des lois promulguées ; l'application non rigoureuse des lois et des règlements. Pour faire face et pour régler tous ces problèmes, Li Jinhua propose aux divers départements de renforcer la gestion et le contrôle des activités budgétaires et financières. Les institutions gouvernementales doivent mettre l'accent sur l'acquittement des responsabilités et des obligations sociales, ce afin de contribuer à la réalisation d'une société équitable et harmonieuse. Il a conclu en insistant sur l'importance de mettre en œuvre l'opinion publique pour qu'elle puisse pleinement jouer son rôle de contrôle et de surveillance, ainsi que de toutes autres formes de contrôle et de divulgation, telles que la télévision et la radiodiffusion, pour faire connaître au public toutes activités illégales et non réglementaires, car la préoccupation par les masses populaires des problèmes sociaux constitue une puissante et vigoureuse force de contrôle." Source: le Quotidien du Peuple en ligne |
| | Posté le 21-10-2007 à 22:17:43
| Le PCC amende ses statuts pour promouvoir le secteur privé 2007-10-21 BEIJING, 21 octobre (XINHUA) -- Le Parti communiste chinois ( PCC) a dit dimanche qu'il allait promouvoir le développement du secteur privé dans un amendement aux statuts du PCC, selon une résolution adoptée à la séance de clôture du 17 Congrès du PCC. C'est la première fois que le PCC introduit une telle clause dans ses statuts. Les délégués au 17e congrès du PCC ont adopté à l'unanimité le fait que le PCC allait encourager, soutenir et guider indéfectiblement le développement du secteur privé, jouer le rôle fondamental du marché dans l'allocation des ressources et établir un système du macro-contrôle. Depuis le 16 congrès du PCC tenu en 2002, le PCC a explicité qu'il encouragerait fermement, soutiendrait et cultiverait le secteur économique privé. Dans ces circonstances, certains domaines jadis en marge du secteur privé sont à présent devenus accessibles. Les entreprises d'Etat ne bénéficient plus de politiques préférentielles en exclusivité. Jusqu'à la fin de 2006, la Chine a dénombré 4,94 millions d'entreprises privées, représentant un investissement total de 7 500 milliards de yuans. Trois millions des 73 millions de membres du Parti sont issus du secteur privé, qui est mieux représenté au 17e congrès du PCC. Rien qu'en 2006, plus de 1 500 entrepreneurs privés ont adhéré au PCC, représentant 14,4% des 10 773 membres provenant de la nouvelle couche sociale, selon les statistiques officielles. |
| | Posté le 22-10-2007 à 21:54:40
| Est-il possible de soutenir à la fois les sans-papiers chinois et l'Etat chinois ? Faut-il condamner ou applaudir leur expulsion vers un Etat "socialiste" ? |
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