Sujet : CHAUVINISME ET XENOPHOBIE | | Posté le 11-08-2010 à 21:03:02
| Si c'est eux qui dénonce l'affaire doit être sérieuse... Un comité de l'ONU dénonce une "recrudescence notable" du racisme en France Les experts ont notamment pointé le traitement des gens du voyage et des Roms, le débat sur l'identité nationale et la non-reconnaissance du droit des minorités dans la législation © AFP Les experts du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) ont mis la France sur le banc des accusés mercredi lors de l'examen de sa politique des minorités, dénonçant une "recrudescence notable du racisme" dans le pays des droits de l'homme. Les 18 experts ont salué l'annonce inattendue faite par la délégation française de la préparation d'un plan national de lutte contre le racisme, après la présentation d'un rapport de 90 pages sur les mesures prises par les autorités du pays pour lutter contre les discriminations depuis son dernier examen devant le CERD en 2005. Les arguments français sont toutefois loin d'avoir convaincu les experts du comité dont les critiques ont fusé durant un débat intense de plus de deux heures. Malgré de nombreux instruments légaux, la France est confrontée à une "recrudescence notable du racisme et de la xénophobie", a relevé l'expert togolais, Ewomsan Kokou. Pour le rapporteur américain Pierre-Richard Prosper, la raison se résume en quelques mots : le manque "de vraie volonté politique". "Je ne comprends pas ce que c'est qu'un Français d'origine étrangère" (expert turc) Alors que les ONG dénoncent une "régression vers une rupture de l'égalité de traitement", les experts du comité n'ont épargné aucun sujet, que ce soit le traitement des gens du voyage et des Roms, le débat sur l'identité nationale, la non-reconnaissance du droit des minorités dans la législation, ainsi que le durcissement du discours politique. Concernant les gens du voyage, certains ont particulièrement dénoncé le système d'attribution de visa de circulation ainsi que le droit de vote conditionné à plusieurs mois de vie dans la même commune. "Le carnet de circulation nous effraie, nous rappelle l'époque de Pétain", a expliqué Waliakoye Saidou (Niger). De son côté, l'expert turc s'est étonné de la notion de "Français d'origine étrangère" dans une allusion directe aux récentes déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui a réclamé que la nationalité française puisse "être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à un "dépositaire de l'autorité publique". "Je ne comprends pas ce que c'est qu'un Français d'origine étrangère" et "je me demande si cela est compatible avec la Constitution", s'est interrogé Gun Kut. Au total, les experts, qui attendent jeudi les réponses de la France avant de dresser leurs recommandations, ont jugé que les résultats n'étaient pas à la hauteur des efforts. "La France a été mise sur le grill" comme jamais auparavant, a estimé Malik Salemkour de la Ligue des droits de l'homme.
Edité le 11-08-2010 à 21:04:06 par gorki |
| | Posté le 11-08-2010 à 23:50:32
| Je viens de lire cette nouvelle sur le net. Les déclarations xénophobes répétées de Sarkozy, de ses ministres et de l'UMP ne sont pas le fait du hasard et ne sont pas seulement un clin d'œil à l'électorat fasciste. La xénophobie et la fascisation sont des passages obligés de la bourgeoisie lorsqu'elle ne peut plus abuser le peuple. En même temps, l'histoire ne se répète pas à l'identique. La transformation des rapports entre les pays et la multipolarisation pourraient bien aboutir à ce que les pays civilisés et les démocraties occidentales se fassent de plus en plus souvent désigner comme les voyous de la planète.
Edité le 11-08-2010 à 23:53:07 par Xuan |
| | | | Posté le 14-08-2010 à 22:50:27
| Merci! je cherchais après Allez une première perle ! On se demande s’il faut en rire ou en pleurer. Je vous fais profiter… « Pour ce qui est de la question de l'attribution de terres aux Kanaks, prévue dans les accords de Nouméa, la délégation a indiqué que c'est une agence foncière qui s'est vu confier la charge d'organiser la restitution. Ce processus est en cours; il est long et il s'agit d'une tâche difficile, car il faut cadastrer l'ensemble des terres de Nouvelle-Calédonie et il faut ensuite démontrer, ce qui n'est pas aisé, qu'il y a eu spoliation, a souligné la délégation. »
Edité le 17-08-2010 à 21:41:29 par gorki |
| | Posté le 19-08-2010 à 08:57:45
| oui Gorki, je me demande bien comment ils vont s'y prendre pour identifier les "spoliations" : tout a été encadré depuis le début dans l'appropration des terres par les blances, tout est donc légal, d'un point de vue juridique. un petit texte sympa sur le sujet : "Fondamentalement structurée autour d'un projet de petite colonisation rurale, la Nouvelle-Calédonie coloniale s'inscrit dans une problématique foncière tout à fait spécifique. Contrairement à l'évolution que connaît l'Algérie, les autorités locales refusent là, de privatiser l'espace en son entier et ce contre l'avis du ministère des Colonies16. L'enjeu essentiel, lié aux logiques mêmes d'implantations pénales ou libres, consiste à maintenir un contrôle rigoureux sur la répartition des terres. Plutôt que d'accorder la propriété privée aux Kanaks et autoriser ainsi les ventes directes entre indigènes et colons, au risque d'une dilapidation rapide des ressources foncières, les autorités locales s'en tiennent au principe du cantonnement. Celui-ci permet de définir précisément des espaces inaliénables réservés aux autochtones, le domaine public étant a contrario dessiné pour être progressivement, attribué aux bagnards ou petits colons. Cette dynamique, s'appuyant sur une raison pratique, est aussi justifiée par des préjugés. Les Kanaks, considérés comme des êtres particulièrement « sauvages », sont censés vivre dans un communisme primitif qui exclut l'accès à la propriété privée, symbole même des civilisations « évoluées ». Les autorités coloniales se sentent d'autant plus légitimées à reléguer les indigènes dans des réserves qu'elles les pensent promis à une disparition inéluctable. C'est dans ce contexte de mises en réserves des Kanaks, contexte extrêmement violent induisant un processus fondamental d'exclusion, que s'installent les colons libres ou pénaux. Les sites, libérés de leurs premiers habitants, donnent naissance à des villages tirés au cordeau construits sur le même modèle : concessions de quatre à cinq hectares s'alignant le long des rivières sur les riches terres alluviales. Si les bagnards ou migrants échappent à un affrontement direct avec les Kanaks, tous, en revanche, se heurtent aux difficiles réalités de la Nouvelle-Calédonie. Loin de l'image d'Epinal présentée par la propagande, le pays se révèle, au contraire, dans toute sa dureté. Les cyclones, les inondations, les sécheresses, les invasions de sauterelles annihilent régulièrement les efforts accomplis. L'absence de routes, l'isolement, le dépaysement, l'altérité radicale que présentent la nature et la société Kanak accentuent le découragement ou le sentiment d'insécurité. A l'aune de la « lutte coloniale », nombreux sont ceux qui échouent puis renoncent. Les centres pénaux témoignent d'une considérable instabilité, les condamnés se succédant sur des terres laissées à moitié en friche. L'alcoolisme, les vols et l'abandon révèlent toute la misère d'hommes souvent solitaires, placés sur un lopin de terre avec quelques effets, une pelle et une pioche. Les centres libres présentent aussi une histoire chaotique, caractérisée par un fort turn-over au sein des communautés fondatrices. L'aventure coloniale qui devait garantir une promotion inespérée, tourne, pour beaucoup, au désastre, en se soldant par un repli sur Nouméa ou par de pathétiques demandes de rapatriement. Ceux qui restent, s'accrochent, triomphent des difficultés, peuvent d'autant mieux mesurer le prix de leur réussite. Ils gagnent leurs lettres de noblesse en accédant au fameux statut de colon. S'ouvrent alors, pour les « libres » tout au moins, les portes du pouvoir : l'utilisation de la main-d'oeuvre, kanak ou javanaise, prouvant par le fait même une position rêvée de patron" |
| | Posté le 20-08-2010 à 00:38:15
| Bonjour!
GRCP a écrit :
oui Gorki, je me demande bien comment ils vont s'y prendre pour identifier les "spoliations" : tout a été encadré depuis le début dans l'appropration des terres par les blances, tout est donc légal, d'un point de vue juridique. |
Autre petit texte sympa prouvant que les états coloniaux n’avaient rien laissé au hasard Le Code de l’indigénat Le Code de l'indigénat fut adopté le 28 Juin 1881. Puis c'est en 1887 que le gouvernement français l'imposa à l'ensemble de ses colonies. En général, ce code assujettissait les autochtones et les travailleurs immigrés aux travaux forcés, à l’interdiction de circuler la nuit, aux réquisitions, aux impôts de capitation (taxes) sur les réserves et à un ensemble d’autres mesures tout aussi dégradantes. Il s'agissait d'un recueil de mesures discrétionnaires destiné à faire régner le «bon ordre colonial», celui-ci étant basé sur l'institutionnalisation de l'inégalité et de la justice. Ce code fut sans cesse «amélioré» de façon à adapter les intérêts des colons aux «réalités du pays». Le Code de l'indigénat distinguait deux catégories de citoyens: les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français, c’est-à-dire les Africains noirs, les Malgaches, les Algériens, les Antillais, les Mélanésiens, etc., ainsi que les travailleurs immigrés. Les sujets français soumis au Code de l'indigénat étaient privés de la majeure partie de leur liberté et de leurs droits politiques; ils ne conservaient au plan civil que leur statut personnel, d'origine religieuse ou coutumière. Tout compte fait, le colonialisme pratiqué en Nouvelle-Calédonie, en Algérie, à Madagascar, etc., s’apparentait à une sorte d’esclavage des populations autochtones: celles-ci étaient dépouillées de toute leur identité. Ce système colonial odieux, qui paraît sans aucun doute honteux aujourd’hui, semblait normal à l’époque et d'autres pays pratiquaient des politiques similaires. Le Code de l'indigénat était assorti de toutes sortes d'interdictions dont les délits étaient passibles d'emprisonnement ou de déportation. Ce système d'inégalité sociale et juridique perdura jusqu’en 1946, soit plusieurs années après que les accords de Genève (le 23 avril 1938) eurent interdit toute forme de travaux forcés. Après la loi du 7 avril 1946 abolissant le Code de l'indigénat, les autochtones (Nouvelle-Calédonie, Madagascar, Algérie, etc.) purent à nouveau circuler librement, de jour comme de nuit, et récupérer le droit de résider où ils voulaient et de travailler librement. Cependant, les autorités françaises réussirent à faire perdurer le Code de l'indigénat en Algérie pratiquement jusqu'à l'Indépendance (1962). Des codes similaires furent adoptés par les Britanniques, les Portugais, les Hollandais, etc. |
| | Posté le 28-12-2011 à 16:06:34
| il reste une colonie de peuplement francaise:la nouvelle calédonie. |
| | Posté le 14-10-2012 à 21:56:46
| comment réagir devant la percée des séparatistes néerlandophones a anvers,qui,tot ou tard,voudront intégrer les flandres francaises aux pays bas?nous sommes pris entre deux feux,d un coté les héritiers du pangermanisme-mais merkel et "l impérialisme allemand" ne soutiennent pas les flamands!-,et de l autre les salafistes,qui ont pris le controle d une partie de l afrique de l ouest à cause de la bourgeoisie francaise qui exploite ces peuples......soutenir le droit des flamands de dunkerque à l autodétermination pour affaiblir notre propre bourgeoisie,ou faire dans le jacobinisme comme le prcf?"la France du congo à dunkerque?"
Edité le 14-10-2012 à 22:01:32 par marquetalia |
| | Posté le 15-10-2012 à 10:46:35
| Cesse de tout mélanger. Il s'agit du chauvinisme et de la xénophobie dans notre pays.
Edité le 15-10-2012 à 15:48:15 par Xuan |
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