Sujet : Camps de réfugiés en Suisse, II G.M | | Posté le 28-06-2006 à 12:46:53
| Joey Posté le 09-03-2006 à 18:52:17 Camps spéciaux pour réfugiés spéciaux SÉCURITÉ DE L'ÉTAT - Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse interne ses réfugiés et réserve un traitement spécial aux réfugiés communistes et d'extrême gauche. En février 1944, non loin de Bassecourt, dans le Jura bernois se dressent les baraques d'un camp de réfugiés. Selon les autorités fédérales, il abrite une population très spéciale composée de réfugiés politiques communistes ou d'extrême gauche. En réalité, il s'agit d'Espagnols anciens combattants de la guerre civile, d'Allemands et d'Autrichiens membres du Parti communiste, et d'Italiens antifascistes. Pour les autorités, les activités politiques de ces hommes mettent en danger la sécurité de l'Etat, ce qui justifie une surveillance et un isolement stricts. Tout au long de la guerre, le concept de camp spécial pour réfugiés politiques d'extrême gauche se met en place et se précise. Dans les premiers temps de leurs séjour en Suisse, les futurs internés de Bassecourt vivent souvent dans la clandestinité. Après leur arrestation, ils sont jugés et incarcérés pour infraction à la loi sur le séjour et l'établissement des étrangers. Mais contrairement au réfugié ordinaire qui ira rejoindre un camp, ceux-ci sont maintenus en établissement pénitentiaire au-delà de leur peine. Car les autorités estiment que les camps de travail n'offrent pas les garanties de sécurité suffisantes. Un concept nouveau En 1941, un premier camp spécial pour interner cette catégorie sensible de réfugié est ouvert à Malvaglia dans le Tessin. En plus des futurs internés de Bassecourt, il abrite des réfugiés politiques de tendance socialiste, trotskistes et des syndicalistes. Puis le camp est déplacé à Gordola. Le transfert à Bassecourt donne lieu à une redéfinition de la population du camp spécial. D'après le socialiste et conseiller national Hans Oprecht, la situation des internés de Gordola est inquiétante. Depuis l'armistice italien, ceux-ci sont privés de congé et confinés dans le camp, car Berne craint qu'ils aillent rejoindre la résistance italienne. Cette situation les plonge dans un état psychologique proche de la maladie des fils barbelés. Pour améliorer les conditions d'internement d'une partie des internés, Oprecht propose de séparer les «communistes fidèles à la ligne» des autres réfugiés. Il établira lui-même une liste pour définir les deux groupes. Les premiers traverseront la Suisse pour rejoindre Bassecourt et les autres seront répartis dans des camps de travail ordinaire. Mal-être et contestation Juriste au Ministère public fédéral, Fritz Dick livrera vingt-quatre ans après la fermeture du camp ses stratégie de sélection pour l'internement dans le camp spécial. Le réfugié présentant des caractéristiques de dangerosités politiques (en clair: soupçonné d'activités communistes) est interné à Bassecourt. S'il s'intègre dans la communauté du camp, la preuve est faite: il s'agit d'un dangereux communiste. Dans le cas contraire, s'il multiplie les demandes de transfert et qu'il est isolé des autres internés, Dick envisage de le transférer dans un autre camp. Les réfugiés de Bassecourt vivent très mal cette situation d'internement spécial qu'ils perçoivent comme une discrimination politique. Lors de sa visite dans le camp en mai 1944, le délégué du CICR remarque que «les réfugiés de ce camp de travail se trouvent dans une situation différente de celle des réfugiés des autres camps de travail, ils paraissent en souffrir.» Sa qualité de médecin lui permet de déceler chez ces hommes un état d'équilibre nerveux et moral anormal. Selon lui, ils souffrent de «se sentir l'objet d'une surveillance spéciale de la part des autorités fédérales de justice». Par ailleurs, il les présente comme des réfugiés travailleurs, de bonne volonté. Les autorités fédérales ne sont pas du même avis. A la lecture du rapport du délégué, elles somment le CICR de ne plus intervenir contre les mesures instituées par le Conseil fédéral pour sauvegarder la sécurité de l'Etat. Les réfugiés tentent également par diverses actions de faire connaître leur situation. En juin 1944, Harry Gmür reçoit une lettre d'un réfugié de Bassecourt accompagnée d'un rapport intitulé La situation des internés politiques en Suisse. Le réfugié demande à Gmür de diffuser le plus largement possible ce rapport. Celui-ci contient l'essentiel des réclamations des réfugiés du camp. Ils se disent placés dans une catégorie discriminatoire qui implique qu'ils n'ont pas accès aux formations professionnelles offertes aux autres réfugiés. Le camp de Bassecourt y est décrit comme un «camp d'opinion pénitentiaire». La santé des internés y est mauvaise, principalement à cause de la très longue période d'internement subie par certains. La revendication principale des internés de Bassecourt est de pouvoir préparer l'avenir de leur pays. En conséquence, ils veulent se réunir en toute liberté pour organiser leur retour et mettre en place un projet politique. Gmür a très bien rempli sa mission: les jours suivants, le public peut lire dans plusieurs journaux de gauche à travers toute la Suisse alémanique des articles inspirés du rapport ou en reproduisant de larges extraits. Guerre et démocratie Le camp de Bassecourt confirme le caractère anticommuniste de la culture politique des autorités suisses. La surveillance et l'isolement rigoureux imposé à ces réfugiés ne sont qu'une des manifestations de cette tendance pendant la guerre. Les réseaux de soutien des internés de Bassecourt, pour la plupart issus du Parti communiste suisse, sont également empêchés d'agir sur le plan politique pendant la guerre. Mais ils continuent à jouer leur rôle dans l'opposition, notamment par le soutien qu'ils accordent aux réfugiés politiques, comme Gmür l'a fait par les articles dans la presse. Bassecourt revêt un caractère particulier par sa fonction de camp spécial dans une démocratie en temps de guerre. Le traitement des internés montre que le fonctionnement normal des institutions judiciaires est suspendu au profit d'une mesure administrative, plus ou moins arbitraire. En effet, la décisions de placement d'un réfugié dans ce camp spécial n'appartient pas à l'autorité judiciaire mais à un fonctionnaire du Ministère public. Ces éléments très concrets ouvrent une réflexion plus large sur ce qui est à l'époque envisagé comme une pratique spéciale en des temps particuliers et la persistance, bien après la guerre, de certaines pratiques administratives à l'égard des réfugiés toujours sous le prétexte d'une situation particulière ou pour une population spéciale. I Note : *Historienne Le Courrier KGB Shpion Posté le 09-03-2006 à 21:24:19 J'avais jamais entendu parler de ça ! Comme par hasard on ne dit jamais ce genre de chose dans les médias bourgeois... jameul Posté le 10-03-2006 à 11:11:24 y avait un article dans "le courrier" à ce sujet... il existe egalement le "scandale" des fiches qui s est reveler peut avantr 90 je crois... l etat suisse avait fiché et parfois meme mis osus surveillance des membres du PDT ou d autres orgas "d extreme gauche".. Joey Posté le 10-03-2006 à 12:01:00 jameul a écrit : y avait un article dans "le courrier" à ce sujet... C'est bien là où je l'ai vu pour la première fois Karl Marx Posté le 18-03-2006 à 21:29:26 Je suis assez surpris d'entendre ça (de le lire plutot )!!! Enfète c'était un peu comme des camps de concentration, dans un sois-disant pay neutre, pour les Communistes et les sympatisants d'Extréme Gauche??? Et comme la si bien faits remarquer le Camarade KGB Shpion, l'Etat bourgeois nous cache beaucoup de chose, et nous en faits croire beaucoup d'autre!!!!!! jameul Posté le 19-03-2006 à 13:03:26 rien a voire avec des camps de concentration... c est des camps de réfugiés et tout le monde savait que de telles camps existaient... par contre là ou ca devient scandaleux c est que des réfugiés aient pu etre maltraités ou injustement traités parce qu ils étaient "rouges"... mais serieusement karl marx ca devient lassant de toujours devoir te reprendre avec des discours franchement pas serieux... réfléchis a ce que tu ecris... Karl Marx Posté le 20-03-2006 à 17:59:44 jameul a écrit : tout le monde savait que de telles camps existaient... Ba pas moi!! jameul a écrit : par contre là ou ca devient scandaleux c est que des réfugiés aient pu etre maltraités ou injustement traités parce qu ils étaient "rouges"... D'ou la comparaison avec des Camps de concentration (Je ne parlais pas des camps de la mort!!!) jameul a écrit : mais serieusement karl marx ca devient lassant de toujours devoir te reprendre avec des discours franchement pas serieux... réfléchis a ce que tu ecris... Ba je fais se que je peut, et je n'est pas l'inprétion de ne pas être sérieu!!!
Message édité le 28-06-2006 à 12:47:11 par KGB Shpion |
| | Posté le 28-06-2006 à 20:19:30
| Je ne savais pas ça. Mais les mêmes qui cachent ce genre de choses sont ceux qui crachent sur Staline... N'y aurait il pas un lien? |
| | |
|
|