Sujet : pas d'augmentation des frais d'inscription ! | | Posté le 05-07-2015 à 00:08:59
| Sur Futur Rouge : Pour une université gratuite et populaire ! Non à l'augmentation des frais d'inscription ! L'université est un espace de privilèges pour la bourgeoisie. Les enfants d'ouvriers/ères y sont proportionnellement peu nombreux. Cette tendance va très certainement s'accentuer si les frais d'inscriptions augmentent. C'est ce que préconise un rapport au gouvernement, de l'Inspection Générale des Finances (IGF) et de l'Administration de l'Education Nationale et de la Recherche (IGAENR). Ce document de 300 pages considère la hausse des droits de scolarité. C'était d'ailleurs attendu, après la loi LRU votée en 2007. Les syndicats étudiants qui mobilisaient avaient à l'époque prévenu qu'avec le passage de cette réforme, les universités seraient amenés à augmenter les frais d'inscription pour financer la pénurie budgétaire. Tout cela est donc la conséquence du processus d'autonomie des universités. La loi LRU, et plus récemment la réforme Fioraso ont accentué sur les campus la mise en concurrence, la rigueur budgétaire, la professionnalisation des programmes, et la sélection à l'entrée de l'université. Aujourd'hui la quasi-totalité des universités sont en déficit. Tout cela s'est fait sur le dos des étudiant-e-s issu-e-s des classes populaires, qui n'ont pas les moyens d'accéder à des contenus de qualité. Les frais d'inscription instaurent une sélection sociale, les enfants de prolétaires y sont de moins en moins nombreux. Avec la concurrence, des classements se font chaque année, privilégiant les campus élitistes et bourgeois. Les autres doivent se contenter au mieux d'universités en faillite, dans des locaux vétustes et souvent dangereux avec des diplômes au rabais, peu reconnus par les recruteurs. Cette réforme a par contre permis aux entreprises privées d'investir dans les universités et les laboratoires de recherche publics. Ils orientent ainsi selon leurs intérêts les programmes universitaires et les études menées gratuitement pour ces grands groupes. Les bénéfices sont importants pour les capitalistes qui forment une mains d'oeuvre conforme à leurs exigences, et qui externalisent leur recherche sur les campus, privilégiant les secteurs stratégiques de l'impérialisme. Cette dernière ne peut donc plus être critique à leur égard. Communistes, nous considérons que les campus sont des lieux où se mènent une lutte des classes. Le milieu étudiant n'est pas homogène, et les intérêts des enfants d'ouvriers/ères divergent avec les intérêts des bourgeois-e-s. Pour ces derniers/ères, une université élitiste où les étudiant-e-s se réunissent en corporation permet d'assurer leur reproduction sociale, mais est antagonique avec la volonté légitime des classes populaires d'accéder à une formation de qualité, à un savoir critique. Il faut donc se mobiliser pour empêcher les projets qui visent à accentuer la sélection sociale. L'OC-FR soutient les syndicats de lutte de classe. Nous considérons que seul un syndicalisme de lutte de classe peut défendre de façon conséquente les étudiant-e-s des classes populaires contre les intérêts de la bourgeoisie. Nous conseillons aux étudiant-e-s qui veulent se mobiliser de s'organiser pour résister ! C'est bien la lutte des classes qui est moteur de la lutte. C'est en tant que futur travailleur/euse que nous devons nous mobiliser et défendre nos intérêts contraires à ceux des bourgeois-e-s. Cependant, seule une rupture avec le système capitaliste pourra garantir le développement d'une éducation et d'une formation au service de nos besoins culturels et émancipateurs. L'université publique dans le système capitaliste reste une université dont l'Etat sera la garante idéologique, au service de la bourgeoisie et de son impérialisme. Dans ces conditions, la lutte des classe y fera toujours rage entre des intérêts contradictoires. Pour une université accessible à tous et à toutes, sans sélection ! Pour une lutte classe contre classe à l'université ! Pas d'augmentation des frais d'inscription ! |
| | Posté le 05-07-2015 à 00:24:23
| Frais de scolarité objectif 100 euros ! Actuellement, les droits d'inscription en licence (hors assurance maladie) sont de 184 euros en licence et 256 en master. Chez nos voisins, les frais vont de la gratuité totale (en Suède) à plus de 10 000 euros par an (en Angleterre). Augmenter les frais d'inscription des universités françaises à 1000 euros par an "générerait un produit supplémentaire de 767 millions d'euros pour les établissements par rapport à 2012" . Les Echos les inspections générales des finances (IGF) et de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche (IGAENR) affirment que la hausse des droits de scolarité est "l’un des principaux leviers d’augmentation des ressources propres" des universités. Le rapport avait été commandé en septembre 2014 par les ministre et secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Najat Vallaud-Belkacem et Geneviève Fioraso, et leurs homologues à Bercy, Michel Sapin et Christian Eckert. Il dresse le diagnostic de l’état des finances des universités entre 2011 et 2013. "La situation financière consolidée des universités s’est améliorée" sur cette période, indique-t-il. Mais la part des charges de personnel augmente (de 79,5% en 2011 à 80,9% en 2013) et "cette évolution n’est pas soutenable à moyen terme" , prévient-il. Le rapport préconise des "mesures de redressement" et formule 21 propositions, à partir d’une base de données que les inspections ont elles-mêmes "reconstituée" au vu des "incohérences" de données financières entre les deux ministères. ... La hausse des droits de scolarité ne figure pas dans la liste des propositions, peut-être parce que le sujet est, selon les auteurs du rapport, "sensible politiquement et socialement" . Mais les auteurs sont clairs : l’augmentation des droits de scolarité à l’université est " l’un des principaux leviers d’augmentation des ressources propres des établissements universitaires" , écrivent-ils. "La modicité des droits pratiqués en France par rapport à d’autres pays européens justifierait que des projections soient conduites sur les conséquences d’un relèvement de ceux-ci" , justifient-ils. Selon leurs calculs, porter l’ensemble des droits de scolarité à 1.000 euros – ils sont aujourd’hui de 184 euros en licence et de 256 en master – "générerait un produit supplémentaire de 767 millions d’euros pour les établissements par rapport à 2012" . L’idée avait déjà été évoquée dans un rapport sénatorial de 2013, mais à l’époque les parlementaires tablaient sur des recettes de 900 millions d’euros. Le rapport encourage aussi les universités à augmenter les droits de scolarité des diplômes d’université (DU), dont les établissements fixent librement les droits, à la différence des diplômes nationaux de licence, master et doctorat. Le prix de ces DU s’est envolé de 89% en cinq ans, mais "la marge de manœuvre [est] encore insuffisamment exploitée par une partie des établissements" , selon les inspections. Pour "dégager de véritables marges de manœuvre, celles-ci suggèrent aussi de "réexaminer" l’offre de formation et la politique de recherche des universités "à l’aune de leur soutenabilité budgétaire". Le syndicat étudiant Unef a réagi mardi en "réaffirmant son opposition à toute forme d’augmentation des frais d’inscription" . La Fédération des associations générales étudiantes (Fage) s’est "indignée et alarmée".... |
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