Sujet :

L'association Staline dénonce la ligne «ni-ni»

Xuan
   Posté le 21-08-2012 à 14:14:59   

Encore une fois, l'étroitesse du titre oblige certains raccourcis.
Il s'agit de la Nouvelle association Staline. Ensuite la ligne dénoncée est celle des partis maoïstes français et italien.
A la suite du texte d'Alexandre Moumbaris, la déclaration des partis maoïstes de France et d'Italie.

Certaines positions de la Nouvelle association Staline mériteraient d'être présentées différemment voire critiquées. Mais sur le fond j'en partage l'essentiel et sa critique est légitime.

Quelques réserves :
Si on juge que dans les faits la politique internationale de la Russie et la Chine n'est pas impérialiste, il ne faut pas parler de puissances "impérialistes" avec ou sans guillemets, ni de "nouveaux" impérialismes.

Alexandre Moumbaris parle également de "s’allier avec un camp impérialiste contre un autre" , en l'occurrence éventuellement "notre bourgeoisie impérialiste contre un autre pays impérialiste" , en faisant référence avec la seconde guerre mondiale.
Factuellement encore, notre impérialisme est agresseur, et un des fers de lance de l'impérialisme occidental, donc la question ne se pose absolument pas.
Pour ce qui concerne la Syrie - et quelles que soient les turpitudes et les exactions de ses dirigeants - il ne s'agit pas de pays impérialiste ni de pays agresseur mais de pays agressé.

La nature agressive et belliciste de l'impérialisme occidental est entièrement déterminé par la course au profit maximum de ses monopoles, dans les conditions de l'émergence de nouvelles puissances économiques et de la crise financière et économique générée par l'impérialisme occidental lui-même.

C'est parce qu'il est étranglé que l'impérialisme occidental se montre particulièrement belliqueux, menace, bombarde, intrique, s'ingère, intoxique, attise le terrorisme, le fanatisme et les haines religieuses. Au point que le roquet Fabius en vient à invoquer publiquement l'exécution d'un dirigeant étranger.
Notre bourgeoisie, au même titre que celles des autres pays occidentaux impliquées dans cette guerre d'agression, est comparable à la bourgeoisie monopoliste allemande qui s'était sauvée de la ruine et de la perte des colonies en précipitant le monde dans la seconde guerre mondiale.

L'impérialisme occidental menace la paix mondiale .

Enfin il ne s'agit pas pour les communistes d'être avant tout "motivés par des sentiments de solidarité et de sympathie envers l’humanité" .
Les communistes s'opposent avant tout à l'impérialisme et principalement à celui de leur propre pays qui est le principal ennemi de la révolution prolétarienne , et soutiennent par conséquent ceux qui s'y opposent. Or l'impérialisme est l'ennemi des peuples et toute l'humanité des communistes y trouve là son inspiration.




Critique de la déclaration commune des Partis maoïstes de France et d’Italie:
« La lutte entre les anciens et les nouveaux impérialistes en Syrie »


La guerre d’agression non-déclarée des impérialistes occidentaux contre la Syrie, s’inscrit dans le cadre des contradictions antagoniques inter-impérialistes, elle vise dans ce cas avant tout à asservir la Syrie puis s’attaquer à l’Iran et d’encercler la Russie et la Chine.

Les rapports des «anciens» et des «nouveaux» impérialistes vis-à-vis de la Syrie, contrairement à ce que soutient la déclaration, ne sont pas identiques. Les impérialistes dits «nouveaux» ce différencient des «anciens», parce qu’ils assistent la Syrie – même si ce n’était qu’au Conseil de Sécurité - à défendre son territoire et sa souveraineté. Donc quels que soient leurs objectifs futurs, dans la conjoncture présente ils agissent en protecteurs de la Syrie. C’est une distinction capitale que la déclaration, trop complaisante face aux affirmations des media bourgeois, omet de constater.

La préparation par les impérialistes occidentaux et leurs vassaux féodaux arabes, de la «révolte syrienne» , d’abord médiatique et puis armée, similaire à celles de la Yougoslavie, de l’Irak et de la Libye, avait été signalée et dénoncée plusieurs semaines ou mois avant son déclanchement. Elle avait précédé et non pas suivi les «révoltes populaires». Par conséquent l’insistance de la déclaration sur le terme «révoltes populaires» pour décrire les agressions et les ingérences impérialistes, est intellectuellement offensante et travestit la réalité.

Dans le cinquième paragraphe, la déclaration, s’aligne, une fois de plus, sur les impérialistes alors qu’ils fomentent une «ingérence humanitaire» contre le pouvoir en place que la déclaration décrit comme des «tyrans et des massacreurs» . Celle dernière traite négativement toute aide que pourrait fournir un pays impérialiste à un pays victime et adopte à chaque fois une position neutre devant les agressions des impérialistes occidentaux. La position des Partis maoïstes de France et d’Italie est curieuse lorsqu’ils disent: «…nous ne pouvons soutenir les guerres menées par les impérialistes contre les peuples» , c'est-à-dire qu’ils préconisent des positions d’attente, de laisser faire, alors qu’ils devraient, qu’il est impératif non seulement de ne pas les soutenir mais de les condamner et aussi de s’y opposer!!! C’est encore une fois une position neutre, attentiste, opportuniste qui conforte les positions des agresseurs impérialistes!!! Plus loin il est dit «ni ne devons soutenir notre bourgeoisie impérialiste contre un autre pays impérialiste» . Pourquoi pas? quand il est nécessaire, comme l’URSS lors de la Seconde Guerre mondiale, de s’allier avec un camp impérialiste contre un autre.

Puis ce dernier paragraphe insidieux et ridicule:

«Il est donc nécessaire de s’opposer au régime soutenu par les puissances impérialistes montantes ainsi qu’à toute intervention de l’OTAN qui n’a pour objectif que d’assoir la mainmise des impérialistes occidentaux au Proche-Orient »

Alors que Hannibal ad portas! (Hannibal est aux portes) ils considèrent nécessaire d’agir comme des cinquièmes colonnes, contre les forces armées de leur patrie. Est-il du tout crédible que la «révolte populaire» sur laquelle ils comptent, soit capable, après la défaite du régime au pouvoir, de combattre et d’expulser l’envahisseur!!!

Loin de vouloir être plus maoïste que les maoïstes, les positions des Partis maoïstes de France et d’Italie, semblent bien diverger de celle de Mao Zedong qui en 1937 s’était allié avec le Kuonmintang et ce grand ami de l’occident, Tchang Kaï-Chek contre l’envahisseur japonais.

Il est consternant de voir les Partis maoïstes de France et d’Italie adopter des positions similaires sinon pires que celles de certains partis, réformistes, trotskistes ou même dits «pro-albanais», qui avec des «analyses» et des intentions impeccablement «révolutionnaires», s’arrangent constamment pour se ranger sur les positions des impérialistes occidentaux et leurs auxiliaires féodaux arabes, contre «des dictateurs» devenus les cibles du moment, comme Milosevic, Kadhafi, Bachar al Assad. Cela a pour effet de désamorcer non seulement l’indignation de l’opinion publique mais aussi de démobiliser les communistes. Voir des partis communistes s’aligner «indignement» sur les mêmes positions que les criminels de guerre, tortionnaires et massacreurs que sont les impérialistes occidentaux, conduit à conclure que ce syndrome est trop fréquent pour qu’il soit fortuit, innocent ou le résultat d’une erreur de logique, d’un manque d’information, de naïveté,…. Serait-ce la conséquence d’un affaiblissement de conviction, de manque de courage, de fuite ou de soumission timorée devant l’offensive médiatique de l’impérialisme….ou doit-on aller encore plus loin?

Conclusion

Le problème se poserait ainsi: La contradiction antagonique entre la bourgeoisie et le prolétariat est très importante mais elle n’est pas la seule, il y en a d’autres, plus ou moins importantes et qui peuvent «s’entremêler».

En ce qui concerne la Syrie, comme c’était le cas pour l’Iraq et la Lybie, il faut prendre en considération de quelle manière ses habitants, dont le prolétariat, les classes populaires…, sont affectés, par le changement de leur régime politique en colonie, la transformation de citoyens en colonisés, avec toutes les conséquences, économiques, sociales, culturelles…. la perte de dignité qu’accompagnent cette forme de domination et qui implique forcement une importante aggravation de l’exploitation des travailleurs, le pillage, la répression…

Suite aux récents événements nous pouvons poser quelques questions:

- Où en sont les Irakiens après l’instauration de la «démocratie étasunienne»; vivent-ils mieux qu’au temps du régime Baath?

- Où en sont les Libyens après l’intervention «humanitaire» otanienne; vivent-ils mieux qu’au temps de la Jamahiriya?

- Où en sont les Kosovars et les l’ex-Yougoslaves après l’intervention occidentale; vivent-ils mieux maintenant qu’à l’époque de Milosevic?

Face à ces guerres d’agression, pour éviter l’asservissement, ces peuples avaient tout intérêt à se battre en tant que citoyens, en tant que communistes, en tant qu’hommes et femmes, contre la barbarie et les catastrophes qui les accompagnaient, même avec l’assistance d’autres impérialistes, à tout faire pour conserver l’indépendance nationale.

Les communistes, avant d’être des travailleurs, avant d’être citoyens, avant qu’ils fassent partie de la classe ouvrière ou qu’ils aient adopté une position politique ouvrière, sont des femmes et des hommes motivés par des sentiments de solidarité et de sympathie envers l’humanité.

pour le Bureau de l’Association,
Alexandre Moumbaris


source: dossiers du BIP

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Déclaration commune des Partis maoïstes de France et d’Italie
La lutte entre les anciens et les nouveaux impérialistes en Syrie


En cette période de crise mondiale, les contradictions entre les pays impérialistes occidentaux et les puissances impérialistes montantes comme la Russie et la Chine s’exacerbent. Il s’agit pour chaque partie de consolider des positions stratégiques, d’en conquérir de nouvelles, de conserver ou arracher par tous les moyens de nouveaux contrats commerciaux dont les plus juteux sont l’exploitation des ressources naturelles et des terres agricoles au détriment des producteurs, et les ventes d’armes.

Dans les pays dominés par l’impérialisme, certains «chiens de garde» d’aujourd’hui se sont imposés d’une façon légitime en dirigeant la lutte de libération nationale dans leur pays. Ils ont ensuite passé des accords avec les impérialistes et se sont érigés en dictateur contre leur peuple, en éliminant toute opposition, en particulier l’opposition communiste ou progressiste. D’autres ont renversés leurs rivaux soutenus par un ou plusieurs impérialistes, aidés en sous-main par des impérialistes rivaux. Il en a été ainsi dans quasiment toutes les anciennes colonies ou les territoires sous-mandats, comme la Syrie.

Dans ce pays, devant la montée de la contestation populaire contre la misère et la dictature, les impérialistes occidentaux manœuvrent en s’abritant sous le drapeau de la démocratie bourgeoise pour maintenir leur politique impérialiste et faire dévier le mécontentement et les révoltes populaires. Les impérialistes s’appuient notamment sur les classes dirigeantes ayant pris la tête du mouvement de masse opposé à l’ancien dictateur - qui se défendra jusqu’au bout en massacrant le peuple. Les manœuvres des impérialistes consistent à s’appuyer sur une clique contre une autre pour garantir la continuité de leurs intérêts tout en contenant et en éteignant les révoltes afin qu’elles ne se transforment pas en Révolution.

Les impérialistes veulent gagner, conserver et étendre le contrôle stratégique et économique des pays en révolte et souhaitent reprendre la main par l’instauration d’une nouvelle équipe qui leur soit favorable (les nouveaux «chiens de garde»). C’est pourquoi ils préconisent l’intervention humanitaire, aidés par les nouveaux philosophes réactionnaires du type BHL, au nom du «droit d’ingérence humanitaire» comme ils l’ont fait au cours du démantèlement programmé de l’ex-Yougoslavie et plus récemment en Lybie, quitte à favoriser des cliques réactionnaires qu’ils combattront plus tard.

Nous devons dénoncer les tyrans et les massacreurs, mais on ne peut pas s’appuyer sur un impérialisme contre un autre, soutenir les manœuvres des uns et des autres, pas plus que nous ne pouvons soutenir les guerres menées par les impérialistes contre les peuples, ni ne devons soutenir notre bourgeoisie impérialiste contre un autre pays impérialiste (ou vice-versa). Nous devons profiter de l’affaiblissement de nos bourgeoisies respectives pour développer les forces révolutionnaires dans l’objectif de la révolution prolétarienne, comme ce fut le cas en Russie en 1917.

Les masses populaires ont raison de se révolter contre la misère et les oppresseurs, mais sans Parti révolutionnaire, il est impossible de chasser l’impérialisme et les classes dirigeantes qui partagent le gâteau avec eux sur le dos du peuple travailleur.

Pour transformer la révolte et franchir toutes les étapes du processus révolutionnaire jusqu’à la victoire, un Parti révolutionnaire maoïste est nécessaire, dont la stratégie est la prise du pouvoir pour en finir avec l’exploitation impérialiste et capitaliste. Le Parti n’est pas suffisant, il faut aussi un front uni regroupant toutes les couches populaires, quelque soit leurs religions ou philosophies, leurs coutumes et leur histoire, contre les forces de la réaction et de l’impérialisme, ainsi qu’une armée populaire de libération. Ce sont les trois instruments indispensables à toute révolution.

Quoiqu’il se passe en Syrie, les révolutionnaires, les progressistes, les démocrates doivent soutenir la révolte du peuple et l’aider à s’organiser de manière autonome de l’une ou l’autre clique pro-impérialiste dans l’objectif de la révolution de nouvelle démocratie anti-impérialiste et antisioniste [que vient faire ici l’antisionisme ??? – NdlR] en direction du socialisme et du communisme.
Il est donc nécessaire de s’opposer au régime soutenu par les puissances impérialistes montantes ainsi qu’à toute intervention de l’OTAN qui n’a pour objectif que d’assoir la mainmise des impérialistes occidentaux au Proche-Orient.

Vive la lutte du peuple syrien pour son émancipation !

A bas les cliques réactionnaires alliées aux anciens ou nouveaux impérialistes !

A bas l’intervention des impérialistes en Syrie !

Vive la guerre populaire des peuples du monde contre l’impérialisme et toutes les forces de la réaction !


PC maoïste de France
PC maoïste - Italie
8 juin 2012



Edité le 21-08-2012 à 14:22:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-08-2012 à 23:16:17   

Drapeau Rouge - l'organe du PC maoïste de France - répond ici à l’article de la Nouvelle association Staline :

Dans sa réponse, Démocrite ne tient pas compte que ce sont « les masses qui font l’histoire » et que ces masses se révoltent. On ne peut donc soutenir un dictateur, un tyran contre les peuples, d’autant plus que ces tyrans s’appuient sur tel ou tel impérialiste voire passe de l’un à l’autre.

Démocrite ne veux pas voir la concurrence qui s’exacerbe entre les « anciens » impérialistes eux-mêmes d’une part et entre les « anciens » et les « nouveaux » impérialistes d’autre part ; l’enjeu étant de faire du commerce ou de tenir des positions stratégiques, comme la Chine qui a fourni des armes au Sri-Lanka pour massacrer les tamouls contre l’échange d’un port servant d’ancrage à sa marine de guerre.

Démocrite pleure sur les peuples en citant les irakiens, les libyens, les kosovars, oubliant de dire que les maoïstes se sont élevés contre l’intervention étrangère. Pour autant, tout en dénonçant l’intervention étrangère, les maoïstes n’ont pas soutenu les chefs de la rébellion.

Les masses ont le droit de se révolter contre les réactionnaires comme le disait le président Mao, qui soulignait que s’il faut bien comprendre les contradictions inter impérialistes et en tenir compte, on ne peut s’appuyer sur un impérialiste contre un autre.

Démocrite prétend que nous avons une position neutre, citant le 5ème paragraphe de notre déclaration (voir la déclaration ci-jointe) mais il se garde bien de citer nos mots d’ordre :

Vive la lutte du peuple syrien pour son émancipation !
A bas les cliques réactionnaires alliés aux anciens ou nouveaux impérialismes !
A bas l’intervention des impérialistes en Syrie !

Il fait référence à Mao Zedong qui en 1937 a fait alliance avec le Guomindang contre l’envahisseur japonais, confondant l’unité entre deux partis d’un pays dans un Front Uni contre un envahisseur extérieur, le Japon, et la lutte de l’URSS dirigée par Staline contre le nazisme et Mussolini, alliée aux démocraties occidentales tandis que dans les pays occupés, la résistance intérieure faisait un travail considérable.

La situation en Chine était celle d’un Parti qui avait son armée, des bases d’appui et qui mettait en avant la nécessité absolue de continuer la lutte contre le Guomindang tout en pratiquant l’unité avec lui. D’ailleurs, une fois les forces d’invasion japonaises défaites, le Front Uni a immédiatement pris fin.

Aujourd’hui en Syrie, il n’y a pas de parti communiste, sauf un parti révisionniste qui soutient le tyran comme les révisionnistes irakiens ont soutenu et soutiennent le gouvernement pro-américain.

Aujourd’hui, on est loin des années où il y avait un puissant Etat socialiste. Dès le milieu des années 50, les révisionnistes soviétiques ont pris le pouvoir après la mort de Staline, tout comme les révisionnistes chinois ont pris le pouvoir à la mort de Mao.

Durant sa vie, Mao a lutté contre l’impérialisme, les deux super-puissances (USA/URSS). C’est Teng Xiaoping le renégat qui a avancé la théorie des trois mondes et a restauré le capitalisme et transformé la Chine en nouvel impérialisme.

Dans une première mouture la théorie des trois mondes stipulait que « contre les deux superpuissances, le second monde (les autres pays impérialistes) doivent s'unir avec le tiers-monde », ce qui voulait dire que les pays opprimés devaient s'unir avec les autres pays impérialistes qui les pillaient.


Dans la seconde mouture de la théorie des trois mondes, « l'impérialisme américain » était inclus dans l'alliance contre-nature proposée entre pays opprimés et les autres pays impérialistes contre la seul social-impérialisme « soviétique ».

Cette position est anti-maoïste et Démocrite nous attaque en déformant nos propos et notre pensée.

Le rôle des révolutionnaires, des maoïstes, c’est d’aider les peuples en lutte à trouver la voie de la révolution en tenant compte des conditions spécifiques en ce moment où le fascisme sous toutes ses formes est à l’offensive, où le réformisme et le révisionnisme par leur attitude conciliatrice creusent le lit du fascisme, où les impérialistes se battent pour un nouveau repartage du monde qui peut conduire à une troisième guerre mondiale.

Nous devons dénoncer les « chiens de garde » de l’impérialisme quels qu’ils soient ; nous devons dénoncer les manœuvres des impérialistes anciens et nouveaux ; nous devons soutenir la création de partis maoïstes, d’un front uni comme l’avait réalisé Mao Zedong, à travers le développement de la Guerre Populaire prolongée.

Les peuples doivent détruire plusieurs montagnes, celle de l’impérialisme, de la bourgeoisie compradore et bureaucratique, de la semi-féodalité, les « chiens de garde » dans les pays opprimés et la bourgeoisie capitaliste impérialiste dans les pays occidentaux.

Contrairement aux pleurnicheries humanistes du dernier paragraphe de la critique de Démocrite, les communistes doivent mener la lutte au côté des masses opprimées, les aider à construire leur instrument révolutionnaire pour mener la guerre populaire à terme, c'est-à-dire au triomphe du communisme sur la terre entière.

La position de Démocrite doit être combattue car elle amènera à soutenir des régimes réactionnaires, qu’ils soient religieux ou laïcs, sous prétexte que les impérialistes et les réactionnaires manœuvrent.

PC maoïste de France
Xuan
   Posté le 22-08-2012 à 00:14:48   

Il appartient à Démocrite de défendre son point de vue.
Mais on peut faire quelques remarques concernant la réponse de Drapeau Rouge, comme j’en ai fait à propos du texte de Démocrite :

« Démocrite ne tient pas compte que ce sont « les masses qui font l’histoire » et que ces masses se révoltent. On ne peut donc soutenir un dictateur, un tyran contre les peuples, d’autant plus que ces tyrans s’appuient sur tel ou tel impérialiste voire passe de l’un à l’autre. »

En rapport avec la Syrie, il serait pertinent de savoir de quelles « masses qui font l’histoire » parle Drapeau Rouge.
De même à quoi fait référence « On ne peut donc soutenir un dictateur, un tyran contre les peuples » ?
Il s’agit bien de la situation actuelle en Syrie et non d’un tyran en général, et il s’agit de savoir si actuellement ce tyran syrien combat son peuple ou l’impérialisme occidental.
Si les mots veulent dire quelque chose, Drapeau Rouge reprend la comptine de l’OSDH et des médias impérialistes. Mais les généralités et les abstractions permettent de dire tout et son contraire.

« Démocrite ne veux pas voir la concurrence qui s’exacerbe entre les « anciens » impérialistes eux-mêmes d’une part et entre les « anciens » et les « nouveaux » impérialistes d’autre part » .
La concurrence est une chose, mais il faut d’abord démontrer que la politique extérieure de la Chine et de la Russie est impérialiste, et comparable à celles de la France, des USA ou de la Grande Bretagne.
Et dans ce cas, citer les ingérences, les interventions militaires et les bombardements effectués par ces deux pays.
Les communistes ne lisent pas dans le marc de café et s’en tiennent généralement à l’attitude de Saint Thomas : ils ne croient que ce qu’ils voient.


« Mao, qui soulignait que s’il faut bien comprendre les contradictions inter impérialistes et en tenir compte, on ne peut s’appuyer sur un impérialiste contre un autre. »
Une citation de Mao Tsétoung développant ce dernier point serait la bienvenue.
Mais encore une fois l’assertion « soutenir un impérialisme contre un autre. » n’est pas démontrée quand il s’agit de la Syrie.
Que signifie par exemple le triple veto russo-chinois ? Une manifestation de leurs visées impérialistes ou bien une entrave à l’intervention armée de l’impérialisme occidental ?

Drapeau Rouge se défend d’avoir une attitude neutre en rappelant ses mots d’ordre :
« Vive la lutte du peuple syrien pour son émancipation !
A bas les cliques réactionnaires alliés aux anciens ou nouveaux impérialismes !
A bas l’intervention des impérialistes en Syrie ! »

En effet Drapeau Rouge n’est pas neutre, en dénonçant indistinctement « les impérialistes » et les « cliques réactionnaires alliées aux anciens ou nouveaux impérialismes » .
Drapeau a fait sa BA, sangle sa ceinture et boucle ses bretelles, mais ne prend aucune position dans la guerre déclenchée par les impérialistes occidentaux dans cette région.
Or cette guerre aboutit à la ruine des pays et au massacre des populations.
Que devient « la lutte du peuple syrien pour son émancipation » dans ces conditions ?

Je reviendrai sur la suite, qui mérite des éclaircissements aussi.
Ce sujet est en effet important et il serait opportun que les marxistes-léninistes sortent de la "dénonciation", s'en prennent aux véritables fauteurs de guerre et jouent un rôle réel dans la lutte anti-impérialiste, au lieu de laisser ces basses besognes à des gaullistes !
Xuan
   Posté le 22-08-2012 à 14:41:49   

Suite – Sur la question du Front Uni

Parlant de la ligne développée en Chine par Mao Tsé toung, Drapeau Rouge affirme « une fois les forces d’invasion japonaises défaites, le Front Uni a immédiatement pris fin. »

Drapeau Rouge ne précise pas que la fin de l’alliance avec le Kuomintang ne résulta pas de la volonté du PCC mais fut entièrement imputable au Kuomintang, qui déclencha la guerre civile après la défaite de l’impérialisme japonais. Mao Tsé toung anticipa cette situation dès 1941 ( « la situation et notre politique après la victoire dans la guerre de résistance contre le Japon » – tome IV des œuvres choisies de Mao Tsétoung).

Mais ceci n’a nullement mis fin à la ligne stratégique de Front Uni avec la bourgeoisie nationale, comme l’indique la directive de Mao Tsétoung en 1948 ( « sur la question de la bourgeoisie nationale et des hobereaux éclairés » – tome IV des œuvres choisies de Mao Tsétoung).

Et cette ligne stratégique a été maintenue après la prise du pouvoir ( « ne pas attaquer dans toutes les directions » – 1950 – tome V des œuvres choisies de Mao Tsétoung).

Elle est encore explicitement définie le 18 février 1951 au Comité Central du PCC sous le titre :
« VII – le travail de Front Uni :
1. Le Comité Central demande à ses bureaux et sous-bureaux ainsi qu’aux comités du Parti pour les provinces, les municipalités et les régions administratives de tenir tous en 1951 deux réunions pour discuter du travail de front uni et de lui présenter par la suite deux rapports consacrés à ce sujet.
2. Il importe d’expliquer clairement aux cadres la nécessité de renforcer le travail de front uni.
3. Sur la base de la lutte contre l’impérialisme et le féodalisme, nous devons unir à nous les intellectuels, les industriels, les commerçants, les personnalités des milieux religieux, les membres des partis démocratiques et les démocrates sans parti et les éduquer.
4. Il convient de mener un travail consciencieux parmi les minorités nationales. Pratiquer l’autonomie régionale et former les cadres issus des minorités nationales, voilà les deux tâches centrales. »
[tome V des œuvres choisies de Mao Tsétoung]

En ce qui concerne le Kuomintang, représentant la grande bourgeoisie et les grands propriétaires fonciers, l’alliance du PC avec lui était temporaire et circonstanciée, dans le cadre de l’invasion japonaise.
Au surplus il ne s’agissait pas d’une bourgeoisie impérialiste mais compradore, qui rechercha l’appui des impérialistes US.
Lors de l’occupation nazie, le Parti Communiste Français s’allia également d’une certaine façon et jusqu’à un certain point avec la bourgeoisie gaulliste et les forces alliées impérialistes.

Qu’en conclure ? Sinon qu’un parti communiste peut s’allier avec telle ou telle fraction de la bourgeoisie en cas d’agression étrangère et si les conditions le permettent.
Ce genre d’alliance répond au matérialisme dialectique et reflète l’unité et la contradiction. Elle dépend des forces en présences et des conditions ambiantes, et apparaît de façon temporaire.

Quant à la Syrie, ce n’est pas à nous mais au parti communiste de Syrie qu’il revient d’apprécier la situation et d’envisager les alliances qu’il juge utiles et réalisables.
Xuan
   Posté le 22-08-2012 à 15:23:52   

Suite - il y a deux camps

Je rappelle cet extrait du texte fondamental de Mao Tsé toung "de la Démocratie Nouvelle" :

"[...] il y a deux révolutions mondiales de type différent. L'une d'elles est la révolution mondiale bourgeoise et capitaliste; l'ère de cette révolution est depuis longtemps révolue ; elle arriva à son terme quand éclata en 1914 la Première guerre impérialiste mondiale et surtout quand eut lieu en 1917 la Révolution russe d'Octobre.
Depuis, a commencé l'autre révolution mondiale, la révolution mondiale socialiste prolétarienne. Le gros des forces de cette révolution est le prolétariat des pays capitalistes, et elle a les peuples opprimés des colonies et des semi-colonies comme forces alliées.
Peu importe quelles classes, quels partis ou quels particuliers appartenant aux peuples opprimés participent à la révolution, et peu importe s'ils sont conscients ou non de ce que nous venons d'exposer ci-dessus, s'ils le comprennent subjectivement ou non, il suffit qu'ils s'opposent à l'impérialisme pour que leur révolution devienne une partie de la révolution mondiale socialiste prolétarienne et qu'ils en constituent des forces alliées. " [écrit par Mao Tsé toung en janvier 1940]

Dans la guerre qui se déroule en Syrie, après l'Irak et la Libye, les forces qui s'opposent à l'impérialisme occidental participent à la révolution mondiale.
Xuan
   Posté le 26-08-2012 à 23:53:58   

Suite - sur le PC syrien

Drapeau Rouge écrit à ce sujet :

"Aujourd’hui en Syrie, il n’y a pas de parti communiste, sauf un parti révisionniste qui soutient le tyran comme les révisionnistes irakiens ont soutenu et soutiennent le gouvernement pro-américain."

La position du PC syrien est publiée le 16 mars ici, sous le titre : "Une déclaration de guerre contre la Syrie"
Les communistes syriens dénoncent une « déclaration de guerre contre la Syrie » et appellent le peuple Syrien à la vigilance en vue d'une éventuelle résistance nationale .

On relève en particulier : « tout en nous battant pour la réforme et le renouveau, nous sommes aussi prêts à nous opposer à toute agression contre notre pays et pour la liberté de notre peuple. »

Les faits montrent qu'ils s'agit effectivement d'une guerre menée par les impérialistes et leurs alliés contre la Syrie, et il serait suicidaire de la part du PC syrien de rester sur la touche, voire d'espérer prendre les armes parallèlement avec les impérialistes contre le gouvernement syrien. Ce qui n'aurait pas d'autres finalité que d'aider les USA, la France, la Grande Bretagne, ainsi qu'Israël, la Qatar et l'Arabie Saoudite.

Pour illustrer cette guerre, un article du Petit Blanquiste publié le 24 août :

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Dans l’indifférence générale, le 23 novembre 2011, Le Canard enchaînérévélait que des agents de la DGSE interféraient dans les évènements de Syrie afin de déstabiliser le régime de Bachar Al Assad.

Un mois plus tard, le député François Loncle interrogeait le gouvernement sur le rôle exact joué par le service action de la DGSE et le Commandement des opérations spéciales (COS) dépêchés en Turquie et au Liban. Mutisme du gouvernement et de la presse. [1]

Il faut donc attendre le 6 août dernier pour qu’un grand quotidien national confirme que le service action de la DGSE menait des opérations de formation et de soutien aux groupes terroristes au plan des transmissions et de l’artillerie (mortiers, missiles antichars et canons de 105 mm). [2]

Bien sûr, la DGSE n’est pas la seule à organiser la subversion contre la Syrie.

La CIA opère également dans le sud de la Turquie où elle est impliquée dans l’acheminement d’armes aux terroristes opérant en Syrie, armes financées par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar. [3]

Quant au BND - le service secret allemand - on vient d’apprendre qu’il usait d’une frégate-espion actuellement positionnée dans l’Est de la Méditerranée. [4]

Le matériel électromagnétique très perfectionné dont est doté le navire lui permet de détecter tous les mouvements des troupes sur le sol syrien. Les données ainsi recueillies sont transmises aux services américains et britanniques qui, eux-mêmes, les ventilent aux terroristes.

Les services britanniques procèdent à la même collecte et à la même diffusion de renseignements mais à partir d’une station implantée à Chypre.


Frégate allemande d'espionnage


Cette guerre secrète menée contre la Syrie, en plus de contrevenir aux lois internationales, est responsable de la prolongation du conflit et du bain de sang qui en résulte.

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[1] François Loncle est député de l'Eure (PS) et membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
[2] Le Parisien, 6/08/2012, Richard Labévière,http://www.leparisien.fr/crise-egypte/l-option-diplomatique-est-morte-06-08-2012-2115283.php
[3] Le Figaro, 21/06/2012, La CIA aiderait l'opposition syrienne depuis la Turquie
[4] Le Figaro, 22/08/2012, Le navire espion Oker fait des vagues en Allemagne

JPD

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L'existence ou non d'un "puissant Etat socialiste" comme dit Drapeau Rouge ne change rien à la nature du combat que mène la Syrie contre des agresseurs impérialistes. C'est une lutte pour préserver l'indépendance nationale.
Et les communistes doivent naturellement la soutenir.


Edité le 26-08-2012 à 23:55:39 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-08-2012 à 00:16:48   

Suite et fin – encore une fois sur la thèse des trois mondes


Drapeau Rouge écrit :
« Durant sa vie, Mao a lutté contre l’impérialisme, les deux super-puissances (USA/URSS). C’est Teng Xiaoping le renégat qui a avancé la théorie des trois mondes et a restauré le capitalisme et transformé la Chine en nouvel impérialisme. »

Cette assertion est erronée.
La thèse des trois mondes avait été publiée dans un éditorial du Renmin Ribao (1er novembre 1977), sous le titre : la théorie du président mao sur la division en trois mondes, importante contribution au marxisme-léninisme.

Mais elle ne date pas de 1977 ni de l’arrivée au pouvoir de Teng Siao Ping, après la mort de Mao Tsétoung.
Le texte indique :
Le président Mao a déclaré, en février 1974, lors d'un entretien avec un dirigeant d'un pays du tiers monde: "A mon avis, les Etats-Unis et l'Union soviétique constituent le premier monde. Les forces intermédiaires, telles que le Japon, l'Europe et le Canada, forment le second monde. Quant à nous, nous sommes du tiers monde." "Le tiers monde a une population fort nombreuse. Toute l'Asie, à l'exception du Japon, fait partie du tiers monde. L'ensemble de l'Afrique appartient au tiers monde, l'Amérique latine aussi."

Front Rouge trimestriel n°2 nouvelle série Novembre décembre 1977 indique également :
Le Parti communiste chinois l'a formulée dans les années 73-74. En janvier 1975, Chou En-Laï, dans son "Rapport sur les activités du gouvernement présenté à la première session de la IVe Assemblée populaire nationale de la République populaire de Chine" , la développe explicitement. Bien avant cela, les dirigeants du Parti communiste chinois avaient à de nombreuses reprises parlé en terme de "Tiers monde", précisément Mao Tsé-toung, en juin 1973, lors d'une entrevue avec un dirigeant africain ; et dans le rapport présenté au Xe Congrès du PCC en août de la même année, Chou En-Iaï indiquait : " La prise de conscience du Tiers monde et la croissance de sa force constituent un évènement de grande importance dans les relations internationales de notre temps " .

Mais peu importe pour ce qui concerne sa paternité. Chou En Laï délégua des responsabilités à Teng Siao Ping lors de sa maladie, et certains « marxistes-léninistes » français l’accusèrent d’être un droitier et un révisionniste, tout comme Mao Tsétoung d’ailleurs.

Drapeau Rouge poursuit :

« Dans une première mouture la théorie des trois mondes stipulait que « contre les deux superpuissances, le second monde (les autres pays impérialistes) doivent s'unir avec le tiers-monde », ce qui voulait dire que les pays opprimés devaient s'unir avec les autres pays impérialistes qui les pillaient. »

Dire que le second monde doit s’unir avec le tiers-monde ou dire que le tiers monde doit s’unir avec le second monde ce n’est pas la même chose.
Au contraire le chapitre trois de cette thèse s’intitule :
« Les pays et peuples du tiers monde constituent la force principale dans la lutte contre l'impérialisme, le colonialisme et l'hégémonisme »
Et le chapitre quatre :
« Le second monde est une force susceptible d'être ralliée dans la lutte contre l'hégémonisme »
En conclure que les pays opprimés devaient s'unir avec les autres pays impérialistes qui les pillaient est donc une contre-vérité manifeste.

La thèse des trois mondes n’a jamais défini non plus qu’à l’intérieur d’un pays capitaliste la tâche centrale du parti communiste consistait à s’unir avec la bourgeoisie contre le social-impérialiste.

Une parenthèse sur ce sujet : cette erreur commise par le PCMLF fut autocritiquée et rectifiée, et je peux en témoigner pour avoir assisté avec un malaise largement partagé au meeting où fut invité Bertrand Renouvin. Cet épisode sans lendemain a cependant marqué les esprits et servi de prétexte pour déclarer le PCMLF définitivement social-chauvin et le vouer aux gémonies.
Sa liquidation a permis d'empêcher toute forme de lutte idéologique en son sein et d'éparpiller les marxistes-léninistes en une multitude de chapelles, toujours divisées trente ans plus tard.
S’il avait suffi de déclarer définitivement révisionniste le Parti Communiste Français dès ses premiers faux pas, il serait vraisemblablement mort-né de la même façon.
L'histoire montre que la liquidation consistant à jeter l'enfant avec l'eau du bain est infiniment plus dommageable que les erreurs qu'elle prétend réparer et qu'elle ne permet ni de créer un nouveau parti ni de favoriser l'unité.




La thèse des trois mondes a évolué en fonction de l’évolution des contradictions à l’échelle mondiale et de leurs relations réciproques. Aujourd’hui elles se sont profondément transformées avec l’effondrement du social-impérialisme et l’émergence de plusieurs pays comme la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.
Un nouvel empire européen essaie de se constituer face à l’hégémonisme US agonisant et face aux pays émergents.
Actuellement il « penche d’un côté ». Pourrait-il atteindre son but et remplacer l’impérialisme US ? Ou bien ses contradictions vont-elles le miner ?
La crise mondiale du capitalisme accélère ces transformations.

La compréhension des contradictions à l’échelle mondiale confirme que la lutte de classe dans notre pays est inséparable de la lutte contre l’impérialisme français, et que l’émergence des BRICS est un puissant soutien à la révolution mondiale.
Rejeter avec aveuglement ces faits aboutit à rester sur le trottoir pour observer l'échange des coups, mais surtout à ménager les nôtres contre notre propre impérialisme, au prétexte que des « régimes réactionnaires » lui sont opposés.



Edité le 27-08-2012 à 00:17:25 par Xuan


Finimore
   Posté le 28-08-2012 à 06:53:03   

Sans déveloper trop, je remarque que pour faire entrer ses conceptions fausses en adéquation avec la défense de Mao, le PCMF est obligé de tordre complètement la réalité historique.
Xuan
   Posté le 29-08-2012 à 20:59:54   

Promotion commerciale made in USA


En faisant de la surenchère sur le « danger iranien » , les USA ont triplé leurs ventes d’armes chez leurs alliés du Golfe Persique.


Source: Congressional Research Service


« Les ventes d’armes US à l’étranger ont totalisé 66,3 milliards de dollars en 2011, soit plus des trois quarts du marché mondial de 85,3 milliards de dollars.
La Russie était loin derrière avec 4,8 milliards de dollars de transactions. »


Les ventes US s’élevaient à 21,4 milliards de dollars en 2010.

> L’Arabie Saoudite a contribué pour 33,4 milliards de dollars, avec des dizaines d'Apache et Black Hawk.
> Les Emirats Arabes Unis ont acheté un terminal défense haute altitude, un bouclier antimissile pour 3,49 milliards de dollars, ainsi que 16 hélicoptères Chinook pour 939 millions de dollars.
> Oman a acheté 18 chasseurs F-16 pour 1,4 milliards de dollars.

Lire ici le détail de l’article de

Les USA font ainsi un billard à plusieurs bandes en sécurisant leurs propres chasses gardées et en menaçant la Chine (4,1 milliards de dollars avec l'Inde pour 10 avions de transport C-17 et 2 milliards de dollars à Taiwan pour des batteries antimissiles Patriot).

Depuis la réforme en Chine, il est de bon ton de qualifier la chine de pays impérialiste, ou de mettre dans le même sac la Russie et la Chine comme deux puissances impérialistes « de demain » , et les renvoyer dos à dos avec l'impérialisme occidental.

Les marxistes-léninistes doivent faire la part des choses et considérer l’impérialisme aujourd’hui en fonction des actes et des faits, et non des théories.
Aujourd’hui l’ennemi des peuples du monde est toujours la superpuissance US et ses alliés occidentaux.


Edité le 29-08-2012 à 21:08:30 par Xuan