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Antoine Manessis - pour un nouveau bloc historique

Xuan
   Posté le 23-01-2022 à 20:37:25   

NB : cet article est repris sur Action Communiste Haute Normandie
L'article affirme qu'un député communiste Lecoq a voté contre la résolution. C'est faux, il s'est abstenu et son discours reprenait les accusations des socialos.
Voir la vidéo https://www.facebook.com/watch/?v=424762712718970&ref=sharing


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Ouïgours : le PS et la Macronie pour une guerre froide avec la Chine ?

21 Janvier 2022

http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2022/01/ouigours-le-ps-et-la-macronie-pour-une-guerre-froide-avec-la-chine.html

illustration : attentat terroriste anti-Chinois à Urumqi, 31 morts (2014)

L'Assemblée nationale a voté une résolution dénonçant " les violences perpétrées par les autorités de la République populaire de Chine à l’encontre des Ouïgours comme constitutives de crimes contre l’humanité et d’un génocide" . Résolution proposée par le groupe socialiste et portée par Olivier Faure, dans une intervention aussi lamentable que d'habitude chez cette médiocrité, par ailleurs premier secrétaire du PS. C'est dire où ils en sont...

Le Figaro comme les autres médias se sont félicités de la "presque unanimité" du vote.

"Presque" car le groupe de la France Insoumise et un député communiste se sont abstenus.

Au États-Unis c'est le sénateur républicain Marc Rubio qui est en pointe sur ce dossier. Il représente l'aile la plus à droite du parti républicain, anti-cubain, anti-vénézuélien, homophobe, anti-IVG....la totale. Faure est en bonne compagnie.

Patrick Mennucci, membre de l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo, et écrasé aux législatives de 2017 par Jean-Luc Mélenchon à Marseille, nous a offert une analyse aussi fine que son auteur: " Pas étonnant que les Insoumis n’aient pas voté. Jean-Luc Mélenchon est maqué avec le Parti communiste chinois" .

On comprend qu'avec de tels individus et de telles "analyses" le PS soit en perdition.

Soulignons que dans le groupe communiste un député, Jean-Paul Lecoq, a voté contre cette résolution. Un autre pour. Et qu'en effet les quatre députés de la FI se sont abstenus ce qui est plutôt bon signe (Clémentine Autain, Ugo Bernalicis, Danièle Obono, Mathilde Panot).

Jean-Luc Mélenchon, il y a peu, exposait sa vision des relations internationales et dénonçait alors un "vieux mythe du péril jaune" dans les relations entre la France et la Chine. Le candidat de l'Union Populaire expliquait qu’il refusait "de voir la France entraînée dans la nouvelle guerre froide avec la Chine", précisant que sa "ligne était celle de l’indépendance de la France".

Le leader de La France insoumise écarte les termes de "génocide" et de "génocide culturel" pour qualifier la répression visant les Ouïghours, préférant parler d’une "répression du gouvernement chinois contre les organisations islamistes ouïghoures".

Faut-il préciser que toutes les droites se sont retrouvées (Marconiens, LR, etc.) avec le PS.

La Chine n'a pas tardé à réagir : “La résolution de l’Assemblée nationale française (...) fait fi de la réalité et du bon sens en matière de droit”, a déclaré Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. “Cela constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures chinoises. La Chine y est fermement opposée”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse régulière.

Rappelons que le Xinjiang a longtemps été frappé par des attentats sanglants* menés par des islamistes ou des séparatistes ouïghours. La région fait l’objet depuis plusieurs années d’une politique de surveillance drastique de la part des autorités chinoises.


Antoine Manessis


* En 2013-2014 la Chine a fait face à une vague d’attentats sans précédent sur son territoire. Parmi les plus importantes attaques, on retient un attentat suicide à la voiture piégée sur la place Tiananmen à Pékin le 28 octobre 2013 qui a fait deux morts et 40 blessés, une attaque au couteau à la gare de Kunming (capitale du Yunnan) le 1er mars 2014 qui a fait 31 morts et plus de 140 blessés, une valise piégée à la gare d’Urumqi (capitale du Xinjiang) le 30 avril 2014 qui a fait trois morts et 79 blessés, ou encore un double attentat suicide à la voiture piégée sur un marché à ciel ouvert d’Urumqi le 22 mai de la même année qui a fait 31 morts et 94 blessés. Ces attaques ont toutes été perpétrées par des militants ouïghours, et certaines d’entre elles ont été revendiquées par le Parti islamique du Turkestan (PIT), organisation séparatiste islamiste luttant pour l’indépendance du Xinjiang (Turkestan oriental).

A partir de 2015, les autorités chinoises ont fermement repris en mains la situation au Xinjiang en mettant en œuvre un appareil de sécurité draconien. Le renforcement du dispositif antiterroriste a été complété à partir de 2017 d’une campagne de lutte contre l’extrémisme religieux concrétisée par la construction d’une centaine de camps de rééducation idéologique au Xinjiang.


Edité le 23-01-2022 à 20:47:48 par Xuan