Sujet :

l'action parlementaire aujourd'hui

Jameul
   Posté le 10-08-2006 à 16:01:37   

voilà quasiment tout est dans le titre....

comment concevoir l'action parlementaire aujourd'hui ?

il existe quelques partis qui se revendiquent du ML et qui présentent des candidats aux élections (tous niveaux confondus) notamemnt le PTB qui a même deux élus...

en suisse les communistes (qui ne se revendiquent pas du ML) ont également décidé de se lancer dans la course depuis 4 années déjà...

j'aimerais savoir comment des partis comunistes (vraiment communiste) et notamment ML perçoivent l'action parlementaire aujourd'hui.
Finimore
   Posté le 10-08-2006 à 17:34:11   

Tu parles d'actions parlementaires, celle-ci doit être déterminée dans le cadre de la dénonciation du parlementarisme bourgeois et de l'electoralisme, sinon c'est renforcée les illusions "pacifiques" sur la bourgeoisie et les moyens d'instaurer le socialisme.

Que les communistes participent sur la base d'une tactique précise à des élections, cela n'a rien de mal.

Finimore
Komintern
   Posté le 10-08-2006 à 18:29:30   

Effectivement on peut concevoir la participations aux élections cependant tout dépend du cadre, et des raisons.
La participations aux élections peut donner une "visibilité" auprès des masses mais il faut que le parti contrôle strictement ses élus pour éviter des dérives électoralistes comme celles qui eurent cours au sein de la IIè Internationale au début du siècle et plus récemment au sein des PC avec par exemple la "voie parlementaire vers le socialisme".
Au passage cette politique est une négation de la nature de classe de l'Etat puisque celà sous entend que l'Etat bourgeois pourrait servir tel quel pour le passage au socialisme ce qui est une abérration!
Jameul
   Posté le 11-08-2006 à 01:28:12   

oui mais justement quel attitude un éventuel élu communiste devrait adopter pour la votation d'un budget par exemple ?

les bolcheviks ont particié à des parlements mais jamais à un executif je pense que ca reste une règle valable aujourd'hui... je comprends bien que le parlement peut etre un moyen de faire passer un message aux masses (bien au'il soit certainement pas le meilleur) mais comment l'utiliser de manière adéquate ?
Komintern
   Posté le 11-08-2006 à 13:25:35   

Peut être en s'en servant comme tribune et en dénonçant ce qui s'y passe, les magouilles etc.
Et en adoptant une position de principe lors des votes à savoir ne pas oublier pour qui on se bat.
Jameul
   Posté le 11-08-2006 à 14:29:19   

mais donc si c est pour la cération de crèche muncipale (j prends un exemple au hasard qui comprend un minium de redistribution des richesses) on peut très bien imaginer un élu ML voter avec les sociaux-démocrates ?
Komintern
   Posté le 11-08-2006 à 15:23:54   

Bien sûr.
Et Lénine disait bien que l'alliance avec la bourgeoisie était possible sur des points précis, tout en se réservant le droit de les critiquer bien évidemment.
Finimore
   Posté le 11-08-2006 à 16:17:04   

Il y a deux choses l'une est la participation et la tactique électorale, tandis que l'autre est la question de la participation dans le cadre du système capitaliste/impérialiste en France à une structure parlementaire ou gouvernementale.
Ce deuxième aspect peut éventuellement se poser dans le cadre municipale, mais en tout état de cause la participation et la gestion dans le cadre du système capitaliste en crise, ne peut qu'encouragé et développé le réformisme.

Finimore
Jameul
   Posté le 11-08-2006 à 18:19:02   

oui je pense que la difficulté principale s'est de ne pas se transformer en parti réformiste si on se convaint de l'importance de l'action parlementaire et qu'on manque de perspective historique...

pour ce qui est de la participation et de la tactique électorale je comprends bien...
je peux concevoir "le parlementarisme révolutionnaire" mais par contre la participation à un exécutif même sur le plan communal me parait inadéquat sachant que toute prise de décision sera subordonné à l'aval des partis sociaux-démocrates voire de droite avec lesquelles un gouvernement communiste serait obligé de gérer...


je connais assez mal le système politique français mais en Suisse et même au niveau le plus local il est impossible de se faier élire sans les voix d'autres partis... il y a le principe de proportionalité et de concordance qui sont ancrés dans nos mentalités et notre système politique
Julien Lahaut
   Posté le 11-08-2006 à 20:04:24   

La participation à un exécutif local peut favoriser la visibilité du parti auprès des masses. Par exemple , à Herstal , près de Liège , le PTB est assez populaire auprès de la classe ouvrière car il prend systématiquement position contre les mesures "antisociales" de la majorité "socialiste".

L'important étant de garder à l'esprit qu'il s'agit de tactiques et non de volonté d'intégration aux mécanismes parlementaires bourgeois.
Jameul
   Posté le 12-08-2006 à 00:31:36   

mais justement précise ton exemple : en belgique au niveau muncipal il y a combien de representant (à Herstal)?

parce qu'il serait intéressant dp'avoir un car concret ...
Finimore
   Posté le 12-08-2006 à 07:28:10   

Jameul a écrit :

mais justement précise ton exemple : en belgique au niveau muncipal il y a combien de representant (à Herstal)?

parce qu'il serait intéressant dp'avoir un car concret ...


Dans le journal SOLIDAIRE il y a des explications sur ses cas concrets.

Finimore
SMT
   Posté le 13-01-2007 à 21:00:29   

URCF : REFLEXIONS SUR « LA QUESTION ELECTORALE ET LES POSITIONS DES COMMUNISTES ».

« D’une façon générale, on peut dire que la tendance à éluder la question de l’attitude de la révolution prolétarienne envers l’Etat, tendance avantageuse pour l’opportunisme qu’elle alimentait, a conduit à la déformation du marxisme et à son total avilissement » (Lénine. Chapitre VI de « l’Etat et la révolution », (souligné par l’auteur).

Cette remarque de Lénine qui visait les dirigeants et la majeure partie des formations de la Seconde internationale, s’adresse parfaitement au mouvement communiste international (du moins son écrasante majorité), promoteur depuis le XXéme Congrès du PCUS d’un total avilissement du marxisme-léninisme notamment sur la question de l’attitude vis-à-vis de l’Etat bourgeois, du parlementarisme, de la nécessaire révolution socialiste.

I) La question de l’Etat bourgeois.

L’URCF considère dans son bilan critique et autocritique de l’histoire du mouvement ouvrier français que la racine politique des déviations des divers partis révolutionnaires : blanquiste, parti socialiste, PCF, PCMLF, provient de l’ignorance, de l’incompréhension, de la non assimilation de la théorie matérialiste de l’Etat, ce qui a constamment alimenté les diverses formes d’opportunisme dans la pratique : parlementarisme, légalisme, chauvinisme, subordination du mouvement ouvrier à la bourgeoisie « républicaine ».

Poser la question de l’attitude des marxistes envers les élections, c’est avant tout poser la question de la nature de l’Etat sous le mode de production capitaliste.

Cela doit constituer le point de départ de notre analyse car des décennies de domination révisionniste ont conduit à l’ignorance de la théorie marxiste-léniniste de l’Etat dans le mouvement ouvrier.

Aussi longtemps que la société sera divisée entre exploiteurs (propriétaires privés des moyens de production et d’échange) et exploités (prolétariat et travailleurs obligés de vendre leur force de travail pour vivre), les exploiteurs auront besoin d’un corps législatif, politique, judiciaire, répressif et armé : l’Etat !

Cet Etat sera toujours la propriété de la classe dominante, celle qui s’accapare les moyens de production, afin de légitimer, pérenniser son système d’exploitation, par le recours légal à la répression des opposants au capitalisme.

« L’Etat est un organisme de domination de classe, d’oppression d’une classe par une autre » (K.Marx).

Cette domination de classe est qualifiée de dictature par les marxistes, car cette domination est sans partage, la bourgeoisie classe dominante sous le capitalisme dirige l’Etat et l’ensemble de la société.

Bien entendu, la bourgeoisie va présenter sa dictature de classe comme la « démocratie ». Tant dans l’infrastructure économique grâce aux rapports de production capitalistes que dans la superstructure ( Etat, institutions idéologiques, medias, école, justice, églises, partis au pouvoir…), la bourgeoisie va diffuser sa conception du monde. « Dans la société capitaliste, les idées dominantes sont celles de la classe dominante » (K.Marx).

L’ensemble des institutions sous le capitalisme diffuse l’idée que l’Etat reconnaît l’égalité des citoyens devant la loi, reflétée par le suffrage universel aux élections. « Un homme égale une voix ! ».

Ainsi s’est forgée la conception mystificatrice que l’Etat bourgeois serait placé au-dessus des classes, serait le garant de l’intérêt général, « l’arbitre » ou le recours impartial, en cas de conflits dans la société.

Le courant réformiste et révisionniste dans le mouvement ouvrier a contribué à obscurcir les consciences en se ralliant à l’idéologie bourgeoise présentant l’Etat comme « neutre », »au service de tous », ou version « gauche » comme « produit du rapport de forces entre les classes ».

Ainsi le PCF révisionniste et auparavant la social-démocratie ont analysé la démocratie bourgeoise (celle existant avec ses limites de classe sous le capitalisme) comme la « démocratie » sans caractérisation de classe ! Dans cet ordre de pensée, les élections devenaient le moyen démocratique de choisir les équipes gouvernantes.

Ce poison a imprégné l’ensemble des ouvriers, a fortiori les forces populaires. Ignorer ce phénomène négatif conduirait à de graves déboires et à empêcher ainsi faute de possibilité de nouer des liens avec les masses de fonder le parti communiste, marxiste-léniniste.

C’est là notre réalité objective qu’il faut appréhender pour pouvoir un jour la transformer (Marx).

Prenons la question de « l’égalité » sous le capitalisme. Au-delà de l’égalité formelle, juridique, du fait des rapports de production d’exploitation de l’homme par l’homme, il y a inégalité sociale entre ceux qui produisent toutes les richesses sociales et ceux qui se les accaparent grâce à leur détention privée et légale (sous le capitalisme) des usines, banques, terres, services…

Les lois au-delà de l’égalité formelle reconnaissent et défendent cette inégalité sociale et protège le capital, sa propriété, son pouvoir politique.

Sous le capitalisme, seuls les communistes peuvent démontrer cette réalité incontournable : les citoyens ne sont pas égaux entre eux !

C’est notre tâche de marxistes-léninistes d’autant que les renégats du communisme ont diffusé l’inverse de cette conception de classe durant des décennies, Les dirigeants du PCF n’ayant que le mot « citoyen » à la bouche, apportent une précieuse aide à la bourgeoisie dans sa volonté mystificatrice.

La bourgeoisie est en mesure d’orienter l’opinion publique lors des élections en raison de sa propriété des moyens d’impression, d’édition, des médias et publications diverses, ainsi les intérêts de classe de la bourgeoisie sont présentés comme « l’opinion dominante » !

Engels a démontré que ce sont les puissances d’argent qui s’accaparent la totalité du pouvoir.

« La richesse exerce son pouvoir d’une façon indirecte mais d’autant plus sûre… premièrement par la corruption directe des fonctionnaires et deuxièmement par l’alliance du gouvernement et de la bourse ».

Nous avons là la description imagée de la réalité du pouvoir du capital : direction indirecte des capitalistes qui délèguent la gestion quotidienne à des gérants loyaux et grassement payés (La haute bureaucratie d’Etat, les corps répressifs), le gouvernement étant l’expression moins d’une « alliance » que selon l’expression de Lénine d’une fusion des personnels dirigeant l’Etat et les entreprises.

Qui dirige réellement le pays ?

Lénine et Staline ont montré qu’au stade impérialiste du capitalisme, l’Etat est directement subordonné aux monopoles. Les grandes décisions stratégiques ne sont pas prises à l’Elysée ou à Matignon mais bien dans les conseils d’administration des monopoles, dans les innombrables et opaques « commissions » telle la célèbre « Commission de Bruxelles » où sont lancées toutes les directives de l’UE.

Les conseils d’administration fixent l’orientation générale du pays que les dirigeants politiques au pouvoir vont appliquer au quotidien, dans un rapport de forces donné.

Cette dictature des monopoles va s’appuyer sur l’interaction et l’échange de personnels et de fonctions entre actionnaires et administrateurs d’un côté et ministres et dirigeants de cabinets de l’autre. C’est en cela que se vérifie la déclaration de Lénine sur la fusion des personnels de l’appareil d’Etat et des dirigeants des grandes entreprises capitalistes.

Comment s’exerce le pouvoir réel ?

Les révisionnistes en avilissant la théorie marxiste-léniniste de l’Etat ont accrédité l’idée que le Parlement et le gouvernement étaient les lieux essentiels du pouvoir. En conséquence s’en emparer au moyen des élections, reviendrait à exercer la plénitude du pouvoir.

Ces déformations totales du marxisme sont devenues la pensée de nombre de travailleurs, sans aucun doute la majorité et empêchent dans les faits, la construction d’une nouvelle et authentique avant-garde révolutionnaire et la construction d’une alternative réelle et populaire au système capitaliste.

Il faut pour cela que les marxistes-léninistes rappellent leur analyse de l’Etat en général et capitaliste en particulier.

L’Etat constitue une véritable « machine » selon l’expression de Marx et Engels, non réductible aux seuls parlement et gouvernement.

« L’Etat est une machine destinée à maintenir la domination d’une classe sur une autre » (Lénine. « De l’Etat »). « Une machine destinée à écraser la résistance de ses adversaires de classe » (Staline. « Les principes du léninisme »).

Pour maintenir sa domination, la bourgeoisie va rechercher à créer un certain consensus avec le système, y compris chez certains exploités. C’est le rôle dévolu aux médias, à l’école, à toutes les institutions idéologiques, aux organismes de sondages. Dans les périodes de « développement pacifique », de relatif calme sur le front des luttes de classes, ce consensus va s’exercer grâce au soutien social du capitalisme apporté par les partis et syndicats réformistes, par les révisionnistes.

Mais même dans ces périodes, la bourgeoisie exerce sa vigilance de classe exploiteuse et développe ses instruments de coercition et de répression.

Un ministre de la Véme République signalait avec franchise, au moment du coup d’Etat de Pinochet que « l’armée et la police constituaient l’ultime rempart de la société libérale ». En effet, les corps répressifs d’Etat, où les personnels dirigeants sont étroitement sélectionnés selon des critères politiques et d’origine sociale, avec la haute bureaucratie et l’appareil judiciaire sont les cercles décisifs d’exercice de la dictature du capital. Leur fonction est de veiller aux intérêts de la bourgeoisie monopoliste, de pérenniser en toutes circonstances le système capitaliste. La réalité historique a montré qu’en cas de victoire électorale des forces populaires, circonstance possible mais rare, tant en Espagne qu’au Chili, l’accession au gouvernement ne signifiait nullement la prise du pouvoir. L’essentiel des rouages économiques restait dans les mains du capital, l’appareil d’Etat et ses forces armées ont conjugué leurs forces pour pérenniser le système et renverser par la terreur et la guerre civile le nouveau gouvernement !

Il est d’autres circonstances où la victoire d’une coalition populaire ne nécessitera pas l’intervention directe des forces répressives d’Etat, quand la bourgeoisie réussit à diviser les forces populaires et à leur faire mener une politique de gestion loyale du système. Ce fut le cas par exemple du gouvernement de Front Populaire en France. Evénement répété après la Libération quand la bourgeoisie n’eut de cesse d’affaiblir et d’isoler le PCF, alors pourtant « premier parti de France » en suffrages !

De cette histoire, en nous appuyant sur les principes des classiques du marxisme, nous pouvons rappeler ces leçons universelles : a) L’essentiel de la force exercée par la dictature du capital réside dans sa domination et son contrôle des corps répressifs d’Etat, dans la composition sociale et la fidélité de la haute bureaucratie, via les avantages et privilèges, qui pullulent dans les cabinets ministériels. Ce sont les réelles sentinelles du capitalisme.

b) C’est la raison pour laquelle, contrairement aux assertions du XXème Congrès du PCUS et de Khrouchtchev, le bolchevisme a toujours distingué la « conquête du pouvoir » à laquelle restait fixé l’opportuniste Kautsky, de la Révolution qui en premier lieu, doit briser la machine d’Etat du capital, c'est-à-dire purger l’ensemble des personnels, abroger les règlements qui ont servi la domination de classe du capital et entraîné d’immenses souffrances aux travailleurs ; créer parallèlement de nouvelles institutions démocratiques, une armée et une police véritablement populaires par la nomination de militants ouvriers ayant la confiance des masses laborieuses afin que ces institutions soient au service de la cause de l’immense majorité du pays, de l’édification du socialisme.

C’est là un des héritages les plus précieux de la Commune de Paris, une condition incontournable de la révolution.

Dictature du capital : formes variables mais même contenu de classe.

Le capitalisme a pu conforter son mode de production économique en recourrant à diverses formes de dictature politique : République plus ou moins démocratique, monarchie constitutionnelle, fédéralisme, bonapartisme, fascisme…

Toutes ces formes au-delà de leurs différences ont le même contenu de classe et assurent sous ces formes variables, les mêmes fonctions étatiques, au service du capital.

La classe ouvrière n’est pas indifférente à la forme prise par le pouvoir de la classe capitaliste. Elle se détermine par rapport à la facilitation (relative) de ses conditions de luttes, à la possibilité plus grande de diffuser sa propagande, aux droits reconnus même formellement aux travailleurs.

La République démocratique est ainsi le régime bourgeois où les conditions sont les plus favorables pour œuvrer à la révolution prolétarienne, mais cela n’implique pas la négation des lois révolutionnaires universelles : comme la nécessité du travail légal et illégal de la part de l’avant-garde du prolétariat, l’obligation de briser l’appareil d’Etat du capital pour que la révolution soit victorieuse.

Toutefois, soyons réalistes, les mutations du capitalisme contemporain montrent au contraire que le capital répond à la crise et au mécontentement des travailleurs, non en satisfaisant les revendications démocratiques mais au contraire en développant l’autoritarisme, l’encadrement la surveillance et la répression.

Au-delà des formes différentes de pouvoir bourgeois, même dans la république démocratique, la répression est la réponse des capitalistes à toute résistance et toute lutte qui va au-delà des simples rapports de production bourgeois. Occupation d’usine, manifestations, prise des usines vendues par le patronat pour continuer la production, sans même évoquer les luttes révolutionnaires, autant d’actes « illégaux » sous le capitalisme qui vont déchaîner la violence répressive du capital.

Les travailleurs peuvent mesurer alors dans leur chair, que «leur » patron n’est pas le seul adversaire, mais que c’est bien l’ensemble de la classe bourgeoise et son Etat !

Toutefois, il faut mesurer le degré de répression. La bourgeoisie au stade impérialiste et pourrissant du capitalisme, effrayée par la Révolution d’octobre 17 et son exemple donné à l’ensemble des peuples, en proie à des contradictions internes et externes aigues, à une crise de plus en plus longue, peut être amenée à considérer que son régime ne peut être pérennisé que par une « dictature terroriste ouverte des monopoles les plus réactionnaires et bellicistes » (Dimitrov) : le fascisme.

La répression sous le fascisme se caractérise par son degré mais surtout ses objectifs. Le fascisme vise non seulement à réprimer et à interdire toutes les activités légales du parti communiste et des forces démocratiques et syndicales mais aussi à assassiner les militants communistes et les démocrates et terroriser ainsi toute la classe ouvrière et les forces populaires. Le fascisme est la forme de dictature du capital, la plus dangereuse pour la classe ouvrière et les travailleurs, en cela le combat contre les partis et organisations fascistes est une constante du combat des marxistes-léninistes.

Nous devons en effet, à partir des enseignements des classiques du marxisme combattre les points de vue semi-anarchistes, trotskistes, populistes selon lesquels la répression engendrerait mécaniquement la résistance révolutionnaire et l’aspiration au socialisme. Au contraire, dans tous les Etats de dictature fasciste, l’expérience historique a montré que cela suscitait un renforcement des aspirations mais aussi illusions démocratiques bourgeoises dans les masses, des difficultés accrues pour conduire le travail communiste de manière massive, dans un climat d’anticommunisme exacerbé.

Dans tous les cas, sous toutes les formes de dictature du capital, les tâches révolutionnaires des communistes consistent à montrer ce qui se cache derrière la démagogie sociale ou démocratique de la bourgeoisie et de ses agents, à démasquer la nature de classe de l’Etat.

La question du parlementarisme.

A l’époque du capitalisme pré-monopoliste, le parlementarisme était l’apanage de la majorité des Etats bourgeois dans les pays capitalistes développés. L’essentiel du pouvoir (en apparence) se concentrait au Parlement. Les changements ministériels étaient nombreux, les coalitions fragiles. Cela était le reflet politique d’une condition matérielle : la dictature de classe était exercé par l’ensemble de la bourgeoisie, d’où les compromis incessants tant à l’égard des petits et moyens propriétaires fonciers qu’avec les « petits » actionnaires et leur reflet les « combinaisons ministérielles ».

Le parlementarisme a engendré aussi dans le mouvement ouvrier, notamment dans le SPD (la social-démocratie allemande, le parti ouvrier le plus puissant), des illusions en raison des succès électoraux.

En France, des socialistes comme Millerand et Jaurès ont repris les théories de révision du marxisme de Bernstein qui s’appuyaient sur certaines apparences mais en éludant totalement la question de l’Etat capitaliste et affirmaient ainsi une démarche stratégique de conquête progressive du pouvoir au moyen des élections.

Plusieurs conséquences marquent le révisionnisme de cette démarche : l’évolution graduelle prend le pas sur la nécessité d’une révolution, l’accumulation dite de réformes sur la rupture qualitative et quantitative. Dans cette optique, les révisionnistes à l’instar de Bernstein se sont débarrassé de tout ce qui contredisait leur démarche opportuniste en liquidant purement et simplement l’héritage théorique de Marx et Engels sur l’Etat (vérifié par la pratique historique) comme dictature de classe.

Chez Bernstein, Jaurès, Kautsky, les succès électoraux, la « démocratie continue », la « force croissante de la classe ouvrière » créent des « conditions nouvelles » qui ne nécessitent plus la violence révolutionnaire, la nécessité de briser l’appareil d’Etat bourgeois, la révolution .Le capitalisme à coup de démocratie est appelé à se « dépasser en socialisme », par simple évolution naturelle des choses, puisque le pouvoir du capital n’est plus une dictature de classe ! » L’Etat peut ainsi devenir l’instrument, grâce au suffrage universel, de l’émancipation des travailleurs » (sic).

Ce crétinisme parlementaire a été dénoncé avec vigueur par Marx et Engels, alors que les apparences (le parlementarisme) semblaient donner raison aux opportunistes. C’est pourquoi les marxistes-léninistes ne se contentent pas d’analyser les phénomènes en surface mais dans leur profondeur et contradictions internes. Ce crétinisme parlementaire a été à l’origine politique de la dégénérescence de la Seconde Internationale.

C’est là l’essence du combat anti-opportuniste de Lénine et des bolcheviks, jusqu’à la compréhension par les éléments les plus avancés du mouvement ouvrier international de la nécessité d’une rupture révolutionnaire, politique, idéologique et organisationnelle avec le réformisme, après la grande trahison de 1914.

Rappelons que pour Marx et Engels, le suffrage universel présente des aspects contradictoires. Il est tout d’abord dans beaucoup de pays, le fruit et le résultat des luttes de la classe ouvrière et de la bourgeoisie républicaine (ou pas) pour les libertés démocratiques. C’est en cela que les communistes contemporains doivent combattre toute violation et restriction des droits démocratiques bourgeois. Ne pas le faire sous prétexte de crainte du « renforcement des illusions des masses vis-à-vis du capitalisme », c’est ignorer la dialectique de lutte entre le combat pour les droits démocratiques (toujours limités sous le capitalisme) et la révolution socialiste. C’est s’en tenir à une simple dénonciation économiste du capitalisme et renoncer ainsi à expliciter la nature de l’Etat capitaliste. Si des droits nouveaux sont conquis de haute lutte, ils renforcent la confiance de la classe ouvrière dans ses propres forces. Ne pas mener de tels combats, c’est nuire à la nécessité de l’hégémonie politique du prolétariat dans le mouvement démocratique, le cantonner à un certain corporatisme.

Mais il existe un autre aspect bien occulté par l’opportunisme et le révisionnisme : le contenu de classe du suffrage universel et des élections dans le cadre du capitalisme.

Pour la bourgeoisie, forte de son monopole sur les sources d’informations et de connaissances, c’est le moyen privilégié et décisif pour duper les travailleurs en « légalisant et légitimant » les équipes pro capitalistes au pouvoir, « selon la volonté populaire » !.

« En régime capitaliste, la démocratie est rétrécie, comprimée, tronquée, mutilée par cette ambiance que créent l’esclavage salarié, le besoin et la misère des masses » (Lénine).

Sous le pouvoir du capital, le suffrage universel est donc un instrument de duperie des travailleurs puisqu’en réalité les médias, instituts de sondage sont propriété de la classe capitaliste qui distille et oriente l’information, les études, les analyses selon ses seuls intérêts de classe afin de pérenniser et sauver le régime d’exploitation du salariat.

Poursuivons. Notre analyse et critique du parlementarisme et des élections doit aussi tenir compte des modifications du capitalisme parvenu au stade impérialiste au début du XXéme siècle.

La concentration monopoliste liée à la ruine et l’absorption des entreprises écrasées par la concurrence vont entraîner la fusion du capital bancaire et industriel en une entité unique : le capital financier.

Ainsi Lénine, Staline, L’Internationale Communiste, le Kominform vont développer l’analyse de Marx et Engels sur l’Etat bourgeois.

Il faut partir tout d’abord des modifications survenues dans le pouvoir du capital. Une fraction dominante apparaît suite au développement monopoliste. Le capital financier forme l’oligarchie financière qui assure la direction de la dictature du capital. En 1947, critiquant les théories opportunistes et réformistes de l’économiste Varga sur les capacités de certaines fractions de la bourgeoisie à mener une politique nouvelle, le comité central du PC(b)US rappelait qu’au stade impérialiste le pouvoir du capital s’exerce au moyen de la dictature de l’oligarchie financière (les monopoles), que cela rend le capitalisme encore plus antidémocratique et réactionnaire.

Le capital financier va donc assurer la défense de l’ensemble de la bourgeoisie mais en assurant avant tout la défense de ses propres intérêts monopolistes.

Cela a des incidences sur le régime politique bourgeois. Le parlementarisme perd de son utilité pour le capital financier, puisque les monopoles se sentent assez puissants pour imposer leur politique à leurs alliés de classe. Même si le parlementarisme reste proclamé constitutionnellement, il est devenu largement superfétatoire pour la bourgeoisie monopoliste.

Dès lors, à des rythmes variable selon les Etats, le pouvoir bourgeois va chercher à s’appuyer sur des exécutifs « forts », plus faciles à orienter . Le capitalisme de monopoles va donc entraîner selon l’expression remarquable de Lénine « un tournant de la démocratie vers la réaction, la réaction sur toute la ligne ».

En effet au stade impérialiste du capitalisme, la bourgeoisie va être obligé afin de contenir les luttes de classes et révolutionnaires à violer ses propres droits et lois !

« Autrefois, la bourgeoisie (…) défendait les libertés démocratiques bourgeoises pour gagner une popularité dans les masses. De ce libéralisme, il ne reste plus trace. Plus de liberté individuelle ! Les droits de l’homme ne sont reconnus qu’à ceux qui détiennent un capital, tandis que tous les autres citoyens sont considérés comme du matériel humain brut, propre seulement à être exploité. Le principe de l’égalité des hommes et des nations est foulé aux pieds. Il est remplacé par le principe qui donne tous les droits à la minorité exploiteuse et prive de droits la majorité exploitée des citoyens. Le drapeau des libertés démocratiques bourgeoises est jeté par dessus bord. Je pense que ce drapeau, c’est à vous représentants des partis communistes et démocratiques de le relever et de le porter en avant si vous voulez rassembler autour de vous la majorité du peuple » (Staline « Discours au XIXéme Congrès du PCUS. 1952)

Réaction bourgeoise d’autant plus aggravée que chaque Etat impérialiste intègre la préparation et le déclenchement des guerres comme moyen d’éliminer et de partager le monde à son profit ce qui suscite la colère, la révolte croissante des masses, l’apparition de crises révolutionnaires où le prolétariat rassemble le peuple-travailleur contre le système capitaliste et ses fondements.

La Révolution socialiste d’Octobre 17 a entraîné des craintes accrues de la bourgeoisie sur son propre avenir. Le prolétariat a prouvé a) que le socialisme était bien le mode de production (comme première phase du communisme) qui succédait au capitalisme et liquidait exploitation de classe et oppression nationale.

b) La classe ouvrière a prouvé au monde entier qu’elle pouvait gouverner contre les capitalistes et sans eux !

Ce tournant vers la réaction va se traduire dans les Etats impérialistes par l’autoritarisme croissant, la multiplication des effectifs de l’appareil bureaucratique d’Etat et des organismes punitifs et répressifs.

Les lois d’exception, la préparation de la gendarmerie et de l’armée à affronter les civils en cas de troubles, la restriction des libertés démocratiques, la chasse au faciès et l’expulsion des travailleurs immigrés est devenue la règle dans tous les Etats impérialistes.

Ce processus a été qualifié de fascisation du système capitaliste par l’Internationale Communiste. Cette fascisation engagée, depuis de longues années, a été mise en œuvre tant par les partis réactionnaires classiques que par la social-démocratie. Fascisation qui s’appuie sur les mesures juridiques et judiciaires : Patriot Act aux Etats-Unis, accords de Schengen dans l’UE, loi Sarkozy « anti-terroriste », mesures de vidéo-surveillance du gouvernement Blair, possibilité législative reconnue aux armées allemandes et japonaise d’envoyer des troupes à l’étranger, tout cela atteste que les évènements du 11 septembre 2001 sont le prétexte, sur fond d’aiguisement des contradictions inter-impérialistes à la poursuite de la politique de guerre impérialiste à la fois pour « solutionner » la crise, écarter les rivaux impérialistes et « mater les peuples » (Staline ).

Parallèlement à ces dispositifs, l’impérialisme en raison des fabuleux profits des monopoles va accentuer la tendance du capital à corrompre les dirigeants des partis ouvriers et syndicalistes afin que ces derniers servent de courroie de transmission de la stratégie monopoliste dans le mouvement populaire.

Une des formes les plus visibles de cette volonté d’intégration au système a été permise par le parlementarisme et son octroi d’avantages divers voire de sinécures. La formation continue d’une aristocratie et d’une bureaucratie ouvrières a été le vecteur par lequel le réformisme s’est diffusé facilement dans le prolétariat.

II) La question électorale en France aujourd’hui.

Nous devons partir des formes concrètes prises par la dictature du capital dans notre pays. En 1958, la venue au pouvoir des réactionnaires dirigés par De Gaulle signifiait avec un certain retard, un redéploiement de la politique de l’impérialisme français.

Tournant réactionnaire tout d’abord qui mit fin au parlementarisme bourgeois classique (III et IVéme République) pour les motifs de classe évoqués ci-dessus.

C’est tout d’abord la Constitution de 58 qui s’appuie sur l’élection au suffrage universel du Président de la République, pour substituer au parlementarisme traditionnel, un exécutif fort accordant des pouvoirs démesurés à un seul homme ! Ainsi les monopoles sont plus à même d’exercer le pouvoir réel, l’article 16 de cette constitution autorise même l’Etat d’urgence et les mesures d’exceptions en « cas de troubles publics » accordant au Président des pouvoirs dictatoriaux.

L’essentiel des tractations ne se passent plus au Palais-Bourbon mais dans les conseils d’administration des grandes sociétés. Cette forme autoritaire de pouvoir qui renoue avec les pires tendances réactionnaires de l’histoire de France : monarchisme et bonapartisme. Aux Législatives le nouveau mode de scrutin va favoriser la constitution de bloc autour d’une formation dominante à droite et à gauche, laminant les « petites formations ».



Enfin, cette nouvelle constitution a signifié un renforcement de l’impérialisme français. Prenant acte, suite aux guerres de libération nationale des peuples opprimés, de la crise du colonialisme, la réaction gaulliste a su réorienter les objectifs de l’impérialisme français vers la continuité du pillage et de la domination en Afrique et ailleurs par un néo-colonialisme (semi-colonialisme) et l’intégration dans un bloc impérialiste des Etats d’Europe et assurant les surprofits aux monopoles par la conquête de nouveaux marchés.

D’autres conséquences ont été occasionnées par l’avènement de la Vème République :

- Affirmation du règne sans partage des monopoles, recours à une politique de capitalisme monopoliste d’Etat avec loi de rentabilité financière pour les entreprises publiques, aides publiques aux entreprises privées,

- Achèvement de l’intégration de la social-démocratie au système impérialiste par l’intégration totale des dirigeants à l’appareil d’Etat et aux conseils d’administration des monopoles,

- Recours massif à l’immigration pour les travaux les plus difficiles, pour les tâches d’O.S. La classe ouvrière a vu aussi ses droits électoraux rognés, puisqu’une partie importante du prolétariat était privé de ce droit, faute de « citoyenneté » (aujourd’hui environ 40 % des ouvriers !),

- Le soutien présidentiel s’est ainsi subordonné le scrutin législatif, après le passage au quinquennat du mandat puisque les législatives suivent les présidentielles, dans un intervalle de quelques semaines. Il s’agit alors par une sorte de plébiscite de « donner une majorité parlementaire au Président »,

- Le Parlement est devenu ainsi une chambre d’enregistrement des décisions présidentielles et gouvernementales, son rôle a été considérablement affaibli.

La dictature du capital a pris en France une forme nouvelle centrée sur le bipolarisme, deux partis ou blocs des monopoles (UMP/PS) se succèdent en alternance.

L’élection 2007 se déroule sur fonds de crise aiguë du système de représentation politique. A plusieurs reprises, ces dernières années, il a été signifié que le pays « légal » n’est plus légitime.

Lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen, 95 % des parlementaires, la majorité des centrales syndicales et la CES, toutes les Eglises et medias, l’UMP, l’UDF et la majorité du PS, le MEDEF ont clairement été désavoués. La crise des banlieues et la lutte anti-CPE ont fait subir au gouvernement et au parlement une nouvelle défaite attestant de la profondeur de cette crise.

La tâche des marxistes-léninistes est de travailler à transformer la crise de régime en une crise révolutionnaire remettant en cause l’ensemble du système capitaliste, par la en dénonciation des projets et programmes des deux partis des monopoles : UMP et PS (et leurs alliés satellisés).

Elections et tactique révolutionnaire

La position de principe consiste à cibler ce qui se cache comme enjeux de classe derrière les consultations électorales, les annonces des candidats. La nature de classe de l’Etat bourgeois doit être démontrée à chaque élection. Avec les élections, la dictature du capital cherche toujours à dévoyer les luttes, à les envelopper, à les subordonner aux échéances de vote.

Les tendances constitutionnalistes et parlementaristes ont toujours été vives dans les partis ouvriers des Etats impérialistes. Les partis socialistes puis la quasi-totalité des partis communistes ont été victimes de cette déviation jusqu’à les liquider comme partis révolutionnaires prolétariens. La reconstruction communiste doit prendre conscience de ce danger, véritable tumeur maligne des partis ouvriers.

Le révisionnisme khrouchtchevien a repris pour l’essentiel les théories de Bernstein avec sa stratégie opportuniste de « voie pacifique et parlementaire au socialisme » en alliance avec la social-démocratie (pourtant parti au service des monopoles !).

Cet abandon des principes bolcheviques doit être dénoncé, extirpé de nos rangs y compris les survivances de ce reniement plus ou moins camouflées. Cette grave et dégénérative déviation parlementariste a suscité aussi par contre coup des tendances gauchistes, compréhensibles mais qui ont affaibli la connaissance de l’héritage léniniste.

L’antiparlementarisme s’est accompagné de tendances semi-anarchistes.

Une tactique électorale révolutionnaire ne saurait donc être immuable en tout lieu et tout temps. Elle dépend principalement de l’analyse des rapports de forces mondiaux et nationaux, des enjeux de classe du prolétariat, des positions et intérêts immédiats du mouvement populaire. Enfin, du lien que seuls les marxistes-léninistes peuvent établir avec la perspective stratégique, même lointaine, de révolution socialiste.

Communistes de France, nous sommes héritiers d’une longue histoire avec ses pages héroïques mais aussi opportunistes quand le parti socialiste puis le PCF ont sombré dans l’intégration au système capitaliste via le parlementarisme. Déviation vivace qui peut se réactiver en cas de succès électoraux.

Marx et Engels ont toujours dénoncé vivement les déviations parlementaristes mais aussi fortement combattu les tendances à l’isolement du mouvement ouvrier.

« Un ou eux millions de voix ouvrières pour un parti ouvrier véritable ont infiniment plus de valeur qu’une centaine de milliers de voix en faveur d’un programme parfait du point de vue théorique ». ( recueil de lettres d’Engels, cité par Lénine « préface aux lettres de Marx, Engels, Becker, Dietzgen »).

- Que veulent signifier les classiques ?

On sait que Marx et Engels ont toujours combattu la transformation du marxisme en dogme. En effet, en raison de l’héritage de siècles de prosélytisme religieux, certains militants communistes développent une conception selon laquelle on défend un programme « pur » (n’oublions pas qu’on s’adresse aux larges masses) et on cherche à « rallier » à l’idéal communiste. Résultat, arrive en général un fort contingent d’intellectuels mais on ne mord pas ou peu sur la classe.

Staline cite souvent le troisième principe tactique du léninisme: « Les masses doivent faire leur propre expérience ». Il est arrivé par exemple que Marx et Engels appellent à voter pour des « socialistes réactionnaires » (l’expression est la leur) afin que les masses se convainquent par leur expérience et pratique, du caractère erroné de leur engouement ou conviction passagère et qu’ainsi leur conscience de classe s’élève.

Les communistes doivent être capables pour mériter le titre d’avant-garde, de relier les aspirations, revendications des masses (pas toutes économiques), à leur but stratégique révolutionnaire. La majorité des organisations communistes ont su employer une telle tactique lors du référendum, en menant une campagne indépendante dans les masses, tout en agissant avec les comités du NON.

Les élections et prises de position électorales relèvent de la tactique et sont un élément dérivé, secondaire de leur politique.

Le primat absolu, nous enseignent les classiques, c’est la priorité aux luttes, la priorité à l’intervention ouvrière et populaire. Une lutte, même mineure vaut mieux que n’importe quel succès électoral.

Ce rappel est nécessaire, car il peut exister un fétichisme électoral même chez les « antiparlementaristes ».

La tactique électorale doit être définie à partir des intérêts du prolétariat, en partant du niveau de conscience réel (qui n’est jamais celui qu’on voudrait qu’il soit). Nous devons montrer notre capacité à partir des revendications urgentes économiques et démocratiques, nationales et internationales, à les relier à notre combat pour la fondation du parti communiste et la révolution socialiste. C’est infiniment difficile et il y aura inévitablement des erreurs et des fautes mais c’est la seule voie pour construire ce que l’Internationale appelait un « parti bolchevique de masse ».

Agir dans les masses à partir de leur niveau de conscience pour le transformer révolutionnairement n’est pas se diluer ni se renier à la condition impérative, qu’en toutes circonstances, le mouvement communiste agisse en toute indépendance et soit capable à tout moment de se démarquer politiquement et idéologiquement de ses éventuels alliés.



« Les formes parlementaires ont fait historiquement leur temps » affirmaient les communistes hollandais de « gauche » cités par Lénine. Bien sûr, dès 1920, date de cet écrit sur le plan de développement de l’humanité, ces camarades avaient raison.

Oui ! Mais que faire quand des millions d’ouvriers, de travailleurs (à condition d’avoir les yeux ouverts sur une réalité qui n’est pas celle souhaitée) font confiance, bon gré mal gré, à telle formation réformiste, espèrent telle issue électorale ?

Voici ce qu’écrit Lénine : « Le tout est justement de ne pas croire que ce qui a fait son temps pour nous, a fait son temps pour les masses ». (Lénine « Maladie infantile du communisme » - p. 490, tome 3 OC. Editions 1949 « Faut-il participer aux parlements bourgeois ? ch.6)

« Si même, ce n’était pas des « millions » et des « légions » mais simplement une assez importante minorité d’ouvriers industriels qui suivait les prêtres catholiques et d’ouvriers agricoles qui suivaient les grands propriétaires fonciers et les koulaks, il en résulterait déjà que le parlementarisme en Allemagne n’a pas encore fait son temps politiquement, que la participation aux élections parlementaires et aux luttes parlementaires est obligatoire pour le parti du prolétariat révolutionnaire précisément afin d’éduquer les couches retardataires de sa classe, précisément afin d’éveiller et d’éclairer la masse villageoise inculte, opprimée et ignorante » (ibid …….) ».

« Tant que vous n’avez pas la force de dissoudre le parlement bourgeois et toutes les autres institutions réactionnaires, vous êtes tenus de travailler en leur sein ». (ibid …..).



Ces lignes ont été écrites en 1920, en période d’offensive révolutionnaire mondiale, elles gardent cependant a fortiori toute leur actualité en période de reflux du mouvement révolutionnaire dans les Etats impérialistes.

Nous n’en sommes pas là (la présentation de candidats) mais cette tactique devra, le moment venu, être utilisée par le mouvement communiste.

Mener une campagne électorale ne vise pas à « faire des voix pour des voix » mais à déployer de manière compréhensible toute notre politique, à éveiller les consciences, en exposant crûment la nature, les mécanismes du système capitaliste et la nécessité de son renversement. Les élus et candidats étant étroitement subordonnés à l’organisation communiste, leur traitement devant être aligné sur le salaire moyen d’un ouvrier.

Lénine considérait que le parlementarisme (siéger au Parlement ou dans toute institution bourgeoise) constituait une rude école bolchevique de vérification des convictions et du degré de résistance aux tentatives multiples d’intégration du capital.

L’autre tactique à laquelle les communistes peuvent recourir est le boycott. Il ne s’agit pas de choix, bien sûr, mais de la décision tactique adéquate prise, compte tenu des conditions objectives et subjectives.

Cette tactique est nécessaire par exemple lorsqu’un mode de scrutin vise à légitimer une réforme réactionnaire ou que la question posée recèle un piège pour les forces populaires (référendum sur le quinquennat présidentiel, alors que nous sommes pour l’abrogation du présidentialisme, sur la Kanaky, alors que nous sommes pour l’autodétermination de ce peuple etc.).

Le boycott est donc indissociable de l’action de masse des communistes pour délégitimer la réforme du pouvoir avec l’objectif que la majorité des électeurs refusent de voter.

Dans certaines conditions et certains pays, le boycott peut être associé à des formes d’auto-défense armée. Selon Lénine, le Parti bolchevik avait conduit deux expériences de boycottage : l’une réussie en 1905, l’autre manquée en 1906.

La réussite était liée à l’essor des luttes de classe et du mouvement paysan. Le parlementarisme apparaissait alors pour les masses comme une diversion de leurs luttes. En 1906, le reflux des luttes, les illusions parlementaires renaissantes allaient conduire à l’isolement des bolcheviks et faire échouer leur mot d’ordre de boycott. Ensuite, le Parti bolchevik dut conduire une dure lutte idéologique jusqu’à l’exclusion de certains membres. Emmenés par Bogdanov, Lounarchatsky, les otzovistes (ultimatum en russe) partisans du boycott comme unique méthode de lutte, refusaient la participation aux élections et les blocs avec les SR. Rester fixés sur des mots d’ordre et formes de lutte immuables, conduit à de sérieuses déviations quand les conditions ont changé !

- S’inscrire dans le « boycott permanent », c’est laisser aux partis réformistes le monopole de l’action sur le terrain des élections, capituler devant les illusions parlementaristes précisément !

Dans les situations où le mouvement communiste est trop faible pour participer directement aux élections ou pour lancer un mot d’ordre efficace de boycott couplé aux luttes de classe, souvent a été lancé le mot d’ordre d’abstention révolutionnaire ou de » bulletin communiste ou rouge ». C’est souvent nécessaire mais c’est le reflet hélas, de la faiblesse du mouvement communiste en France.

Elections présidentielles : quelle tactique pour les communistes révolutionnaires ?

A/ déterminer l’objectif de classe

Nous devons vaincre un certain infantilisme de « gauche » plus ou moins inévitable dans le processus conduisant à la naissance du Parti communiste. Infantilisme qui, d’une part constitue une réaction saine au crétinisme parlementaire (danger principal) mais ne contribue pas à surmonter l’isolement des véritables communistes vis-à-vis des masses.

L’enjeu n’est pas d’avoir la position verbale la plus « radicale » mais de trouver le ou les maillons faibles qui tirés permettront à la conscience révolutionnaire de progresser dans les masses.

Quel est le principal butoir qu’il faut attaquer ? Quel est l’obstacle qu’il faut commencer à effriter ?

Pour l’URCF, il s’agit du capitalisme (propriété monopoliste des moyens et son Etat). Poser la question de l’Etat, c’est s’attaquer à ce qui a été éludé par les révisionnistes ce qui a eu pour conséquences parmi d’autres :

a/ d’accréditer l’idée que le socialisme pouvait être réalisé au moyen d’une voie parlementaire sans révolution !

b/ de remettre en selle la social-démocratie (parti des monopoles) comme allié stratégique du capital .!

c/ de subordonner les luttes aux échéances électorales.

d/ de prôner la « neutralité » de l’Etat puis de renoncer au concept même de socialisme pour simplement aménager le système capitaliste.

Les ML dans cette campagne doivent démontrer que le capitalisme est le principal obstacle à la satisfaction des besoins.

B/ Mettre la classe ouvrière au centre de la campagne

Une vaste campagne est lancée depuis des années avec l’appui des révisionnistes et des dirigeants CGT pour accréditer l’idée de la disparition de la classe ouvrière.

Les communistes révolutionnaires doivent combattre résolument cette contre-vérité. Prendre appui et porter en avant les intérêts et les revendications de la classe ouvrière et des employés (ce qui ne signifie pas abandonner les autres couches populaires). Classe ouvrière dont près de la moitié des membres est privée du droit de vote, privée de droits !

Les thèmes doivent porter sur la nécessité des luttes : grèves, occupations d’usines, grève générale pour les salaires, l’emploi, la durée du temps de travail, les retraites et la santé, luttes qui sont la seule voie de résistances quelque soit le président élu.

- Sur l’unité de la classe ouvrière : français/immigrés, privé/public, statutaire/précaire, hommes/femmes.

- Sur la solidarité de classe internationale et la nécessité d’alliances de classes,

Les communistes, l’URCF s’y emploie pour sa part, appellent à la la création de comités de défense des services publics de proximité, de comités de défense des emplois (si délocalisation) afin de prouver que les intérêts des couches populaires : commerçants, enseignants, transporteurs etc. sont convergents avec les travailleurs qui perdent leur emploi et la ville son tissu économique.

C/ Dénoncer le présidentialisme comme forme de la dictature du capital

Rappeler comment le capital grâce à ses médias, instituts de sondage, aides financières va orienter l’opinion publique. Les jeux sont faits avant même les élections !.

Les deux principaux candidats des monopoles sont Sarkozy et Royal, leurs convergences sont nombreuses :

- destruction du code du travail

- défense des intérêts monopolistes

- soutien à l’impérialisme français

- fascisation continue et accentuée des institutions.

Leurs divergences portent sur la place et les alliances de l’impérialisme. Sarkozy qui a critiqué le non soutien de la France (lire impérialisme français) à la guerre contre l’Irak et qui s’en est platement excusé auprès de Bush est un tenant de longue date de l’euro-atlantisme. Royal est tenante d’une UE renforcée, concurrente de Washington.

Dans les Etats impérialistes, l’alternance sous couvert de « droite » et « gauche » opposent d’ailleurs euro-atlantistes : Aznar, Blair, Merkel, Berlusconi aux champions de l’UE : Schroeder, Zapatero, Prodi, Royal.

Ces deux candidats (libéral et social-libéral) doivent être dénoncés et rejetés comme candidats des monopoles.

Les autres candidats sont là pour témoigner et jouer leur partition et surtout toucher les dividendes du financement par l’Etat !

Nationalistes et fascistes comme Le Pen et de Villiers, visent à « lepéniser » les esprits, à semer le racisme et la division chez les travailleurs.

Les trotskistes (PT-Besancenot-Laguiller) jouent pleinement leur rôle de diviseurs des forces populaires.

Besancenot suivi de Buffet a cassé la dynamique unitaire des comités du NON et va servir par ses thèmes de point de ralliement aux sociaux-démocrates mécontents en vue du second tour.

Le candidat du PT, l’élu communal Gérard Schivardi va développer les thèmes nationaux-républicains, subordonner le mouvement ouvrier au nationalisme bourgeois, disculper les monopolistes français de leurs responsabilités en insistant sur « Maastricht » comme source principale des maux.

Arlette Laguiller va défendre son credo habituel centré sur « l’économisme » de façon à déconnecter la classe ouvrière des luttes politiques, démocratiques et internationalistes et à laisser le prolétariat lutter uniquement dans le cadre des rapports de production bourgeois.

Les formations trotskistes confirment bien être l’aile « gauche » du dispositif de dictature des monopoles.

Toutes ces candidatures doivent être rejetées comme contraires à l’intérêt des travailleurs.

D/ Le camp du NON, les comités anti-libéraux.

La victoire du NON a été le fruit d’une large campagne unitaire à la base pour repousser un projet liberticide. La cristallisation des comités après le référendum reflétait l’aspiration croissante des partisans du NON à construire une alternative au libéralisme et au social-libéralisme. C’était là une dimension importante puisque objectivement, cela pouvait contribuer à écarter le PS du camp populaire et ainsi à le démasquer comme parti du système.

A ces comités se côtoient militants de base mais aussi Etat-majors et émissaires de la LCR et du PCF.

En septembre dans l’édito d’IC n° 76, l’URCF précisait que l’obstacle à une candidature unitaire proviendrait des « petites » bureaucraties qui veilleraient à leurs intérêts de caste, à gagner des élus via le PS en se servant des comités à leurs propres fins.

Besancenot et Buffet ont confirmé nos prévisions et sont apparus comme les diviseurs du mouvement, l’obstacle à la construction d’un rassemblement alternatif progressiste. La LCR et le PCF sont les relais du social-libéralisme dans le camp du NON.

Beaucoup de progressistes sont déçus et c’est là notre point de départ pour lancer le mot d’ordre de refus de vote aux présidentielles.

III) Pour une campagne unitaire et d’action des communistes !

L’essentiel dans cette campagne ne réside pas dans la forme, mais dans le contenu communiste de la campagne. Si nous nous polarisons sur l’appel d’un tel ou d’un tel à voter Buffet ou autre, nous polémiquons sur un terrain tactique très secondaire. L’enjeu est de faire connaître la voie alternative des marxistes-léninistes.

Les comités anti-libéraux ont adopté un programme, une charte. Il faut, à partir de la méthode léniniste combattre les déviations vis à vis du camp organisé du NON (que cela nous plaise ou non, c’est ainsi).

- déviation de droite : qui consiste à coller au mouvement, à présenter son programme comme « anti-monopoliste ».

- déviation de gauche : qui consiste à condamner le mouvement ou à ignorer les comités, à ne voir que les aspects négatifs du programme

L’URCF prône une critique dialectique du programme anti-libéral ; Il faut prendre appui et développer ses aspects progressistes, résultats aussi de l’action à l’intérieur et à l’extérieur des marxistes-léninistes :

a) reprise des revendications essentielles des travailleurs (salaires-emplois-contre les privatisations etc.), mot d’ordre de nationalisation pour couvrir les besoins urgents et vitaux (logement-eau-énergie…).

Il faut parallèlement dénoncer les aspects pas seulement réformistes mais réactionnaires : inscription dans l’UE impérialiste, « démocratisation » des instances impérialistes internationales, « partage » des richesses, critique ambiguë du « productivisme ». Ces faiblesses et ambiguïtés sont liées à la prédominance de la petite-bourgeoisie dans ces comités, ce qui aboutit à une simple critique petite-bourgeoise de l’impérialisme.

Les communistes doivent corriger le tir en appelant les ML, les militants ouvriers à entrer dans ces comités, non pour servir d’ornements de « gauche » mais bien pour y forger une aile anticapitaliste et anti-impérialiste dans le mouvement. Agir dans ces comités ou être à l’impulsion de nouveaux avec pour point d’ancrage la défense des intérêts et des positions de la classe ouvrière, avec l’objectif réitéré de favoriser tout ce qui va dans le sens de l’intervention des masses contre les petites bureaucraties révisionnistes ou trotskistes.

Le travail dans ces comités, déjà commencé et qui donne des résultats a aussi ses motifs stratégiques. La révolution survient quand il y a crise révolutionnaire (ceux du haut ne peuvent plus diriger, ceux du bas ne veulent plus l’être).

La créativité des masses aboutit à la création d’organes parallèles antiparlementaires (communes-soviets-comités populaires) Le travail dans les comités de base, le soutien à tout ce qui développe la démocratie directe constitue un début de rupture objective avec les traditions parlementaires et délégataires particulièrement fortes dans le mouvement ouvrier français (cf. Front populaire et Résistance).

Ces comités de base – locaux et d’usine – (là les réformistes seront absents) travailleront au développement des luttes : grève, occupations d’usine, actions « coups de poing », grève générale. Sur cette base, en cas de crise révolutionnaire, ils peuvent constituer des organes de double pouvoir puis des comités de prise du pouvoir organisant la grève générale politique et le soulèvement populaire pour la révolution socialiste.

Dans ces comités, nous devons relier la lutte quotidienne « antilibérale » ( les conséquences du capitalisme) à la lutte générale contre le capitalisme et pour le socialisme, seule alternative populaire au capitalisme.

Bien des étapes seront nécessaires :

a/ formation d’une aile anticapitaliste

b/ puis création au fur et à mesure des progrès du travail des communistes, d’un front populaire anticapitaliste ( rupture des membres des comités avec les partis petits-bourgeois). De plus, notre inscription dans cette tactique, y compris aux présidentielles, contribuera à accélérer le rythme de construction du parti communiste.

A cette campagne, les organisations membres du CNU doivent agir de concert sur des axes communs de lutte : (voici nos propositions sans chercher à être exhaustifs)

1/ Défense des libertés démocratiques

- abolition du présidentialisme

- dénonciation du pouvoir (dictature) du capital

- abrogation Vème République, appel pour une Constituante

- droit de vote aux immigrés

- proportionnelle intégrale à toutes les élections

- régularisation de tous les sans-papiers

2/ défense des revendications sociales

- SMIC à …

- retraites à 60 ans et 55 (ou moins travaux pénibles)

- 35 heures (revendication qui doit être menée aussi à l’échelle européenne)

- sauvegarde sécurité sociale

- interdiction licenciements

- marche nationale des privés d’emploi pour leur droit au travail

- nationalisation des secteurs assurant les besoins vitaux : santé, transport, eau, énergie, logement

- création d’emplois

3/ Lutte contre l’impérialisme/solidarité internationaliste

- dénonciation de la politique impérialiste US et britannique et de la guerre contre l’Irak.

- non aux diktats de la commission de Bruxelles, lutte continue jusqu’au retrait de la France de l’UE, lutte internationale pour briser cette entente impérialiste

- lutte contre l’impérialisme français (retrait des corps expéditionnaires en Afrique et Afghanistan), autodétermination des colonies et Dom-Tom

- retrait de l’OTAN et du Pacte atlantique

- dénonciation de la politique des instances impérialistes internationales (FMI-OMC-OCDE etc.)

- Solidarité avec tous ceux qui résistent au nouvel ordre mondial impérialiste : Résistance irakienne, Palestine, Cuba, Venezuela, Corée populaire, Farc de Colombie…

4/ Pour le socialisme, seule alternative au capitalisme

- Démontrer l’exploitation salariale

- misère – chômage – guerre

- La propriété capitaliste des moyens de production, échange, médias ne peut plus satisfaire les besoins matériels et culturels de la majorité de la population

- pour la propriété sociale et le pouvoir de la classe ouvrière et des travailleurs dans la perspective du communisme.

- construire le Parti communiste marxiste-léniniste pour une nouvelle révolution en France anticapitaliste et socialiste.
sti
   Posté le 13-01-2007 à 23:15:20   

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