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2024 université d'été du PCF

Xuan
   Posté le 26-08-2024 à 20:46:44   

Franck Marsal : ce qu’ont voté les communistes à propos de la guerre en Ukraine…
26 août 2024

https://histoireetsociete.com/2024/08/26/franck-marsal-ce-quont-vote-les-communistes-a-propos-de-la-guerre-en-ukraine/

Voici l’intervention de Franck lors de l’université d’été du PCF après l’étonnante prestation de Vincent Boulet le responsable du secteur international dont je vous décris par ailleurs la “méthode” d’enfumage et d’autres réflexions, impressions sur ces journées. Mais pour revenir à l’intervention de Franck Marsal, il faut voir le rôle très important qu’elle a joué et en quoi elle a fait consensus : les communistes, je ne crains pas de l’affirmer, à 80% minimum veulent que l’on respecte les positions du Congrès et ils ont eu l’impression que sur le plan de l’international en particulier ces positions n’étaient pas respectées et que cela nuisait à leur propre activité durant la campagne électorale ou plutôt les campagnes électorales depuis les européennes jusqu’à la dissolution et les législatives. D’où la force qu’avait pris ce rappel des positions internationales face à la dérive systématique de tout ce qui avait trait à ce secteur dans l’ensemble de la vie du parti. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)



Ce qu’ont voté les communistes à propos de la guerre en Ukraine

La guerre fait rage en Ukraine depuis 30 mois. Elle ne cesse de s’étendre, gagnant désormais le territoire russe, de s’approfondir, avec de nouvelles armes, et de s’approcher d’une guerre totale entre la Russie et l’OTAN, avec le risque d’escalade nucléaire. L’Ukraine n’est pas officiellement admise dans l’OTAN, mais les principaux pays dirigeant cette organisation ont signé avec le gouvernement de Kiev des pactes militaires bilatéraux, dont les détails ne sont d’ailleurs pas complètement connus. Des armes de l’OTAN, des financements de l’OTAN, des mercenaires et conseillers militaires de l’OTAN alimentent quotidiennement la guerre, y compris sur le territoire russe.

Face à cette situation, les mobilisations pour la paix sont faibles. Contrairement à ce qui a pu se produire par le passé, à la longue tradition de résistance à la guerre, en particulier en France, bien peu d’actions sont organisées. Les prises de positions sont parfois confuses, parfois même alignées sur le discours de l’OTAN dans une forme nouvelle d'”union sacrée”, semblable à celle qui avait emportée les consciences durant les premières années de la 1ère guerre mondiale, avant que les horreurs des guerres de tranchées et l’absurdité de cette guerre impérialiste ne soit exposée au grand jour.

Dans ces circonstances, il est important de se pencher sur les positions prises par le parti qui, dans la violente histoire du 20ème siècle a joué ce rôle de conscience irremplaçable, le Parti Communiste Français. Né de l’opposition à la guerre, le PCF n’a jamais hésité à dénoncer les guerres et l’impérialisme. Un épisode en particulier nous ramène directement dans la région du Donbass, de la Crimée et du sud de l’Ukraine : Dès novembre 1918, Clémenceau donne l’ordre d’une intervention en Russie du Sud, contre la révolution. Une escadre est envoyée en mer noire et débarque à Odessa le 18 décembre, puis à Sébastopol le 26. Une escadre britannique participe aussi à l’intervention, ainsi que quelques troupes polonaises, tchèques et roumaines, ce qui permet de lui donner maintenant une coloration plus « alliée ». Il faut attendre janvier pour occuper Kherson, et ce n’est que le 31 que Nikolaïev (centre de construction navale russe), et Kertch sont atteints. L’accueil de la population locale est hostile et les troupes ne comprennent pas le sens de cette intervention. L’armée rouge, l’armée de la révolution combat les troupes “blanches” et progresse vers le Donbass. le 14 mars, Mikolaëv, important port de construction navale sur la mer noire est pris. Le 30 mars, c’est Marioupol et le 7 avril Odessa. L’Armée française tente de garder le contrôle de la Crimée et du port stratégique de Sébastopol. C’est alors qu’une large vague de mutinerie gagne la flotte française. Sur un large nombre de navires, on hisse le drapeau rouge, on chante l’internationale, on élit même parfois des soviets ou des comités de soldats et on refuse les ordres. Deux futurs dirigeants communistes participent à ces mutineries : André Marty et Charles Tillon. Face aux avancées de l’armée rouge et au risque révolutionnaire en son sein, l’armée française se retire.

Toute l’histoire du PCF sera ensuite marquée par ses positions courageuses, valant souvent la prison à ses militants ou à ses dirigeants contre les guerres et contre l’impérialisme : opposition à la guerre du Rif, à l’occupation de la Rhur, participation aux brigades internationales en Espagne, clandestinité et résistance durant la seconde guerre mondiale, engagement dans la décolonisation, lutte pour le désarmement (en particulier nucléaire) …

C’est pourquoi la position du PCF revêt un caractère important face à toute situation de guerre et lorsque se pose la question d’une mobilisation contre la guerre et contre l’impérialisme. La faiblesse de l’investissement du PCF dans la mobilisation pour la paix pose donc question, même s’il n’est pas le seul à se montrer pour le moins attentiste, voire parfois à relayer l’argumentation du gouvernement français et de l’OTAN. On peut citer notamment le vote par les députés de la résolution 390, engageant le soutien militaire de la France à l’Ukraine et fait apparaître le conflit comme sans autre cause que le bellicisme russe, laissant notamment de côté la politique d’extension de l’OTAN vers l’est, le coup d’état de Maïdan qui a déchiré l’Ukraine en 2014, la non-application des accords de Minsk.

En mars 2023, les communistes avaient l’occasion de s’exprimer en congrès sur cette situation et ont fait entendre un tout autre son de cloche. Pourtant, comme nous allons le voir, cette position prise démocratiquement et statutairement par les adhérents du parti ne se traduit que très partiellement et de manière déformée dans l’action concrète, encore aujourd’hui.

D’abord, sur les causes de la guerre : Si l’attaque de la Russie contre l’Ukraine est dénoncée (“L’invasion de l’Ukraine décidée par le régime russe de Vladimir Poutine est injustifiable et criminelle. Nous sommes solidaires du peuple ukrainien.”), les causes plus larges et plus profondes de l’affrontement global entre l’OTAN et la Russie sont rappelées et mise en exergue (“Elle fut aussi déclenchée dans le contexte de la politique d’expansion continue et de l’installation de bases militaires de l’Otan vers l’Est, en dépit des engagements étasuniens, et de la non-application par les gouvernements ukrainien et russe des Accords de Minsk, qui pouvaient mener à un règlement politique de la guerre civile en Ukraine et dont la France et l’Allemagne s’étaient portées garantes.“). Il a été depuis confirmé publiquement par François Hollande (alors président de la république française) et Angela Merkel (alors Chancelière de l’Allemagne) que les accords de Minsk n’avaient été, du point de vue de l’Ukraine et de l’OTAN qu’une tromperie, destinée à gagner du temps pour réarmer l’Ukraine, sans intention véritable de les appliquer, notamment sur leur volet politique accordant l’autonomie au Donbass). Plus généralement, le congrès du PCF a rappelé que “Pour le capital, la guerre et l’interventionnisme politique et militaire font partie des débouchés. On voit aussi une fraction du capital financier chercher un mode d’accumulation brutal et autoritaire, en s’appuyant voire en s’alliant avec l’extrême droite, ou en nourrissant l’autoritarisme. “. Il est noté que “ la guerre est utilisée par les États-Unis pour renforcer leur hégémonie en Europe, par les États et les industriels de l’armement pour relancer la course aux armements, et les classes dirigeantes l’utilisent pour imposer des politiques d’austérité et des sacrifices toujours plus
importants au monde du travail.”

Ensuite, sur la fourniture d’armes, les communistes ont jugé que “La fourniture d’armes lourdes et offensives ajoute de la guerre à la guerre.” Ce qui équivaut à condamner les transferts d’armes opérés par la France comme les chars, les véhicules blindés, les missiles SCALP … On peut constater également depuis que la distinction entre “armes offensives” et “défensives” n’a plus de sens et que le gouvernement de Kiev est dans une fuite en avant offensive généralisée. Plutôt que la guerre, le congrès du PCF a appelé à des négociations, et en premier lieu à un “cessez-le-feu” : “Tout doit être mis en œuvre pour trouver le chemin d’un règlement politique, sous l’égide de l’Onu, permettant de restaurer la souveraineté de l’Ukraine, d’établir des garanties de sécurité pour tous les pays de la région, pour l’Ukraine et pour la Russie, de réunir les conditions d’une paix juste et durable et d’une sécurité collective sur tout le continent européen, d’un désarmement global et multilatéral.”

En conséquence, les communistes ont décidé de lancer une vaste mobilisation pour la paix : “il y a besoin d’une mobilisation internationale exceptionnelle pour rompre l’engrenage guerrier en cours, l’escalade de la course aux armements, l’aiguisement des tensions et des conflits militaires, et le danger nucléaire.” “”Il y a donc urgence à mobiliser pour dire « stop à la guerre » et pour un cessez-le-feu. Le PCF prendra toutes les initiatives afin de mobiliser l’ensemble des forces de paix (associations et syndicats) pour faire advenir un nouvel ordre mondial de paix, de sécurité et de coopération. Nous appelons les pacifistes, humanistes et progressistes à engager dans tout le pays une grande campagne pour la paix.”

Plus de 18 mois après, alors que la guerre menace chaque jour d’embraser le monde, l’analyse opérée par le congrès du PCF garde tout son sens et la campagne proposée toute son urgence.


Edité le 26-08-2024 à 20:48:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-08-2024 à 20:47:41   

Xuan 26 août 2024 at 13 h 33 min
C’est un grand pas en avant.
Frank s’appuie à la fois sur le passé révolutionnaire du PCF et sur la volonté de l’immense majorité pour isoler la fraction atlantiste.

Il nous faudra faire un second pas en avant, pour la paix.
Revenir sur une autre exigence affirmée par le PCF et Fabien Roussel avant les législatives de 2022 : « Rompre avec l’OTAN pour assurer la sécurité collective »
https://www.pcf.fr/rompre_avec_l_otan_pour_assurer_la_securit_collective
Cette déclaration, signée par Vincent Boulet en personne, revendiquait même sa dissolution !

Mais peu après l’agression russe en Ukraine, Fabien Roussel déclarait avec un opportunisme totalement incohérent vouloir à la fois sortir d’une « alliance de bloc contre bloc », et simultanément : « quitter l’OTAN n’est absolument pas le sujet », repoussant cette exigence à la fin du conflit.
https://www.dailymotion.com/video/x88r2gi
Peut-on encore vouloir « sortir de l’OTAN » ? Et ce slogan est-il réaliste ?
On pourrait penser qu’il est irréalisable dans le cadre du capitalisme, compte tenu de l’allégeance de la grande bourgeoisie.

Mais dans son intervention, Frank pose déjà les jalons de cette exigence :
L’OTAN est à l’origine du conflit en Ukraine, l’OTAN nourrit la poursuite du conflit quel qu’en soit le prix et les conséquences pour toute notre région.

L’OTAN est à l’origine du conflit parce que l’hégémonie des USA est incompatible avec le développement indépendant des autres nations, et qu’elle fomente partout la subversion, la division et la guerre.
C’est une alliance dont la finalité n’est pas la paix mais la guerre, non pas la sécurité mais la destruction des nations et le massacre des populations.
Et le scenario s’est reproduit au Moyen Orient, où les USA se sont opposés au cessez-le-feu et continuent de fournir des armes à Israël.
Maintenant la guerre économique avec la Chine Populaire peut virer au conflit militaire parce que les USA envoient encore des armes à Taïwan, au Japon, en Corée du sud, et poussent les Philippines à l’affrontement.

Il est absolument indispensable d’accompagner la défense de la paix en désignant l’hégémonisme US comme le fauteur de guerre n°1 et la première menace contre la paix mondiale.
Xuan
   Posté le 06-09-2024 à 20:57:27   

A propos de Vadim Kamenka

Les libéraux en fuite répètent le chemin des traîtres, par Dmitri Goubine


5 septembre 2024

https://histoireetsociete.com/2024/09/05/les-liberaux-en-fuite-repetent-le-chemin-des-traitres-par-dmitri-goubine/

Voici Ponomarev, en train d’agir à Koursk, il s’agit du chef de réseau de Vadim Kamenka, le responsable de la politique internationale de l’Humanité qui diffuse dans la presse communiste les informations de ce qui est en train de devenir une officine de terrorisme international avec l’évolution de la guerre en Ukraine. Mais le réseau a d’autres points d’appui. Ce qui s’est imposé à nous comme conclusion après l’université d’été du PCF, c’est la possibilité d’unité des communistes et donc au-delà de la gauche et du pays, même si les interprétations du passé voire de la géopolitique conservent des points de débats. En revanche, il existe au sein de ce parti un courant inféodé à l’impérialisme, à l’OTAN qui soutient de fait guerre, terrorisme, sur le modèle d’un Glucksmann et qui relaie ce type de réseau. Le choc qu’a été l’intervention de Clémentine Fauconnier, en fin d’université, sans possibilité de réelle contradiction, comme la lecture d’articles dans l’Humanité directement repris des moules de la CIA, est un véritable problème pour l’audience du PCF voire la gauche elle-même. Cela a en France comme partout la conséquence d’offrir un boulevard à l’extrême droite qui apparait comme plus pacifiste, plus “sécuritaire” que la gauche. Ou encore de laisser le champ libre à un gauchisme de division qui va dans le même sens et interdit tout rassemblement. Nous ne sommes pas aussi éloignés en constatant cela de la comédie qui se déroule au parlement français face à l’Élysée marionnette de l’impérialisme… (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/opinions/2024/8/31/1284513.html

Ceux qui, il n’y a pas si longtemps, se qualifiaient fièrement d’oppositionnels sont devenus non seulement des traîtres, mais aussi des épigones. L’histoire de la Russie en a déjà été témoin, et certains devront rafraîchir leurs connaissances.

L’« opposant » russe Ilya Ponomarev* (inscrit sur la liste des extrémistes et des terroristes de la Fédération de Russie) a demandé à Kiev de l’autoriser à diriger des autorités alternatives dans la région de Koursk, contrôlée par l’AFU. “Si l’Ukraine nous permettait de réaliser nos idées sur la création d’autorités, nous gagnerions automatiquement en subjectivité politique, et pas seulement à l’intérieur de la Russie. Personne ne pourrait plus nous ignorer, car le drapeau blanc-bleu-blanc flotterait sur les bâtiments de l’administration d’État dans la région de Koursk », a déclaré M. Ponomarev dans une interview accordée au journal polonais Rzeczpospolita.

Le journaliste Sergei Parkhomenko* (agent étranger) pense que l’attaque de l’AFU sur la région de Koursk « profitera » aux Russes.

– Sergueï, vous faites la fête ? Vous réjouissez-vous des succès de l’AFU, dites-moi franchement ? – a demandé l’agent étranger Farida Kurbangaleeva à Parkhomenko.

– Oui, oui. Pour être honnête, oui. Il me semble que c’est un bon point, un point important “, a-t-il répondu avec assurance. Selon M. Parkhomenko, les combattants de l’AFU effectuent désormais un « important travail d’éducation auprès de la population russe ».

Le célèbre ancien galeriste Marat Gelman (agent étranger) a également évoqué la possibilité de créer des autorités alternatives dans la Fédération de Russie si une partie de la région de Koursk reste sous le contrôle de l’AFU.

“Toutes les victoires de l’Ukraine sont pour le bien de la Russie. Je me réjouis des succès de l’AFU », a déclaré l’humoriste Viktor Shenderovich* (agent étranger) sur les ondes de la chaîne polonaise Belsat, orientée vers la Biélorussie.

Ils se réjouissent donc de l’occupation du territoire russe et sont prêts à y régner. Si, bien sûr, Zelensky le permet. Après tout, en leur temps, les nazis ont permis à des Voskoboynik et Kaminsky de diriger la « République de Lokot », organisée sous le contrôle des occupants nazis en 1941. Le district autonome de Lokot (1) était situé sur un territoire de 10 300 kilomètres carrés (plusieurs districts des régions actuelles de Briansk, d’Orel et de Koursk). C’est-à-dire à proximité des lieux où Ponomarev aimerait mener ses activités aujourd’hui. Cette autonomie, selon le plan des organisateurs et des conservateurs de Berlin, devait servir de terrain d’essai pour un éventuel gouvernement russe collaborationniste sous l’égide des SS.

Cependant, l’opinion du Führer sur l’avenir, ou plutôt l’absence d’avenir, du statut d’État de la Russie a été formulée plus tôt et n’a pas changé. Dès le 16 juillet 1941, lors de l’une des réunions, Hitler déclarait : « La création d’une puissance militaire à l’ouest de l’Oural ne devrait plus jamais être à l’ordre du jour, même si nous devions nous battre pendant cent ans pour cela. L’Empire ne sera en sécurité que s’il n’y a pas d’armée étrangère à l’ouest de l’Oural. La défense de cet espace contre tous les dangers possibles est assumée par l’Allemagne ».

En septembre 1941, après la retraite de l’Armée rouge, Konstantin Voskoboynik commence à créer un gouvernement local fidèle aux Allemands (2e armée de Panzer de Guderian) et des détachements de Polizai locaux. En janvier 1942, les partisans le tuent et le pouvoir passe à son adjoint Bronislaw Kaminski. Les détachements de traîtres armés sont reformés en « Armée populaire de libération de la Russie » au sein de la SS, et les propagandistes locaux prennent le nom de « Parti socialiste populaire de Russie ».

« La population était pillée par tous ceux qui le pouvaient, du simple policier à Kaminsky lui-même….. En général, lorsqu’on apprenait que tel ou tel villageois faisait partie d’une unité de partisans ou les aidait, sa famille était dévalisée, tout était pris : le bétail, la volaille, la nourriture et même les vêtements. Tout ce qui était volé à la population était stocké dans un entrepôt spécial chez Kaminski, qui le distribuait à ses copains », a raconté l’un des témoins aux enquêteurs.

Ils veulent forcer l’ours russe à casser du bois
Se réjouir de la mort et du chagrin de ses concitoyens est une entreprise pernicieuse.
Les agents étrangers échangés sont devenus des ennemis pour les leurs.
Après l’expulsion des occupants de ce territoire, Kaminski et sa bande s’installent dans le district de Lepel, dans la région de Vitebsk. Plus tard, ses hommes participent à la répression de l’insurrection de Varsovie et Kaminski lui-même, qui avait atteint le rang de Brigadenführer SS, est fusillé par les Allemands pour pillage.

Au total, sur le territoire de la RSFSR et de la BSSR en 1941-1943, la brigade de Kaminski a tué plus de 10 000 citoyens soviétiques et brûlé vif 203 personnes. Ces traîtres ont brûlé 24 villages et 7,3 milliers de foyers, détruit 767 institutions publiques et culturelles. Une certaine “mitrailleuse Tonka”, qui a personnellement abattu un millier et demi de personnes, est particulièrement célèbre.
Alors qu’Ilya Ponomarev pouvait parfaitement s’intégrer dans l’entourage de Kaminsky et Sergei Parkhomenko dans sa machine idéologique, Gelman et Shenderovich n’auraient pu fréquenter que Tonka la mitrailleuse, simplement en raison de leurs noms de famille. En matière d’antisémitisme, les gens de Lokot, comme tous les néophytes du nazisme, s’efforçaient de surpasser les Allemands eux-mêmes. Dans la ville de Dmitriev, région de Koursk, un ghetto est créé, dont les habitants sont utilisés pour le déminage, et ceux qui ne se font pas exploser sont fusillés.

Le sort de Kaminsky et de ses associés aurait dû alerter les agents étrangers, mais ceux-ci espèrent apparemment l’impunité. Ou du moins une vengeance tardive, car cette fameuse mitrailleuse, Antonina Makarova, n’a été démasquée et fusillée qu’en 1979.

Mais nous avons la mémoire longue.

* Reconnu dans la Fédération de Russie comme agent étranger

(1) république de Lokot, article détaillé sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_de_Lokot
Xuan
   Posté le 06-09-2024 à 21:01:37   

Xuan : Nous avons un travail de mémoire pour rétablir la vérité historique du socialisme réel.
6 septembre 2024

Sur le blog Histoire et Société :
https://histoireetsociete.com/2024/09/06/xuan-nous-avons-un-travail-de-memoire-pour-retablie-la-verite-historique-du-socialisme-reel/

Nous avons un travail de mémoire pour rétablir la vérité historique du socialisme réel explique Xuan dans ce texte qui contribue au débat indispensable initié ici. L’expérience des communistes russes et des peuples qui ont vécu le socialisme est l’enseignement le plus précieux. Elle nous permet de faire la part des erreurs et des succès, pour tirer les leçons indispensables à notre propre projet de socialisme en France. Il est nécessaire d’écarter définitivement la propagande anticommuniste qui assimile le socialisme au nazisme, comme un « totalitarisme ». Si l’analyse que nous faisons par ailleurs dans ce blog sur la signification de la nomination de Michel Barnier comme premier ministre est bien l’avancée irrésistible de l’UE et du “monarque” de l’Élysée vers la fascisation et la guerre, il faut impérativement qu’il existe un parti communiste conscient des enjeux et se dégageant du simple cartel électoraliste pour mieux rassembler y compris à gauche et le peuple français. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


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Mais l’obstacle le plus grand à ce travail de mémoire n’est pas à l’extérieur de nos rangs, il est chez nous, parce que les forteresses se prennent de l’intérieur et que la contre-révolution russe est venue du parti communiste lui-même comme nous l’avons déjà étudié.
Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau sale de la trahison.

En France le désarroi a été grand, le parti communiste français avait toujours considéré le PCUS comme un « parti père » irréprochable, en écartant certaines polémiques, dans le mouvement communiste international, sur le coup d’état antistalinien de Khrouchtchev.
Et lorsque l’URSS s’est écroulée, c’est un coup de massue qui est tombée sur sa tête.

Il faut revoir le comportement de Robert Hue à « La marche du siècle », en décembre 1997, qui rampe littéralement à quatre pattes devant le faussaire Stéphane Courtois, notamment à 1’40’’ de la vidéo.
https://www.dailymotion.com/video/xcnwox


Stéphane Courtois – Monsieur Hue a condamné fermement le stalinisme et donc Staline. Je pose une question : Comment se fait-il que cet ouvrage (le livre de Ludo Martens « Un autre regard sur Staline » – éd. EPO), qui est une réhabilitation flamboyante de Staline, ait été vendu à la fête de l’Huma à la librairie…désolé je l’ai acheté là-bas au stand des EPO qui était sur la gauche à l’entrée…

Robert Hue – Monsieur Courtois…répétez-le pour que les Français l’entendent… c’est une manœuvre… écoutez je mets les Français juges ce soir Monsieur Courtois de mon engagement antistalinien jusqu’au bout des ongles, j’en apporte la preuve et la démonstration…

S.C. – Je le crois

R.H. – Vous le croyez

S.C. – Alors je vous pose la question il y a encore du travail à faire pour un petit peu nettoyer le parti communiste de ce néo stalinisme…


Robert Hue n’est plus là pour faire la carpette, mais la culpabilité sévit toujours.
Dans une interview pour l’Humanité en ligne, à l’occasion du centenaire du PCF, Guillaume Roubaud-Quashie déclarait que « L’image de l’URSS continue de jouer négativement, mais elle est moins significative pour les plus jeunes générations. » Peut-on compter sur l’oubli pour défendre notre projet de société ?
https://www.humanite.fr/politique/centenaire-du-pcf/guillaume-roubaud-quashie-une-rupture-possible-et-necessaire-698009

Dans une vidéo il répond à quelques questions sur le thème « Le congrès de Tours : la volonté d’une rupture forte au sein de la SFIO »
https://www.youtube.com/watch?v=bBhaH0XIco0
Il y décrit le congrès de Tours comme un moment de rupture « le point le plus incandescent de toute cette phase de recomposition du mouvement ouvrier où effectivement vont se séparer deux grandes familles qui étaient unies jusqu’à présent à l’intérieur de la SFIO » .

Si on parle de « recomposition du mouvement ouvrier » cela veut dire qu’avant et après ce congrès, le « mouvement ouvrier » existe toujours mais sous une autre forme, et que ses « deux grandes familles » en font partie.
De quelle rupture s’agit-il ? D’une rupture « familiale » ou bien de la rupture définitive entre la voie du socialisme et celle du réformisme bourgeois ?

Mais par extraordinaire il ne dit pas un mot de la boucherie de 14, et de la trahison des dirigeants socialistes, votant les crédits de guerre et l’état de siège le jour même de l’enterrement de Jaurès.
Pas un mot non plus de la révolution bolchévique, qui est à l’origine de la création de tous les partis communistes dans la IIIe internationale, et sans laquelle le congrès de Tours n’aurait jamais existé.

Jusqu’où peut aller l’image « négative » du socialisme ?
C’est au sein de la famille communiste que cette image doit d’abord être réhabilitée
Mengistu
   Posté le 09-09-2024 à 23:00:28   

les militants du PCF sont tombés dans le sectarisme social-fasciste en appuyant sans critique roussel alors qu'ils devraient dégager cette émule de robert hue si ils étaient réellement communistes
Xuan
   Posté le 11-09-2024 à 20:25:40   

Tu te trompes, les militants du PCF ne sont pas aussi unanimes que tu le dis, seulement ils ont tiré une leçon du huisme c'est la destruction de leur parti, une liquidation.

Cette liquidation menée conjointement par la clique social-démocrate et par des éléments pro Mélenchon avait été combattue lors de l'avant-dernier congrès.
Dans les deux cas il s'agissait de faire du PCF un parti de colleurs d'affiches soit pour les socialos soit pour LFI. Je rappelle que Mélenchon est lui aussi un social-démocrate et rien d'autre en dépit de ses manières radicales.

La conséquence a été pour la première fois une candidature indépendante de Roussel.
Pour les militants du PCF, même avec un résultat très faible c'est un grand pas en avant sinon leur parti n'existait plus.
Et la défense "sans critique" de Roussel est en fait non pas du social-fascisme mais la seule défense possible de leur parti contre sa liquidation. C'est cela qu'il faut comprendre

Il n'empêche que Roussel n'est vraiment pas fort sur le terrain théorique. Son seul mérite est de garder un point de vue de classe sur ce qui concerne les intérêts matériels du peuple, contrairement à tous les dirigeants bourgeois.
Donc ceci ne redresse pas une ligne atlantiste et réformiste comme toute la "gauche", mais préserve l'indépendance du PCF.
Puis progressivement la position du PCF sur l'Ukraine se rapproche du pacifisme alors qu'il avait appelé à envoyer des armes en Ukraine.
La campagne de Deffontaines va dans ce sens.
C'est une progression très lente. Il y a encore dans ce parti et particulièrement à l'Huma des dirigeants néo trotskistes ou social démocrates comme Kamenka ou Boulet. Mais je constate que le ton change dans ma région, par exemple.

L'article de Franck Marsal montre cette évolution très lente mais réelle.
C'est l'évolution des militants puis de la ligne du PCF qui compte, pas la présence de Roussel à la direction.
Et que les amis de Mélenchon se plaignent d'un "social-fascisme" n'a aucun signification. Mélenchon n'a qu'un but comme Mitterrand c'est de détruire le PCF, "la mort et le néant", et de promouvoir un parti "gazeux" c'est-à-dire la fin de toute forme d'organisation du prolétariat.


Edité le 11-09-2024 à 20:37:19 par Xuan


Mengistu
   Posté le 22-09-2024 à 07:01:22   

je m'inscris en opposition totale à cette vision
après oui le "parti gazeux" de LFI c'est de la fumisterie ça on est d'accord, et l'entrisme dans LFI n'est absolument pas la tâche des communistes anti-révisionnistes, j'ai pu le penser un très court instant et tenter de le réaliser dans ma ville, échec complet surtout à cause de la secte trotskiste du POI qui m'a neutralisé, isolé, agressé physiquement (et je me suis défendu leur causant moult blessures), tenté d'envoyer en détention..

mais le PCF est lui aussi une secte néfaste au prolétariat
il faudrait construire le Parti des Gilets Jaunes en tant qu'avant-garde révolutionnaire, léniniste dans les faits sans forcément abuser de proclamations esthétisantes mais être dans le travail concret
Xuan
   Posté le 12-10-2024 à 11:04:04   

Mengistu a écrit :

le PCF est lui aussi une secte néfaste au prolétariat
il faudrait construire le Parti des Gilets Jaunes en tant qu'avant-garde révolutionnaire, léniniste dans les faits sans forcément abuser de proclamations esthétisantes mais être dans le travail concret


C'est un point de vue unilatéral sur le PCF. Un parti "des gilets jaunes" ne peut pas être une avant garde marxiste-léniniste. Un parti communiste doit s'affirmer comme tel, et se référer ouvertement au marxisme-léninisme, ce n'est pas de l'esthétique c'est une question de principe.
Ce n'est pas un hasard si la "ligue communiste révolutionnaire" s'est transformée en "parti anti capitaliste". Cet abandon a un sens.
Comme la publication "Communiste !" devenue "Révolution !"
Puis "ce que nous voulons : tout !".
Comme les socialos infiltrés dans le PCMLF ont voulu changer son nom en Parti Anti capitaliste.
De même dans le PCF les liquidateurs voulaient abandonner le nom de parti communiste.
Mengistu
   Posté le 14-11-2024 à 21:28:19   

le terme de bolchévique est venu des aléas de l'histoire (majorité du POSDR lors de la scission) et le terme de soviétique des conseils ouvriers de la révolution de 1905 puis de février 1917, à nouveau à l'œuvre en octobre 1917.

Le pays s'appelait Union Soviétique (bon ok Union des Républiques Socialistes Soviétiques si je suis de bonne foi), pas Union Communiste
Au Nicaragua, il y'a le Front sandiniste de libération nationale. En Colombie, la branche légale de l'ELN se nomme l'Union Camilista pour Camilo Torres.
la RDA s'appellait bien RDA et pas république socialiste d'allemagne


bref les appellations de parti sont diverses et variées et reflètent l'histoire des luttes localement
Parti Révolutionnaire des Gilets Jaunes serait un titre à la fois suffisamment explicite pour ne pas en faire un parti corporatiste ou réformiste et suffisamment en lien avec les luttes des classes actuelles.

Je comprends ta préoccupation mais je ne trouve pas que le nom PRGJ soit rédhibitoire de ce tournant là
Mengistu
   Posté le 14-11-2024 à 21:31:00   

finalement aucun Etat socialiste actuel ou du XXIème siècle n'avait communiste dans le nom de l'Etat (logique puisqu'ils affirment que le communisme sera le stade atteint une fois que toute l'humanité sera sous administration socialiste et que les Etats socialistes fusionneront en une seule et même administration mondiale) mais même plusieurs Etats avaient un parti dans lequel ne figuraient pas le mot communiste pour des raisons diverses : Parti du Travail d'Albanie, Parti des Travailleurs d'Ethiopie, Parti Socialiste Unifié de RDA, Front National de la RPDY puis Parti Socialiste Yéménite, Parti Démocratique Populaire d'Afghanistan, Parti Ouvrier Unifié Polonais..
Xuan
   Posté le 15-11-2024 à 20:11:43   

C'est exact, la restauration du capitalisme en URSS mais surtout la campagne de propagande prolongée contre le stalinisme, a été un tel séisme dans le PCF ( qui avait soutenu l'URSS jusqu'au bout) qu'un courant social-démocrate a mis le mot même de socialisme au placard.
La raison fondamentale est que le socialisme est à la fois démocratie populaire et dictature du prolétariat, que que G. Marchais avait désavoué la dictature du prolétariat.

En sont résulté une pléiade de théories sur le "dépassement du capitalisme" et sur le passage en douceur au communisme. Pour enfoncer le clou, la thèse du "communisme déjà là" de Friot, utilisant sa situation de fonctionnaire bénéficiant d'un haut salaire et d'une retraite équivalente, a défendu lors de la première réforme des retraites l'idée d'un "salaire à vie" présenté comme un exemple de "communisme déjà là".
Il a aussi inventé des théories "marxistes" comme le "profit lucratif", englobant tout et n'importe quoi.

La définition du socialisme est "de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail"
Celle du communisme " de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins"
La transition de l'une à l'autre implique que nous serons passés économiquement d'une société de la pénurie à une société de l'abondance.
Le caractère de société sans classe du communisme implique aussi que la lutte de classe se poursuit sous le socialisme. Elle prend généralement des formes moins violentes mais nous avons vu qu'un coup d'état peut se produire comme en URSS sous Gorbatchev et Eltsine, ou bien des "révolutions de couleur" comme à Tien An Men.

Conclusion il importe de remettre en avant l'objectif de la société socialiste et de la distinguer du communisme, société sans classe et où l'état dépérit, où la dictature d'une classe sur une autre au moyen de l'appareil d'état disparaît et où disparaît aussi la démocratie.

La création d'un parti révolutionnaire implique l'objectif du socialisme, puis du communisme. Sinon quel sera l'objectif de cette révolution ?
La raison de l'appellation "parti communiste" rappelle leur objectif final d'une part.
D'autre part elle les différencie des partis socialistes et de la trahison du vote des crédits de guerre.
Faire référence à un soulèvement populaire qi n'avait ni objectif ni programme politique n'est pas de bon augure de ce point de vue.
Les changements de nom ne sont pas innocents.
Par exemple la "Ligue communiste Révolutionnaire" est devenue "Nouveau Parti Anticapitaliste". On voit qu'il n'y a aucune différence avec la phrase de Mitterrand "on ne peut pas être socialiste si on n'est pas anticapitaliste", ce qui est vide de sens parce qu'anticapitaliste ne dit rien de l'objectif final et qu'à la limite des fascistes peuvent se dire aussi "anticapitalistes". C'est aussi vide de sens que le "dépassement du capitalisme".
Mais le mouvement des GJ ne visait même pas la fin ou même un dépassement du capitalisme. Sa seule revendication politique était un "référendum d'initiative citoyenne", idée récupérée chez Chouard un disciple naïf de Soral.
Voir https://humaniterouge.alloforum.com/chouard-soral-t5071-1.html


Edité le 15-11-2024 à 20:27:02 par Xuan


Mengistu
   Posté le 15-11-2024 à 21:45:50   

les GJ se sont trop focalisés sur le RIC, on est d'accord
mais c'est comme les soviets de 1905 ou de Février 17, il faut arriver sur le long terme et en douceur à les gagner à l'idée d'expropriation révolutionnaire de la bourgeoisie
Mengistu
   Posté le 15-11-2024 à 21:46:27   

dimanche je serais aux 6 ans du rond-point de Bandol avec ce message-là
Xuan
   Posté le 28-11-2024 à 13:02:15   

Mengistu a écrit :

les GJ se sont trop focalisés sur le RIC, on est d'accord
mais c'est comme les soviets de 1905 ou de Février 17, il faut arriver sur le long terme et en douceur à les gagner à l'idée d'expropriation révolutionnaire de la bourgeoisie


sans doute, du reste c'est le capitalisme lui-même qui va les gagner à cette idée, mais pas en douceur.

L'objectif du socialisme ne peut pas tomber du ciel, d'un côté l'exploitation capitaliste et l'impossibilité d'y changer quelque chose par les élections et le parlementarisme sont la base matérielle et idéologique de ce processus de maturation de la pensée collective.

Mais d'un autre côté le marxisme léninisme est indispensable parce que la mémoire collective nous a laissé des enseignements qui valent le prix du sang versé.
Egalement l'idée de démocratie du peuple associée à la dictature du prolétariat a été reniée dans le PCF. Il est nécessaire de la remettre sur le tapis.
Comment imaginer que soit réalisé un pouième de programme social sans par exemple empêcher le mur d'argent, la fuite des capitaux, la désertion des investissements, privant le pays des richesses créées par les masses ?
Il s'agit d'un combat théorique et idéologique à mener au sein des communistes, de sorte que les masses disposent d'une avant-garde avertie et décidée.
Mengistu
   Posté le 29-11-2024 à 13:55:31   

bien sûr mais en gros être statutairement marxiste-léniniste mais esthétiquement ne pas renvoyer l'image de nostalgiques du grand PCF mais pouvoir ralier aussi bien des ex-pcf que des gens actuellement "complotistes", soraliens ou ce que tu veux en leur montrant que pour parvenir à se libérer de l'ennemi, il faut une methode et une analyse marxistes-léniniste et que la vision d'Etienne Chouard, de Soral ou autre est bcp trop limitée et incapable de transformer le réel. Il faut aussi viser les gens qui ne sont pas politisés et se contentent de raler sur tel ou tel point sans chercher d'analyse globale ou de mouvement pour changer les choses. Il faut viser les electeurs RN sans doute plus encore que les electeurs LFI dont bcp seront tres difficiles à MLiser. Les electeurs RN c surrout que le ML ajd est groupusculaire. Mais si il etait serieux organisé coherent, ils pourraient se laisser seduire.

il faut pas negliger la CGT et les cercles dissidents du PCF mais à trop se focaliser là dessus (ou pire sur le milieu estudiantin) on en oublie de larges cercles du peuple : paysans, employés non syndiqués notamment dans le tertiaire, dans des PME, dans les zones rurales et péri-urbaines, et aussi les gens des cité avec un discours tolérant sur l'islam et combattant les injustices qu'ils subissent (crimes policiers, insalubrité de leurs quartiers, chomage, precarité, loyers trop chers avec des charges indues..) faut essayer de combiner tout ça avec une offre culturelle à la hauteur
Mengistu
   Posté le 29-11-2024 à 13:57:12   

Chouard et Soral sont economiquement proudhoniens, il faut les critiquer sur l'incapacité historique du proudhonisme à transformer le réel et sur le fait que la methode marxiste a fait ses preuves pour developper un pays et amener davantage de justice sociale, ce qui est la revendication des Gilets Jaunes, la justice sociale

faut faire comme les bolchéviques avec Pain, Paix, Liberté : un programme simple, clair et precis adapté à notre époque


Edité le 29-11-2024 à 13:57:30 par Mengistu


Xuan
   Posté le 02-12-2024 à 16:32:26   

Soral est réellement un néo nazi antisémite et Chouard fait semblant de l'ignorer, ou bien il est plus crétin qu'il ne le paraît.
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 14:30:15   

Soral est un provocateur qui utilise l'obscénité comme manière de vendre et d'attirer la lumière à lui
ce ne sera jamais un chef révolutionnaire qu'on soit bien d'accord
après néo-nazi ?
le problème est qu'il dit tout et son contraire d'un écrit à l'autre, d'une vidéo à l'autre
il a déjà dis du bien d'Hitler, répandu des thèses négationnistes (je suis opposé au négationnisme et j'ai constaté que Faurisson, bien que je trouve suspecte l'extrême-violence qu'il a subi en toute impunité, laissé pour mort dans un parc de Vichy, les communistes devraient réfléchir à pourquoi les négationnistes sont autant réprimés à l'heure actuelle, bref Faurisson est un faussaire qui n'a pas une méthode d'historien. Le négationnisme/révisionnisme est une arme visant à réhabiliter le nazisme et/ou à accabler l'URSS de Staline, typiquement le négationnisme de gauche de Rassinier, de Garaudy et de la Vieille Taupe), attaqué Staline sur le fait que si il était à Yalta c'est qu'il dérangerait moins l'impérialisme occidental que Hitler (ignorant que l'occident a aussi visé daesh après 2015 et armé les nationalistes kurdes YPG contre daesh car le monstre s'était retourné contre eux exactement comme Hitler)

et puis dans une autre vidéo, dire bcp de bien de Staline, de la RPD de Corée, même de la Chine de Xi Jinping dans certaines vidéos

bref je pense pas que la critique pertinente de Soral est de reprendre l'attaque de "néo-nazi dangereux" qui est celle du pouvoir mais plutôt de provocateur qui dit tout et son contraire, et qui peut être parfois pertinent, parfois aberrant

il faut être capable de convaincre les gens qui suivent Soral ajd avec sincérité révolutionnaire, et que je rencontre à chaque fois que je discute avec des gilets jaunes, d'arrêter de suivre Soral et ça se fera avec des critiques fines précises et efficaces et non en reprenant les éléments de langage du crif
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 14:58:17   

j'ai du mal à comprendre le rapport quasi-religieux qu'ont bcp d'individus dans le mouvement communiste, y compris certains de valeur, avec tout ce qui aurait trait de près ou de loin (et parfois de manière tordue) à Hitler
typiquement Etienne Chouard a eu un discours aux 6 ans des Gilets Jaunes de Bandol où il a fait un parallèle entre Macron et Mussolini, les désignant tous deux comme ennemis

pourquoi ce côté haineux contre Chouard pour ne pas avoir eu cette attitude justement hystérique envers Soral ou le négationnisme ? alors qu'on côtoie tous des gens membres ou sympathisants du NPA ou ayant des liens amicaux ou militants avec des gens du NPA

si on était cohérents, on devrait aussi frapper au visage et exclure les gens du NPA qui célèbrent les nazis ukrainiens et Al Qaida en Syrie et en Lybie
bien sûr, ce n'est pas possible
mais pourquoi s'aligner sur la propagande bourgeoise anti-chouard et soral ?

l'attitude de michel collon me paraît bcp plus sage : il critique soral dans son livre sur des points très précis et très justes, il appelle à soral à venir débattre contre lui
il a débattu avec chouard y compris en le critiquant sur les faiblesses de sa pensée mais en toute courtoisie

considères-tu, camarade Xuan, que Michel Collon est un rouge-brun ? un crétin ? un idiot utile ? Je ne pense pas, je crois que les Editions Prolétariennes l'ont relayé
considères-tu que Annie Lacroix-Riz l'est ? Je ne pense pas tu l'as déjà relayé

je rejoins la position de Michel Collon sur ce sujet, elle me semble cohérente, utile et efficace, alors que les postures antifas ne me semblent rien amener de bon
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 14:59:44   

J'espère que ma position ici sera bien comprise et pas caricaturée comme c'est trop souvent le cas.
pzorba75
   Posté le 03-12-2024 à 17:46:58   

Je ne vois pas le lien de tes messages avec l'Université d'été du PCF et y mélanger M. Collon ou A. Lacroix-Riz est incompréhensible.
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 19:09:49   

le sujet de la conversation a dévié
le sujet initial de desaccord était :
Xuan considere que le PCF va patiemment se reconstruire par la base "pacifiste sur le dossier ukrainien" en un parti marxiste-léniniste et donc nous devons appuyer cette base là et faire évoluer Roussel jusqu'à avoir un parti ML
personnellement, je pense que c'est s'illusionner totalement et que le PCF est definitivement perdu. Je pense qu'il faut construire un nouveau parti
un parti qui ait comme objectif l'expropriation revolutionnaire de la bourgeoisie

mais de par mes experiences militantes dans la mouvance maoiste-gonzaliste (Groupe d'etude maoïste de Freiburg puis FRAProvence) et ensuite dans la mouvance dissidente du PCF et CGT-FSM (adhesion au PCRF de 2021 à 2023, j'ai connu aussi le pôle à Paris lors de mon stage au monde diplo, j'ai rencontré des gens du RC comme Rolland Diagne ou Said bouamama, j'ai fais la campagne des européennes de l'Anc en 2024 bref j'ai fais le tour de la mouvance, j'ai defendu la ligne FSM au sein du comite chomeurs CGT 83 dans l'activité du comité, reunions, tractages etc, dans les activités nationales du comité à montreuil et au congrès de l'UD 83 en 2023)

je constate qu'esthetiquement parler de parti revolutionnaire des gilets jaunes permet de depasser la simple nostalgie du pcf d'antan qui ne nous amenere pas à la victoire tout en gardant le contenu léniniste

je pense que michel collon fait un bon travail de journaliste marxiste-léniniste et si tu lisais la description de son bouquin de critique envers alain soral, tu comprendrais ce que je veux dire, s'adresser à tous les publics, être dans le débat au service de la reconstruction de l'avant garde révolutionnaire et pas dans le rôle d'aile gauche d'un spectacle entièrement téléguidé par le MEDEF
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 19:12:03   

et clairement les militants PCF pour les connaître bien jouent leur rôle d'opposants stériles et stéréotypés qui entravent la reconstruction d'une avant garde révolutionnaire

libre à vous de pas être d'accord et on peut en débattre ce qui est il me semble le but de ce forum

l'existence d'archives depuis 2006 permet aussi de voir votre évolution à chacun
en l'occurence Xuan était sur une ligne qui s'opposait nettement au PCF et il semble avoir ete convaincu par Danielle Bleitrach entre autres de perspectives qui à mon avis n'existent pas
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 19:13:52   

si le glissement du débat vers la charactérisation de Soral et de Chouard, l'antifascisme, Michel Collon etc te semble hors sujet on peut ouvrir un autre topic sur le forum mais de nombreux topics debordent du sujet et cest normal, il me semble que là il s'agit d'autre chose que d'un autre sujet : le debat que j'ai ouvert dérange.
Soit cela ne m'etonne pas. Mais si vous voulez le mener, on peut le mener sereinement En definissant clairement les points d'opposition et sans caricaturer les positions d'autrui
pzorba75
   Posté le 03-12-2024 à 19:50:45   

Le lien que cette discussion désordonnée pourrait avoir avec l'université d'été du PCF 2024 concerne le besoin de formation scientifique et historique des militants communistes, et dans ce rôle A. Lacroix-Riz et M. Collon chacun dans leur secteur sont un apport incomparable.
Intervenants malheureusement, ignorés des dirigeants communistes, plus préoccupés par les prochaines échéances électorales et l'urgence hystéro-climatique.
Mengistu
   Posté le 03-12-2024 à 20:13:15   

la discussion n'est pas particulierement desordonné
tu sembles prendre plaisir à me rentrer dedans, chacun ses loisirs
Finimore
   Posté le 05-12-2024 à 07:01:43   

Discussions intéressantes ! Mengistu pose très bien les données du débat.
Mengistu
   Posté le 05-12-2024 à 11:36:34   

merci Finimore
libre à chacun d'être en désaccord avec moi cela dit
j'essaye de réfléchir sincèrement à la manière dont on peut parvenir à un parti révolutionnaire d'avant-garde pour exproprier la bourgeoisie et planifier l'économie selon les besoins humains et dans ce processus, je l'espère promouvoir la richesse culturelle de l'humanité, mettre fin sans doute à certains archaïsmes néfastes je ne le nie pas mais aussi promouvoir ce qu'il y'a de positif dans les traditions, c'est à dire des pratiques sociales ancrées à travers plusieurs siècles d'expérience et à ce niveau là, je trouve que les Etats socialistes réellement existants ont souvent opéré une très bonne synthèse (mise à part l'athéisme d'Etat de Enver Hodja qui était trop extrême à mon avis).

J'aimerais un parti communiste marxiste-léniniste qui soit capable d'être pris au sérieux par exemple par l'excellent mouvement de révolte actuel des agriculteurs très offensif et sans concession, qu'on soit capables de discuter, d'agir avec eux.
Qu'on soit capables aussi d'être respectés et pris au sérieux dans les cités HLM.
Dans tous les secteurs de la société où les travailleurs sont exploités et ont intérêt au renversement du capitalisme, peut être qu'ils ne le voient pas sur du court terme quand ils sont propriétaires de leur exploitation agricole ou de leur magasin. Mais sur le long terme, ils vivraient bcp mieux si les terres et les petites entreprises étaient collectivisées.
J'ai pensé à un truc tout simple : les agriculteurs et les petits patrons ne partent pratiquement jamais en vacances. Sous le socialisme, ils auront les mêmes vacances qu'un fonctionnaire car ils auront pas cette obligation de rentabilité financière, ils pourraient être plus d'humains à travailler, ou mécaniser de manière plus intéressante une partie de la production, enfin bref moins d'effort physique et plus de bien-être

C'est dingue comment certains sont trop attachés à la propriété juridique des moyens de production alors que ça leur rapporte plus d'emmerdes qu'autre chose. y'a une paranoïa injustifiée quant à la perte de savoir-faire traditionnel alors que non ils pourront conserver leurs processus de fabrication, ils pourront même rester les chefs de l'unité de production, juste juridiquement la propriété des moyens de production va changer, ils pourront plus se franchiser et devenir un empire financier (ce qui arrive qd mm rarement), faire faillite, revendre l'affaire à n'importe qui..

à voir sur la transmission familiale, je peux comprendre l'angoisse de ne pas pouvoir le faire..peut-être une dérogation qu'on pourrait leur accorder au nom de la perpétuation du savoir-faire familial. Moi c'est une idée que je pourrais défendre au sein du socialisme. En tous cas, pas de revente, pas d'actionnaires, ça c'est clair et net ! Aucune exception !
Xuan
   Posté le 06-12-2024 à 20:24:12   

Mengistu a écrit :

et clairement les militants PCF pour les connaître bien jouent leur rôle d'opposants stériles et stéréotypés qui entravent la reconstruction d'une avant garde révolutionnaire

libre à vous de pas être d'accord et on peut en débattre ce qui est il me semble le but de ce forum

l'existence d'archives depuis 2006 permet aussi de voir votre évolution à chacun
en l'occurence Xuan était sur une ligne qui s'opposait nettement au PCF et il semble avoir ete convaincu par Danielle Bleitrach entre autres de perspectives qui à mon avis n'existent pas


Je n'ai pas été "convaincu" par Danielle Bleitrach.

Depuis plus d'une dizaine d'années (voir le texte ci-dessous) je vois que les groupes marxistes-léninistes n'ont jamais réussi à reconstituer un parti communiste.
La création d'un parti extérieur au PCF est naturellement perçu dans ce parti, et y compris par ses militants les plus sincères, comme une action hostile et destructrice, quelle que soit la volonté exprimée par les ml.
Si on les accuse d'opposition stérile ils peuvent répondre de même et on n'arrivera strictement à rien.
Et d'autre part les groupes ml n'ont jamais pu sortir d'un comportement sectaire, voire dogmatique, et ils n'ont jamais créé une "avant-garde révolutionnaire". Ils ne sont arrivés strictement à rien.

Ce n'est pas une question de patience. La tentative de reconstitution d'un parti par le PCLMLF date de 57 ans dans 4 semaines.
Or la lutte de ligne n'a pas cessé dans le PCF. La question est qui l'emportera ?

Le révisionnisme a profondément marqué la direction du PCF et sans doute une bonne partie de ses cadres, mais l'expérience pratique est la source de la connaissance.
Et cette expérience pratique n'est autre que les trahisons renouvelées des socialistes, l'aiguisement de la lutte de classe dans notre pays et le déclin impérialiste dans la guerre et la crise. Le capitalisme engendre lui-même l'outil qui le détruira.


Edité le 06-12-2024 à 20:39:02 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-12-2024 à 20:29:13   

Pour info le message adressé au réseau "faire vivre", daté de mars 2013 et mis alors en ligne sur leur site :

Pour un parti communiste des temps d’orage


Le monde capitaliste a engendré une nouvelle crise d’ampleur inégalée, où il s’enfonce depuis plus de cinq ans.
Afin de préserver les profits, l’Etat de la bourgeoisie accumule les mesures antipopulaires, détruit les protections sociales, diminue les salaires, augmente les taxes et les tarifs publics, de sorte que la consommation des masses ne peut plus absorber les richesses produites, lesquelles sont détruites, ainsi que les moyens de production.
Les plus grandes entreprises suppriment encore des postes de travail pour accroître la productivité. Des dizaines de milliers de salariés sont ainsi jetés à la rue et des régions entières sinistrées par le chômage.
Pour faire accepter cette régression insupportable, l’Etat bourgeois est capable d’utiliser tous les moyens, de la persuasion par des medias et des syndicats stipendiés à cet effet, jusqu’à la violence armée policière ou militaire, ou encore celle des groupes paramilitaires fascistes.
Ainsi la police de Valls en crevant l’œil d’un sidérurgiste belge, aussitôt licencié, nous remémore l’assassinat en décembre 1947 de plusieurs grévistes par la police du ministre socialiste Jules Moch.
La dictature de la classe capitaliste prend selon les circonstances le visage de la démocratie et de la liberté d’expression, ou bien celui de l’oppression et du terrorisme d’Etat. Mais lorsque la crise s’aggrave, la concertation n’est plus de mise. Bien au contraire, la concurrence entre les monopoles accentue entre eux et entre les Etats la guerre économique, la guerre des monnaies et finalement la guerre tout court. Les monopoles français ont déjà montré leurs ambitions bellicistes par la subversion et l’intervention militaire directe de l’autre côté de la Méditerranée. Mais aucune région n’est à l’abri ni aucune alliance car la rapacité des requins capitalistes peut déchirer les amis d’hier et précipiter leurs peuples les uns contre les autres, au nom de l’Union Sacrée des classes pour la défense de la Patrie.

Il faut un parti communiste authentique
Plus la situation se dégrade, plus le ciel est menaçant et plus se fait jour la nécessité non pas de réclamer « de nouveaux droits pour les salariés » ni de « réduire le pouvoir des actionnaires », mais de remplacer définitivement le capitalisme par le socialisme. Pour cela il faut un authentique parti communiste capable de diriger la lutte révolutionnaire dans toutes les situations que nous impose l’ennemi de classe : légale ou non, pacifique ou non.

La confiscation du parti de la classe ouvrière
Notre parti communiste doit se placer sous la direction idéologique de la classe ouvrière et organiser dans ses rangs prioritairement les éléments les plus résolus du prolétariat.
Marx écrivait dans le Manifeste du Parti Communiste « De toutes les classes qui, à l'heure présente, s'opposent à la bourgeoisie, le prolétariat seul est une classe vraiment révolutionnaire. Les autres classes périclitent et périssent avec la grande industrie; le prolétariat, au contraire, en est le produit le plus authentique. »
De nombreux communistes sont ulcérés de voir le prolétariat écarté de la direction de son parti et réduit à un faire valoir. Tandis que ce parti se dissout dans l’idéologie et l’organisation sociales-démocrates, ce sont des classes intermédiaires nullement révolutionnaires qui le dirigent au nom de « l’humain », et qui en ont jeté tous les principes à la poubelle, jusqu’aux symboles de la classe ouvrière et de la paysannerie modeste, la faucille et le marteau.
Certains camarades ont dénoncé là avec lucidité un communisme de « bobos ».

La révision des principes marxistes-léninistes a eu pour résultat de remplacer la révolution socialiste par d’improbables réformes de structure dans le système capitaliste. En s’obstinant avec la foi du charbonnier dans la voie électoraliste, et sous le prétexte fallacieux de « ne pas faire le jeu de la droite », on en vient à répéter jusqu’à ce jour « vous avez eu raison d’y croire » alors que tout démontre le contraire.
Dès les années soixante d’autres communistes et anciens résistants, alertés par le rejet sans appel de toute l’œuvre de Staline et par la lettre en 25 point du Parti Communiste Chinois, empêchés de débattre au sein du PCF et exclus, avaient tenté de créer un nouveau parti communiste, le PCMLF. Mais cette tentative échoua face à l’afflux de la petite-bourgeoisie et à la vague social-démocrate de 1981.
Depuis d’autres camarades tentent encore d’impulser un nouveau parti ou de redresser la dérive révisionniste de leur parti, mais sans succès jusqu’à son dernier congrès, dont la majorité a soutenu la ligne de Pierre Laurent et la fusion voire la dissolution prochaine dans le Front de Gauche.


Ne lâchez rien !
Ces derniers camarades, peut-être désemparés, mais toujours attachés à un précieux esprit de parti, ne veulent pas lâcher la proie pour l’ombre ni rejoindre d’autres groupes marxistes-léninistes, encore déchirés par quelques querelles sectaires. Et eux-mêmes ne sont pas unis sur d’importantes questions.
Pensons à l’avenir : qu’ils fassent ce qu’ils jugent le plus utile pour rassembler tout ce qui peut l’être, mais qu’ils n’oublient pas le moment venu de récupérer la faucille, le marteau, le titre de communiste et avec eux tout le passé glorieux de leur parti et de ses sacrifices.
Qu’ils ne laissent là ni l’héritage ni la gloire, avant que leur parti ne sombre sans rémission dans la social-démocratie.

Unissons nos forces
Le temps presse, n’attendons que le ciel nous tombe sur la tête. La boussole du marxisme-léninisme et du parti communiste font cruellement défaut à classe ouvrière et aux masses populaires.
Pour l’heure, et avant de renouer avec l’esprit du congrès de Tours, nous appelons les communistes qui aspirent réellement à la transformation révolutionnaire de la société à unir leurs forces tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parti révisionniste, à s’emparer du marxisme-léninisme et à confronter fraternellement leurs opinions.
« Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots »
(Mao Tsé-toung)

La révolution violente, la dictature du prolétariat font partie de ce débat que des décennies d’anticommunisme ont étouffé, mais aussi bien la bourgeoisie nous donnera elle-même la réponse. Nous ne souhaitons ni les uns ni les autres la violence et la contrainte mais ce sont les classes exploiteuses qui obligent les masses populaires à y recourir.

Il nous faut aussi juger notre passé et remettre en question l’esprit de secte et le penchant à la liquidation et à la scission stériles pour des queues de cerise, mais avec de lourdes conséquences pour notre cause ainsi paralysée des décennies durant.
Il est hors de question de créer une secte. Nos meilleures intentions n’auront aucun effet sans rassembler l'immense majorité des masses de notre pays.
Et leurs intérêts matériels ne seront jamais déterminés par des accommodements électoralistes mais par l'étude attentive des classes de notre société, des alliés sûrs de la classe ouvrière et des éléments qu'elle peut neutraliser, afin d'isoler notre ennemi fondamental qui est le capitalisme monopoliste.

« Ni révisionnisme, ni gauchisme une seule voie : celle du marxisme-léninisme »
(François Marty)

Seul le centralisme-démocratique au sein d’un authentique parti communiste nous permettra de progresser dans l’unité et dans une discipline librement consentie, en appliquant le matérialisme-dialectique à la réalité de notre pays. Mais dès à présent il nous faut les uns et les autres nous débarrasser de l’esprit de clocher, considérer à la fois ce qui nous unit et ce qui nous sépare et viser à l’unité en partant des faits.
Ces faits, c’est la cause des plus larges masses, et en particulier celle des plus exploités.

Unissons-nous pour un parti communiste des temps d’orage !

Editions Prolétariennes