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 le Yuan Renminbi mettra fin à l hégémonie du $

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marquetalia
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   Posté le 26-10-2014 à 16:57:30   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://angelxp.over-blog.com/le-yuan-renminbi-mettra-fin-à-l-hégémonie-du-dollar-us.html

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   Posté le 26-10-2014 à 17:04:23   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la Chine Populaire-2ème puissance économique mondiale- étend son influence à toute la zone Asie-Pacifique http://french.peopledaily.com.cn/2014/0821/c31354-8772395.html


Edité le 26-10-2014 à 19:13:34 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 29-10-2014 à 22:23:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine renforce son influence en Europe


02/10/2014
Par Nina Antakolskaïa, La Voix de la Russie - RIA Novosti


Le yuan chinois ne fait plus référence aux cotes du dollar américain lors des échanges contre l'euro. Le 30 septembre, les échanges directs yuan-euro ont commencé en Chine et en Europe.
Le yuan est déjà directement convertible avec les dollars américain, australien et néo-zélandais, avec le yen japonais, la livre britannique, le rouble russe et le ringgit malaisien. L'Europe occidentale est le deuxième partenaire commercial de la Chine. Pour l'Europe, la Chine est le premier partenaire en Asie. C'est la raison pour laquelle le président de l'Association des banques russes Garéguine Tossounian estime que l'euro s'est joint à cette liste avec un retard évident:
«On peut se demander pour quelle raison la conversion directe yuan-euro n'a pas commencé beaucoup plus tôt. Ces dernières années, le prestige du yuan et son influence sur le marché monétaire sont si importants qu'il doit être pris en considération dans la politique de tous les pays. Le yuan est une monnaie de poids. C'est pourquoi de nombreux pays commencent à chercher les moyens de former leurs réserves de change en yuan et de l'échanger directement et non plus en passant par l'intermédiaire d'une autre monnaie» .

Pour le moment aucun communiqué n'a annoncé qu'un pays gardait ses réserves de change en yuans. Mais selon les dernières données du FMI, au premier trimestre de cette année la part de l'euro dans les réserves des Banques centrales a baissé jusqu'à 24,5 %. Le taux maximum de 28 % a été enregistré en 2009.

La conversion directe yuan-euro a commencé alors que le yuan a dépassé l'euro il y a moins d'un an et est devenu la deuxième monnaie dans les paiements internationaux. A l'heure actuelle le yuan n'est devancé que par le dollar, très largement il est vrai. Le yuan s'est placé en la deuxième position mondiale grâce à une percée financière de la Chine en Asie. Il est le plus utilisé dans les accords de compensation à Hong Kong, à Singapour, en Australie. En Europe, la Grande-Bretagne et l'Allemagne l'utilisent très activement.
L'entrée de la Chine dans la bourse des valeurs de Francfort avec les titres libellés en yuans a augmenté le poids de la monnaie chinoise. La demande des titres d'un montant de 1 milliard de yuans (environ 120 millions d'euros) a largement dépassé l'offre. Cette introduction a eu lieu en mai. Deux mois plus tôt, lors de la visite du président chinois Xi Jinping en Allemagne, la Bundesbank et la Banque populaire de Chine ont signé un accord en vertu duquel Francfort devient la deuxième plaque-tournante du yuan en Europe, la première étant Londres. La France s'apprête à se joindre à cette liste. Selon l'expert Vladislav Belov, le yuan a aidé la bourse de Francfort:

«Ayant placé les titres en yuans, la bourse de Francfort a augmenté son prestige aux yeux de ses principaux concurrents. Notamment de Londres. La Chine est depuis longtemps une puissance économique mondiale. Elle s'attache à transformer le yuan en une monnaie internationale. Il est vrai qu'à présent le montant des titres en yuans négociables en Europe est peu important. Mais les opérations avec ces titres rapportent un avantage commercial et créent une réputation dans les milieux financiers» .

La conversion directe yuan-euro permettra aux milieux d'affaires chinois et européens d'abaisser les frais de conversion inévitables quand on passe par l'intermédiaire du dollar. Les règlements bancaires des transactions commerciales seront eux aussi simplifiés. A cet effet les experts n'excluent pas de nouvelles absorptions par des sociétés chinoises des entreprises européennes de marque. Cette tendance gagne en ampleur sur fond d'une crise des dettes durable en Europe. De nombreux leaders européens de la sidérurgie, de la construction automobile, de l'électronique et de l'industrie légère ne parviennent pas à soutenir la concurrence et se voient obligés de vendre leurs actifs à la Chine.

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   Posté le 29-10-2014 à 23:12:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'offensive du yuan continue



La Voix de la Russie - 28 oct 2014

La Chine et Singapour ont supplanté le dollar de leurs paiements réciproques et convertissent leurs monnaies sans recourir à une monnaie intermédiaire. La conversion directe entre le renminbi (nom officiel du yuan) et le dollar de Singapour a débuté aujourd'hui sur le marché interbancaire chinois et la bourse de Singapour.

Il y a un mois le yuan a cessé de recourir à l'intermédiaire du dollar américain dans les échanges contre l'euro. Il est déjà converti directement avec les dollars américain, australien et néo-zélandais, avec le yen japonais, la livre britannique, le rouble russe et le ringgit malaisien. La liste de ces huit monnaies sera bientôt complétée, estime l'expert de l'Institut de l'Extrême-Orient Iakov Berguer :

« Cette tendance gagne en force par rapport à de nombreuses monnaies. La Chine développe le swap ayant des contrats avec près de 30 pays. L'internationalisation du yuan accroît la stabilité du système monétaire mondial et diminue la domination du dollar exposé à de fortes fluctuations. Le yuan fait participer aux échanges monétaires sans dollars les monnaies des pays avec lesquels la Chine développe ses échanges commerciaux et monétaires » .

L'expert attire l'attention sur l'agressivité avec laquelle la Chine effectue l'internationalisation du yuan.
La création par la Chine d'une Banque asiatique d'investissements dans les infrastructures poursuit le même objectif. Vendredi dernier 21 pays ont signé à Pékin leur entrée dans ce projet chinois :

« C'est un défi évident lancé aux institutions financières internationales: la Banque mondiale et le FMI. Il va de soi que cette banque d'investissement sert à la Chine pour construire avec ses partenaires un nouveau système financier et bancaire. La Chine investit dans cette banque en yuans et invite les partenaires à l'imiter. Une alternative au système reposant sur le dollar américain est mise en place » .

Les Etats-Unis ont fait feu de tout bois pour empêcher la Chine de créer la Banque asiatique d'investissements. Ils ont obtenu que les pays de l'UE, l'Australie et la Corée du Sud n'y participent pas.
Selon Iakov Berguer les Etats-Unis continueront de mettre les bâtons dans les roues de la Chine pour maintenir la suprématie du dollar dans le monde et freiner le développement du système monétaire polycentrique. L'expert ajoute :

« Neil MacKinnon, spécialiste américain éminent de la politique monétaire et du commerce mondial décédé récemment, prônait la transition au standard dollar-yuan. Il a réalisé plusieurs études à cet égard mais ses idées se sont heurtées à une opposition violente de la part d'importants politiques aux Etats-Unis » .

L'expert ne voient pas d'écueils dans l'économie chinoise à une plus large utilisation du yuan dans le monde. Il estime que le yuan possède des positions fortes même si le taux de croissance de l'économie chinoise s'est ralenti. Cette baisse relative n'aura aucun impact sur la stabilité de la monnaie chinoise. Il n'y aura pas de risques dans les opérations de change avec d'autres monnaies. Car la stabilité du taux de change du yuan est garantie par 4 000 milliards de dollars de réserves de change de la Chine.

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   Posté le 30-10-2014 à 09:56:53   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

si la Chine étend sa puissance à toute l Europe,elle pourra monnnayer le retour de l ile de Taiwan dans son giron.

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   Posté le 01-11-2014 à 16:43:08   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

les musulmans chiites de France se régalent de l unification de l Asie,de Bagdad a Pékin http://www.partiantisioniste.com/actualites/aiib-une-alternative-a-la-banque-mondiale-2114.html

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   Posté le 02-11-2014 à 23:08:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine n'intervient pas dans un pays souverain.

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   Posté le 05-12-2014 à 15:35:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'internationalisation du RMB se poursuit inexorablement, ici le Luxembourg spécialement connu pour la multitudes de ses connexions, plaque tournante des chambres de compensation, place forte de la finance et aussi de la corruption capitaliste.

NB : les "chambres de compensation" ont pour fonction de régulariser et de matérialiser les transactions internationales effectuées virtuellement pendant une certaine période. Ce procédé permet d'écourter le cycle de rotation du capital.
ICBC est devenue la première banque mondiale en chiffre d'affaire en 2013, suivie par :
Société Générale, China Construction Bank, BNP Paribas, Banque agricole de Chine.
La deuxième en terme de capitalisation boursière derrière Wells Fargo (US), au 24/02/2014. Les banques françaises ne font pas partie des vingt premières.
Le chiffre d'affaires (ou CA) est le total des ventes de biens et/ou de services d'une entreprise sur un exercice comptable.
La capitalisation boursière est la valeur de marché de l'ensemble des actions en circulation d'une société par actions.


_________________



ICBC-Luxembourg lance son service bancaire de compensation en RMB au Luxembourg


Publié le 2014-12-05

BRUXELLES, 5 décembre (Xinhua) -- ICBC-Luxembourg a inauguré, jeudi au Luxembourg, son statut d'organisme de compensation en RMB, suite à sa désignation au mois de septembre en tant que banque de compensation officielle au Luxembourg de la Banque populaire de Chine (banque centrale de la Chine).

Grâce aux services bancaires de compensation en RMB, les banques au Luxembourg et dans les autres régions du monde pourront effectuer des transactions en RMB via des comptes ouverts auprès d'ICBC-Luxembourg et bénéficier de l'efficacité et des conditions améliorées de l'utilisation internationale du RMB.

"Dès le lancement, et avec la garantie et le soutient total de la maison mère ainsi que du système global de paiement avancé et intégré, ICBC-Luxembourg bénéficiera de l'avantage géographique offert par le Luxembourg, dans le respect le plus strict des obligations imposées par les règlementations et sous l'égide des autorités de surveillance de la Chine et du Luxembourg, et s'engagera à fournir à ses clients un service de compensation en RMB à la fois sûr, efficace et de la plus haute qualité ", a déclaré Jiang Jianqing, président de la Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC), au cours de la cérémonie d'inauguration.

"Dans le même temps, ICBC entend s'améliorer constamment et fournira des produits RMB complets et innovants en s'appuyant sur ses avantages prépondérants en matière d'affaires, de réseau et de services, ce qui contribuera également à d'importantes avancées dans la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Europe" , a-t-il ajouté.

Le Luxembourg, en tant que place financière internationale de renom et l'un des partenaires majeurs de la Chine au sein de l'Union européenne, est une charnière importante de la logistique commerciale sino-européenne et le principal récipiendaire des ODI (investissements directs étrangers) chinois. Dans la mesure où d'importants volumes commerciaux et de fonds d'investissement circulent en Europe via le Luxembourg.

Le marché du RMB au Luxembourg serait susceptible de fonctionner comme un levier dans toute l'Europe, ce qui fait du Luxembourg l'un des plus importants centres d'affaires offshore en RMB. Les statistiques démontrent que le Luxembourg possède le plus important pool bancaire en RMB de la zone euro, avec 67,2 milliards de yuan en dépôt et 72,8 milliards de yuan en prêts à la fin du premier semestre 2014.

L'ICBC, de par son statut de première banque RMB au monde, était vouée à développer les flux de RMB transfrontaliers vers les marchés d'outre-mer au cours des dernières années.

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   Posté le 29-05-2015 à 23:23:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On notera dans cet article des Echos ce petit commentaire :

"L'accession du yuan... au rang d'unité de compte du FMI ... obligerait de fait les Etats-Unis à accepter une dilution de leur pouvoir au sein de l'organisation financière internationale".

En clair la fin de l'hégémonie du $.

Accord de principe au G7 sur l'entrée du yuan dans le panier FMI


29/05/15 à 18:40 - Reuters sur les Echos Bourse


DRESDE, Allemagne, 29 mai (Reuters) - Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7 se sont accordés vendredi sur l'opportunité d'une intégration du yuan chinois dans le panier de devises de référence du Fonds monétaire international (FMI) mais aussi sur le fait que les études techniques nécessaires devaient d'abord être menées à bien.

L'accession du yuan, également appelé renminbi, au rang d'unité de compte du FMI marquerait une nouvelle étape dans l'ascension économique de la Chine mais elle obligerait de fait les Etats-Unis à accepter une dilution de leur pouvoir au sein de l'organisation financière internationale.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, hôte du G7 à Dresde, a déclaré que les ministres des Finances et banquiers centraux présents avaient débattu de la possibilité d'inclure le yuan dans le panier de devises composant les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI.

Les DTS constituent une monnaie virtuelle qui définit la valeur des réserves du FMI, base des prêts accordés aux pays en difficulté.

"Nous sommes tout à fait d'accord sur le fait que cela est souhaitable en principe, que les modalités techniques doivent être étudiées, il n'y a aucune divergence politique là-dessus" , a dit Wolfgang Schäuble lors d'une conférence de presse.

Le yuan se classe déjà au cinquième rang du classement des devises les plus utilisées du monde et Pékin poursuit la mise en place des infrastructures nécessaires à sa libéralisation totale sur les marchés de capitaux.

Il pourrait donc devenir la première monnaie d'un pays émergent à entrer dans le panier de référence du FMI, qui inclut pour l'instant le dollar américain, l'euro, le yuen et la livre sterling. Mais Wolfgang Schäuble a laissé entendre qu'il était peu probable que le processus aboutisse dès cette année.

"L'inclusion du renminbi à l'automne est une décision qui devrait être prise par le FMI. Cela me semble un peu optimiste" , a-t-il déclaré.

" Il y a encore une série de questions techniques à éclaircir, et pas seulement des questions techniques. Il serait malheureux, précisément parce que nous sommes en accord complet sur l'objectif, de compliquer ce processus en y ajoutant une pression inappropriée en terme de délai."

(Michelle Martin et Paul Carrel, Marc Angrand pour le service français)

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   Posté le 25-06-2015 à 19:59:06   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

selon le très néo-conservateur journal"Le Monde",l Australie va adhérer à la Baii http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/06/24/l-australie-adhere-a-la-baii_4660858_3216.html

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   Posté le 25-06-2015 à 20:22:18   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la Chine obtiendra t elle des facilités militaires dans l Océan Indien,où comme les puissances occidentales,elle fera la guerre aux Somaliens au lieu de construire des infrastructures dans l ancienne colonie italienne?

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   Posté le 25-06-2015 à 22:04:38   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

vers un Second Nouvel Ordre Mondial dominé par Pékin http://fr.sputniknews.com/international/20150402/1015442948.html

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   Posté le 26-06-2015 à 11:00:21   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

l intégration des pays d Afrique, d Asie,d Amérique Latine et d Europe au sein de la Baii permettra à la Chine d obtenir la fin de tout soutien à Taiwan et au Tibet;concernant Taipei,seul le Vatican-accompagné du Paraguay-continuera de reconnaitre Taiwan,car,evidemment,le Saint Siège ne fera pas partie du Baii;en cas de guerre nippone contre Pékin sur l ile de Formose,Rome fera t elle comme à la fin des années 30,lorsqu elle soutenait le Manchukuo?les troupes japonaises seront elles bénies par le pape Francois?et ,concernant le Tibet,les Etats Unis ont déjà laché les insurgés Khampas en 1971,lors du rapprochement avec l Empire du Milieu.

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   Posté le 26-06-2015 à 21:44:50   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/060714/le-rearmement-du-japon

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   Posté le 11-07-2015 à 15:10:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans le Monde Diplomatique de juillet, Ding Yifan* publie un article sur l'internationalisation du Yuan, son entrée dans les monnaies de réserve et dans le panier des DTS.


Pékin promeut sa monnaie sur les marchés mondiaux
Bientôt des yuans dans toutes les poches ?


Première exportatrice mondiale, la Chine dépend du dollar pour ses échanges commerciaux, sa monnaie n’étant pas convertible. Une subordination financière - et politique - dont elle cherche à se dégager par une internationalisation du yuan. La monnaie chinoise est d'ores et déjà devenue la cinquième devise mondiale pour le commerce. M. Ding Yifan *, conseiller du gouvernement, explique les étapes à franchir.

Dès le milieu des années 1990, avec la croissance du commerce entre la Chine et ses voisins, le renminbi (RMB), ou yuan, est devenu un moyen de paiement bien accueilli dans toute la région. Lors du sommet du G20 de novembre 2008 à Washington, M. Hu Jintao, le président d'alors, s'était engagé à diversifier le contenu en devises étrangères des réserves chinoises. Dans la foulée, des mesures ont été prises pour promouvoir l'internationalisation du RMB ; et cela ne passe pas inaperçu. A la fin d'octobre 2014, le yuan est devenu une monnaie de réserve dans plus de cinquante pays et territoires.

Selon la Society for Worldwide Interbank Financial Télécommunication (Swift [1]), en décembre 2014, le RMB a remplacé les dollars canadien et australien au rang de cinquième monnaie de paiement du monde (2).
Il se situe juste derrière le dollar américain (87% des échanges internationaux [3]), l'euro (6,6 %), la livre sterling et le yen. Il totalise 2,17% du marché mondial, au coude-à-coude avec la monnaie japonaise (2,69%).
Pour prendre la mesure du progrès accompli, il faut se rappeler qu'en janvier 2013 il ne représentait que 0,63% des moyens de paiement des transactions internationales, ce qui le classait au treizième rang mondial. «Le RMB est en train de se transformer, passant du statut de monnaie émergente à celui de monnaie de paiement courant» , a commenté M. Wim Raymaekers, responsable des marchés bancaires à la Swift (4).
En 2014, la valeur totale des paiements en RMB a augmenté de 102%, soit une croissance nettement plus rapide que celle d'autres devises durant la même période.

Cette internationalisation devrait permettre de diminuer les risques de change pour la banque centrale comme pour les entreprises chinoises, et de réduire les effets pervers du dollar américain sur l'économie du pays. En effet, si l'économie chinoise est ouverte sur le monde, ses entreprises réalisent leurs profits en yuans, principalement sur le marché intérieur. Quand elles exportent, elles touchent le plus souvent des dollars, qu'elles vont échanger en RMB, selon le taux de change du moment. Si le taux est volatil, les entreprises exportatrices ont du mal à contrôler leurs prix et leurs profits. La banque centrale, la Banque populaire de Chine (BPC), se voit donc contrainte d'intervenir sur le marché pour maintenir un taux de change relativement stable - ce que les spécialistes appellent un «taux flottant géré» ( managed floating exchange rate ).

Mais toute initiative a un prix. Pour intervenir, la banque centrale achète du dollar et vend du RMB ; et, si elle émet trop de monnaie chinoise, elle provoque l'inflation, au risque de miner sa politique monétaire indépendante. Une réévaluation ou, au contraire, une dépréciation trop forte du dollar lui causerait donc des problèmes.
Désormais, grâce aux progrès de l'internationalisation du RMB, les entreprises chinoises peuvent demander à être payées en monnaie nationale, ce qui réduit leurs risques de change et diminue leurs coûts. Pour la même raison, la banque centrale a moins besoin de se porter sur le marché pour stabiliser les taux. Toutefois, cette nouvelle imbrication entre les marchés intérieur et étrangers suppose que le système financier du pays se réforme rapidement et en profondeur (lire l'article "En Chine, une réforme financière à haut risque").

Bien entendu, en encourageant l'usage du RMB dans le système monétaire international, la Chine étend son influence dans le monde - de quoi favoriser le développement économique de l'ensemble de l'Asie de l'Est et renforcer le statut international du pays. En témoigne le succès de son projet, lancé en octobre 2014, de Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII). Une vingtaine de pays asiatiques ont alors signé à Pékin un mémorandum d'entente, bientôt rejoints par des partenaires venus d'Europe, tels que le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, ou du Proche-Orient, comme l'Egypte, l'Arabie Saoudite, l'Iran ou Israël. En moins de six mois, le projet a attiré cinquante-sept pays. Principale contributrice de cette nouvelle banque, la Chine exercera une influence déterminante sur son orientation et son développement. On peut raisonnablement penser que l'usage du RMB sera étendu aux projets d'investissement d'infrastructure dans des pays asiatiques, financés principalement par la BAIL

Les entreprises chinoises seront gagnantes


Cependant, la Chine n'a pas réalisé la convertibilité totale de sa monnaie et reste dépendante du dollar. L'internationalisation du RMB, ou plus exactement l'interopérabilité entre les marchés intérieur et étrangers, passe principalement par quatre canaux: le commerce, l'investissement direct, l'achat de titres sur les marchés financiers approuvé par la BPC et le swap (échange) de devises entre la banque centrale de Chine et celles des autres pays.

Depuis qu'elle a rejoint l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, la Chine a vu son commerce extérieur augmenter rapidement : elle est désormais le premier exportateur et le deuxième importateur mondial. Cela a encouragé l'usage du RMB comme moyen de paiement. En 2014, la part du commerce extérieur de la Chine libellé dans sa monnaie a atteint 6550 milliards de yuans sur un total de 26433 milliards (4260 milliards de dollar), soit plus d'un cinquième.

Les entreprises ont tout à y gagner. Ces transactions directes leur évitent de passer par les banques et de payer des commissions de change, ce qui améliore leurs flux de trésorerie ( cashflow ) et donc leur compétitivité, tout en leur épargnant les risques de change causés par la fluctuation des taux du dollar américain, de l'euro et autres. Lorsque les importateurs chinois achètent en yuans, ils facilitent la sortie de la monnaie vers le marché international; à l'inverse, quand les exportateurs chinois demandent le paiement en yuans, ils favorisent sa rentrée sur le marché intérieur. L'augmentation des transactions internationales en yuans constitue donc l'étape indispensable pour passer du statut de monnaie de paiement à celui de monnaie de réserve pour les banques centrales.

Aujourd'hui, la Chine n'a pas encore complètement libéralisé le compte de capital, c'est-à-dire les flux financiers tels que les investissements directs étrangers (IDE) entrants et sortants, les prises de participation, les brevets, etc., qui sont toujours soumis à certaines conditions. D'ores et déjà, le RMB est utilisé pour des investissements directs. Depuis le 13 octobre 2011, la BPC a autorisé les entreprises, les institutions économiques et même des particuliers étrangers à investir en monnaie locale. Ils peuvent également s'adresser directement aux banques pour régler leurs affaires, alors qu'auparavant il leur fallait une autorisation. En 2014, ces investissements en yuans représentaient 37% de tous les investissements directs en Chine réalisés par des institutions étrangères non bancaires. Les institutions financières étrangères peuvent également opérer sur le marché financier chinois, dans la limite de 20 milliards de yuans, depuis déjà trois ans et demi. Le programme Renminbi Qualified Foreign Institutional Investors (RQFII), destiné aux investisseurs institutionnels, ouvre en effet de nouvelles possibilités sur le marché intérieur.

De plus, la Bourse de Hongkong, ouverte depuis longtemps, est connectée à celle de Shanghai depuis le 17 novembre 2014. Désormais, les investisseurs de Hongkong peuvent investir à Shanghai et vice-versa. Actuellement, les transactions quotidiennes sont limitées à 23,5 milliards de yuans, et le volume total ne peut dépasser 550 milliards de yuans. A l'avenir, ces deux places financières et celle de Shenzhen seront reliées et offriront plus de possibilités. Enfin, la banque centrale a signé avec vingt-huit pays et territoires des accords d'échange de monnaies pour un montant de plus de 3 000 milliards de yuans, soit davantage que le volume mensuel du commerce international de la Chine.

Le premier marché offshore du RMB a été créé à Hongkong, qui constitue un réservoir de produits financiers libellés en RMB. Singapour, Taïwan, Macao sont aussi très actifs. Depuis 2014, la Chine a signé un accord de règlement en yuans avec le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France et le Luxembourg. Si on compte celui que sa banque centrale a conclu avec la Banque nationale suisse en mars 2015, cinq marchés offshore du RMB ont été créés en Europe, à Londres, Francfort, Paris, Luxembourg et Zurich. En outre, la Corée du Sud, le Canada, l'Australie et le Qatar ont pris des options à travers des accords d'échange.

C'est aussi à Hongkong qu'a été expérimenté le premier marché offshore des obligations en RMB, appelées obligations dim sum («petits raviolis» en cantonais) en raison de son volume limité. Depuis, d'autres emprunts en RMB ont fait leur apparition un peu partout, comme les « dettes de la ville du Lion », émises par Singapour, ou encore les « dettes de l'île du Trésor», émises par Taïwan. D'autres obligations de ce type sont apparues à Londres et au Luxembourg.

En octobre 2014, le Trésor britannique a émis à Londres des obligations d'une valeur de 3 milliards de yuans. C'est la première émission d'obligations quasi souveraines libellées en RMB à l'étranger. Un pas de plus vers l'instauration du RMB comme monnaie de réserve, puisque les bénéfices seront inclus dans les réserves en devises britanniques. Londres se trouve à la pointe des relations avec Pékin dans ce domaine. Le Royaume-Uni a même été le premier à décider de participer à la BAII, donnant l'impression au monde qu'il entraînait les autres pays européens dans cette affaire.

Un taux de change déjà assoupli


Autre changement attendu : l'entrée du RMB dans le panier des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), peut-être en janvier 2016 (5). A l'origine, ces DTS, unités de compte et actifs de réserve créés artificiellement par le FMI, étaient convertibles en n'importe quelle monnaie ou en or. Actuellement, leur valeur est déterminée par un «panier» de monnaies comprenant le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling. Une fois incluse dans ce panier, une monnaie est automatiquement détenue dans plus de deux cent vingt pays et territoires. Conditions exigées pour être admis à ce club restreint : afficher un commerce parmi les premiers du monde au cours des cinq dernières années et disposer d'une monnaie convertible.

La Chine remplit la première condition depuis longtemps : elle est indéniablement la première puissance commerciale du monde. Quant à la seconde, les Etats-Unis lui reprochent de ne pas laisser sa monnaie flotter librement et de maintenir le contrôle des changes. De son côté, le président Xi Jinping a estimé, lors du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, le 5 septembre 2013, que, «pour construire un système monétaire international stable et plus apte à affronter les risques, il serait important de réformer la composition du panier des DTS» . Et d'ajouter: «La Chine s'efforcera d'approfondir la réforme du taux d'intérêt et du taux de change par la force du marché, d'accroître la souplesse du taux de change du RMB et de réaliser progressivement la convertibilité du compte de capital en RMB. »

De fait, le taux de change du RMB s'est progressivement assoupli. Sa marge de flottement n'était que de 0,3 % en 1994; elle est passée à 0,5% en 2007, puis à 1 % en 2012 et à 2 % en 2014. Le pouvoir s'est engagé à laisser le yuan flotter librement en fonction de l'offre et de la demande d'ici deux ou trois ans, et à réaliser la totale convertibilité du compte de capital d'ici à 2018-2020. Une expérimentation est en cours dans la zone de libre-échange de Shanghaï.

Cela nécessite trois étapes : accélérer la libéralisation du taux d'intérêt par le marché et améliorer les mécanismes de formation du taux de change du RMB, afin que la courbe de rendement des bons du Trésor reflète l'offre et la demande; pro mouvoir l'ouverture du marché des capitaux, élever progressivement le niveau de transactions financières transfrontalières ; et enfin, une fois les deux étapes précédentes couronnées de succès, réaliser la convertibilité totale du compte de capital.

On nous demande parfois si la Chine ne risque pas de connaître les mêmes difficultés que des pays comme le Brésil, qui subissent les aléas des capitaux spéculatifs. Mais la situation n'est pas du tout la même. La plupart des pays en développement ont dû ouvrir leur compte de capital par manque de capitaux étrangers, afin de les attirer et ainsi d'équilibrer leur balance internationale. La Chine, au contraire, affiche un excédent commercial énorme, ce qui la met à l'abri de cette nécessité. Certes, de temps en temps, elle est perturbée par l'entrée massive de capitaux à court terme ; elle prend alors des mesures de stérilisation des capitaux afin de contrebalancer les effets inflationnistes. En revanche, la libéralisation du compte de capital aurait pour effet d'atténuer la pression spéculative, la sortie des capitaux pouvant compenser l'entrée massive. Et l'énorme réserve de devises étrangères (près de 4 000 milliards de dollars) devrait dissuader les spéculateurs de s'aventurer sur le taux de change chinois.

Le processus d'internationalisation du RMB ne peut que s'accélérer. Sur le long terme, c'est la profondeur et l'étendue du marché obligataire en yuans qui décideront de son avenir en tant que monnaie mondiale. La surveillance des mouvements transfrontaliers et l'observation du développement des marchés offshore permettront de prendre le pouls de cette évolution.

Notes

(1) Société coopérative d'institutions financières dont sont membres certaines des plus grosses banques du monde.
(2) « RMB breaks into the top five as a world payments currency», Swift.com, 28 janvier 2015.
(3) 60 % des réserves mondiales détenues par les banques centrales sont en dollars.
(4) «RMB breaks into the top five as a world payments currency», op. cit.
(5) Reuters, 27 janvier 2015.


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* Directeur adjoint du Centre de recherche sur le développement, Pékin.

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