Sujet :

les vrais chiffres du chômage

Xuan
   Posté le 03-05-2016 à 21:28:05   

Vrais chiffres chômage Mars 2016, 7600 chômeurs de moins, mais 323400 radiations


agoravox par patdu49

mercredi 27 avril 2016

7 600 chômeurs de moins ce mois, mais aussi 9 200 radiés de + ce mois, même scénario qu'au mois d'aout donc ... (sans doute pire, vu qu'ils atténuent les coups de massues en lissant sur 3 mois les calculs)
6 486 100 privés d'emploi et travailleurs occasionnels officieux, toutes catégories confondues, + 4 030 000 environ d'invisibles qui n'entrent pas ou plus dans les statistiques officieuses ( chiffres détaillés bas de page ).
Total : + de 10,51 MILLIONS de chômeurs en France (fourchette basse), et autant de pauvres largement sous les seuils de pauvreté.


Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, moyenne mensuelle (basée sur 1 trimestre) de Mars 2016 :

Défauts d'Actualisation (bugs informatiques + oublis + des découragés non indémnisés) : 225 800, 44 % des sorties des listes. (+ 9,3 % sur 1 an)
Radiations Administratives (les punis) : 43 700, 8,5 % des sorties. (-2,2 % sur 1 an)
Autres Cas (morts, suicidés, emprisonnés, expulsés etc) : 53 900 et 10,5 % des sorties. (+ 6,1 % sur 1 an)

soit 323 400 radiés des listes (63 % des sorties) ce mois (moyenne mensuelle sur 1 trimestre) pour autres motifs que :

Stages parking : 49 200, 9,6 % des sorties. (+ 10,6 % sur 1 an)
Arrêts maladie, maternité, départs en retraite : 39 600, 7,7 % des sorties. (+ 7 % sur un an)

Reprises d'emploi déclarées : 100 600, ne représentent que 19,6 % des sorties des listesde pôle emploi. ( + 15,1 % sur 1 an )

Demandeurs d'emploi par catégories :


A : 3 531 000 -1,4 % ( + 0,5 % sur 1 an ).
B : 720 200 +2 % ( + 4,8 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
C : 1 209 900 + 3,2 % ( + 10 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.
D : 273 100 -0,4 % ( -2,1 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 424 200 +0,4 % ( +12,2 % sur 1 an ) contrats aidés etc.
TOTAL : 6 151 400 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 3,3 % sur 1 an, 7 600 chômeurs de moins, par rapport à Février
TOTAL, dom-tom compris : 6 486 100

Quelques chiffres qui parlent :

Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 3,8 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 12,7 % sur 1 an.
Chômage des 50 ans et +, + 7,7 % sur 1 an.

1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (49,59 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)
Offres d'emploi disponibles, dernier chiffre connu : 663 127, environ 150 000 collectées via pole emploi, les autres via des "partenaires" privés, certaines pouvant apparaitre 7 fois, d'autres sont fictives et/ou mensongères (remplissages de candidatures de boites d'intérim, annonces faussement classées en CDI, etc).



Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :

Ne sont pas comptés dans ces 6 486 100 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :

1 530 000 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 530 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 1 000 000 environs sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

+ encore 1 100 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, qui ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à un emploi adapté.

+ encore 1 400 000 de SANS-DROITS, qui sont principalement :

des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe), favorisant délits, crimes, trafics, prostitution, esclavagisme moderne, radicalisations etc.

des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 700€ d'allocation chomage, ou 807€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 660€ par mois, si vous êtes NON SDF.

des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 462€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'âge pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 65 ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.

des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits).

des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 10,51 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.

Sources : Rapport complet de la DARES de 13 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/pi-mensuelle-cttqa38a.pdf

Rendez-vous jeudi 26 Mai 2016, pour avoir les vrais chiffres du chômage de Avril 2016.
Xuan
   Posté le 03-05-2016 à 23:04:18   

À diplôme égal, chômage inégal pour les quartiers "prioritaires"


france inter

L'ONPV dresse un portrait noir de la vie économique en banlieue © reuters - 2016

Les jeunes diplômés des quartiers "prioritaires" connaissent un taux de chômage trois fois supérieur à celui des autres à diplôme égal. Voilà l'une des conclusions du rapport de l’Observatoire national de la politique de la ville, publié ce mardi 3 mai.

Un triste bilan pour la vie économique des banlieues françaises. L'Observatoire national de la politique de la ville a publié ce mardi 3 mai, un rapport sur l'année 2014 montrant la situation de l'emploi dans les quartiers dits "prioritaires".

Pour les titulaires d'un Bac +2 issus d'un quartier populaire le taux de chômage est de 18,8% contre 6,5% pour ceux des unités urbaines proches. Cette différence est également présente pour les jeunes moins diplômés. Le taux de chômage dépasse les 31 % pour les personnes sorties du système scolaire sans BEP ni CAP.

Même avec un diplôme élevé, quelle que soit l’origine, les habitants des quartiers sont fortement exposés au chômage », souligne l’ONPV.

On savait le niveau de chômage plus élévé dans les quartiers prioritaires, la crise les ayant plus fortement marqués. Le rapport de l'ONPV vient confirmer cette tendance. Dans ces quartiers, le taux de chômage des 15-64 ans est de 26,7 %, contre près de 10 % pour les agglomérations dont ils font partie.

Pour les titulaires d'un Bac +5 ou plus, 53% d'entre eux occuperont un poste de cadre contre 71% pour leurs voisins ayant le même niveau de diplôme.

Discriminations, manque de réseau, les pistes d'interprétation sont vastes. À noter que depuis l'année dernière, des hausses de 3% du taux de chômage pour les jeunes sans qualification et une hausse de 2% pour les Bac + 2 ont été enregistrées.

Pascal Dieusart, en charge des données emploi au sein de l'Observatoire de la Politique de la Ville, évoque ces inégalités pour les jeunes diplômés.
Ecouter l’interview sur le site de France inter

Les femmes (aussi) exposées au chômage

Dans les banlieues françaises, les femmes sont également fortement exposées au chômage. Elles sont 48 % sans emploi, en particulier chez les moins de 30 ans et les plus de 50 ans. Ce taux peut s'expliquer par la plus grande proportion de familles monoparentales dans ces zones.

Dans les faits, 46,3 % des femmes entre 25 et 64 ans élevant seules leurs enfants ont un emploi. En agglomération, ce taux est de 81,1 %.