| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 15-03-2008 à 00:00:21
| La presse internationale est en émoi après la répression des moines émeutiers à Lhassa : «La situation est maintenant très chaotique, rapporte un habitant de Lhassa cité par Reuters. Des manifestants incendient des voitures, des motos et des bus, des pierres ont été lancées contre des vitrines. Nous sommes effrayés. » « Des violences meurtrières au Tibet - Plusieurs morts et au moins une douzaine de blessés, c'est le bilan fourni par les urgences médicales de Lhassa. Ces violents incidents ont éclaté dans la capitale du Tibet après quatre jours de manifestations des moines bouddhistes à l'occasion du 49ème anniversaire du soulèvement anti-chinois qui avait abouti à l'exil du Dalaï Lama. La représentante pour l'Europe du gouvernement du Tibet en exil dispose de peu d'éléments: "Au Tibet, cela prend tellement de temps et même après quatre jours de manifestation, nous ne savons pas combien de personnes ont été tués, blessées ou arrêtés. Nous n'avons pas d'informations sur la situation exacte. Ce qui est très préoccupant." D'après l'ONG, le centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, la police chinoise a tiré en l'air et s'en est pris aux manifestants réclamant l'indépendance du Tibet. D'autres manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs pays, comme ici en Inde où les rassemblements ont été interdits. Depuis Dharamsala dans le nord de l'Inde, le Dalaï Lama a demandé à la Chine de renoncer à l'usage de la force au Tibet. Même appel à la retenue de la part de la diplomatie américaine et des dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles. » [EuroNews] « La radio, financée par les Etats-Unis, [il s'agit de Radio Free Asia] a également cité des témoins qui rapportent avoir vu deux corps gisant sur le sol dans le quartier de Barkor où se sont concentrées les manifestations. La radio a évoqué des bilans plus élevés, sans fournir de chiffres. » [cité par : la presse canadienne] PEKIN - De nombreux policiers ont été grièvement blessés vendredi à Lhassa, la capitale du Tibet, qui a connu une flambée de violence vendredi, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Plusieurs bâtiments ont été incendiés dont, en particulier, une mosquée, à laquelle le feu a été mis vers 20H30 (12H30 GMT), précise l'agence officielle. Pendant les violences, "il y a eu des blessés (...). Des gens ont été brûlés par les assaillants. Les correspondants de Chine Nouvelle ont aussi appris que de nombreux policiers en service avaient été grièvement blessés", affirme l'agence. Selon la même source, les violences ont été le fait "d'émeutiers" et de "vandales", dont "beaucoup portaient des sacs à dos remplis de pierres et des bouteilles de liquide inflammable". "Certains étaient munis de barres de fer, de gourdins ou de couteaux", a-t-elle ajouté. Chine Nouvelle a affirmé que la violence avait faibli dans la soirée et qu'après minuit, heure locale, pompiers et policiers s'activaient à déblayer les débris dans les rues. Depuis lundi, des moines bouddhistes manifestaient au Tibet et dans les provinces voisines, où vivent des minorités tibétaines, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement de Lhassa qui avait abouti à l'exil en Inde du dalaï-lama, chef spirituel et temporel des Tibétains. La situation s'est embrasée vendredi dans la capitale du Tibet, avec des violences et des coups de feu dans le centre historique, faisant des morts et des blessés, selon des sources médicales. Selon Chine Nouvelle, les troubles ont éclaté vers 14H00 (06H00 GMT). Outre une mosquée, des boutiques, des banques et des hôtels ont été incendiés et les sinistres ont provoqué des coupures de courant et de des télécommunications, selon son récit. Un témoin a aussi fait état d'une mosquée incendiée, a indiqué à l'AFP Matt Whitticase, porte-parole du mouvement Free Tibet Campaign. (©AFP / 14 mars 2008 21h01) "Le gouvernement de la région autonome du Tibet déclare vendredi avoir assez de preuves démontrant que les récents sabotages à Lhassa ont été organisés, préparés et conçus par la clique du dalaï-lama" , rapporte l'agence Chine Nouvelle. "La violence, avec des voies de faits, des destructions, des pillages et des incendies, porte atteinte à l'ordre public, menace les vies et les propriétés, selon un responsable gouvernemental." La théocratie tibétaine dirigée par le Dalaï Lama en exil a mal vécu l’échec de la tentative de contre révolution fomentée en 1959 avec l'aide de la CIA. « Des gens de l'échelon supérieur du Tibet considéraient comme une faiblesse l'attitude du gouvernement central d'attendre patiemment la réforme du système social du Tibet, et ils déclenchèrent sans vergogne une rébellion armée en 1959. Dans ces circonstances, se conformant au désir de la majorité de la population du Tibet, le gouvernement central réprima rapidement la rébellion et lança une réforme démocratique. Celle-ci abolit le régime féodal du servage, extrêmement corrompu et ténébreux, et la théocratie, et elle permit à un million de serfs et d'esclaves de s'émanciper. Ces derniers n'étaient plus considérés comme les biens individuels des propriétaires de serfs, c'est-à-dire pouvant être vendus, achetés, transférés, échangés et utilisés pour payer une dette, et ils n'étaient plus forcés à travailler pour leurs propriétaires. Ces serfs et ces esclaves, traités depuis longtemps comme des « bœufs et des chevaux doués de la parole », devinrent dès lors des « êtres humains » à part entière. Ils obtinrent la jouissance de la liberté individuelle et devinrent les maîtres de leur propre destin et de la société. C'est une transformation qui fait époque dans l'histoire du Tibet et aussi un grand progrès dans l'histoire de son développement des droits de l'homme. » [Cent questions sur le Tibet, publication du gouvernement chinois, 2001] Le Dalaï Lama ne représente pas les « traditions chinoises » mais le féodalisme le plus sombre et le pouvoir des grands propriétaires fonciers usant du servage et de l’esclavage. Aujourd’hui, il prétend organiser au Tibet un « référendum » sur l’institution du Lama. A l’évidence, et bien qu’il se défende expressément d'avoir encouragé des menées factieuses dont il ne veut pas endosser la paternité, il est à l’initiative de ces troubles organisés à la fois en mémoire de sa défaite et pour profiter du prétexte des JO de Pékin. Lundi une manifestation séparatiste partant de Dharmsala (siège du gouvernement en exil) était arrêtée par les autorités indiennes.
Edité le 21-03-2008 à 00:13:55 par Xuan
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| Posté le 15-03-2008 à 07:16:01
| communiqués de l'Agence Chine Nouvelle : La police armée a secouru 580 personnes dans les émeutes à Lhasa, dont trois touristes japonais 2008-03-15 14:01:55 LHASA, 15 mars (Xinhua) -- La police armée à Lhasa a secouru plus de 580 personnes, dont trois touristes japonais, de banques, supermarchés, écoles et hôpitaux auxquels des saboteurs violents ont mis le feu, ont indiqué samedi des sources du gouvernement de la Région autonome du Tibet. Plus de 160 sites en feu, dont 40 incendies majeurs, ont été rapportés après l'éruption des violences qui ont frappée le chef- lieu du Tibet vendredi. Au moins 10 personnes ont été confirmées avoir été tuées dans les émeutes, a déclaré le gouvernement régional. Aucune victime n'a été rapportée parmi les étrangers, a souligné un officiel du Bureau des Affaires étrangères du gouvernement régional. "Nous n'avons reçu aucun rapport concernant des cas de blessure ou de décès d'étrangers lors des incidents violents vendredi où des fenêtres ont été brisées, des magasins pillés et des mosquées brûlées", selon l'officiel. Le président du gouvernement régional tibétain condamne le sabotage séparatiste de la clique du Dalai Lama 2008-03-15 13:53:56 BEIJING, 15 mars (Xinhua) -- Un haut officiel du gouvernement de la Région autonome du Tibet a condamné samedi le "sabotage séparatiste" orchestré et organisé par le Dalai Lama et sa clique séparatiste, qui a causé vendredi une éruption de violence majeure à Lhasa, capitale régionale du Tibet (sud-ouest). Les troubles de vendredi, incluant coups, cassages, pillages et feux, sont une activité de sabotage "organisée et préméditée" par la clique du Dalai Lama, a indiqué Qiangba Puncog, président du gouvernement de la Région autonome du Tibet, en marge de la session annuelle du parlement chinois. "Nous condamnons cela vigoureusement", a-t-il souligné. Des témoins ont déclaré que l'incident violent s'était produit vendredi vers 13h10 à Lhasa, lorsque des personnes sont entrées en conflit avec des policiers locaux et leur ont lancé des pierres autour du monastère de Ramogia dans le centre-ville de Lhasa. "Nous n'avons pas ouvert le feu", a répondu Qiangba Puncog aux questions de la presse samedi concernant les détails de l'incident violent de vendredi. Selon lui, le gouvernement local a pris les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité, mais Lhasa n'était pas sous la loi martiale. "Nous adopterons les mesures qui s'imposent selon la loi, à l'égard des gens qui ont participé aux activités de division de la nation", a poursuivi l'officiel. "Leur complot séparatiste est voué à l'échec. La volonté commune du peuple tibétain est de maintenir l'unité nationale, la solidarité ethnique et l'harmonie sociale", a-t-il ajouté.
Edité le 15-03-2008 à 07:18:14 par Xuan
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| Posté le 16-03-2008 à 15:49:14
| communiqué de Xinhua : Les personnes impliquées dans les troubles de Lhasa seront traitées selon la loi L'organe judiciaire de la Chine traitera correctement les personnes qui ont participé aux émeutes vendredi à Lhasa selon la loi, a dit samedi Sun Qian, procureur général adjoint du Parquet populaire suprême. Sun a dit que les émeutes qui ont éclaté à Lhasa, capitale de la région autonome du Tibet, ont été provoquées par "une poignée de moines" et a été un "complot politique prémédité par la clique du dalaï lama en vue de séparer le Tibet de la Chine et de saboter la vie normale, harmonieuse et paisible du peuple tibétain". "Les émeutes sont en train de se calmer", a dit Sun lors d'une conférence de presse en marge de la session annuelle de l'organe national législatif. Les autorités d'application de la loi au Tibet ont publié une annonce samedi, demandant aux auteurs d'infractions lors des émeutes de cesser les activités criminelles et offrant la clémence à ceux qui se rendent à la police. Selon les officiels locaux, le bilan des morts dans les émeutes de vendredi s'est alourdi à dix. Les victimes sont toutes des civils innocents, dont deux employés d'hôtel et deux propriétaires de magasin, et la plupart d'entre eux ont été brûlés à mort. Lors de la même conférence de presse, Zhang Jun, vice- président de la Cour populaire suprême, a dit que les citoyens chinois sont protégés par la Constitution dans leur liberté d'expression en réponse à une question posée par un journaliste américain qui a également demandé si le peuple tibétain serait poursuivi pour avoir décrit les émeutes à Lhasa aux médias étrangers et critiqué les Jeux olympiques. "Il est certain que les citoyens ont le droit d'exprimer leurs idées selon le système légal, qui comprennent les suggestions et les critiques sur le gouvernement. Les droits sont protégés par la loi et la Constitution", a dit Zhang. C'est le droit du peuple de critiquer les préparations pour les JO ou d'exprimer son mécontentement, a-t-il ajouté. Cependant, Zhang a ajouté: "la liberté d'expression ne signifie pas que vous ne serez pas puni pour diffamation et insulte envers une autre personne." Sun Qian a également rejeté les rumeurs selon lesquelles la Chine avait arrêté des personnes pour tenter de renverser le gouvernement dans le seul but d'assurer le succès des JO. [Source: xinhua 16.03.2008]
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| Posté le 18-03-2008 à 21:35:05
| Le 17 mars, le bureau de presse du Conseil des affaires d'Etat de Chine a tenu un point de presse au cours duquel le président de la région autonome du Tibet, Qiangba Puncog, a présenté la situation concernant cet événement. Le 14 mars, vers 11h du matin, quelques moines ont attaqué à l'aide de pierres des agents de police près du temple de Xiaozhao. Puis des émeutiers ont commencé à se rassembler dans la rue et à scander des mots à caractère sécessionniste. Ils ont ensuite attaqué, pillé et incendié des écoles primaires et secondaires, des hôpitaux, des banques, des installations d'électricité et de communication et des locaux de certains médias. Ils ont également attaqué et pillé des réseaux de télé-communications et des locaux gouvernementaux, incendié des véhicules et attaqué des passants. Qiangba Puncog a ajouté qu'à la suite de ces événements, la région autonome du Tibet a immédiatement pris des mesures visant à réprimer les activités criminelles et à apaiser les violences. « Le gouvernement régional a envoyé des membres du personnel de la sécurité publique, et d'autres services compétents pour éteindre les incendies et s'assurer que les blessés bien ont été hospitalisés. Le gouvernement a également renforcé la sécurité dans les écoles, les banques et les institutions gouvernementales et a réprimé toutes les activités violentes conformément aux lois chinoises. Toutes les mesures qui ont été prises visent à maintenir la stabilité sociale, à défendre les lois et les règlements du pays et à protéger les droits et les intérêts du peuple tibétain.» Pendant ces violences, les émeutiers ont incendié plus de 210 pièces d'habitation et de boutiques, incendié 56 véhicules et tué 13 habitants innocents. Qiangba Puncog a précisé que ces émeutiers avaient eu recours à des moyens extrêmement inhumains. Par exemple, ils ont brûlé à mort un habitant innocent avec de l'essence et se sont férocement attaqués à des policiers. Dans quel pays démocratique et légal peut-on tolérer ces atrocités ? Qiangba Puncog a affrimé que cet événement criminel d'une extrême violence, à l'initiative de la clique du dalaï Lama a pour but de diviser le pays et de saboter l'unité tibétaine. « Cet événement criminel a été organisé, prémédité et incité par la clique du daïlai et créé par les forces d'« indépendance du Tibet » intérieure et extérieure, ensemble. Ils cherchent à compromettre l'opinion publique et à saboter la bonne situation stable à la veille des Jeux olympique 2008 qui se tiendront à Beijing. » Qiangba Puncog a poursuivi en affirmant que la région autonome du Tibet a adopté une attitude responsable dans le traitement de cet événément et qu'elle persiste dans l'application des lois. Face à cette situation, aucune arme de destruction n' a été utilisée. Il a souligné, en outre, que depuis plusieurs dizaines d'années, le gouvernement chinois a attaché une grande importance au travail du Tibet, et a pris différentes mesures afin que la vie de la population locale s'améliore nettement. Il a indiqué que toute tentative sécessionniste visant à saboter la stabilité de la Région autonome du Tibet et à créer la division sera vouée à l'échec. [CRI On Line - Radio Chine International]
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| Posté le 18-03-2008 à 21:36:08
| Le dalaï-lama s'est entretenu, mardi 16 octobre, avec le président américain, George Bush. A l'issue de cette rencontre, le chef spirituel tibétain a déclaré : « George Bush et moi nous connaissons et avons développé une sorte d’amitié proche. C’était comme une réunion de famille. J’ai le sentiment que c’est une chose naturelle. Il s’est montré concerné à propos du Tibet. J’apprécie aussi Mme Bush parce quelle s’est émue de la situation en Birmanie » Mercredi, il recevra des mains du président la plus haute distinction du Congrès.
Edité le 18-03-2008 à 21:36:29 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 19-03-2008 à 23:29:21
| La CIA sponsor du Dalaï Lama Jean-Paul Desimpelaere Patrick French, alors qu'il était directeur de la « Free Tibet Campaign » (Campagne pour l'indépendance du Tibet) en Angleterre, a été le premier à pouvoir consulter les archives du gouvernement du Dalaï-Lama en exil. Il en a tiré des conclusions étonnantes. Les Chinois ont-ils liquidé les Tibétains ? Il en est arrivé à la conclusion dégrisante que les preuves du génocide tibétain par les Chinois avaient été falsifiées et il a aussitôt donné sa démission en tant que directeur de la campagne pour l'indépendance du Tibet (1). Dans les années soixante, sous la direction du frère du Dalaï-Lama, Gyalo Thondrup, des témoignages furent collectés parmi les réfugiés tibétains en Inde. French constata que les chiffres des morts avaient été ajoutés en marge par après. Autre exemple, le même affrontement armé, narrée par cinq réfugiés différents, avait été comptabilisée cinq fois. Entre-temps, le chiffre de 1,2 million de tués par la faute des Chinois allait faire le tour du monde. French affirme que ce n'est tout bonnement pas possible : tous les chiffres concernent des hommes. Et il n'y avait que 1,5 million de Tibétains mâles, à l'époque. Il n'y en aurait donc quasiment plus aujourd'hui. Depuis, la population a augmenté pour atteindre presque 6 millions d'habitants actuellement, soit presque deux fois plus qu'en 1954. Chiffre donné et par le Dalaï-Lama et les autorités chinoises, étonnamment d'accord pour une fois. Les observateurs internationaux [la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la santé] se rangent d'ailleurs derrière ces chiffres. N'empêche qu'aujourd'hui encore, le Dalaï-Lama continue à prétendre que 1,2 million de Tibétains sont morts de la faute des Chinois. Le dalaï-lama est-il une sorte de pape du bouddhisme mondial ? Ici, il convient de relativiser les choses. 6 % de la population mondiale est bouddhiste. C'est peu. En outre, le dalaï-lama n'est en aucun cas le représentant du bouddhisme zen (Japon), ni du bouddhisme de l'Asie du Sud-Est (Thaïlande), ni non plus du bouddhisme chinois. Le bouddhisme tibétain représente seulement 1/60e de ces 6 %. Et, enfin, il existe de plus au Tibet quatre écoles séparées. Le Dalaï-Lama appartient à l'une d'elles : la « gelugpa » (les bonnets jaunes). Bref, un pape suivi par peu de fidèles religieux, mais par beaucoup d'adeptes politiques… Qui sont ses sponsors ? De 1959 à 1972 : - 180.000 dollars par an pour lui personnellement, sur les fiches de paie de la CIA (documents libérés par le gouvernement américain ; le dalaï-lama a nié la chose jusqu'en 1980). - 1,7 million de dollars par an pour la mise en place de son réseau international. Ensuite le même montant a été versé via une dotation du NED, une organisation non gouvernementale américaine dont le budget est alimenté par le Congrès. Le Dalaï-Lama dit que ses deux frères gèrent « les affaires ». Ses deux frères, Thubten Norbu (un lama de rang supérieur) et Gyalo Thondrup avaient été embauchés par la CIA dès 1951, le premier pour collecter des fonds et diriger la propagande et le second pour organiser la résistance armée. La bombe atomique indienne : le bouddha souriant Dès le début, c'est-à-dire quand il est devenu manifeste que la révolution chinoise allait se solder par un succès en 1949, les USA ont essayé de convaincre le dalaï-lama de gagner l'exil. Ils mirent de l'argent, toute une logistique et leur propagande à sa disposition. Mais le dalaï-lama et son gouvernement voulaient que les États-Unis envoient une armée sur place comme ils l'avaient fait en Corée et ils trouvèrent donc la proposition américaine trop faible. (Modern War Studies, Kansas University, USA, 2002). En 1959, les Etats-Unis parvenaient quand même à convaincre le dalaï-lama de quitter le Tibet, mais il fallait encore convaincre l'Inde de lui accorder l'asile. Eisenhower proposait un « marché » à Nehru : l'Inde acceptait le dalaï-lama sur son territoire et les Etats-Unis octroyaient à 400 ingénieurs indiens une bourse d'études afin qu'ils s'initient à la « technologie nucléaire » aux États-Unis. Le marché fut accepté (2). En 1974, la première bombe A indienne fut affublée du surnom cynique de… « bouddha souriant »(3) . 1 “Tibet, Tibet”, P.French, Albin Michel, 2005. 2 Le major américain William Corson, responsable des négociations de l'époque, Press Trust of India, 10/8/1999. 3 Raj Ramanna, ancien directeur du programme nucléaire de l'Inde, 10/10/1997, Press Trust of India.
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 20-03-2008 à 15:48:54
| lu sur le site de Michel Collon http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2006:37:04&log=lautrehistoire La CIA : "C'est nous qui avons préparé l'insurrection au Tibet" InforTibet La préparation de la révolte armée a duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA's Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. » Tibet : pour la liberté, avec la CIA ? En 1951, les communistes prenaient le pouvoir au Tibet. Au cours des deux siècles qui avaient précédé, pas un seul pays au monde n’avait reconnu le Tibet comme un pays indépendant. Durant ces deux cents ans, la communauté internationale avait considéré le Tibet comme une partie intégrante de la Chine ou, du moins, comme un État vassal. En 1950 déjà, l’Inde disait que le Tibet était une composante de la Chine. L’Angleterre qui, il y a quarante ans, occupait pourtant une position privilégiée au Tibet, suivit la position indienne au pied de la lettre. Seuls les États-Unis se montrèrent hésitants. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils considérèrent le Tibet comme appartenant à la Chine et ils freinèrent même l’Angleterre dans ses avances au Tibet. Mais, après la guerre, les États-Unis voulurent faire du Tibet un rempart religieux contre le communisme. Contrairement à ce qui se passa avec la question coréenne, ils furent complètement isolés. Ils ne purent mettre sur pied la moindre coalition internationale. En 1951, la majorité de l’élite tibétaine elle-même, y compris l’Assemblée générale élargie, accepta l’accord négocié avec la Chine à propos d’une « libération pacifique ». Mais cela changea lorsque, en 1956, les autorités décidèrent d’appliquer une réforme agraire dans les territoires tibétains de la province de Sichuan. L’élite locale n’accepta pas qu’on touche à ses propriétés et droits. Cela allait mener au soulèvement armé de 1959. La préparation de la révolte armée avait duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA's Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. » Un autre livre, « Buddha's Warriors – The story of the CIA-backed Tibetan Freedom Fighters » (Les guerriers de Bouddha – L’histoire des combattants tibétains de la liberté soutenus par la CIA), de Mikel Dunham (Penguin, 2004, 434 pages) explique comment la CIA a transféré des centaines de Tibétains aux États-Unis, les a entraînés et armés, a parachuté des armes sur le territoire, a enseigné aux gens comment ils pouvaient se servir d’armes à feu tout en étant à cheval, etc. La préface de cet ouvrage a été rédigée par « Sa Sainteté le dalaï-lama ». Sans doute ce dernier considère-t-il comme un honneur le fait que la rébellion séparatiste armée ait été dirigée par la CIA. Dans cette préface, il écrit : « Bien que je croie que la lutte des Tibétains ne puisse être remportée que par une approche à long terme et des moyens pacifiques, j’ai toujours admiré ces combattants de la liberté pour leur courage et leur détermination inébranlables. » (page XI) Réactions tibétaines et internationales lors de la prise de pouvoir par les communistes, en 1951, Infortibet, 14 janvier 2008. en néerlandais: http://infortibet.skynetblogs.be/post/5433093/tibetaanse-en-internationale-reacties-bij-de- Le « Cirque de l’ombre : la CIA au Tibet », un documentaire revu, Infortibet, 5 février 2008. Compte-rendu en néerlandais: http://infortibet.skynetblogs.be/post/5512204/het-schaduwcircus-de-cia-in-tibet-een-documen
Edité le 20-03-2008 à 15:52:45 par Finimore
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 20-03-2008 à 15:50:28
| Lu sur http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2005:43:04&log=lautrehistoire Quand le Dalaï Lama était au pouvoir, 95% des Tibétains pouvaient être vendus comme des marchandises Zang Yanping Lorsque le Dalaï Lama et la classe des propriétaires étaient au pouvoir au Tibet, 95% de la population étaient des serfs féodaux, sans aucun droit humain. Ils pouvaient être vendus comme des marchandises. Ils étaient fréquemment insultés et battus ou devaient même affronter des châtiments d’une rare violence : par exemple, on leur arrachait les yeux, on leur coupait la langue ou les oreilles, les mains ou les pieds, on leur arrachait les tendons, à moins qu’on ne les noyât ou qu’on ne les projetât dans le vide depuis le sommet d’une falaise. Il était interdit de sortir de sa classe. Titre original : La « démocratie », la parure trompeuse du dalaï-lama 14 novembre 2007 Traduit par Jean-Marie Flémal pour Investig'Action Afin de conférer au 14e dalaï-lama une apparence de respectabilité, sa clique le présente, lui, l’ancienne figure de proue principale du servage féodal à structure sociopolitique théocratique, comme un « représentant de la démocratie » et elle prétend que « la démocratie a de tous temps été son idéal » et qu’il « fait la promotion de la démocratie parmi les Tibétains en exil ». Tout le monde sait que la société humaine passe par trois stades d’évolution : la théocratie, la monarchie et les droits civiques. Il est tout simplement ridicule, sinon bizarre, de décrire le dalaï-lama, ce symbole vivant de la théocratie, sous les traits d’un « combattant pour la démocratie ». Que s’est-il réellement passé au Tibet, avant 1959, lorsqu’il était dirigé par ce dalaï-lama qui prétend que la démocratie est son idéal ? Avant 1959, les terres et les habitants du Tibet n’étaient autres que les fiefs des institutions des gouvernements, monastères et nobles tibétains locaux, c’est-à-dire les trois principales catégories de propriétaires qui soutenaient le servage féodal tibétain. Constituant moins de 5 pour cent de la population totale du Tibet, ces trois principales catégories de propriétaires possédaient la quasi-totalité des terres arables, des prairies, des forêts, des montagnes, des cours d’eau et du bétail. Elles étaient non seulement habilitées à exploiter les serfs de façon vampirique, mais elles exerçaient également un pouvoir dominateur sur leurs personnes. Les serfs et les esclaves, qui représentaient 95 pour cent de la population du Tibet, ne disposaient d’aucun droit fondamental de l’homme et n’avaient aucune liberté. Dès la naissance, les serfs appartenaient à un propriétaire. Leur existence, leur mort et leur mariage étaient à l’entière disposition de leur propriétaire. Traités comme du bétail, les serfs pouvaient être vendus, achetés, transférés, proposés en guise de dot, offerts à titre gracieux à d’autres propriétaires de serfs, utilisés pour apurer des dettes ou échangés contre d’autres serfs. Afin de protéger leurs propres intérêts, les propriétaires féodaux de serfs maintenaient en place un système social hiérarchisé et strict en même temps qu’ils exerçaient un pouvoir cruel. Les Treizième et Seizième Codes, qui ont été utilisés jusqu’à la fin des années 1950, stipulaient clairement le prix de la vie des diverses catégories sociales, allant de personnes aussi bon marché qu’un vulgaire cordage de paille à d’autres, plus chères que l’or. Les gouvernements locaux étaient dotés de cours de justice et de prisons et les grands monastères, de même que les nobles, avaient leurs propres prisons aussi. Les serfs qui osaient se révolter étaient persécutés selon le bon plaisir des seigneurs, sous cette dictature cruelle. Ils étaient fréquemment insultés et battus ou devaient même affronter des châtiments d’une rare violence : par exemple, on leur arrachait les yeux, on leur coupait la langue ou les oreilles, les mains ou les pieds, on leur arrachait les tendons, à moins qu’on ne les noyât ou qu’on ne les projetât dans le vide depuis le sommet d’une falaise. Les trois principaux ordres de propriétaires forçaient les serfs à assurer toutes sortes de corvées et à payer un loyer, ils les exploitaient en pratiquant l’usure. Les serfs devaient non seulement assurer des corvées pour les diverses institutions des gouvernements locaux, les fonctionnaires et l’armée, mais ils devaient également travailler sans le moindre salaire à l’entretien des récoltes et du bétail au profit des seigneurs, tout en payant diverses taxes. Certains d’entre eux devaient également s’acquitter de taxes et de corvées au profit des monastères. Des statistiques ont montré que les taxes collectées par les gouvernements locaux du Tibet étaient répertoriées en plus de deux cents catégories et que les corvées assumées par les serfs au service des trois principaux ordres de propriétaires représentaient plus de 50 pour cent de leur travail, voire entre 70 et 80 pour cent en certains endroits. Avant la réforme démocratique, le montant total de l’usure au Tibet était deux fois plus élevé que celui de la production totale des serfs. Les trois principaux ordres de propriétaires qui dirigeaient le Tibet ancien vivaient principalement dans des agglomérations ou des villes comme Lhassa. Ils étaient étroitement liés par des intérêts communs. Leurs membres – les fonctionnaires, les nobles et les moines supérieurs des monastères – changeaient parfois de rôle pour constituer des cliques dirigeantes puissantes ou pour arranger des mariages entre clans du même rang social dans le but de consolider leurs alliances. Ils observaient également une règle stricte stipulant que les personnes de rang élevé et de basse extraction devaient être traitées différemment, ce qui, tant que le plan éthique que dans la réalité, consolidait les privilèges et intérêts des propriétaires de serfs. Les descendants des nobles restaient des nobles à jamais mais les serfs, qui constituaient la majeure partie de la population tibétaine, ne pouvaient jamais s’extraire de leur misérable condition politique, économique et sociale. Le degré élevé de concentration du pouvoir et le gel du passage d’une classe sociale à l’autre allaient mener tout droit à la corruption et à la dégénérescence de la classe dirigeante ainsi qu’à la stagnation et à la décadence de l’ensemble du système social. « L’intégration de la politique et de la religion » constituait le fondement du servage féodal au Tibet. Sous un tel système, la religion était non seulement une croyance spirituelle, mais également une entité politique et économique. L’oppression et l’exploitation existaient dans les monastères, qui jouissaient eux aussi des privilèges féodaux. Le despotisme culturel régnant sous cette structure sociopolitique théocratique ne pouvait fournir au peuple l’occasion de choisir sa propre croyance religieuse, pas plus qu’elle ne pouvait lui permettre de bénéficier d’une véritable liberté religieuse. Les serfs n’avaient aucun droit de l’homme, même le plus élémentaire, et ils vivaient dans une indigence extrême. Un dixième des jeunes hommes du Tibet entraient dans un monastère et se faisaient moines. De la sorte, ils n’étaient pas tenus à la production matérielle ni à la reproduction humaine, et cela aboutit à une dépression économique ainsi qu’à un déclin de la population du Tibet. Avec cet asservissement spirituel et la promesse de la béatitude dans une vie ultérieure, le groupe privilégié des moines et des nobles privaient les serfs non seulement de leur liberté physique, mais encore de leur liberté spirituelle. Le dalaï-lama, à l’époque principal représentant du servage féodal tibétain et chef du gouvernement local tibétain, ne s’est jamais embarrassé de « démocratie » ou de « droits de l’homme ». En fait, c’est par crainte de la réforme démocratique que le 14e dalaï-lama et la clique au pouvoir déclenchèrent une rébellion armée en 1959 et gagnèrent l’exil après son échec. Après s’être enfuie à l’étranger, la clique du dalaï-lama maintint toujours le cadre politique de base de l’intégration de la politique et de la religion. Selon ce qu’il appelle la « constitution » tibétaine, la dalaï-lama, en tant que figure de proue religieuse, exerce non seulement la fonction de « chef de l’État », mais il bénéficie également du pouvoir décisionnel final dans toutes les questions majeures auxquelles est confronté son « gouvernement en exil ». Un phénomène intéressant, ici, c’est que les frères et sœurs du 14e dalaï-lama ont successivement occupé des postes clés, dans ce « gouvernement en exil » dirigé leur frère, prenant ainsi en charge des départements importants. Cinq membres de la famille du dalaï-lama ont été « bkha’ blon supérieurs » ou « bkha’ blon » (très hauts fonctionnaires des gouvernements locaux tibétains de l’ancien régime). La famille du dalaï-lama et plusieurs autres familles contrôlent le pouvoir politique, économique, éducationnel et militaire du « gouvernement en exil » ainsi que ses principaux circuits financiers. Il semble que, ces dernières années, ils se soient mis à suivre les exemples occidentaux en organisant des « élections démocratiques » et en adoptant la « séparation des pouvoirs » mais, en fait, le dalaï-lama est toujours nanti de l’ultime pouvoir décisionnel, son « gouvernement en exil » est toujours étroitement lié à la religion et la fonction de « bkha’ blon supérieur » ne peut toujours être exercée que par des moines. Peu importe donc la façon dont la clique du dalaï-lama se pare d’ornements démocratiques puisque, en fait, elle constitue toujours une structure politique théocratique et une coalition de moines de rangs supérieurs et de nobles. La « démocratie » est-elle vraiment possible sous le pouvoir d’une structure politique théocratique et d’une alliance de moines et de nobles ? Le Tibet et d’autres éléments de la communauté tibétaine en Chine ont réalisé voici longtemps la séparation entre la politique et la religion, ils ont accompli des réformes démocratiques et mis en place des gouvernements régionaux autonomes et sont aujourd’hui engagés dans la construction politique et démocratique du socialisme. Contrastant avec une telle réalité, le discours creux sur la démocratie que nous servent le dalaï-lama et ses partisans internationaux n’est qu’une parure à bon marché qu’ils exhibent pour abuser le public. Xinhua News Agency (China Daily, 14 novembre 2007, p. 10)
Edité le 20-03-2008 à 15:55:04 par Finimore
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| | Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 21-03-2008 à 05:07:04
| Je vais essayer de poster des commentaires sur le forum de C dans l'air, mais je ne suis pas certains que ça passe le filtrage (censure).
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| | CMC | Grand classique (ou très bavard) | 171 messages postés |
| Posté le 21-03-2008 à 13:36:59
| bonjour camarade Xuan. Une petite réaction, comme cela, en passant, pour nourrir la réflexion: " Pays du tiers monde", "pays émergents"... Ne penses-tu pas que ces caractérisations sont un peu confuses ? Qu'est-ce que cela veut dire, d'un point de vue ML que la Chine est un pays du "tiers-monde", un pays "émergent" ? " émergent de quoi ? La Chine actuelle est-elle toujours un pays que tu considères comme socialiste, où le prolétariat dirige, ou n'est-elle pas devenue tout simplement un pays où cohabitent une économie de type "tiers-mondiste" au sens où tu l'entends sans doute, et une économie capitaliste-impérialiste qui marche sur les plate-bandes des autres pays impérialistes plus anciens ? Les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ( y compris donc le français en Afrique) ne relèvent-elles pas des contradictions inter-impérialistes ? Ces questions doivent être posées et il faut y répondre si l'on ne veut pas retourner dans les ornières de la " théorie des trois mondes ".
Edité le 21-03-2008 à 13:39:25 par CMC |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 21-03-2008 à 23:37:43
| Bonjour, camarade CMC. Les « ornières » de la théorie des trois mondes pour nous, c’est renoncer à combattre l’impérialisme français au prétexte qu’il a des contradictions avec l’impérialisme US. Mais ce n’est pas la théorie des trois mondes elle-même, qui n’a jamais prôné cette interprétation chauvine. L’impérialisme US est toujours l’impérialisme dominant mais notre impérialisme doit être aussi combattu, c’est notre conception de l’internationalisme prolétarien. A propos de la lutte des peuples et des nations colonisées : « Lénine a fort bien dit: "Le mouvement révolutionnaire des pays avancés ne serait, en fait," qu'une simple duperie sans l'union complète et la plus étroite dans la lutte des ouvriers en Europe et en Amérique contre le capital et des centaines et des centaines de millions d'esclaves 'coloniaux' opprimés par ce capital." (V.I. Lénine: Le IIe Congrès de l'Internationale communiste) Actuellement, dans les rangs du mouvement communiste international, certains vont jusqu'à mépriser la lutte libératrice des nations opprimées et à adopter une attitude passive et négative envers elle; en fait, ils ne font que défendre les intérêts du capital monopoliste, trahir les intérêts du prolétariat et, ce faisant, ils dégénèrent et deviennent des social démocrates. » [la lettre en 25 points] Que le développement économique des pays opprimés soit inégal n’a rien pour surprendre. Certains ont une croissance à 2 chiffres, mais même en Afrique il y a des taux de croissance supérieurs à celui de la France [bien entendu cela n’élude en rien les contradictions de classe dans ces pays]. Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout bonnement que ces pays sortent de l’arriération et de la pauvreté. Ce n’est pas rien, mais ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas nos intellectuels « de gauche » qui considèrent que les gouvernements du Tiers Monde sont aussi pourris que les notres et qu'en plus ils sont dictatoriaux . Dans le même temps, l’inquiétude des puissances dominantes grandit chaque jour et elles poussent des cris d’orfraie pour dénoncer « l’impérialisme chinois » ou sa « concurrence déloyale ». Mais les pays émergents ne sont pas pour autant de nouveaux pays impérialistes. Les monopoles impérialistes eux en font leurs sous-traitants. Ils utilisent la main d’œuvre bon marché de ces pays pour multiplier leurs profits, mais plombent en même temps la balance commerciale des métropoles impérialistes et jettent à la rue leurs ouvriers. La Chine ne pratique pas l’impérialisme en Afrique, mais elle ne s’ingère pas dans les affaires des autres pays, contrairement aux pratiques de la Françafrique, qui prétend soutenir seulement les régimes respectables et démocratiques tandis que la Chine soutiendrait tous les régimes dictatoriaux . Seulement la Françafrique est défaite, les journalistes de RFI sont persona non grata, même en Côte d’Ivoire, et Hortefeux reçoit un camouflet au Gabon. Tel est le fond du sac du prêchi prêcha de nos « démocrates » bourgeois et des « humanitaires » bobos bien pensants : la crainte de voir la France remise à se place de puissance ordinaire . Quant à la Chine, elle n’a pas suivi la voie de L’URSS. Ses rapports sociaux de production, sa position de pays colonisé, étaient très éloignés de ceux de la Russie tsariste, et elle n’est pas devenue une superpuissance. Le PCC n’a jamais été un « parti père » et s’y est toujours refusé. La lutte entre capitalisme et socialisme n’y a pas pris fin comme en URSS. Depuis deux ans le mot d’ordre « Servir le peuple » ressort de plus en plus souvent dans la ligne et les actes du PCC. Il domine entièrement le rapport d’activité du gouvernement à l’Assemblée Populaire Nationale de mars 2008. Les impérialistes enragent de cette tournure imprévue par eux et la presse française n’en a pas soufflé mot. Il y a quelques années je m’interrogeais et je partageais un peu ton avis. A présent je suis d’accord avec le camarade Jacques Jurquet « Je m'intéresse beaucoup à la politique actuelle du Parti Communiste Chinois. Ici on la présente comme capitaliste -la bourgeoisie de tous les pays ne peut pas accepter de reconnaître que l'essor de la Chine s'effectue sous la direction du PCC, alors elle dit " c'est le capitalisme ! "- mais c'est une manière de contester ses résultats spectaculaires. Le premier rôle de la Chine reste de sortir de la précarité des centaines de millions de chinois(e)s. Le socialisme doit-il perpétuer la pauvreté ou la combattre ? Bien sûr que non. » A part cela, n’étant pas membre du Parti Communiste Chinois, mon appréciation personnelle de la Révolution Culturelle ou de Teng Siao Ping ou encore de la situation des capitalistes en Chine n’a aucune utilité pratique ni aucun intérêt. Sauf le PCUS, centre du révisionnisme, et ses hagiographes les plus proches comme le P « C »F, nous avons passé beaucoup trop de temps inutile à "noter" les partis communistes étrangers et à pinailler sur le sexe des anges, sans faire avancer d’un cheveu la révolution ni en France ni dans le monde . A présent, l’impérialisme s’appuie sur la réaction la plus noire pour lancer une campagne haineuse et violente contre la RPC. Ils veulent utiliser les JO comme moyen de chantage afin de la dépecer. Les marxistes-léninistes ont le devoir de s’y opposer , et non de danser d’un pied sur l’autre comme les trotskystes lors de l’agression hitlérienne contre l’URSS de Staline. Ce combat fera également progresser l’unité des marxistes-léninistes , au même titre que nos récentes prises de position anti électoralistes.
Les visées scissionnistes des théocrates tibétains et des impérialistes échoueront ! Les JO en Chine seront un succès pour les peuples du monde!
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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| Posté le 22-03-2008 à 06:51:31
| lu sur: http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-21%2023:16:57&log=invites Ces intellectuels de gauche qui croient savoir tout sur la Chine... Nico Hirtt A l’entrée de la Sorbonne où j’assistais mercredi à une fort intéressante conférence de Samir Amin, je me suis fait remettre un tract appelant au boycott des Jeux Olympiques de Pékin 2008. La chose ne m’aurait pas surpris outre mesure, dans le contexte actuel des évolutions politiques et idéologiques en France, si je n’avais découvert, parmi la liste des signataires, les noms d’amis, de personnes et d’organisations que j’apprécie pour leur sérieux et leur engagement de gauche. J’ai cru devoir réagir, pour leur dire combien ils se sont, selon moi, laisser abuser en signant cet appel. Le gouvernement chinois tenterait, nous dit ce texte, de “briser tout ce que la Chine compte d’intellectuels critiques”. Ce n’est pas l’image que m’a laissé mon dernier passage dans ce pays, il y a un an. Le colloque sur le thème “Education et globalisation” auquel j’ai participé à l’université de Pékin m’a donné l’occasion de rencontrer des dizaines d’intellectuels, d’étudiants, de chercheurs et de hauts fonctionnaires du gouvernement, qui jetaient un regard lucide et assurément critique sur les risques de “marchandisation” de l’enseignement supérieur en Chine. Le gouvernement chinois pratiquerait, dit encore le texte de l’appel, une “urbanisation sauvage dirigée contre les populations” et accélérerait la “destruction de quartiers populaires et de sites historiques”. Les auteurs de ce document doivent n’avoir jamais mis les pieds dans un pays du tiers-monde pour affirmer cela, du fond de leur douillet salon parisien ! La Chine a un revenu par habitant de l’ordre de 3500 $ par habitant. Elle tente de sortir de ce sous-développement, au prix d’une croissance déjà affolante et difficilement contrôlable, aux effets sociaux et écologiques inquiétants. Mais elle reste un pays extrêmement pauvre. Malgré les efforts du gouvernement pour freiner l’exode rural, la crise du logement est énorme à Pékin. La rénovation de tous les vieux quartiers (hutongs) est financièrement impossible et serait de toute façon insuffisante. Une partie des vieux quartiers a été préservée et est en voie de réhabilitation. Mais une autre partie, importante, est effectivement rasée et remplacée par des logements modernes. L’ “intellectuel critique” occidental peut s’en offusquer, regretter la perte de ces quartiers où il aurait été bon de flâner comme touriste. Mais que propose-t-il aux Pékinois qui attendent un toit ? Et à ceux qui ont un toit (en tôle ondulée) mais pas d’eau courante, ni d’égouts, ni de gaz, ni de rues permettant le passage des bennes à ordures ? Que propose-t-il pour chauffer un hutong construit en torchis et en panneaux de bois de quelques centimètres d’épaisseur, tout en réduisant les émissions de CO2 ? Je n’affirme pas quant à moi que les tours en béton de 15 étages soient forcément la bonne solution à ce problème. Peut-être vaudrait-il mieux en revenir aux pistes des années 60 et 70, qui réglementaient strictement les mouvements de populations. Mais gageons que là encore on entendrait les cris indignés de ceux qui n’envisagent les droits de l’homme qu’à travers la lunette déformante de leur propre condition sociale privilégiée. Ayons la modestie de ne pas juger à la légère de situations dont nous ne mesurons ni la complexité ni les enjeux. Le texte évoque bien évidemment la “colonisation” du Tibet, allant jusqu’à prétendre qu’elle “prend une tournure de génocide”. C’est un peu comme si la France était accusée d’avoir colonisé la Savoie, la Vendée, la Bretagne et l’Alsace. Rappelons d’abord que le Tibet a très longtemps fait partie de l’Empire du Milieu, jusqu’en 1911. Cette année-là, quand la Chine s'est libérée de la domination féodale Mandchoue, la caste dirigeante autocratique des moines et des seigneurs féodaux tibétains a unilatéralement proclamé l'indépendance du Tibet. Ceci fut réalisé avec l'aide et à l'instigation des Britanniques qui avaient déjà par trois fois tenté d'envahir la région à partir de l'Inde et qui voyaient (à juste titre) dans la révolution démocratique bourgeoise de 1911 une menace contre leurs intérêts économiques en Chine. Ces territoires sont ainsi restés à l'état féodal jusqu'à leur libération par les troupes communistes en 1951. Rappelons encore que durant la deuxième guerre mondiale, les autorités locales tibétaines, bien qu'officiellement neutres, ont objectivement soutenu l'axe Berlin-Tokyo en empêchant l'approvisionnement des armées chinoises par la route, à partir de l'Inde. Rappelons enfin que le Tibet d'avant 1951 n'avait rien du paradis que se plaisent à nous dépeindre certains adeptes des sectes bouddhistes. C'était un pays féodal, pratiquant le servage et même l'esclavage à grande échelle. Une minorité de propriétaires de serfs — nobles, autorités locales et chefs de monastères — possédait toute la terre et les forêts ainsi que la majeure partie du bétail. Quelques 200 à 300 familles dominaient le Tibet. Au sommet, le Dalaï Lama, grand propriétaire, chef religieux et chef politique auto-proclamé. Sans doute y a-t-il aujourd’hui une partie de la population tibétaine qui souhaite davantage d’autonomie, voire l’indépendance. Sans doute font-ils l’objet de mesures de répression de la part du gouvernement chinois. Mais il n’y a assurément aucun “génocide” ni rien qui y ressemble. Galvauder ainsi ce terme me semble indigne d’un intellectuel. Je me suis toujours interdit de parler de “génocide du peuple palestinien”, ou de “génocide du peuple irakien”. En revanche, il y a bien eu génocide du peuple Apache, voici à peine plus de cent ans, pas très loin de Los Angeles, ce qui n’a empêché personne d’y participer aux Jeux Olympiques... J’ose à peine m’attarder sur le passage du texte où l’on affirme que “la Chine a des visées de conquête sur Taïwan” et où l’on évoque son “offensive diplomatico-guerrière à l’encontre du Japon”. Taïwan est un territoire chinois contrôlé par un régime fantoche qui n’est reconnu par quasiment aucun Etat ou gouvernement et qui ne doit son existence qu’a des décennies d’appui militaire, économique et politique de la part des Etats Unis. La revendication chinoise sur ce territoire est parfaitement légitime et on ne peut que louer la retenue extrême dont a fait preuve le gouvernement chinois dans cette question durant les soixante dernières années. Quant au Japon, faut-il encore rappeler que ce pays ne s’est jamais acquitté de sa dette envers la Chine ? Six millions de civils chinois ont été massacrés durant la Deuxième Guerre Mondiale et quatre millions de soldats nationalistes ou de miliciens communistes chinois sont morts pour libérer leur pays de l’occupation fasciste japonaise. Pour ces faits, le gouvernement japonais n’a jamais versé le moindre dédommagement, n’a jamais présenté la moindre excuse sérieuse. Le regain de tension entre les deux pays est précisément lié, comme vous le savez, au révisionnisme flagrant des livres d’histoire utilisés au Japon. Que dirions nous si le gouvernement allemand décidait de rayer l’holocauste des manuels d’histoire ? Enfin, pour faire bonne mesure, on nous dit que la Chine encouragerait le “dopage” à grande échelle chez ses sportifs. J’ignore si cela est vrai. Mais je n’ai pas le souvenir d’avoir vu dernièrement une pétition contre le Tour de France... Le plus important n’est évidemment pas là. Le texte de l’Appel au Boycott des Jeux Olympiques de Pékin n’est pas seulement un document truffé de contre-vérités flagrantes. Il participe surtout d’une stratégie idéologique visant à présenter la République Populaire de Chine comme le plus grand ennemi de l’humanité, un “régime totalitaire et esclavagiste”, qui “développe une géopolitique d’agressions” et s’engage dans “une course aux armements (contre) le reste du monde” ! Comment ne pas voir par qui ces mots-là ont été écrits et qui ils devraient légitimement désigner ? La dictature économique du grand capital, qui ravage la planète, qui brise les chances de développement des pays les plus pauvres, qui plonge des millions d’enfants dans la malnutrition, l’analphabétisme, la maladie, la prostitution. Quoi que l’on pense des institutions chinoises, l’honnêteté intellectuelle nous force à reconnaître que chacun des citoyens de ce pays, fut-il tibétain, a bien davantage de pouvoir démocratique pour peser sur son gouvernement que n’en ont les populations du monde pour peser sur les multinationales industrielles ou financières occidentales. Quoi que l’on pense des tours et détours de la politique du Parti Communiste chinois, force est de reconnaître qu’il a su faire passer un milliard d’hommes de la misère totale et de l’analphabétisme à l’accès généralisé aux soins de santé, à une alimentation stable et à un niveau d’enseignement sans comparaison avec celui d’autres pays du tiers-monde (excepté Cuba sans doute). Et il l’a fait sans se soumettre aux ordres des puissances occidentales et de leurs institutions. Voilà sans doute ce que les ennemis de la Chine ne peuvent lui pardonner. Excusez moi de vous le dire avec tant de franchise, mais le texte que vous avez accepté de signer aurait dû vous chatouiller le nez. Il sent la sueur et l’alcool des casernes de l’Oncle Sam. Celui-ci a bien compris que seule la Chine a désormais la capacité militaire, économique et politique de prendre la tête des forces qui veulent encore s’opposer à son hégémonie. Voilà pourquoi le gendarme du véritable “régime totalitaire et esclavagiste” qu’est le capitalisme mondial, “développe une géopolitique d’agressions” et s’est engagé depuis longtemps dans “une course aux armements (contre) le reste du monde” ! J'avouerai encore que je n’aime guère le tournant que prend la Chine sur le plan social et économique; que j’exècre la peine de mort; que j’ai en horreur le sport-spectacle, cette machine à sous et à propagande. Mais dans la guerre que les assoiffés de profit mènent contre les peuples assoiffés d’eau, de nourriture, d’air pur, de culture et de paix, je pense que nous ne pouvons pas hésiter à choisir notre camp. Et au moment où, par la grâce de Sarkozy et de Kouchner, la politique extérieure de la France devient la risée du monde, j’attendais, je vous l’avoue, plus de discernement et d’esprit critique dans le chef des intellectuels français progressistes qui me tiennent à coeur. Nico Hirtt Membre fondateur de l’Appel pour une école démocratique (Belgique)
Edité le 22-03-2008 à 06:53:18 par Finimore
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| Posté le 22-03-2008 à 06:52:57
| lu sur : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-21%2016:43:42&log=invites Violences au Tibet : un avis alternatif Elisabeth Martens L'auteur participera à une série de débats en Belgique en avril et mai (voir agenda à la fin) Les faits D’après des témoins occidentaux présents sur place, e.a. James Miles, journaliste pour « The Economist » , les violences commises à Lhassa durant cette semaine – date de commémoration de la « Rébellion nationale de mars 59 » - ont été inaugurées par des Tibétains, dont des lamas qui encourageaient des groupes de jeunes à commettre des actes destructeurs. Les manifestations de violence étaient organisées : les Tibétains portaient des sacs à dos remplis de pierres, de couteaux et de cocktails molotov. Les morts causés par ce drame sont tous des Chinois. Les dégâts matériels, destruction de commerces, incendie de véhicules, étaient clairement tournés contre les Chinois. Les manifestants tibétains s’en sont également pris à des écoles primaires, des hôpitaux et des hôtels. De sorte que les Occidentaux présents sur place, pour la plupart des touristes, se demandaient quand la police allait intervenir. Rejointe par l’armée chinoise, elle est intervenue suite à deux jours de violence. Les autorités chinoises craignaient-elles la réaction des pays occidentaux ? … pays qui, en réalité, n’attendaient que cette intervention pour parler de « répression sauvage par l’armée chinoise et de chasse aux manifestants ». Comment lire ces faits ? Y a-t-il lieu de parler d’un « génocide culturel » au Tibet ? En Chine vivent six millions de Tibétains répartis sur différentes provinces, principalement le Tibet, le QingHai, le Gansu, le Sichuan et le Yunnan. Ces six millions de personnes sont bien loin de toutes désirer l’indépendance du Tibet. Il leur apparaît clairement, dans leur vie quotidienne, que la Chine leur a apporté beaucoup plus qu’elle ne leur a retiré. En 50 ans, la population tibétaine a triplé grâce aux soins de santé et aux améliorations dans les domaines agricole, économique et autres. Depuis les années quatre-vingt, la culture et la religion du Tibet s’exercent librement, les enfants sont bilingues, des instituts de tibétologie ont été ouverts à l’intention des jeunes Tibétains, les monastères regorgent de lamas (même des jeunes enfants), et, en rue, les fidèles font allègrement tourner leurs moulins à prière. Il ne s’agit nullement d’un « génocide culturel », tel qu’on le présente chez nous. En réalité, la très grande majorité des six millions de Tibétains se méfie de la communauté tibétaine en exil qui représente pour eux un danger de déstabilisation. Au sein de la communauté en exil, les avis sont d’ailleurs assez partagés, par exemple, Pangdung Rinpoché du monastère de Sera, actuellement exilé à Munich, dit textuellement que « le Dalaï Lama, en commercialisant le Bouddhisme tibétain, cause plus de dégâts à la culture tibétaine que le gouvernement chinois » . Il est pourtant évident que la Chine exerce un contrôle sur les provinces tibétaines, mais que vise ce contrôle chinois ? Il vise uniquement les « divisionnistes », qu’ils soient Tibétains, Chinois, Occidentaux, lamas, laïcs, vieux, jeunes, hommes ou femmes. Ces personnes, qui par leurs actes ou leurs paroles cherchent à en entraîner d’autres dans une lutte pour l’indépendance, sont sévèrement poursuivies et punies, tels les manifestants de cette semaine. D’après le gouvernement chinois, cette lutte est poussée par la communauté en exil et soutenue par le discours ethnique que tient le Dalaï Lama. On ne peut nier qu’il existe des différences culturelles entre les Tibétains et les Chinois, on pourrait même parler d’un gouffre. Toutefois, les heurts qui ont lieu régulièrement au Tibet ne relèvent pas d’un conflit ethnique, mais sont l’expression de la tension existant entre la Chine et l’Occident depuis 50 ans. A qui sert le discours ethnique ? Mettre en avant un « conflit ethnique » en vue de diviser un pays est un procédé bien connu des gouvernements occidentaux. Rien que durant ces deux dernières décennies, on peut citer comme exemples : les Balkans, l’URSS et le Moyen Orient, sans oublier plusieurs conflits en Afrique. En ce qui concerne la Chine, les Etats-Unis se sont attelés à cette tâche dès le début de la Guerre Froide. Depuis 50 ans, le Tibet est un de leurs plus valeureux chevaux de bataille, dont le Dalaï Lama est le fier destrier. Dès 1949, le ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis déclarait que « ce qui nous importe n’est pas l’indépendance du Tibet, mais l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine » . Dix ans plus tard, le Dalaï Lama choisit clairement ses alliés et décide l’exil, moyennant gros financement et soutien logistique de la CIA . En 1989, Sa Sainteté perçoit le prix Nobel de la Paix, la même année que le mur de Berlin s’est vu chuté et que la Place TianAnMen s’est vue hantée par une statue de la liberté en papier mâché. En 2007, le Dalaï Lama est décoré du plus prestigieux insigne du Congrès américain et déclare que « Bush est désormais un membre de sa famille ». Ce dernier événement n’a été que peu relayé par les médias européens : on comprend leur embarras face à cette alliance affichée du Dalaï Lama avec le gouvernement des Etats-Unis, alors que la politique extérieure de ce dernier est de plus en plus interpellée par l’Europe. L’enjeu du conflit Chine-Occident, exprimé à travers les violences de Lhassa, n’est pas un « petit Kosovo », mais il s’agit du tiers de la Chine, un territoire qui vaut cinq fois la France et qui ouvre l’accès au gigantesque marché économique chinois, de quoi faire basculer l’économie mondiale ! Mission de l’Occident bien pensant : imposer la démocratie, coûte que coûte Les violences qui ont eu lieu à Lhassa cette semaine sont à lire dans la continuité : 1949-59-89. Sans doute, on peut les considérer comme un « feu vert » donné par les Etats-Unis, relayé par le Dalaï Lama et concrétisé par quelques jeunes Tibétains à qui on a dû promettre monts et merveilles occidentales en bout de course. Ils deviendront des héros nationaux, à moins qu’ils ne croupissent dans les prisons chinoises. Espérons toutefois que ces incidents ne soient pas un « exercice de style », précurseurs d’une série d’autres violences dont il n’est pas difficile de prévoir les échéances : les JO de Pékin cet été 2008, la date anniversaire des 50 ans de la « Rébellion nationale » en mars 2009, et l’expo universelle à Shanghai en 2010. Autant d’événements médiatiques qui vont rassembler la presse internationale et sur lesquels compte l’Occident pour mettre la Chine au pas de sa « démocratie ». Mais peut-on réellement en vouloir à la Chine de mener sa barque indépendamment des exigences de notre marché et loin de notre éthique démocratique ? N’oublie-t-on pas trop facilement que c’est ce marché économique, mis en place par nous-même et enrobé dans nos « Droits universels de l’homme », par lequel meurent de faim et de soif des centaines de milliers de personnes par jour ? 1. www.economist.com: « Fire on the roof of the world » (14/3/08), « Lhasa under siege » (16/3/08) 2. Pangdung Rinpoché cité par Gerald Lehner dans « Zwischen Hitler und Himalaya, Die Gedächtnislücken des Heinrich Harrer », Czernin Verlag, 2007 3. dans les archives du « Foreign Relations of United States » : images.library.wisc.edu/FRUS/EFacs 4. voir les mémoires tibétaines des anciens agents de la CIA : Conboy K., Morrison J., « The CIA’s Secret War in Tibet », U.P.Kansas 2002 AGENDA DES CONFERENCES - DEBATS AVEC ELISABETH MARTENS : Le 8 avril à 20h, Charleroi, rue Zénobe Gramme 21, "La Braise" Le 12 avril à 15h, Bruxelles, Rue Royale 15, "Cap Evasion" Les 16 avril à 20h, Zwevegem, Culturele Centrale ABVV, bibliotheek Centrum Le 17 avril à 20h, Harelbeke, Kunstkring "De Geus", Arendswijk Le 18 avril à 20h, Kortrijk, VC "Mozaiek", Overbiestraat 15a Le 25 avril de 12h à 14h et de 16h à 18h, Liège, 19-21 rue Pierreuse, "Barricade" Le 8 mai à 19h30, Namur, rue bas de la Place 16, librairie "Papyrus" Le 26 mai à 20h, Namur, Hôtel des Tanneurs, Rue des Tanneries 13 Le 30 mai de 16h à 22h, Bruxelles, Halles de Sachearbeek, rue Royale Sainte Marie 22, "Joli Mai": dédicace-discussion
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 22-03-2008 à 07:00:49
| CMC a écrit :
bonjour camarade Xuan. Une petite réaction, comme cela, en passant, pour nourrir la réflexion: " Pays du tiers monde", "pays émergents"... Ne penses-tu pas que ces caractérisations sont un peu confuses ? Qu'est-ce que cela veut dire, d'un point de vue ML que la Chine est un pays du "tiers-monde", un pays "émergent" ? " émergent de quoi ? La Chine actuelle est-elle toujours un pays que tu considères comme socialiste, où le prolétariat dirige, ou n'est-elle pas devenue tout simplement un pays où cohabitent une économie de type "tiers-mondiste" au sens où tu l'entends sans doute, et une économie capitaliste-impérialiste qui marche sur les plate-bandes des autres pays impérialistes plus anciens ? Les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ( y compris donc le français en Afrique) ne relèvent-elles pas des contradictions inter-impérialistes ? Ces questions doivent être posées et il faut y répondre si l'on ne veut pas retourner dans les ornières de la " théorie des trois mondes ". |
Comme la rappelé le camarade Xuan, nous ne considérons pas la chine comme un pays impérialiste (donc les menées anti-chinoises de l'impérialisme occidental ne relève pas des contradictions inter-impérialistes) et concernant la théorie des trois mondes, nous n'en avons pas la même appréciation que ce que tu en dis.
Edité le 22-03-2008 à 07:18:59 par Finimore
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| CMC | Grand classique (ou très bavard) | 171 messages postés |
| Posté le 22-03-2008 à 19:09:07
| bonsoir camarades Nous avons je crois une divergence sur la caractérisation de la chine actuelle. Quelle est donc pour vous la nature de cette Chine actuelle ? Socialiste ? Pays dominé par l'impérialisme ( type "tiers-monde" ), capitaliste national ? ou autre chose ? Lénine a défini l'impérialisme comme le capitalisme parvenu au stade de monopoles et par l'exportation des capitaux. N'existe-t-il pas de monopoles capitalistes en Chine ( privés ou d'Etat )? La Chine n'exporte-t-elle pas de capitaux ? Vous devriez chercher sur votre moteur de recherche des informations sur les investissements chinois dans le monde. Ne faîtes-vous pas preuve vis-à-vis de la Chine que vous avez aimée de la même naïveté que des militants communistes sincères ont eue vis-à-vis de L'URSS ( qu'ils avaient eux-aussi, avec nous,aimée ) devenue social-impérialiste ? fraternellement
Edité le 22-03-2008 à 19:14:35 par CMC |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 22-03-2008 à 20:40:27
| En effet camarade, nous avons des divergences sur ce sujet et il me semblait avoir répondu à tes questions. Une étude approfondie sur l'exportation des capitaux serait intéressante (mais une étude chiffrée et comparative s'entend), et sans doute dans un sujet approprié : On peut naturellement s’interroger sur l’utilisation des capitaux privés ou des fonds souverains chinois à l’étranger ; avant d’en tirer quelque conclusion il serait légitime de s’appuyer sur des données chiffrées, d’en connaître l’ordre de grandeur et de comparer ce qui est comparable. Le gouvernement chinois s’est donné pour objectif d’amener l’économie chinoise au niveau d’une puissance moyenne à l’horizon 2025. Quelle que soit l’appréciation qu’on peut porter sur la ligne du PCC et sur la nature de la Chine, il est faux d’affirmer qu’elle est aujourd’hui un pays impérialiste, a fortiori l’équivalent de ce qu’était la superpuissance russe. L’ennemi principal des peuples du monde actuellement c’est l’impérialisme US. C’est lui qui poursuit sa guerre d’agression en Irak. C’est la première puissance impérialiste et le principal fauteur de troubles dans le monde. S’il vit aujourd’hui des revers cinglants sur les plans militaire, financier, économique et politique, il serait prématuré de l’enterrer. L’impérialisme français vit également ses dernières heures sur le continent africain, et les faits ne sont pas isolés. La campagne médiatique antichinoise qui fait l’unanimité de la presse, de Marie Claire à Libération, la déformation évidente des faits, le parti pris des chaînes de TV - Canal + en tête – ne traduisent rien d’autre que la rage du « paradis » perdu. Quant aux questions celle qui me paraît la plus pertinente aujourd'hui est de savoir si nous devons hurler avec les loups "boycott ! boycott!" ou bien soutenir la Chine. Fraternellement.
Edité le 23-03-2008 à 12:21:19 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 23-03-2008 à 08:04:02
| Sur le site de LO, j'ai posté les arguments de xuan, et cela provoque des réactions intéressantes. On peux d'ailleurs lire ceci "L'écrassement des féodaux et la mise à la porte de leur symbole moyen ageux, le dalai lama par l'armée populaire chinoise est une des bonnes choses faites après la prise du pouvoir par Mao Tse Tung qui a empeché de cette manière que le Tibet ne devienne pas une tete de pont contre-révolutionnaire comme l'ont été les pays limitrophes du Nicarague dans l'affaire de la "Contra". C'était le plan "naturel" des impérialistes.."
Edité le 12-04-2008 à 07:43:02 par Finimore
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| CMC | Grand classique (ou très bavard) | 171 messages postés |
| Posté le 23-03-2008 à 13:53:55
| Que l'actuelle offensive de l'occident contre la Chine soit l'expression d'une politique délibérément agressive de l' impérialisme occidental, étasunien en tête, ne fait absolument aucun doute. Que l'URSS socialiste devenue social-impérialiste fût en son temps l'objet d'agressions (jusqu'à son écroulement ), cela ne fait absolument aucun doute non plus. Mais cela n'empêchait pas la dite UR"S"S d'être social impérialiste et d'être considérée comme telle, alors, par le mouvement marxiste-léniniste. Le fait d'être agressé par l'impérialisme US n'est en effet pas suffisant pour qu'un pays ne puisse pas être lui-même impérialiste dans sa nature, même s'il se drape encore dans le drapeau rouge. Encore une fois, la nature d'un Etat se juge non pas sur des déclarations officielles, mais sur des réalités sociales, politiques et économiques, intérieures et extérieures. Les banques chinoises et les sociétés industrielles chinoises, privées ou d'Etat, exportent bien des capitaux financiers. Pour le profit de quelles classes ? Vous pouvez trouver toutes les informations sur internet concernant les investissements financiers chinois dans le monde. D'accord avec Xuan pour s'appuyer sur des données concrètes. D'accord aussi pour combattre l'impérialisme US. Mais au même titre que les autres impérialismes, non en soutenant l'un ( ou plusieurs ) pour combattre l'autre ( ou plusieurs autres ). Le nôtre serait-il agressé que nous ne le soutiendrions pas, non ? Nous utiliserions au contraire cette situation pour l'abattre. Les rivalités inter-impérialistes doivent être exploitées pour affaiblir l'ensemble du système impérialiste, et non pour en affaiblir un pour permettre à un autre de se renforcer. |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| | CMC | Grand classique (ou très bavard) | 171 messages postés |
| Posté le 23-03-2008 à 19:11:26
| Xuan, je te conseille de rechercher sur internet avec ton moteur de recherche: " investissements chinois dans le monde". Tu auras des exemples concrets ( probants ? ) d'exportations de capitaux financiers de la Chine dans le monde. Si tu es d'accord que l'impérialisme c'est d'abord un système économique capitaliste monopoliste caractérisé par l'exportation de capitaux, peut-être y découvriras-tu le début de preuves que tu réclames. Quant au site que tu m'as conseillé de consulter ( aujourd'hui la Chine ) j'y ai découvert quelques éléments qui devraient aussi t'interpeller; Cela dit, dans les évènements provoqués par l'impérialisme US au Tibet et à propos des JO, je ne doute pas du caractère mensonger de la propagande impérialiste occidentale. Mais cela ne prouve pas que nous ne sommes pas face à un aiguisement de contradictions inter-impérialistes. |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18580 messages postés |
| Posté le 24-03-2008 à 08:04:46
| Ta réponse est décevante CMC. C’est quand même à toi de faire l’effort de démontrer ce que tu avances. Pour info le site « Aujourd’hui la Chine » est consacré à la Chine mais ne reflète pas – loin s’en faut - la position du gouvernement chinois. Brièvement, l’impérialisme n’est pas caractérisé par le fait d’exporter des capitaux, indépendamment de toute autre considération. L’impérialisme est l’aboutissement du capitalisme parvenu à son stade ultime, au terme d’un processus historique défini par Lénine. Aujourd’hui, la lutte des anciennes nations et peuples colonisés, la crise du capitalisme et la mondialisation provoquent une situation nouvelle. Certains pays du Tiers Monde parvenus à l’indépendance politique et économique ont la possibilité – par l’intermédiaire de capitalistes ou bien de fonds souverains- de « chiner » des entreprises à la dérive ou d’acquérir des parts de banques en difficulté. Les pays impérialistes se trouvent ainsi dans la position de l’arroseur arrosé. L’opération de Mittal sur Arcelor en est l’exemple le plus connu ici. Suite à la crise des subprimes, Temasek de Singapour, prévoyait d'injecter 5 milliards de dollars dans Merrill Lynch, la banque Morgan Stanley a invité le fonds souverain China Investment à prendre 9,9% de son capital pour 5 milliards de dollars. Peu avant, UBS avait signé un accord pour deux emprunts convertibles en actions UBS, de 11,5 milliards, avec le fonds du gouvernement de Singapour et un investisseur anonyme du Moyen-Orient. Citigroup a ouvert le bal en obtenant 7,5 milliards de dollars du fonds d'investissement de l'émirat D'Abou Dhabi contre une participation de 4,9% dans la première banque mondiale. Mais ces pays du Tiers Monde ne sont pas pour autant devenus impérialistes, car les puissances impérialistes ne le permettent pas. La lutte des pays opprimés n’a pas pris fin. Récemment la Chine adoptait une loi afin d’empêcher les sociétés étrangères d’acquérir des positions monopolistes. La réalité est complexe et ne mérite pas qu’on s’en tienne à des définitions rapides. Je ne suis pas Madame Soleil mais pour l’instant il en est ainsi et il est erroné d’affirmer que la Chine est un pays impérialiste.
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| CMC | Grand classique (ou très bavard) | 171 messages postés |
| Posté le 24-03-2008 à 10:00:44
| " L'impérialisme est le stade ultime du capitalisme au terme d'un processus défini par lénine ". C'est tout à fait vrai, Xuan. Lénine a analysé et expliqué pourquoi le capitalisme concurrenciel du 19 ème siècle a engendré au XXème siècle, la constitution des monopoles et de l'impérialisme. Il s'agit là de l'analyse d'un processus historique concret qui est la marque du marxisme-léninisme. Engels avait lui-même scientifiquement prévu ce processus dans l'" Anti-Dühring" . Mais l'Histoire a engendré dans la deuxième partie du XXème siècle un processus réactionnaire inédit dans l'Histoire ( et temporaire ) et que Lénine ne pouvait donc pas analyser: le retour contre- révolutionnaire du socialisme au capitalisme. En URSS, l'étape successive à la contre-révolution fut le social-impérialisme, c'est à dire un système impérialiste ( monopoliste d'Etat ) dans sa nature, malgré les discours " anti-impérialistes" de ses dirigeants. Cette période a duré une trentaine d'années avant qu'il cède la place à un système impérialiste plus classique où les monopoles (à l'exception de quelques branches stratégiques directement contrôlés par l'Etat par sa participation majoritaire au capital; citons Gazprom par exemple) ont retrouvé leur autonomie et où le secteur concurrentiel est libéralisé. Bref, pour dire que si le monopole peut succéder, à l'issu d'un processus, au capitalisme de libre concurrence, il peut aussi succéder au socialisme, par un processus "renversé" impulsé par une contre-révolution. En quoi le fait que le gouvernement chinois adopte "une loi afin d'empêcher les sociétés étrangères d'acquérir des positions monopoliste" constitue-t-il une preuve que la Chine est anti-impérialiste ? Cette loi atteste plutôt que le capitalisme est bien avancé en Chine au stade de monopole ! Et tous les Etats impérialistes ne protègent-ils pas leurs propres monopoles "nationaux" ? Les camarades qui ont vu dans la Chine un pays socialiste devraient s'interroger sur les dangers que constitue son évolution actuelle et plus fondamentalement sur la nature de cette évolution.. " ouvre donc tes yeux camarade et vois... "
Edité le 24-03-2008 à 10:05:26 par CMC |
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