Sujet :

Stalingrad

Xuan
   Posté le 23-01-2013 à 23:21:23   

La Cellule Ouvrière du Bassin Minier Ouest du Pas de Calais met en ligne une brochure relatant l'histoire du trournant de la seconde guerre mondiale : la bataille de Stalingrad.

"Dans quelques jours, le 2 février, sera célébrée la victoire de Stalingrad.
Pour célébrer ce 70 ème anniversaire, la Cellule Ouvrière du Bassin Minier Ouest du Pas de Calais a décidé d'écrire en mémoire de celles et ceux, travailleuses et travailleurs de l’Union Soviétique et héroïques soldats de l’Armée Rouge, à qui nous devons une grande partie de notre liberté au moment où la grande bourgeoisie trahit à nouveau les peuples ou les asservit par des guerres impérialistes et néo-colonialistes.
Trouvez ci-joint l'introduction et le chapitre n° 1 de notre écrit sur la Bataille de Stalingrad, mère des batailles contre le fascisme et la barbarie nazie".



« Un peuple uni en une seule classe et dirigé sans trembler par les révolutionnaires d’un seul parti, ne peut être vaincu, Stalingrad et l’URSS en sont des preuves vivantes. »


2 Février 1943 – 2 Février 2013
70ème anniversaire


En mémoire de celles et ceux, travailleuses et travailleurs de l’Union Soviétique et héroïques soldats de l’Armée Rouge, à qui nous devons une grande partie de notre liberté au moment où la grande bourgeoisie trahit à nouveau les peuples ou les asservit par des guerres impérialistes et néo-colonialistes.

LA BATAILLE DE STALINGRAD
MÉRE DES BATAILLES CONTRE LE NAZISME
ET LA BARBARIE FASCISTE


Camarade souviens-toi que le nazisme n’a pas été vaincu sur les plages de
Normandie, mais sur le Front de Stalingrad !

Camarade, n’oublies jamais ce que l’Armée Rouge et le peuple soviétique ont
donné et enduré pour ta liberté et pour la Paix !



Cellule Ouvrière du Bassin Minier Ouest du Pas de Calais.

Introduction :

Une introduction en plusieurs parties pour bien marquer le fond de ce qui n’est pas un nouveau livre d’histoire mais un outil de débats pour les travailleurs et leurs organisations dans un monde où à nouveau les canons résonnent.

Ainsi, le but de cette brochure écrite par des ouvriers, que nous avons voulu la plus complète, la plus détaillée et la moins subjective possible, est d’éclairer les consciences afin que tous les travailleurs de ce monde soient reconnaissants envers les travailleurs soviétiques qui ont donnés leur vie pour la Paix et la Liberté aujourd’hui si bafouées.

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1) Le 2 février 2013, il y aura 70 ans que les troupes fascistes de l’armée nazie étaient mises en déroute devant Stalingrad en URSS.

Ce fût la plus grande des batailles de la seconde guerre mondiale, et la plus importante des défaites subies par l’Allemagne au cours de son histoire comme le rappelle dans ses écrits l’historien allemand, Walter Gôrlitz : « ce fût la plus grande défaite militaire essuyés par l’armée allemande au cours de son histoire »

Stalingrad la communiste sonnera le glas du national-socialisme soutenu sans limite par une large grande bourgeoisie, qu’elle soit allemande ou mondiale, ceci est rarement évoqué dans les livres d’histoire.

Cet affrontement à Stalingrad entre l’Armée Rouge et la Wehrmacht sera d’une fureur et d’une violence sans égal pendant plus de deux cents jours.

Des millions d’hommes et de femmes (jusqu’à 2 millions) armés de milliers de tanks et d’avions, de dizaines de milliers de canons et de mortiers furent engagés dans des combats à mort marqués d’un côté par la conscience de classe soviétique, et de l’autre par la haine du communisme.
L’héroïsme inouï de l’armée soviétique et le génie militaire de ses généraux, a mis en déroute et anéanti plus de 50 divisions allemandes engagées à la prise de Stalingrad.
Aussi, en marquant ce 70ème anniversaire de la bataille de Stalingrad, nous voulons que les travailleurs, les jeunes, les peuples, se souviennent de ce prodigieux événement qui aura marqué le 20ème siècle.

Un événement qui restera gravé dans l’histoire de la liberté des peuples comme le tournant radical dans la marche de la seconde guerre mondiale, même si le révisionnisme est à l’œuvre pour dénigrer l’impact de l’Union Soviétique sur le monde moderne.

Toutefois, il ne faut être sectaire et rappeler que quelques mois plus tôt, d’octobre à novembre 1942, la bataille d’El-Alamein dans le désert égyptien fût aussi un événement qui affaiblira Hitler et marquera la fin de l’hégémonie de l’Afrika Korps en Afrique du Nord et au Proche-Orient.

Nous voulons que les travailleurs, les jeunes, les peuples du monde, se souviennent du prix immense payé par les peuples d’Union Soviétique pour la victoire sur le fascisme allemand et ses brigades nazies et fascistes venues des quatre coins d’Europe.

En fait, le second front de 1944 ne fût qu’une réponse à cet engagement héroïque et aux efforts des peuples soviétiques et de l’Armée Rouge après qu’ils eurent écrasées les hordes fascistes en URSS pour ensuite les repousser jusque dans les faubourgs de Berlin, et jusqu’au Reichstadt où ils firent flotter le drapeau rouge, pour définitivement mettre fin au fascisme allemand.

On peut donc penser que les capitalistes n’ont jamais prévu que leur pire ennemi, l’URSS livrée à elle-même, puisse mettre en déroute les troupes allemandes puissamment armées qui avaient conquis l’Europe en un temps éclair avec la complicité des gouvernements et du patronat.
Nous voulons que cette remise en mémoire du passé puisse servir à lutter contre le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale qui serait encore plus destructrice.

Aussi, cette victoire de Stalingrad est un exploit historique du peuple soviétique tout entier que personne ne pourra lui enlever. Toutefois, on ne peut juger un exploit qu’en ayant une idée précise du prix payé, des difficultés, et des circonstances de son aboutissement et de son accomplissement.

Il faut donc apprendre pour comprendre et ainsi être en capacité de mesurer l’ampleur de cette bataille qui changea le cours de l’histoire.

2) Nous n’allons pas réécrire ce qui a été écrit sur les 10 années qui précédèrent l’invasion de l’URSS, l’historienne et camarade Annie Lacroix-Riz ayant consacré son fameux ouvrage « le choix de la défaite1 » à cette période de trahison politiques des nations hostiles au régime soviétique. Souvenez-vous de ce que disait le patronat français : « plutôt Hitler que le Front Populaire » (plutôt Hitler que le socialisme)

En été 1942, la situation de l’Union Soviétique connaissait quand-même une certaine amélioration de sa situation par rapport à la même époque de 194 évoquée par Joseph Staline dans son message2 à la nation du 3 juillet 1941, la position internationale de l’URSS s’étant peu à peu renforcée et consolidée avec la constitution de la coalition antifasciste.

Toutefois, le peuple soviétique et ses forces armées continuaient à porter seuls le fardeau de la guerre contre l’armée nazie qui avait envahi une grande partie de son territoire et semé la mort et la destruction totale sur son passage. Certes l’Angleterre subissait les bombardements de la Luftwaffe mais elle n’était pas envahie.

Devant cette situation, le haut commandement soviétique avait décidé de passer d’une manière provisoire à une défense stratégique avec un repli dit « de terres brûlées » ne laissant que des champs brûlés, des eaux souillées, des ponts détruits, des animaux morts… et des unités mobiles de Partisans chargés de la guérilla d’harcèlement contre l’ennemi, pour le ralentir.

Ainsi, la tactique était d’affaiblir l’ennemi en épuisant les sections de choc nazies par une défense active, afin de préparer au mieux les conditions d’une offensive puissante des troupes soviétiques. Des opérations offensives étaient aussi prévues dans le cadre de l’attaque/repli dans les régions de Leningrad, de Démiansk, de Kharkov mais aussi sur d’autres fronts comme en Crimée.

Il faut savoir que ces décisions avaient été prises et même dictées par l’Etat-Major de l’Armée Rouge et par Staline, avec la certitude que les forces alliées ouvriraient un second front en Europe : ce qui se produira, mais seulement deux années plus tard, pour ne pas dire deux années trop tard en considérant le nombre des pertes soviétiques estimées à plus de 20 millions.

3) Le haut commandement des armées hitlériennes a su profiter de ce moment de flottement et du manque de décisions des puissances occidentales antinazies, pour envoyer des forces considérables sur le front de l’Est. Le 5 avril 1942, Hitler ordonnait l’application de la directive n°41 qui avait comme objectifs :

- détruire complètement les forces soviétiques,
- prendre des lieux de décisions politiques,
- s’accaparer des puits de pétrole du Caucase ainsi que des régions de productions agricoles du Don et du Kouban
.

Hitler décidait aussi de pousser jusqu’à la Volga, jusqu’à Stalingrad… Aussi, quelques mois plus tôt lors d’un entretien avec l’Ambassadeur du Japon à Berlin, Hitler, sûr de son plan secret dévoilait et affirmait : « Les soviets seront écrasés dès l’été prochain. Pour eux il n’y aura aucun salut ni aucune pitié. Les bolcheviks seront repoussés si loin qu’ils ne pourront plus jamais fouler le sol cultivé de l’Europe.
Pour l’instant, je n’ai pas l’intention de lancer nos armées vers le centre du front mais vers le sud et j’ai décidé de frapper sur le Caucase dès que le temps s’améliorera. Je veillerais personnellement à ce que Moscou et Leningrad soient entièrement détruites »

Ainsi Hitler en communiquant sa directive, entendait rallier le Japon à sa cause dans la guerre contre l’ennemi juré, l’URSS, avec comme but de s’emparer après sa victoire, des ressources pétrolières irakiennes et iraniennes. (Comme quoi ce qui se passe aujourd’hui n’est pas une idée neuve)

En mai 1942, profitant de sa supériorité en effectifs et en matériels, les armées nazies s’emparent de la presqu’ile de Kertch au sud-ouest puis après 250 jours de combats acharnés, s’empara de la ville de Sébastopol vidée et abandonnée. Fin juillet, Rostov tombait ce qui permit à la 6ème armée nazie de se ruer sur le Caucase, vers Stalingrad.

Ce fût le début de la plus grande bataille de cette guerre, celle d’un affrontement de classes et de masses, entre communistes et fascistes, entre union des pays socialistes et impérialistes… que tout oppose. Ce fût le début des 6 mois qui changèrent le cours de la plus terrible des guerres de l’histoire de l’humanité.



1) La ruée fasciste vers Stalingrad.

C’est très vite que le commandement suprême soviétique compris clairement que l’offensive nazie de l’été 1942 avait pour objectif principal de s’emparer de la région industrielle de Stalingrad.

Pour contrer cette tactique et parer à la menace, les 62ème, 63ème et 64ème armées de réserve sont immédiatement envoyées sur le front du Don qui est une grande boucle. La 62ème armée, commandée par le Général Kolpaktchi se positionna sur cette axe principal que l’ennemi devait emprunter pour atteindre la Volga et les portes de Stalingrad.

Elle fût rejointe par les deux autres armées, qui malgré un retard dû au bombardement des voies ferrées, arrivèrent dans les délais pour installer les positions de tirs, les mitrailleuses, les champs de mines et creuser les tranchées et mettre en place les communications.
Le 12 juillet, ce Front commandé par le Maréchal Timochenko était prêt, et quelques semaines plus tard il reçut le soutien d’unités de l’ancien front du sud-ouest qui avaient reculés puis de la 8ème armée aérienne.

Le Front de Stalingrad commença sa résistance le 17 juillet et cette première bataille défensive dura 57 jours et 57 nuits sans aucune pause même si le 23 juillet, les éléments d’élite de l’armée nazie, puissamment équipés enfoncèrent le flanc droit de la 62ème armée, au prix de pertes immenses pour les allemands.

Mais le 25 juillet, une partie de la 62ème armée soviétique était quasiment encerclée, pour les dégager, le commandement du front pris la décision d’envoyer les 1ère et 4ème armées blindées et le 13ème corps d’élites pour contrer l’offensive nazie, ce qui permit de sauver les divisions encerclées et de stopper l’avance des nazis qui furent dans l’incapacité de s’emparer des ponts sur le Don dans la partie de Kalatch.

Surpris par cette forte résistance de l’Armée Rouge, le commandement nazi fût forcé d’envoyer des forces supplémentaires dans ce secteur stratégique pour la poursuite de son offensive vers la région industrielle de Stalingrad, dégarnissant ainsi les autres fronts sur lesquels les nazis étaient engagés.

Ceci est un fait important pour la suite de la guerre, mais trop souvent ignoré par les historiens.
Fin juillet, 30 divisions soit près de 100 000 hommes, étaient ainsi engagées par le commandement nazi dans la boucle du Don et devant la résistance de la 62ème armée soviétique, les nazis portèrent l’offensive plus au Sud dans le secteur tenu par la 64ème armée soviétique.

Plus nombreux et mieux armés, les troupes fascistes, toujours au prix de lourdes pertes, réussirent à enfoncer le Front et à s’emparer du pont dans le secteur du bourg de Nijné-Tchirskaïa. Toutefois, malgré l’ambition de porter plus loin l’offensive, les troupes nazis ne parvenaient toujours pas jusqu’à Stalingrad.

Ainsi devant cette nouvelle résistance à quelques kilomètres de Stalingrad, le commandement nazi fût une nouvelle fois obligé de changer ses plans en faisant dévier la 4ème armée blindée des Waffen-SS qui se dirigeaient vers les plaines du Caucase, vers Stalingrad, et dans la première semaine d’août, le 7, quatre divisions d’élite menaçaient directement de percer jusqu’à la ville en arrivant du sud-ouest après s’être emparée de la petite ville d’Abganérovo, qui fût élevée au rang des villes martyres.

Mais une fois de plus, l’Armée Rouge mena une contre-offensive et mis en déroute les divisions nazies en les repoussant.

Devant cette riposte, la 4ème armée blindée nazie fût contrainte à passer en position défensive et pendant 10 jours elle ne put mener aucune offensive.
Mais alors que cette offensive allemande se menait au Sud-Ouest, une autre était engagée une nouvelle fois au Nord-Ouest pour repousser les troupes de la 62ème armée affaiblie par la bataille de fin juillet.

Ainsi en un mois, et malgré une résistance héroïque des troupes soviétiques, les armées nazies réussirent à avancer de 60 kms pour arriver face aux défenses extérieures de la ville de Stalingrad.

Le 19 août, le Maréchal Von Paulus pris la décision de scinder ses armées en deux groupes d’assaut en direction des faubourgs nord et sud de la ville.

Et le 23, les blindées de la 6ème armée allemande réussirent à percer jusqu’à la Volga au Nord, coupant en deux les armées soviétiques par un corridor d’une largeur de 8 kms.

Mais l’Armée Rouge continuait à tenir la ville en harcelant continuellement les troupes de choc nazies.

Ainsi, dans les combats acharnés devant et aux portes de Stalingrad, les nazis ont pu constater les qualités des combattants soviétiques, leur héroïsme collectif et leur haute conscience politique.

Certes, la propagande occidentale et impérialiste a ringardisé ces faits, mais les faits sont et restent têtus, l’Armée Rouge a vaincu l’élite de l’armée fasciste allemande.

Parmi les nombreux faits d’armes héroïques qui ont eu lieu pendant cette première période de la bataille de Stalingrad, des exemples qui n’ont rien de ringard mais qui démontrent la volonté soviétique de vaincre le fascisme.

Le premier est celui des 33 hommes et femmes soldats soviétiques commandés du 1379 régiment d’Infanterie de la 87ème division, qui sous les ordres du sous lieutenant
Strelkov et du commissaire politique Eftifeiev qui avaient en charge de défendre une hauteur sur la commune de Malyé-Rossochki à 10 kms à l’ouest de Stalingrad, c’est en dire en zone de front direct avec les hordes nazies.

Au crépuscule d’une chaude journée de fin juillet, cette poignée de combattants entendirent une escouade de 20 chars nazis, trompés par le bruit des moteurs et des chenilles, avancer dans leur direction. Les soldats soviétiques ouvrirent le feu avec un fusil armé de grenade antichar puis attaquèrent les blindés avec des mines et des bouteilles incendiaires. Un, puis deux puis trois chars prirent feu, puis deux autres, ce qui avait conduit les nazis à battre en retraite. Mais vexés, les nazis repartirent à l’attaque de la position mais après plusieurs heures de combat et de nouveaux chars détruits, ils furent contraints une fois de plus de reculer, cette bataille ne s’arrêta qu’au milieu de la nuit.

De plus en plus vexés par cette résistance, les nazis réussirent à prendre la hauteur au bout de deux jours de combat acharné et aucun de ces héros soviétiques ne fût écrasé par les chenilles fascistes, les 9 derniers survivants soviétiques de cette bataille, profitèrent de l’obscurité pour briser l’encerclement pour rejoindre leurs lignes.

Le deuxième, est un fait à caractère internationaliste puisqu’il a été commandé par un communiste basque, Rubén Ruiz Ibarruri, le fils de Dolorès Ibarruri, la grande militante communiste, plus connue sous le nom de « la Passionaria ». Le lieutenant Ibarruri commandait une batterie de mitrailleuse à Katlouban à 12 kms au NordOuest de
Stalingrad.

Pendant plusieurs jours, inspirés par le courage et la détermination de leur chef, les combattants soviétiques repoussèrent les charges nazies composées de waffen-ss qui voulaient s’emparer de la voie ferrée qui menait à Stalingrad. Ces héros les en empêchèrent de prendre position mais le Lieutenant Ubarruri fût tué dans les combats. Pour son courage extrême, Rubén Ruiz Ibarruri reçut à titre posthume le titre de « Héros de l’Union Soviétique » et après la guerre, un monument à sa mémoire a été érigé dans la ville de Stalingrad devenue Volgograd durant la période du mégalomane et haineux Khrouchtchev, en 1961.

Aussi, nous ne pouvons que rappeler le rôle de ces héroïques pilotes qui se battaient à 1 contre 5 contre l’expérimentée Luftwaffe, dans le ciel de Stalingrad. Comme ce groupe de quatre avions soviétiques, commandé par le capitaine Baranov de la 268ème division aérienne qui engagea le combat contre 25 avions bombardiers Faucker nazis en route vers le centre de Stalingrad. Après avoir abattu 5 appareils ennemis avec un exemplaire courage, les avions soviétiques ont ainsi contraint les nazis à larguer leurs bombes dans la campagne avant de rebrousser chemin.

Toutefois, le 23 août, malgré la résistance acharnée de l’aviation rouge et de la DCA qui réussirent à abattre 90 bombardiers dans la même journée, des avions fascistes réussirent à bombarder le cœur de Stalingrad, faisant de nombreux morts civils et détruisant des usines et des biens culturels de grande valeur.

Les artilleurs de la DCA soviétique ont aussi leurs faits d’arme. Notamment le
1077ème régiment de DCA soviétique qui, outre à combattre les avions, ont utilisé, sous les ordres du lieutenant-colonel Guerman, leurs canons de DCA pour détruire en deux jours de combats acharnés, 14 avions, 83 chars, 15 camions transport de troupes, et tués près de 1000 nazis de la 6ème armée nazie qui attaquaient Stalingrad par le Nord après qu’ils furent contraints de quitter la zone de Kolovskï suite à une contre-offensive soviétique du 20 au 23 août pour dégager une tête de pont sur le Don.

Le 25 août, le commandement suprême soviétique proclame Stalingrad en Etat de siège, les défenses sont renforcées mais l’ennemi nazi, numériquement supérieur, progresse malgré l’héroïsme et la farouche résistance des troupes soviétiques.
Devant cette situation qui empirait de jour en jour, voilà ce que disait le Commandant suprême de l’Armée Rouge dans un télégramme adressé le 3 septembre au Maréchal Joukov (Général) qui se trouvait sur le Front de Stalingrad :
« Camarade, la situation de Stalingrad a empiré. L’ennemi se trouve à 3 verstes (mesure russe de 1066m) de Stalingrad. Stalingrad peut être prise aujourd’hui ou demain, si le groupement Nord des troupes ne vient pas immédiatement en renfort.
Exiges des commandants des troupes situées au Nord et au Nord-Ouest d’attaquer immédiatement l’ennemi et de se porter au secours des habitants de Stalingrad.
Aucun retard n’est permis. Dans les circonstances présentes, tout retard est un crime. Engages tous les avions disponibles pour se porter au secours de Stalingrad »

En application de cet ordre suprême de Staline, le Front de Stalingrad, fort de ses 3 trois armées, entreprit deux offensives pour repousser les forces fascistes arrivées devant la Volga mais aussi pour s’emparer du corridor qui les séparait des défenseurs de la ville.

Au nord, des combats acharnés eurent lieu jusqu’à fin septembre, et si les troupes soviétiques ne réussirent pas à rejoindre les forces combattantes de Stalingrad, le commandement nazi fût contraint d’engager de nouvelles forces sur ce front du
Nord et ainsi affaiblir les divisions qui entendaient prendre la ville.

Les armées nazies privées d’une partie de leurs troupes de choc, la 62ème Armée soviétique put arrêter l’offensive allemande sur les lignes de défense extérieure, mettant dans l’incapacité les divisions fascistes d’arriver devant la Volga sur un large front, ce qui sera une des conséquences sur l’épilogue de février 1943.

Toutefois, les nazis se trouvaient si près des faubourgs de Stalingrad que leurs obus lancés par des canons spéciaux, atteignaient désormais le centre-ville.

Mais Stalingrad, la ville héroïque ne capitulait pas malgré le chaos (ni eau ni électricité, gros problèmes de ravitaillement) et malgré les combats et les attaques incessantes des armées fascistes par terre et par les airs.

Le 12 septembre 1942, les troupes fascistes allemandes soutenues par des armées italiennes, espagnoles, roumaines, hongroises, et des milices espagnoles, croates, et françaises… atteignaient les portes de Stalingrad… le siège commençait et le sort de la guerre se jouait…


A suivre….


Edité le 28-10-2015 à 00:57:28 par Xuan


marquetalia
   Posté le 23-01-2013 à 23:39:12   

il n y avait pas que des allemands sur le front de l est,il y avait toutes les puissances de l axe,à commencer par les italiens,la division charlemagne,les lvf,la division azul-espagne-,la roumanie,la bulgarie-d ailleurs c est la rivalité entre ces deux pays qui a limité l action des troupes nazi-fascistes à stalingrad- et autres satellites du reich,comme la hongrie de horthy.merci de l avoir rappelé.


Edité le 23-01-2013 à 23:40:44 par marquetalia


Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 17:43:17   

Michel Peyret envoie ce texte sur Stalingrad :
« Stalingrad, symbole de l‘honneur d‘un peuple et du formidable effort qu‘il sut déployer lors de sa Grande Guerre Patriotique. Une volonté farouche qui le mènera jusqu‘à Berlin, et le 9 mai 1945 à recevoir une capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie, saluée par mille coups de canon tirés du Kremlin.
« Ce sera alors la fin d’un cauchemar, une fin triomphale et amère, qui aura coûté à l’Armée Rouge 9 millions de morts, 18 millions de blessés, sans oublier la mort de 18 millions de civils, des milliers de villages ravagés, incendiés corps et âmes, et une somme incommensurable de souffrances et d’humiliations sous la botte nazie considérant les slaves comme des sous-hommes. Sur les 4 millions et demi de soldats qui seront faits prisonniers par les allemands seuls reviendront vivants 1 million huit cent mille soldats. »

L'auteur ajoute encore : « Hitler, comme Napoléon, devra se heurter à l’ours slave. »
L'essentiel n'est-il pas dit ?
Il n'est pas de sauveur suprême : oui, ce sont bien les peuples qui écrivent toujours leur histoire, quelles que soient les conditions qui leur sont données.
M.


source


Stalingrad, L’honneur d’un peuple


« Un soleil d’hiver brille au-dessus des tombes collectives, au-dessus des tombes improvisées. Les morts dorment sur les hauteurs des collines, près des ruines des ateliers d’usine, dans des ravins et des combes, ils dorment là où ils se sont battus et leurs tombes se dressent près des tranchées, des casemates, des murs percés de meurtrières qui n’ont pas cédé à l‘ennemi, comme un monument majestueux à la simple loyauté payée au prix du sang. Terre sainte ! »


Ainsi Vassili Grossman, juif athée, communiste désenchanté et correspondant de guerre pour le journal Krasnaïa Zvezda, fit ses adieux à Stalingrad dans un dernier article, le soir du Nouvel An, remplacé par Konstantin Simonov sur ordre du général Ortenberg. La séparation d’avec cette ville martyre, avant même la fin des combats, attrista Grossman marqué par les mois passés au cœur de cet enfer. «La ville est devenue pour moi une personne vivante» confia-t-il dans une lettre à son père.
A Stalingrad, la sculpture miraculeusement épargnée par les raids aériens, ces enfants de pierre, faisant une ronde joyeuse autour d’un crocodile, apparaissait sur fond de ruines, comme le symbole de la victoire d’un peuple uni et fier terrassant le reptile nazi au prix du sang versé et de la souffrance.


Stalingrad… Hitler qui visait les champs pétrolifères du Caucase, fut stoppé dans son élan par la ville portant le nom même de son frère-ennemi. Il y a 70 ans, l’actuelle Volgograd marqua le tournant de la guerre, et fut le symbole d’un formidable espoir dans la lutte contre l’Allemagne du IIIe Reich et la barbarie nazie. Stalingrad, symbole de l‘honneur d‘un peuple et du formidable effort qu‘il sut déployer lors de sa Grande Guerre Patriotique. Une volonté farouche qui le mènera jusqu‘à Berlin, et le 9 mai 1945 à recevoir une capitulation sans conditions de l'allemagne nazie, saluée par mille coups de canon tirés du Kremlin.
Ce sera alors la fin d’un cauchemar, une fin triomphale et amère, qui aura coûté à l’Armée Rouge 9 millions de morts, 18 millions de blessés, sans oublier la mort de 18 millions de civils, des milliers de villages ravagés, incendiés corps et âmes, et une somme incommensurable de souffrances et d’humiliations sous la botte nazie considérant les slaves comme des sous-hommes. Sur les 4 millions et demi de soldats qui seront faits prisonniers par les allemands seuls reviendront vivants 1 million huit cent mille soldats.
Dès le début de l’opération Barbarossa, l’avancée rapide des armées allemandes en terre russe durant le tragique été 41, avec son cortège d’horreurs, de monstruosités, d’inhumanité la plus extrême, à l’encontre des civils comme envers les millions de soldats faits prisonniers, avait laissé croire au IIIe Reich que les Russes seraient balayés d’un revers de cravache. C’est méconnaitre la volonté d’un Russe, méconnaitre la force d’âme de ce peuple capable de tout endurer, et méconnaitre l’Histoire. Hitler, comme Napoléon devra se heurter à l’ours slave.
Je laisse de côté la stratégie purement militaire, là n’est pas mon propos. Les opérations Uranus, Orage d’Hiver, Petite Saturne et Cercle concoctées par Joukov et Rokossovki piégèrent la 6e Armée de Paulus et firent ravaler sa morgue à Hitler. Les forces allemandes, roumaines et italiennes encerclées, épuisées, gelées et affamées s‘effondrèrent sous les coups de boutoir soviétiques.
Une guerre urbaine parmi les ruines que les Russes surent utiliser à leur avantage, des immeubles et des usines défendues pierre par pierre, des quartiers effondrés perdus et repris maison après maison sous le feu nourri de l’artillerie.



Mes pensées vont à ces défenseurs, combattants hommes et femmes, officiers, soldats, et civils vivant terrés dans des caves, survivant à tout, mourant surtout.
A ces hommes, soldats et ouvriers brûlant vif plutôt que de quitter leur poste défensif, à ces téléphonistes hommes et femmes, courant sous le feu pour réparer les fils endommagés. A ces estafettes traversant la ville avec une chance de survie minime, à ces infirmières de 18 ans, la musette et le cœur en bandoulière rampant auprès des blessés et tombant sous les balles allemandes. A ces aviatrices, surnommées par les allemands "les sorcières de la nuit", volant en rase motte dans leur avion de bois et de papier, à portée de tir, et larguant leurs bombes sur les lignes ennemies. A ces sapeurs chargés de nettoyer les maisons occupés par les troupes allemandes. A ces tireurs d’élite, chasseurs de l’Oural ou sibériens ayant quitté leur lointaine taïga natale pour défendre cette ville du Sud, à tous ces soldats, comme ces fusiliers de la Garde, traversant la Volga sous les bombes, face à la ville en flammes, en route pour l’enfer. A ces officiers aussi, comme Tchouikov, Emerenko, Vatoutine, Rodimtsev, Voronov... et puis Rokossovski…

Konstantin Konstantinovitch Rokossovki,


russo-polonais, soldat d’honneur talentueux, intelligent, victime des purges de 37, ayant survécu aux tortures du NKVD de Béria, et qui fut tiré de sa geôle en 40 pour pallier au manque cruel d‘officiers, victimes expiatoires de la paranoïa stalinienne. Gravement blessé devant Moscou, il sera promu commandant du front du Don par la Svatska fin 42 et désigné comme responsable de la liquidation finale de l’ennemi. Il tenta de négocier une reddition allemande, envoya par deux fois des émissaires dans les lignes allemandes afin de limiter la casse. En vain. Paulus refusa.
Et ce fut à l'aube du 10 janvier que l'ultime offensive "Cercle" fut lancée. A 6h05, l'ordre d'ouvrir le feu fut donné, et durant 55 minutes, 7000 canons, mortiers et katioucha roulèrent tel un tonnerre apocalyptique. D'une façon si intense, qu'un officier d'artillerie soviétique, le colonel Ignatov, déclara qu'il n'y avait que deux façons de sortir d'un pareil déchainement : mort ou fou. La 6e Armée affamée, épuisée, reçut le coup de grâce, malgré une résistance acharnée et même extraordinaire si l'on considère son état de faiblesse physique et matérielle. Acharnement qui coûta au cours des trois premiers jours de l'offensive 26 000 soldats aux armée soviétiques du front du Don, ainsi que la moitié de leurs chars.
C’est à tous ceux là, illustres ou inconnus, à qui je rend hommage, …
Et l’imposant monument juché sur le Kourgan Mamaï rappelle à tous, cette bataille historique. La Mère Patrie veille sur ses enfants tombés pour elle, il y a 70 ans. Et je les salue.
Que la terre leur soit légère…
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Sources :
Carnet de Guerre, Vassili Grossman
Stalingrad, Anthony Beevor
Le devoir d’un soldat, Konstanttin K. Rokossovski
La guerre n’a pas un visage de femme, Svetlana Alexievitch


Edité le 24-01-2013 à 17:44:30 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-01-2013 à 15:12:15   

LA BATAILLE DE STALINGRAD
MÉRE DES BATAILLES CONTRE LE NAZISME
ET LA BARBARIE FASCISTE


(2e partie)



1) La défense de l’emblème du courage soviétique.

Ce 12 septembre 1942, alors que le monde était en haleine et tentait de s’informer sur la situation, on aurait pu penser sur le plan purement théorique de la stratégie militaire, qu’il était inutile voire impossible de défendre Stalingrad, tant la puissance nazie était supérieur en nombre et en armement. Mais comme une théorie reste une théorie lorsqu’elle n’est pas mise en pratique, les faits sont là et l’histoire aussi,
Stalingrad à jamais restera l’emblème du courage et de la résistance de la nation soviétique. Celui du plus grand affrontement de classes et de masses, entre communistes et fascistes.

C’est dans ces conditions extrême que la défense de la principale partie de
Stalingrad fût confiée au Général Tchouïkov et les troupes de la valeureuse 62ème Armée pour l’ouest, et à la 64ème Armée du Général Choumilov au sud. Le front s’entendait ainsi sur 65 kms au sein même des faubourgs de la ville.

Le 13 septembre, le commandement nazi dirigé par Von Paulus, ordonna un assaut sur Stalingrad. C’est ce jour-là que commençait un combat d’un acharnement inégalé et d’une intensité sans précédent qui dura jour et nuit jusqu’au 2 février 1943 dont nous fêtons les 70 ans cette année.

Le 14 septembre, les troupes nazies pénétra dans le centre-ville allant presque jusqu’à la gare n°1. La 13ème division de la Garde Soviétique, commandée par le Général Rodimtsev, débarquait sur les rives de la Volga et se mit alors en position de défense dans la nuit du 15 septembre pour ensuite partir à l’assaut et faire reculer l’avant-garde nazie.

Mais la ville était en feu et la situation de plus en plus difficile, malgré le courage et les sacrifices héroïques, la ville était bombardait jour et nuit.

Voilà comment le grand écrivain Constantin Simonov, avait décrit la réalité de la situation à Stalingrad : « Des centaines de milliers de bombes et d’obus ont été lancées sur la ville, qui se trouvait constamment sous le feu des canons, des avions et des lance-mines. Des obus avaient percés les immenses citernes et le pétrole en flamme se répandait dans les tranchées. La terre brûlait, la Volga brulait, Stalingrad brûlait.
Les incendies, il est vrai, s’épuisaient assez vite, car après avoir brûlé quelques maisons, le feu arrivait dans des rues déjà calcinées. Mais la ville était si grande, qu’il y avait toujours des incendies quelque part.
On s’était bientôt habitué à cette lueur permanente comme un élément nécessaire du paysage nocturne. Depuis la rive opposée de la Volga, le panorama ressemblait surtout à un paysage fantastique. Le fleuve grondait et bouillonnait, et au-delà du fond de la nuit, sur toute la largeur de l’horizon, les colonnes rouges des incendies; et plus loin, dans le ciel noir, leurs reflets écarlates dansaient.

Des colonnes de feu arrachant aux ténèbres des secteurs de la ville, éclairaient les zigzags capricieux des maisons effondrées, des toitures éventrée, des immenses réservoirs d’essence broyés comme des rouleaux de papier »


Quand on lit ce passage, on a l’impression d’être sur place en 1942…

Jusqu’au 24 septembre, des combats acharnés se poursuivaient, mais les troupes fascistes composées des éléments de la SS, réussirent à s’emparer d’une grande partie sud de la ville.

Chaque rue, chaque pâté de maison, chaque immeuble étaient des lieux de combat.
Le tireur d’élite Vassili Zaïtsev a très bien formulé la force et la détermination des soviétiques à défendre Stalingrad : « Au-delà de la Volga, il n’y a point de terre pour nous. Par la volonté de la Patrie et du parti Communiste d’Union Soviétique, les routes qui mènent au-delà de la Volga sont interdites »

Les combattants de l’Armée Rouge tenaient jusqu’à la mort, toujours avec fermeté et acharnement à repousser l’ennemi fasciste.
Ils multipliaient les modèles de maîtrises militaires et infligeaient de lourdes pertes aux nazis en manifestant sans cesse un héroïsme collectif sans exemple. Le monde entier suivait le courageux combat des Stalingradiens face aux barbares nazis.

Du 27 septembre au 8 octobre, les cités ouvrières et le quartier populaire d’Orlovka, furent le théâtre de combats très violents et de nombreux faits d’armes. C’est là que le soldat-marin Mikhaïl Panikakha y accomplit un exploit héroïque en repoussant l’ennemi dans la cité de Krasny-Oktiabr.
A cours de grenades, il détruisit un char nazi à l’aide de deux cocktails molotov, le premier pour enflammer le char, l’autre pour faire exploser le moteur. D’autres combats héroïques se déroulaient aussi dans les airs où certains jours les pilotes soviétiques effectuaient entre 8 et 10 missions par jour : ils avaient à peine le temps d’atterrir, de refaire le plein de carburant et de munitions, et de repartir à l’assaut des troupes nazies.

Du 4 octobre au 19 novembre, une nouvelle lutte s’engageait autour des usines Krasny-Oktriabr ainsi qu’aux abords de la Cité du Marché. A cette étape de la bataille, les lignes soviétiques qui tenaient la ville avaient une largeur entre les 1eres lignes et la Volga, comprise entre 500 m et 3 kms, c’était presque du corps à corps. Les troupes étaient exténuées et l’armement et les munitions faisaient défaut.
Les nazis au prix de pertes énormes, avaient réussi à s’emparer des hauteurs dominantes d’où ils pouvaient et tenir sous le feu toutes la profondeur des défenses de Stalingrad.

De plus, des milliers d’avions attaquaient sans cesse, ne laissant aucun répit aux DCA soviétiques ni aux troupes de résistance, c’est-à-dire que l’Armée Rouge avait à ce moment-là, une très faible marge de manœuvre. C’est ainsi que le commandement suprême pris la décision la plus grande partie de l’artillerie soviétique sur la rive Est de la Volga.

Et malgré ce déluge de feu et de sang, les défenseurs de Stalingrad, ayant leurs étatsmajors en première ligne, près d’eux et en exemple, tenaient bon, leur sang-froid, leur courage et leur détermination étaient aussi forts que leur fermeté face à cet ennemi fasciste.

Dans ces conditions difficiles, pendant la lutte pour la ville, les troupes soviétiques repoussèrent 700 attaques ennemies, car par milliers les défenseurs avaient conscience que dans cet enfer où les nerfs des hommes semblaient condamnés à craquer, se décidait le sort de la Nation Soviétique et le sort de la révolution de 1917.

Ce qui fît dire à Léonid Brejnev dans son discours lors de l’inauguration du
mémorial de la bataille de Stalingrad (Volgograd) : « Imaginons pour un instant ce qui se passait alors. Dans ces ruines fumantes de l’immense ville, on se battait à mort. Les murs s’écroulaient, la Volga brûlait, les hurlements des avions attaquant en piquet se mêlaient au grincement des chars, des milliers d’explosions se fondaient dans un seul grondement immense, et il semblait inconcevable que l’homme puisse survivre et tenir dans cet océan de feu. Mais le Peuple de Stalingrad a tenu, la glorieuse Armée Rouge, du général au soldat, a tenu, la Patrie du Socialisme a tenu et a vaincu »

Le 28 septembre, le nom du Front de Stalingrad était changé, il devint le Front du Don. Le 30 septembre, il fût placé sous les ordres du Général Rokossovski, et dans le même temps, le Front du Sud-Est devenait le Front de Stalingrad.

De fin septembre à fin octobre, pour aider et soulager les défenseurs de Stalingrad, les troupes soviétiques entreprenaient des opérations offensives au Nord-Ouest et au Sud.

Ces offensives permirent d’une part d’obliger l’état-major allemand à transférer des troupes vers d’autres secteurs, et de l’autre, de dégager un défilé entre les lacs situés au sud de la ville.

Et la flottille militaire soviétique de la Volga devint plus active. Une partie fût vouée à approvisionner, par milliers de tonnes, des vivres et des matériels aux défenseurs de la ville, à évacuer les blessés et à débarquer des dizaines de milliers de combattants. L’autre, se servait de son artillerie pour soutenir les troupes au sol.

Ceci semble peut-être répétitif, mais l’immense fermeté, le courage et l’inébranlable volonté de vaincre le fascisme, fût le résultat du travail constant des commissaires politiques soviétiques qui furent sans cesse aux côtés des troupes en prenant les mêmes risques qu’elles et en participant aux combats.

Près des masses, près de la classe, ils ont su donner l’exemple et inspirer les combattants pour des actions héroïques qui restent dans l’histoire même 70 ans plus tard.

Reculer d’un mètre sans combattre était impensable et l’adversaire fasciste, quand il pouvait avancer, ne pouvait le faire qu’au moment où il ne restait plus aucun combattant soviétique sur sa route. Une loi de fer avait été instaurée : chaque maison était une forteresse imprenable à défendre, et la garnison qui la tenait devait se considérer comme invincible.

Cet exemple d’une maison qui ensuite reçu le nom de « La maison Pavlov de la Gloire du Soldat » , illustre cette volonté des combattants-défenseurs de Stalingrad, eux qui sans le savoir, tenaient le sort de l’humanité toute entière dans leurs mains et avec leur sang.

Le 29 septembre, exécutant les ordres du commandement de la 13ème division d’infanterie de la Garde Rouge, un groupe de quatre éclaireurs commandé par le sergent Yvan Pavlov et composé par les soldats Alexandrov, Glouchtenko et Tchernogolov, délogea les allemands d’un immeuble de quatre étages situé rue Penzenskaïa.

A quatre pendant deux jours pour résister aux assauts des troupes de choc nazies, le groupe fût rejoint par l’intrépide lieutenant Afanassief.

Les 5 hommes, comme les cinq doigts d’une main ferme, furent ensuite rejoints par 19 hommes du lieutenant. Soumis à des bombardements, puis à des tirs d’artillerie et des assauts appuyés par des chars, les 24 héros ont tenu la position en repoussant toutes les tentatives de l’ennemi pendant 56 jours et 56 nuits.

Ceci est bien l’exemple de la détermination, de la maîtrise militaire et de la volonté politique des soviétiques de vaincre cette armée fasciste qui ne faisait ni de cadeaux ni d’ailleurs de prisonniers.

Ceci pour faire comprendre aux « humanistes » contemporains, les raisons du traitement des troupes fascistes vaincues en février 1943…

Le 10 octobre, les nazis déclenchaient une vaste et violente offensive contre les unités soviétiques qui défendaient l’usine de tracteurs située sur la route de la Volga. D’importants bombardements ébranlèrent le dispositif de défense et les allemands tentèrent de se ruer vers le fleuve, mais pendant un mois, les troupes soviétiques, malgré leur infériorité numérique, ont fait échouer les plans du commandement nazi.

Un document écrit par l’historien militaire allemand, survivant de Stalingrad, Hans Doerr, décrit cette offensive contre l’usine de tracteurs : « De toutes les parties du front, et même des flancs des troupes placées sur le Don et dans les steppes Kalmyks, on faisait venir des renforts, unités du Génie et unités antichars qui étaient pourtant indispensables là où elles étaient prélevées.

Cinq bataillons du Génie aéroporté, venu d’Allemagne, étaient largués au cœur même des combats, appuyés par la totalité du 8ème corps aérien. Nos troupes avancèrent de deux kilomètres mais ne purent briser dans les temps la résistance des trois divisions russes qui défendaient l’usine de tracteurs ni s’emparer de la rive de la Volga »


Mais les troupes allemandes parvinrent à leur fin le 11 novembre 1942 en
débouchant sur un étroit secteur au sud de l’usine et sur la Volga. Cette nouvelle position allemande coupait ainsi la 62ème armée soviétique des troupes qui combattaient les waffen-ss au centre de Stalingrad.

L’Armée Rouge qui défendait Stalingrad se trouvait ainsi scindée en trois parties.
Les principales forces de la 62ème armée défendaient solidement le territoire de Krasny-Oktiabr, du nom de l’usine ainsi qu’une étroite bande en bordure de ville qui débouchait sur la rivière Tsaritsa. Deux autres corps défendaient eux la cité du Marché ainsi qu’une partie de l’usine Barricady. améliorer

Chaque possibilité de contre-attaquer était exploitée pour infliger de lourdes pertes à l’ennemi fasciste. L’héroïsme collectif était devenu la règle des défenseurs de Stalingrad qui avaient une maîtrise croissante des combats de rues.

Ainsi l’exploit du soldat des transmissions Matvéi Poutilov qui fût connu sur tout le front soviétique par un tract : « Soldat de la Garde ! Sois ferme comme Matvéi Poutilov. C’était un simple soldat des transmissions et il se trouvait là où les obus et les mines ennemis coupaient les câbles et mettaient hors d’état les transmissions, le nerf de la guerre de la défense de Stalingrad. Ayant rétabli la liaison, il mourut héroïquement en serrant le câble entre ses dents. Vengeons Matvéi ! »

Dans les combats pour Stalingrad, les troupes fascistes subissaient d’énormes pertes. Les abords de la ville étaient jonchés de carcasses de chars, de camions et d’avions, mais aussi des corps mutilés de milliers de soldats et d’officiers nazis.

Les nazis eux-mêmes désignaient avec épouvante le chemin de la ville comme « la route de la mort » et chaque mois, l’Allemagne se trouvait dans l’obligation d’envoyer sur le front, 250 000 soldats et officiers ainsi que des quantités immenses de matériels : munitions, chars et artillerie…et tout cela brulait devant Stalingrad…

Même si, pour se justifier de cette défaite, les militaires allemands appellent cette bataille « le Verdun russe », il faut rappeler que Stalingrad n’était pas une ville fortifiée mais une ville ouverte.

Et si cette ville héroïque devint une forteresse, ce n’est pas grâce à des fortifications militaires comme l’a annoncé Radio-Londres en octobre 1942, mais grâce à des défenseurs soviétiques, militaires et civils, qui se battaient pour la Patrie et contre un ennemi de classe qui voulait les détruire et les réduire au rang de sous-hommes et d’esclaves.

Mais ces défenseurs héroïques n’auraient jamais pu tenir tout au long de ces six mois d’enfer, sans une forte conscience politique et sans les milliers de travailleurs qui dans les usines et les kolkhozes, œuvraient jour et nuit pour assurer l’approvisionnement et permettre ainsi l’écrasement final de la plus grande armée jamais déployée sur un sol étranger.

L’armée nazie a perdu entre juillet et novembre 1942, 700 000 soldats et officiers, tués ou blessés, plus de 1000 chars, plus de 2000 canons et 1400 avions. 30 % des survivants ont été blessés au moins une fois, et 14% au moins deux fois. 85% des pertes nazies ont eu lieu en URSS.

Le monde entier suivait la bataille de Stalingrad et admirait le courage des
soviétiques et de l’Armée Rouge. A Moscou, à Washington, à Londres, à Alger, à Paris et même à Berlin, Rome et Tokyo, partout on comprenait que l’issue de la guerre se décidait sur les bords de la Volga.

Ainsi à postériori, on comprend mieux l’inquiétude anglaise et américaine quand deux ans plus tard, les troupes soviétiques fonçaient sur Berlin en balayant sur son passage toutes les résistances nazies.

Quoi qu’il en soit, voilà le télégramme envoyé par Roosevelt le 20 octobre à Staline pendant les jours les plus difficiles de la bataille de Stalingrad : « Les Etats-Unis comprennent bien que l’Union Soviétique porte le principal fardeau de la lutte contre le nazisme et consent les plus grands sacrifices pour l’année 1942 et je puis affirmer que nous admirons beaucoup la merveilleuse résistance de votre pays fait preuve ainsi que votre peuple… Courage ! »

La défense de Stalingrad a montré au monde, qu’elles étaient les qualités morales et militaires des troupes et du Peuple soviétiques, leur fermeté indestructible et leur grand héroïsme dans cette bataille de Stalingrad qui engagea 1.7 millions hommes et femmes des deux camps, dont 266 divisions nazies.

Aussi, après la guerre, des historiens occidentaux, bourgeois et revanchards, assistés de généraux fascistes battus ont tenté de falsifier l’histoire et de minimiser la signification des combats et des efforts héroïques de la grande armée des soviets, la grande Armée Rouge, dans la bataille de Stalingrad.

L’anglais John Frederick Fuller affirmait qu’en été 1942, Hitler aurait dû frapper Moscou pour priver les troupes soviétiques de leur mobilité, et occuper le centre des grandes lignes de communications, pour n’envahir qu’ensuite les régions industrielles. Liddell Hart, un autre britannique, a lui expliqué que les revers des troupes allemandes sont le fait de l’obstination d’Hitler à s’emparer de Stalingrad, la ville de Staline. Enfin l’historien allemand (ouest) affirmait que l’échec des troupes allemandes devant Stalingrad est dû à l’éparpillement des forces vers Stalingrad et vers le Caucase.

Pourtant, l’essentiel n’est pas la succession de ce qu’ils considèrent comme des erreurs d’Hitler, mais bien la défaite des armées nazies et la victoire de l’Armée Rouge à Stalingrad, préambule de la chute du IIIème Reich.

Ces historiens bourgeois d’hier et d’aujourd’hui, oublient trop vite que les plans du haut commandement allemand ont été approuvés par Hitler, et qu’ils n’ont pu échouer que grâce aux efforts héroïques de l’ensemble du laborieux Peuple d’Union Soviétique et de la force de l’Armée Rouge, de ses officiers, de ses soldats et de
Joseph Staline.

Toute cette force unie et déterminée, issue et descendant de la Révolution de 1917, a épuisé et affaiblit les hordes nazies, et elle a contraint l’ennemi fasciste à se rendre corps et armes après 6 mois de feu, de sang et de larmes.

Ainsi, se termina la première partie de l’héroïque épopée de Stalingrad qui fût sans précédent dans l’histoire et qui certainement le restera à jamais.


A suivre...


Edité le 25-01-2013 à 15:12:55 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-01-2013 à 13:40:13   

LA BATAILLE DE STALINGRAD
MÉRE DES BATAILLES CONTRE LE NAZISME
ET LA BARBARIE FASCISTE


(3e et 4a parties)

3) La grande victoire finale mûrit.

En ce mois de novembre 1942, la fumée des incendies et des explosions s’élevait encore au-dessus de la Volga, mais dans et autour de Stalingrad, les soldats de la 62ème et de la 64ème armée soviétique poursuivaient leur lutte avec courage malgré une fatigue cumulée par 4 mois de combats.

Mais l’ancienne supériorité en hommes et en matériels des troupes nazies avait été réduite. Sur l’aile Sud du front, l’armée nazie avait été stoppée dans sa progression et avait été contrainte à passer en position défensive. Toutefois, malgré les énormes pertes subies depuis début août, les fascistes demeuraient dangereux et redoutables.

Quelques chiffres qui donnent le tournis et montrent l’ampleur des forces totales cumulées engagées en novembre 1942, dans cette bataille sur le front soviétique qui allait de la mer baltique aux plaines du Caucase : - pour les allemands, 266 divisions soit 6,2 millions d’hommes, soldats et officiers – 70 000 canons – 6600 chars de combat et canons autoportés – 3500 avions.
- pour les soviétiques : 391 divisions soit 6,1 millions de soldats et officiers – 72 500 canons – 6000 chars de combat – 3000 avions.

Ces chiffres démontrent bien que la supériorité des troupes nazie s’était estompée au fur et à mesure des mois. Sans une économie socialiste planifiée pour satisfaire aux besoins immenses des armées engagées sur le front et de la population, il aurait été impossible d’en arriver à un tel renversement d’une situation que le monde croyait irréversible.

Car la conquête entreprise par les nazis dès le 21 juin 1941 avait privé l’URSS d’un grand nombre de régions industrielles et agricoles mais aussi des moyens humains pour faire face à cette terrible invasion.
Sans l’Etat soviétique, sans le gouvernement et sans le PCus, le travail immense d’organisation pour réussir à la fois l’approvisionnement en matériels, en vivres et en troupes, les fascistes auraient certainement vaincu… et peut-être qu’aujourd’hui, nous ne pourrions pas écrire ces pages d’histoire.

Mais la sous-estimation par Hitler et ses généraux des capacités soviétiques et du peuple d’URSS à résister puis à vaincre, a fait que l’histoire a basculé. Cela est prouvé par cette déclaration d’Hitler le 12 septembre 1942 à l’issue d’une réunion dans son quartier général à Berlin avec tout son état-major :
« Les forces russes sont à la limite de l’épuisement. Les russes sont incapables d’une large riposte à caractère stratégique susceptible d’être dangereuse… »

Mais dès novembre, l’Armée Rouge recevait de plus en plus d’armes sophistiquées et de plus en plus fiables ainsi que des quantités croissantes de munitions et de vivres. Grâce à l’impressionnant travail entrepris dans les usines et les kolkhozes de l’arrière, la puissance de feu soviétique redoublée chaque jour, et de fait diminuée la supériorité
de l’adversaire. Des corps blindés, d’artillerie, d’aviation et d’infanterie, étaient créés pour renforcer les armées soviétiques.

Devant cette impressionnante machine de guerre reconstituée en quelques mois, dès la mi-novembre 1942, les conditions favorables se trouvaient réunies pour mettre en déroute les troupes nazies au Sud du Front.

Le Commandement Suprême soviétique se rappelant de l’épisode des conquêtes napoléoniennes, su détecter à temps la crise qui touchait les troupes fascistes, notamment au Sud et entreprit de préparer une importante riposte contre l’ennemi. A partir de la situation réelle un plan d’action fût élaboré pour l’hiver 42-43 avec l’objectif stratégique, de chasser les nazis hors des frontières de l’Union Soviétique.

Le commandement allemand était persuadé qu’à cause des pertes subies entre août et octobre 42 par les troupes soviétiques, l’Armée Rouge serait incapable de lancer d’importantes opérations offensives.

A partir de là, voyant aussi le terrible hiver russe arriver, les fascistes décidèrent de passer, sur l’ensemble du front, à une défense stratégique pour garder les positions conquises en attendant le printemps 43. Il n’avait pas encore conscience du plan élaboré par trois stratèges militaires soviétiques, Staline, Joukov et Vassilevski.

D’ailleurs le Colonel-Général qui devint ensuite Maréchal, Vassilevski, chef de l’Etat-Major écrit sur ce sujet : « il fût décidé que la contre-offensive prévue, devait inclure deux objectifs opérationnels fondamentaux : l’un consistant à encercler et isoler le principal groupe de troupes allemandes opérant directement dans les environs de la ville et, comme second objectif, de détruire ce groupement.

Pour l’encerclement de ce groupe allemand, la principale décision devait, de toute évidence, être recherchée dans la répétition de puissantes attaques concentriques sur les flancs, défendus par de faibles troupes roumaines. Aussi, était-il nécessaire de continuer à porter l’attention la plus ferme et la plus rigide de Stalingrad afin de garder en main la ville jusqu’à l’offensive, paralyser et harasser ainsi au maximum l’ennemi entraîné dans la lutte pour la ville »

Cette contre-offensive massive de l’Armée Rouge commencera le 19 novembre 1942 à 7h30

4) La contre-offensive de l’Armée Rouge.

Suite à la réunion avec Staline, les généraux Joukov et Vassilevski se rendirent dans la région de Stalingrad pour étudier sur place, l’état des troupes et préciser quelles seraient les forces et les ressources requises pour passer à la contre-offensive.

Toutefois, les conditions de la grande contre-offensive étaient perturbées par le mauvais état des moyens de communications telles que les voies ferrées et les routes qui avaient subies des bombardements intensifs. Des troupes considérables devaient franchir la Volga qui en ce mois de novembre, commençait à être prise par les glaces.

Mais malgré toutes les difficultés liées au contexte de cet affrontement qui n’avait jamais cessé une seule heure depuis quatre mois, les troupes soviétiques purent discrètement, en se déplaçant que la nuit ou à la faveur du brouillard et des nuages bas qui ne permettaient pas aux avions de reconnaissance nazis de décoller, se concentrer à la mi-novembre.

Quelques jours plus tôt, le 8 novembre 1942, alors qu’à Munich, les nazis célèbrent le putsch (avorté ) de 1923, les forces alliées débarquent en Afrique du Nord.

Dans son discours, Hitler traite cet événement, pourtant majeur, avec ironie. Par contre, tout en étant conscient de la situation sur le front soviétique, il aborde ce qu’il appelle, comme son prédécesseur Napoléon, la Campagne de Russie et il s’écrit en tapant du poing sur son pupitre : « Je voulais atteindre la Volga, c’est fait, la Volga est atteinte pour l’éternité. Je voulais avoir Stalingrad, pourquoi ? Parce que dans cet énorme port de transit viennent se rassembler le pétrole, le minerai de fer, les céréales du Caucase et de l’Ukraine. Je voulais cette gigantesque plaque tournante qu’est Stalingrad : eh bien le saviez-vous ? Nous avons Stalingrad. »

Mais, malgré un million de bombes et d’obus qui ont atteints Stalingrad en quatre mois et les 1.7 millions nazis à son assaut, la ville n’est pas prise même si elle est détruite à 95%.

C’est donc le 19 novembre 1942 que se mis en action le « plan Uranus », du nom de code de la grande offensive soviétique contre les armées nazies positionnées aux abords et à l’intérieur même de Stalingrad, l’heure du crépuscule était venue pour ceux qui avaient voulu anéantir le bolchévisme et la révolution d’octobre 1917.

La tactique première du plan de Staline avait pour but de porter l’offensive sur le front sud-ouest par son aile gauche vers le Don. Il fallait déclencher avant que les troupes allemands qui craignaient l’hiver, ne soient passées en défensives en ayant accumulé des
réserves en armes, munitions et vivres.

Les armées nazies positionnées dans cette partie du front de Stalingrad étaient commandées par le Feld-Maréchal Bock. Ces armées qui composées le groupe « B » de l’armée nazie comptait 1 millions de soldats et officiers, 10 300 canons, 675 chars de combats et 1200 avions.

Sur les flancs de ce groupe, étaient positionnées des bataillons des pays satellites du Reich, Italiens, Roumains, Espagnols, Hongrois et Oustachis croates… dont le moral avait été perçu comme au plus bas par les services de renseignements soviétiques. Les roumains avaient perdu 450 000 hommes depuis le début de l’offensive allemande contre l’URSS de juin 1941.

Pour l’ensemble des fronts, celui du sud-ouest commandé par le Général Vatoutine, le front du Don commandé par le Général Rokossovski, et le front de Stalingrad commandé par le Général Eremenko, l’Armée Rouge comptait à ce moment-là, 1 million d’hommes, 13 500 canons, 894 chars et 1400 avions.

Ceci est rappelé pour tordre le coup aux falsificateurs militaires bourgeois qui ont voulu réviser l’histoire de Stalingrad en affirmant que l’Armée soviétique lors de la contre-offensive du 19 novembre, disposait d’une supériorité numérique en hommes et matériels.

Pour ces négationnistes, il fallait cacher à tout prix la capacité et la maturité des armées, des dirigeants et des experts militaires soviétiques qui avaient planifié ce plan de contre-offensive qui fût la deuxième phase de l’opération stratégique contre le nazisme et d’encerclant l’ensemble des armées allemandes commandées par Von Paulus devant et dans Stalingrad.

A 7h30 précises, alors qu’il y avait un épais brouillard et des chutes de neige importantes, l’assaut final commençait quand les milliers de canons de l’artillerie soviétique du Front Sud-Ouest et du Don déployèrent un tapis d’obus sur l’ennemi nazi à peine enterré.

En une heure, les canons et les Katiouchas soviétiques envoient dans un déluge de sang et de feu, plus de 85 000 obus sur les positions ennemies qui sont abasourdies et surprises par cette attaque.

A 8h50 précises comme l’imposait le plan, les tirs de l’artillerie soviétique furent déplacés vers les deuxièmes lignes ennemies, ce qui permit aux troupes d’infanterie de l’Armée Rouge de se préparer à l’assaut des premières lignes allemandes déjà fracassées par la première vague d’obus.

A la minute près, un formidable « hourra » mêlé au fracas des obus et au sifflement des balles, retentit sur le champ de bataille, les divisions d’assaut soviétiques étaient montées à l’assaut.

Brisant la résistance ennemie et repoussant chacune de ses tentatives de contre-attaques, les unités soviétiques avaient à 11h00, avancé de 4 à 5 kilomètres. Et c’est toujours à cette heure programmée, que les blindés de l’Armée Rouge entrèrent en action pour briser définitivement le front nazi pour se diriger vers le Sud.

Dans la soirée du 19 novembre, la progression des divisions de l’Armée Rouge du Front sud-ouest, étaient de 20 à 35 kilomètres.

Sur le Front du Don situé au Nord de Stalingrad, le commandement suprême soviétique avait été informé que le commandement allemand y avait déployé des unités d’élite composées de waffen-ss.

Il fût alors décidé de n’engager, le premier jour, qu’une partie des troupes soviétiques d’infanterie et mécanisée. Se heurtant à la forte résistance des troupes de choc nazies, les divisions commandées par le Général Rokossovski, ne purent avancer que de 3 à 5 kilomètres, ne brisant les lignes ennemies que dans quelques secteurs.

Conformément au plan, ce n’est que le 20 novembre à 7h30 que le Front de Stalingrad devait s’engager dans cette contre-offensive, mais il y a avait des conditions météorologiques très difficiles et brouillard ne permettait aucun tir.

Au QG du commandement suprême, le Général Joukov s’impatientait et lança un : « quand allez-vous commencer ? » au chef d’état-major du Général Eremenko qui lui répondit : « Mon Général, le Général Eremenko ne se prélasse par dans un fauteuil, il est sur le devant du front et n’a pas le pouvoir de dissiper le brouillard, nous n’avons pas dormi mais le moral est bon Camarade Général »

Le général Eremenko évoquera le début de cette journée historique pour les combattants héroïques positionnés à l’intérieur de Stalingrad : « A 7h30, je me trouvais au QG avancé de la 57ème Armée. Un brouillard de plus en plus dense réduisait malheureusement la visibilité à 200 mètres. Les artilleurs s’énervaient devant cette situation et le temps perdu. Il fallut retarder d’une heure, puis d’une autre encore, l’ouverture de la préparation d’artillerie. A 9h00, tout le monde est dans l’attente du signal, l’infanterie est collée au sol et prête à bondir sur l’ennemi. Tous les servants d’artillerie se trouvaient prêts à leur poste, ils chargèrent leurs pièces pour les rendre prêtes à tirer à la seconde. Au loin, on entendait le vrombissement des chars qui faisaient chauffer les moteurs.
Le brouillard commence à se lever, la visibilité approche de la normale. A 9h30, l’ordre est donné de déclencher la préparation d’artillerie à 10h00.
Voilà comment, sur le Front de Stalingrad, le début de la contre-offensive fût retardé de deux heures trente à cause du brouillard»




A 11h00, après une heure de tirs d’artillerie, les troupes de Stalingrad passèrent à l’offensive, un moment qu’ils attendaient depuis 4 mois.
Les défenses nazies furent percées par l’infanterie puis les corps blindés se ruèrent dans la brèche, semant la terreur parmi les troupes allemandes en quasi débâcle. Pour cette seule courte journée du 20 novembre, les groupes d’assaut du Front de Stalingrad avaient progressé de 16 à 20 kilomètres.

L’offensive soviétique prenait de l’ampleur et les berges de la Volga étaient devenues un immense dépôt de munitions, d’armes, de chars, de camions, de canons, de vivres et de vêtements. Par un flot ininterrompu, tout ce qui était nécessaire pour les fronts, arrivait de toutes les usines et kolkhozes d’URSS pour s’accumuler d’une manière planifiée et organisée sur le bord du fleuve.
Tout ceci n’était possible que grâce au courage exemplaire des marins de la flottille militaire fluviale de la Volga, qui subissaient à la fois les bombardements de l’artillerie nazie et les attaques des avions et la glace qui commençait à prendre le fleuve.

Armés, nourris et équipés, les soldats soviétiques poursuivaient jour après jour leur percée dans les défenses ennemies qui reculaient après de lourds sacrifices humains. Les trois fronts développaient leur offensive en profondeur, repoussant une à une les contre-attaques, sans toutefois s’engager dans de longs combats au corps à corps, mais
en encerclant une à une les positions ennemies pour ensuite les nettoyer avec les blindés. Cette tactique permettait aux armées soviétiques de pourvoir s’engouffrer et d’avancer rapidement sur 70 kilomètres en 24h00, un choc pour les soldats allemands et leurs officiers, habitués à gagner.

Nourries d’un fort instinct antifasciste et d’une haine accumulée depuis juin 1941 à l’égard des nazis qui avaient perpétrés des massacres, les troupes soviétiques opéraient avec héroïsme et courage, même parfois avec une hardiesse indéfinissable.

Ainsi, l’action menée par un détachement d’avant-garde sous les ordres du Lieutenant-Colonel Filippov est très démonstrative de cette volonté de vaincre.
Ce détachement était composé de deux compagnies motorisées comprenant 60 hommes, cinq chars et quelques voitures blindées, ces véhicules avaient été pris aux allemands et retapés pour la mission. Il avait reçu comme mission d’avancer vers le Don à la faveur de la nuit et de s’emparer d’un pont sur le fleuve situé au nord de la ville de Kalatch. Vers 3h00 dans la matinée du 22 novembre, le détachement arrivait à proximité du pont.
Quelques d’éclaireurs furent envoyés pour évaluer la situation et découvrirent que les soldats allemands qui semblaient ne courir aucun danger, étaient regroupés autour d’un feu pour se réchauffer.

Le Lieutenant-Colonel Filippov comprit vite son avantage à l’effet de surprise, et il prit la décision très hardie de se diriger vers le pont avec ses tanks et ses voitures, tous feux allumés. Le détachement soviétique s’approcha du pont et le traversa sans un seul coup de feu, les soldats allemands étant persuadés qu’il s’agissait des leurs.

Arrivés sur l’autre rive, une fusée rouge fût lancée et tous les soldats allemands furent tués, le Lieutenant-Colonel Filippov pu ainsi organiser la défense du pont qui était d’une grande importance pour la suite des opérations.

Malgré un encerclement par les forces nazies, le pont fut tenu jusqu’à l’arrivée des unités de blindés, ce n’était donc pas le scénario du pont trop loin.

Ainsi, grâce à la hardiesse du stratagème du jeune Lieutenant-Colonel Filippov et de ses hommes, les unités blindées soviétiques pouvaient passer sur l’autre rive du Don et poursuivre leur avancée destinée à couper la retraite des forces nazies se trouvant aux abords de Stalingrad.

Cet exploit valut au Lieutenant-Colonel Filippov le titre de Héros de l’Union Soviétique qui lui fût remis par Staline, le Commandant en Chef de l’Armée Rouge sur ce Front. Tous les soldats et officiers du détachement furent aussi décorés de la médaille du Courage.

Au 5ème jour de la contre-offensive, le 23 novembre, se réalisa la jonction de deux des trois fronts soviétiques aux abords du village de Sovietski, un nom prédestiné, dans les environs de la ville de Kalatch.

Ainsi, cette jonction prévue par le plan stratégique de la contreoffensive,

faisait converger les armées venues du Nord, la 26ème division blindée du Général Rodine et les unités du 4ème corps blindé du Général Kravtchenko, avec le 4ème corps mécanisé du Général Volski venu du Sud.

Le résultat de ce plan est impressionnant, puisque 22 divisions d’élite nazies et 160 unités blindées de la 4ème et de la 6ème armée de la Wehrmacht détachées en renfort, soit 330 000 soldats et officiers allemands qui se trouvèrent encerclés et coupés de toute retraite possible par l’Armée Rouge.

Il faut aussi rendre hommage à l’aviation soviétique durant ces premiers jours de la contre-offensive, notamment du 24 au 30 novembre quand le temps permettait les décollages. Durant ces six jours, les pilotes effectuèrent 6000 missions dont les deux tiers étaient engagées directement sur le champ de bataille en appui des forces au sol.

La période la plus délicate se trouvait donc achevée victorieusement, puisqu’en plus des 330 000 allemands encerclés, 12 divisions roumaines furent mises en déroute.

Mais attardons-nous un peu sur ces divisions roumaines mises en déroute, puisque le commandant en chef des forces roumaines, le Maréchal Antonesco envoya ce message urgent le 22 novembre à l’attention directe d’Hitler : « D’après les renseignements reçus de l’Etat-Major général roumain avec lequel j’ai été en contact permanent toute la journée, il ressort que la situation de la 3ème Armée est très grave et que celle-ci ne dispose d’aucune réserve. Nous avons appris que des éléments de la 4ème et 6ème Armées allemandes, sont arrivés le 18 mais qu’elles ne pouvaient entrer en action avant le 28 ou 30 novembre, de sorte que nous allons devoir tenir entre 6 et 8 jours dans la même situation, ce qui à mon sens est impossible.

Le Général Lascar qui commande nos vaillantes troupes roumaines est encerclé et n’a plus de munitions alors qu’on lui en a promis. En raison de la situation présente et compte tenu du trop long délai qu’exigera l’entrée en action des forces nouvelles, le Général Lascar m’a demandé des ordres directs mais je me suis refusé à interférer par un ordre personnel dans la conduite des opérations, mais je préférerais que le Général Lascar fût autorisé à se retirer. Dans le cas contraire, le groupe roumain risque d’être complétement anéanti puisque son ravitaillement en vivres et munitions n’est pratiquement plus possible à assurer… »


Le 23 novembre, Hitler répond à Antonesco : « Je suis intimement convaincu que, comme cela s’est déjà produit si souvent dans la campagne contre les soviets, le dernier mot restera au meilleur commandement et aux meilleures troupes, et que celles-ci triompheront rapidement du succès initial de l’adversaire rouge. Je vous serais particulièrement reconnaissant de bien vouloir insuffler aux commandants en chef de vos armées, une impulsion dans ce sens. Je dois une mention toute spéciale pour la brillante attitude du Général Lascar.
C’est pourquoi, en reconnaissance de ses éminents services, je lui ai conféré à titre exceptionnel, le grade de Chevalier avec feuilles de chêne de la Croix de fer, il est le premier des officiers alliés à être honoré de cette distinction »


Le même jour, les quatre divisions roumaines se rendent après avoir épuisé leurs dernières cartouches, et Lascar est fait prisonnier. Le Général Heim, commandant de la 22ème division blindée allemande est accusé par Hitler de n’avoir pas sur porter secours à Lascar.

Heim est exclu de l’armée, emprisonné dans la prison de Moabit, près de Berlin et sera relâché au mois de mai suivant sans un mot d’explication. Ce désastre des troupes roumaines entraîne celui du 11ème corps de la 6ème armée allemande qui doit se replier en utilisant les ponts provisoires construits en août par le Colonel Selle, chef du Génie allemand.

Par ailleurs, cela produit une autre conséquence sérieuse pour l’armée nazie, puisque Von Paulus, le commandant en chef du front allemand, doit évacuer son PC de Goulounbinskaïa pour s’installer 15 kilomètres plus loin à Gomrak.

On peut s’imaginer que ce 23 novembre 1942, Von Paulus aura mesuré toute la gravité de la situation qu’Hitler se refuse à voir, mais aussi la qualité et la force de l’Armée Rouge, aussi nous verrons plus tard comment ce Général devenu Maréchal rendra hommage aux vaillants combattants soviétiques après sa capitulation le 2 février 1943.

Ainsi, une brèche de 300 kilomètres était pratiquée dans les lignes de défense ennemies, donnant ainsi l’initiative d’actions, non plus au commandement nazi mais au commandement soviétique qui pouvait ainsi se préparer à la seconde phase de la contre-offensive, celle qui allait mener à la capitulation deux mois plus tard.

Dans l’éditorial du 24 novembre de la Pravda, on peut ainsi lire ceci :
« C’est avec une joie immense que le peuple soviétique apprend le succès de l’offensive de nos troupes devant Stalingrad. Ayant rompu les lignes de défense ennemies, les troupes soviétiques ont avancé de 60 à 70 kilomètres, pris la ville de Kalatch à l’ouest de la ville héroïque de Stalingrad sur les rives du Don, pris la gare de Krivomouz-GuinskaïaSovietsk,
pris la gare et le bourg d’Abganérovo et ainsi coupé les deuxvoies ferrées sui servaient à ravitailler les troupes ennemies à l’Est du Don. Les agresseurs germano-fascistes ont subi une défaite sérieuse : 6 divisions d’infanterie et 1 division blindée ont été anéanties par nos
troupes et de lourdes pertes ont été infligées à 7 divisions d’infanterie ennemies et à 2 divisions blindées. Nos troupes ont compté 14 000 cadavres de soldats et d’officiers ennemis sur le champ de bataille et 19 000 prisonniers ont été faits en 3 jours.
Depuis bientôt quatre mois, des combats sans précédent se livrent dans la région de Stalingrad. Le monde entier suite la bataille géante qui se déroule sur les bords de la Volga. Et maintenant voici venue l’heure triomphale de la revanche, l’heure attendue de succès éclatants de nos troupes devant Stalingrad, la ville des héros de l’Union Soviétique »


Avant d’attaquer la deuxième phase de la contre-offensive soviétique, revenons un instant sur les différences d’appréciation de la situation entre le Général Von Paulus et son Etat-Major sur place et Hitler et ses ministres qui se trouvent à des milliers de kilomètres du front.

Hitler ayant donné l’ordre de s’installer en « hérisson » entre le Don et la Volga, Von Paulus lui adresse ce message quelque peu dramatique et alarmiste : « Mein Fürher, depuis réception de votre télégramme du 22 novembre dans la soirée, l’évolution des événements ici s’est précipitée.
L’ennemi n’a pas encore réussi à fermer la poche à l’ouest et au sudouest, mais ses préparatifs d’attaque de ce côté se dessinent.
Nos munitions et nos réserves de carburant tirent à leur fin. De nombreuses batteries et armes antichars ont épuisé leurs réserves. Il est exclu qu’un ravitaillement suffisant puisse leur être assuré à temps. Notre armée court au-devant de son anéantissement si, dans un délai très court, elle ne réussit pas, en rassemblant toutes ses forces, à battre définitivement l’ennemi venant du Sud et de l’Ouest qui l’assaille. Mein Fürher, il est indispensable pour cela de retirer de Stalingrad et du Front nord, toutes nos divisions. La conséquence inévitable sera que notre armée devra percer en direction du sud-ouest, car ni le Front Nord ni le Front Est ne peuvent tenir. Certes, nous y perdrons sans doute un important matériel, mais la majorité de nos valeureux combattants et une partie de l’armement seront sauvés. Je prends sur moi toutes les responsabilités de vous faire cette grave communication, tout en vous signalant que les généraux Heitz, Strecker, Hube et Jaenecke partagent entièrement mes vues sur la situation. Je vous demande à nouveau, en raison de cette situation, de me donner toute liberté d’action »


Von Paulus était persuadé qu’Hitler allait lui donner une réponse favorable vue la situation, et il donne l’ordre de rassembler 220 chars Tigre de la dernière génération afin de briser l’encerclement au SudOuest, mais la réponse arrive de Berlin et elle est impérative : «Attendez votre libération par l’extérieur, n’ayez qu’une préoccupation et une seule : tenir à tout prix ! »

Malgré les objurgations de l’Etat-Major contre cet ordre qui n’est pas en lien avec la réalité de la situation, Hitler refuse de changer sa décision et laisse Von Paulus à son destin. Ce qui fera dire à Von Paulus plus tard dans ses mémoires : « L’homme en grande partie responsable de cette obstination, est Goering qui fût un fanatique avant d’être un Maréchal du Reich »

En effet, Goering s’était fait fort d’assurer au quotidien par avions, un ravitaillement de 600 tonnes de munitions et de vivres aux forces encerclées. Mais ce fût un échec total grâce à la détermination de la DCA et de la Chasse soviétiques.

Dans ses carnets, le Général Von Richthofen note ceci : « Tous nos Junker sont partis en ravitaillement. Il ne nous en reste plus que 30. Hier nous en avons perdu 22, aujourd’hui 9, que faire ? Va-t-on abandonner la 6ème Armée à son sort ? »

Le 30 novembre, le Commandement Suprême de l’Armée Rouge communique : « au 10ème jour de la contre-offensive, 14 divisions allemandes et alliés ont été écrasées, 100 000 morts et 66 000 prisonniers parmi les nazis, 2000 canons, 4000 mitrailleuses et 1300 chars nazis détruits ». L’armée nazie goûte là sa première déroute face à une Armée Rouge de plus en plus excellente dans son offensive.

Les corps blindés et mécanisés étant en position d’encerclement du gros des troupes allemandes dans la région de Stalingrad, des unités de cavalerie et d’infanterie soviétiques débouchaient sur le Tchir et l’Aksaï pour former un front extérieur à l’encerclement.

En effet, le plan stratégique de contre-offensive soviétique avait anticipé que le commandement allemand et Hitler n’allaient pas se résigner si facilement devant cette situation d’encerclement de près de la moitié des troupes nazis sur place à Stalingrad, ni le fait d’abandonner les rives de la Volga.

Pour rétablir la situation et rompre l’encerclement, des renforts nazis arrivaient de toutes les armées et unités déployées sur le front soviétoallemand et étaient prélevés en Europe occidentale.
Le commandement nazi prit la décision de contre-attaquer à partir de Kotelnokovo et de Tormossine avec des armées reconstituées nommées « l’armée du Don » commandée par le fasciste et expérimenté Feld-Maréchal Manstein. Elle comptait 30 divisions et
avait pour mission de briser l’encerclement et se faire la jonction avec la 6ème Armée nazie prise au piège. Ce nouveau plan nazi avait pour nom de code « Orage d’Hiver » et le signal de l’attaque était « coup de tonnerre ».

Le Commandement soviétique ayant compris la stratégie de l ’adversaire qui consistait à briser l’encerclement en ouvrant une brèche dans les deux lignes de l’Armée Rouge afin de permettre à la 6ème Armée nazie de s’échapper, il fixa comme objectif aux armées soviétiques du Don et de Stalingrad, la destruction des troupes ennemies encerclées. Dans le même temps, l’objectif du plan était d’anéantir complétement la 8ème Armée italienne et ce qui restait de la 3ème Armée roumaine qui déjà avait été repoussée sur le rivière Tchir et vers la région de Tormossine. Cette opération contre les armées italienne et roumaine avait comme nom de code « opération saturne » et devait commencer le 15 décembre.

Le 12 décembre, Manstein déclencha « Orage d’hiver » pour dégager lae6ème Armée allemande. L’armée du Don nazie passa à l’offensive avec des troupes de choc et 400 blindés de type nouveau, le T5 Tigre qui était le plus puissant et le mieux armé des chars de cette époque.

Les combats furent immédiatement très violents et contraignaient le Commandement soviétique à ajourner l’opération de liquidation de la 6ème Armée nazie encerclée et à réduire l’ampleur de l’opération Saturne.

Les troupes de choc et les chars nazis se ruaient vers leurs troupes encerclées mais les troupes soviétiques se dressèrent sur leur chemin. Les combattants héroïques de l’Armée Rouge livrèrent des combats pendant 6 jours et 6 nuits pour ne laisser passer aucun des nazis qui se portaient au secours du groupe encerclé à Stalingrad.

Les combattants soviétiques préféraient mourir que d’abandonner leurs positions mais les troupes du fasciste Manstein augmentaient sans cesse leurs coups de boutoir et une nouvelle division de blindés fût engagée dans cette bataille à mort entre fascistes et communistes.

Le 16 décembre, l’ennemi nazi ne se trouvait plus qu’à 60 kilomètres de la 6ème Armée allemande encerclée et le danger de voir cette Armée du Don nazie de Manstein arriver à faire la jonction avec Von Paulus, devenait réel.

Une fois de plus, le Général Joukov avec l’accord de Staline, prit une des plus grandes décisions de cette bataille de Stalingrad. Il envoya la 2ème Armée de la Garde soviétique vers l’arrière des troupes du 1er cercle de défense, ainsi les unités de cette 2ème Armée arrivées sur place rejoignaient les troupes de Stalingrad qui avaient reculées tout
en se défendant. Les troupes de Manstein qui pensait faire rapidement la jonction avec la 6ème Armée nazie encerclée furent stoppées net par cette nouvelle concentration de troupes soviétiques qui interdisaient le passage, donc toute libération des nazis encerclés.

En cette fin de journée du 16 décembre, la situation critique s’était inversée en faveur de l’Armée Rouge.

C’est ainsi qu’ordre était donné à la 6ème Armée du front soviétique commandée par le Général Voronej qui avait été rejointe par une partie des troupes du front Sud-Ouest de déclencher une vigoureuse offensive précédée d’une puissante opération de l’artillerie et de l’aviation, destinée à écraser la 8ème Armée italienne et la 3ème Armée roumaine.

Ainsi, en cette soirée du 16 décembre 1942, après des heures de doute produit par l’offensive allemande, le début de « l’opération Saturne » prévue dans le plan stratégique de contre-offensive, pour détruire la 8ème Armée italienne et la 3ème Armée roumaine, venait de commencer et la foudre s’abattait sur les alliés des nazis qui furent écrasés en 3 jours malgré des combats acharnés. Ainsi, c’est sans succès que les alliés des nazis avaient voulu retarder l’avance soviétique.

Après ces trois jours de combats acharnés et sanglants et sous les coups répétés des divisions blindées, aériennes et d’infanterie soviétiques, le front ennemi était enfoncé sur 5 axes différents et l’Armée Rouge avait réussi à isoler l’adversaire dans 4 secteurs. Les divisions nazies et leurs alliés étaient démoralisées et avaient perdu toute capacité de résistance organisée, elles fuyaient en désordre vers le Sud et le Sud-Ouest.

Cette situation de débâcle fût retranscrite avec la franchise de ce qu’était la réalité du moment, par le Commandant italien Tolloy : « Le 16 décembre, après un déluge de feu, les troupes soviétiques enfoncèrent le front de l’armée italienne. Le 17, l’ensemble du front s’effondra, et le 18, les forces opérant à l’ouest et à l’est de Bougatchar refermaient le cercle au Sud. De nombreux Etats-majors se mirent en route en perdant tout contact avec leurs troupes. Les unités attaquées par les blindés soviétiques cherchaient leur salut dans une fuite désordonnée. L’artillerie et le matériel étaient abandonnés. De nombreux officiers arrachaient les insignes de leur grade, les soldats jetaient leurs mitrailleuses, leurs fusils, leur équipement, toutes les communications étaient coupées… »

Mais déjà l’esprit du désespoir et de la résignation hantaient ceux qui à des milliers de kilomètres continuaient à suivre Hitler dans sa folie furieuse, telle cette délégation emmenée par le Ministre italien desAffaires Etrangères Ciano qui à la suite d’une visite le 18 décembre 1942 au Haut Quartier Général allemand dans la forêt de Görlitz écrivit
dans son journal personnel : « Quand j’arrivai, personne ne s’est même donné la peine de me cacher, ni à moi-même ni à mes collaborateurs, l’abattement provoquée par la nouvelle percée de nos ennemis sur le front russe »

Dans cette offensive contre des armées alliées des nazis, les unités soviétiques se sont encore une fois distinguées par leur courage et le sens du respect stricte des ordres donnés par le Commandement Suprême, notamment le Général Badanov à la tête du 24ème Corps blindé.

En cinq jours de combats, ses brigades de chars avaient avancé de 240 kms et infligé des pertes énormes en hommes et matériels à l’ennemi.
Le 24 décembre, les chars de Badavov s’emparaient de l’aéroport de
Tatsinskaïa, capturant ainsi 300 avions ennemis et une centaine d’autres démontés sur des convois de chemin de fer.


Des unités allemandes tentèrent bien de reprendre ce lieu stratégique mais les tankistes soviétiques les repoussèrent, détruisirent l’ensemble des avions nazis et mirent la piste hors de service avant de rejoindre, sur ordre du quartier général, les positions soviétiques.

Pour son action héroïque sur les lignes arrière de l’ennemi, le 24ème Corps fut transformé en 2ème Corps de la Garde et décoré de l’Ordre de Lénine. Quant au Général Badanov, il fût le 1er militaire à recevoir la médaille de l’Ordre de Souvorov, une immense distinction en URSS.

Le succès de l’offensive du Front Sud-Ouest avait forcé le fasciste FeldMaréchal
Manstein à épuiser la plus-part de ses troupes pour repousser les attaques soviétiques, alors qu’elles étaient destinées à l’offensive nazie vers Stalingrad pour libérer la zone d’encerclement de la 6ème Armée allemande.

Le 23 décembre, toutes les tentatives pour rejoindre la 6ème Armée furent définitivement abandonnées et l’armée du Don nazie passa à la défensive. Manstein ne pouvait plus songer à libérer les troupes encerclées de Von Paulus, l’opération par l’extérieur comme l’avait préconisé Hitler versus Von Paulus était un échec total puisque
désormais les 1ères troupes nazies se trouvaient à 160 kilomètres de ceux qu’elles voulaient libérer.

Dans le même temps, la 4ème Armée roumaine était complètement anéantie et la 4ème Armée blindée nazie détruite à 75% était repoussée jusqu’à la rivière Sal à 120 kilomètres.
La clairvoyance, le succès des mesures et du plan soviétique, le courage des combattants de l’Armée Rouge et la discipline dans le respect des ordres, avaient renforcé le Front de Stalingrad.

Désormais toutes les conditions étaient ainsi réunies pour que les troupes soviétiques poursuivent l’offensive.

Le 31 décembre 1942, les troupes de Stalingrad recevaient le nom de Front du Sud et recevaient l’ordre d’avancer sur Rostov. En cette fin d’année 42, la 6ème Armée de Von Paulus encerclée près de Stalingrad était passée de 330 000 à 250 000 hommes, c’est-à-dire que 80 000 d’entre-deux avaient été tués dans les combats, toutefois elle restait encore forte de 300 chars et de 5000 canons et mortiers, même si le ravitaillement en munitions et en vivres était de plus en plus difficile et que les médicaments faisaient cruellement défaut.

La promesse de Goering de larguer 500 tonnes par jour n’était pas tenu car à peine 90 tonnes parvenaient aux encerclés grâce au blocus aérien des DCA et des avions soviétiques.

Ce blocus étanche entama encore plus le moral des troupes de la 6ème Armée nazie. Un officier de renseignements allemand décrit la situation, le Commandant Wieder écrit : « L’état des pertes qui parvenait des divisions, dressait le bilan quotidien du terrible travail de la mort. La faim, le froid, les maladies, les attaques russes et les bombardements multipliaient chaque jour les victimes. La ration quotidienne de pain était réduite à 50g. Un froid terrible, les affres de la faim, les épidémies et le feu de l’adversaire avaient conclu une alliance mortelle contre nous »

Mais malgré les terribles pertes et la situation insupportable, les nazis refusaient toujours de capituler, même si le doute s’était emparé du commandement et de Von Paulus lui-même qui évoque la situation dans un télégramme adressé à Manstein : « Sur le Front de Stalingrad, la pression de l’ennemi s’accentue sans cesse et depuis trois jours, le ravitaillement aérien promis par Goering ne nous arrive plus. Je crains que ce problème de ravitaillement ne nous conduise en peu de jours à une crise aigüe. Je crois cependant que mon armée va pouvoir tenir quelques temps. Il n’est pourtant pas possible de dire si sa faiblesse, qui va croissante de jour en jour, le défaut de cantonnements, le manque de
bois de construction et de chauffage, lui permettront de tenir encore10 longtemps même si on réussit à créer un corridor pour l’alimenter.
Comme je suis quotidiennement, et c’est bien compréhensible, assailli de questions touchant le proche avenir, je vous serez reconnaissant si je pouvais, un peu mieux que je ne l’ai été jusqu’ici, me voir orienté sur les intentions du commandement. J’y puiserais certainement des moyens pour soutenir le moral de mes hommes. Je ne doute pas que tout soit tenté pour venir en aide à la 6ème Armée sous le feu des armées soviets»
Le plan de reconquête du commandement fasciste pour libérer la 6ème Armée ayant complètement échoué, les opérations de contre-offensive de la valeureuse Armée Rouge pouvait se poursuivre jusqu’à la capitulation et la débâcle des armées nazies.

Ni Tonnerre ni Orage, tel fût le bilan des hitlériens en cette fin 1942 sur le Front de Stalingrad.

L’opération d’écrasement final de la 6ème Armée nazie fût confiée au Front du Don soviétique sous les ordres du Général Rokossovski, son nom de code « opération anneau».


Edité le 29-01-2013 à 13:42:07 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-01-2013 à 13:56:13   

(suite 5e partie)

5) L’opération « Koltso »

Malgré l’échec de dégagement de la 6ème armée, Berlin, ignorant les télégrammes de Von Paulus sur la situation, était toujours persuadé que ses troupes encerclées à Stalingrad pouvaient encore tenir et donc paralyser une partie des armées soviétiques.

L’opération finale Koltso ( en français ‘’anneau’’ ) pour briser cette poche nazie, fût précédée d’un ultimatum afin d’éviter une nouvelle effusion de sang inutile.

Le commandement soviétique adressa ses conditions de reddition le 8 janvier 1943, avec la promesse de respect des conventions internationales concernant les prisonniers de guerre, à tout soldat et officier qui se rendrait.

Dans les conditions de l’ultimatum, l’URSS promettait la vie sauve, la sécurité, la nourriture, et des soins médicaux aux blessés, aux gelés et aux malades, si Von Paulus signait la reddition de la 6ème Armée allemande dans le délai convenu, c’est-à-dire avant le 9 janvier à 10h00.

Von Paulus considère que les propositions sont honorables, mais il ne prend pas de décision, il la laisse à Hitler. C’est lui qui doit fixer et décider de la destinée de la 6ème Armée.

Sur ordre d’Hitler, l’ultimatum fût rejeté.

Le 10 janvier, c’est-à-dire 24h00 après l’expiration du délai, Joukov et Voronov diront : « 24h00 de plus à vivre et pour réfléchir » , l’Armée Rouge du Front du Don, sous les ordres du Général Rokossovski, entreprit l’écrasement de la 6ème Armée allemande. Après une énième préparation d’artillerie et aérienne, l’infanterie et les chars soviétiques lancèrent l’attaque contre les nazis.

Et dans les premières heures, cette puissante attaque, malgré les bombardements massifs, se heurtait, dans certains secteurs, aux unités politisées et fanatiques de la Wehrmacht, les waffen-ss qui combattaient avec acharnement.

Brisant une à une ces poches de résistance nazie, les soldats soviétiques s’enfonçaient dans les lignes ennemies, en faisant des milliers de morts et des dizaines de milliers de prisonniers affamés, mal vêtus, malades, gelés… qui n’avaient plus de hiérarchies. Pendant ce temps, à Berlin, était célébré l’anniversaire du Maréchal Goering à qui Hitler offrira un étui à cigarettes orné de pierres précieuses.

A l’issue du premier jour, les défenses de l’adversaire étaient brisées dans plusieurs secteurs sur une profondeur de 6 à 8 kilomètres.

Le 13 janvier à 15h00, un groupe important de l’Armée Rouge arrivait sur les bords de la rivière Rossochka.

Mais ailleurs les combats se poursuivaient jour et nuit, même affaiblis et affamés, manquant d’armement et de munitions, la résistance nazie ne diminuait pas, même si les troupes allemandes reculaient pas à pas, tranchée après tranchée, abri après abri, devant les coups de boutoirs et l’acharnement des troupes de choc soviétiques… les pertes humaines étaient énormes dans les deux camps. Les hôpitaux de campagne nazis débordaient de blessés et de malades, et les médicaments se faisaient de plus en plus rares. Les vivres n’arrivaient plus, les troupes allemandes étaient à bout de forces et en majorité, au bout de leurs illusions hitlériennes du 21 juin 1941.

Sur les 250 000 hommes encerclés sur place, moins de 180 000 sont encore valides mais dispersés sur un front de 65 kilomètres.

Le 15 janvier, de nombreuses unités allemandes lâchent pieds, démoralisées elles se rendent en masse. Pour cette seule journée, l’Armée Soviétique fera 1200 prisonniers et s’emparera de 200 canons et 2800 véhicules de transports.

Un soldat allemand écrit avec ces mots à sa femme : « pour longtemps, peut-être pour toujours, cette lettre est la dernière. Un camarade qui doit aller à l’aérodrome va l’emporter avec lui, car demain décollera le dernier appareil. Notre position est devenue intenable, les russes sont à peine à 3 kms de notre abri de fortune. Et lorsqu’il sera tombé entre leurs mains, même une souris ne pourra s’enfuir, et moi pas d’avantage. Pas d’avantage que les centaines de milliers d’hommes pris dans cet enfer. Bien mince consolation que d’avoir à partager sa propre disparition avec tant d’autres hommes si jeunes. Je ne crois plus en Dieu qui a pu illuminer l’esprit des hommes qui ont déclaré cette guerre, et qui parlent toujours de paix et de toute puissance »

Un autre écrit : « Personne ne pourra plus me persuader que les camarades tombent en criant « Vive l’Allemagne » ou « Heil Hitler ». Qu’ils soient morts, c’est indéniable, mais leur dernière parole fut pour leur maman, leur femme, leurs enfants… ou pour appeler à l’aide. Et pourtant comme moi, beaucoup appartenaient aux jeunesses hitlériennes »

Voilà la réalité qu’Hitler se forçait à ignorer en sacrifiant des milliers de jeunes gens, même s’ils étaient des nazis formatés pour combattre jusqu’à la mort les communistes, ou éduqués pour massacrer les juifs ou tout autre peuple.
Mais, ils ont choisi en toute conscience leur côté de la barricade et ils en ont subi les conséquences…

Un violent vent du nord faisait baisser la température à moins 22° le jour et moins 30° la nuit, ce qui empirait la situation des troupes allemandes prises dans l’étau et sans autre échappatoire que se rendre ou mourir… c’est un cercueil qui se referme sur la 6ème Armée allemande.

Dans les carnets d’un officier de renseignement allemand était écrit : «Nous sommes forcés de nous replier sur l’ensemble du front, mais le repli tourne à la déroute et par endroit c’est la panique. Nos routes sont jonchées de cadavres recouverts par un linceul de neige et de givre. Nous reculons sans ordre mais cette course contre la mort nous rattrape très vite et nous n’avons pas d’autres choix que de nous replier sur des secteurs de l’enfer »

Face à cette situation désespérée, le bon sens eût été pour Hitler de déposer les armes, mais ce ne fût pas le cas et des milliers de soldats allemands furent sacrifiés inutilement.

La seule idée idiote d’Hitler et de Goebbels pour que leurs troupes en enfer gardent le moral a été de promouvoir les soldats et les sous-officiers à un grade supérieur et de jeter par avions, des sacs remplis de Croix de Fer. Quant à Von Paulus, il fût élevé au grade de Feld-maréchal.



Le 20 janvier, Von Paulus, conscient de la situation désespérée demande à Hitler l’autorisation de capituler, réponse négative d’Hitler.

Le 24 janvier, alors que la 6ème Armée nazie perdait entre 8000 et 10 000 hommes par jour, le Feld-Maréchal Von Paulus adresse un nouveau message à Hitler : « Continuer la défense est insensé La catastrophe est inévitable. Pour sauver ceux qui sont restés en vie jusqu’à ce jour, je vous demande l’autorisation de capituler »

Hitler lui répond avec toute la folie qui l’anime : « J’interdis la capitulation ! L’armée doit garder ses positions jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière cartouche et jusqu’au dernier obus »

Aussitôt ce message reçu, Von Paulus lui répond : « Mein Fürher, permettez-moi de vous dire qu’il est désormais vain de prescrire aux hommes de Stalingrad, de se défendre jusqu’à la dernière cartouche, pour cette bonne raison, d’abord qu’ils ne sont plus physiquement en état de le faire, et ensuite qu’ils n’ont plus de cartouches » .

Hitler ne répondra pas à ce dernier message du Feld-Maréchal Von Paulus.

Le 25 janvier, les valeureuses troupes soviétiques pénétraient par l’Ouest dans Stalingrad, le lendemain, la jonction s’effectuait entre la 62ème Armée soviétique et la 121ème Brigade de la 21ème Armée qui défendait la colline de Mamaï.

Acculé à la Volga, l’armée nazie est coupée en deux et les dernières divisions combattantes sont bloquées pour le Nord dans le centre-ville et pour le Sud dans le faubourg des usines de Stalingrad.

Leurs forces regroupées, les troupes soviétiques attaquèrent simultanément les deux zones. Ils infligèrent aux nazis une lourde défaite de plus et forcèrent les troupes nazies au Sud à déposer les armes. Von Paulus et son Etat-Major était fait prisonnier.

Au nord, c’est-à-dire au niveau du centre-ville de Stalingrad, les troupes hitlériennes à forte concentration SS, résistait encore. Le commandement soviétique prépara rapidement une ultime opération qui devait conduire à la destruction des derniers bastions hitlériens encerclés à Stalingrad.

Voilà comment le Maréchal Rokossovski a décrit les événements qui ont conduit à la défaite complète de la 6ème Armée nazie : « Le matin du 1er février, un déluge de feu s’abattit sur les positions de l’ennemi. De notre poste d’observation, nous pouvions voir comment toutes les premières lignes et les défenses ennemies se trouvaient noyées dans les explosions des obus et des bombes.
L’aviation attaquée en même temps les positions d’artillerie de la deuxième ligne ennemie. La canonnade dura et gronda longtemps. Enfin, elle se calma. Et tout de suite après, sur la terre encore fumante, on a vu ça et là, s’élever des drapeaux blancs. Ils avaient, semble-t-il, surgi contre la volonté du commandement allemand pour se rendre et jeter leurs armes. Il se trouvait que sur certains secteurs les deniers nazis continuaient à se battre et par endroit le combat dura encore 24 heures. Ce n’est que le matin du 2 février,
que, ce qui restait du groupe du groupe nord encerclé, commença à se rendre en masse et là aussi contre la volonté de leur commandant SS »



A suivre : la capitulation nazie et la conclusion
Xuan
   Posté le 31-01-2013 à 00:32:42   

1) La capitulation nazie.

Après 76 jours de contre-offensive, la valeureuse et courageuse Armée Rouge du Front du Don en avait fini avec la 6ème Armée nazie en remportant contre toute probabilité, la Bataille de Stalingrad. Une victoire qui se mesura quand les armes se sont tues ce 2 février 1943 à 16h00.

L’Armée rouge, l’Armée des Bolchéviques, la grande Armée des Travailleurs, a réussi l’impossible en 25 ans : faire une révolution socialiste en octobre 1917, qui fît trembler le capitalisme pendant 75 ans, puis en février 1943, infliger aux nazis la pire et la plus meurtrière des défaites, sonnant ainsi le glas du national-socialisme et de sa dictature fascisme, 10 ans tout juste après qu’ils soient arrivés au pouvoir avec le soutien de la bourgeoisie mondiale.

Mais pour comprendre la capitulation nazie à Stalingrad, il faut connaître les circonstances de l’arrestation de Von Paulus et de son Etat-Major.

Au milieu de la nuit du 30 au 31 janvier, un détachement de chars soviétiques accompagné des fantassins de la 38ème Brigade motorisée, prit position devant « les Grands Magasins » où s’étaient retranchés tous les officiers de l’Etat-Major allemand.

A 6h00, un officier des services de reconnaissance soviétique, le lieutenant Iltchenko, s’avance seul en direction de l’entrée des caves de « l’Univermag » où se trouve le PC du chef de la 6ème Armée allemande.

Devant cette entrée, le Général Rosske, chef d’Etat-Major de Von Paulus, se tient raide, il est en uniforme impeccable et sans manteau malgré l’intensité du froid. Le jeune lieutenant soviétique lui fait des propositions de reddition en allemand, Rosske répond : « nous ne pouvons négocier des offres de capitulation qu’avec des représentants de l’Armée soviétique du même grade»

Le lieutenant retournait vers ses lignes afin d’informer ses supérieurs de la réponse du général allemand. Le Général Loukine, chef des services opérationnels de l’Etat-Major de l’Armée Rouge, et le Lieutenant-Colonel Ryjov, chef des services de renseignements sur le front, sont désignés pour rencontrer Von Paulus. Ils ont reçu l’ordre du Commandement Suprême de lui présenter un ultimatum en vue d’une capitulation inconditionnelle.

Les préliminaires des négociations seront d’abord entrepris avec les Généraux allemands Rooske et Schmidt. Dans un premier temps, les négociations ne concerneront que les troupes allemandes encerclées au Sud de la ville. En effet, les chefs de la 6ème Armée nazie mettent en avant qu’ils n’ont plus les moyens de communication pour faire parvenir un ordre de capitulation à leurs troupes disséminées et divisées.

Le Général Schmidt : «nous ne pouvons ordonner de capituler au groupe du Nord, car il a un commandement autonome » Réponse de Loukine : « aucune importance, nous nous chargerons de transmettre notre ultimatum et l’ordre de capitulation du FeldMaréchal Von Paulus»


Lorsque les officiers soviétiques pénètrent dans le QG situé au deuxième sous-sol pour rencontrer le commandant en chef de la 6ème Armée, ils découvrirent Von Paulus assis et prostré sur son lit de camp, loin de l’image du chef de guerre allemand fier et droit dans ses bottes.

Von Paulus semblait épuisé, son regard était figé. Puis après un moment de silence, il écouta le rapport du Général Schmidt, et il se dressa en se déclarant prêt à suivre le Général Laskine qui avait ordre de le conduire au PC du Général Eremenko situé à Bététovka.

Arrivée sur place après un trajet rapide, il pénétra dans la salle où se trouvaient les hauts gradés de l’Armée Rouge, il leva le bras comme pour prononcer le salut nazi « Heil Hitler » mais se ravisa en baissant le bras pour simplement déclarer « Guten Tag ».

Puis le Général Choumilov demanda une pièce d’identité au FeldMaréchal Von
Paulus.

Ce dernier lui présentera ses papiers militaires.

Puis Choumilov réclame les pièces qui attestent que Von Paulus est bien le commandant en chef de la 6ème Armée allemande, Paulus s’exécute et obéit comme un automate.

Le général Choumilov s’adresse à Von Paulus : « d’après nos informations, vous avez été promu au grade de Feld-Maréchal avant-hier »

C’est le Général Schmidt qui répond : « Par ordre du Führer, notre général a été promu au grade suprême de notre nation, celui de Feld-maréchal »

Choumilov lui rétorque : « je peux donc annoncer au GQG que le Feld-Maréchal Friedrich Von Paulus a été fait prisonnier par les troupes soviétiques de la grande Armée Rouge » - « jawolh » (oui) répondit simplement Von Paulus.

Pendant quelques heures, Von Paulus répondit à un interrogatoire, chaque réponse étant mûrement réfléchie, et il maîtrisait ses mouvements d’humeur quand les questions se faisaient trop insidieuses pour son rang de militaire.

Von Paulus semblait vouloir demeurer courtois mais sans vouloir
donner l’avantage à ceux qui l’interrogeaient et qui étaient ses
vainqueurs.

A l’issue de ces premières heures d’interrogatoire, un repas est servi aux prisonniers allemands et Von Paulus demande de la vodka, ce qui lui est accordé par les soviétiques qui lui apportent l’alcool et des verres.

C’est à ce moment-là que ce passe une chose incroyable qui sauvera probablement la vie des officiers prisonniers, et du Feld-Maréchal Von Paulus, commandant en chef de la 6ème Armée nazie.

Eux qui avaient promis à Hitler, la destruction complète de la ville de Stalingrad et qui l’avaient attaquée, pilonnée, affamée et martyrisée avec une rare cruauté et une grande violence, pendant des mois, et en dépit des massacres organisés contre les civils depuis le 22 juin 1941.

Von Paulus saisi la bouteille de vodka, sert lui-même les verres à tous ceux qui se trouvent dans la pièce, puis il lève son verre en déclarant :
« je porte un toast à ceux qui nous ont vaincus, à la brillante Armée Rouge et à ses soldats, et à son commandement soviétique » . Tous les officiers allemands présents se dressèrent avec le verre tendu pour suivre l’exemple de leur chef.

Pendant ce temps, au Nord de Stalingrad, les combats continuaient au milieu des ruines fumantes de l’usine de tracteurs. Les dernières miettes de quatre divisions d’infanterie et deux divisions de blindés nazies des waffen-ss résistaient encore aux assauts et aux bombardements de l’Armée Rouge.

Les derniers SS étaient encore galvanisés par un dernier message d’Hitler : « Le peuple allemand de notre grande Allemagne attend que vous fassiez votre devoir. Chaque jour, chaque heure de votre combat, contribuent à faciliter la création d’un nouveau front » Le 2 février 1943, après avoir adressé ce dernier message à leur commandant suprême : « Avons combattu jusqu’au dernier homme et nos dernières cartouches contre un ennemi d’une écrasante supériorité – vive l’Allemagne » , cette dernière poignée de combattants nazis se rendirent.

A 14h46, ce 2 février 1943, la Bataille de Stalingrad se terminait par la victoire de l’Armée Rouge. Le drapeau rouge flottait à nouveau sur la ville martyre de Stalingrad.

Dans son rapport au Commandant Suprême, Joseph Staline, le Conseil Militaire du Front de Stalingrad écrivait (quel bonheur de rappeler ce moment) :

« Camarade Staline, à 16 heures du 2 février 1943, les troupes du Front du Don ont terminé la mise en déroute et la destruction de l’ennemi fasciste encerclé à Stalingrad. Avec la liquidation totale des troupes encerclées, les opérations de combat à Stalingrad et dans la région de Stalingrad ont cessé »

Durant cette contre-offensive planifiée par le commandement suprême soviétique à partir du 19 novembre 1942 à 7h30 et terminée le 2 février 1943 à 16h00, les troupes nazies ont perdu 800 000 hommes, et 1 400 000 furent prisonniers et blessés.


Au cours de l’opération pour liquider l’encerclement de la 6ème Armée nazie, les troupes soviétiques ont mis en déroute : 22 divisions allemandes, 12 divisions roumaines et italiennes, 147 000 soldats ennemis ont été tués (sur les 300 000), et 91 000 dont 2500 officiers et 24 généraux ont été fait prisonniers. Les armées soviétiques ont détruit 2000 chars, 10 000 canons, 3000 avions de combats et 70 000 véhicules de transport. Les troupes du Front du Don s’étaient emparées de : 5762 canons, 12 000 mitrailleuses, 157 000 fusils, 744 avions, 1666 chars, 260 voitures blindées et des masses de munitions et d’autres matériel de guerre.

Des premiers jours de l’offensive allemande en juillet 1942 sur Stalingrad jusqu’à sa capitulation en février 1943, soit en 7 mois, la Wehrmacht avait totalement perdu 32 divisions et 16 brigades, et 16 autres divisions avaient perdu de 50 à 75% de leurs effectifs.

Le Général nazi Westphal écrivait à propos des pertes fascistes à Stalingrad : « Jamais dans l’histoire de l’Allemagne, il ne s’était produit une perte d’une telle quantité de troupes aussi terrible »

En effet, jamais dans l’histoire, même au moment de la débâcle napoléonienne, une armée dotée de millions d’hommes et de matériel
ultra-moderne pour cette époque, n’avait connu un tel anéantissement.

2) Conclusion.

Nous commencerons cette conclusion par cette déclaration d’Hitler au lendemain de la capitulation à Stalingrad « Je ne puis dire qu’une chose, la possibilité de terminer la guerre à l’Est au moyen de l’offensive n’existe plus. Cela nous devons le comprendre clairement »

La victoire écrasante de l’Armée Rouge soviétique à Stalingrad eut une portée militaire, politique et internationale, immense. Elle fût une étape essentielle sur le chemin qui conduira à la chute finale du fascisme et du national-socialisme.

Et ce triomphe à Stalingrad, un temps improbable voire même impossible, ne fût possible que grâce à un Parti Communiste qui avait su unir le peuple tout entier et le conduire à l’écrasement des troupes hitlériennes.

Sans l’organisation structurée et planifiée des structures économiques et militaires de l’Etat Soviétique pour aider les troupes de la vaillante Armée Rouge dans ses efforts à repousser l’ennemi fasciste, le sort de cette guerre mondiale aurait eu une autre destinée.

Le peuple uni d’Union Soviétique, ses forces armées déterminées et ses
indispensables partisans, ont offert aux prolétaires du monde entier,
mais aussi à leurs détracteurs capitalistes, un exemple de courage sans
précédent dans l’histoire.

Ils ont donné une leçon de fermeté inébranlable et d’héroïsme sans limite au service de la Patrie soviétique menacée par des hordes fascistes depuis la rupture du pacte de non-agression « qui est un pacte de paix entre deux Etats » (Pour reprendre l’allocution de Joseph Staline du 3 juillet 1941) qui avait été signé en 1939, entre l’Allemagne et l’URSS sur proposition de l’Allemagne.

Toujours Staline le 3 juillet 1941 « Je pense qu’aucun Etat pacifique ne peut refuser un accord de paix avec une Puissance voisine, même si à la tête de cette dernière se trouvent des monstres et des cannibales comme Hitler et Ribbentrop. Cela, bien entendu, a une condition expresse : que l’accord de paix ne porte atteinte, ni directement ni indirectement, a l’intégrité territoriale, a l’indépendance et a l’honneur de l’Etat pacifique. » (Lire aussi « le choix de la défaite » d’Annie Lacroix-Riz)… Si l’Allemagne avait proposé un tel pacte à la France, le gouvernement l’aurait-il refusé ? Mais ceci était impossible puisque la France avait déjà choisi la défaite pour se venger de 1936…

Cette grande victoire sur les nazis stimula chez les peuples opprimés un nouvel essor de la lutte contre le fascisme, notamment en France où l’activité de la Résistance fût décuplée pour porter des coups sensibles à l’armée fasciste.

Mais cette défaite cinglante à Stalingrad d’une armée équipée, nombreuses et organisées, fît prendre conscience aux pays capitalistes (les alliés) que l’armée allemande qui semait la terreur depuis 1938, n’était pas invincible, et que l’Armée Rouge était plus puissante qu’eux-mêmes ne se l’imaginaient.

Ce fût aussi et encore, un signe qui a servi d’avertissement au Japon et à la Turquie afin qu’ils n’entrent pas en guerre contre l’URSS comme le souhaitait Berlin, ce qui provoqua des dissensions dans le bloc fasciste.

La bataille de Stalingrad a été un tournant décisif de cette guerre mondiale, et nous devons honorer la mémoire et le courage de ceux qui sont tombés pour notre liberté pendant ces 7 mois qui changèrent le cours de l’histoire déjà écrit par le capitalisme.

Nous, les prolétaires, les ouvriers, les travailleurs, les progressistes du monde, ne serons jamais assez reconnaissants pour l’Armée Rouge qui a sauvé l’humanité toute entière du fascisme.

Nous ne serons jamais assez reconnaissants pour ces partisans patriotes soviétiques qui ont sabotés les voies ferrées, les communications, qui renseignaient et qui portaient des coups au moral des armées nazies… plus de 2 millions d’entre eux sont morts face à l’ennemi, et ont été martyrisés ou exterminés dans les camps de la mort nazis.

Rappelons-nous ce que prévoyait Hitler en parlant de la nouvelle civilisation qu’il voulait construire par la dictature, les guerres, le sang pur et la ségrégation raciale… dans un nouvel ordre mondial : « nous
sommes là pour 1000 ans »


Quel aurait été le sort de l’humanité sans ce courage du peuple soviétique de la région du Don et de la ville de Stalingrad , sans l’organisation léniniste du Parti Communiste d’Union Soviétique, sans les nombreux camarades antifascistes venus d’autres pays pour prêter main forte, sans la contribution des soldats d’élite et des Héros de l’Armée Rouge dirigés par des commandants antifascistes et d’imminents chefs militaires communistes tels que : Staline, Rokossovski, Joukov, Eremenko, Pétrov, Vatounine, Vassilevski, Choumilov, Malinovski, Voronov, Tchouïkov et tant d’autres… ?

L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques a perdu entre juin 1941 et mai 1945, près de 25 millions de ses enfants : morts au combat, de faim, de froid ou lors des massacres perpétrés par les hordes SS.

Ils ne sont pas morts pour rien, ils sont morts pour notre liberté (si menacée et si précaire) d’aujourd’hui, une Liberté avec un grand L, qui n’a pas été gagnée sur les plages de Normandie comme on voudrait nous le faire croire en révisant l’histoire mais dans les faubourgs de Stalingrad et le sang de ces combattants contre l’oppression nazie.

Le 2 février 2013, alors que les canons résonnent toujours aux quatre coins de la planète, nous célébrerons l’anniversaire de cette victoire de Stalingrad. 70 ans nous séparent de cette bataille d’une ville sur les bords de la Volga, qui se trouve à 3600 kilomètres de chez nous.

Aussi, plus le passé s’éloigne plus nous devons être respectueux pour le grandiose exploit du peuple et de l’armée soviétique.

Nous devons être humbles car cette bataille victorieuse de l’humanité contre la barbarie confirme ce que Lénine avait prévu, à savoir, que jamais on ne saura vaincre un peuple dont les ouvriers et les paysans ont dans leur majorité, appris, senti et vu, qu’ils défendent leur pouvoir, celui des travailleurs et des soviets, qu’ils défendent euxmêmes la cause de leurs enfants et des possibilités des bienfaits de jouir de la liberté et de la culture mais aussi de tous les fruits du labeur humain.

Merci de votre lecture
marquetalia
   Posté le 03-02-2013 à 21:29:09   

est il vrai que certains caucasiens,en particulier des tchetchènes,ont combattu aux cotés de la wehrmacht?
Finimore
   Posté le 05-02-2013 à 06:07:30   

Le Marxiste-Léniniste (journal du Parti Communiste du Canada (marxiste-léniniste) Numéro 15 - 4 février 2013
publie un dossier

La bataille de Stalingrad
Les peuples du monde se rappelleront toujours Stalingrad défendant le droit d'être

http://www.cpcml.ca/francais/Lmlq2013/Q43015.HTM

La bataille de Stalingrad

• Les peuples du monde se rappelleront toujours Stalingrad défendant le droit d'être
• Tournant décisif de la Deuxième Guerre mondiale - Dougal MacDonald
• Stalingrad et la trahison d'aujourd'hui - George Allen
• Ce qu'ils ont dit
• Discours de Joseph Staline à la séance solennelle du Soviet des députés des travailleurs de Moscou, élargie aux organisations sociales et du Parti de cette ville - 6 novembre 1943

http://www.cpcml.ca/francais/Lmlq2013/Q43015.HTM

http://www.cpcml.ca/francais/index.html