Sujet :

Le site Organisation Communiste de France

Finimore
   Posté le 07-01-2012 à 08:57:02   

voici un lien vers l'Organisation Communiste de France

http://www.orgcomfr.com/index.html

et un texte de l'OCF concernant le PRCF

A PROPOS DU « PROGRAMME-CANDIDAT » DU PRCF.
Extrayons tout d’abord du texte du PRCF ce qui nous semble principal, car TOUT LE RESTE EST UN CATALOGUE REFORMISTE et surtout IRREALISTE ;
( source : http://leP»c»F.fr/Le-Programme-candidat-du-PRCF )
« L’issue véritable, c’est au contraire d’associer à nouveau le drapeau rouge des ouvriers au drapeau tricolore de la nation en faisant renaître avec tous les vrais communistes de ce pays, membres ou pas du P»C»F, un vrai parti communiste, un fort mouvement syndical de classe
renouant avec les traditions CGT, un large Front de Résistance Antifasciste, Patriotique et Progressiste (FRAPP). Celui-ci n’hésitera pas à :….. »
Quelle phrase creuse « un vrai parti communiste » « les traditions de la CGT » etc……
C’est ça l’issue (c'est-à-dire la sortie ? – pas l’AVENIR) ?
Les communistes -comme disait Marx- ne lisent pas l’avenir dans les chaudrons de l’histoire.
Bien malin et présomptueux celui qui peut dire de quoi sera fait demain.
Le catalogue proposé par le PRCF n’est qu’un projet « d’amélioration » du capitalisme. Le
PRCF veut nous laisser croire que depuis 1945 toutes les conditions politiques, économiques, militaires, sociales idéologiques, internationales, etc…… sont restées identiques, et il se revendique donc du CNR (Conseil National de la Résistance).
Or le CNR et ses réalisations ne furent possible qu’à la sortie d’une guerre laissant un pays avec une économie exsangue, un corps politique déconsidéré, un parti communiste puissant, une classe ouvrière combative, un Etat chancelant.
Le CNR ce fut AUSSI l’occasion pour la bourgeoisie de s’accorder un répit pour …..prendre sa revanche quand des conditions plus favorables adviendraient.
Bien sûr les réformes imposées au patronat et au capital furent importantes, mais ce ne fut qu’un seul aspect de la contradiction de classe qui fut réglé provisoirement : celui qui permettait d’apaiser la lutte des classes et on peut dire que cela a fonctionné pendant quelques
dizaines d’années ( Pour le Capital des réformes sont toujours préférables à une Révolution, question de bon sens … capitaliste !).
La bourgeoisie n’oublie jamais. Quant au P»c»F, gangréné par le révisionnisme moderne ( avant même le rapport Kroutchev – voir les discours de Thorez pour appeler les ouvriers à
« retrousser leurs manches » -, il a été le complice actif de cette soumission du prolétariat au légalisme, à l’électoralisme, au réformisme.
Le programme du PRCF élude ces questions, ces analyses. Pour lui le P»c»F est resté communiste jusqu’à la chute du mur de Berlin (comme il considère que la Russie est restée socialiste jusqu’à cette date !).
Il refuse toute remise en cause, toute analyse sur les questions nationales et internationales de 1945 à nos jours.
C’est beaucoup pour des gens qui se prétendent « communistes » -

Tout ouvrier, tout employé, tout petit paysan, qui est aujourd’hui confronté à la brutalité économique, policière, sociale, sait que ce « beau programme » ne se réalisera pas avec des incantations.
Les contradictions de classe auxquelles sont confrontés ces ouvriers, paysans, employés sont telles que ce « programme » passe loin de leurs préoccupations et de leurs attentes car – dans la réalité- lorsqu’ils demandent le millième de ce que propose le PRCF c’est la porte qui leur est offerte, la répression qui leur est imposée, la rue qui leur est proposée.
Alors le programme du PRCF sous des apparats de « gauche » n’est qu’un tissu de mesures illusoires auxquelles croient probablement les dirigeants réformistes du PRCF et quelques uns de leurs membres hantés par la perte de leur poste au sein du P»c»F, mais il est totalement
inopérant dans les masses.
Il répand toutefois des illusions et en ce sens il doit être combattu comme tel. Comme celui de Hollande ou Mélenchon et consorts.
Mélenchon qui déclarait il y a peu ceci :
« Notre programme est socialiste en effet par son contenu. Il fait du partage des richesses le principal levier de relance de l’activité utile. Pour nous, le progrès social est la condition du progrès économique. Et notre point d’appui dans la société est la classe ouvrière qui reste le premier groupe social, même s’il a été rendu invisible par les belles personnes et les médias. Plus largement, nous pensons que tout le salariat peut être aujourd’hui unifié par la lutte contre le développement du précariat. La précarité touche aussi bien les ouvriers que les cadres, les employés ou les étudiants. L’Humain d’abord
se fixe pour ambition d’abolir ce précariat qui ronge les existences et fissure la société.
Pour cela, nous referons du contrat à durée indéterminée la norme du contrat de travail en interdisant les contrats précaires au-delà de 5��% des effectifs dans les grandes entreprises et de 10��% dans les petites. Et nous titulariserons les 800��000 précaires de la fonction publique.
Ces évolutions en termes de statut social des travailleurs changeront radicalement les conditions d’existence de millions de personnes en leur redonnant la capacité à se projeter et donc aussi à lutter. Notre programme veut donc assurer une transition entre deux états de la société et mise sur une implication croissante des citoyens. La révolution citoyenne est un processus qui vise à devenir permanent. Il prendra d’autres formes à d’autres étapes à mesure que s’approfondira la compréhension des tâches à accomplir.
La désorganisation de la société sous les coups du libéralisme et de la catastrophe écologique nous met tous au pied du mur pour longtemps »
Où est la différence avec le PRCF ?
Nous vivons une époque de grande confusion politique et les dirigeants du PRCF portent la responsabilité, comme d’autres, d’entretenir cette confusion par des propositions qui éloignent les gens de la politique telle que l’entendent les communistes. Qu’ils soient conscients ou pas de ce qu’ils font importe peu, l’important c’est le rôle OBJECTIF que cela a dans la tête de ceux qui les lisent et les écoutent.
Et nous disons que tout cela, toutes ces illusions « démocratiques » et électoralistes, notre peuple n’y croit plus. Mais faute d’une ligne claire, d’une authentique voix communiste dans les masses, ce qui va se passer c’est un afflux des gens du peuple vers le Front National.
Dans le Nord une section CGT « Front National » a été exclue de la CGT ( ce qui est illégal aux termes même des statuts de ce syndicat !). Le tout récent conflit de Seafrance voit les syndiqués de base reniés par leur direction parisienne (dans les mêmes termes que la condamnation du gouvernement !) – Ce qui ne signifie pas que nous soyons partisans des « solutions » préconisées par les uns et les autres –
Mais ces faits montrent que le peuple est laissé à l’abandon. Dès lors la porte est ouverte à tout : à la violence non contrôlée comme en 1995 dans les banlieues, à la récupération d’un mouvement populaire par des mouvements fascistes, c'est-à-dire à la désespérance politique.
Nous ne sommes pas à genou devant le peuple, parce qu’il serait le peuple. Nous disons simplement qu’à force de l’avoir laissé croupir dans les banlieues, de l’avoir abandonné dans les usines et les entreprises, de l’avoir bercé d’illusions sur l’électoralisme et la « démocratie », le champ est désormais libre à toutes les idées fausses.
Et le « programme » du PRCF continue ce travail.
Les pires trahisons se cachent souvent derrière les plus charmeuses propositions.
OCF - Janvier 2012
http://www.orgcomfr.com/
Xuan
   Posté le 08-01-2012 à 20:45:29   

Les articles du site de l'OCF sont signés par le seul R. Bibeau et il me semble qu'il est quebecquois.
Ce qu'il dit ici est tout-à-fait légitime mais quelle est la réalité de son Organisation Communiste de France ?


Edité le 08-01-2012 à 20:49:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-01-2012 à 13:50:39   

Quoi qu'il en soit, les faits montrent que la trahison révisionniste et la collusion de plus en plus ouverte des socialos avec l'UMP pour prolonger le capitalisme n'ont pour seul résultat que de décourager les masses et favoriser le développement du fascisme.

La division des marxistes-léninistes est aussi une des causes de cette situation.
Xuan
   Posté le 10-01-2012 à 00:46:39   

Une des causes essentielles de la division des marxistes-léninistes est l’appréciation de la nature de la Chine.
Cette division remonte d’une part à la réforme opérée par Teng Siao Ping et d’autre part aux critiques du Parti du Travail d’Albanie contre le PCC.

La plupart des organisations marxistes-léninistes (dont l’OCF de R. Bibeau) considèrent que la Chine est devenue impérialiste ou qu’elle en a pris le chemin.
Ce n'est pas mon avis.

Cette analyse, si elle est poussée à son terme, doit considérer que les pays émergent deviennent ou deviendront aussi « impérialistes » .

Sur la question de savoir s’il faut soutenir la Chine « impérialiste » - et les pays émergents en général – contre l’impérialisme occidental, les marxistes-léninistes n’ont pas le même point de vue non plus. Certains maintiennent qu’il faut malgré tout continuer à combattre l’impérialisme occidental lors de ses guerres d’agression.

Le fait est que la thèse de la Chine « impérialiste » s’appuie sur l’existence d’un capitalisme d’état (défini par Mao tsé toung lui-même) et sur l’exportation de capitaux, et que ces deux caractéristiques ont été définies par Lénine comme spécifiques du capitalisme parvenu au stade suprême.

Aujourd’hui ces caractéristiques s’appliquent aussi à d’autres pays émergents.
C’est un développement nouveau qui n’existe que depuis quelques dizaines d’années, dans les relations entre les pays impérialistes et les pays dominés.
Et j’utilise à dessein le terme de « dominés » car la domination et l’émergence coexistent dans les mêmes pays.

Une autre particularité de l’impérialisme est qu’il est issu du colonialisme et que les guerres de conquête se sont rapidement transformées en guerre inter impérialistes dès que l’ensemble de la planète a été colonisée.
Or la politique d’agression militaire n’a jusqu’ici jamais fait partie de l’arsenal « impérialiste» de la Chine.
Il existe aussi des conflits entre pays émergents ou la répression de luttes nationales, mais à une échelle très différente des guerres inter impérialistes, quand ces conflits n’ont pas pour promoteur l’impérialisme occidental lui-même.

Ce ne sont là que quelques aspects de la situation actuelle, qui est complexe et nous réserve certainement des surprises.
Je ne prétends donc pas régler ce problème ici en quelques mots, mais il est certain que cette épine dans le pied du mouvement marxiste-léniniste continuera à nous paralyser tant que nous n’aurons pas compris sous tous ses aspects la question de l’impérialisme et de la lutte anti impérialiste aujourd’hui.
La méthode à utiliser doit s’appuyer sur l’étude matérialiste-dialectique des faits et non répéter des citations d’où qu’elles viennent. Cette deuxième méthode n’est ni marxiste ni léniniste.


Edité le 10-01-2012 à 00:48:45 par Xuan


zorba
   Posté le 10-01-2012 à 11:21:38   

L'impérialisme chinois a toujours existé et n'est pas à la veille de s'éteindre. Le principal frein fut la présence de l'URSS, qui avait senti la menace très tôt et avait militarisé la Sibérie pour y protéger ses richesses. Décision fort lucide face à la guerre contre l'Allemagne et permettant de tenir à distance les chinois qui réclament plus ou moins ouvertement l'accès aux ressources naturelles de la Sibérie.
Face à la décomposition avancée et accélérée de la Russie, qui peut savoir si les russes ne disparaitront pas en quelques dizaines d'années de Sibérie, laissant alors ces espaces aux chinois.
Le pari des chinois, c'est leur nombre, le peuple est relativement instruit, face aux russes, ils ne prennent pas de risque en jouant placé, le temps sera avec eux comme le froid qui avait mis Napoléon et Hitler en échec en Russie.
marquetalia
   Posté le 10-01-2012 à 16:21:10   

les usa essaient d exacerber la rivalité sinorusse pour empecher pékin et moscou de s allier.
Xuan
   Posté le 10-01-2012 à 23:58:18   

zorba a écrit :

L'impérialisme chinois a toujours existé et n'est pas à la veille de s'éteindre.


Je te rappelle que la Chine a été colonisée par plusieurs pays occidentaux simultanément.
L'expression "interdit aux chiens et aux chinois" date précisément de cette époque, comme la propagande sur le péril jaune .
Les occidentaux comme nous sont plutôt mal placés pour parler de l'impérialisme chinois qui a toujours existé !





zorba a écrit :

Le principal frein fut la présence de l'URSS, qui avait senti la menace très tôt et avait militarisé la Sibérie pour y protéger ses richesses. Décision fort lucide face à la guerre contre l'Allemagne et permettant de tenir à distance les chinois qui réclament plus ou moins ouvertement l'accès aux ressources naturelles de la Sibérie.


Lors de la seconde guerre mondiale l’Axe fut créé le 26 septembre 1940 et la Chine était déjà sous la botte japonaise :
L'invasion de la Chine par le Japon remonte à 1937, mais le Japon ne déclara officiellement la guerre qu'après Pearl Harbor afin d'éviter des sanctions de la SDN.
Cependant l'Etat fantoche du Mandchoukouo fut créé dès février 1932, ce qui correspond au début de l'expansionnisme japonais.
Le massacre de Nankin en 1937 causa près de 300 000 morts.

Par ailleurs l’URSS a fourni des armes et des volontaires à la Chine jusqu’à la signature du pacte de non-agression entre le Japon et l’URSS en 1941.

Je vois mal de quelle « menace » ou de quelle « réclamation » chinoise on peut parler dans ces conditions.

zorba
   Posté le 11-01-2012 à 04:31:10   

L'URSS faisait aussi du commerce avec l'Allemagne nazie, jusqu'en 1941.
Dans l'histoire impérialiste des peuples, rien n'est simple ni écrit d'avance, à l'exception de l'impérialisme catholique et romain qui s'appuie sur les Evangiles, base théorique d'une fiabilité déconcertante.
Avec succès depuis au moins 15 siècles.

Pour revenir à la Chine, il est historique qu'elle était très affaiblie aux 19 et 20e siècles, et que seul le système communiste maoiste lui a permis de reprendre sa place dans la bataille impériale entre ses voisins, russes, japonais et l'envahisseur universel, les USA successeurs des pays européens.
Sun Yat Sen et Tchang avaient redressé la situation, en espérant des alliances avec les impérialistes, le peuple chinois et les communistes sont intervenus pour changer la donne.
Dans le bon sens me semble-t-il.

De là, à avoir confiance, il y a une marge de doute.
Xuan
   Posté le 11-01-2012 à 13:52:43   

Avant de parler de "bataille impériale" , parlons simplement d'indépendance nationale et de dignité retrouvée, parce que l' impérialisme implique la domination économique, politique, culturelle et militaire.
Alex
   Posté le 03-03-2012 à 13:06:06   

Xuan a écrit :

Une des causes essentielles de la division des marxistes-léninistes est l’appréciation de la nature de la Chine.
Cette division remonte d’une part à la réforme opérée par Teng Siao Ping et d’autre part aux critiques du Parti du Travail d’Albanie contre le PCC.

La plupart des organisations marxistes-léninistes (dont l’OCF de R. Bibeau) considèrent que la Chine est devenue impérialiste ou qu’elle en a pris le chemin.
Ce n'est pas mon avis.

Cette analyse, si elle est poussée à son terme, doit considérer que les pays émergent deviennent ou deviendront aussi « impérialistes » .

Sur la question de savoir s’il faut soutenir la Chine « impérialiste » - et les pays émergents en général – contre l’impérialisme occidental, les marxistes-léninistes n’ont pas le même point de vue non plus. Certains maintiennent qu’il faut malgré tout continuer à combattre l’impérialisme occidental lors de ses guerres d’agression.

Le fait est que la thèse de la Chine « impérialiste » s’appuie sur l’existence d’un capitalisme d’état (défini par Mao tsé toung lui-même) et sur l’exportation de capitaux, et que ces deux caractéristiques ont été définies par Lénine comme spécifiques du capitalisme parvenu au stade suprême.

Aujourd’hui ces caractéristiques s’appliquent aussi à d’autres pays émergents.
C’est un développement nouveau qui n’existe que depuis quelques dizaines d’années, dans les relations entre les pays impérialistes et les pays dominés.
Et j’utilise à dessein le terme de « dominés » car la domination et l’émergence coexistent dans les mêmes pays.

Une autre particularité de l’impérialisme est qu’il est issu du colonialisme et que les guerres de conquête se sont rapidement transformées en guerre inter impérialistes dès que l’ensemble de la planète a été colonisée.
Or la politique d’agression militaire n’a jusqu’ici jamais fait partie de l’arsenal « impérialiste» de la Chine.
Il existe aussi des conflits entre pays émergents ou la répression de luttes nationales, mais à une échelle très différente des guerres inter impérialistes, quand ces conflits n’ont pas pour promoteur l’impérialisme occidental lui-même.

Ce ne sont là que quelques aspects de la situation actuelle, qui est complexe et nous réserve certainement des surprises.
Je ne prétends donc pas régler ce problème ici en quelques mots, mais il est certain que cette épine dans le pied du mouvement marxiste-léniniste continuera à nous paralyser tant que nous n’aurons pas compris sous tous ses aspects la question de l’impérialisme et de la lutte anti impérialiste aujourd’hui.
La méthode à utiliser doit s’appuyer sur l’étude matérialiste-dialectique des faits et non répéter des citations d’où qu’elles viennent. Cette deuxième méthode n’est ni marxiste ni léniniste.



"L'OCF de R. Bibeau" comme tu dis est une organisation marxiste léniniste en France et R. Bibeau n'en est qu'un des contributeurs.
Ces articles, lorsqu'ils nous paraissent pertinents, sont publiés.

Notre ligne est partiellement définie dans l'article "la situation et nos taches" qui se trouve sur el site http://www.orgcomfr.com

Merci
Xuan
   Posté le 03-03-2012 à 14:43:37   

Merci pour ces précisions.