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 il reste de la place sur le mur des cons

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Xuan
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   Posté le 26-04-2013 à 20:42:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article du Nouvel Obs montre qu'il reste certainement de la place "à gauche" sur le mur des cons réactionnaires.


"Mur des cons" : le Syndicat de la magistrature fustige Taubira


le 26-04-2013
Par Le Nouvel Observateur avec AFP


La garde des Sceaux attaque "la liberté d'opinion des syndicalistes" , dénonce le SM, après la saisine du Conseil supérieur de la magistrature par Taubira.

Le Syndicat de la magistrature (SM) accuse vendredi 26 avril Christiane Taubira de s'en prendre à la "liberté d'opinion des syndicalistes" en saisissant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de l'affaire de son "mur des cons" , dans une lettre ouverte à la ministre de la Justice.
Le CSM, instance de nomination et de discipline des magistrats, devra apprécier, avait annoncé jeudi la garde des Sceaux, s'il y a eu "manquement à la déontologie" de la part du SM, qui avait exposé dans son local syndical un "mur des cons" regroupant des dizaines de photos de personnalités du monde politique, médiatique et judiciaire.

"Souhaitez-vous donc réglementer la liberté d'opinion des syndicalistes, définir les standards de l'affichage autorisé dans les locaux syndicaux, voire même encadrer la liberté des magistrats que nous sommes s'exprimant dans la sphère privée ?" demande le SM dans sa lettre ouverte, publiée sur le site Rue 89.

Alors que la ministre avait estimé que "le devoir de réserve des magistrats suppose de la retenue, même dans le cadre de l'expression syndicale" , la présidente du SM, Françoise Martres, répond que "cette violation de notre sphère privée syndicale n'est pas 'une expression syndicale', laquelle est par nature publique" .

Le syndicalisme des magistrats en question ?

"Est-il besoin de vous rappeler que 'l'obligation de réserve' ne s'applique qu'à l'expression publique des magistrats et qu'en tout état de cause, elle ne constitue ni une obligation au silence, ni une obligation de neutralité ?" ajoute-t-elle.

"En raison de l'amalgame qui est fait entre expression privée et action syndicale, c'est bien l'expression publique syndicale et, par conséquent, le fait syndical dans la magistrature que vous remettez en question par votre saisine consternante du Conseil supérieur de la magistrature. Nous attendions plutôt de vous, Madame la ministre, que vous défendiez vous-même cette liberté syndicale" , écrit Françoise Martres.

La révélation de ce panneau d'affichage a suscité une vague d'indignation, principalement à droite, et l'annonce de plusieurs plaintes. L'ancienne garde des Sceaux socialiste Elisabeth Guigou a quant à elle relativisé l'affaire vendredi en soulignant que les magistrats sont malgré tout "impartiaux", tandis que la CGT apportait son soutien au SM.

"Nous invitons nos amis du Syndicat de la magistrature à venir jouer aux fléchettes dans les couloirs de la CGT, on ne dira pas qui est en photo sur les cibles..." a lancé la CGT-Pénitentiaire.

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Xuan
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   Posté le 27-04-2013 à 13:47:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog de J. Tourtaux :

CRIMINALISATION DE LA LIBERTE SYNDICALE : SOUTIEN DE LA CGT AU SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE - COMMUNIQUE DU SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE


Soutien au Syndicat de la Magistrature
Et maintenant criminalisation de la liberté syndicale de penser en privé !


vendredi 26 avril 2013

Si nous avions pu penser que l’ère des assauts à l’encontre du syndicalisme de lutte était terminée ou presque, l’actualité nous démontre qu’il n’en est rien ! Si nous avions pu espérer que la loi d’amnistie serait votée afin de décriminaliser l’action syndicale, l’actualité nous démontre qu’il n’en est rien puisque la Commission des lois, sur demande du gouvernement, vient de rejeter la proposition de loi.

Depuis deux jours le courroux politico-médiatique s’est abattu sans relâche sur nos camarades du Syndicat de la Magistrature. Les raisons invoquées sont disproportionnées et délirantes.

« Les déchainés du mur des cons », et leurs partenaires, leur reprochent donc, d’avoir acté leur liberté de penser syndicale, leur liberté de penser le fait et l’individu politique avec humour dans un local privé ! N’a-t- on donc plus le droit en France d’avoir de l’humour ?

Si nous avions pu penser que les agressions politiques et médiatiques menées à l’encontre du monde judiciaire, particulièrement à l’encontre des magistrats, durant cinq longues années étaient terminées nous nous leurrions. Si nous avions pu penser que l’ère de la défiance, des menaces, des moqueries, des atteintes graves au professionnalisme et à la réputation des magistrats était finie, nous nous trompions. L’actualité nous montre l’inverse.

Ce déchainement sans précédent étonne alors que dans le même temps des magistrats sont menacés de mort et rien n’est fait.

Après la criminalisation de l’action syndicale, après le rejet inacceptable du texte d’amnistie, nous sommes contraints de constater que la liberté de penser dans un lieu privé devient criminel.

Par contre, nous constatons que les propos et discours homophobes entendus ces derniers temps, les appels indirects à la haine ou les menaces de « guerre civile » de la part de responsables politiques, associatifs, religieux ne sont pas sanctionnés à la hauteur du danger que ces actes collectifs représentent pour notre Démocratie. Les violences verbales et physiques perpétrées au sein de l’Assemblée nationale par les représentants du peuple ne le sont pas non plus.

Certains ont le droit d’être hors la loi, d’autres non. Ce n’est pas nouveau, nous le savons !

Si un syndicaliste avait menacé de « guerre civile », il serait emprisonné sans sommations. Si des syndicalistes s’étaient réunis autour de l’Assemblée nationale en pleine nuit pour demander l’abrogation de l’ANI ou l’adoption de la loi d’amnistie alors, ordre aurait été donné à la police de leur tirer dessus avec des Flash Ball, fichés et leur ADN prélevé…

L’action et la pensée syndicale ne peuvent être criminalisées en Démocratie.

La CGT apporte son soutien au Syndicat de la Magistrature.


Montreuil, le 26 avril 2013

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Lettre ouverte à la Garde des Sceaux suite à la saisine du CSM


Madame la ministre,

Suite à la diffusion mercredi 24 avril par le site Atlantico d’une vidéo d’images soustraites à l’intérieur de notre local syndical, vous avez cru devoir saisir le Conseil supérieur de la magistrature pour apprécier s’il y a eu « manquement à la déontologie ».

Vous avez déclaré, dans un communiqué de presse et devant le Sénat, « condamner cette pratique », vous avez exprimé « votre consternation face à ce comportement » et considéré qu’il s’agissait « d’un acte insupportable, stupide et malsain ». Quelle pratique ? Celle d’un journaliste qui filme en cachette l’intérieur d’un local syndical privé à l’insu de ses occupants ? Quel acte ? Celui d’un site en ligne, proche de la droite la plus dure, qui décide de diffuser ces images qu’il sait soustraites ? Quel comportement ? Celui d’une certaine droite prompte à instrumentaliser cette « révélation » à des fins bassement politiciennes pour décrédibiliser ceux qui combattent avec force leurs idées depuis des années ?

Et bien non, tout cela ne semble pas vous avoir choquée …

Vous avez au contraire cédé à la pression de ceux-ci et choisi de vous en prendre à l’expression en privé d’une opinion – lapidaire et caricaturale certes mais qui n’a rien à envier aux propos publics outranciers de certains à notre égard – concernant ceux dont nous dénoncions les propos, les actes ou les prises de position.

Souhaitez-vous donc réglementer la liberté d’opinion des syndicalistes, définir les standards de l’affichage autorisé dans les locaux syndicaux, voire même encadrer la liberté des magistrats que nous sommes s’exprimant dans la sphère privée ?

Vous prétendez, dans votre communiqué, que « le devoir de réserve des magistrats suppose la retenue même dans le cadre de l’expression syndicale ».

Quelle expression syndicale, Madame la ministre ?

Des propos satiriques tenus en privé par des syndicalistes dont personne d’autre qu’eux n’auraient dû avoir connaissance sans cette soustraction d’images ? Cette violation de notre sphère privée syndicale n’est pas « une expression syndicale », laquelle est par nature publique. Faut-il vous rappeler que dans nos prises de position publiques nous nous en sommes toujours tenus au débat d’idées ?

Quel devoir de réserve, Madame la ministre ?

Celui des magistrats ou celui d’un syndicat ?

Est-il besoin de vous rappeler que « l’obligation de réserve » ne s’applique qu’à l’expression publique des magistrats et qu’en tout état de cause, elle ne constitue ni une obligation au silence, ni une obligation de neutralité ?

Mais, au-delà des circonstances de l’espèce, et en raison de l’amalgame qui est fait entre expression privée et action syndicale, c’est bien l’expression publique syndicale et, par conséquent, le fait syndical dans la magistrature que vous remettez en question par votre saisine consternante du Conseil supérieur de la magistrature. Nous attendions plutôt de vous, Madame la ministre, que vous défendiez vous-même cette liberté syndicale.

En plus de 40 années de combats pour les droits des magistrats et les libertés publiques, le Syndicat de la magistrature a dû faire face à de multiples tentatives visant à l’empêcher de s’exprimer.

Vous venez de vous inscrire dans cette longue tradition, nous le regrettons vivement.

Nous vous prions, Madame la ministre, de croire en l’assurance de notre parfaite considération.

Pour le Syndicat de la magistrature,

Françoise Martres, présidente

source


Edité le 27-04-2013 à 13:53:09 par Xuan




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   Posté le 27-04-2013 à 13:48:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

COMMUNIQUE DE PRESSE


Local privé, exploitation publique


Ce qui n’avait pas vocation à sortir de notre local syndical se répand sur les réseaux sociaux. Le site Atlantico, croyant tenir un scoop, a en effet décidé de diffuser des images vidéo volées dans un local syndical, lieu privé, montrant un mur sur lequel sont affichées des caricatures, photomontages et blagues. Que nous apprend Atlantico au juste ? Que certains membres du Syndicat de la magistrature pratiquent entre eux la satire et l’humour potache ? Quel scoop !

De quoi s’agit-il en fait ?

Des vestiges d’un temps où la justice était sous pression permanente et où les magistrats faisaient l’objet d’attaques violentes et démagogiques.

D’un exutoire politique, inoffensif et symptomatique - s’inspirant, tout le monde l’aura compris du fameux "mur des çons" du Canard enchaîné.

Aucun scandale démocratique en vue, comme certains le prétendent déjà, mais seulement de l’agitation politique autour d’images volées dans un lieu privé.

Et bien évidemment aucune atteinte à l’impartialité, les blagues drôles ou de mauvais goût des uns n’engageant pas les décisions des autres.

Nous ne nous posons pas en victimes, et comprenons le mécontentement de ceux qui se découvrent dans de telles circonstances, mais pour autant nous refusons l’amalgame fait par certains, et en premier lieu par ceux qui ont diffusé ces images vidéo.

Est-ce bien un hasard si ce document concernant un affichage tombé en désuétude depuis plusieurs mois, a opportunément atterri sur le site d’information Atlantico, "classé à droite", et si ce non-évenement est relayé par une certaine presse ainsi que par l’ancien secrétaire général du syndicat Synergie Police - aujourd’hui député UMP - et par l’IPJ, dont nous avons combattu avec force les idées pendant toutes ces années...

L’action publique du Syndicat, la vraie et la seule, n’est pas assimilable à ces blagues internes, de potache.

Nous avons toujours pris soin de respecter publiquement nos pourfendeurs, même quand ceux-ci se livraient à l’outrance, et nous n’avons pas l’intention de renoncer à cette règle.

Dès lors que cette « private joke » est devenue publique, elle n’a évidemment plus lieu d’être. Mais nous ne nous laisserons pas impressionner par tous ceux qui en profitent bassement aujourd’hui pour remettre en cause l’existence même du syndicalisme judiciaire.

source

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