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 Remise en cause des régimes spéciaux

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   Posté le 20-09-2007 à 22:19:32   

Je pense qu'on est tous conscients de cette réalité, les régimes spéciaux sont un symbole; si ce verrou saute, derrière on va assister à une réaction en chaîne et une accélération de la perte des acquis pour tous les salariés. Le problème c'est que cet "avantage" est fortement remis en cause par une majorité de la population, et que la côte de popularité du duo Sarkozy/Fillon est relativement élevé, 5 mois après les présidentielles. La CGT Cheminots appelle a un début d'action le 18 octobre avec une (première?) journée de grève (également pour défendre le fret) mais de manière générale les syndicats font profil bas sur la question. Je poste quelques articles pour entamer le débat, et je lance l'idée aussi de faire un tract commun FML/EP/Avant-Garde. Je me propose également de contacter le PCMLM au nom du forum pour leur proposer une rédaction en commun de ce tract (bien sûr si d'autres orgas veulent se joindre à nous sans s'imposer elles sont les bienvenues).

Régimes spéciaux : les syndicats vont céder
Magazine Challenges - 20.09.2007

Social : malgré les menaces initiales, aucun syndicat ne veut pour l'instant descendre dans la rue pour sauver les régimes spéciaux, français approuvent la réforme. Et le président Sarkozy accélère.

Dans la salle Clemenceau, au sous-sol du Sénat, le suspense a pris fin le 18 septembre. La parole élyséenne résonne enfin, après quinze jours d'informations révélées, démenties puis confirmées sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. «L'objectif doit consistera harmoniser les régimes spéciaux avec celui de la fonction publique», déclare le président Nicolas Sarkozy devant plus de 200 personnes réunies par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). Non, il n'y aura pas de décret-cadre en forme de «c'est à prendre ou à laisser». Le président propose une concertation de deux semaines au maximum pour fixer les grandes lignes. Oui, comme le souhaitaient les syndicats, la discussion sera ouverte «entreprise par entreprise, pour tenir compte des spécificités de chaque régime». Si tout se passe bien, Nicolas Sarkozy tiendra enfin la pre mière réforme fondatrice de son quinquennat. En attendant un nouvel assouplissement sur les 35 heures ou la fusion ANPE-Assedic, également annoncés le 18 septembre. Evanoui, le spectre des grandes grèves de 1995. Si leur souvenir reste vivace, personne ne croit sérieusement à un remake. Ni à l'Elysée ni même dans les états-majors syndicaux, très prudents en dépit des premières déclarations musclées des leaders. Mais sait-on jamais...

La grève ? Si elle part, elle viendra des cheminots, menacés par plusieurs dossiers chauds de l'automne : régimes spéciaux, service minimum, sévère restructuration du fret. En outre, les négociations salariales démarrent mal, avec une proposition de la direction d'échanger une hausse de la prime de fin d'année contre un jour de repos en moins.

Cheminots dans l'attente
La tension monte depuis un mois. Les syndicats ont appris dans la presse, fin août, la fermeture de 262 gares de fret. Début septembre, devant un parterre de journalistes, Olivier Marembaud, président de la branche fret de la SNCF, commet une gaffe monumentale : il chiffre grossièrement les suppressions de postes prévues dans sa branche : «Est-ce que ce sera 1000, 4000, 5000 ? Je ne sais pas, mais ce sera significatif» Les syndicats, non informés, bondissent. Ils demandent un rendez-vous au Premier ministre, mais c'est Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, qui les recevra quelques jours plus tard... sans leur faire la moindre proposition, se réfugiant derrière l'autonomie de gestion de la SNCF. Anne-Marie Idrac, présidente du groupe SNCF, reste sourde aux appels des syndicats pendant près de dix jours. Elle finit par leur proposer un rendez-vous... début octobre. On frôle l'humiliation. D'autant que le 11 septembre, à Rennes, Nicolas Sarkozy a jeté de l'huile sur le feu : «Il existe des régimes spéciaux de retraite qui ne correspondent pas à des métiers pénibles, et il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraite. Je vais changer cette situation parce qu'elle est indigne.» Benoît Duchemin, secrétaire général de la FGAAC, le puissant syndicat des conducteurs de trains, fustige une déclaration «plus proche de la calomnie que de la vérité».
Mais la CGT comme Sud, que l'on a connus plus susceptibles, gardent leur calme. Alors que la CFTC proposait de boycotter toute réunion avec la direction, la CGT et Sud ont refusé. Etrange stratégie. Il y a quelques années, les deux syndicats auraient mobilisé pour moins que cela. «Nous ne devons pas nous isoler du reste des salariés, on attend les enseignants, EDF, la RATP. . .», explique Stéphane Leblanc, de Sud Rail. Mais si cette attitude cachait une vérité plus brutale, l'incapacité des syndicats à mobiliser les troupes ?

Pas de soutien du privé
Bernard Thibault, secrétaire gênerai de la CGT, en a manifestement pris conscience. Officiellement, il annonce qu'il va «y avoir du sport». Mais, en coulisse, le mot d'ordre est différent : surtout, ne pas bouger. «Aujourd'hui, c'est un peu tôt pour mobiliser», avoue un dirigeant syndical. Il ne faut pas tomber dans le piège que nous tend Sarkozy. Il ne faut pas que nous soyons des milliers de personnes dans les rues et que la réforme se fasse quand même, comme à l'époque de la grève des mineurs anglais et de Thatcher. Les réformes suivantes seraient alors très faciles à faire passer.» En 1985, les mineurs britanniques avaient en effet repris le travail après une très longue grève contre des fer metures de mines sans avoir rien obtenu. Le gouvernement Thatcher en était sorti renforcé, et le pouvoir des syndicats, durablement affaibli. Une comparaison avec le régime de la Dame de fer qu'a reprise Bernard Thibault à la Fête de L'Humanité, le week-end du 15 septembre, en parlant d'une volonté délibérée d'« atta quer frontalement les secteurs professionnels les plus syndiqués». La CGT le sait, le privé ne soutiendra pas une mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux. «Il faut attendre que la mayonnaise monte, poursuit le syndicaliste. Dans deux mois, ce sera peut-être le bon moment, quand on en saura un peu plus sur la négociation sur le contrat de travail et que le problème du pouvoir d'achat n'aura toujours pas été réglé.»
Du côté de la CFDT, François Chérèque, après avoir menacé d'« un conflit majeur» le gouvernement, a fini par retrouver son calme. Début septembre, il a appris dans La Tribune la volonté de l'Elysée de prendre avant la fin de l'année un décret-cadre sur les régimes spéciaux. Puis entendu François Fillon, sur Canal+, assurer que la réforme est prête. Le soir même, le ministre du Travail l'a appelé pour démentir. Mais Chérèque, plutôt favorable à une réforme des régimes spéciaux, a l'impression de se faire balader. Furieux, il parle de «cacophonie »...

Front syndical affiché
Et puis le samedi 15, Nicolas Sarkozy l'invite au vert dans la résidence officielle de la Lanterne, à Versailles, pour une entrevue. Lundi matin, François Chérèque change de ton. Secrétaire national chargé des retraites, Jean-Louis Malys explique : «Nicolas Sarkozy semble vouloir donner du temps et a compris qu'il fallait passer par des discussions dans chaque entreprise.» Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, également reçu à la Lanterne, baisse à son tour le ton le 16 septem bre sur Europe 1. «C'est comme pour la négociation avec le patronat : si nous arrivons à un bon compromis, les choses auront bien avancé, si ce n'est pas un bon accord et qu'il faut descendre dans la rue, on descendra dans la rue.» Cela pourrait être d'autant plus long que la CFDT n'envisage pas de signer seule. Les dirigeants gardent en mémoire un souvenir douloureux : la réforme Fillon sur les retraites, qu'elle avait approuvée en 2003, lui avait fait perdre plus de 30000 adhérents. Cette fois, les syndicats sont d'accord sur un socle commun : ils exigent que soient prises en compte la pénibilité, les rémunérations et les évolutions de carrière. De toute façon, ils n'ont pas d'autre choix que celui de négocier.
Car pour l'instant l'opinion publique est en phase avec le gouvernement. «Ce qui a changé depuis 1995, c'est l'accumulation d'études sur le financement des retraites, comme le rapport Charpin en 1999», consta te le directeur du groupe de conseil Altedia, Xavier Lacoste. En 2000 a été créé le Conseil d'orientation des retraites (Cor), sorte de grosses boîtes à idées; en 2003 les retraites ont été réformées et, depuis des mois, les syndicats mènent des débats. Il ajoute : «Depuis 1995, il y a, tant du côté des dirigeants syndicaux que du côté des patrons ou des politiques, une bien meilleure connaissance de la situation des retraites et de ses enjeux. Ry a dans l'opinion publique une demande d'équité.» Selon Le Journal du dimanche du 16 septembre, 82% des salariés du privé sont favorables à un alignement des régimes spéciaux sur le régime de la fonction publique. Mais, selon Jean-Daniel Levy, directeur adjoint du département Opinion au CSA, cela peut vite basculer : «Si les Français ont le sentiment que l'on traite les individus comme un nombre et une charge, alors ils soutiendront les syndicats. De même, si les enseignants, les postiers, le corps médical se joignent aux cheminots, alors l'adhésion sera plus forte.»

Dans la bagarre qui se profile, les syndicats ont affaire à forte partie. Nicolas Sarkozy peut les affaiblir pour longtemps. «Pourquoi vous ne m'invitez pas à une de vos réunions de travail ?» demandait le président de la République à Bernard Thibault lors de leur rencontre le 10 septembre. «Parce que vous seriez capable de venir !» lui a rétorqué le responsable syndical.

Ce que ces régimes de retraite ont de «spécial»

La plupart des régimes spéciaux de retraite ont été mis en place au XIXe siècle. Il s'agissait, en général, de métiers pénibles. Ces régimes, qui représentent 6,4% de la masse des pensions versées, comptent 500000 actifs pour 1,1 million de retraités. Comment s'équilibrent-ils ? Grâce au budget de l'Etat et à des cotisations employeur élevées. Selon des calculs de L'Express en 2006, les cotisations des salariés sont inférieures à 20% des prestations versées, contre 40% dans le régime général. Les plus connus : SNCF, EDF, RATP, marins, clercs de notaire, mineurs, parlementaires... Le régime de la Banque de France, lui, a été réformé en 2006.
La durée de cotisation pour une retraite complète reste fixée à 37,5 annuités, contre 40 ans en 2008 pour le privé et les fonctionnaires. L'âge d'ouverture des droits varie. La contrepartie de ces niveaux de retraite : une plus faible rémunération. Les bénéficiaires ne profitent pas de régime complémentaire.


Régimes spéciaux: les cheminots déterminés, les autres secteurs hésitants

PARIS (AFP) — Alors que six syndicats de cheminots ont appelé à la grève le 18 octobre pour la défense de leur régime spécial de retraite, les syndicats de l'Energie comme ceux de la RATP hésitent à engager des actions, dans l'attente de précisions sur les intentions du gouvernement.

Les syndicats de la SNCF ont été les premiers à tirer, en annonçant mercredi soir un appel à la grève pour le 17 octobre. Ils sont revenus jeudi sur cette date, qui coïncidait avec la Journée mondiale du refus de la misère, en reportant leur préavis au 18.
La CGT, FO, la CFTC, Sud Rail, la CFE-CGC, et la CFDT défendront ce jour-là le régime spécial de retraite, mais aussi le fret ferroviaire et l'emploi de l'entreprise publique.

La Fgaac (agents de conduite, autonomes), dont la participation est décisive, ainsi que l'Unsa, ont réservé leur réponse. "Nous ne voulons pas réagir au premier chiffon rouge agité par le gouvernement", a déclaré Bruno Duchemin (Fgaac), qui veut d'abord connaître le dossier "à fond".

Pour leur part, les huit syndicats de la RATP, réunis jeudi matin, ont estimé qu'il était "urgent d'attendre". "Nous travaillons à des initiatives dans une démarche cohérente avec les autres grands secteurs concernés", "aucune initiative n'étant exclue", indique, plutôt embarassé, leur communiqué commun.
"On est en réflexion. On attend les rencontres avec le ministre (du Travail Xavier Bertrand) et avec la direction de l'entreprise", a indiqué Jacques Eliez (CGT).
Plusieurs syndicats de la RATP, dont Sud et FO, ont pourtant poussé en faveur d'une mobilisation commune avec les cheminots, mais la prudence l'a emporté. "Les conditions ne sont pas réunies pour une mobilisation de l'ensemble des salariés. Ils savent qu'il faudra travailler plus longtemps et les régimes spéciaux sont impopulaires", a regretté Didier La Pahun (Unsa-RATP).
La dernière grève importante à la RATP, en 2003, avait déjà porté sur la défense du régime spécial en vigueur dans l'entreprise de transport public francilienne, qui avait finalement échappé à la réforme Fillon.

Se donner du temps, c'est aussi ce qu'ont décidé les syndicats de l'Energie (EDF, GDF), qui n'ont "pas exclu" de s'associer à la journée nationale, mais doivent se revoir "dans les jours qui viennent".
Sortant du lot, FO énergie-mines a appelé dès jeudi les électriciens et gaziers à faire grève le 18 octobre, contre la réforme des régimes spéciaux ainsi que la fusion Suez-GDF.

De façon générale dans les rangs syndicaux, plusieurs militants redoutent d'avoir du mal à mobiliser, estimant que "le contexte est différent de 1995". "Les salariés n'y croient plus parce qu'ils ont l'impression qu'ils n'ont plus rien à attendre, à gagner", avoue une source syndicale.

Côté ministère du Travail, la "concertation" sur les régimes spéciaux, entamée mercredi pour deux semaines, s'est poursuivie jeudi avec les auditions des direction de la Comédie Française puis de la RATP, qui n'attend que la "feuille de route" du gouvernement pour démarrer sa négociation.
Xavier Bertrand, qui veut conclure d'ici la fin de l'année, se défend de toute "réforme couperet". "On ne passera pas de 37,5 ans à 41 ans (de cotisation) du jour au lendemain", a-t-il assuré jeudi.

Vendredi, ce sera au tour des huit fédérations de fonctionnaires de tenter d'arrêter une stratégie face à "l'attaque", à leurs yeux, de Nicolas Sarkozy contre la fonction publique


Derniers communiqués en date:

REFORMES SOCIALES : LE PRESIDENT "DE TOUS LES FRANCAIS" FAIT DU TRI SELECTIF (18/09/2007)

Le Président de la République a prononcé devant les journalistes de l’information sociale un discours sur ses ambitions en matière de réformes sociales. Inutile de dire que ses réformes pour les salariés n’ont pas la même saveur que les multiples offrandes fiscales faites aux patrons et aux plus favorisés de ce pays depuis son installation à l’Élysée.

Non seulement N.Sarkozy ne répond pas à l’urgence des priorités et des exigences sociales exprimées par les salariés, mais il renvoie tout règlement de situation à un choix individuel du salarié. Dans ce processus, comme dans l’intégralité d’un discours empreint des propositions du Medef, il s’efforce de ne pas contraindre le patronat.

Casse du droit du travail, précarisation de l’emploi, instabilité de la vie familiale, attaques contre les 35 heures, sanctions en tout genre, franchises médicales, détérioration des retraites…N.Sarkozy a fait étalage de son objectif d’abandonner les fondements de la solidarité et de tout repère collectif.

Le Président de « tous les français » fait du tri sélectif : les plus aisés de son côté, les autres sur le bas côté. Il excelle dans l’art de la manipulation de l’opinion publique quand l’intérêt des plus aisés nécessite d’opposer les salariés entre-eux.

Nous ne sommes pas dupes. L’agitation et les oppositions organisées autour des régimes spéciaux y participent dans une volonté de masquer la réalité de sa politique économique et sociale.

Au nom de l’équité, N.Sarkozy s’affère à faire croire qu’il faut développer l’emploi des seniors, augmenter le temps de travail, la durée de cotisations pour les retraites afin de donner du travail aux jeunes.

Il veut faire croire aux salariés du régime général qu’ils ont intérêt à la disparition des régimes spéciaux. Les salariés ainsi divisés, faciliteraient la marche en avant vers le nivellement par le bas des retraites de tous les salariés.

Car c’est bien de cela dont il s’agit. Le Président l’a réaffirmé. Attaquer les régimes spéciaux aujourd’hui n’est pas tant une question d’équité ; c’est une condition pour le gouvernement afin d’entreprendre demain une « 3ème réforme » du régime général et exiger des salariés de nouveaux sacrifices (allongement de la durée de cotisation, une nouvelle baisse des pensions…).

La fédération CGT des cheminots refuse de rentrer dans ce jeu destructeur. Elle récuse les sous-entendus du Président ciblant, habilement dans le texte, les cheminots comme faisant partie des profiteurs de notre société qui « voleraient » de l’argent à la collectivité. Elle entend rétablir toutes les inepties, les contrevérités véhiculées chaque jour par le Président, ses conseillers et porte-parole, son Gouvernement et la quasi-totalité les médias.
La pénibilité n’est pas à l’origine du régime spécial des cheminots. Comme l’a fort justement souligné la direction SNCF dans une note de synthèse en mars 2001 : « l’existence d’un régime spécial pour les cheminots trouve ses fondements dans la spécificité des tâches, les contraintes de continuité du service public, les responsabilités liées à la sécurité des circulations ». Ce qui était vrai hier l’est encore en 2007. Ainsi, l’existence du service public va de pair avec l’existence de notre régime spécial.

Nous appelons les dirigeants de notre pays à faire preuve d’un peu plus d’objectivité, de véracité dans leurs propos et de sérieux dans la méthode.

Il est impossible pour la CGT de s’inscrire dans un calendrier aussi contraint et resserré qui entame fortement le respect du processus démocratique. La CGT exige que l’on se donne le temps du débat avec les salariés et de la négociation afin de rechercher une équité par le haut de tous les salariés, le renforcement des régimes de retraites, l’amélioration des prestations.

La fédération CGT des cheminots rencontrera le mercredi 19 septembre les autres fédérations syndicales afin d’échanger à nouveau sur la situation économique et sociale à la SNCF autour de questions essentielles pour le financement de la protection sociale comme l’avenir du fret SNCF, le service public, les salaires, l’emploi, les métiers. Une réunion au cours de laquelle nous évoquerons également les régimes spéciaux et les autres annonces du Président de la République aussi nocives et dangereuses.

Montreuil, le 18 septembre 2007 – 18h30


Appel des syndicats de la fédération SUD-Rail réunis en Conseil Fédéral les 18 et 19 septembre 2007.

Les syndicats SUD-Rail :

Rappellent que la richesse produite collectivement dans ce pays, si elle est redistribuée moins inégalitairement, permet non seulement de garantir l’avenir des régimes spéciaux mais aussi d’aligner vers le haut les régimes moins favorables du secteur privé.

Refusent toute compromission qui aboutirait à admettre une remise en cause des régimes de retraite les moins défavorables : ce n’est pas négociable !

Dénoncent la stratégie de saucissonnage entreprise par entreprise, exigent une négociation interprofessionnelle pour améliorer le régime général. Les salariés des entreprises bénéficiant des régimes spéciaux ne veulent pas défendre leur système au dépend des autres salariés, mais pour qu’il s’étende à tous. C’est pourquoi nous défendons l’idée d’un retour à 37,5 années de cotisation pour tous les salariés qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé.

Salaires

Notent que le gouvernement multiplie les cadeaux au patronat et aux plus riches tandis que les salaires restent notoirement insuffisants !

Revendiquent une augmentation substantielle des salaires, en priorité les bas salaires par des augmentations uniformes et rejettent le chantage par lequel la direction SNCF veut voler un repos à tous les cheminotes, abaisser les règles sociales et de travail pour diverses filières.

Fret ferroviaire

Dénoncent l’hypocrisie du gouvernement qui organise un « Grenelle de l’environnement » et dans le même temps soutient le nouveau plan de casse de l’activité de fret ferroviaire et d’abandon de trafic concocté par la SNCF.

Travaillent à renforcer les liens entre organisations syndicales, associations de défense de l’environnement, des services publics, pour imposer une politique des transports qui privilégie la sécurité, l’écologie, l’aménagement du territoire et non les profits financiers d’une petite minorité.

Droit de grève

Réaffirment leur détermination à combattre la remise en cause du droit de grève.

Poursuivent les initiatives communes avec les associations d’usagers : nous exigeons une loi de modernisation des services publics permettant la réalisation d’un service maximum tout au long de l’année. Ensemble, cheminots et usagers veulent des trains en nombre suffisant, des trains à l’heure, propres, roulant en toute sécurité.

Au vu de la situation sociale, des graves attaques contre les cheminots et plus généralement contre les salariés, les syndicats de la fédération SUD-Rail se prononcent pour une grève unitaire et interprofessionnelle dans les semaines qui viennent.

Réunies le 19 septembre, les fédérations de cheminots CGT, SUD-Rail, CFTC, FO, CGC ont d’ores et déjà décidé d’un grève démarrant le 16 octobre au soir.

Les équipes SUD-Rail se préparent dès maintenant à l’organisation des assemblées générales nécessaires pour que la grève soit démocratique, puissante, unitaire et reconductible. Au plan interprofessionnel, l’union syndicale Solidaire s’est adressée à toutes les confédérations, pour que se réalise l’unité syndicale.


Edité le 20-09-2007 à 22:21:01 par oppong


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   Posté le 22-09-2007 à 00:55:26   

Expression commune des fédérations syndicales de cheminots CGT - CFDT - FO - CFTC - SUD Rail - CFE CGC - Retraites attaquées et revendications sociales bafouées - L'heure est à l'action ! (21/09/2007)

Le 19 septembre, les Fédérations Syndicales de Cheminots se sont rencontrées aux fins d’approfondir leur analyse sur les enjeux de la période et de décider en conséquence de la stratégie syndicale. Elles ont dans un premier temps considéré que l’intervention du Chef de l’Etat du 18 septembre au sujet de la politique sociale constitue une remise en cause fondamentale du contrat social et du système solidaire de société.

Le Président de la République n’a donc pas répondu à l’urgence des priorités et des exigences sociales mais a poursuivi dans la voie de la stigmatisation et de la culpabilisation de certaines catégories de salariés tout en s’efforçant de ne pas contraindre le patronat.

La charge contre les régimes spéciaux de retraites qu’ils veulent réformer à la hussarde ne s’explique que par la volonté du Chef de l’Etat, du Gouvernement et du MEDEF aux ordres de la Commission Européenne d’engager dès la fin 2007, une troisième réforme des retraites assortie de nouveaux sacrifices pour l’ensemble des assurés sociaux.

Le traitement des régimes spéciaux de retraite est donc intimement lié à une nouvelle attaque contre le régime général.

Les Fédérations Syndicales de Cheminots ont réaffirmé leur attachement à leur régime spécial de retraite et leur détermination à le défendre. Elles souhaitent rappeler que les fondements qui ont prévalu à la création du régime spécial de retraites des cheminots demeurent pertinents en 2007 à savoir : spécificité des tâches, contraintes liées à la continuité du service public, responsabilités inhérentes à la sécurité des circulations.

Dans un contexte où des enjeux lourds pèsent sur la SNCF et les conditions sociales des cheminots, les fédérations syndicales ont de nouveau déploré l’indigence du dialogue social à la SNCF. Malgré leur demande expresse, elles n’ont toujours pas été reçues par la Présidente de l’entreprise au sujet de la situation préoccupante du Fret et de la stratégie de plus en plus contestée que mène unilatéralement la direction.

De ce point de vue, les fédérations syndicales de cheminots estiment qu’elles ne sont entendues ni par la direction de la SNCF, ni par le gouvernement.

Cette situation amène les fédérations syndicales CGT – CFDT – FO – CFTC – SUD-Rail et CFE.CGC à appeler les cheminots à s’inscrire dans un mouvement national de grève le 18 octobre 2007.

Les modalités de cette action ne sont pas définitivement arrêtées. Elles dépendront de l’évolution du contexte et du climat social. La date du 17 octobre avait été préalablement choisie mais les fédérations syndicales ont décidé de décaler celle-ci au 18 en raison de l’organisation le 17 de la « Journée Mondiale contre la pauvreté et la misère ».

Les fédérations syndicales des cheminots porteuses de valeurs de solidarité et soucieuses de rechercher des convergences ne veulent pas alimenter les divisions et les oppositions dont notre société est trop souvent traversée.

Par ce mouvement national de grève de tous les cheminots, les organisations syndicales entendent peser sur l’avenir du régime spécial de retraite et contraindre la direction de la SNCF à modifier sa stratégie au niveau du Fret. La fermeture de plus de 300 gares au Fret en wagons isolés et la suppression de milliers d’emplois ne sont pas acceptables.

Pour leur part, les fédérations UNSA et FGAAC ont indiqué qu’elles ne fermaient pas la porte à leur participation à une mobilisation nationale mais qu’elles avaient besoin d’un temps supplémentaire de réflexion.

Paris, le 21/09/2007
Xuan
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   Posté le 24-09-2007 à 23:32:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

je suis raccord avec toi, Oppong.
Tu as des idées pour un projet de tract ou une déclaration commune?
A mon avis il serait juste de relier les différents projets, décrets et lois anti sociaux qui sortent depuis les congés.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Membre désinscrit
   Posté le 25-09-2007 à 18:55:49   

Xuan a écrit :

je suis raccord avec toi, Oppong.
Tu as des idées pour un projet de tract ou une déclaration commune?
A mon avis il serait juste de relier les différents projets, décrets et lois anti sociaux qui sortent depuis les congés.

Ca va faire trop long, il vaut mieux se recentrer sur les régimes spéciaux.

J'ai écrit ça dans la journée, ce n'est bien évidemment pas un tract définitif, mais une simple base de travail. Toutes les critiques sont donc les bienvenues, d'utant plus qu'après relecture, je le trouve un peu mou; je ne suis pas un "pro" du tract, donc je réclame toute votre indulgence


Le 9 septembre, Fillon lance un pavé dans la mare en affirmant qu'une réforme des régimes spéciaux de retraite est "prête" et "attend le signal du président de la République".
Sarkozy annonce le lendemain qu'il "dira (le 18 septembre) ce qu'il en est". Le surlendemain, il confirme son intention de changer cette "situation indigne"
Le 18 septembre, il annonce le lancement d'une concertation sur la réforme, sans fixer d'échéance. Le lendemain matin, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, déclare que la réforme devra avoir été menée "d'ici la fin de l'année".

Qu’entend Sarkozy par « concertation » ? Quiconque ayant déjà participé à des réunions ou des groupes de travail avec sa hiérarchie sait ce qu’il en est. Tout est bouclé avant même le début des négociations, et des concessions mineures sont déjà convenues pour permettre aux dirigeants syndicaux de sauver la face. La réforme des régimes spéciaux n’est qu’une étape dans l’entreprise de démolition des acquis sociaux menée par les gouvernants, en France comme dans le reste de l’Europe. La loi Fillon (déjà…) de 2003 n’a en rien solutionné le problème des retraites, contrairement aux promesses de l’époque, il en sera bien évidemment de même pour cette nouvelle réforme. La grande majorité des salariés non concernés cette fois-ci auraient tort de se réjouir. Les chefs d’Etat de l’UE réunis en mars 2002 à Barcelone avaient conclu en faveur d’une augmentation progressive d’environ 5 ans de l’âge moyen de départ à la retraite d’ici… 2010 ! Le pire reste donc à venir pour tous les salariés, du public comme du privé, et il est évident qu’il sera beaucoup plus difficile de s’opposer à la prochaine réforme si les régimes spéciaux sont supprimés.
Par ailleurs la principale raison avancée pour justifier cette réforme est le déficit de financement des régimes spéciaux, mais ce déficit est lié directement aux suppressions de postes dans certains secteurs. Doit-on en rendre responsables les actifs ? Il n’y a aujourd’hui plus un seul mineur actif alors qu’ils sont encore des dizaines de milliers de pensionnaires… Faut-il supprimer leurs retraites au motif qu’il n’y a plus personne pour les financer ? Où est passée la solidarité « à la française » ? On évoque souvent les avantages quand on aborde le cas des régimes spéciaux, mais quid des inconvénients de la majorité de ces emplois ? La mise à la retraite à 55 ans reste pour un grand nombre de salariés un avantage bien mince en relation avec la pénibilité du travail, qui se chiffre en nombre d’années perdues par rapport à l’espérance de vie moyenne. La retraite à 55 ans n’est pas un cadeau, c’est un dû pour tous ces salariés, et il faut même lutter pour étendre ce régime à tous les travailleurs, ouvriers notamment, qui ont la malchance de se faire exploiter dans le privé, et dont la pénibilité du travail n’a aucune contrepartie par rapport aux autres salariés.

Dans cette optique, nous appelons tous les travailleurs, syndiqués ou non, à se regrouper sur leurs lieux de travail pour discuter du soutien à apporter aux camarades qui se mobilisent pour sauvegarder leurs acquis sociaux d’une part, mais par extension la retraite de tous les travailleurs (public et privé). Ceux qui seraient tentés de se limiter à des commencements d’action (pétitions, manifs…) doivent comprendre que cette tactique a déjà échoué en 2003, et qu’elle est vouée à l’échec en 2007 également. Il faut créer un vrai rapport de force, que ce soit dans ou en dehors des structures syndicales et ne surtout pas rentrer dans le jeu du gouvernement qui opposait hier public et privé, aujourd’hui régimes spéciaux et régime général.

Solidarité entre tous les travailleurs, pour le maintien des régimes spéciaux, et pour la diminution du nombre d’annuités pour les autres !

Quel que soit le résultat de cette mobilisation (lutte à venir ?), ces cellules de resistance doivent se maintenir, et se généraliser sur les lieux de travail afin de participer aux discussions pour la fondation d’un parti communiste, sans lequel aucune lutte ne pourra jamais enchaîner sur la remise en cause du système capitaliste, directement responsable de la précarisation d’une majorité de la population.
Nous invitions tous les travailleurs conscients à se rapprocher d’une organisation marxiste-léniniste et/ou maoïste, à (re)former une avant-garde dans l’optique de contribuer à cette tâche.
Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
Grand classique (ou très bavard)
Melestam
249 messages postés
   Posté le 25-09-2007 à 19:46:15   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

un bon slogan ce serait "les régimes spéciaux pour tout le monde !"

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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation."
Membre désinscrit
   Posté le 25-09-2007 à 22:04:02   

Melestam a écrit :

un bon slogan ce serait "les régimes spéciaux pour tout le monde !"

Ca sonne bien mais je suis pas favorable. Les régimes spéciaux doivent exister pour les travaux les plus pénibles, en tenant compte notamment de l'espérance de vie moyenne pour chaque profession.
Xuan
Grand classique (ou très bavard)
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   Posté le 25-09-2007 à 23:33:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Concernant les retraites, il est nécessaire de remettre en cause leur calcul sur les "25 meilleures années" instauré en catimini par Balladur, de même que la cotisation sur la CSG de Rocard et sur la CRDS de Juppé.

Mais je maintiens qu'il faut dénoncer l'ensemble des mesures anti-ouvrières , contrairement à certains dirigeants de syndicats de fonctionnaires qui se sont déclarés "pas concernés" par le sujet et qui demandent aux salariés d'attendre sagement leur tour en quelque sorte.
Il est important de montrer le lien qui unit - dans l'intérêt de la bourgeoisie - tous les décrets et toutes les lois actuellement en chantier.
Il est nécessaire que les salariés se mobilisent collectivement et non sectoriellement contre l'ensemble de cette guerre de classe.


J'ai proposé le projet suivant dans ma section syndicale. Il tient sur un recto verso :

Unité à la base et dans l’action pour la défense collective de nos droits

Après une année de superprofits, l’Etat annonce la « faillite ». Visiblement elle n’est pas pour tout le monde puisque toutes les mesures du « paquet fiscal », demandées par le Medef, favorisent la classe dominante (baisse des droits de succession, bouclier fiscal, déduction des emprunts immobiliers, à hauteur de ..12 milliards) Ce montant ne vous rappelle rien ?
Mais jugez plutôt :

Restreindre le droit de grève
Nous avons déjà dénoncé durant l’été cette loi antigrève dans le secteur public, en disant notamment :
« Sous couvert de « prévenir les conflits » selon le processus initié par la loi Auroux, et alors qu’un préavis de cinq jours existe déjà, la loi antigrève oblige à se déclarer gréviste 48 heures à l’avance. Par ce biais il s’agit de substituer l’action individuelle à l’arme collective de la grève.
Or face à son patron, le salarié isolé n’a qu’un « droit » : celui d’aller voir ailleurs. »


Travailler plus pour rapporter plus
Après avoir utilisé le passage aux 35h pour bloquer les salaires, augmenter les cadences et la flexibilité, le capitalisme français a atteint le troisième rang mondial de la productivité horaire selon le Bureau International du Travail.
Mais ça ne suffit pas tant que le profit maximum n’est pas atteint : à présent c’est la durée du travail que l’Etat veut allonger, au prix de quelques escroqueries supplémentaires :
Le choix des heures sup n’a jamais appartenu au salarié mais revient toujours à l’employeur.
Le dégrèvement des cotisations salariales est attrape-nigaud qui consiste à les transférer dans la partie nette de la feuille de paie, tandis qu’elles feront défaut à la protection collective des salariés.
La réduction des « cotisation patronales » est un vol manifeste du salaire différé.

Transformer les CDI en CNE bis et généraliser la précarisation des salariés

Jugeant le CNE pas assez sécurisant pour l’employeur, le Medef a dévoilé son intention d'allonger la période d'essai du CDI jusqu’à 2 ans, afin d’ajouter à l’« évaluation » des compétences une « étape de validation économique », se bardant ainsi de sécurités tout en maintenant le plus longtemps possible le salarié dans l’insécurité.
Autre projet, le « contrat de mission » pour une durée de cinq ans, afin de se protéger d’éventuels recours aux Prud’hommes, le motif de la rupture étant « défini à l'avance dans le contrat de travail, par accord des parties ».
Choisir l’immigration pour abaisser les salaires
Les honteuses reconduites à la frontières assorties d’expulsions brutales et de drames familiaux sont le prolongement direct du rapport du Ministère des finances du 14 janvier 2006 « Immigration sélective et besoins de l’économie française ».
Observant que les travailleurs immigrés effectuent essentiellement les travaux sous-qualifiés, l’Etat veut les remplacer par des immigrés qualifiés, économisant ainsi l’investissement de la formation, et fournissant aux employeurs une main-d’œuvre sous-payée afin de faire baisser le « coût du travail ».
C’est à la fois une attaque ouverte contre les salaires et une spoliation du capital technologique des pays pauvres.
Haro sur les régimes spéciaux
Nos régimes de retraites ont déjà sévèrement pâti de restrictions allongeant la durée des cotisations à 164 trimestres et la période de calcul à 25 ans. Elles sont amputées par la CSG de Rocard et la CRDS de Juppé.
Maintenant l’Etat montre du doigt les maigres avantages dont certains salariés n’ont pas encore été privés, oubliant au passage de dire qu’ils n’ont pas de retraite complémentaire. Tout cela afin de poursuivre la dégradation programmée du régime général.
La Réforme judiciaire contre les Prud’hommes
Le projet de réforme de la carte judiciaire prévoit de supprimer 87 des 271 conseils de prud'hommes, sur la base de 25 affaires par conseiller et par an.

Déremboursements et franchises médicales

Douze milliards, cela représente environ 3% du budget de la Sécurité sociale (contre 4,3% en 2005). Ce n'est rien, comparé au déficit de l'Etat, qui avoisine 20% de son budget.
Les honoraires médicaux (sans parler des dépassements) sont augmentés en échange d’un tour de vis sur les arrêts de travail. Les hôpitaux, cliniques et laboratoires exploitent les employés de la santé et se servent copieusement dans les caisses.
Les employeurs sont de plus en plus dispensés de cotiser, quand ils ne s’en dispensent pas eux-mêmes. En 2005 les exonérations s’élevaient à plus de 21 milliards d’euros.
Finalement, ce sont les plus pauvres qui paient la différence en attendant d’être définitivement écartés des soins pour lesquels ils auront cotisé toute leur vie.

Tous les décrets, lois et projets de loi qui nous sont annoncés sont autant de déclarations de guerre contre l'ensemble des travailleurs. Ils ne défendent qu’un intérêt, celui des classes possédantes.
Unissons-nous à la base et dans l’action pour défendre nos droits. Personne ne le fera à notre place.


Bien évidemment cela reste un tract syndical. J'ai volontairement escamoté le nom de Sarkozy pour ne pas faire la part belle à ses comparses "de gauche" et pour insister sur la nature de classe des réformes.
Il nous revient d'insister d'avantage sur sur la léthargie des directions syndicales et sur leur rodomontades qui n'ont duré que 24h.
Il faut également dénoncer la collusion des réformistes, qui participent directement à ces projets scélérats ou entonnent le chœur des "réformes nécessaires".

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gorki
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   Posté le 26-09-2007 à 23:00:17   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Excuse mon attitude un peux sévère Xuan, mais comme ton tract vise si j'ai bien compris, à mobiliser de façon inter catégorielle, « nécessairement » ici par son contenu, tu te places dans la posture du compromis interclassiste. Ce papier offre, de mon point de vue le défaut, d’être sans saveur de classe. Parce que refusant de te démarquer avec fermeté comme par exemple sur le sujet des retraites, tu en arrives, à placer les ouvriers de ta boite à la remorque de ce qui pourrait être acceptable pour les autres catégories de salaries (et je m’abstiendrai ici de disserter sur la question des contrats d’embauches, celle des prud’hommes de la CSG etc.)

Donc pour rester dans le domaine d’une discussion de nature de lutte de classe économique , je pense que nous pouvons affirmer que la question des retraites et un vaste sujet qui ne peux tourner simplement autour de la question des régimes dits spéciaux, (régimes spéciaux qui finalement ne touchent pas grand monde et qui ne peuvent dans tout les cas, pas porter préjudice au régime général, même si l’on se place d’un point de vue comptable capitaliste) sans quoi il faudrait accepter au mon d’une unité sans principes, l’argument plus que pernicieux du nivellement par le bas comme mesure d’équité sociale.

Si vous vous laissez entraîner dans un débat sur les revendications tangibles, même argumenté de nécessité tactique, je crains qu’il faille vous satisfaire du statu quo adoptée par les organisations réformistes qui elles pimentent, pour la forme et pour se préserver une plage de négociation, la question des retraites d'une prise en compte de la pénibilité du travail pour décider qui se casse avant l’autre et dans quelles conditions de rémunération, propice à des divisions corporatistes futurs

La revendication du départ à la retraite, couvre nécessairement des enjeux idéologiques de taille majeur ne serait ce que celui du rapport au travail, mais plus profondément celui de la division entre travail manuel est intellectuel. Ainsi il faut bien se rendre compte que sans le pouvoir il impossible d’avancer vers des solutions satisfaisantes à tout point de vue. Seulement là il appartient à l’organisation politique d’avant-garde d’y répondre, par son programme, seul moyen pour se détacher irrémédiablement de la solution réformiste

Pour réfléchir à ce « problème » Il vous faut certes unifiez tout les travailleurs, mais cela ne peux ce réussir qu’à partir de la revendication la plus unifiante qui ne lèse aucune catégories de salariés, d’âge de sexes différents ni aucune catégories de populations, actifs, chômeurs, populations immigrées, jeunes etc. mais surtout en prenant bien garde de ne pas placer la classe ouvrière à la remorque des autres catégories de salariés, sans quoi gare au retour de bâton de leur non mobilisation pour la lutte, parce que ne se sentant pas concernés

Ainsi les copains Métallos de l’USTM CGT du 59/62 (oppositionnelles à la direction confédérale) ont-il posés depuis longtemps déjà cette revendication d’un point de vue ouvrier. Pas un défilé où ils n’affichent sur leurs banderoles la retraite à 55 ans pour tous sans tenue de compte des années d’annuité et pas inférieur au salaire perçu avant le départ, et la retraite à 5o ans pour les travaux pénibles.

A+


Edité le 26-09-2007 à 23:15:26 par gorki




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   Posté le 26-09-2007 à 23:57:26   

Comme l'a bien précisé xuan, c'est un tract syndical, et qui dit tract syndical dit compromis. Pour qu'un tract soit accepté par le syndicat, il faut respecter un certain code, aussi bien sur le fond que sur la forme. La question qui se pose en matière de tract politique est de savoir à qui on s'adresse, partant du principe qu'il est impossible de tenir le même discours (et par extension de distribuer le même tract) à 2 personnes qui ont un niveau de conscience radicalement différent, entre un membre de l'avant-garde ouvrière et un fonctionnaire lambda par exemple. N'oublions pas non plus que le tract syndical a généralement pour mission première d'inciter celui qui le lit à... adhérer au syndicat!

"Ainsi les copains Métallos de l’USTM CGT du 59/62 (oppositionnelles à la direction confédérale) ont-il posés depuis longtemps déjà cette revendication d’un point de vue ouvrier. Pas un défilé où ils n’affichent sur leurs banderoles la retraite à 55 ans pour tous sans tenue de compte des années d’annuité et pas inférieur au salaire perçu avant le départ, et la retraite à 5o ans pour les travaux pénibles."
Ca reste possible au niveau local, si la section est fortement politisée; au niveau conf' c'est tout simplement inenvisageable. Je me rappelle qu'en 2003, lors des manifs de fonctionnaires, la CGT refusait de militer pour un retour à 37,5 annuités pour tous. Par ailleurs il faudrait connaître l'impact de cette revendication. Comment est-elle perçue par des ouvriers moins politisés? T'aurais des infos là dessus gorki?
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   Posté le 27-09-2007 à 14:37:39   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

oppong a écrit :

Comme l'a bien précisé xuan, c'est un tract syndical, et qui dit tract syndical dit compromis. Pour qu'un tract soit accepté par le syndicat, il faut respecter un certain code, aussi bien sur le fond que sur la forme. La question qui se pose en matière de tract politique est de savoir à qui on s'adresse, partant du principe qu'il est impossible de tenir le même discours (et par extension de distribuer le même tract) à 2 personnes qui ont un niveau de conscience radicalement différent, entre un membre de l'avant-garde ouvrière et un fonctionnaire lambda par exemple. N'oublions pas non plus que le tract syndical a généralement pour mission première d'inciter celui qui le lit à... adhérer au syndicat!


Bonjour oppong

Sur les concepts que tu développes ci-dessus, je vais tout simplement m’abstenir d’une réponse qui mériterait de trop longs développements. Ce que je peux te suggérer, sans prétention j’espère, c’est qu’il te faudrait t’interroger sur le rôle et les raisons de la présence du militant Ml dans l’organisation syndicale, vaste sujet, nous sommes d'accord !

Aussi dans tout les cas, l’argument qui consiste à avancer que cette présence implique nécessairement le compromis et un argument de mon point vue très spécieux ; neutralisant le rôle d’avant-garde qui permet de distinguer le militant communiste révolutionnaire du militant réformiste, il n’a pas d’autre effet que d’aboutir à l’effacement de la frontière qui sépare le compromis de la compromission. Que cela soit devenu l’expression des déboires dans la classe de ceux qui, faute de perspectives révolutionnaires, se sont retranchés dans un militantisme de syndicalisme dit de lutte de classe et de masse (en fait expression de l’anarcho-syndicalisme, syndicalisme révolutionnaire) quoi de plus naturel et j’oserai même, de légitime.


gorki a écrit :

"Ainsi les copains Métallos de l’USTM CGT du 59/62 (oppositionnelles à la direction confédérale) ont-il posés depuis longtemps déjà cette revendication d’un point de vue ouvrier. Pas un défilé où ils n’affichent sur leurs banderoles la retraite à 55 ans pour tous sans tenue de compte des années d’annuité et pas inférieur au salaire perçu avant le départ, et la retraite à 5o ans pour les travaux pénibles."


oppong a écrit :

"Ca reste possible au niveau local, si la section est fortement politisée; au niveau conf' c'est tout simplement inenvisageable. Je me rappelle qu'en 2003, lors des manifs de fonctionnaires, la CGT refusait de militer pour un retour à 37,5 annuités pour tous. Par ailleurs il faudrait connaître l'impact de cette revendication. Comment est-elle perçue par des ouvriers moins politisés? T'aurais des infos là dessus gorki?


Encore un fois pourquoi voudrais-tu que la revendication offrant la possibilité de résultats tangible (comme dirait le camarade Lénine qui fustigeait l’économisme comme le reflet de la pensée bourgeoise dans la classe) soit la revendication économique soutenu par le militant politique avancé, dont le rôle n’est pas de refléter le point de vue médian des masse mais bien d’éclairer celles-ci de la nature réformiste finalement bourgeoise des revendications économiques et des programmes politiques réformistes.

La façon qu’on les ouvriers n’ont politisés de percevoir une revendication demeure « le cadet de mes soucis » je n’ai pas moi militant ouvrier (je le répète) à m’aligner sur les points de vue les plus arriérés pouvant s’exprimer dans la classe, j’ai plutôt à chercher quel sont les moyens, sans faire commerce des principes, dont je peux disposer, pour faire progresser la réflexion des ouvriers les plus avancés en posant les contradictions, et cela sans compromission aucune avec la pensée réformiste.

Petit Rappel, extrait du manifeste : « Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l'avantage d'une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien. »

Maintenant, si je devais raisonner simplement en tant qu’individu dans la classe, ce que je peux t’affirmer, c’est qu’il peux encore en passer des cortéges, sociaux funèbres (qui brandissent les 37,5 annuité pour tous, qui pour nous ne ferons jamais le compte en nous repoussant dans les minima de retraite) sauf à être devenu sénile, avant qu’ils m’arrivent à m’émouvoir plus que cela. Crois moi c’est le point de vue de beaucoup de copains ouvriers de toutes nationalités que je côtoie. Aussi, bien que pour ma part je reste diverti de toutes ces guignolades, je te fais grâce ici de leur réflexions elles sont déjà moins dans la précaution de langage. Quant aux metallos du nord tu as la réponse, et je pourrais même te raconter que cette revendication figurait déjà dans les tracts que je rédigeait avec certains d’entre eux il y a plus de trente ans , et cela sans souci de ce que pouvait en penser la ou les confs, mais alors vraiment sans souci

Pendant que je rédigeais ce poste, il met venu à l’esprit cette pensée : « et dire qui il y a de cela prés de quarante ans, en 1968, le slogan le plus repris par les jeunes prolos était : « soyons réaliste demandons l’impossible » face à ce que j’observe maintenant, je ne peux que n’interroger sur la profondeur de l’état de délabrement de la pensée révolutionnaire de classe, sur lequel la jeune génération d’ouvriers avancés va devoir reconstruire son parti d’avant-garde.

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Edité le 28-09-2007 à 09:42:25 par gorki




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   Posté le 27-09-2007 à 21:03:44   

Je pense qu'on s'est mal compris gorki (ou plus vraisemblablement je me suis mal exprimé )

gorki a écrit :


Ce que je peux te suggérer, sans prétention j’espère, c’est qu’il te faudrait t’interroger sur le rôle et les raisons de la présence du militant Ml dans l’organisation syndicale, vaste sujet, nous sommes d'accord !

C'est justement parce que je me suis interrogé et après expérience que j'en ai conclu qu'il était impossible pour ma part de faire le moindre travail politique conséquent au sein d'un syndicat sur mon lieu de travail, et par extension que je ne suis pas syndiqué. Je ne connais pas la cellule syndicale dans laquelle opère xuan, mais j'en ai conclu d'après son tract qu'il était dans un travail de longue haleine et qu'il devait tenir un discours modéré, obéir à certaines règles afin de pouvoir imposer son tract, et à plus long terme ses idées. Est-ce-qu'au final ça peut déboucher sur quelque chose de concret? Je n'en sais rien, je fais confiance à xuan.

gorki a écrit :


Aussi dans tout les cas, l’argument qui consiste à avancer que cette présence implique nécessairement le compromis et un argument de mon point vue très spécieux ; neutralisant le rôle d’avant-garde qui permet de distinguer le militant communiste révolutionnaire du militant réformiste, il n’a pas d’autre effet que d’aboutir à l’effacement de la frontière qui sépare le compromis de la compromission. Que cela soit devenu l’expression des déboires dans la classe de ceux qui, faute de perspectives révolutionnaires, se sont retranchés dans un militantisme de syndicalisme dit de lutte de classe et de masse (en fait expression de l’anarcho-syndicalisme, syndicalisme révolutionnaire) quoi de plus naturel et j’oserai même, de légitime.

Je suis d'accord avec toi gorki mais je ne fais que constater que le compromis (jusqu'à la compromission) est une réalité dans la grande majorité des sections syndicales. Il y a un tel niveau de réformisme au niveau de la conf et des leaders syndicaux qu'il est devenu impossible dans une cellule syndicale lambda de militer sur une base marxiste-léniniste.

gorki a écrit :


Encore un fois pourquoi voudrais-tu que la revendication offrant la possibilité de résultats tangible (comme dirait le camarade Lénine qui fustigeait l’économisme comme le reflet de la pensée bourgeoise dans la classe) soit la revendication économique soutenu par le militant politique avancé, dont le rôle n’est pas de refléter le point de vue médian des masse mais bien d’éclairer celles-ci de la nature réformiste finalement bourgeoise des revendications économiques et des programmes politiques réformistes.

La façon qu’on les ouvriers n’ont politisés de percevoir une revendication demeure « le cadet de mes soucis » je n’ai pas moi militant ouvrier (je le répète) à m’aligner sur les points de vue les plus arriérés pouvant s’exprimer dans la classe, j’ai plutôt à chercher quel sont les moyens, sans faire commerce des principes, dont je peux disposer, pour faire progresser la réflexion des ouvriers les plus avancés en posant les contradictions, et cela sans compromission aucune avec la pensée réformiste.

Petit Rappel, extrait du manifeste : « Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l'avantage d'une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien. »

Maintenant, si je devais raisonner simplement en tant qu’individu dans la classe, ce que je peux t’affirmer, c’est qu’il peux encore en passé des cortéges, sociaux funèbres (qui brandissent les 37,5 annuité pour tous, qui pour nous ne ferons jamais le compte en nous repoussant dans les minima de retraite) sauf à être devenu sénile, avant qu’ils m’arrivent à m’émouvoir plus que cela. Crois moi c’est le point de vue de beaucoup de copains ouvriers de toutes nationalités que je côtoie. Aussi, bien que pour ma part je reste diverti de toutes ces guignolades, je te fais grâce ici de leur réflexions elles sont déjà moins dans la précaution de langage.

On en revient à une discussion qu'on a déjà eue sur l'aspect quantitatif de cette avant-garde ouvrière... En d'autres termes, vous êtes combien? Il ne s'agit nullement pour moi de m'aligner sur des positions acceptables par la majorité, je pose la question de la possibilité d'atteindre non pas les ouvriers les moins politisés, mais ceux qui ont un potentiel jusqu'à là resté "en sommeil".
Si j'ai évoqué les 37,5 annuités pour tous, c'était juste un exemple d'une revendication a minima, présente et majoritairement partagée à la base, et qui pourtant n'a pu remonter jusqu'à la direction syndicale.

gorki a écrit :

Quant aux metallos du nord tu as la réponse, et je pourrais même te raconter que cette revendication figurait déjà dans les tracts que je rédigeait avec certains d’entre eux il y a plus de trente ans , et cela sans souci de ce que pouvait en penser la ou les confs, mais alors vraiment sans souci

Je n'en doute pas que ce genre de sections existe mais pour quel résultat au final? Ca serait intéressant justement d'avoir le point de vue d'un représentant de cette section sur l'évolution de son syndicat sur ces 30 ans. Le problème c'est pas de se préoccuper de ce que va dire la conf de tel ou tel tract, c'est de réfléchir à l'intérêt de militer dans une section CGT à partir du moment où on cautionne des négociations avec le gouvernement, ou les paroles d'un Bernard Thibault ou d'une Maryse Dumas, et où il paraît évident qu'il est devenu impossible pour les syndiqués conscients de se réapproprier le syndicat? Y a-t-il vraiment un intérêt pour une cellule syndicale de rester sous la coupe de la CGT et si oui est-ce-que ça en vaut la peine de se rendre complice d'un tel réformisme?

gorki a écrit :

Pendant que je rédigeais ce poste, il met venu à l’esprit cette pensée : « et dire qui il y a de cela prés de quarante ans, en 1968, le slogan le plus repris par les jeunes prolos était : « soyons réaliste demandons l’impossible » face à ce que j’observe maintenant, je ne peux que n’interroger sur la profondeur de l’état de délabrement de la pensée révolutionnaire de classe, sur lequel la jeune génération d’ouvriers avancés va devoir reconstruire son parti d’avant-garde.

Non seulement on est tombé très bas, mais en plus je ne vois aucun sursaut, aucune perspective...
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   Posté le 27-09-2007 à 21:19:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une petite réserve sur les critiques de Gorki : derrière l'attaque en règle contre les régimes spéciaux, le passage à 41 ans en 2008 puis à 42 ans en 2012 pour le régime général n'a pas trainé.
C'est-à-dire que dans ce cas l'arbre cache effectivement la forêt.

Sur la question de la pénibilité tu as entièrement raison.
Je n'ai pas oublié la remarque d'un vieux soudeur me rapportant avec des larmes dans ses yeux usés ce que le chef de service venait de lui balancer : "vous êtes au bout du rouleau" !
La question de la durée de cotisation est un faux débat pour nous.
Nos enfants font des études jusqu'à 22 ans ou plus parce que les employeurs veulent des BTS pour regarder tourner les machines.
Ca pose un putain de problème pour la durée des cotisations !

Cela dit, le minimum syndical aujourd'hui c'est presque l'impossible. Voilà où on en est.
Bon, il y a du pain sur la planche.
Mais merci à Gorki pour son intervention.

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   Posté le 28-09-2007 à 04:57:41   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

oppong a écrit :

[citation=Melestam]un bon slogan ce serait "les régimes spéciaux pour tout le monde !"

Ca sonne bien mais je suis pas favorable. Les régimes spéciaux doivent exister pour les travaux les plus pénibles, en tenant compte notamment de l'espérance de vie moyenne pour chaque profession.[/citation]

La pénibilité ne doit pas être l'unique indicateur car depuis quelques années avec les nouvelles méthodes de travail apparait maintenant la notion de mal être ou de souffrance au travail. De plus il y a aussi des éléments liés à la nature du travail qui induisent accidents et maladies professionnelles comme dans le secteur de la chimie par exemple.

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   Posté le 28-09-2007 à 08:23:05   

Ok pour les maladies professionnelles ou accidents du travail; en ce qui concerne le "mal-être" c'est extrêmement subjectif et si on prend en compte cette donnée ça fausse toute analyse. De plus la notion de "pénibilité" a un sens beaucoup plus large chez moi que chez les syndicats (par exemple me vient à l'esprit le fait de bosser au Mc Do) et ne doit pas se limiter à une poignée de travailleurs
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   Posté le 28-09-2007 à 20:26:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un mot sur le tract que j'ai cité : il n'avance pas spécialement de revendication.
Il recense les différentes attaques de la bourgeoisie envers les ouvriers et l'ensemble des salariés. Son objectif est simplement de montrer que les diverses mesures prises contre certaines catégories visent en fait l'ensemble de la classe ouvrière et du peuple.

oppong a écrit :

en ce qui concerne le "mal-être" c'est extrêmement subjectif et si on prend en compte cette donnée ça fausse toute analyse. De plus la notion de "pénibilité" a un sens beaucoup plus large chez moi que chez les syndicats (par exemple me vient à l'esprit le fait de bosser au Mc Do) et ne doit pas se limiter à une poignée de travailleurs


La notion de mal-être serait plus nette en la rapprochant du stress au travail.
Il existe maintenant des moyens d'identifier ce qu'on appelle aussi les maladies psycho-socio. Elles sont le résultat de l'augmentation de la productivité, des suppressions de poste, de la multiplication des tâches et des contraintes, etc.
Elles traduisent aussi l'exploitation accrue des catégories intermédiaires .
Les conséquences les plus graves on a pu les constater lors des suicides répétés cette année sur le lieu de travail.
A mon avis c'est lié aussi à la division du travail dont parle Gorki : il y a une pénibilité pour les catégories intermédiaires et une pénibilité pour les ouvriers.
Quant à la précarité, je rappelle que les ouvriers constituent les 4/5 des intérimaires.
A prendre en compte également dans les travaux pénibles : le travail posté et les astreintes.

Mais je vous invite à lire aussi les commentaires sur la pénibilité publiés sur le site "oùvalacgt" :
http://ouvalacgt.over-blog.com/article-12672489.html

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   Posté le 02-10-2007 à 20:30:57   

En dehors de la CGT et de Sud même 1 journée de grève ça devient trop violent pour les autres...

Grève du 18 octobre: appels des fonctionnaires CGT et Solidaires

Deux syndicats de fonctionnaires, la CGT et Solidaires, ont appelé mardi à la grève le 18 octobre, pour dénoncer la "casse" de la Fonction publique, et "les projets néfastes" à son encontre, a-t-on appris de source syndicale.
Ces deux syndicats rejoignent dans cette grève les syndicats majoritaires de la SNCF, de la RATP, d'EDF et GDF, qui ont appelé à la mobilisation pour protester notamment contre la suppression de leurs régimes spéciaux de retraite.


Lundi soir, sept syndicats de fonctionnaires CGT, FSU, FO, CFDT, Unsa, Solidaires et CFTC n'étaient pas parvenus à s'entendre sur une action commune le 18 octobre, certains syndicats estimant les revendications trop différentes.

La CGT-Fonction Publique a appelé à la grève le 18, pour en faire "une étape incontournable de la mobilisation" contre "les néfastes projets pour la Fonction publique", a annoncé le syndicat dans un communiqué.
Lors de la conférence nationale sur les valeurs et missions de la Fonction publique lundi, "Messieurs Fillon, Woerth et Santini ont malheureusement confirmé leurs néfastes projets pour la Fonction publique", estime la CGT, qui dénonce "la volonté de mettre en place la rémunération au mérite, le refus de revaloriser les salaires et les pensions alors que les pertes du pouvoir d'achat s'accumulent".
La CGT déplore également les "attaques frontales" contre les effectifs et les droits statutaires des fonctionnaires.

La fédération Solidaires-Fonction publique appelle également à la grève contre "la casse" de la fonction publique, et met notamment en avant "les revendications des personnels en termes de pouvoir d'achat".
"Cette question est centrale et les ministres refusent obstinément d'ouvrir des négociations salariales", déplore le syndicat, qui regrette que le discours de Nicolas Sarkozy le 19 septembre à Nantes sur la Fonction publique "prône un modèle social régressif qui vise à détruire le dernier carré des conquêtes sociales et des garanties collectives".

Par ailleurs, la fédération FO Employés et Cadres a appelé mardi à soutenir "les actions et mouvements de grève" organisés par des syndicats de cheminots et électriciens-gaziers le 18 octobre contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
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   Posté le 02-10-2007 à 20:33:40   

SUS AUX PRIVILEGES! ALIGNEMENT DES CHEMINOTS SUR LE REGIME GENERAL!!!

Xuan
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   Posté le 02-10-2007 à 23:21:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Merci pour l'info Oppong , mais c'est vraiment à

Au passage cette propagande révèle l'inanité des discours révisionnistes au sein de la CGT sur le "service public".

Je reviens sur la question des retraites :
J'ai dénoncé la prolongation de la durée des cotisations, et de fait les réformes annoncées sont présentées sous cet angle.
Visiblement les directions syndicales négocient les annuités et les critères de pénibilité.
Mais le point de vue de Gorki sur l'âge mini du départ à la retraite me parait parfaitement légitime. C'est en effet de ce point de vue qu'on peut définir des revendications unitaires sur les retraites.

De même la revendication d'une augmentation uniforme des salaires est la seule qui soit unitaire , c'est-à-dire capable d'unir l'ensemble des exploités derrière les plus déterminés d'entre eux.

La question de la liaison de l'avant-garde et des masses c'est la question du point de vue où se situe cette avant-garde.
En se plaçant sur les positions des ouvriers les plus exploités , le parti du prolétariat défend les intérêts matériels de l'ensemble des exploités.
En se plaçant sur les positions des catégories intermédiaires au prétexte de "défendre tout le monde", on défend des intérêts catégoriels et on s'éloigne de la classe ouvrière.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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   Posté le 16-10-2007 à 08:29:14   

Retraites: unis pour un jour de grève, les syndicats divergent pour la suite
PARIS - Les syndicats appellent les salariés à la grève le 18 octobre à la SNCF et dans d'autres secteurs, mais ces mots d'ordre recouvrent des divergences sur la suite à donner au mouvement et sur la réforme des régimes spéciaux de retraite.

A la SNCF, les syndicats ont âprement discuté des contours du mouvement et trois syndicats --Sud-Rail, la FGAAC (conducteurs) et FO-- ont finalement appelé à une grève reconductible, alors que les cinq autres syndicats, dont la CGT --premier à la SNCF-- ont opté pour une grève limitée à 24 heures.
"Si la grève était reconduite maintenant, elle n'aurait pas la même puissance. Il faut garder ses forces pour chaque étape", a estimé le secrétaire général de la confédération CGT, Bernard Thibault.

Le numéro un de la CGT à la SNCF, Didier Le Reste, a renchéri sur la nécessité pour les cheminots de "ne pas s'isoler" du reste de la population, un risque qu'ils courraient en s'engageant d'emblée dans un mouvement dur alors qu'une majorité de l'opinion semble, pour l'instant et selon les sondages, soutenir la réforme des régimes spéciaux.

Plusieurs autres fédérations CGT appellent à la grève le 18 octobre, notamment dans la fonction publique. La confédération souhaite un mouvement d'une journée "le plus fort possible" pour adresser un coup de semonce à un pouvoir politique épargné, jusque-là, par le mouvement social, et rendre possible une mobilisation plus large par la suite.

Mais, pour l'union syndicale Solidaires --qui regroupe les syndicats Sud--, un tel mouvement interprofessionnel peut justement s'enclencher en s'appuyant sur une grève reconductible des cheminots.
Selon Solidaires, le gouvernement veut "faire plier rapidement les secteurs combatifs et imposer, dès 2008, une nouvelle baisse des pensions de tous les salariés en les calculant sur 41, 42 (voire plus) années de cotisation".
Solidaires appelle l'ensemble des salariés à "se mobiliser à partir du 18 octobre" et la population à "soutenir les grévistes".

A l'inverse, pour la CFDT qui veut associer "action et négociation", la grève du 18 octobre doit se borner à cette seule journée. Selon ce syndicat, elle fait partie intégrante de la discussion avec le gouvernement sur "l'harmonisation de tous les régimes de retraite par répartition, y compris des régimes spéciaux" que son secrétaire général, François Chérèque, appelle de ses voeux.
Dans son esprit, cette grève n'est qu'un point d'appui dans la discussion avec les pouvoirs publics pour "consolider le principe de la répartition" tout en assurant "l'équité" entre les régimes de retraite. Contrairement à la CGT ou Solidaires, la CFDT n'est pas opposée à l'allongement de la durée de cotisation.

Les tactiques des autres syndicats oscillent entre les postures de ces trois organisations.

La confédération FO "soutient" simplement les fédérations syndicales appelant à la grève le 18 octobre. Mais son syndicat de cheminots appelle à la grève reconductible, alors que FO Fonction publique n'appelle à aucun mouvement.

L'Unsa (syndicats autonomes) ne donne pas de consigne particulière. Son syndicat SNCF s'est associé à la grève, sa section RATP s'est divisée entre partisans ou non du mouvement et l'Unsa fonction publique n'appelle pas à la grève.

A la CFTC, seuls les syndicats SNCF et RATP participeront à la grève, tandis qu'à la CFE-CGC seule la fédération SNCF est dans le mouvement.

Quant à la FSU, majoritaire chez les enseignants, elle s'est prononcée pour une journée d'"action" sans appeler à une grève nationale.

No comment
Pour info aux finances les sections CGT et SNUI se contentent de faire suivre des tracts par messagerie à leurs syndiqués. Ce qui fait que officiellement je ne suis même pas au courant qu'il y a un préavis de grève jeudi...! Et je n'ai bien évidemment aucune info sur les raisons de cette grève. Les syndicats de fonctionnaires ne sont actuellement pas prêts à soutenir une grève des cheminots...
armenak
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   Posté le 19-10-2007 à 15:28:53   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

oppong a écrit :

SUS AUX PRIVILEGES! ALIGNEMENT DES CHEMINOTS SUR LE REGIME GENERAL!!!



Ce document qu'Oppong a mis sur le site a été utilisé par Sud-Rail sur ma gare pour mobiliser les cheminots pour le 18. Il s'agit d'un détournement des logos et communiqués officiels de la SNCF.
Mais il a un côté dangereux, celui de faire porter la faute de la remise en cause des régimes spéciaux aux seuls usagers qui seraient d'accord avec la politique de Sarkozy.
Quelque part ce genre de tract non-signé est un réflexe d'aristocrates ouvriers qui défendent leur corporation.
Armenak
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   Posté le 19-10-2007 à 19:35:46   

armenak a écrit :


Ce document qu'Oppong a mis sur le site a été utilisé par Sud-Rail sur ma gare pour mobiliser les cheminots pour le 18. Il s'agit d'un détournement des logos et communiqués officiels de la SNCF.
Mais il a un côté dangereux, celui de faire porter la faute de la remise en cause des régimes spéciaux aux seuls usagers qui seraient d'accord avec la politique de Sarkozy.
Quelque part ce genre de tract non-signé est un réflexe d'aristocrates ouvriers qui défendent leur corporation.
Armenak

Je ne sais pas quel était l'objectif de ce tract. J'ai plutôt le sentiment qu'il était destiné à la grande masse de moutons de ce pays plutôt qu'aux cheminots...?! Diffusé massivement, il peut permettre de faire prendre conscience à certains que les régimes spéciaux ne sont pas un privilège mais une contre partie.
J'espère que tu ne critiques pas ce tract uniquement parce qu'il vient de Sud?
Parce que pour en revenir au fond du problème quand on voit l'attitude de la bureaucratie de la CGT, et notamment la position officielle de la fédé des cheminots, pourtant théoriquement à la pointe de la "révolte" au sein de la conf', on peut s'étonner que tout les syndiqués de la CGT-Cheminots n'aient pas encore rendu leur carte...
La CFDT serait-elle redevenue fréquentable...?
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   Posté le 19-10-2007 à 19:41:51   

Après une grève historique, les syndicats divisés sur le jour d'après

PARIS (AFP) — Les syndicats étaient divisés vendredi sur la manière de s'appuyer sur le succès historique de la grève de jeudi à la SNCF, la RATP et à EDF-GDF pour essayer de faire bouger le gouvernement sur la réforme des régimes spéciaux de retraite..

Suspension du mouvement avant un possible nouvel appel pour la CGT, poursuite de la grève en s'appuyant sur des assemblées générales de cheminots pour Solidaires et FO, négociation approfondie à la CFDT: les stratégies des confédérations syndicales et de leurs fédérations SNCF sont tranchées.

Inédite depuis plusieurs dizaines d'années, la mobilisation massive des cheminots - près de 75% de grévistes -, adossée à l'appel commun de leurs huit syndicats, n'a pas aplani les divergences d'approche, au contraire.

Dès jeudi soir, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a rappelé que la confédération et sa fédération cheminote avaient "travaillé à un mouvement de 24 heures" et que "la suite, si suite il doit y avoir ", devait "être conçue dans un cadre unitaire". C'est-à-dire après une suspension du mouvement et une réunion des fédérations cheminotes lundi. Et sans doute au regard des propositions mises sur la table par le ministre du Travail Xavier Bertrand lors de rencontres avec les syndicats la semaine prochaine .
Dans ce contexte, la CGT a peu apprécié l'appel à reconduire le mouvement vendredi lancé, à la SNCF, par Sud Rail et FO.

Sud avait annoncé jeudi après-midi que plusieurs assemblées générales de cheminots reconduisaient la grève pour vendredi "à 95%". La CGT-cheminots a qualifié ces annonces de tentative "d'instrumentalisation de la mobilisation" par "une minorité". Vendredi matin, les assemblées générales semblaient vives entre tenants des deux lignes.

L'union syndicale Solidaires, qui rassemble les syndicats Sud, a appelé jeudi soir à "aller plus loin pour faire céder" un gouvernement accusé de vouloir attaquer les "droits de tous les salariés".Jean-Claude Mailly (FO) a déclaré à l'AFP que la poursuite ou non du mouvement dépendait "des agents eux-mêmes" et que sa confédération soutiendrait "l'action des camarades" s'ils maintenaient la grève.

Pour la CFDT, en revanche, passée cette journée d'action "légitime", l'heure est à la négociation. La confédération qui, à l'inverse de la CGT, FO et Solidaires, n'est pas hostile à l'allongement de la durée de cotisation des bénéficiaires de régimes spéciaux, demande l'octroi de "contreparties". Elle presse le gouvernement d'"entendre" ce qu'ils disent, car, sinon, ce sont les partisans de "l'affrontement" qui l'emporteront, à savoir les syndicats appelant à la grève reconductible.
La CFDT a transmis jeudi soir des "contre-propositions" au ministre du Travail, où elle insiste sur la nécessité de préserver la possibilité de "départs anticipés" pour "compenser la spécificité des métiers".

Un sujet sur lequel la Fgaac, syndicat des conducteurs de train, a annoncé jeudi soir avoir obtenu "des réponses" de la direction, après avoir négocié pendant la grève. Ce syndicat qui appelait encore jeudi à la grève reconductible, comme Solidaires et FO, est ainsi passé directement à une position de compromis, appelant à "suspendre le mouvement".
Ces "discussions en coulisse" sont peu appréciées du secrétaire général de la CGT Cheminots Didier Le Reste qui va "demander des comptes à la direction". "La question des divisions syndicales et des débordements, ce sont des questions vieilles comme le syndicalisme", a-t-il rappelé, renvoyant dos à dos la Fgaac et Sud Rail.
armenak
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   Posté le 20-10-2007 à 11:30:40   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

rassures-toi mon camarade Oppong, je ne critique pas ce tract uniquement parce qu'il a été diffusé par Sud-Rail localement (je ne sais pas si sur les autres régions SNCF il a été utilisé).
Non, ce que j'essaye de montrer c'est qu'à force d'être attaqués à coups de sondages, médias, interviews bidons d'usagers anti-grèvistes, il y a une tendance lourde chez beaucoup de cheminots de penser "on est seul contre tous", donc on voit fleurir un tas de discours anti-travailleurs du privé du genre "ils avaient qu'à se bouger avant" "ils ont voté Sarko pour gagner plus de fric en travaillant plus" etc... ce qui sont des comportements d'aristocrates ouvriers et ne vont pas dans le sens de l'unification ouvrière.
Si tu relis attentivement le tract, tu verras que ce qui est pointé du doigt c'est quand même bien les travailleurs du privé, et çà c'est dégueulasse. Un exemple sur les heures d'ouvertures montrant du doigt les horaires "de journée" en opposition aux horaires "décallés". C'est nier le fait que de nombreux travailleurs du privé travaillent aussi en 2X8 ou 3X8. Pareil pour le travail le samedi, le dimanche et les jours fériés, ce tract fait en sorte de développer l'idée erronnée qu'on serait nous les cheminots les seuls à connaitre ce type de régime de travail, ben non!!! Les caissières de chez Leclerc, les métallos de Arcelor pour ne donner que ces exemples, eux aussi connaissent le travail du week-end.
je peux comprendre (et je suis bien placé pour le savoir vu le poste que j'occupe depuis 6 mois) qu'on en ait marre de se prendre à la gueule un tas d'insultes et de mépris mais il ne faut pas se tromper d'ennemis. Les usagers sont souvent des ouvriers comme nous alors travaillons à l'unité de la classe plutôt qu'à sa division.
Armenak
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   Posté le 20-10-2007 à 16:01:29   

armenak a écrit :

rassures-toi mon camarade Oppong, je ne critique pas ce tract uniquement parce qu'il a été diffusé par Sud-Rail localement (je ne sais pas si sur les autres régions SNCF il a été utilisé).
Non, ce que j'essaye de montrer c'est qu'à force d'être attaqués à coups de sondages, médias, interviews bidons d'usagers anti-grèvistes, il y a une tendance lourde chez beaucoup de cheminots de penser "on est seul contre tous", donc on voit fleurir un tas de discours anti-travailleurs du privé du genre "ils avaient qu'à se bouger avant" "ils ont voté Sarko pour gagner plus de fric en travaillant plus" etc... ce qui sont des comportements d'aristocrates ouvriers et ne vont pas dans le sens de l'unification ouvrière.
Si tu relis attentivement le tract, tu verras que ce qui est pointé du doigt c'est quand même bien les travailleurs du privé, et çà c'est dégueulasse. Un exemple sur les heures d'ouvertures montrant du doigt les horaires "de journée" en opposition aux horaires "décallés". C'est nier le fait que de nombreux travailleurs du privé travaillent aussi en 2X8 ou 3X8. Pareil pour le travail le samedi, le dimanche et les jours fériés, ce tract fait en sorte de développer l'idée erronnée qu'on serait nous les cheminots les seuls à connaitre ce type de régime de travail, ben non!!! Les caissières de chez Leclerc, les métallos de Arcelor pour ne donner que ces exemples, eux aussi connaissent le travail du week-end.
je peux comprendre (et je suis bien placé pour le savoir vu le poste que j'occupe depuis 6 mois) qu'on en ait marre de se prendre à la gueule un tas d'insultes et de mépris mais il ne faut pas se tromper d'ennemis. Les usagers sont souvent des ouvriers comme nous alors travaillons à l'unité de la classe plutôt qu'à sa division.
Armenak

Ceux qui sont pointés du doigt, ce sont ceux qui pensent que les régimes spéciaux sont un privilège injustifié. Ni plus ni moins. Que parmi eux il y ait un certain nombre de salariés qui travaillent dans des conditions aussi difficiles (ouvriers ou pas) c'est leur problème. On rejoint le problème précédemment évoqué, on ne peut pas tenir le même discours à un individu conscient et à la ménagère de moins de 50 ans. Ce tract est destiné à l'usager de base qui participe aux élections, qui regarde le JT, et sert de contre-poids à la campagne médiatique. Dans le même temps, Sud Rail sort des communiqués pour défendre les usagers comme lors de la hausse sans précédent des tarifs du 7 octobre, ce que ne font pas les autres syndicats. Maintenant qu'on ne se méprenne pas, je ne me fais aucune illusion sur Sud Rail, on en a déjà parlé, et la plupart des cheminots qui sont passé à Sud ont l'impression d'être revenus au point de départ. C'est juste que sur ce mouvement, Sud Rail joue le rôle de syndicat de lutte, alors que la CGT-Cheminots joue le rôle du syndicat d'accmpagnement, le syndicat responsable, excepté dans une minorité de cellules. Je suppose que Le Reste après avoir raté son coup au Congrès cherche à retrouver une certaine crédibilité en haut lieu.
Pour ce qui est du corporatisme faut pas rigoler, chaque syndicat, chaque fédé, défend ses propres intérêts. Aux impôts on a fait grève pour la fusion Trésor-Impôts (je dis même pas "contre" puisque la fusion est déjà actée). En gros la principale revendication c'est d'obtenir la prime de 300 euros... No comment. A l'AG intersyndicale (CGT+SNUI), j'ai lancé le débat sur l'intérêt de faire d'une part une grève d'un jour, d'autre part avec des revendications dont tout le monde se fout (pas un mot sur les retraites ou sur la grève des cheminots). Ca a failli finir en pugilat... Le mec du SNUI attendait une journée à 80% pour partir en reconductible, et la fille de la CGT à la fin s'est barrée en disant qu'elle était fière d'avoir voté Royal... Bilan 26% aux Impôts et y a encore des cons pour se féliciter de ce chiffre. L'objectif n°1 de chaque conf est d'avoir le plus grand nombre d'adhérents, l'objectif n°2 est d'empêcher qu'il y ait un mouvement dur (un débordement comme ils l'appellent). L'amélioration des condtions de travail, la remise en cause du système politique etc... ne font pas partie de leurs objectifs. Tout ce qui est "carré" (grève d'un jour, manifestations pacifiques, pétitions, tracts traditionnels) ne sert strictement à rien. Toute initiative qui sort un peu de l'ordinaire est bonne à prendre, même si elle comporte des défauts idéologiquement parlant.
Faut arrêter de rêver, on n'est plus en 1995. La population n'est pas disposée ajd à soutenir les cheminots, arrêtons de brosser dans le sens du poil. Il n'y a ajd plus aucune unité, à aucun niveau, donc aucun risque de briser quoi que ce soit. L'unité elle est uniquement à la tête des conf, entre les syndicats qui négocient dans notre dos. Là aussi c'est comme en politique, tant que les travailleurs continueront à cotiser et à voter pour le moins pire sans contre partie, le système pourra perdurer.
armenak
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armenak
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   Posté le 20-10-2007 à 17:00:50   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

ben je suis plutôt d'accord avec certaines de tes observations mais....
1) la grève du 18 s'est articulée essentiellement sur la défense des acquis "pour les cheminots" et non pour leur extension aux travailleurs du privé, et çà c'est différent par rapport à 1995 (défense des acquis pour tous) et 2003 (défense des acquis de la fonction publique en général). Il me semble d'ailleurs significatif que les cadres et maitrises aient participé à plus de 70% à la grève alors qu'auparavant ils nous remplaçaient durant les grèves.
2) la finalité pour la CGT et la CFDT (Conf' et Fédérations de cheminots) étaient de se positionner dans les futures négociations avec Sarkozy concernant la représentativité syndicale.
3) Sud Rail et FO n'ont appelé à la grève reconductible que parce qu'ils savent qu'ils récupèrent toujours quelques cartes CGT à la fin des conflits (c'était déjà le cas en 2003) et qu'ils jouent leur avenir en termes d'élections professionnelles. Bref, là aussi des calculs de bureaucrates.
Alors oui, une fois de plus CGT et CFDT dans le rôle des traitres bureaucratiques mais pas d'illusions sur Sud Rail syndicat de lutte des classes, quand çà arrange Sud Rail de jouer sur le corporatisme de telle ou telle catégorie de cheminots il n'y a pas d'hésitation (voir la dernière grève nationale des contrôleurs sur le déroulement de carrière).
Pour finir, je maintiens que ce tract joue sur la fibre corporatiste et qu'il est erronné.
Armenak
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