Sujet :

La règle d’or à l’insu de leur plein gré !

Xuan
   Posté le 23-08-2011 à 20:46:07   

Les socialos dans la périssoire de l’Union Sacrée



Le PS se défend la main sur le cœur de se plier à la règle d’or : pas question de graver dans le marbre le retour à l’équilibre budgétaire.


Si on rentre un peu dans le détail, on remarque que l’Allemagne qui l’a inventée en 1949, en a déjà fait une règle en laiton doré puisqu’elle y a déjà dérogé plusieurs fois et qu’elle ne concerne que le déficit structurel et non les conséquences de la conjoncture économique sur les finances publiques.
Quoi qu’il en soit, le modèle allemand s’est imposé un déficit fédéral maximum de 0.35 % du PIB à partir de 2016 puis un équilibre budgétaire régional vers 2020.

Or les socialos français se sont eux-mêmes engagés à un retour sous les 3 % en 2013.

Martine Aubry a promis d’ «affecter la moitié des marges de manœuvre au désendettement du pays» . Elle s'est dite prête à respecter l'échéance «d'un retour sous les 3 % en 2013»
François Hollande veut faire adopter un amendement au projet de loi de finances 2012 pour que la France «s'engage à respecter sa trajectoire de retour sous la barre des 3 % en 2013» .
Bref ils veulent bien s’engager mais pas signer.

En réalité leur objectif est bien le même que celui de Sarkozy qui avec ou sans règle d’or, est tout-à-fait capable d’exploser ce plafond dans quelques nouvelles guerre d’agression ou libéralité envers la grande bourgeoisie.
Sauf qu’à force de s’aligner systématiquement sur l’action du gouvernement, comme ils l’ont fait en votant la poursuite des bombardements sur Tripoli et en applaudissant l’intervention « au bon moment » de Sarkozy, les socialos en deviennent tellement transparents que la prochaine génération d’électeurs risque d’oublier jusqu’à leur existence, tandis que les générations précédentes doivent encore faire un effort pour cela.
Ils parviendront peut-être même à se faire doubler pas un président honni par la quasi-totalité du peuple.

La mesure-phare des 300 000 emplois jeunes est donc en train de glisser progressivement dans le tiroir vertical, à moins d’être récupérée in extremis pas quelque magistral expédient qui montre de temps en temps le bout de la queue, comme cette combine un peu éculée consistant à nous piquer le salaire différé et à vider les caisses de la protection sociale :
«C'est très facile à financer grâce à la suppression des exonérations de charges pour les heures supplémentaires» explique Pierre-Alain Muet, qui aurait mieux fait de le rester.
La trouvaille des socialos a été récupérée illico presto et diffusée par les médias.

Dans la série on encourage la jeunesse, Ségolène Royal demande aux étudiants d’effectuer gratuitement des heures de soutien scolaire pour gagner des points supplémentaires dans le cadre de leurs études.
Merci Ségolène, Luc Chatel manquait d’inspiration pour supprimer de nouveaux postes dans l’Education Nationale.

Qui dit mieux ?
« Ma proposition, c’est le contrat de génération. L’employeur s’engage à garder dans l’entreprise un senior, le temps qu’il parte à la retraite à taux plein, et il embauche dans le même temps un jeune de moins de 25 ans pour acquérir l’expérience du senior. En contrepartie, l’employeur est dispensé pendant trois ans de toute cotisation sociale sur les deux emplois. Il y aurait ainsi une solidarité entre les générations. Et les jeunes pourraient rentrer, avec cette formule-là, avec un contrat à durée indéterminée » [François Hollande]
Ou comment les anciens apprendront par l’exemple aux nouveaux embauchés comment se faire dépouiller.

On aura noté «le temps qu’il parte à la retraite à taux plein » ainsi que « l’employeur est dispensé pendant trois ans » : Hollande pense à tout, même au différentiel entre le droit à la retraite et le départ effectif.
On n’oubliera pas non plus de rectifier une petite omission en précisant qu’il s’agit de la solidarité entre les générations d’exploités .
Merci Monsieur Hollande de considérer les vieux travailleurs comme des bras cassés et les jeunes comme des gâte-sauces.

Les socialistes ont bien imprimé les jérémiades du Médef sur les prétendues « charges patronales » .
Elles font bien partie du salaire total, mais directement versées aux caisses de protection sociale, il est facile de les dissimuler au salarié qui s’intéresse avant tout au salaire net qui reste en bas et à droite.
Les capitalistes ont déjà bien rôdé cette arnaque, qui vide les caisses de la sécu et vole le salarié une deuxième fois comme contribuable.

On peut tourner et retourner le casse-tête de la crise dans tous les sens, tous les partis bourgeois se retrouvent inévitablement dans la même position : protéger les capitalistes, augmenter les profits, faire payer les classes populaires et accroître la productivité en exploitant davantage la classe ouvrière.

Le rejet des solutions bourgeoises et de la mascarade électorale, la lutte classe contre classe et le rejet du réformisme s’imposent comme le seul moyen de défendre les salaires. Seule la révolution prolétarienne peut mettre fin aux crises économiques.
zorba
   Posté le 24-08-2011 à 04:38:08   

Les socialistes, militants et cadres dirigeants, ont toujours lutté contre les idées communistes, animés par la doctrine sociale de l'église et les patrons des grandes entreprises.
Ce fut le cas sous Blum au moment du Front Populaire qui grâce à Daladier a fait le lit de Pétain et de Laval en emprisonnant les communistes, tout au long de la IVe République en soutenant les guerres coloniales et la guerre froide.
Attendre un changement après le passage de Mitterand, Delors ou Jospin, et le soutien sans failles à l'Europe de MAsstricht, de Lisbonne, aux guerres de l'OTAN, c'est rêver.
Les socialistes français, comme leurs alliés européens, sont des valets de la grande bourgeoisie capitaliste, ce furent et ce sont encore les ennemis de la classe ouvrière.
La classe ouvrière exploitée n'a rien à attendre de ces valets, auviliaires dévoués de l'impérialisme germano américain.
Xuan
   Posté le 20-09-2011 à 00:05:49   

Martine Aubry a dû t'entendre...
On se souvient qu'en plein combat contre la réforme des retraites elle avait déclaré : «Je pense qu'on doit aller, qu'on va aller très certainement vers 61 ou 62 ans.» , avant de revenir précipitamment en arrière.
Le Figaro avait alors salué son geste le 19/01/10 : « Aubry renonce au dogme de la retraite à 60 ans »

Jeudi soir sur le plateau de France 2 elle confirme que ce n'était pas un lapsus : "Nous ne proposons pas le retour de la retraite à 60 ans pour tout le monde" .

Pas la peine de tourner autour du pot, on savait déjà que sous le principe intangible de la retraite à 60 ans, la réalité avalisée par les socialos c'est les trimestres de cotisation.
zorba
   Posté le 20-09-2011 à 05:16:27   

On ne peut pas avoir servi un ancien président du MEDEF, (X plus réactionnaire égal ensemble vide) et penser autrement qu'un patron, au demeurant fort chrétien. Et comme son papa lui a appris qu'il fallait appliquer la doctrine (dite) sociale de l'Eglise catholique apostolique et romaine, Martine fait comme toute bonne auxiliaire des patrons, seigneurs et princes, de la charité pour les pauvres et des coups de bâton pour ceux qui s'opposent.
Que des révisionnistes communistes s'attendent à la voir changer, c'est aussi naïf que d' attendre voir le pape venir en string au Club Med.
Avec des amis comme Martine ou des disciples passés par les écoles des curés, on n' a pas besoin d'ennemis.
Il y a longtemps que le PS est aux mains des cathos, si ce n'est des trotskistes aventuriers.
Ni dieu, ni maitre, à bas toutes les églises. Vive la Sociale!