Sujet :

referendum en Kanaky le 4 Octobre 2020.

marquetalia
   Posté le 02-03-2018 à 17:08:30   

On connait désormais la date du referendum d autodétermination du peuple kanak http://outremers360.com/politique/referendum-en-nouvelle-caledonie-le-scrutin-fixe-au-4-novembre -2018/


Edité le 24-06-2020 à 19:22:46 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 02-03-2018 à 17:10:46   

Il faut soutenir bec et ongles l indépendance de la Kanaky,en sachant que l actuel président français y est hostile,et que le pays risque d être neocolonise par la France,qui garderait les mines de nickel.


Edité le 02-03-2018 à 17:25:51 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 02-03-2018 à 17:35:04   

Le referendum aura lieu une semaine avant la cérémonie des cent ans de la fin de la Grande Guerre,et Macron pourra realiser l Union Sacrée pour rouler les Kanaks dans la farine,avec la complicité de tous les dirigeants étrangers qui seront invités le 11 Novembre.


Edité le 29-03-2018 à 11:48:00 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 02-03-2018 à 19:12:13   

En cas de guerre civile et d affrontements en Nouvelle Calédonie entre Kanaks et Caldoches,il faudra défendre le peuple indigène.
pzorba75
   Posté le 03-03-2018 à 04:39:29   

Tous les gouvernants aspirent à l'union sacrée, Staline a utilisé la "Grande guerre patriotique" également pour défendre l'URSS attaquée par l'Europe nazie. Ce n'est pas le problème de comparer l'union sacrée de 1914, union contre les "rouges" et la situation en Nouvelle Calédonie. Il faut analyser les forces sociales en présence sur ce territoire et voir qui manipule les indépendantistes dans leur chemin vers l'indépendance. Si ce sont des capitalistes américains, chinois (ou d'une autre planète), les capitalistes français ont devant eux un problème redoutable, ils consentiront d'autant plus facilement quelques miettes aux calédoniens s'ils parviennent à un accord avec leurs concurrents. Roccard et son équipe l'avait bien compris en promettant l'autodétermination dans un délai de 20 ans, il aurait pu demander un peu de fric à Cahuzac et prévoir, comme pour les CDD, un renouvellement tacite au moins une fois.
marquetalia
   Posté le 03-03-2018 à 12:03:38   

On ne va quand même pas faire du social chauvinisme en s opposant à l indépendance des Kanaks sous prétexte que d autres impérialismes y prendront le relais!le droit du peuple de Kanaky à l autodétermination est inaliénable,la mainmise sur l ile par les Américains,les Australiens,les Chinois ou les Indiens est un autre problème!!dans ce cas,il aurait fallu condamner l indépendantisme algérien sous prétexte que l Urss remplaça la France!indépendance,indépendance,et encore indépendance pour la Nouvelle Calédonie,la Kanaky!!


Edité le 03-03-2018 à 12:04:24 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 03-03-2018 à 12:12:48   

Déjà que,comme le dit Duroc,le mouvement marxiste léniniste se rend complice du massacre d Efrin,il risque de cautionner sous des prétextes bidon la pérennisation du colonialisme français en Kanaky.relevons la tête,nous ne sommes pas des Npa ou des Lo qui complotent avec la 4 eme Internationale le massacre des Sahraouis en échange de l argent que leur filent les multinationales françaises qui exploitent le phosphate du Sahara Occidental.


Edité le 03-03-2018 à 18:29:37 par marquetalia


Mii
   Posté le 24-03-2018 à 02:41:04   

Je vous invite, cher camarade Marquetalia, à faire preuve de modestie et de respect s'agissant du peuple kanak. Non, les Kanak ne sont pas disposé "à se faire rouler dans la farine". C'est assez condescendant et méprisant de raisonner comme si les Kanak allaient encore "se faire avoir", c'est aussi surestimer les forces coloniales que de penser qu'elles vont enfariner les Kanak. Regroupés derrière le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste, les Kanak ET les Calédoniens pro-indépendantistes (qui ne sont pas tous des colons si on daigne faire une analyse de classe), ONT CHOISI avec la signature de l'accord de Nouméa de 1998 une stratégie d'accès à l'indépendance dont la prochaine étape est la consultation d'accès à la pleine souveraineté le 4 novembre 2018. Sommes-nous sûr de l'emporter? La réponse est non. L'Accord de Nouméa prévoit encore 2 référendums successifs si le premier ne conduit pas à l'indépendance. La lutte continue. A nous de construire un rapport de forces favorable à l'indépendance. Rien n'est acquis sans combat. On avance, on recule, on avance encore. On peut perdre le 4 novembre mais ça n'arrêtera pas le combat pour la pleine souveraineté. L'avenir est radieux mais la voie est sinueuse.
marquetalia
   Posté le 24-03-2018 à 08:59:18   

Merci pour ces éclaircissements,et croyez moi,je suis sincèrement désolé.il ne faut pas prendre à la légère la situation des peuples colonisés ou néo-colonisés.


Edité le 24-03-2018 à 09:28:29 par marquetalia


Mii
   Posté le 25-03-2018 à 23:04:30   

Merci, Marquetalia, de faire amende honorable. Je vais tenter dans les semaines qui viennent d'informer sur le processus en cours au pays car je constate que, en France à 20 000km, la connaissance de la réalité de Kanaky-NC est faible et semble s'être arrêtée à Ouvéa en avril 1988. Or depuis le massacre de la grotte d'Ouvéa de 19 militants indépendantistes par l'armée coloniale, la situation a considérablement évoluée.
marquetalia
   Posté le 25-03-2018 à 23:27:19   

merci de nous faire part de la décolonisation en Nouvelle Calédonie.


Edité le 29-03-2018 à 11:10:22 par marquetalia


Mii
   Posté le 26-03-2018 à 00:37:06   

Première contribution: petit rappel historique
Situation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie:
L'histoire du pays a été émaillée de révoltes kanak, plus ou
moins spontanées, sévèrement réprimées dont le dernier avatar a
été la période dite des "évènements" des années 1984-1988
marquée par le massacre de 19 militants indépendantistes à Ouvéa,
qui reste encore dans les mémoires. Depuis la signature de l'accord
de Matignon en 1988 par Jean-Marie Tjibaou, l'extrême gauche
française s'est globalement désintéressée de la question coloniale en Kanaky,
la voie suivie depuis par le FLNKS, celle de la négociation, ne
correspondant plus à l'imagerie révolutionnaire de certains. Or la
lutte du peuple kanak ne s'est pas arrêtée en 1988, elle se
poursuit, sous autre forme notamment depuis la signature de l'accord
de Nouméa en 1998 qui est un accord de décolonisation progressif
entre les parties impliquées: l'état français, la droite coloniale
représentée à l’époque par le RPCR et le Front le Libération Nationale Kanak
Socialiste.
L'accord de Matignon était un accord de paix civile sans portée
révolutionnaire et qui n'engageait pas le pays vers l'indépendance.
Un contenu plus concret en terme de rééquilibrage en faveur du
peuple kanak lui sera donné à Oudinot d'où le nom d'accords de
Matignon-Oudinot. Jean-Marie Tjibaou a, hélas, payé de sa vie la
signature de cet accord, assassiné par le pasteur indépendantiste Djubelly Wéa.
L'accord de Nouméa a une autre dimension: il reconnait le tort porté
au peuple d'origine par la colonisation française, il reconnait
pleinement l'identité kanak, il organise le transfert progressif et
irréversible des compétences de souveraineté de l'Etat vers la
Nouvelle-Calédonie, jusqu'au transfert des cinq dernières
compétences régaliennes (affaires étrangères, défense, justice,
monnaie et police) qui, si elle étaient effectivement transférées,
rendraient ipso facto le pays indépendant.C'est l'enjeu du prochain référendum. Ce processus est encadré
par l'Accord de Nouméa en sorte que dans la mandature qui va de 2014
à 2018, si le Congrès de la Nouvelle-Calédonie en décide au 3/5,
une consultation électorale doit poser la question de ces dernier
transfert, donc de l’accession à la pleine souveraineté. C’est ce qui a été fait dernièrement puisque le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a arrêté le 19 mars 2018 aux 3/5e la date du référendum sur l’indépendance au 4 novembre.Le corps
électoral des élections provinciales et celui de la consultation de
souveraineté sont des corps électoraux spéciaux, restreints à ceux
qui ont un lien durable avec le pays. Ainsi ne peuvent pas voter les
français de passage dans le pays. Ce corps électoral restreint fonde
une citoyenneté calédonienne, reconnue provisoirement par la
constitution française dans le titre XIII, article 76 et 77, que je
vous invite à consulter. Cette citoyenneté, est appelée à se
transformer en nationalité. C'est à la demande du FLNKS que l'accord
a été constitutionnalisé, les indépendantistes estimant qu’ainsi qu’on ne pourrait plus leur opposer l’indivisibilité de la république et que
la parole de l'Etat ne pourrait pas être trahie comme elle l'a été
trop souvent par le passé.
Prochaine contribution: les forces en présence
Mii
   Posté le 27-03-2018 à 04:49:09   

les forces en présence

L'ETAT FRANCAIS
Globalement, il a respecté les engagements de l'accord de Nouméa. Il est vrai que cet accord est inscrit dans une loi organique et constitutionnalisé.
L'Etat français, par la bouche de Sarkosy, a nettement "souhaité" à titre personnel
que la Nouvelle-Calédonie reste française même s'il a dans le même
discours dit que l'Etat respecterait l'accord de Nouméa.
Plus conciliant avec les indépendantistes, le parti socialiste est
certainement dans la même logique mais accepterait peut-être une
évolution vers l'indépendance de la Kanaky avec des liens forts avec
la France ce qui permettrait à celle-ci de garder un pied dans le
Pacifique. Rappelons que l'accord de Matignon a été "imposé" par
Michel Rocard aux deux parties opposées et que l'accord de Nouméa a
été rédigé et signé sous le gouvernement Jospin (en période de
cohabitation, Chirac étant président de la république). Pour le
FLNKS, il ne fait pas de doute qu'il est plus facile de discuter, de
faire valoir ses droits, d'appliquer les dispositions de l'accord avec
le PS qu'avec l'UMP. Urvoas a évoqué la possibilité d'un Etat-associé (indépendance-association). Le FLNKS a appelé à voter pour le PS aux dernières
présidentielles puis pour Macron afin d'éviter que Marine Lepen n'arrive en tête en Nouvelle-Calédonie ce qui se serait immanquablement produit sans la mobilisation des indépendantistes pour lui faire barrage. Du point de vue des intérêts du peuple kanak, ce
positionnement se comprend parfaitement. Il ne signifie pas pour
autant un accord idéologique ou politique avec la social-démocratie ni avec Macron.Lors de son passage en Nouvelle-Calédonie en février 2018 à la tête de mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls n'a pas fait mystère de son souhait de voir le Pays rester dans la France (comme Sarkozy ou Mélenchon). « Les indépendantistes doivent désormais intégrer qu’ils auront tout l’appareil de l’Etat derrière les loyalistes dans la campagne pour le référendum », a déclaré Louis Mapou, président du groupe UNI au Congrès (Union nationale pour l’indépendance- membre du FLNKS)
Pour l'heure l'attitude du gouvernement - Macron ne s'est pas départie du respect de l'accord de Nouméa et le premier ministre actuel s'est bien gardé de toute déclaration risquant de mettre le feu aux poudres.

LA DROITE LOCALE
Longtemps tenue d'une main de fer par Jacques Lafleur, le RPCR a
explosé après la signature de l'accord de Nouméa. Il n'était plus
possible à la droite coloniale de continuer à tenir un discours
hyper colonialiste dans ce nouveau contexte politique. Au moins
l'accord a -t-il servi à cela. Depuis 1998 la droite n'a cessé de se
fragmenter en factions qui se haïssent considérablement au point de
n'avoir pas été en mesure de s'unir pour les élections
provinciales.
essai de typologie des partis de la droite coloniale
groupe 1: Le Rassemblement-UMP (RUMP). il s'effrite au fil des
dissidences, il a perdu ses deux députés et récemment la mairie de
Nouméa. La dernière scission en date a créé les Républicains Calédoniens qui estime que le RUMP fait trop de concessions
aux indépendantistes. Le RPC de la fille de J.Lafleur cultive
l'héritage du vieux monarque disparu. Le MRC , mouvement
républicain calédonien, hostile à l'acceptation par le RUMP de
faire flotter drapeau indépendantiste kanak au fronton des
institutions publiques.
Ces partis de la droite coloniale représentent essentiellement les intérêts de l'import-export, de la grande distribution qui lui est liée, ils préconisent la libre concurrence,
seule garante à leur yeux des intérêts des consommateurs. En
d'autres termes, ils représentent la bourgeoisie compradore et
souhaitent que la Calédonie reste plus ou moins une économie de
comptoir qui exporte ses matières premières et importe les produits manufacturés. De ce fait ils sont les premiers intéressés à ce que
notre pays reste français.

groupe 2: Calédonie Ensemble. Ce parti issu d'une importante scission
du Rassemblement de Jacques Lafleur est devenu l'ennemi juré du groupe1
d'autant qu'il a ravi les deux postes de députés et la mairie de
Nouméa au RUMP. Les invectives pleuvent notamment lorsque ce parti
déclare que la Calédonie est une "petite nation dans la grande
nation". En terme d'analyse de classe, ce parti représente les
intérêts de la bourgeoisie locale regroupée dans la Fédération
des Industrie de Nouvelle-Calédonie qui investit sur place, créé un
tissu économique local, mise sur l'émergence d'une économie
calédonienne. Calédonie ensemble, tout en voulant rester dans la France défend l'idée d'une souveraineté calédonienne, économique, alimentaire, énergétique du pays. Calédonie reste opposé à l'indépendance mais
témoigne d'une fissure importante au sein de la droite
entre les " compradores" et "les fabricants locaux" qui ne manque pas
d'intérêt pour nous qui souhaitons l'indépendance du pays donc sa
capacité à produire localement les moyens de notre propre
subsistance. Calédonie Ensemble a déploré la déclaration de Valls qui a dit préférer que la Nouvelle-Calédonie reste dans la France: "Nous pensons que si l'Etat marque sa préférence pour une solution ou une autre, on coupe court à toute discussion et on engendre des crispations".
Dernièrement, à l'occasion de la présentation au Congrès d'un texte fixant la date du référendum du 4 novembre 2018, l'alliance temporaire entre Calédonie ensemble d'un côté et le Rassemblement et les Républicains calédoniens de l'autre, a volé en éclat.
Prochaine contribution: les forces indépendantistes
Mii
   Posté le 28-03-2018 à 05:40:29   

LE MOUVEMENT INDÉPENDANTISTE

Le FLNKS: il est composé de 4 partis: l’Union Caledonienne (UC), Le Parti de Libération Kanak (Palika), l’Union Progressiste en Mélanésie (UPM), le Rassemblement démocratique Océanien. Les partis du FLNKS sont signataires de l'Accord de Nouméa.

L’Union Calédonienne est la principale
composante du Front. C'était le parti de JM Tjibaou. Ce parti est né dans les
années 50 à l'initiative des églises catholiques et protestantes
locales soucieuses de contrecarrer l’influence grandissante du jeune
et éphémère Parti communiste calédonien, disparu depuis. D'abord
autonomiste, il a rallié la cause indépendantiste en 1977 à
l'initiative de J.M. Tjibaou. La plupart des "blancs" l'ont alors quitté,
parmi ceux ci nombreux sont devenus ensuite membre du RPCR de Jacques Lafleur.
Il est le plus vieux parti calédonien. Fort d’une base sociale kanak importante dont
une bonne partie reste ancrée dans la religion, il continue de peser
lourdement dans la vie du pays.
L'UC détient plusieurs mairies et la
Province des iles loyauté. Tiraillée entre plusieurs tendances, ses positions sont parfois fluctuantes en fonction des rapports de forces internes . Dirigée par Daniel Goa, l’Union Calédonienne est un acteur essentiel de la vie politique locale et du mouvement indépendantiste.


Deuxième principale composante du FLNKS, le Palika (Parti de Libération Kanak). A sa fondation, le Palika était un parti
d’inspiration marxiste léniniste, fondant son action sur le socialisme scientifique. Il est né de l’union de plusieurs jeunes groupes révolutionnaires favorables à l’indépendance dans les années 70. Il est devenu très pragmatique.
Longtemps opposé à toute participation aux élections territoriales coloniales, il a assis sa stratégie pendant les « évènements » sur la revendication de restitution des terres prises par les colons, puis sur un travail à la base qui lui a permis de conquérir plusieurs mairies, point d’appui pour la lutte.
Il détient aujourd’hui plusieurs mairies et dirige la Province nord. Son leader emblématique est Paul Néaoutyine. Ce dernier continue à se référer au marxisme. Le
Palika défend à travers la « doctrine nickel » la souveraineté publique du pays sur les
mines et la métallurgie nickel et s’est opposé frontalement à la droite coloniale liée à l'import /export mais aussi à certaines fractions du mouvement indépendantistes ayant des intérêts privés dans le secteur minier ou apparenté.
Le Palika milite pour une société socialiste. Son front électoral, s’appelle l’UNI, Union Nationale pour l’Indépendance dont l’objectif est de rallier aussi les non-Kanak à l’indépendance, condition de l’obtention d’une majorité pour les futures échéances.

Autres composantes, l'UPM (Union Progressiste Mélanésienne) implantée
localement et le RDO (Rassemblement Démocratique Océanien)
représentant la communauté wallisienne et futunienne installée en
NC.

autres indépendantistes non signataires de l'Accord de Nouméa:

le LKS, ligue kanak socialiste, créé par Nidoish Naisseline, grand
chef coutumier, décédé, très implantée dans l’île Nengoné (Maré). Ce parti s'est parfois allié au RPCR à la province des îles. Il est très ancré dans la coutume.

Le Parti Travailliste, bras politique de l'USTKE, (union syndicale des
travailleurs kanak et exploités). Louis Kotra Ureguei est le
dirigeant du parti travailliste et président d’honneur de l'USTKE. Homme d’affaire sur le
port de Nouméa, il fait aussi partie du patronat local et a été récemment condamné en appel pour délit d’entrave au droit syndical. Le Parti Travailliste affiche un nationalisme kanak radical et promeut, en marge et parfois en opposition au FLNKS, un Rassemblement des Indépendantistes et Nationalistes, le RIN, dont l’essentiel de l’action a consisté à demander à l’Etat l’inscription automatique des Kanak sur la liste référendaire de 2018. Il s'est opposé à la stratégie nickel de transformation sur place du minerai et s'est déclaré favorable aux exportations de minerai vers la Chine rejoignant ainsi, sur cette question, les positions de la droite coloniale. Il vient de se retirer du groupe Union-Calédonienne-nationalistes au Congrès de la NC où il compte deux élus en raison de désaccord avec son groupe sur le corps électoral référendaire. Proche de José Bové et de Besancenot.

Tous ces partis indépendantistes, membres ou pas du Front, au delà de leurs divergences, devraient parvenir à faire l’unité a faire en vue de l’échéance du 4 novembre 2018 qui posera la question suivante: " « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». La seule incertitude concerne le Parti Travailliste dont la position n'est pas arrêtée entre participation et boycott.

Voici en résumé l'état des lieux.
Il n'y a pas de parti marxiste-léniniste, maoiste en Kanaky. Ceci
dit, il appartient aux militants révolutionnaires français de
soutenir la lutte du peuple kanak et la voie qu'ils ont choisi pour
faire triompher leur droit à la pleine souveraineté. Cette voie,
hier violente en raison de l'intransigeance du pouvoir colonial, se
prolonge aujourd'hui à travers une âpre négociation (qui est aussi
un combat) dans le cadre d'un accord politique issu d'un rapport de
force, l'accord de Nouméa. Il n'y a pas d'autres voies crédibles pour l'heure.
marquetalia
   Posté le 28-03-2018 à 12:14:16   

Il faudra également oeuvrer contre le néocolonialisme français en Kanaky apres l indépendance,comme en Algérie apres 1962,et encore aujourd'hui dans la zone Cfa.


Edité le 28-03-2018 à 12:20:18 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 28-03-2018 à 12:17:48   

Rendez vous le 4 Novembre.
marquetalia
   Posté le 28-03-2018 à 19:37:06   

Il n'y a pas de parti marxiste-léniniste, maoiste en Kanaky. Ceci
dit, il appartient aux militants révolutionnaires français de
soutenir la lutte du peuple kanak et la voie qu'ils ont choisi pour
faire triompher leur droit à la pleine souveraineté. Cette voie,
hier violente en raison de l'intransigeance du pouvoir colonial, se
prolonge aujourd'hui à travers une âpre négociation (qui est aussi
un combat) dans le cadre d'un accord politique issu d'un rapport de
force, l'accord de Nouméa. Il n'y a pas d'autres voies crédibles pour l'heure.[/citation] de quoi donner raison au camarade Duroc,qui insiste sur le fait de soutenir toutes les luttes anticapitalistes dans le monde.concernant l encadrement catholique et protestant du Flnks,cela donnera t il un coup de pouce à la théologie de la libération?en tous les cas,il faut l espérer.par contre ce courant de pensée risque fort de déplaire aux pro-albanais,Enver Hoxha avait en effet édifié en Albanie"le premier état athée au monde".


Edité le 28-03-2018 à 20:15:51 par marquetalia


Mii
   Posté le 28-03-2018 à 21:41:12   

La question des religions se pose ici en Kanaky de façon très différente. Historiquement elle présente un double caractère: elle a à la dois fois contribuer à la destruction partielle des us et coutumes traditionnelles kanak donc à une forme d'acculturation et dans le même temps elle a protégé les Kanak contre les exactions des colons et les églises aussi bien catholique que protestante ont été les seules à créer des écoles dans les tribus alors que les écoles publiques installée dans les villages ne concernaient que les "blancs". La plupart des dirigeants indépendantistes ont effectué leur scolarité dans les écoles privées confessionnelles. L'église protestante de Nouvelle-Calédonie a franchi le pas vers l'indépendance en prenant le nom d'Eglise Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie. L'église catholique n'a pas fait la même démarche et il y a un monde entre sa base et sa hiérarchie notamment l'évêque Michel Calvet que même Rocard n'avait pas voulu associer à la mission du dialogue en 1988 tant il le considérait comme réactionnaire. Reste que l'enjeu ici n'est pas entre athées et croyants mais entre ceux qui veulent la pleine souveraineté et ceux qui s'accrochent à la France. A Tahiti, le Tavini, parti indépendantiste commence et termine ses meetings par une prière. Cette pratique n'existe généralement pas en Kanaky sauf dans certaine situation.
Souvent certains mouvements qui se disent révolutionnaires en Europe se permettent de donner des leçons sur les orientations stratégiques de tel ou tel mouvement de libération nationale, c'est une forme de néocolonialisme. C'est aux peuples concernés de définir la voie de leur émancipation. Je citerai Staline: : "Pour être révolutionnaire, un mouvement national ne doit pas nécessairement être composé d’éléments prolétariens, avoir un programme révolutionnaire ou républicain, une base démocratique.
La lutte de l’émir d’Afghanistan pour l’indépendance de son pays est objectivement une lutte révolutionnaire malgré le monarchisme de l’émir et de ses lieutenants, car elle affaiblit, désagrège, sape l’impérialisme"
marquetalia
   Posté le 28-03-2018 à 21:59:31   

Tu fais allusion au Tavini en Polynésie Française;il y a également des indépendantistes à Wallis et Futuna il me semble,en particulier à Futuna,qui veut se séparer à la fois de la France et de Wallis.en sais tu plus?et que deviendrait l atoll de Clipperton en cas d indépendance polynésienne,resterait elle française,tahitienne ou serait il rendu au Mexique?
marquetalia
   Posté le 28-03-2018 à 22:08:18   

Ce n est pas plutôt Marx qui faisait référence à l emir de Kaboul?
Mii
   Posté le 28-03-2018 à 22:20:59   

Oui, je parle du Tavini Huira’atira d'Oscar Temaru en la Polynésie dite "française". Concernant Wallis et Futuna: à ma connaissance, il n'y a pas de mouvement indépendantiste structuré même si parfois certains royaumes de W et F ont évoqué occasionnellement cette issue pour faire valoir leurs droits coutumiers sur la terre et la mer. Pour information, il y a plus de Wallisiens qui vivent en Calédonie qu'à Wallis même. La majorité des Wallisiens de Nouvelle-Calédonie, choyés par Jacques Lafleur dans les années 80, ont pris le parti des anti-indépendantistes. Pendant les "évènements" il ont ont fait le gros des milices anti-kanak. Depuis cette date, une partie encore minoritaire des Wallisiens et Futuniens qui vivent au pays ont rejoint le FLNKS par l'entremise du Rassemblement Démocratique Océanien. Reste à faire prendre conscience de la communauté réelle d'intérêts qui devrait prévaloir entre Kanak et Wallisiens-Futuniens, peuples océaniens qui partagent certaines traditions et valeurs, face au colonialisme français. Dans les faits il y a une sourde hostilité qui prend appui sur l'histoire et qui se traduit même à l'école par des batailles rangées entre Kanak et Wallisiens pour le plus grand bénéfice de ceux qui veulent diviser pour mieux régner. A nous aussi de faire tomber ces barrières.
Mii
   Posté le 28-03-2018 à 22:24:01   

Non c'est Staline dans "les principes du léninisme" qui fait référence à l'émir d'Afghanistan. Si Marx l'a fait aussi, je l'ignore
marquetalia
   Posté le 28-03-2018 à 22:38:33   

C est pourtant toi qui a dit qu il ne faut pas surestimer le colonialisme français;il est clair qu il faut stopper le "dividi ut regni"de l impérialisme entre Kanaks et Wallis Futuniens.


Edité le 30-03-2018 à 17:57:36 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 06-05-2018 à 12:55:35   

le chef d Etat Français à l air de choisir la voie néo-coloniale pour la Kanaky,à l image de Degaulle en Algérie il y a presque 60 ans.le défilé de 10.000 antiindépendantistes à Nouméa préfigure peut etre une "O.A.S caldoche",que pourrait renforcer l extreme droite francaise,voir meme des pays blancs et chrétiens de la région-Australie et Nouvelle Zélande,Etats Unis,voir Canada.


Edité le 15-08-2020 à 16:29:45 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 06-05-2018 à 13:09:56   

www.europe1.fr/politique/macron-en-nouvelle-caledonie-que-retenir-de-son-deplacement-3644246
marquetalia
   Posté le 06-05-2018 à 13:14:46   

comme pour les mines d uranium d Areva au Niger,les monopoles Français garderont les richesses de nickel de Nouvelle Calédonie-30% de la production mondiale.
marquetalia
   Posté le 07-05-2018 à 21:15:16   

l analyse du Pcof est pessimiste en ce qui concerne l avenir du peuple kanak www.pcof.net/wp-content/uploads/2018/05/LFavril594.pdf
Mii
   Posté le 20-08-2018 à 05:51:48   

Kanaky-Nouvelle-Calédonie et la lutte pour le OUI à l'indépendance. Dans un email précédent, je vous avais indiqué que le Parti Travailliste dont le leader Louis Kotra Ureguei, homme d'affaire sur le port (patron d'une société d'acconnage) et aussi Président d'honneur de l'USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanak et Exploités, condamné récemment en appel pour entrave au droit syndical, n'avait pas encore pris position par rapport au référendum sur l'indépendance de notre pays. C'est chose faite: il a choisi d'appeler à l'abstention. Le Rassemblement des Indépendantistes et Nationalistes dont il était l'un des acteurs ne l'a pas suivi et appelle à voter OUI à la pleine souveraineté. Au-delà d'une phraséologie ultra-nationaliste et ethnique, la position du Parti Travailliste (une appellation qui en dit long...) reflète la position de classe de son leader dont les intérêts liés à l'import
s'accommodent mal de l'accession à l'indépendance qui se positionne contre l'économie de comptoir colonial.
Mii
   Posté le 20-08-2018 à 05:56:22   

Dans la continuité de la position affirmée hier selon laquelle « l ‘Accord de Nouméa est une couillonnade », le communiqué de presse publié le 2 août 2018 par le Bureau Politique du Parti Travailliste s’en prend à tout le processus de décolonisation, conduisant à l’indépendance, enclenché par l’Accord de Nouméa, fruit du combat politique du peuple kanak.
Au moment décisif de faire le choix du OUI à la pleine souveraineté et à l’indépendance pour lesquelles certains des nôtres ont sacrifié leur vie, le Bureau Politique du Parti Travailliste appelle à l’abstention au bénéfice des forces politiques de droite qui ont toujours voulu assujettir le pays aux intérêts coloniaux. C’est une faute politique grave dont la Direction du Parti Travailliste devra répondre face à l’histoire, à ses militants et aux « Esprits des Frères et Sœurs" qu’elle invoque.
Depuis Nainville-les-Roches jusqu’à l’Accord de Nouméa, en passant par la Constitution de Kanaky, la lutte anticolonialiste menées par nos anciens et nos dirigeants actuels ne s’est jamais inscrite dans le repli ethnique, identitaire ou communautaire. Au contraire, elle a toujours cherché à rallier tous les travailleurs et les citoyens de ce pays, qui ne sont pas tous des colons et des capitalistes, à notre cause qui est aussi la leur. Le succès de notre combat pour la pleine souveraineté dépend de notre capacité à gagner au-delà au-delà de nos rangs.
Le corps électoral restreint négocié par le FLNKS pour le référendum de sortie de l’Accord de Nouméa est plus restrictif que celui de 1988. La position des responsables du Parti Travailliste de se limiter à quémander à l’Etat français l’inscription automatique des Kanak sur la liste de la consultation du 4 novembre, n’est qu’une posture victimaire dans la mesure où il nous revient de convaincre les abstentionnistes, notamment kanak, de s’inscrire, d’aller voter et de voter pour le OUI. Chacun doit être acteur en toute responsabilité et dignité.
La « Charte des valeurs communes » qualifiée de « nouvelle couillonnade » s’inscrit dans cette démarche d’ouverture et cherche à fonder le socle d’une identité nationale pluriethnique. Nous laissons la responsabilité de ces propos insultants aux dirigeants du Parti Travailliste. A propos de cette charte, nous ne pouvons que constater la parfaite concordance des propos du Parti Travailliste avec le Rassemblement-les Républicains, les Républicains calédoniens et le Mouvement Populaire Calédonien, concordance que l’on a pu constater par le passé sur d’autres sujets (la stratégie nickel par exemple).
A plusieurs reprises, le communiqué du BP du PT accuse explicitement les dirigeants du FLNKS d’être des « bradeurs de la cause kanak » et des « complices de l’état colonial ». L’accusation serait ridicule et sans intérêt si elle n’était dangereuse au regard de l’histoire du mouvement indépendantiste : on sait à quelles tragiques extrémités ce type d’accusation a conduit.
Nous ne nous livrerons pas à de pareilles accusations. Nous invitons simplement les militants de base du Parti Travailliste et les syndicalistes de l’USTKE à regarder les faits : à qui et à quels intérêts de classe profite, objectivement, le mot d’ordre d’abstention que leurs dirigeants ont réussi à faire prendre à leur parti ?
Xuan
   Posté le 21-08-2018 à 19:16:17   

L'indépendance doit être soutenue dans tous les cas et quel que soit le parti, c'est-à-dire les classes qui prendront la tête.
Naturellement nous souhaitons que le peuple kanak se tourne vers le socialisme, mais l'indépendance va à l'encontre de l'impérialisme français.

Lors de la guerre d'indépendance de l'Algérie, l'argument qu'un autre puissance impérialiste puisse remplacer la France a été prétexté aussi - par la direction du PCF - de sorte que ce sont essentiellement de simples militants communistes qui ont accompli leur devoir internationaliste et anti-impérialiste parfois au prix de leur vie.
C'était une position erronée, chauvine, sous-tendue par la théorie de l'Algérie "nation en formation dans le creuset de 20 races" dénoncée par Jacques Jurquet (cf "La révolution nationale algérienne et le Parti communiste français" ).

Au Vietnam l'impérialisme US a remplacé l'impérialisme français et ceci n'a pas empêché le peuple vietnamien d'accéder finalement à l'indépendance.
Ho Chi minh s'était même appuyé sur la la Charte de l'Atlantique pour demander aux USA d'intervenir contre la France.

Au passage marquetalia, cette situation n'avait rien de comparable avec le soutien de l'impérialisme français et US aux Kurdes en Syrie car leur objectif est l'éclatement de la Syrie.
pzorba75
   Posté le 22-08-2018 à 05:07:41   

Xuan a écrit :



Au Vietnam l'impérialisme US a remplacé l'impérialisme français et ceci n'a pas empêché le peuple vietnamien d'accéder finalement à l'indépendance.

Il semble qu'aujourd'hui le Vietnam indépendant est devenu un fidèle allié de l'impérialisme américain, souvent uni avec les valets japonais et coréens dans le combat orchestré contre la Chine. Au niveau des accords commerciaux récents, le Vietnam semble mener une politique d'alignement pro américaine donc impérialiste.
Comprenne qui pourra après les crimes commis par les armées américaines en Indochine, crimes restés impunis à la différence de ceux allégués aux serbes pendant la guerre en Yougoslavie.
Mii
   Posté le 25-08-2018 à 23:12:57   

Merci Xuan de votre soutien. Lors de sa venue en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a développé la stratégie impérialiste de la France dans le Pacifique qu'il a qualifié de stratégie indo-pacifique s'appuyant sur les possessions française du pacifique (Wallis et Futuna, Polynésie et KN et sur l'axe Paris-Canberra-Dehli destinée à placer les intérêts français dans la région et à contrer les ambitions hégémoniques de la Chine dans la zone. Pendant la période des années 80 dite des "évènements", la droite coloniale disait que si le pays devenait indépendant il tomberait sous la coupe de l'Australie. Aujourd'hui nous serions mangé par l'ogre chinois. En attendant nous sommes sous tutelle de la France. Nous aimerions bien être d'abord nous-même. Nous aurons alors à nouer nos relations extérieures et nos partenariats avec qui nous voulons, y compris la France ou la Chine, mais sur un pied d'égalité, d'état à état, dans le respect de notre souveraineté.
pzorba75
   Posté le 26-08-2018 à 06:23:23   

Mii a écrit :

Nous aurons alors à nouer nos relations extérieures et nos partenariats avec qui nous voulons, y compris la France ou la Chine, mais sur un pied d'égalité, d'état à état, dans le respect de notre souveraineté.

Je ne pense pas que les relations internationales se passent sur un pied d'égalité, ni avec des puissances impérialistes occidentales ou orientales. La Kanaky indépendante disposera d'une souveraineté limitée par l'expansion des empires qui l'entourent, qu'ils soient australien, chinois ou pire américain.
Il ne faut pas se faire d'illusion, la diplomatie internationale reflète le rapport de force économique, au besoins par les armes que les empires peuvent produire et disposer à leur guise. Droits de l'homme obligent.
Xuan
   Posté le 26-08-2018 à 08:32:47   

Aucun peuple ne peut renoncer au combat pour son indépendance pour se mettre à l'abri d'une oppression hypothétique.
Mii
   Posté le 27-08-2018 à 22:03:13   

Cher jeune communiste PZorba. D'abord bravo de ton choix politique, il faut continuer à faire vivre notre idéal même et surtout par les temps qui courent. Ceci dit, ne sois pas à ce point fataliste. En te lisant je trouve que tu surestimes le tigre en papier que sont les impérialismes et tu fais peu de cas de la volonté des peuples d'être libres et souverains. A t'écouter, on pourrait pense qu' il vaudrait mieux laisser tomber la lutte pour l'indépendance car , "il ne faut pas se faire d'illusion" , nous serons victime du rapport de force désavantageux économiquement et militairement. Mais nous sommes déjà un petit pays de 280 000 habitants, un petit peuple, sur une petite île isolée dans le Pacifique sud ET POURTANT nous n'avons jamais cessé au cours de l'histoire de nous tenir debout, de lutter et nous continuerons demain pour recouvrer notre liberté. Au FLNKS, nous ne sommes pas naïf. Jean-Marie Tjibaou disait: "l'indépendance, c'est gérer ses interdépendances". Aucun pays au monde ne peut vivre en vase clos mais nous pouvons faire respecter notre souveraineté pour autant que nous soyons vigilants en diversifiant nos échanges. Le lutte ne cesse jamais, continuons le combat. Nous puisons dans notre lutte la dignité à la quelle toute femme et tout homme aspire. Et ça, ça vaut tout l'or du monde.
pzorba75
   Posté le 28-08-2018 à 05:16:18   

L'impérialisme n'est pas un tigre de papier, c'est le stade suprême du capitalisme et le XXeme siècle est le théâtre des guerres impérialistes, au cours desquelles seuls l'URSS et le Vietnam ont perturbé par leur victoire militaire l'avancement des puissances impérialistes sur tous les continents. Pour éviter un rappel à l'ordre de Xuan, la révolution chinoise a bloqué la mainmise des impérialistes en Chine continentale, aux chinois de bien l'utiliser pour tenir le temps encore long de la décomposition impérialiste, l'empire japonais vieillissant et l'empire de l'obésité américaine restant encore menaçants pour un bon paquet d'années.
L'indépendance des kanaks ou son interdépendance n'ont pas grand poids dans les oppositions, reste que virer les colons français qui exploitent le pays à leur profit est une priorité et que tous les moyens pour le faire rapidement méritent d'être soutenus, faudrait-il faire un peu de place à de nouveaux libérateurs exploiteurs potentiels.


Edité le 28-08-2018 à 05:17:25 par pzorba75


Finimore
   Posté le 28-08-2018 à 06:45:04   

pzorba75 a écrit :

reste que virer les colons français qui exploitent le pays à leur profit est une priorité et que tous les moyens pour le faire rapidement méritent d'être soutenus,


pas seulement colons français, car il s'agit de l'impérialisme français !
Mii
   Posté le 28-08-2018 à 12:06:11   

Jeune communiste, relis tes classiques:

VI. L'IMPERIALISME ET TOUS LES REACTIONNAIRES SONT DES TIGRES EN PAPIER

Tous les réactionnaires sont des tigres en papier. En apparence, ils sont terribles, mais en réalité, ils ne sont pas si puissants.

A envisager les choses du point de vue de l'avenir, c'est le peuple qui est vraiment puissant, et non les réactionnaires.

«Entretien avec la journaliste américaine Anna Louise Strong» (Août 1946), Œuvres choisies de Mao Tsétoung, tome IV.
Xuan
   Posté le 28-08-2018 à 13:30:19   

les attributs "jeune communiste", "pionnier", "grand bavard" etc. sont définis en fonction du nombre de messages postés, de sorte qu'un "jeune communiste" peut être plus âgé et plus expérimenté qu'un "grand bavard"

Cela dit il est certain que la lutte contre l'oppression coloniale est une garantie de victoire contre d'autres oppressions ultérieures, tandis que la passivité n’entraîne que de nouvelles servitudes.


Edité le 28-08-2018 à 13:33:07 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 06-11-2018 à 10:20:29   

Résultat sans surprise, si ce n'est qu'on pensait que le Non serait plus prononcé.
Pour ma part, la surprise vient de la faible mobilisation des organisations de gauche. Nous n'avons pas été à la hauteur de la cause, en métropole, seul un rassemblement à Toulouse et un meeting à Paris ont permis de mobiliser sur la lutte de libération kanak, alors que c'est un principe pertinent que de lutter contre son propre impérialisme.
Dans la gauche globale seules quelques organisations ont exprimés leur solidarité avec le peuple kanak contre l'impérialisme français. Trop peu
Mii
   Posté le 11-11-2018 à 06:24:56   

Référendum en Kanaky-Nouvelle-Calédonie: vainqueurs qui pleurent, vaincus qui rient

Les vainqueurs affichent leur déception, les perdants, leur satisfaction. C’est le paradoxe de la consultation référendaire portant sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté et à l’indépendance qui s’est tenu le 4 novembre et qui s’est soldée par une victoire du NON. 56,6% du corps électoral spécial pour la consultation se sont prononcés pour le maintien de la tutelle de la France et 43,4% pour l’indépendance.
Au soir même du scrutin, marqué par une participation record (plus de 80%), les gagnants faisaient triste mine et avouaient leur déception. «Je ne vous cache pas que je suis déçu», lâchera le Président du Congrès, Gaël Yanno, partisan du NON.
Depuis plus d’un an, tous les sondages successifs prédisaient une écrasante victoire du NON dans une fourchette comprise entre 70 et 75% des voix. Une déroute annoncée pour les indépendantistes qui donnait des ailes aux loyalistes qui comptaient tirer profit politiquement d’une telle déconfiture pour «purger» définitivement l’idée d’indépendance, revenir sur certaines dispositions de l’Accord de Nouméa signé en 1998 notamment sur le corps électoral restreint, fondement de la citoyenneté calédonienne, sur les mesures fiscales de rééquilibrage en faveur des provinces nord et îles.
Tous les partis loyalistes s’accordaient à remettre en cause la tenue d’un deuxième et d’un troisième référendum en cas de victoire du NON. Une lourde défaite des indépendantistes dans les proportions annoncées par les sondages aurait nécessairement donné du poids à cette volonté d’en finir avec les deux référendums successifs et donc de reporter la question de l’indépendance aux calendes grecques.
Pierre Frogier, dirigeant du Rassemblement-Les Républicains, avait même annoncé qu’il entendait déposer un projet de loi constitutionnelle pour supprimer les deux référendums et enterrer ainsi à jamais l’indépendance. Philippe Gomès, dirigeant de Calédonie Ensemble, parti plus autonomiste, qui jusqu’alors affichait une volonté de respecter l’Accord de Nouméa, pris dans l’euphorie d’un triomphe absolu des loyalistes, ralliait la thèse de l’inutilité d’aller au référendum suivant au prétexte des risques de désordre que cela ne manqueraient pas, selon lui, d’occasionner.
Tous ont vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. La curée n’aura pas lieu.

Progression surprise des indépendantistes en terres de la droite coloniale
La formidable mobilisation de l’électorat kanak, très majoritairement indépendantiste, a mis fin aux rêves caressés par les partisans de la Calédonie dans la France d’enterrer définitivement l’indépendance de Kanaky-Nouvelle-Calédonie.
La chute a été brutale. Elle aurait pu l’être davantage si la province kanak des Îles Loyauté composée de Lifou, Maré, Ouvéa et Tiga n’avait pas reproduit son fort taux d’abstention traditionnel. Si, à l’instar des Provinces nord et Sud, les îles Loyautés avaient participé massivement au scrutin le pourcentage du vote indépendantiste à l’échelle du pays aurait approché les 48%. Cette réserve de voix sera utile aux indépendantistes lors du prochain référendum qui se tiendra en 2020 sous réserve qu’il soit demandé par un tiers des membres du Congrès ce qui devrait être une formalité.
La prochaine échéance s’annonce donc très serrée. D’autant plus que les indépendantistes ont enregistré une forte progression dans les fiefs traditionnels de la droite coloniale. Dans certains bureaux de vote des quartiers populaires de Nouméa «la blanche», les indépendantistes arrivent en tête même si globalement la capitale a voté à 80% pour le maintien dans la France. A La Foa, Dumbéa, Bourail, au Mont-Dore, communes de brousse acquises aux loyalistes, les indépendantistes atteignent des scores de 30%, bien au-delà des seuils habituels.
Si cette progression des indépendantistes en terre adverse s’explique d’abord par la forte mobilisation de l’électorat kanak, il n’en demeure pas moins que les «caldoches» de brousse, souvent hostiles à la capitale, sont de plus en plus sensibles et perméables aux idées indépendantistes.
La campagne de proximité menée par les partis indépendantistes, l’union Calédonienne, le Parti de Libération kanak, l’Union Progressiste en Mélanésie et le Rassemblement Démocratique Océanien a porté ses fruits. Paul Néaoutyine, président de la Province nord et figure de proue du Parti de Libération Kanak, le parti le plus à gauche sur l’échiquier politique, a multiplié les rencontres de proximité avec les Calédoniens de «brousse», dont certains sont largement métissés.

Phénomène nouveau, le sentiment très ancré et charnel d’appartenance à un même pays, la Calédonie profonde, se prolonge aujourd’hui politiquement par l’adhésion aux idées indépendantistes d’une partie croissante des «broussards» d’origine européenne dont la plupart n’a plus d’attache avec la France.
Autre fait notable : une rencontre entre la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie et Paul Néaoutyine, retransmise à la télévision, au cours de laquelle les industriels disent ne pas craindre l’indépendance et demandent le soutien du Président de la Province nord face aux importateurs et à l’économie de comptoir.
Ces convergences nouvelles entre certains milieux patronaux et les indépendantistes qui ont toujours soutenus l’industrie locale contre l’import, témoignent d’une évolution des mentalités et d’un possible rapprochement politique jusqu’alors impensable.

Une main tendue vers un pays souverain
L’indépendance était un mot tabou dans certains milieux. Elle n’est plus un gros mot. Le traumatisme des années 84-88, s’il est encore présent et fantasmé, opère de moins en moins. Trente ans après les Accords de Matignon-Oudinot et 20 ans après l’Accord de Nouméa, Kanak et non-Kanak se côtoient, travaillent ensemble, gèrent collégialement les institutions et la peur de l’indépendance ne fait plus autant recette. Preuve que l’époque des affrontements violents est dépassée, la campagne électorale s’est déroulée sans tensions ni incidents majeurs.

Le peuple kanak, peuple colonisé, a ouvert aux autres citoyens du pays son droit à l’autodétermination. Cette main tendue, s’il elle n’a pas été saisie à l’échelle de tout le pays, notamment à Nouméa, trouve de plus en plus d’autres mains prêtes à la prendre pour tous ensemble construire un pays souverain.

Les partis loyalistes, relativement dépités, souhaitent, en lieu et place des référendums suivants prévus par la loi, négocier un nouvel accord qui maintiendrait la Calédonie dans la France. C’est aussi le propos tenu par le Président de la République, Emmanuel Macron lors de son inopportune allocution télévisée du 4 novembre au soir du scrutin : «J’invite chacun à inscrire la Nouvelle-Calédonie, tout à la fois dans la République et dans le destin océanique et indopacifique qui est le sien.»
Mauvaise pioche. Pour les indépendantistes, il n’y a plus rien à négocier au sein de la république française. Pour négocier il faut être au moins deux et ils n’entendent pas négocier un énième statut qui maintiendrait le pays sous la tutelle de la France. Par ailleurs, hommes de parole, les indépendantistes entendent respecter leur signature au bas de l’accord de Nouméa qui prévoit deux référendums supplémentaires tant que «la nouvelle organisation politique», l’indépendance, ne sera pas effective. Ils n’en attentent pas moins de leurs adversaires politiques et de l’État. Plus habile, le Premier ministre Edouard Philippe, présent en Nouvelle-Calédonie dès le lendemain de la consultation, s’est bien gardé, à la différence d’Emmanuel Macron, de se réjouir de la victoire des loyalistes et d’inviter les différentes parties à «s’inscrire» dans la République. L’Accord de Nouméa se poursuivant jusqu’au deuxième référendum, il est resté sur une réserve de bon aloi.

Partie remise donc, rendez-vous est pris pour 2020.
Mii
   Posté le 11-11-2018 à 08:13:48   

A propos d'un article paru sur le site de l'OCML-VP
"Sans enquête, pas le droit à la parole" disait Mao Tsé Toung. Après la lecture de l'article : « Kanaky, «quels enjeux derrière le référendum » c’est une recommandation que l'OCML-VP devrait méditer. D’abord il y a des erreurs factuelles : Il y a bien un accord de Matignon en 1988 qui a été complété la même année à Oudinot, d’où le nom d’Accords de Matignon-Oudinot mais il n’y a jamais eu d’accord d’Ouvéa en 1998 comme le dit l'article. En revanche il y a un accord de Nouméa, accord de décolonisation, signé en 1998 qui reconnait l’identité kanak, organise les transferts de compétences de souveraineté de la France vers notre pays, instaure une citoyenneté calédonienne. Le Préambule de l’accord reconnait les torts causé au peuple kanak par la colonisation. L’accord reconnait le droit du pays à une complète émancipation et a prévu une consultation pour l’accession à la pleine souveraineté et à l’indépendance en 2018. Si la réponse est NON, une deuxième consultation doit avoir lieu dans les deux ans suivants, et si c’est encore NON une troisième consultation.
Cet accord est le résultat d’un rapport de force politique et de la lutte et du sacrifice de de nos vieux. Ils ont été signés par tous les partis du FLNKS. L identité kanak a été reconnue, les langues kanak autrefois interdites sont enseignées, de nombreuses compétences ont été transférées. L’enjeu du référendum était le transfert des cinq dernière compétences régaliennes, la transformation de la citoyenneté en nationalité et l’accès à un statut international. C’est juste insultant pour ceux qui sont tombés et pour nos dirigeants de dire que « les accords ont été signés pour mettre fin à plus de dix ans de lutte ». L'Accord de Nouméa c'est le prolongement de la lutte sous une autre forme. Je ne sais pas si l'auteur de l'article paru sur le site de l'OCML-VP se rend compte de l'énormité de ce qu'il affirme, en totale méconnaissance de la réalité de notre lutte. Avec l’accord de Nouméa nous avons fait bouger les choses. Peut-être que ça ne signifie rien pour l'auteur de l'article mais la reconnaissance de des droits du peuple kanak, la possibilité de parler et d’enseigner sa propre langue, de récupérer les terres spoliées, de gérer nos propres institutions dans le nord et les îles, pour nous ici c'est un acquis que nous avons conquis. Depuis quand un compromis politique qui a fait réellement avancer notre cause serait une mauvaise chose ou l'enterrement d'une lutte? L’histoire des mouvements de libération et du mouvement communiste est jalonnée de compromis politiques. Tout militant ML sait cela. L'avenir est radieux mais la voie est sinueuse, ça n'est pas qu'un slogan, c'est une réalité.
Il semblerait que l'auteur de l'article regrette la période des années 80. Pas nous. Nous portons encore le deuil de nos vieux. 70 morts sur une population de 140 000 habitants à l'époque, c'est l'équivalent de 30 000 morts en France. Nous avons dû en passer par la violence pour faire entendre notre revendication, notre droit à l’indépendance. Cette phase aigüe s’est conclue par l’accord de Nouméa qui a ouvert une autre forme de lutte et une autre séquence historique . Toutes les luttes se terminent autour d’une table et ce qu’on peut tirer d’une négociation est le résultat d’un rapport de force politique. Négocier c’est aussi une forme de lutte.
Qui peut s'arroger le droit de nous donner des leçons sur ce qu’on doit faire et comment mener notre lutte ? Ce genre de positionnement relève d’une attitude condescendante et néo-coloniale. Que l'auteur de l'article commence par faire la révolution chez lui (et dans sa tête) avant de nous dire comment faire chez nous.
Que voulez-vous que l’on fasse ? Que l’on prenne les armes pour que cela corresponde à une imagerie d'Epinal, immature et idéaliste, de la lutte révolutionnaire ? La Nouvelle-Calédonie compte 250 000 habitants et 40% seulement sont des Kanak. La lutte armée des années 80, on en a mesuré les limites face à l’armée française, l’une des plus puissantes au monde. Où se replier en cas de besoin ? Dans la mer ? Jean-Marie Tjibaou avait répondu aux trotskystes français qui refusaient les accords de Matignon-Oudinot en 1988: « Vous nous préférez morts que vivants ! » . Il faut savoir évaluer nos forces et nos faiblesses pour conduire une lutte de libération. Lénine disait que le B.A. BA du marxisme c’est l’analyse concrète de la situation concrète. Qui est mieux placé que nous pour définir notre stratégie ?
Contrairement à ce que l'article de l'OCML affirme, ce n’est pas « l’Etat français qui a instauré le corps électoral spécial ». C’est nous qui l’avons imposé dans la négociation politique de l’accord de Nouméa ; Pourquoi ? Pour éviter d’être submergé par la colonisation de peuplement. Vous pensez vraiment que l’Etat nous aurait fait ce genre de cadeau ? C’est le fruit de notre lutte. Tous les kanak de droit civil coutumier ont été inscrit sur la liste électorale. Dans mon village, aucun n’a été écarté de la liste électorale spéciale. Les « inscriptions frauduleuses dans les municipalités loyalistes » ? Tous nos militants ont participé aux commissions électorales avant le scrutin. Nous n'avons pas constaté de fraude. Si elles existent et bien que ceux qui les ont constatées portent plainte. Serions-nous des faibles, des imbéciles incapables de défendre nos intérêts et forcément toujours victimes de l’impérialisme, toujours plus fort que nous. « Jamais l'impérialisme ne lâchera prise » écrit-il. Et la lutte des peuples qu'est-ce qu'il en fait? Le peuple seul est la force motrice de l’histoire. L’impérialisme est fort en apparence et faible en réalité, est-ce que ça évoque encore quelque chose ?. A lire l'article, on a l’impression que nous sommes condamnés à n'être que des victimes et que l’impérialisme sort toujours gagnant. Tou ça témoigne d'un manque de confiance dans la capacité des peuples. Qu’est –ce que c’est que ce pseudo maoïsme ?
Il appartient au peuple colonisé de définir sa stratégie et les moyens de sa lutte contre le colonialisme français. Cette voie que le FLNKS a choisie porte ses fruits. Nous n'avons pas gagné le référendum du 4 novembre mais nous avons progressé. L'accord de Nouméa prévoit un deuxième référendum que tous les partis de la droite coloniale ne veulent pas. Pourquoi ne le veulent-ils pas alors que selon l'article ils ouvrent la voie « au néocolonialisme « et que «  jamais l'impérialisme ne lâchera prise » ?. Nous continuons la lutte et tout marxiste-léniniste qui se respecte se doit de nous soutenir quand bien même celles et ceux qui mènent la lutte ne se réfèrent pas au marxisme-léninisme. Tout autre positionnement relève du gauchisme et dessert notre cause et celle du peuple de France.
Xuan
   Posté le 11-11-2018 à 20:34:03   

Merci pour toutes ces infos.

Ton avis sur l'article de l'Humanité ?
http://www.humanite.fr/nouvelle-caledonie-kanaky-malgre-la-deception-le-camp-de-lindependance-se-renforce-663137

Il est difficile d'apprécier une situation en dehors de toute info en dehors de la propagande impérialiste.
Tout ce qu'on a pu voir sur les chaines d'info bourgeoises, ce sont les grimaces des colons "contents" du résultat, et la bouillie des commentaires.

Si tu as un lien vers la presse kanak indépendantiste en ligne, ne te prive pas de le signaler.
DUROC
   Posté le 12-11-2018 à 13:22:29   

A titre personnel, je partage les explications et les positionnements de MII. La faiblesse du camp révolutionnaire mondial ne permet pas, actuellement, d'arracher l'indépendance TOTALE. Seul le socialisme permet cette indépendance sous toutes ses dimensions. En attendant, il faut garder l'objectif stratégique et réaliser les compromis qui peuvent aller dans ce sens.
Mii
   Posté le 14-11-2018 à 10:42:39   

En réponse au camarade Xuan, je dirai que le reportage de l'Humanité reflète plutôt bien la réalité et la température sur Iaai (Ouvéa) notamment la forte mobilisation de la jeunesse en faveur du OUI malgré l'appel du parti travailliste à ne pas participer au référendum, consigne qui n'a pas été globalement suivie. Dans la province nord, indépendantiste, où j'habite le PT a disparu de l'échiquier politique notamment en raison de l'affairisme de son principal dirigeant, patron d'une des quatre sociétés d'acconage sur le port par lesquelles transitent les importations et les exportations typiques de l'économie de comptoir colonial. La citation du journaliste est assez représentative de l'état d'esprit général qui a prévalu dans la campagne: « La détermination sera toujours là demain, la revendication continuera tant qu’il y aura des Kanak sur cette terre ». Certains, à droite, ont interprété les résultats comme un repli ethnique. C'est complètement faux, les indépendantistes ont toujours défendu le concept d'une nation multiculturelle face à la droite coloniale qui, elle, n'avait que mot France à la bouche.
Merci à Duroc pour sa compréhension de la réalité de notre combat dans un environnement mondial qui n'est pas globalement favorable à la lutte des peuples.
Xuan
   Posté le 19-11-2018 à 22:15:07   

Pour info cet article mis en ligne par Solidarité internationale pcf avec quelques rappels historiques, moins détaillés que les explications du camarade Mii, mais pas inutiles.


LE COLONIALISME FRANÇAIS À L’ŒUVRE EN NOUVELLE CALÉDONIE, LE PEUPLE KANAK FLOUÉ ENCORE UNE NOUVELLE FOIS.


19 NOV. 2018


Article publié le 19 novembre 2018 sur le site du journal Alger Républicain


La Nouvelle Calédonie est bien une colonie de l’État français. Tous les discours triomphants ne changent rien sur la nature de l’occupation. C’est en 1853 que la Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française. Le processus d’occupation ressemble étrangement à celui de notre pays. Chez nous c’était le coup d’éventail. En Nouvelle-Calédonie ce sont des corvettes venues découvrir une Île. Puis progressivement on envoie des militaires et la suite on la connait.

En premier lieu on s’accapare des terres, on expulse les autochtones récalcitrants et on les cantonne dans des réserves inhospitalières. Évidemment cela ne se fait pas dans la douceur. Les kanaks, véritables habitants de cette terre ancestrale, vont opposer une résistance acharnée contre cette invasion étrangère. La répression va être terrible contre le peuple kanak. Comme chez nous, l’occupant va employer des méthodes barbares, ce sont des milliers de morts, l’arbitraire, les arrestations, les assassinats, la souffrance et l’humiliation sans limites. Pour ne citer qu’un exemple, en 1878 lors d’une insurrection, il y a eu 1600 morts et 1500 déportés du côté Kanak et bien sûr d’autres massacres. La liste est tellement longue pour énumérer les souffrances du peuple kanak. 60 ans d’occupation, mais le combat du peuple kanak n’a pas cessé. Le colonialisme ne recule devant rien pour perpétuer sa domination.

Les autorités coloniales de la France vont tenir compte de l’erreur en Algérie, la population pieds noirs n’était pas assez nombreuse.

En Nouvelle-Calédonie, ils vont faire appel à toute sorte d’émigrés. En leur proposant des avantages, Ils vont constituer une population capable de devenir les maîtres de L’Île et aussi devenir majoritaire face à la population kanake. A l’origine la Nouvelle-Calédonie était devenue un bagne. C’était une population hétéroclite, ils n’étaient pas tous des criminels. C’étaient de très nombreux communards condamnés par le conseil de guerre mis en place par le gouvernement d’Adolphe Thiers, le massacreur de la commune de Paris, des Algériens, des combattants de la révolte en 1871 du Cheik El Mokrani et d’autres, dont une femme exceptionnelle, Louise Michel anarchiste qui prendra fait et cause du peuple kanak. En premier lieu, ils vont libérer les bagnards et leur donner la possibilité de s’installer en leur offrant des concessions.

Cette population était surtout masculine, pour régler ce problème, ils vont libérer les femmes des prisons en France, y compris des prostituées et les obliger à s’installer en Nouvelle-Calédonie. L’administration pénitentiaire, devient rapidement très riche et puissante, s’étant accaparé globalement du foncier et des villages entiers alloués aux anciens forçats. Les autorités coloniales ne vont pas se contenter de cette population, ils vont faire appel à d’autres émigrés venant des Îles avoisinantes et de métropole et leur octroyer la nationalité française d’office et aussi le droit de vote. Voilà plus de 60 ans, que le peuple kanak s’est rebellé contre le pouvoir colonial français.

Les dirigeants kanaks sont conscients du danger et sont encore plus déterminés que jamais pour continuer le combat contre l’occupation.


LA RÉPRESSION S’ACCENTUE CONTRE LE PEUPLE KANAK, LES TENSIONS S’ACCROISSENT DE PLUS EN PLUS.

Un événement d’une gravité exceptionnelle va provoquer un tournant radical dans la lutte du peuple kanak. En octobre 1987, des mercenaires du parti caldoche, le RCPR, sont acquittés par la justice coloniale, alors qu’il a été prouvé qu’ils avaient assassiné 10 militants Kanaks, dont 2 frères du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou. A partir de cet événement, la situation devient compliquée et dégénère en véritable guerre civile. Comme dans notre pays au temps des ratonnades, les ultras caldoches (les pieds noirs chez nous) vont déclencher une véritable chasse à l’homme. Des centaines de kanaks vont être massacrés sans épargner femmes et enfants. Le FLNKS va changer radicalement de politique en déclarant « Puisqu’il n’y a pas de justice pour les kanaks, puisqu’on peut les abattre comme des chiens, la justice ne peut s’exercer dorénavant qu’avec des coups de fusils pour les kanaks »

Autant d’événements qui vont pousser les kanaks à se révolter. Ils vont déclencher des actions violentes. Des militants kanaks indépendantistes du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) vont attaquer la gendarmerie de Fayoué dans l’Île d’Ouvéa et prendre en otage une vingtaine de gendarmes et se réfugier dans la grotte sacrée de Wateto à Gassanah dans le Nord de l’Île d’Ouvéa. Deux gendarmes sont tués. Les insurgés veulent négocier et demandent au gouvernement français de désigner un négociateur pour discuter de la pleine souveraineté pour les kanaks de la Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement tergiverse et fait traîner en longueur sa réponse. La tension est palpable, les autorités françaises ne font rien pour apaiser la situation et même vont décider d’une intervention musclée des forces spéciales et du GIGN. Le matin du 5 mai 1988, une véritable armada a pris d’assaut le repère des insurgés, ne faisant pas de quartier, tirant dans tous les sens, ne laissant aucune possibilité de retraite aux militants kanaks. Ils vont les abattre froidement sans sommation, un véritable carnage. Les survivants et même les blessés sont achevés d’une balle dans la tête. 19 militants kanaks sont tués. Les autorités coloniales ont voulu donner une leçon au peuple kanak. Comme dans notre pays c’est encore la sociale démocratie à l’œuvre. Suite à cette tuerie abominable, la situation est explosive, tout le peuple kanak est dans la rue et manifeste contre ces assassins.

Comme toujours les médias à la solde minimisent l’événement et accusent le FLNKS d’être responsable. Comme dans notre pays, c’est encore la sociale démocratie qui va profiter de cette situation chaotique et manœuvrer pour obtenir des accords bidons, plutôt favorables aux caldoches. Ces accords tripartites dits « de Matignon ont été obtenus par la très forte pression des autorités françaises sur la délégation kanake du FLNKS représentées par Jean-Marie Djibaou et Yeiwéné Yeiwéné. Après d’après discutions, parfois orageuses entre Jean-Marie Djibaou et Jacques Lafleur, un ultra malfaisant et raciste, chef de file de la mafia caldoche, les accords sont signés par les deux parties. Le piège est grossier, il est prévu une période de 10 ans pour mise en place d’un processus référendaire. Ce laps de temps a permis aux autorités coloniales d’accentuer encore plus le recrutement d’émigrés venus d’ailleurs en leur accordant rapidement la nationalité française et le droit de vote. Par ce stratagème les caldoches sont devenus majoritaires. Le leader indépendantiste Jean-Marie Djibaou s’est fait rouler dans la farine. Le résultat de ce referendum bidon était prévisible, le non était donné gagnant sans surprise.

La joie des caldoches ressemble étrangement à notre 13 mai 1958, ce fut un simple feu de paille, notre indépendance a été acquise après une lutte acharnée de notre peuple. Pour le peuple kanak, le chemin sera encore long, le colonialisme français est féroce, mais la victoire ne fait aucun doute.

Notre peuple se tient au côté du peuple kanak dans son combat pour retrouver sa pleine souveraineté de la « kanakie »

VIVE L’INDÉPENDANCE DE LA « KANAKIE »


Liès Sahoura.


Edité le 19-11-2018 à 22:18:08 par Xuan


Mii
   Posté le 23-11-2018 à 10:51:13   

Bonjour camarades, l'article d'Alger républicain est assez juste en ce qui concerne l'histoire de la colonisation jusqu'à l'Accord de Matignon. Dans le livre de Paul Néaoutyine, "l'indépendance au présent", le dirigeant du Parti de Libération kanak retrace la période de l'Accord de Matignon qui n'a pas été un accord de décolonisation. Jean-Marie Tjibaou qui l'a signé s'est retrouvé en position difficile par rapport à l'ensemble des militants du FLNKS, des Comités de lutte et m^me de son propre parti. Léopold Joredié, membre du même parti que JM Tjibaou, dira même de la poignée de main de jacques Lafleur et de Jean-Marie: "c'est l'esclave qui sert la main de son maître". Mais jean-Marie Tjibaou même s'il a signé un accord qui n'était as un accord de décolonisation n'était pas un traître. Au sein du FLNKS, il a fallu traiter la question comme une contradiction au sein du peuple. L'unité du FLNKS a été mise à l'épreuve, il a fallu la sauvegarder. Ce n'était pas le principe même d'une négociation qui était à revoir mais son contenu; C'est à Oudinot, dans les limites hélas de l'accord de Matignon qu'un peu de contenu a été donné. L'article que publie le forum s'arrête aux accords de Matignon mais ne dit rien de ce qui s'est passé depuis, de l'accord de décolonisation qu'est l'accord de Nouméa que tous les partis de la droite coloniale essaie de remettre en cause. Je le répète souvent la lutte du peuple kanak ne s'est pas arrêtée en 1988. Elle s'est poursuivie et se poursuit sous une autre forme. Pour préciser, contrairement à ce que dit l'article il n'y a pas eu des centaines de morts dans la période 84-88 mais 70, soit l'équivalent, rapporté à la population française de 30 000 personnes. Nous sommes dans une phase de la lutte qui est négociée avec l'état français. Nous sommes confiants dans l'issue car nous avons confiance dans notre peuple.Je recommande la lecture du livre de Paul Néaoutyine, L'indépendance au présent, paru en 2005 aux éditions Syllepse
Xuan
   Posté le 23-11-2018 à 12:56:09   



L'histoire de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie ne s'est pas arrêtée à Ouvéa. Aux «événements» sanglants et douloureux des années 1980 a succédé une période de négociations politiques.
En 1998, l'accord de Nouméa signé entre l'État français, le Rassemblement (loyaliste) et le Front de libération nationale kanak socialiste, inaugure un processus de décolonisation original et irréversible qui organise le transfert progressif des attributs de la souveraineté jusqu'à l'indépendance.
Une nouvelle étape s'ouvre, «marquée par la pleine reconnaissance de l'identité kanak, préalable à la refondation d'un contrat social entre toutes les communautés qui vivent en Nouvelle-Calédonie, et par un partage de souveraineté avec la France, sur la voie de la pleine souveraineté» .

Paul Néaoutyine, qui a succédé à Jean-Marie Tjibaou à la présidence du FLNKS de 1990 à 1995 et qui préside la province Nord à majorité indépendantiste, nous livre ses réflexions sur la stratégie choisie par le peuple kanak dans sa lutte pour la dignité et l'émancipation de tous.


IDENTITÉ KANAK ET DESTIN COMMUN
Collection : « Utopie Critique »
Auteur-e : Paul Néaoutyine
Parution : Février 2005
21 €
Mii
   Posté le 29-11-2018 à 11:25:36   

motion N°1 _________________
Le 43e congrès du PALIKA, réuni à PAITA les 17 et 18 novembre 2018 sous le mot d’ordre « 2020, l’indépendance, Ké ma jé Tân » (détachons le lien), prend acte du résultat du référendum (43,4% pour le OUI et 56,6% pour le NON). Il salue la forte mobilisation des citoyens calédoniens, en particulier celle des kanak.
Le 43ème Congrès constate que les indépendantistes disposent d’une réserve de voix qu’ils devront aller chercher par la mobilisation.
➢ Portage politique interne :
Pour le PALIKA, le 43e Congrès rappelle que c’est le résultat acquis des 40 ans de lutte contre le colonialisme depuis sa création, et d’initiatives prises à tous les niveaux, notamment au sein des institutions pour une société plus juste et plus équitable.
Il salue l’engagement et la prise de responsabilités de ses militants dans le cadre de la campagne pour le OUI à tous les niveaux.
Le 43ème congrès du PALIKA demande que l’on maintienne le niveau de mobilisation sur le terrain.
Le 43ème Congrès du PALIKA demande un engagement plus important des élu(e)s communaux dans le travail de mobilisation pour 2020.
➢ Portage politique externe :
• Portage au niveau du FLNKS :
Le 43ème Congrès du PALIKA demande que les Comités Nationalistes et Citoyens (CNC) soient maintenus et consolidés dans leurs missions :
- De promotion du projet politique du FLNKS auprès du peuple calédonien,
- D’inscription des non-inscrits sur les listes électorales,
- De conviction auprès des abstentionnistes et des indécis.
Parti de Libération Kanak – PALIKA : 2, rue d’Ypres. BP 10003 Nouméa – Tél : 24.17.41 Email : b.palika@mls.nc

2
Le 43ème Congrès demande également que soient poursuivies les actions et les initiatives pour la mobilisation de terrain et notamment :
- L’opération affichons nos couleurs jusqu’en 2020,
- L’organisation d’évènementiels en faveur du projet d’indépendance,
- L’amélioration des supports et des outils de communication.
A cet effet, Le 43ème Congrès du PALIKA mandate le bureau politique du parti à demander au FLNKS un bilan et un suivi des CNC.
Le 43ème Congrès demande de prendre des initiatives dans le cadre du FLNKS et de l’UNI pour améliorer les conditions d’exercice du droit de vote pour 2020 afin de régler toutes les difficultés qui y sont liées (les procédures d’inscription et de recours, les conditions du vote par procuration, les conditions du vote à Nouméa dans les bureaux de vote délocalisés, la participation dans les commissions administratives spéciales pour la révision des liste...)
• Portage politique au niveau de l’UNI :
Le 43ème Congrès du PALIKA constate que le travail porté au sein des institutions sous la démarche UNI a contribué à ce résultat. Le Congrès a ainsi salué le travail des responsables et de la cellule de campagne UNI. Il appelle à poursuivre et renforcer les initiatives prises pour promouvoir et faire adhérer les citoyens au projet d’Indépendance.
Parti de Libération Kanak – PALIKA : 2, rue d’Ypres. BP 10003 Nouméa – Tél : 24.17.41 Email : b.palika@mls.nc
Mii
   Posté le 29-11-2018 à 11:27:04   

motion 2 _________________
Le 43ème congrès du PALIKA reconfirme le projet politique du FLNKS tel qu’il a été porté à la connaissance des Calédoniens durant la campagne électorale pour le référendum du 4 novembre 2018 . Il constitue les fondamentaux de la création de l’Etat Kanaky – Nouvelle Calédonie.
Le 43ème Congrès du PALIKA rappelle que le projet participe à l’assise de l’Indépendance Kanak Révolutionnaire et Socialiste (IKRS).
Le 43ème congrès du PALIKA charge le « Bureau Politique » de constituer un groupe de travail pour préciser les grandes orientations du projet d’indépendance dans le cadre du programme d’accession autour de deux grands axes :
1. la poursuite des réformes dans le cadre des politiques publiques à venir afin d’opérer les transformations sociales nécessaires à la réduction des inégalités et au développement du Pays dans la perspective de la Pleine Souveraineté ;
2. d’approfondir le projet d’accession à la pleine souveraineté sur les termes de la période de transition, l’option d’indépendance avec partenariat et le projet de constitution de l’Etat Kanaky- Nouvelle Calédonie.
Dans ce sens, le 43ème Congrès du PALIKA demande au bureau politique de poursuivre les séminaires dédiés aux responsables locaux sur ces sujets notamment le financement de l’indépendance, les compétences régaliennes et le modèle économique et sociale.
Parti de Libération Kanak – PALIKA : 2, rue d’Ypres. BP 10003 Nouméa – Tél : 24.17.41 Email : b.palika@mls.nc
Mii
   Posté le 29-11-2018 à 11:28:36   

oups j'arrête, il y a 5 motions mais les copier/coller ne sont pas une réussite
Xuan
   Posté le 29-11-2018 à 14:16:34   

C'est les accents qui ne passent pas dans certaines polices
marquetalia
   Posté le 15-12-2018 à 19:37:41   

le peuple kanak doit se préparer aux deux prochains référendums:celui de 2020,puis celui de 2022.
marquetalia
   Posté le 24-05-2019 à 20:05:01   

La décolonisation de la Kanaky va aboutir,le Congrès calédonien est désormais dirigé par un indépendantiste.de plus,ce vote a été rendu possible par le report des voix d Éveil Océanien,le parti des Wallis et Futuniens,ce qui promet un réveil d émancipation du colonialisme français à Wallis et Futuna.ou en est la décolonisation en Polynésie Française ?il restera à la France l Atoll de Clipperton, revendiqué il y a quelques décennies par le Mexique,le fait qu un nationaliste de gauche soit au pouvoir à Mexico peut relancer les prétentions mexicaines sur le petit bout de territoire.
pzorba75
   Posté le 25-05-2019 à 05:08:57   

Déclarer AMLO comme un nationaliste de gauche réclamant l'atoll de Clipperton est une allusion, une illusion ou un fait avéré. Dans ce dernier cas, tu peux fournir tes sources, ça aidera pour comprendre ta position, pour autant que le gouvernement du Mexique revendique encore cet atoll.
marquetalia
   Posté le 25-05-2019 à 08:35:37   

J ai précisé"..peut relancer les prétentions mexicaines sur le petit bout de territoire",donc dans l hypothèse.si les troupes françaises devraient se retirer de Polynésie, comment la France pourrait elle contrôler l Atoll de Clipperton ?ce serait comme l île de Pitcairn en Océanie,qui est une colonie britannique,mais qui est contrôlée par la Nouvelle Zélande.sachant que le pays le plus proche de Clipperton est le Mexique,il pourrait y avoir un arrangement entre Paris et Mexico.je souhaite la liquidation totale de ce qui reste de l Empire colonial français.


Edité le 25-05-2019 à 17:19:09 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 08-08-2019 à 10:59:46   

Vive la Kanaky socialiste libre.


Edité le 08-08-2019 à 15:51:08 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-10-2019 à 22:08:37   

L histoire retiendra les valeureux combattants de la liberté assassinés dans la grotte d Ouvéa.
Mii
   Posté le 25-10-2019 à 23:52:24   

Bien que je sois plutôt attaché à la pensée de Mao Ze Dong, je dois reconnaître que, de toute la mouvance M-L, c'est le PCOF qui a la position la plus correcte sur la situation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. leur site a reproduit l'appel de 100 personnalités française pour l'indépendance de Kanaky.
http://www.pcof.net/appel-pour-lindependance-de-la-kanaky-nouvelle-caledonie/
Mii
   Posté le 25-10-2019 à 23:58:49   

UNE INTERVIEW SUR LE SITE NBH (Nouveau Bloc Historique)
http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2019/10/entretien-exclusif-de-napo-mii-un-combattant-de-l-independance-de-la-kanaky-nouvelle-caledonie.html

NBH publie l'interview exclusive que Näpô Mîî, un combattant de l'indépendance de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie, a bien voulu nous donner.
Sans partager toutes les positions contenues dans cet article, nous estimons que les réponses de notre camarade permettront de mieux connaître la vie politique de Kanaky-Nouvelle-Calédonie et ses perspectives. Qu'il soit ici vivement remercié pour cette entretien passionnant qui nous semble une contribution particulièrement riche au débat.

Lien de l'Appel pour l'indépendance de la Kanky-Nouvelle-Calédonie publié par Libération, relayé par l’Humanité, par Mediapart et par l'AFP
https://appel-pour-l-independance-de-kanaky-nouvelle-caledonie.webnode.fr

NBH- L'indépendance de la Kanaky est-il un objectif indépendant de la lutte pour le socialisme en Kanaky ?

Näpô Mîî- La question nationale est au centre de la vie politique de Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Depuis les années 70, les groupes de jeunes révolutionnaires, Foulards rouges, Atsaï d'Ouvéa, Ciciquadry de Lifou, Wayagy de Maré et le groupe 1878 sur la Grande Terre ont mis la question de l’identité kanak et de l'indépendance sur la table et ont fusionné pour former le Parti de Libération Kanak (PALIKA), le premier, en tant que parti, à adopter l’indépendance comme but stratégique . En 1977, à son congrès d’ Azareu, l’Union Calédonienne, jusque là autonomiste, a basculé elle aussi vers l’indépendance sous l’impulsion de Jean-Marie Tjibaou.
Ici la contradiction n’est pas entre Kanak et Caldoches. Cette vision est erronée, elle repose sur une appréciation ethnique (et dangereuse) de la réalité du pays. Il y a des Kanak qui souhaitent rester dans la France et des « Blancs qui sont indépendantistes. Évidemment, historiquement, c’est le peuple kanak qui est le peuple colonisé.C’est pourquoi il est, dans son écrasante majorité, favorable à l’indépendance. La contradiction principale oppose d’un côté le colonialisme français et ses soutiens locaux notamment la grande bourgeoisie nouméenne liée à l'import, et, de l’autre côté, l’ensemble des citoyens qui en sont victimes : le peuple kanak, évidemment mais aussi la majorité des travailleurs et des couches populaires parmi lesquels de nombreux océaniens venus de Wallis et de Futuna dont les conditions de vie sont comparables à celles des Kanak. Il n’y a pas besoin de faire une analyse de classe très approfondie pour comprendre que tous les « Caldoches » ne sont pas des colons pas plus que ne le sont les descendants de bagnards, de transportés de Kabylie, de travailleurs sous contrats de quasi-esclavage venus dès le siècle dernier du Japon, de Java ou du Vietnam qui par ailleurs ont subi eux aussi le régime de l’indigénat. Placer le curseur de la contradiction principale est essentiel car il permet aussi de définir qui sont les alliés dans la lutte, qui peut-on neutraliser et qui sont nos adversaires politiques.En l’occurrence, il existe une fraction de la bourgeoisie locale, principalement d’origine européenne, qui tente de développer un tissu productif local. Ces industries locales entrent en contradiction avec les intérêts des milieux de l’import dont les intérêts sont le maintien du pays sous tutelle et dépendance. Cette contradiction secondaire est intéressante, elle permet de dégager des sous ensemble commun entre indépendantistes et industriels locaux en butte à l’import.
Le chemin pour accéder à l’indépendance ne s’inscrit pas une stratégie « classe contre classe ». Dans un pays où le peuple kanak a été volontairement rendu minoritaire chez lui par décision de l’ État français qui entendait ainsi tuer dans l’œuf les velléités indépendantistes, la question des alliances est fondamentale. Toute orientation politique aussi tapageuse ou pure-et-dure soit-elle qui se traduirait par un repli ethnique kanako-kanak conduirait à l’échec de la lutte pour l’indépendance, sur le plan électoral comme sur un plan social général.
Pour autant, la question de l’indépendance nationale est-elle complètement déliée de la lutte pour le socialisme? Certainement pas mais il y a une étape à franchir d’abord, celle de la pleine souveraineté. Existe-t-il aujourd’hui un rapport de force suffisant pour brûler une étape et passer au socialisme. La réponse est clairement non. Le Front a adopté le qualificatif de socialiste: Front de Libération Nationale Kanak Socialiste. Pour autant a-t-il une vision du socialisme comme transition vers le communisme? Propose-t-il l’abolition de la propriété privée des principaux moyens de production, l’instauration de rapports de production de type socialiste, préconise-t-il l’hégémonie de la classe ouvrière et de ses alliés? Non. Il n’y a pas de parti communiste aujourd’hui en Kanaky-Nouvelle-Calédonie qui fonde son action sur le marxisme-léninisme et qui pourrait faire un lien stratégique et organisé entre indépendance et socialisme. Par ailleurs tous les partis indépendantistes ne sont pas de gauche. Au sein de la famille indépendantiste, les uns s’affirment clairement de gauche, d’autre pas.

NBH- Quels sont les différents courants du mouvement indépendantiste ?

Näpô Mîî- Les mouvement indépendantistes se rassemblent pour l’essentiel au sein du FLNKS ou gravitent autour de lui. Une fraction minoritaire des indépendantiste s’oppose au FLNKS. Le Front regroupe quatre partis: l’Union Calédonienne (UC), le Parti de Libération Kanak (PALIKA), l’Union Progressiste en Mélanésie (UPM), le Rassemblement Démocratique Océanien (RDO). Dans l’orbite du Front, on trouve aussi de petites formations locales plus ou moins récentes comme la Dynamique Unitaire Sud (DUS) ou le MOI (Mouvement des Océaniens Indépendantistes) . A signaler aussi l’Union Nationale pour l’Indépendance dans la Diversité (UNID) qui regroupe des Calédoniens non-kanak et le LKS, Ligue Kanak Socialiste, implantée essentiellement à Maré.
Hostile au front, le Parti Travailliste (PT) dont le principal responsable possède l’une des quatre entreprise d’acconage sur le port. Il a appelé à la non participation massive au référendum de 2018.

Historiquement, l’UC a été constituée par les Églises catholiques et protestantes très influentes en milieu kanak, pour contrecarrer le développement du Parti Communiste depuis la Libération jusqu’au début des années 50. Le jeune parti communiste, peu structuré idéologiquement a disparu depuis. L’ UC reste très marquée par ses fonds baptismaux. Elle a porté le slogan « deux couleurs, un seul peuple », slogan généreux mais idéologiquement fondé sur une vision à la fois ethnique et idéale de la société qui a masqué les contradiction de classe entre opprimés et oppresseurs. Lorsque l’UC s’est prononcée pour l’indépendance en 1977, la belle devise n’a pas résisté à l’hémorragie des adhérents d’origine européenne qu’on retrouvera ensuite au RPCR. Toutefois, l’UC se réfère encore à sa devise d’origine. Jusqu’en 1984, l’UC participait aux élections territoriales et a même constitué un gouvernement. Toutefois, en dépit de quelques mesures de salut public: création de la Sécurité sociale, de l’ impôts sur le revenu inexistant jusque là, cette participation aux institutions coloniales a vite montré ses limites. Avec la création du FLNKS en 1984, l'UC rejoindra alors le PALIKA dans l’action à la base et le boycott des élections territoriale, boycott marqué par l’image d'Eloi Machoro brisant l’urne à la hache à Canala. Signataire de l’accord de Nouméa, l’Union Calédonienne bien qu’ayant une solide base sociale populaire traditionnelle en milieu kanak, subit l’influence de certains de ses membres, patrons sur mine, rouleurs indépendants, patrons de société de chalandage qui infléchissent sa politique à droite. Ainsi dernièrement, l’UC n’a pas souhaité s’allier au PALIKA alors qu’il y avait, ensemble, la possibilité d’avoir une majorité indépendantiste au gouvernement. En dernière analyse, c’est toujours une question de classe qui explique les tergiversations politiques du mouvement.

Historiquement, le PALIKA s’est fondé sur la base du marxisme-léninisme et du socialisme scientifique. Cette assise idéologique, jamais démentie, a laissé place à un grand pragmatisme politique. Cependant la figure de proue du PALIKA, bien que non membre de son bureau politique, Paul Néaoutyine, président élu de la province nord depuis 1999 se réfère toujours au marxisme.Plusieurs membres de son cabinet s’en réclament aussi. Le Parti n’a pas de président ni de secrétaire général, juste un porte-parole. De tous les partis indépendantistes, le PALIKA est celui qui affirme un ancrage résolu à gauche ce qui se traduit notamment par une « doctrine-nickel » fondée sur la maîtrise public de la ressource (le minerai) et la valorisation du minerai sur place ou dans les unités métallurgiques offshores dans lesquelles les intérêts publics ont la majorité, en sorte que la plus-value reviennent au pays plutôt que dans les poches des multinationales. Le PALIKA s’oppose ainsi à l’exportation de nos ressources minérales qui s’apparente à une politique de « terre brûlée », de pillage impérialiste qui va laisser exsangue notre pays si on laisse faire. Le PALIKA défend la même position relativement à nos ressources biogénétiques convoitées par les multinationales pharmaceutiques ou cosmétiques. Le PALIKA fait du développement, de la justice sociale et de l’environnement un tout indissociable. Il est rejoint sur ces questions fondamentales par l’ UPM et l’ UNID, au sein d’une coalition nommée Union Nationale pour l’Indépendance (UNI). Le PALIKA fait preuve d’une certaine fermeté de principe et en même temps d’une grande souplesse politique. Paul Néaoutyine a ainsi établi des échanges avec la FINC, Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie, qui se positionne contre les milieux de l’import.


NBH- Quelle est la politique d'alliance que mènent les indépendantistes ? En clair avec quelles forces sociales et politiques les indépendantistes comptent ils avancer ?

Näpô Mîî- Je pense avoir déjà abordé la question indirectement dans les réponses précédentes. J’ajouterai que la première des alliances est celle entre indépendantistes, au sein du front et au-delà avec ceux qui partagent la stratégie mise en œuvre en 1998 avec l’Accord de Nouméa. Ainsi le Parti Travailliste (par ailleurs courtisé par les trotskystes français) qui a appelé à la non-participation massive au référendum de 2018 est exclu de l’alliance dans la mesure où son positionnement politique s’est inscrit frontalement contre la première occasion d’accéder à l’indépendance pour le grand profit de la droite coloniale qui s’est frottée les mains. Cette position contreproductive lui a coûté cher aux dernières élections provinciales. L’ampliation de l’alliance entre indépendantistes ne peut se faire que sur une base politique claire, sans ambiguïté. C’est d’autant plus important qu’il est impossible de gagner ni de donner confiance à notre population si on tolère en notre sein des discours nationalistes étroits, kanako-kanak, qui excluent et rebutent les citoyens non-Kanak que l’on souhaite et doit rallier à notre cause.
Sur un autre plan, l’ UNI développe une stratégie visant à gagner à l'idée d’indépendance l’ensemble des citoyens quelles que soient leurs origines. C’est ainsi qu’en brousse de nombreux Calédoniens ont voté OUI à l’indépendance. Des réunions de proximité se sont tenues pendant la dernière campagne électorale dans les milieux « caldoches » qui se sont traduites par l’adhésion au OUI de populations qui jusque là n’avaient pas franchi le pas. Un fort sentiment d’appartenance au pays unit Kanak et Calédoniens face à la grande bourgeoisie de la capitale qui ne pense qu’à son portefeuille au détriment des intérêts du pays. 120 milliards quittent chaque année le pays pour aller s’investir ailleurs notamment dans l’immobilier en Australie ou en Thaïlande. 600 milliards (je parle en francs cfp) d’épargne quittent aussi le pays. Alors, lorsque la droite coloniale prétend que nous n’avons pas les moyens d’être indépendant, la population se rend de plus en plus compte que c’est faux.
Concernant la petite entreprise ou les petits industriels locaux, quelques uns ont franchit le pas, la plupart non . Pour autant ils ne nous sont pas hostile ni n’envisage de plier bagage si le pays est indépendant. Cette possibilité que le pays accède à la pleine souveraineté les amèneraient plutôt à composer intelligemment avec nous.

NBH- La crainte de la main-mise par d'autres impérialismes (étasunien, australien...) sur une Kanaky indépendante n'est-elle qu'un prétexte des colonialistes ?

Näpô Mîî- La crainte de l’Australie a vécu. C’était l'épouvantail agité par la droite coloniale pendant la période de évènement de 84 à 88. Pour l’heure nous avons affaire au colonialisme français dont nous souhaitons nous défaire afin d'établir des relations nouvelles, plus équilibrées, de pays souverain à pays souverain. Si on demande l’indépendance c’est qu’on ne l’est pas dans plusieurs domaines, politique d’abord mais aussi économique. L’accession à l’indépendance politique marquera certes un saut qualitatif mais la construction de notre souveraineté va s’étaler sur une longue période. La prise du pouvoir n’est qu’une étape dans le processus de transformation révolutionnaire d’une économie de comptoir en une économie d’autosuffisance alimentaire, énergétique, minière, métallurgique. Une économie indépendante ne peut pas reposer que sur le nickel, il est capital de diversifier l’économie car la ressources fossile n’est pas éternelle. D’où l’importance de valoriser le minerai sur place afin que la plus-value puisse être utilisée pour diversifier l’économie notamment dans l’économie verte et bleue. La France a des intérêts dans le nickel via la Société Le Nickel (SLN) dont elle est actionnaire. Mais elle est absente des deux autres unités métallurgiques. Les intérêts français sont beaucoup liés à l’import et aux sociétés telles que Dumez-Vinci, Total, Bouygues, La Lyonnaise des eaux etc…
C’est davantage l’influence grandissante de la Chine dans le Pacifique qui inquiète la France. Il est vrai que la Chine est de plus en plus présente dans les pays insulaires du Pacifique où elle concurrence directement les intérêts des Etats-Unis, de l’Australie et de la France. La Chine accorde des prêts et réalise des infrastructures importantes dans certains petits pays insulaires dès lors qu’ils ont rompu leurs liens avec Taïwan. Les équilibres stratégiques dans le Pacifique sont en partie rompu du fait de l’expansion chinoise. le Pacifique est devenu un enjeu stratégique important entre les grandes puissances anciennement installée et l’irruption d’un nouveau venu, la Chine.La droite coloniale se sert beaucoup désormais de l’épouvantail chinois pour contrecarrer l’idée d’indépendance. La Chine ne ferait qu’une bouchée de nous. Pour l’heure ce sont les indépendantistes qui s’opposent à la vente de 4 millions de tonnes de minerai annuelles supplémentaires par la ERAMET-SLN ...à …la Chine sans retombées pour le pays et pour le plus grand bénéfice de nos concurrents! Qui donc asservit le pays à la Chine? Ceux-là même qui agitent l’épouvantail chinois! La Province nord a noué un joint-venture avec une société chinoise pour la création d’une usine métallurgique en Chine dans laquelle, nous, collectivité publique, avons 51% des parts. D’un côté la multinationale ERAME-SLN brade notre ressource pour le seul intérêt de ses actionnaires, de l’autre les indépendantistes passent un accord équilibré mutuellement avantageux.

NBH- Face aux évolutions chinoise, vietnamienne voire cubaine, quelle est l'analyse des partisans d'une Kanaky indépendante et socialiste ?

Näpô Mîî- Je peux pas vous répondre au nom des partis indépendantistes en général qui n’ont pas tous la même appréciation. Certains dirigeants indépendantistes se démarquent clairement du marxisme qui ne ferait qu’entretenir de vieilles oppositions qui n’ont plus lieu d’être dans le monde d’aujourd’hui. D’autres sont plus nationalistes que socialistes.D’autres sont dans les affaires. Le mouvement nationalistes dans les colonies n’est pas forcément de gauche.
Le seul qui ait exprimé un point de vue sur la question est Paul Néaoutyine. Dans son livre, l’Indépendance au présent, il écrit: « il n’y a plus de modèle, si tant ait qu’il y ait eu des modèles. Personnellement, dit-il, je n’ai jamais pensé que les systèmes soviétique, chinois, albanais et cubain étaient des modèles transposables en Nouvelle-Calédonie. Pour autant notre idéal reste la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme". Il n’est écrit nulle part dit-il en substance, que le capitalisme est éternel. « Sans doute ,ajoute-t-il, notre idéal se réalisera sous une autre forme que celle qu’on avait imaginé ». « Il faut œuvrer à la préservation au sein du FLNKS de notre projet de rupture avec le capitalisme par la révolution. »
A titre personnel, en tant que marxiste, je constate la dégradation des rapports sociaux dans les pays que tu mentionnes et la restauration des rapports de production réels capitalistes. C’est un constat avéré.Il est révolu le temps où ces pays étaient, sinon des modèles, au moins des exemples. Il est révolu aussi le temps où ces pays pratiquaient l’internationalisme prolétarien. Ça ne date pas d’hier, c’est un processus qui a commencé avec l’apparition du révisionnisme en Union Soviétique dans les années 60, un révisionnisme qui a gangréné l’appareil d’état de l’intérieur, révisé les manuels d’économie politique, rétablit et conforté les privilèges de l’appareil du parti devenu un ascenseur social au lieu d’un parti de transformation sociale. Toutes choses qu’avait dénoncé par exemple Che Guevara ou que Mao avait tenté en vain d’enrayer. Le socialisme est une phase de transition entre le capitalisme et le communisme, pour cette raison la lutte des classes se poursuit sous le socialisme. Et dans cette lutte les forces socialistes ont perdu. Au moins temporairement. A nous d’inventer et d’ouvrir d’autres chemins, fort des succès et des échecs du socialisme réel.


NBH- Quel est le message central que vous souhaitez transmettre aux lecteurs de NBH et au-delà aux citoyennes et citoyens français ?
Näpô Mîî- Je souhaite aux citoyennes et citoyens français de tenir bon face au libéralisme triomphant. Nous avons les mêmes adversaires, cela fonde notre solidarité au-delà des océans. A l’approche du prochain référendum sur l’indépendance qui aura lieu le 30 août ou le 6 septembre 2020 nous avons besoin de la solidarité fraternelle et de la sympathie du peuple de France dans notre combat qui est aussi le votre.
marquetalia
   Posté le 06-11-2019 à 11:03:59   

Rendez vous au 4 Octobre 2020, où l histoire va être écrite.


Edité le 31-05-2020 à 20:44:37 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 31-05-2020 à 23:23:59   

Le peuple kanak a aussi droit à sa place au soleil.


Edité le 01-06-2020 à 17:28:42 par marquetalia


Xuan
   Posté le 31-05-2020 à 23:35:23   

marquetalia
   Posté le 24-09-2020 à 22:37:47   

Il y a des risques de tensions en Kanaky, à une semaine et demi du référendum.


Edité le 24-09-2020 à 22:38:21 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 24-09-2020 à 22:42:24   

Un article récent de l Humanité traite du sujet.


Edité le 24-09-2020 à 22:42:53 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-09-2020 à 11:00:20   

Marine Lepen agite l épouvantail chinois pour justifier le "non"au référendum qui aura lieu dans une semaine.


Edité le 27-09-2020 à 11:02:56 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-09-2020 à 11:02:09   

https://www.rtl.fr/actu/politique/nouvelle-caledonie-marine-le-pen-appelle-a-voter-non-a-l-independance-7800839143/amp
marquetalia
   Posté le 27-09-2020 à 13:47:06   

L extrême droite va t elle mener des expéditions punitives contre les gens de gauche radicale en France en cas d indépendance de la Kanaky?
marquetalia
   Posté le 25-01-2021 à 16:36:13   

Ii y a un parti marxiste en Kanaky
marquetalia
   Posté le 25-01-2021 à 16:37:34   

partideliberationkanak.unblog.fr


Edité le 25-01-2021 à 16:39:33 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 25-01-2021 à 18:49:08   

Erreur de ma part,Mii l avait signalé.
Xuan
   Posté le 03-02-2021 à 20:30:34   

Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement chute à la suite de la démission des indépendantistes


CRISE Les chefs des groupes FLNKS au Congrès fustigent « l’impasse et l’immobilisme » dans l’archipel

20 Minutes avec AFP
Publié le 02/02/21 à 06h16 — Mis à jour le 02/02/21 à 06h16

https://www.20minutes.fr/politique/2967243-20210202-nouvelle-caledonie-gouvernement-chute-suite-demission-independantistes?fbclid=IwAR2PwE0D9TI6JMoW3PU_SGXrpv47Ac_xZsSUd4bKTulVC6yAUue44skkr_M


Des indépendantistes à Nouméa le 4 octobre 2020 (illustration). — Mathurin Derel/AP

La Nouvelle-Calédonie est en pleine crise politique. Le gouvernement collégial est tombé mardi après la démission des indépendantistes de l’exécutif. Pour justifier leur choix, les chefs de groupes FLNKS au Congrès (assemblée délibérante) ont dénoncé mardi « l’impasse et l’immobilisme » dans l’archipel.

Les indépendantistes du FLNKS disposent de cinq membres de l’exécutif sur onze. Leur démission, ainsi que celle de leurs suivants de liste, entraîne de facto une chute du gouvernement collégial, élu par les membres du Congrès. Un nouveau gouvernement devra être élu dans un délai de 15 jours, selon le statut de l’accord de Nouméa (1998).

L’usine Vale au cœur des tensions
Dans un communiqué, Louis Mapou, chef du groupe UNI-FLNKS (Union Nationale pour l’indépendance) et son homologue de l’UC-FLNKS (Union calédonienne), Pierre-Chanel Tutugoro, ont donc indiqué avoir « déposé conjointement » une lettre de démission au président du gouvernement, Thierry Santa (loyaliste). L’usine de nickel du groupe brésilien Vale cristallise une fois de plus les tensions. Pour le FLNKS, son « processus de vente […] fait primer les intérêts des multinationales sans considération des aspirations des populations locales » .

Les indépendantistes ont également mis en cause « le retard dans le vote du budget primitif » de l’île, qui a été reporté à mars, ainsi que « la dynamique institutionnelle en panne et le consensus qui est de moins en moins la règle » . Surtout, la chute du gouvernement intervient quatre mois après le référendum sur l’indépendance du 4 octobre dernier, remporté d’une courte tête par les pro-français (53,3 %). Un premier référendum avait eu lieu en 2018 et un troisième est encore possible d’ici 2022.
Xuan
   Posté le 08-07-2021 à 22:39:15   

Un indépendantiste kanak à la tête du gouvernement de Nouvelle-Calédonie

Faute de candidat à la vice-présidence, l’exécutif doit entrer pleinement en fonction d’ici une semaine. L’élection de Louis Mapou intervient après presque cinq mois de blocage du gouvernement élu le 17 février.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/07/08/un-independantiste-kanak-a-la-tete-du-gouvernement-de-nouvelle-caledonie_6087453_823448.html?fbclid=IwAR1cVRvUT0E9fUfV3_g-OEw0DXQkh8taghy1-3HExW-zac2PXvMTPkTkr1o
Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 06h28, mis à jour à 09h28

C’est une première depuis l’accord de Nouméa de 1998. L’indépendantiste Louis Mapou a été élu, jeudi 8 juillet, à la présidence du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie.
« C’est un honneur et un privilège. On doit porter un héritage qui est lourd, celui de notre figure de proue, Jean-Marie Tjibaou » , a déclaré Louis Mapou après son élection, rendant ainsi hommage au dirigeant kanak assassiné en 1989.

Louis Mapou, 62 ans, a obtenu six votes parmi les onze membres du gouvernement : les trois voix de son parti l’UNI-FLNKS (Union nationale pour l’indépendance) et les trois voix de l’autre branche du FLNKS, l’Union Calédonienne (UC). Le loyaliste Thierry Santa, président sortant, a remporté quatre suffrages et le membre du gouvernement issu du parti de centre droit, Calédonie ensemble, a voté blanc.

Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, a adressé « ses félicitations républicaines » à M. Mapou et l’a invité pour une rencontre prochainement à Paris ou en visioconférence pour évoquer, entre autres, la crise sanitaire et « les difficultés structurelles des finances publiques calédoniennes » .

L’exécutif entrera pleinement en fonction d’ici une semaine
Cette élection, remportée pour la première fois par un Kanak, met fin à une crise institutionnelle de plus de cinq mois durant laquelle le 17e gouvernement de l’accord de Nouméa, élu le 17 février, n’a pu entrer en fonction car les frères ennemis du FLNKS – l’UNI et l’UC – se disputaient la présidence. Un accord a été trouvé la semaine dernière. Dans l’intervalle, l’exécutif sortant a expédié les affaires courantes.

Faute de candidat, la vice-présidence – qui par tradition revient au camp adverse – n’a pas été attribuée. En raison de cette vacance, l’exécutif entrera pleinement en fonction d’ici une semaine au plus tard.

Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement, a expliqué que son parti Avenir en confiance (AEC, non indépendantiste) ne briguait pas ce poste car le FLNKS « a rompu les équilibres institutionnels » en faisant chuter le gouvernement de Thierry Santa le 2 février. « Nous ne sommes pas caution de la politique qui pourrait être mise en œuvre dans les prochains mois » , a-t-elle fait valoir, déplorant en outre que « la frange la plus radicale des indépendantistes avait pris le pas sur les modérés que représentait » le candidat de l’UC.

La réouverture des frontières comme priorité
M. Mapou, qui appartient à l’aile gauche du FLNKS, est issu d’une formation d’inspiration marxiste, le Palika, créé en 1976, soit quelques années après l’émergence de la revendication indépendantiste kanak.

« Presque comme un fait exprès, nous arrivons au moment le plus difficile que traverse la Nouvelle-Calédonie depuis ces trente dernières années » , a déclaré le nouveau chef de l’exécutif en référence à la crise des finances publiques et à l’important déficit des comptes sociaux. Selon lui, ces deux dossiers seront ses urgences, avec la réouverture des frontières « d’ici la fin de l’année ». La Nouvelle-Calédonie, exempte de Covid-19, a mis en place depuis mars 2020 un sas sanitaire et a drastiquement réduit sa desserte aérienne.

Appelant « la Nouvelle-Calédonie à faire une introspection économique, politique et sociale », le leader kanak a également inscrit sur sa feuille de route la lutte contre les inégalités, contre la dérive d’une partie de la jeunesse kanak et contre les violences faites aux femmes. Dans ce but, il a assuré vouloir diriger « un gouvernement de proximité » et « se projeter au-delà du référendum dans un cadre apaisé et serein » . Lors de récents échanges à Paris, il a été décidé que le référendum du 12 décembre serait suivi, quel qu’en soit le résultat, d’une période de transition jusqu’à « un référendum de projet » avant le 30 juin 2023.


Edité le 08-07-2021 à 22:39:32 par Xuan