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 A propos de l'écotaxe et des conflits en Bretagne

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Xuan
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   Posté le 09-11-2013 à 19:46:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Elever le niveau de conscience en dénonçant non seulement les tentatives de récupération des notables locaux mais aussi les manœuvres de division pratiquée par Mélenchon. Dans un cas comme dans l'autre il s'agit de détourner les masses de leur objectif.

Au fait Gorki n'a rien dit de ce qu'il convenait de faire jusqu'ici, ni quelle position adopter ou plutôt quel silence observer. Ça devient fréquent cette façon de se mettre sur la touche tout en invectivant les autres.

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gorki
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gorki
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   Posté le 09-11-2013 à 21:33:23   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

C'est vrai ça! gorki il parle jamais des perspectives qui s'offrent à la classe ouvrière... tu crois abuser qui là! certainement pas ceux à qui tu n'offres que celle de devoir baisser leur devant les intérêts des classes plus aisées.

Voila oubli réparer: cliquez ici
Xuan
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   Posté le 09-11-2013 à 23:19:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je ne parle pas de ton catalogue du 25 janvier 2011, mais de tes recommandations inexistantes à l'adresse des ouvriers avancés dans la situation que nous connaissons, et face à des mouvements de masse qui mettent aussi en branle des catégories intermédiaires.

Par exemple l'Huma affiche clairement elle sa position en dévoilant l'origine écossaise des bonnets rouges.
Sous le titre Bretagne: le mouvement des Bonnets rouges en question, elle reprend avec toute la presse et la télé : le sondage BVA pour iTélé/Le Parisien publié ce samedi souligne que près de six Français sur dix (57%) demandent aux "Bonnets Rouges" bretons de cesser leur mouvement de protestation, estimant que l'heure est maintenant à la concertation et non plus au conflit autour de l'écotaxe ....sur un échantillon représentatif de 1.040 personnes et rappelle opportunément les millions versés selon les annonces faites par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll au sujet de l'industrie agroalimentaire de la région et de la Bretagne en général .

Mais il faut lire la fin de l'article dans sa totalité pour comprendre quelle est "l'urgence sociale" pour les révisos : cesser d'embêter nos amis socialistes avec des revendications car les problèmes sont résolus.

Urgences sociales

Par ailleurs et pour traiter l'urgence sociale, les ministres ont indiqué que 320 "possibilités d'emplois" , notamment dans le secteur laitier, les plats préparés et la production agricole, avaient été "débloquées par l'ensemble de la filière pour les salariés de Gad" à Lampaul-Guimiliau (889 emplois supprimés).
Les représentants syndicaux de Tilly-Sabco (300 emplois sur 340 sont menacés en janvier 2014) sont quant à eux ressortis plutôt satisfaits de leur rencontre avec le ministre.
"Sur la volonté de maintenir la filière poulet export française, il y a une réelle volonté du gouvernement qui a été confirmée" , a dit à la presse Corinne Nicole représentante CGT chez le volailler en difficulté.
Quant au volailler Doux (971 suppressions d'emploi), en redressement judiciaire, la direction a confirmé jeudi qu'elle était sur le point de finaliser un accord de reprise avec le groupe saoudien Almunajem, son premier client, et la holding de la famille Calmels D&P.


Le ton est donné et on a compris que les dirigeants révisionnistes ne s'opposent pas davantage aux licenciements qu'à l'écotaxe.
Il devient tout-à-fait clair que le repoussoir du patronat breton n'est qu'un prétexte pour briser la lutte populaire contre l'écotaxe et pour l'emploi.
Tout-à-fait clair également que le "gauchisme" bidon de Mélenchon n'avait d'autre fonction que diviser les masses et devant les intérêts de classe de la bourgeoisie et notamment des monopoles capitalistes.

Ces gens-là espèrent-il voir revenir l'ascenseur pour les municipales ? On ne se refait pas.


Edité le 09-11-2013 à 23:20:00 par Xuan




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   Posté le 10-11-2013 à 21:52:39   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

Je ne parle pas de ton catalogue du 25 janvier 2011, mais de tes recommandations inexistantes à l'adresse des ouvriers avancés dans la situation que nous connaissons, et face à des mouvements de masse qui mettent aussi en branle des catégories intermédiaires.


Merci de m’accorder autant d’importance, mais désolé ! je n’ai pas prétention à autant d’influence que celle, très modestement, tu t’accordes.

Notre programme un catalogue ! Voila une forme de mépris que je ne te connaissais pas. Notre camarade Komintern a bien raison, quant il s’interroge sur ou aboutisse certaine trajectoire politique, jugeant sans concession de tes positionnements idéologiques que tu nous vends frauduleusement comme conforme aux principes fondamentaux du socialisme scientifique.

Cette façon de référer d’un programme ouvrier communiste, prouve que bousculer dans tes certitudes tu as choisi le recours aux apriorismes pour en juger. Apriorismes bien confortables qui te portent à ne t’engager nulle part, sinon qu’a, bien au chaud d’une retraite où tu coules certainement des jours tranquilles, nostalgiquement empiler des documents. Tu avoueras que ce rétrécissement aux activités pratiques nécessaires à obtenir ses « galons » de militant communiste, contraste quelque peu avec ton impatience affichée, à en « découdre » avec la bourgeoisie, sauf à ce que cela repose sur le courage des autres à militer. Grisés du spontanéisme des masses, tu n’es pas le premier que j’aurai eu à observer se motiver à suivre les processions funèbres, qui enterrent l’indépendance politique de la classe ouvrière ; en même temps qu’ils agissent à transformer ses éléments les plus avancés en "veufs pas mêmes joyeux", d’un parti du prolétariat qui pour le coup ne voit jamais le jour.

Alors lis le ou relis-le ! Tu y trouveras pas mes mais nos recommandations et pas seulement sur les conduites à tenir l’ors des confrontations de classe qui font s’entrechoquer autant d’intérêts que les rapports de classe de la diversités des catégories sociales en autorisent, mais principalement fixe nos objectifs, à débattent, jetant les basses politiques, économiques, immédiates pour la construction du socialisme immédiatement après la prise du pouvoir par la classe ouvrière et ses allies, ayant à sa tête le parti dirigé par des éléments d’avant-gardes révélés en son sein, etc.

Maintenant, faisant preuve de plus de modestie que ta petite personne, sur jouant de l’influence qu’elle peut avoir… « par ailleurs essentiellement surtout sur la toile » ; je vais quant même te donner raison en partie sur un point, celui qui traite des recommandations politiques à apporter aux éléments avancés de notre classe pour leurs participations aux luttes de classe du quotidien.

Petite organisation communiste d’authentiques ouvriers il est des centaines et des centaines d’événements de lutte de classe qui échappent à notre champ de vision, comme nous nous reconnaissons de peu de visibilité. Mais pour nous il est un principe qui demeure intangible , qui dit : s’adressant particulièrement, et dans l’ordre des priorités, à la classe ouvrière, à nos frères et sœurs les plus dans la misère, aux travailleurs des autres couches du salariat : on a toujours raison de se révolter !

Mais, comme ont peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… On a toujours raison de se révolter c’est sur ! mais pas, avec n’importe qui et pour n’importe quoi.

A propos de juger de l’attitude du PCF :

Xuan ! tu t’attendais quoi d’autre de la part de la direction du parti révisionniste et de celle du parti de gauche ? ils sont des intendances politiques complètement engluées dans la collaboration de classe, honorant, chacun à leur manière, le contrat de soumission à la social-démocratie, passé le soir de la victoire de son candidat à la dernière présidentielle. Le PCF, le Parti de gauche, le Npa sont des parti bourgeois. C’est-à-dire bourgeois en se sens qu’ils en véhiculent l’idéologie, se posant pour cela en démocrates, en républicains (parfois les deux en même temps) respectueux des institutions représentatives de l’état de la grande bourgeoisie impérialiste.

Affairés à éteindre les conflits sociaux, ils sont, arborant la besace du mendiant, pétris d’habileté à le dissimuler. Ils sont des partis qui se meuvent dans de nouvelles contradictions, qui les obligent à lutter pour leur droit à l’existence, face à la concurrence de leur grand frère social démocrate. Stratégiquement ils ont choisis dans cette affaire de baudets « rouges », de servir les intérêts de leur clientèle de la petite bourgeoisie moderne, elle espérant toujours que l’état renouera avec sa dimension ancienne d’être de providence. Leurs revendications de temps de crise étant celles qui demande la pérennisation des avantages de toutes formes, façonnant les aisances sociales de leur classe, ce que prouve leur empressement permanent à revendiquer une fiscalité plus juste, pour une meilleur redistribution, à leur avantage, de la part de plus-value arracher à la seule classe ouvrière internationale.

Oui dans se mouvement il y a lutte de classe, mais elle à essentiellement mis en opposition deux fractions de la petite bourgeoisie française, celle que je viens de désigner conduit par les Mélenchon et Cie contre une autre, plus traditionnelle de part la place quelle occupe dans les rapports de production, d’où sont sortis les dirigeants du mouvement des bonnets « rouges » fraction toujours enclin à faire feu de tous bois d’un anti-étatisme vulgaire, réussissant provisoirement à galvaniser des travailleurs dans la désespérance, tout en les flattant à l’endroit des sentiments régionalistes dont il est dit qu’ils seraient porteurs.

Aussi le fait que tout ce petit monde ai eu à leur chausses quelques pantins opportunistes de la gauche dit radicale, en mal de reconnaissance, comme ceux du Npa par exemple, cela n’autorise en rien à, comme tu le fais, céder aux spontanéisme des masses, qui invite les prolétaires à renoncer à leur prétentions aux profits d’intérêts qui sont pas les leurs, Aussi ici en l’occurrence, il s’agissait de celles de la défense de l’emploi, domaine idéologiquement scabreux pour établir la revendication.

Ton « combat » contre le révisionnisme moderne, manque d’avoir su observer l’évolution idéologique de celui-ci (par d’ailleurs, je pense même que la faute ne t’en revient pas, l’absence d’un état major politique de notre classe durant des décennies y jouant pour beaucoup ; les initiateurs de cette lutte, issues des rangs de la petite bourgeoisie t’ayant laissé orphelin d’un parti, mais surtout sous influence ). De plus le fait que tu ais arrêté ta montre des évolutions idéologiques du révisionnisme aux années 60 te conduit directement dans l’impasse d’être porté à soutenir tout ce qui bouge mais qui n’est pas forcément rouge, quitte à devoir t’en arranger beaucoup avec les principes.

Le « plus marrant » Xuan c’est que toi qui empreinte toujours beaucoup au ton professorale quand il s’agit de traiter la juste méthode d’application des concepts du matérialisme dialectique, tu t’adresses à ma personne pour interroger sur mes supposés manques de recommandations à adresser aux éléments avancés de notre classe, et cela après de nombreux postes fouillés sur cette question ou ce fut mis en débats. Mieux encore, ceci après que nos échanges ont fais émerger, marquant définitivement une ligne de démarcation idéologique entre deux conceptions diamétralement opposées ce que devrait être l’attitude des communistes, pas à l’intérieur, mais face au mouvement des bonnets «rouge». Alors excuse-moi si t’as rien vu passer… mais soit tu régresses ? soit c’est la mauvaise foi qui te pousse à raconter n’importe quoi ?.

Maintenant si tu penses devoir répondre se serait bien que tu commences par répondre au camarade Komintern quand il t’interroge comme cela : « Mais surtout tu te prends pour qui? Arracher la classe ouvrière au révisionnisme pour être 50 ans plus tard plus loin du but qu'au départ ça devrait encourager à la modestie ! C'est quoi tes hauts faits révolutionnaires? … » Ce qui est plaisant, c’est que

En ce qui me concerne, arrivé au bout de la patience nécessaire à mener la lutte idéologique contre les influences de l’idéologie petite bourgeoise, ici sur ce sujet, cela principalement en raison des œillères que tu t’es mis, je pense qu’il est aussi bien de te laisse patauger dans le marais des opportunismes.

Je tiens ce jugement parce que l’on vient de me faire "critique" de mon acharnement à débattre ici. En gros il m'est dis: « Mais camarades ! tu t’es pas aperçu que ces gens là ne sont pas des communistes, justes des gens qui sur le plan de la pensée se satisfont d’être des nostalgiques d’un maoïsme approximatif . Ce a quoi je m'empresse d'ajouter, sur le plan du respect des principes Ml aussi d'ailleurs. donc l'affaire est entendue .
Xuan
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   Posté le 11-11-2013 à 00:09:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Au terme (voire ) de ton laïus et de tes fausses sorties successives, toujours aucune réponse à l'adresse des ouvriers avancés concernant la situation actuelle.

Sauf peut-être ceci, qui ressort en creux : se tenir à carreau, ou éventuellement manifester à Vintimille pour ne pas tomber dans le double piège de la "petite-bourgeoisie".

Ca devient récurrent chez toi, chaque fois qu'il y a des nuages : lors des menaces de guerre contre la Syrie tu t'es bien gardé de t'y opposer ouvertement en restant dans de profondes généralités sur la solidarité de classe :

"L’ennemi de la classe ouvrière de France, de Syrie et d’ailleurs est en notre propre pays. Devant les intérêts des fractions nationales de la classe ouvrière victimes du brigandage de l’impérialisme partout dans le monde, les intérêts particuliers de la classe ouvrière des pays impérialistes s’effacent nécessairement, au profit de la solidarité internationale de classe."

Moyennant quoi on ne saura jamais s'il fallait soutenir la proposition de paix sino-soviétique. Basses considérations matérielles, voire pièges impérialistes également, au regard de la solidarité internationale de classe .

Pour ce qui nous concerne la solidarité internationale de classe c'est aussi le refus de la guerre, la lutte de classe c'est aussi en Bretagne, et arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne est toujours d'actualité.
Mais bizarrement et malgré toutes tes précautions de langage et tes dénis, les révisionnistes trouvent chez toi un allié "inattendu" pour écarter la classe ouvrière de la lutte contre le pouvoir bourgeois, sous prétexte de ne pas se mélanger avec la petite-bourgeoisie.


Edité le 11-11-2013 à 00:16:20 par Xuan




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   Posté le 11-11-2013 à 11:43:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour info la position de l'OC Futur Rouge :

Ce que nous enseigne la lutte de classe en Bretagne.

L’état actuel de la lutte de classe en Bretagne nous apporte en même temps que son lot de contradictions, des éléments importants pour savoir comment se positionner et surtout comment agir en tant que militant communistes.
L’appel à la manifestation de Quimper à semé le flou chez beaucoup d’entre nous par son interclassisme et la division qu’elle a amené chez les syndicats. Ces événements nous forcent à bien analyser les contradictions au sein du peuple et les contradictions entre nous et nos ennemis comme deux choses bien distinctes. Il est manifeste que des organisations patronales telles que L’Institut de Locarn, Produit en Bretagne, la FDSEA et des élus bourgeois de Bretagne sont à la manœuvre. Il est également inquiétant de voir comment nos ennemi-e-s de classe utilisent avec efficacité le mouvement de masse pour défendre leurs intérêts. Mais il nous faut éviter les analyses et les conclusions simplistes et nous mettre à l’épreuve des faits.

L'anarchie de la production est responsable de la situation bretonne

La Bretagne connaît une grave crise qui s’inscrit dans la crise du capitalisme qui ronge l’état français, et ce d'autant plus de part les spécificités que les inégalités de développement ont inscrit dans le tissu économique de Bretagne. L'économie bretonne est dominée par l’agriculture et l’élevage autour desquels se développe une mono-industrie dont les breton-ne-s subissent les conséquences en terme de pollution. Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, de voir se dessiner un semblant d’intérêts immédiats communs entre différentes classes aux intérêts contradictoires dans leur essence, antagoniques pour d’autres. Ouvriers et ouvrières de l’agro-alimentaire, paysan-ne-s, éleveurs, transporteurs etc. étant tous liés par un même secteur d’activité .

Cet interclassisme est aussi la marque de l’anarchie de la production capitaliste qui entraîne une destruction toujours plus grandes de forces productives. L'anarchie de la production plonge de larges masses de la population vers un avenir incertain, parmi lesquels des éléments petits bourgeois ; petits producteurs, commerçants qui ont tous et toutes à craindre dans leur activité économique, l’impact des destructions d’emplois du secteur industriel. L’écotaxe que les patrons ont su mettre au premier plan de la mobilisation grâce à leur capitaux et à l’appui des médias n’est certainement pas le cœur de la lutte des nombreux bretons et bretonnes qui se sont rassemblés à Quimper ce jour là.

Réduire l’acharnement et le sabotage par les masses des portiques écotaxe à une question d’ « esclaves se battant pour les intérêts de leurs maitres » (dixit Mélenchon) serait une grave erreur. Évidemment, les masses ne se battent pas pour les beaux yeux de leurs patron-ne-s. Mais la réalité d’une société ou règne la propriété privée des moyens de production est que ceux-ci tiennent leur vie entre leurs mains. Car les travailleurs et travailleuses qui craignent pour leur emplois, inquiet-e-s pour les lendemains, savent comment les patron-ne-s répondent à la taxe, comment ils répondent à la baisse de leur taux de profit ; en taillant dans les effectifs. C’est par ce même procédé du chantage à l’emploi de la peur de manquer que les patron-ne-s des enseignes commerciales de Castorama et autres, ont poussé leurs salarié-e-s à porter la pathétique campagne du « Yes Week-end » et à les dresser contre les syndicats. Les travailleurs et travailleuses se battent pour leurs intérêts immédiats, mais aussi pour leur avenir, pour « vivre et travailler en Bretagne » comme ils le revendiquent eux-mêmes. Si nous voulons accomplir ce pourquoi nous luttons, si nous avons la ferme intention de servir le peuple ; alors ce qu’il faut traiter ici, c’est la question du système capitaliste dans son ensemble, ses contradictions comme autant de sources de souffrances pour le peuple.

Pour l’instant, le gouvernement bourgeois va renvoyer les exploité-e-s à ses éventuels « plans » et promesses pour calmer tout le monde en espérant que l’étincelle ne mette pas le feu à toute la plaine. Mais rien ne va changer pour les masses sous le régime capitaliste. Éduquer les masses à comprendre cette réalité est une de nos taches.
Lorsque les « expert-e-s » bourgeois-e-s des médias nous expliquent que le poulet français n’est pas assez compétitif par rapport au poulet brésilien, que les entreprises industrielles n’ont pas fait les investissements nécessaires pour résister à la concurrence allemande, ce sont bien là pour nous des problèmes de bourgeois-e-s ! Aucune subvention aux agriculteurs de la part de l’U.E, aucune aide de l’Etat aux entreprises ne supprimeront la concurrence mondiale. Croire à ces belles promesses serait aussi absurde que de penser que les gouvernants puissent faire disparaître le Brésil ou l’Allemagne de la planète ! C’est donc les fondements de ce système destructeur de nos vies qu’il faut pointer du doigt : l’anarchie de la production, la concurrence, la propriété privée des moyens de productions et d’échanges, ainsi que les conséquences qu’ils ont sur nos vies.

Porter, dans le chaos, une position prolétarienne

La CGT a avancé la défense de l’indépendance des travailleurs pour refuser de participer à la manifestation de Kemper. Or, la CGT n’est pas non plus indépendante d’un point de vue de classe. En effet, le fait d’être organisé-e-s entre travailleurs et travailleuses ne suffit pas à garantir l’indépendance de classe. L’indépendance de classe, c’est une question idéologique, c’est prendre le point de vue des intérêts du prolétariat et rompre avec celui de la bourgeoisie. Or, des mots d’ordre de « défense de l’emploi industriel », de « réindustrialisation », sans parler du « pour le progrès social », des meetings communs avec des patrons pour « trouver des solutions à la crise », des commissions tripartites état, patrons et syndicalistes dans des bassins industriels en voie d’être sinistrés (Lacq), ce ne sont pas des manifestations d’indépendance de classe.

A Quimper comme à Carhaix, il n'était pas d'un camp autonome du prolétariat. En effet, l'indépendance de classe ne se résout que par la construction d'une organisation politique défendant fermement une position de classe. Sans lui, les syndicats sont laissés sous la domination idéologique de la bourgeoisie, de même que les masses prolétariennes, forcées par la dureté de la vie de répondre à leurs intérêts immédiats, ne peuvent être amenées à la conscience de leurs intérêts véritables. Seul le parti du prolétariat, un parti communiste révolutionnaire qui se bat pour le renversement de l’état bourgeois et pour la socialisation des moyens de productions peut emmener les masses à ce niveau de conscience. Cela dit, les masses prolétariennes révoltées défendent cent fois mieux leur indépendance en refusant le parcours de manifestation prévu et lorsqu’elles s’en prennent aux bâtiments gouvernementaux que lors des manifs économistes plan-plan dans lesquels la CGT et autres les enferment.

Pour nous, les militant-e-s progressistes, syndicaux, communistes qui ont été présent-e-s à Kemper ont eu raison d'être à cette manif. Personne n’ignorait que les paysan-ne-s et les prolétaires viendraient en découdre. Et là ou les masses s’insurgent, les communistes doivent répondre présent-e-s.

Si la CGT pointe du doigt, outre la présence d’organisations patronales, celle de groupes d’extrême droite, n'avait elle pas la capacité à faire reculer les fascistes ? L’importance du Parti se fait d’autant plus sentir que les bourgeois-e-s polluent les consciences des masses à l’aide de tous leurs partis pourris. Nous mêmes ne pourrions abandonner les masses, rester là à contempler une lutte. Nous ne pouvons pas laisser les fachos tenter de se frayer un chemin dans les luttes de masses. Mieux vaut lancer les révolutionnaires dans le chaos de la lutte que les laisser végéter dans l’impuissance, à l’écart des masses par souci de préserver l’« indépendance » des travailleurs. Il n'existe pas de mouvement prolétarien pur, et c'est à nous de savoir construire l'unité autour du prolétariat.

Participer activement aux luttes des masses, isoler et dénoncer les élus bourgeois et les patrons, chasser les groupes d’extrême-droite et encourager la violence révolutionnaire du prolétariat, des petit-e-s paysan-ne-s et éleveurs, expliquer les véritables causes des souffrances du peuple , les éclairer sur la nature de classe de ce Gouvernement et dégager des perspectives de lutte, voilà ce qu'un Parti permettrait.

Notre rôle est de faire émerger, au milieu de ce mouvement, la position du prolétariat. Cette position est que les patron-ne-s n'ont pas attendu l’écotaxe pour licencier, qu'il faut refuser de marcher derrière celles et ceux qui vous licencieront plus tard, mais au contraire lutter et s'organiser pour défendre ses intérêts de travailleurs et travailleuses, en toute indépendance de classe. S'organiser en tant que prolétaire, c'est ne plus avoir sa vie entre les mains du patron, c'est se doter des moyens de résister et de vaincre.

La position du prolétariat est la seule conséquente, car le prolétariat est la classe qui a totalement intérêt à la destruction du système capitaliste, et qui, au cœur de la production est celle qui est le plus à même de développer le rapport de force avec la bourgeoisie. Le prolétariat est donc à même d'entraîner les autres classes derrière lui. L'interclassisme de ce mouvement, c'est le reflet de la faiblesse politique du prolétariat, c'est le reflet de nos faiblesses.

Un frémissement dans la classe ouvrière

Nous nous moquons des manifestations policées, « dans le calme », et qui faisaient dire à Sarkozy : « Aujourd’hui quand il y a une manifestation en France, personne ne s’en aperçoit. ». La déclaration commune signée CGT, Solidaires et FSU explique que « les actions violentes surmédiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social des salariés ». Toujours ce rejet de la violence légitime des exploité-e-s, omniprésent chez « partenaires sociaux » de l'Etat bourgeois . Les prolétaires sont révolté-e-s et personne pour transformer leur combativité spontanée en organisation révolutionnaire. Nous soutenons les appels à créer « les syndicats et les organisations de la société civile à créer des comités locaux de lutte et de défense des salariés menacés de licenciements partout en Bretagne. »

Les unions locales CGT, Sud, combatives, comme par exemple celles du Nord Pas de Calais doivent se sentir confortées dans leur volonté de combattre par ce qui se passe en Bretagne. Là bas aussi le terrain est fertile pour la lutte et l’alliance entre ouvrier-e-s et paysan-ne-s ne doit pas être prise à la légère. La situation d’éternel-le-s endetté-e-s des agriculteurs et agricultrices, les contradictions qui les opposent aux patrons de la grande distribution et leur capacité de mobilisation font d’eux de précieux alliés du prolétariat. Tout-e-s les paysan-ne-s ne sont pas dans la même situation économique. Alors que les paysan-ne-s riches reçoivent moult subventions, les plus pauvres s'endettent de jours en jours.
Les ouvriers et ouvrières de Tilly-Sabco en défonçant le portique de la sous préfecture de Morlaix, ceux et celles de l’imprimerie VG Goossens à Marcq-en-Baroeul en piégeant leur usine avec des bombonnes de gaz, témoignent d’une radicalité qu’il serait regrettable de ne pas montrer en exemple (une « indépendance »d’action dont devrait s’inspirer la direction de la CGT).

Nous autres, maoïstes révolutionnaires devons apprendre dans la lutte et ne pas avoir peur du chaos. Nous devons renforcer notre travail dans les syndicats et dans les luttes populaires, parvenir à l’unification des révolutionnaires dans le Parti dont la classe ouvrière à besoin. Nous devons porter partout où sont les masses la position du prolétariat. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’influencer les masses prolétariennes aux idées communistes, de les guider à « monter à l’assaut du ciel ! »

Que vive la lutte du peuple breton ! Que sa révolte s’étende partout dans l’état français et ses colonies !

PCMF / OCFR

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   Posté le 12-11-2013 à 22:22:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Gilbert Remond commente ainsi le texte de Futur Rouge :

Il semblerait que cette analyse nous soit commune pour une grande partie de ce que je viens de survoller. Elle rejoint ce qu'ont pu écrire Pierre Alain Millet sur la question dans le site Faire Vivre le PCF et Xuan dans le forum "Humanité Rouge".

Il y a donc une cohérence des marxites léninistes sur l'approche de la situation mais cette situation fait clivage avec le front de gauche et les trotskystes qui bien évidement mélangent tout, divisent le peuple et font le jeux des monopoles.

Dailleurs ils n'ont pas d'autres perpectives à offrir qu'une marche pour une révolution fiscale. Après la révolution citoyenne il fallait oser le concept.De quoi faire rigoler le cantonier de Fernand Raynaud ou plutot de lui embrouiller encore d'avantage les méninges quand il verra decendre par les rues les foules invectivantes!

Un pot, un pot mais qu'ont-ils dans le but les gauches de gauche? Ils ont oublié que bien des révoltes se levaient contre les execès d'impots qui frappent les petites gens mais aussi que les riches n'ont jamais admis sans la force que l'on viennent leur demander l'augmentation de leur participation à la cause commune.

La révolution fiscale c'est un attrape couillon. Il n'est de révolution que de révolution tout court, il s'agit alors de mettre en acte la prise du pouvoir par un bloc de classe contre la minorité exploiteuse, non d'attendre la bonne volonté du trésor public dans le rétablissement de la justice fiscale.

fraternellement

Gilbert



Edité le 12-11-2013 à 22:23:55 par Xuan




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   Posté le 12-11-2013 à 23:10:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce qui s'est passé en Bretagne doit être vu sous ses différents aspects et non avec les lunettes (pseudo rouges mais en fait électoralistes) de Mélenchon.

L'action des ouvriers de TillySabco à Morlaix montre que lorsque la voie des négociations et des élections est bouchée, l'action de masse devient une nécessité.
Ceci rejoint l'article de James Petras publié par Qiushi : capitalisme contemporain et lutte des classe

Que faire? Il est clair que l’opposition parlementaire et l’électoralisme ne fournissent pas de réponses aux millions qui perdent leur emploi et leur toit.
Il ya des dizaines de millions de personnes qui n'ont jamais connu un emploi. Seule une action visant à mobiliser les chômeurs pour paralyser la circulation des biens et des services; seule une action collective cherchant à prévenir les saisies sur les ménages détenant des prêts hypothécaires, seules les demandes de travaux publics pour fournir des emplois; seules les occupations d'usine peuvent sauver des emplois, seules les prises de contrôle pour la mise en route des usines par les travailleurs peuvent fournir des alternatives et appuyer pour un changement de régime, une révolution politique et une rupture avec l’assujettissement impérial.


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   Posté le 13-11-2013 à 17:15:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous la position du ROCml et des Jeunesses marxistes-léninistes de Pau.

Il est juste que le patronat a essayé avec succès de récupérer la colère des masses, mais nous ne partageons pas tout ce qui suit :

> l'opposition à l'écotaxe ne concerne pas seulement la bourgeoisie capitaliste et pas seulement le patronat exploiteur, mais s'étend à de larges couches populaires. Au reste c'est réellement un impôt anti-populaire et anti-social.

> de notre point de vue il ne faut pas attendre l'existence d'un parti communiste pour défendre des mots d'ordre de classe, le texte qui suivant se veut précisément un mot d'ordre de classe.

> il ne dit rien de la position du Front de Gauche qui a joué un rôle négatif dans les manifestations.



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Mercredi 13 novembre 2013

FRONDE DES BONNETS ROUGES CONTRE L’ECO-TAXE LES TRAVAILLEURS PRIS EN OTAGE PAR LE PATRONAT



En Bretagne comme dans tous le pays, les travailleurs subissent de plein fouet la crise du capitalisme avec son lot de licenciements, de milliers de vies broyées. La colère monte chez les ouvriers et cela est tout à fait légitime car les bourgeois leur enlèvent, à eux et à leurs familles, le pain de leur bouche. Cependant, le combat pour sauvegarder les emplois ne peut pas se réaliser sous n’importe quel mot d’ordre. Il ne peut y avoir d’alliance avec ceux qui sont à l’origine des licenciements et des maux des travailleurs, car c’est bien d’eux qu’il s’agit lorsque nous évoquons le mouvement des « bonnets rouges ».

Ce mouvement refuse l’écotaxe mise en place par les gouvernements UMP et PS qui vise à taxer les transports de marchandises et les déplacements agricoles. La Bretagne est en premier lieu touchée car elle s’est spécialisée dans l’agro-alimentaire capitaliste. Cette taxe fragiliserait ce secteur dans la concurrence féroce qui sévit sur le marché mondialisé. C’est pour cette raison qu’une partie du patronat de la branche de l’industrie alimentaire, et les agriculteurs productivistes se sont élevés contre cette taxe et mènent la fronde.

Il s’agit d’une contradiction au sein de la classe bourgeoise. Certains capitalistes refusent cette taxe car elle signifie une amputation sur leurs profits. D’autres, les monopoles dominant l’économie mondiale et en particulier ceux du BTP se frottent les mains car ils devraient en profiter (elle était censé servir à de grands projets ferroviaires et fluviaux) et renforcer la concentration du capital et de la production entre leurs mains au détriment du petit capital. C’est là une tendance fondamentale et inévitable du capitalisme à son stade impérialiste.

Les capitalistes de l’agro-industrie bretonne détournent la colère ouvrière et l’utilisent pour fortifier le rapport de force qu’ils veulent construire pour défendre leurs intérêts… bourgeois. Les travailleurs ne doivent pas oublier que ce sont ces mêmes patrons qui considèrent qu’augmenter les salaires, payer les cotisations ou la sécurité sociale sont des charges pénalisant leur « compétitivité », qui licencient comme GAD abattoir porcin pour embaucher des intérimaires roumain ou comme la société Marine Harvest (transformation du saumon en saumon fumé ) qui ferme ses sites bretons (400 emplois supprimés) et délocalise.

Le patronat breton qui dirige ce mouvement par l’intermédiaire de ses organisations (MEDEF, la CGPME, la FNSEA…) obtiendra des concessions de la part du gouvernement mais les ouvriers resteront les dindons de la Farce.
Si des travailleurs sont conduits à servir de force d’appoint à l’une ou l’autre fraction de la bourgeoisie la raison fondamentale en est la domination sans partage chez les exploités des illusions et pratiques réformistes de collaboration de classe propagées par tous les courants politiques de gauche et de la gauche radicale. Illusions qui font obstacle à l’émergence d’un véritable Parti Communiste seul capable de conduire les travailleurs à lutter pour ses seuls intérêts de classe face à la bourgeoise.

Si ce Parti existait, il serait possible de défendre des mots d’ordre de classe contre les licenciements plutôt que de s’unir aux exploiteurs locaux qui n’ont pour but que leurs profits, même s’il faut pour cela sacrifier l’emploi d’ouvriers trompés qui manifestent avec eux aujourd’hui.

Si ce Parti existait, il appellerait la classe ouvrière de France, l’ensemble des exploités à descendre dans la rue et à réclamer POUR EUX des comptes tant à l’Etat, qu’aux multinationales, qu’aux exploiteurs locaux. On verrait alors du quel côté sont les « bonnets rouges » !

Face à la crise et aux licenciements. C’est l’unité et la solidarité de classe qu’il faut construire dans le combat contre la bourgeoisie.
Pas l’unité et la solidarité avec une partie de la bourgeoisie exploiteuse.


LA CLASSE OUVRIERE DOIT D’ABORD S’UNIR
SUR SES PROPRES OBJECTIFS DE CLASSE.
SINON, ELLE NE SERA QU’UNE FORCE D’APPOINT POUR SOUTENIR UNE PARTIE DE LA BOURGEOISIE CONTRE UNE AUTRE !



ROCML et JCML
11 Novembre 2013


Edité le 13-11-2013 à 17:17:18 par Xuan




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lu sur http://actualutte.com/une-autre-vision-des-bonnets-rouges/

Une autre vision des bonnets rouges

Le tea-party à la française, des identitaires, nazis, fascistes, des chiens du patronat, des esclaves qui défendent leurs maîtres, et ci et ça. Que de haine face au peuple qui était dans la rue samedi à Quimper, des personnalité-e-s politiques jusqu’aux citoyens de gauche, le risible n’a pas manqué de côtoyer le pitoyable.

Les médias aussi n’étaient pas en reste dans cette course à l’absurde, pendant et après la manifestation ils ne parlaient que des « casseurs ». Là-dessus il faut dire qu’on commence à avoir l’habitude, mais notons au passage que les « casseurs » n’ont rien cassé, pas de pillage, pas de mobilier urbain détruit si ce n’est quelques morceaux de trottoirs qui ont servi à faire des projectiles pour attaquer la préfecture. Par contre, le plus inquiétant est le traitement du mouvement des bonnets rouges avant la manifestation. Une sainte alliance s’est formée de Rue89 et l’Huma en passant par Le Monde jusqu’au Figaro, pour critiquer un mouvement qu’ils disent de droite et/ou d’extrême droite, à la solde du patronat, etc. Étrange comme alliance non ?

Sur la manifestation

Rue89 a ainsi publié un article qui compare les bonnets rouges à la manif pour tous. Avec quelques camardes nous sommes allés à Quimper samedi et nous n’avons pas vraiment la même vision des choses, en même temps ce témoin se dit PS et nous anar. Mais au delà de ça, il raconte être arrivé sur le lieu de rassemblement en longeant des rangées de 4×4. Nous, nous sommes arrivés sur la place de la résistance avec un cortège de salarié de Lampaul qui se battent pour leurs emplois, sous des drapeaux Force Ouvrière et qui scandaient « Breton, français, un patron reste un patron ».

Ensuite une fois sur place nous avons noté quelques points de détails qui peuvent tout de même avoir leur importance. Comme d’habitude en manif, une sono envoyait de la musique avant les prises de paroles. Qu’est ce qu’on écoute donc dans les manifestations « du patronat et de l’extrême droite » ? Keny Arkana, Gilles Servat1, Manu Chao, les Ramoneurs de Menhirs qui reprennent la bellaciao avec le chant de l’Armée Révolutionnaire Bretonne. Très fasciste tout ça en effet… A noter aussi que pendant la manifestation on a entendu chanter bien fort « la jeunesse emmerde le front national ».

Autre détail, les couleurs affichées : en plus des nombreux drapeaux breton il y avait donc FO, Lutte Ouvrière, CGT, Front de Gauche, UDB, Breizhistance, SLB (trois organisations de la gauche bretonne), NPA, Les Alternatifs. Le plus à droite que nous avons vu était le Parti Breton. Pas de drapeaux français, sauf un qui a été déchiré devant la préfecture, pas de l’UMP, pas de FN. Pas de signe non plus des groupuscules fachos d’Adsav et Jeunes Bretagne, s’ils étaient là ils devaient être bien cachés. En même temps vu les antifascistes présents c’était peut être pas plus mal pour eux. La grande, et très ridicule, banderole « Hollande démission » était apparemment celle de fascistes, on le saura pour la prochaine fois. Des témoignages racontent aussi que les discours de gauche étaient hués pendant les prises de paroles. Aucune idée, nous pendant ce temps on essayait de forcer le passage vers la préfecture. D’ailleurs pour l’anecdote on a même vu un vieux au lance-pierre qui nous disait que ça lui rappelait Mai 68. Par contre quand le représentant du collectif pour l’emploi a fait un discours en fin de manifestation, pour réclamer plus de liberté d’entreprendre et pour cracher sur l’écologie et la décroissance, il se faisait huer aussi.

Sur le mouvement des bonnets rouges

Alors oui, c’est un mouvement complexe, mais non ce n’est pas qu’un mouvement de droite, tout comme il n’est pas malheureusement que de gauche. Le seul trait idéologique commun est sûrement l’hostilité face à l’Etat jacobin centralisateur et la demande d’un pouvoir plus local, donc plus proche du peuple. Vous semblez nombreux à craindre ou à croire que ce mouvement soit de droite, mais pourquoi donc n’avez vous pas espoir qu’il devienne de gauche ? Mes camarades et moi qui étions à Quimper sommes de ceux qui ont cet espoir. Cinq heures d’affrontements pour attaquer une préfecture, symbole du centralisme et de la répression d’État, c’est quand même pas tous les jours dans une manif. Sans compter que ce n’était pas « une dizaine de casseurs » mais des jeunes, des vieux, des ouvriers, des pêcheurs, des paysans, des étudiants, etc. Le risque si cet espoir se perd, et c’est déjà le cas avec la contre manifestation de Carhaix, est de voir une prophétie-autoréalisatrice qui en effet servira le patronat. C’est à dire que les forces de gauche en disant que ce mouvement est de droite déserte la mobilisation, laissant la place aux forces de droite pour qu’il devienne de droite.

Sur les raisons de notre engagement

A ceux qui disent que tous les bonnets rouges défendent l’agroalimentaire, le patronat et les paysans accrocs à la monoculture et gavés de subventions, NON. Avec mes camarades nous étions de ces manifestants hostiles à ces façons de produire, mais nous avons vu qu’il faut faire une différence entre le court et le long terme. Nous étions mobilisés samedi car il y a des milliers de travailleurs qui vont perdre leurs emplois en Bretagne, des familles entières qui vont plonger dans la misère. Il y a une véritable urgence sociale, l’écotaxe n’en est pas la responsable mais elle ne va faire qu’accentuer ce phénomène. A long terme nous sommes nombreux à réclamer une autonomie politique et économique locale pour tourner la page de ce système capitaliste destructeur en vie humaines et en richesses naturelles. C’est évidement à long terme pour cela que nous nous battons, hier à Quimper et demain de nouveaux aux côtés des zadistes de Notre Dame des Landes, comme de nombreux bretons de gauche. Mais à court terme nous refusons de voir des milliers de travailleurs, qui triment au quotidien, être condamnés à la misère, c’est avec ces gens là que nous sommes allés manifester samedi, pas aux cotés du patronat.

Sur notre colère

Nous nous demandons donc : depuis quand le peuple de gauche se drape-t-il dans une pureté idéologique -aussi exécrable que la pureté ethnique- qui l’empêche de se battre aux cotés des classes laborieuses sous prétexte qu’elles s’opposent à une mesure dite écologique ( ce qui n’est pas le cas). Nous, et je pense que nous pouvons parler au nom de tous ces bonnets rouges de gauche, nous en avons assez de ces réflexions de petits bourgeois qui pensent avoir les plus belles idées sur la meilleur des sociétés à mettre en place et qui ne voient pas la misère à leurs pieds. Descendez donc de vos tours d’ivoires et détruisez les à coup de masse ! Oui à l’idéalisme mais n’oubliez pas les réalités du peuple au nom duquel la gauche porte un idéal.

Cette révolte des bonnets rouges est peut être le moyen de créer un vaste mouvement contre les politiques d’austérités. Peut être même cela va-t-il aboutir, comme la révolte de 1675, sur la contestation des privilèges de la noblesse, non plus de sang mais économique. Nous l’avons dit ce mouvement est complexe, rien n’y est joué, tout y est donc possible. Peut être ne fait il que commencer, c’est alors à nous peuple de gauche de s’en saisir au lieu de le critiquer en relayant les idées nauséabondes des chiens de garde médiatiques. Si vous voulez vous abstenir d’y prendre part, abstenez-vous donc par la même de nous traiter de capitalistes et de fachos, car pour les bonnets rouges qui sont comme nous bien à gauche et antifascistes c’est difficile à entendre.

Nous savons bien que tous les bonnets rouges n’ont pas nos idées, ainsi en va de la diversité populaire, mais nos idées ont leur place dans ce mouvement. Le fait est tout de même que les bretons sont aujourd’hui en révolte et nous souhaitons ardemment que ce feu dans la lande ne devienne pas feu de paille, mais au contraire un vaste incendie qui brûlera le patronat et l’État centralisateur. Nous souhaitons continuer le combat et nous vous invitons à le rejoindre pour y faire grandir ses forces de gauche. Vive les bonnets qui sont profondément rouges et que vive l’insurrection !

Des révoltés bretons.


1) Avec le morceau très connu ici La blanche hermine, que des fafs ont essayé de récupérer dans le passé, d’où la réponse de l’auteur dans Touche pas à la blanche hermine, chant révolutionnaire et antifasciste.

- Crédits photos : Protestataires sur place

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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Le point de vue de Robert Bibeau sur le mouvement "bonnet rouge"

"l’organisation ROCML diffuse un tract parmi les ouvriers s’opposant au mouvement «BONNET ROUGE» en Bretagne française

le tract en question après avoir présenté correctement la guerre de classe qui se mène entre deux fractions de la grande bourgeoisie monopoliste français et bien identifié le jeu que mène une fraction pour s’accaparer le soutien ouvrier le tract se termine de travers JE CITE LE TRACT DE ROCML :



« Illusions qui font obstacle à l’émergence d’un véritable Parti Communiste seul capable de conduire les travailleurs à lutter pour ses seuls intérêts de classe face à la bourgeoise.

Si ce Parti existait, il serait possible de défendre des mots d’ordre de classe contre les licenciements plutôt que de s’unir aux exploiteurs locaux qui n’ont pour but que leurs profits, même s’il faut pour cela sacrifier l’emploi d’ouvriers trompés qui manifestent avec eux aujourd’hui.

Si ce Parti existait, il appellerait la classe ouvrière de France, l’ensemble des exploités à descendre dans la rue et à réclamer POUR EUX des comptes tant à l’Etat, qu’aux multinationales, qu’aux exploiteurs locaux. On verrait alors du quel côté sont les « bonnets rouges » ! FIN DE CITATION



Ou est l’erreur ?



VOICI LE TITRE DU TRACT »»»» FRONDE DES BONNETS ROUGES CONTRE L’ECO-TAXE LES TRAVAILLEURS PRIS EN OTAGE PAR LE PATRONAT





Le tract est bien un appel à la classe ouvrière de mener une lutte de résistance sur le front économique de la lutte de classe et c’est très bien ainsi.



L’appel final de ROCML devrait porter sur le sujet du tract : COMMENT LES OUVRIERS PEUVENT-ILS LUTTER POUR LEURS SEULS INTÉRÊTS ???



Construire le Parti communiste n’est pas la réponse immédiate – précise – dans cette lutte - ROCML a la tâche de construire le Parti et il devrait le faire en proposant le bon mot d’ordre précis dans cette guerre de classe qui a lieue la tout de suite.



Pour ma part je crois effectivement que JAMAIS les communistes ne doivent lancer un mot d’ordre à la classe de se trainer à la remorque de la bourgeoisie (exemple Réindustrialiser la France – rendre la France capitaliste indépendante pour qu’elle puisse mieux exploiter ses ouvriers). Pas davantage dans cette affaire de l’ÉCO-TAXE les ouvriers n’ont a se mobiliser derrière le MEDEF « Le patronat breton qui dirige ce mouvement par l’intermédiaire de ses organisations (MEDEF, la CGPME, la FNSEA…)»



Si la taxe doit être payer par les travailleurs eux-mêmes d’une manière ou d’une autre (retrait sur la paye – etc..) Alors la classe ouvrière doit rejeter drastiquement cette taxe – PEU IMPORTE QU’ELLE S’ABRITE SOUS LES HAILLONS DE L’ÉCOLOGIE. C’est NON pas un sous - ous les ouvriers on est contre toutes les taxes – surtout les nouvelles. Mais les ouvriers doivent mener cette guerre par eux-mêmes sans table commune avec les patrons - pas de front commun avec l’ennemi irréductible. Que les patrons mènent leur guerre de leur côté.



Si les ouvriers ne paie pas la taxe que seul les employeurs doivent payer la taxe alors la positions de la classe devrait être – PAS UN SEUL CONGÉDIEMENT À CAUSE DE LA TAXE – PAS UNE SEULE FERMETURE D’USINE À CAUSE DE LA TAXE - QUE CE SOIT L’UNE DES FACTIONS DE LA BOURGEOISIE QUI Mène la fermeture ou le congédiement – ou une autre faction.



Les deux factions sont renvoyés dos à dos et qu’ils se débrouillent sinon si l’usine ferme nous on sort et on bloque l’usine les machines et les stocks ne sortiront pas de l’usine. Si c’est un qui paie la taxe et qu’il prétend devoir fermer à cause de la taxe alors qu’il aille brailler à Paris contre la taxe qui lui fait bloquer son usine – ses machines – ses stocks et ses camions dans l’usine.



C’est dans le cours de cette lutte concrète que l’organisation ROCML devra identifier les éléments avancés dans la lutte de classe pour les recrutés comme sympathisant du Parti – et amorcer leur formation pour l’insurrection.

Un appel général à tous pour forger le Parti n’est pas approprié.


Robert Bibeau

Marxiste-Léniniste"

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photo actualutte


Edité le 18-11-2013 à 19:12:26 par Xuan




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Sur le blog de J. Tourtaux ma lettre ouverte des Damen.
Contrairement aux tentatives de division de Mélenchon, des dirigeants révisionnistes et des bonzes réformistes, les ouvriers ne sont pas des "esclaves" :

BRETAGNE : LETTRE OUVERTE DE LA SECTION SYNDICALE CGT DAMEN AU SECRETAIRE CGT REGIONAL DE BRETAGNE ET A LA SECRETAIRE GENERALE DEPARTEMENTALE DU FINISTERE



Lettre ouverte au secrétaire CGT régional de Bretagne et à la
secrétaire CGT générale départementale du Finistère.
Brest le 04 novembre 2013.


Mr le secrétaire général de la CGT de Bretagne, Thierry Gourlay.

Aujourd’hui, le syndicat CGT de Damen Brest vous lance un coup de gueule, qui ressemble beaucoup à un cri d’alerte, suite au communiqué pour l’appel à manifester son mécontentement à Carhaix le 2 novembre.

Tout d’abord, sachez que votre manifestation pour nous et nos syndiqués est une grande mascarade et que bien sûr personne ne s’est déplacé à celle-ci.

Il nous a paru plus que lamentable d’apprendre l’existence de ce rassemblement sur Carhaix par voie de presse avant toute forme de communication interne à la CGT.

L’opinion et la voie de vos syndicats et syndiqués ne vous intéresse-t-elle plus ?

Sommes-nous juste là pour financer votre grande confédération ? Mais ce n’était pas le pire, votre communiqué arrivant avec 2 jours de retards et de surcroit un vendredi février à 22h30 et daté du même jour, soit le 1er novembre, quelques heures avant la manifestation. Devons-nous passer la nuit à prévenir tout le monde de vos intentions ?

Sachez que votre contre-manifestation est très mal venue et mal comprise. Il est bien bas de votre part de créer une manifestation pour l’emploi en marge d’une autre manifestation pour l’emploi et de surcroit dans la ville Carhaix, ville de l’organisateur de celle de quimper.

Faites-vous de la politique ou du syndicalisme, ou alors faites-vous le jeu de certains élus politiques.

Vous avez le droit de ne pas vouloir manifester auprès de la FNSEA et du MEDEF, mais vous n’aviez pas le droit de séparer les manifestants pour qui le choix du lieu a été très dur, quitte à ne pas se déplacer du tout.

Pour la CGT Damen, vous n’aviez pas le droit non plus de manifester auprès du front de gauche qui se permet de traiter le peuple breton de nigaud, esclave… ni auprès des verts qui défendent un projet ECOTAXE sans en connaitre les termes du contrat qui parait bien juteux pour le grand patronat.

Une manif pour l’emploi un autre weekend aurait été mieux perçue et aurait permis de maintenir une pression constante sur le gouvernement.

N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal.

OUI, VOUS AURIEZ DU ÊTRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE.
OUI, VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE.
OUI, VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TÊTE DU CORTÈGE POUR COUPER
L’HERBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA.


Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ses derniers temps.
Les conséquences de vos actes sont graves et ont des répercussions directes sur la CGT et sur les syndicats. Aujourd’hui dans notre entreprise, mais pas que, nous avons dû gérer ce qui pouvait se passer de pire, une entreprise où vous avez un taux de syndicalisation les plus haut du Finistère, une entreprise qui a fait la fierté de la CGT pendant le conflit de la réparation navale civile de 2012.

Fierté de la CGT, mais pas la vôtre qui complotait derrière notre dos avec la CFE-CGC et votre confédération Cgt manipulée. Aujourd’hui, il a fallu convaincre les élus CGT de l’entreprise de conserver leur carte d’adhésion et bon nombre de syndiqués aussi.

Le syndicat dans la boite est la première priorité pour faire face au patronat. Mais si vous casser tout en divisant les gens, vous serez bientôt bien seul car nous n’hésiterons pas à chercher une nouvelle étiquette.

En passant, je transmets des questions qui viennent de la CGT d’en bas, celle que vous ne consultez plus.

Qu’as fait la CGT contre l’ANI ? RIEN.
Qu’as fait la CGT contre les retraites ?
RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN.

Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison.

FINI LA LANGUE DE BOIS !


Vous êtes trop éloigné du monde de l’entreprise et de l’industrie, votre poste de permanent qui se succède d’année en année vous transforme plus en politique qu’en syndicaliste. Et doit on le rappeler La CGT est un syndicat à la base d’employés et d’ouvriers.

Regardez, nous sommes la risée des réseaux sociaux et de la presse comme par exemple :
http://www.rue89.com/2013/11/04/front-gauche-eelv-etes-coupes-bretagne-247208

Nous attendons de vous, un ressaisissement rapide et un moyen de réintégrer la lutte unitaire car sans quoi, à terme la CGT ne sera plus représentatif sur le territoire breton comme l’ai actuellement le front de gauche, grâce au propos de Mr Mélenchon sur un article paru dans le point et toujours présent sur son blog.

Ce courrier sera distribué par mail mais aussi sur les réseaux sociaux, pour que les gens sachent que tous a la CGT ne pensent pas comme vous.

Section CGT DAMEN


_______________________


Commentaire de Jacques Tourtaux :

Le coup de gueule, le cri du cœur de nos camarades du syndicat CGT Damen exprime le ressenti de nombreux militants de BASE de notre CGT.
Il y en a ras le bol du syndicalisme de salonnards, des planqués opportunistes d'en haut qui passent leur vie à faire carrière dans le syndicalisme de collaboration avec les ennemis du peuple, qui se comportent comme des bourgeois complètement déconnectés de la BASE.

Les conquêtes sociales si durement acquises par nos ainées, qu'ensuite les générations suivantes, par des luttes acharnées, ont préservées, voire conquises sur le terrain et par la lutte d'autres acquis sociaux.

Or, que voyons-nous désormais?
Des réformistes, la corruption, la trahison.
Où sont nos luttes d'antan?
Qu'ont fait nos directions syndicales pour défendre les retraites?
Qu'est-ce qu'ils attendent nos guignols du syndicalisme? Que nous, petites gens de la BASE, nous allions manifester devant le siège de la confédération?


Jacques TOURTAUX
Ancien Secrétaire Général du Syndicat des Cheminots CGT de RETHEL
Ancien Secrétaire Général de l'Union Locale CGT de RETHEL (ARDENNES)



Edité le 19-11-2013 à 00:18:48 par Xuan




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   Posté le 20-11-2013 à 16:07:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Commentaire de pam sur faire vivre le pcf :

dimanche 17 novembre 2013

J’ai lu peu d’analyses à posteriori sur le bilan des manifestations du 2/11à Quimper et Carhais... sur le fonds, au delà du débat théorique sur les conditions du rassemblement et de l’unité du peuple, il n’y a que les faits qui permettent de trancher, ou étaient les travailleurs le 2/11 ?

un élément de réponse est dans les chiffres. Selon les organisateurs, il y avait 30 000 manifestants à Quimper et 2000 à Carhais...La police donne 15000 à Quimper, je n’ai pas trouvé de chiffre pour Carhais

mais visiblement, le débat dans la CGT de Bretagne est vif.Le syndicat CGT Damen de Brest (réparation navale) interpelle le dirigeant régional

N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal. OUI, VOUS AURIEZ DE L’ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE. OUI ? VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE. OUI ? VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU COTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA. Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ses derniers temps. (...)

je transmets des questions qui viennent de la Cgt d’en bas, celle que vous ne consultez plus. Qu’as fait la Cgt contre l’ANI ? RIEN. Qu’as fait la Cgt contre les retraites ? RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN. Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison.


Le NPA qui a participé à la manifestation de Quimper précise

Dans cette manifestation, contrairement à ce que vous affirmiez, il n’y avait pas de dirigeants du FN, il n’y avait aucun drapeau, ni banderole, ni slogan ni rien du tout pouvant identifier le FN. Les identitaires comme les réacs de la « Manif pour tous » n’étaient qu’une poignée. L’UMP n’était représentée que par une brochette d’élus (mais cela n’arrive-t-il jamais dans les manif de salariés ?) Le Medef en tant que tel n’était pas représenté, même pas à la tribune où des organisations patronales ont pourtant pris la parole.
(..)

Pour rappel, à l’origine, c’est le Comité pour l’emploi de Carhaix qui a décidé d’organiser cette manifestation lors d’un meeting le 18 octobre. Un meeting de solidarité envers les salariés de Marine Harvest. C’est après l’action du 26 octobre que les « anti-écotaxes » ont appelé à poursuivre le mouvement le 2 à Quimper. Là effectivement, le message commençait sérieusement à se brouiller.

Il n’y avait pas de raison de déserter cette manifestation. C’était au contraire aux syndicats, aux associations, à la gauche radicale de tout faire pour que cette manifestation garde clairement un caractère anti-licenciements, anticapitaliste.


Visiblement, il y avait beaucoup de travailleurs d’entreprises menacées à Quimper, et donc beaucoup d’électeurs CGT... Les syndicats prévoient de manifester le 23/11, le collectif des bonnets rouge le 30/11, la question de l’unité des travailleurs et de leur autonomie par rapport aux institutions et aux autres forces sociales reste posée.


Edité le 20-11-2013 à 16:24:01 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 20-11-2013 à 22:59:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur les marins-pêcheurs, une contribution d'un camarade de l'URCF, dans la rubrique "les classes en France" .

A lire dans la même rubrique et à la suite les déclarations des syndicats CGT Marin et Marin Grand Ouest concernant la manifestation du 2 novembre, où la division créée par le Front de Gauche est évidente.

Médiapart publiait le 15 novembre une interview d'un militant du NPA Kreiz Breizh sous le titre Bretagne : "les germes d’une convergence des luttes ouvrières existent, avec ou sans bonnets rouges" qui donne quelques indications sur la nature des manifestations.

Ces trois derniers articles se trouvent sur le site inforamaCGT.


Edité le 20-11-2013 à 23:47:44 par Xuan




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Vite ! vite Xuan ! Reprends ton drapeau de pèlerin maoïste ! T’as encore des gens du peuple solidaires des bonnets « rouges » qui veulent libérer le travail à unir à la classe ouvrière, pour lui faire accepter des sacrifices supplémentaires....

Comment-ça Berk! Gorki, pourquoi tu fais la fine bouche? c'est quoi tes recommandations à toi ??? Bin oui quoi... faut sauver les emplois!



Le bonnet rouge est tendance sur la côte d'Azur. A Saint-Raphaël et Fréjus les commerçants le portent pour protester contre le coût du travail. (Ouest-France
voir ici.)
Finimore
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   Posté le 23-11-2013 à 06:35:54   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

gorki a écrit :

Vite ! vite Xuan ! Reprends ton drapeau de pèlerin maoïste ! T’as encore des gens du peuple solidaires des bonnets « rouges » qui veulent libérer le travail à unir à la classe ouvrière, pour lui faire accepter des sacrifices supplémentaires....

Comment-ça Berk! Gorki, pourquoi tu fais la fine bouche? c'est quoi tes recommandations à toi ??? Bin oui quoi... faut sauver les emplois!



Le bonnet rouge est tendance sur la côte d'Azur. A Saint-Raphaël et Fréjus les commerçants le portent pour protester contre le coût du travail. (Ouest-France
voir ici.)


Nous étions "habitué" aux sorties plus ou moins virulentes de Gorki, à son sectarisme outrancier, ses insultes, sa façon de parler de lui (de son pseudo) à la troisième personne. Voici en cette fin novembre 2013, le Gorki dernière génération, qui revient sans aucun nouveaux arguments sérieux dans ce débat.

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 23-11-2013 à 19:13:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A peu près du même acabit que notre collabo de Le Paon qui n'a rien branlé depuis qu'il est à la tête de la CGT et qui se découvre tout-à-coup sur des positions "de classe", tout comme ses collègues (tiens par hasard) cédétistes.
Toute la CGT se pose des questions mais pas Gorki.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 23-11-2013 à 19:29:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un militant local du Front de Gauche me communique ainsi qu'aux syndicalistes de notre localité la déclaration des Cercles Communistes :


Plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers, de paysans, d’éléveurs, de pêcheurs, d’artisans, de petits commerçants, de petits patrons se révoltent contre l’austérité libérale et l’appauvrissement imposés par le CAC40, le MEDEF, l’UE et ses gouvernements successifs UMP/MODEM/PS/VERTS. La presse bourgeoise agitent l’écotaxe comme l’unique objet de la rébellion bretonne présentée comme « régionaliste » .

La manifestation de Quimper en Bretagne fait ainsi couler beaucoup de salives et d’encres. Elle divise même la « gauche de la gauche » , celle qui a été la locomotive de la formidable, mais déjà oubliée, victoire populaire du NON en 2005 au Traité Constitutionnel Européen (TCE). Les uns ont appelé à une manifestation minoritaire à Carhaix et d’autres ont rejoint celle majoritaire à Quimper. La présence de patrons, de religieux et de la droite et la défense de l’écotaxe comme « mesure écologiste » sont les deux principaux arguments avancés pour se démarquer ou condamner la manifestation de Quimper.

Quelle est la position juste, celle qui va dans le sens du progrès social, démocratique et des intérêts de la classe ouvrière et de l’avenir anticapitaliste que porte fondamentalement ses luttes ?

L’écotax ou l’écologie polique au service des monopoles capitalistes

Le contrat signé par le gouvernement Sarkozy le 20 octobre 2011, voté malheureusement à l’unanimité par tous les élus, est en fait une véritable instrumentalisation de l’écologie au profit du monopole capitaliste privé Ecomouv. Tout le tintamarre médiatique sur le « grenelle de l’environnement » , avec forte mise à contribution des parangons de l’écologie comme Nicolas Hulot et les Verts, cachait tout simplement une véritable arnaque rapportant la somme astronomique de 800 millions d’euros à la firme transnationale italienne Autostrade qui s’est associée la SNCF, Thalès, SFR et Steria comme partenaires très minoritaires (Autostrade détient 70 % du consortium) pour prélever à la place de l’Etat cet impôt écologiste dénommé écotaxe. Sous couvert du Partenariat Public Privé (PPP), l’Etat a été dépossédé de sa prérogative au profit de la société Ecomouv par le biais de « l’externalisation de la collecte de l’impôt » confirmée dans les articles 269 à 283 quater du Code des douanes. Élie Lambert, responsable de Solidaires douanes, dénonce les conditions obscures et léonines de ce partenariat public-privé en décortiquant les enjeux de ce contrat :
« Non seulement, ce contrat tord tous les principes républicains. Mais il le fait dans des conditions désastreuses pour l’État. En exigeant 240 millions d’euros par an pour une recette estimée à 1,2 milliard d’euros, le privé a un taux de recouvrement de plus de 20 %, alors que le coût de la collecte par les services de l’État, estimé par l’OCDE, est d’à peine 1%, un des meilleurs du monde » .
La procédure du PPP met en concurrence trois candidatures : celle du groupe italien autoroutier, Autostrade, au départ tout seul; celle de Sanef, deuxième groupe autoroutier français contrôlé par l’espagnol Abertis, accompagné par Atos et Siemens; enfin un troisième consortium est emmené par Orange. C’est finalement le premier groupe capitaliste qui gange ce marché juteux avec pour mission d’assurer la surveillance de quelque 15 000 kilomètres de routes nationales, l’installation des portiques de télépéage, des boîtiers de géolocalisation, des logiciels, l’acquisition d’un terrain du ministère de la défense à Metz pour des centres d’appels, sans compter que l’État s’est engagé à lui verser 20 millions par mois à partir du 1er janvier 2014.

Mais Ecomouv va aussi bénéficier de l’aide des douaniers, comme le confirme Élie Lambert de Solidaires douanes : «Nous sommes dans une complète confusion des genres. D’un côté, cette société va percevoir l’impôt, aura le droit de mettre des amendes, ce qui est aussi du jamais vu dans l’histoire de la République. Mais de l’autre, les services de Douanes vont être requis pour poursuivre et arrêter les contrevenants. C’est-à-dire que la tâche la plus coûteuse et la plus difficile est mise à la charge du public, pour des intérêts privés» .

Cette OPA des monopoles privés capitalistes sur l’impôt écologique s’ajoute au désastre social des 6.000 emplois détruits dans la seule année 2012 et 19.000 emplois dans le secteur marchand depuis 2008, sans oublier comme le constate nos camarades du Front de Gauche du Finistère que l’agriculture et les industries agroalimentaires bretonnes, notamment la filière avicole sont exposés à la directive européenne de la « concurrence libre et non faussée » qui les ruinent. Il faut ajouter aussi que toutes les catégories sociales (des ouvriers, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et petits patrons des PME et PMI) subissent l’écotaxe, laquelle vient accélérer leur paupérisation en cours parce qu’en réalité elle ne touche que les routes nationales et départementales utilisées par les petits patrons locaux et qu’elle ne s’applique pas aux autoroutes à péage qui concentrent l’essentiel du trafic routier des camions pollueurs des gros patrons du MEDEF et de l’UE.

Voilà comment l’écologie devient une manne à profit maximum pour le capital financier monopoliste. Voilà comment se poursuit la continuité au service des intérêts du MEDEF et s’applique le Partenariat Public Privé (PPP) dicté par l’UE avec la complicité de la droite aux socialistes et Verts pour déposséder les Etats Nations. Voilà pourquoi les listes Front de Gauche doivent absolument lever le lièvre du PPP dans chaque commune pour démasquer le programme libéral municipal libéral de la droite et des socialistes/Verts.

L’inévitable révolte des classes et couches populaires contre l’austérité libérale imposée par l’UE

Bien entendu les donneurs d’ordre des grands monopoles capitalistes du MEDEF et de l’UE, de la droite libérale, voire de l’extrême droite fasciste tout récent reconvertis par démagogie au ‘social’ s’agitent pour récupérer et détourner la colère populaire contre le pouvoir PS et ce dernier tente de diviser la révolte populaire en mettant l’accent sur l’instrumentalisation patronale et la protection de l’environnement. Dans les deux cas le piège est évident : affaiblir les luttes populaires des ouvriers, paysans, éleveurs, pêcheurs, des petits patrons des PMI et PME contre l’appauvrissement généralisé, la baisse des salaires et des revenus de ces classes ou couches sociales qui vivent globalement de leur travail pour augmenter sans cesse le profit maximum des grands groupes monopolistes du capital financier.

Le désarroi qui transparaît à la « gauche de la gauche » politique et syndicale à travers les deux manifestations de Carhaix et de Quimper reflète à la fois le faible niveau de conscience de classe actuel du mouvement ouvrier politique et syndical et une impuissance face aux stratégies de dévoiement des luttes populaires par les partis du capital financier que sont la droite, l’extrême droite fasciste et le PS.

Niveau de conscience politique et syndical et impuissance devant la démagogie ‘socialisante’ des partis du capital qui résultent de la longue hégémonie multidécennale du réformisme à la tête des organisations politiques et syndicales du mouvement ouvrier et populaire. Nous expérimentons ici l’avertissement de Lénine selon lequel « le mouvement ouvrier paye là les années de réformisme subi » . Voilà la source véritable du décalage entre combativité à la base des masses victimes des politiques d’austérité et hésitation, désarroi des dirigeants des organisations des masses que tout esprit tant soit peu objectif peut constater.

En effet il y a un lien entre les luttes sociales qui ne cessent de se multiplier dans les entreprises qui prennent parfois mêmes des formes inédites du genre menaces de faire sauter l’usine, les occupations de préfectures par des travailleurs, les invasions de villes par les paysans ou éleveurs, les explosions sociales dans les quartiers populaires et la « jacquerie » sociale en Bretagne.

Toutes ces révoltes populaires sont des manifestations du ras le bol consécutif aux dégâts sociaux, humains et environnementaux du capitalisme en crise et de son programme libéral dicté par l’UE mis en œuvre successivement par tous les gouvernements de droite, PS et de cohabitation entre droite et PS.

En outre, ces décennies d’hégémonie idéologique et politique du réformisme ont relégué les ouvriers sous l’emprise des « classes moyennes » dites « cultivées » et dont sont issues la majorité écrasante des « experts » et des dirigeants des partis progressistes antilibéraux. Ainsi l’approche des questions « écologiques » a été isolée des questions « sociales » en opposition à celle de K. Marx selon laquelle c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, du travailleur par le capitaliste qui génère la destruction de la nature. En d’autre terme, il n’y pas et ne peut avoir en régime capitaliste de muraille de chine infranchissable entre exploitation de l’humain et exploitation de la nature. C’est donc dans la nature même du mode de production capitaliste que d’asservir l’humain et la nature pour y tirer le profit maximum.

C’est aussi le même et unique combat de classe qui peut sauver l’humanité et la nature, non du « productivisme » qui n’est qu’une des formes et conséquences du système capitaliste à la recherche perpétuelle du maximum de profit. C’est en cela que « l’écologie politique » est une idéologie bourgeoise dont la fonction est d’empêcher la prise de conscience de classe que la destruction de l’environnement est une conséquence de l’exploitation de l’homme par l’homme et non une cause de la ‘consommation humaine’ par exemple.

Œuvrer au tous ensemble des classes et couches populaires

Par leurs luttes jusqu’ici isolées les unes des autres dans les entreprises, les quartiers populaires, les départements, les régions et au plan national, les masses cherchent à s’unir dans des révoltes populaires qui mêlent les classes et couches sociales qui n’ont pas toutes les mêmes intérêts immédiats, mais qui, toutes, sont victimes de la broyeuse sociale et anti-démocratique du programme libéral austéritaire de l’UE, du MEDEF, du CAC40 et des gouvernements de droite et PS.

C’est la lecture que nous croyons juste de la fronde bretonne. Le front syndical en construction du refus de l’austérité libérale et le Front de Gauche antilibéral doivent revendiquer :
• l’abrogation du contrat PPP entre l’État et Ecomouv sur l’écotaxe ;
• l’imposition par l’Etat des grandes entreprises qui polluent;
• le développement des transports publics (ferroutage, fluviaux, routiers) ;
• la protection des productions agroalimentaires, des emplois locaux, des conditions de travail et la hausse des salaires ;
• gel immédiat des licenciements ;
• nationalisation sans indemnisation des entreprises qui licencient ou délocalisent ;
• la nécessité de stopper le diktat catastrophique libéral par la sortie de l’UE et le respect de la souveraineté nationale populaire exprimée clairement par le NON au TCE.

La Bretagne annonce la direction et les formes que vont prendre les luttes sociales et démocratiques à venir. Les travailleurs, les couches laborieuses des professions libérales, les « classes moyennes », les paysans, les pêcheurs, les éleveurs vont de plus en plus se dresser contre les mesures qui les paupérisent et écrasent tous les acquis sociaux et démocratiques conquis de haute lutte en 36, 45, 68.

Tirant les leçons des défaites des luttes isolées, ils cherchent à frayer la voie aux luttes massives et unitaires pour exprimer le ras le bol contre la misère imposée par les grands patrons du MEDEF et de l’UE. Ces révoltes vont faire émerger des dirigeants propres issus des rangs des victimes en luttes.
Le mouvement syndical et le Front de Gauche ne peuvent rester sur la dangereuse posture d’attendre un mouvement « pure » de lutte de classe qui n’existe pas et ne peut exister dans la réalité. Comme le disait Gramsci dans ses lettres de prison : « On ne peut pas choisir la forme de guerre qu’on veut, à moins d’avoir d’emblée une supériorité écrasante sur l’ennemi » .

Faire cela, c’est laisser libre cours aux manœuvres récupératrices de la droite populiste et de l’extrême droite fasciste. Faire cela, c’est se laisser piéger par le PS qui fait le chantage suivant : « la gauche ne peut se mélanger à la droite, aux patrons » alors que justement c’est le PS qui est au service des MEDEF d’ici et de l’UE.

La seule et unique façon d’éviter que les masses dans leur colère soient trompées et menées à l’abattoir patronal, y compris fasciste, c’est d’élaborer les revendications qui prennent en compte les intérêts immédiats des classes et couches sociales victimes de l’austérité libérale et de la paupérisation pour prendre la tête des luttes et révoltes populaires et frayer la voie dans les urnes et les luttes à l’alternative antilibérale, anticapitaliste et révolutionnaire.


http://cercles.communistes.free.fr/rcc/publi.php?idArticle=2013_11_10_ecotaxe
Coordination Communiste 59/62
/ Rassemblement des Cercles Communistes
www.rassemblementcommuniste.org

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   Posté le 25-11-2013 à 18:24:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le camarade O. B. m'adresse ces quelques lignes précisant son point de vue ainsi que celui de l'URCF.


Merci à toi d'avoir mis ma recherche en ligne. [voir note] .
Je tiens à préciser que je n'ai pas été mandaté par l'organisation dont je suis adhérent, pour exprimer une position publique.
Dans ma contribution, j'en reste aux faits, que j'ai sélectionnés - je te le concède - tout à fait subjectivement.

La référence à la précarité des matelots et de leurs familles sur l'Ile de Molène en 1937 - pour datée qu'elle soit - indique que cette situation a prévalu chaque fois qu'a éclaté une crise grave : je pense à la marée noire de 1978.

Sans aller à l'encontre du centralisme démocratique, je peux dire que la ligne directrice de l'URCF vis à vis des deux manifestations du 2 novembre - a posteriori , et sans préjudice de son communiqué du même jour - n'est pas contradictoire avec celle du syndicat CGT des Marins du Grand Ouest en ce qui concerne les manifestations des 23 et 30 novembre.

La position qu'a prise Youen L'Helgouac'h le 2 novembre, au nom de la CGT Marins, me consterne mais ne m'étonne pas.

C'est précisément l'objectif de ceux qui " chacun y [vont] de [leur] couplet en mettant en avant ce qui [les] arrange ", que les adhérent-e-s des syndicats ne se rendent à aucune des deux manifestations.

Je te joins le courrier que j'ai adressé à l'Huma Dimanche - à laquelle je suis abonné - et que le responsable du forum des lecteurs n'a pas jugé bon de publier

"An hini a zebr stripoù a zebr kaoc'h a-wechoù" (proverbe breton).
" Il a, disait-il [Grangousier], une grande envie de manger de la merde, celui qui en mange le sac" (Noëlle Châtelet, "Le corps à corps culinaire" , Seuil, 1977, p. 82).

Amitiés communistes.
O. B.


note : il s’agit d’une contribution à l’analyse des classes des marxistes-léninistes sur les marins-pêcheurs…, sujet jusqu'ici jamais abordé chez nous.
Elle comprend des documents de l'IFREMER et une étude universitaire notamment sur la question des rémunérations, et plusieurs déclarations de syndicats CGT marins concernant le mouvement en cours.


___________________


Ci-dessous le courrier d'O. B. à l'Humanité Dimanche, que le responsable du forum des lecteurs n'a pas jugé bon de publier, naturellement :


Objet : Qui sont les réactionnaires ?


Date : Vendredi 15 novembre 2013


Dans son courrier "Ne laissons pas la rue aux réactionnaires de tout poil" - HD n° 387, p. 10 - Victor Corbin a tort de mettre dans le même sac la "manif pour tous" et les manifestant-e-s de Quimper.

Il est en phase avec la ligne éditoriale, illustrée par la "semaine de Charb" - ibid., p. 21 - qui aurait été tout aussi bien inspiré de réserver ses talents au libéral-libertaire Charlie Hebdo.
Les travailleur-se-s de Bretagne apprécient certainement d'être considéré-e-s comme des enfants, promené-e-s par le MEDEF qui leur joue du pipeau après avoir débarrassé leurs parents des rats. Je préfère de beaucoup la version originale, Der Rattenfänger von Hameln, ou le Quart Livre de Rabelais, si, pire encore, c'est une allusion aux moutons de Panurge.

Pourtant, Diego Chauvet va au fond de la question, dans son article "Devinette : dans le partenariat public-privé, qui plume l'autre ?" - ibid., p. 22.
Même un social-démocrate comme Gérard Filoche, dans son intervention au burau national du PS le 5 novembre, a déclaré : "Bien sûr que tous ces portiques doivent être abattus" .
C'est un comble d'insulter les dizaines de milliers de travailleur-se-s qui ont manifesté le 2 novembre après les avoir laissé tomber. Ce jour-là, les délégué-e-s CGT étaient à Carhaix, alors que les adhérent-e-s étaient à Quimper.
Les casseurs de la FDSEA ont eu beau jeu d'attaquer et de détruire la sono de FO, sans service d'ordre pour les mettre hors d'état de nuire. Voilà à quoi mène le soutien à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault.

Le rôle des communistes n'était pas de conchier les masses, mais d'être "à l'endroit où se trouvait la classe ouvrière victime des plans sociaux" , comme le dit Joël Josselin dans l'article d'Olivier Mayer, " Les syndicats de Bretagne reprennent l'initiative" - l'Huma n° 21296, p. 5.
Puisse Notre-Dame-de-la-Raison intercéder pour que les partisan-e-s de Jean-Luc Mélenchon n'aient jamais le pouvoir d'abattre les flèches de la cathédrale saint-Corentin et de pendre les "beaux nez rouges" aux arbres du mont Frugy.

O. B.


Edité le 25-11-2013 à 20:30:09 par Xuan




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   Posté le 26-11-2013 à 11:51:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ROCML et JCML de Pau

CARHAIX ET QUIMPER, DEUX MANIPULATIONS


La révolte des travailleurs dévoyée


La crise du système impérialiste mondial accélère les restructurations des appareils productifs et d’échange et des appareils politiques étatiques. Ces restructurations accroissent les contradictions entre le prolétariat et la bourgeoisie capitaliste, entre les monopoles entre eux, entre les monopoles et la moyenne et petite bourgeoisie productive, commerçante ou d’Etat. Le mouvement suscité en Bretagne par l’imminence de l’application de la loi sur l’écotaxe marque l’entrée en action d’une partie de la moyenne et petite bourgeoisie des secteurs agricoles et des transports, mais aussi de certains monopoles (les grandes entreprises de transport routier par exemple, les grandes exploitations agricoles…) contre la politique de l’Etat au service des intérêts généraux du capital.

Première victime de la crise, la classe ouvrière cherche de son côté la voie d’une contre offensive générale contre la politique du capital et de son Etat. De nombreuses luttes se succèdent, mais faute d’une organisation syndicale de lutte classe contre classe et faute d’un parti communiste digne de ce nom, capables d’unifier la classe ouvrière sur ses propres objectifs immédiats et historiques, beaucoup d’ouvriers écoutent les mots d’ordre populistes orchestrés par la réaction extrême ou se raccrochent aux mouvements d’autres classes qui ciblent le gouvernement qui les enfonce chaque jour un peu plus dans la pauvreté.

Des voix politiques se font même entendre pour réaliser dès maintenant des alliances, voire des fronts entre la classe ouvrière et les fractions de la bourgeoisie grande, moyenne et petite confrontées à la stratégie politique des monopoles multinationaux.

Le mouvement (des « bonnets rouges » ) qui s’est déroulé en Bretagne contre l’écotaxe et dont la manifestation de Quimper a été le point culminant avec les destructions de portiques, de même que la manifestation alternative de Carhaix montée par la CGT de Bretagne, ont suscité des points de vue contradictoires dans le mouvement communiste qui se réclame du marxisme léninisme.

Le ROCML n’a pas soutenu le mouvement des « bonnets rouges ».

Pourquoi ? Parce que même si des ouvriers (même nombreux) étaient présents dans la manifestation de quimper, et même s’ils y ont manifesté leur révolte contre leurs conditions de vie et de travail et leur dégoût du gouvernement PS, ils l’ont fait sous la direction des organisations du capital qui, elles, défendaient leurs profits en faisant pression sur le pouvoir politique. Elles sont d’ailleurs parvenues à leur but : Ayrault a reporté l’application de l’écotaxe. En revanche, qu’ont obtenu les ouvriers présents dans ces actions ?

Des organisations d’extrême gauche, des militants syndicalistes et de la mouvance communiste ont soutenu la manifestation de Quimper. Pour les uns parce que les manifestants de Quimper ont utilisé des actions violentes dirigées contre le gouvernement socialiste. Ces organisations gauchistes confondent la forme et le contenu. Pour elles, tout ce qui cogne est révolutionnaire. Ils oublient que la droite la plus réactionnaire, fasciste peut recourir à la violence contre l’Etat bourgeois. L’Histoire l’a montré. Cela ne lui donne pas un caractère révolutionnaire. Pour d’autres, il était juste d’unir les forces contre le capital monopoliste, l’ennemi principal.

Au nom du dogme « tout unir contre l’ennemi principal » ils ont considéré qu’il était juste de s’associer à une offensive d’une partie de la bourgeoisie patronale (PME et certains groupes de la branche agroalimentaire) contre le pouvoir central. Ils appuient leur argumentation sur des passages connus de l’ouvrage de Lénine La Maladie Infantile du Communisme, le Gauchisme.

Dans cet ouvrage, Lénine développe la nécessité des alliances de classes. Pour atteindre ses buts stratégiques, le prolétariat doit en effet rallier ou neutraliser les classes intermédiaires. Mais cette nécessité théorique est indissociable d’une analyse concrète de la situation concrète. C’est-à-dire de l’état actuel des contradictions de classes, du degré de la crise politique au sein de la bourgeoisie, et surtout du niveau quantitatif et qualitatif de l’organisation du mouvement ouvrier révolutionnaire. Les alliances léninistes sont toujours dictées par la nécessité concrète d’élever le niveau du rapport de forces en faveur du prolétariat.

Aujourd’hui, l’organisation du mouvement ouvrier révolutionnaire est inexistante. Le prolétariat n’a aucun moyen de s’exprimer de manière indépendante des partis bourgeois. Envisager des alliances de classes tactiques avec des fractions de la bourgeoisie ne peut en aucune manière faire avancer la constitution du prolétariat en classe indépendante, consciente de ses intérêts immédiats et historiques et organisée pour faire triompher ces intérêts. Ces alliances fussent-elles ponctuelles, ne peuvent que servir les intérêts des fractions de la bourgeoisie considérées comme alliées. Dans cette configuration, les prolétaires ne peuvent que servir de force d’appoint d’une fraction de la bourgeoisie.

Mais fallait-il pour autant être dupe des objectifs des dirigeants de la CGT bretonne à l’initiative de la « contre » manifestation de Carhaix : Certes, l’appel à manifester à Carhaix contenait avec raison la nécessité de faire entendre des revendications des travailleurs. Il était juste de se démarquer des buts réactionnaires de la manifestation de Quimper. Mais cette manifestation visait à canaliser la révolte des travailleurs dans la voie syndicale et politique réformiste, pacifiste, électoraliste, derrière le Front de Gauche, et en fait à affaiblir la révolte contre le gouvernement PS. Mélenchon a très bien joué dans ces circonstances son rôle de garant de la république bourgeoise en agitant le spectre de la chouannerie. La manifestation syndicale de Carhaix et le positionnement du Front de Gauche n’avaient pas d’objectifs de classe anticapitalistes ancrés dans les luttes de terrain, mais uniquement celui de se poser en alternative à la gauche du gouvernement PS.

Voilà pourquoi le ROCML juge qu’à Carhaix comme à Quimper, les travailleurs ont été dupés et leur révolte dévoyée. A Quimper par la réaction patronale, à Carhaix par les directions syndicales réformistes. Cependant le ROCML estime que c’est à Carhaix que les communistes devaient être. A la fois pour diffuser l’esprit de classe parmi les travailleurs et pour en démasquer les buts politiques.

QUELLES SONT LES TÂCHES DES COMMUNISTES DANS LA SITUATION ACTUELLE ?

Tous les communistes en sont conscients : sans un Parti Communiste authentique, le prolétariat ne peut exister en tant que classe pour soi et imposer son indépendance politique. Sans ce parti, les ouvriers seront ballotés d’illusions en illusions, d’un parti bourgeois de gauche à un parti bourgeois de droite ou d’extrême droite.

Sans un tel parti, toute alliance politique tournera à l’avantage de la bourgeoisie. Quand ce parti existera et qu’il dirigera les luttes ouvrières et populaires, alors la question des alliances se posera sur d’autres bases.

Aujourd’hui, ce parti n’existe pas. Et il n’existera pas tant que la fraction la plus avancée du prolétariat ne sera pas parvenue au niveau de cette exigence, tant que cette fraction ne prendra pas en main sa construction. Le rôle des communistes est de travailler à l’émergence de cette fraction et à son organisation.

ROCML

22 novembre 2013


Edité le 26-11-2013 à 22:52:48 par Xuan




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   Posté le 26-11-2013 à 20:06:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La position du ROCML appelle évidemment des explications puisque nos positions sont diamétralement opposées, même si nous partageons leur avis sur une révolte dévoyée par deux manipulations.

L'Etat est au service des monopoles.
L’Etat n’est pas « au service des intérêts généraux du capital » mais fondamentalement au service de la fraction monopoliste du capital.
Un exemple en est que les plus grandes entreprises ne paient qu’une fraction réduite de l’impôt, qui tombe à 8 % en moyenne pour les entreprises du CAC 40.
C’est une tendance inévitable du capitalisme de polariser les richesses, et une des causes de l’aiguisement des contradictions au sein du capitalisme.

Pas d'alliance ni de front avec la bourgeoisie
Précisons tout de suite qu’il n’a jamais été question ici de réaliser « dès maintenant des alliances, voire des fronts entre la classe ouvrière et les fractions de la bourgeoisie grande, moyenne et petite confrontées à la stratégie politique des monopoles multinationaux» .
Nous devons prendre en compte la situation des petits patrons, notamment en situation de sous-traitance, lorsqu’ils sont acculés à la ruine et qu’ils s’opposent, dans cette situation précise, à une escroquerie d’Etat. Dans ce cas leur rejet de l’écotaxe est légitime et d’autant plus justifié qu’elle pèse non seulement sur eux mais sur un très grand nombre d’artisans, petits commerçants, petits agriculteurs, marins pêcheurs, etc.
En dernier ressort les taxes se retrouvent inévitablement dans les caddies de la classe ouvrière et l’écotaxe y était effectivement destinée.
L'opposition à l'écotaxe est juste et correspond aux intérêts des plus larges masses.

Il est parfaitement exclu de nouer une « alliance » ou de constituer un « front » , et a fortiori avec la moyenne ou la grande bourgeoisie.
Cette critique qui nous a été faite est infondée et malintentionnée, car nous avons toujours insisté sur la nécessité de nous appuyer sur les intérêts fondamentaux de la classe ouvrière qui « en se libérant libère l’ensemble de la société » , notamment sur la défense et la hausse des salaires et des cotisations sociales sur lesquels il est hors de question de transiger d’un centime.
C’est d’ailleurs l’intérêt des catégories intermédiaires de la population que la classe ouvrière conserve ses emplois et obtienne des salaires corrects.

Il faut savoir en définitive si on considère l’écotaxe comme un impôt légitime, répartiteur et écologique, ou bien s’il faut la rejeter.
Pour ce qui concerne le Front de Gauche sa position est très confuse : il condamne à la fois l’écotaxe et ceux qui s’y opposent. Mais le fond du sac est qu’il soutient le PS et qu’ils approuvent de cri du cœur de Berger « elle a été décidée. On est dans un pays de dingues! Quand quelque chose est décidé, il faut que ce soit mis en place. »


La manifestation de Quimper n’a pas été organisée par la bourgeoisie et il est de la responsabilité du Front de Gauche d’avoir divisé et affaibli la classe ouvrière face aux tentatives de récupération du patronat.
Certains journalistes du Monde ont mené campagne afin de discréditer l’opposition à l’écotaxe dans une succession d’articles :
le 29/10 - Ecotaxe : les étonnantes alliances de la fronde bretonne
le 29/10 - Ecotaxe : comment la "droitosphère" a récupéré le mouvement breton

Ces articles présentaient la mobilisation populaire de façon unilatérale et tendancieuse, en mettant l’accent sur l’opposition de droite et l’agitation de milieux régionalistes ou religieux, mais en passant sous silence la mobilisation populaire et syndicale et la légitime colère des masses.

Il s’agissait bel et bien d’une entreprise d’intoxication afin de protéger le gouvernement contre un danger jugé imminent :
"C'est un véritable tsunami social qui emporte la Bretagne" , se désole Christian Troadec, un des initiateurs de la contestation et maire divers gauche de Carhaix (Finistère). » [Le Monde du 1/11 Malgré la suspension de l'écotaxe, la mobilisation se poursuit en Bretagne]

Ajoutons que la manifestation contre l’écotaxe n’a pas atteint son but (comme le prétendent mensongèrement les socialistes, et l'article ci-dessus) puisque celle-ci n’est que reportée et nullement supprimée. Une fois le mouvement populaire divisé et étouffé entre les manipulateurs de droite et « de gauche » les socialistes pourront punir les manifestants casseurs et rétablir l’écotaxe sans difficulté.

Comme me le fait également remarquer le camarade déjà cité :
Tu devines ce que je pense de ceux qui ont manifesté avec la CFDT, signataire de l'ANI, après avoir vilipendé ceux qui ont manifesté avec le MEDEF, également signataire de l'ANI.
Si le patronat local et l'Emsav (mouvement breton) étaient capables de rallier, pour la défense de l'emploi, des dizaines de milliers de manifestants dans les rues de Quimper, ça se saurait.
Le peuple, "que l'on craint, que l'on flatte et que l'on méprise" (Robespierre), "la force motrice, le créateur de l'histoire universelle" (Mao), nous donne là un cours d'histoire magistral.
Amitiés communistes.
O. B.


La question du rapport de forces
En ce qui concerne l’existence du Parti Communiste, elle ne précède pas ni ne conditionne nos appels, nos mots d’ordre, même en sachant qu’ils ne sont pas largement suivis. C’est en nous éprouvant dans la lutte des classes que nous pourrons construire le parti, et non en attendant d’être suffisamment nombreux.
Nous définissons nos mots d’ordre en fonction non pas des manœuvres et des calculs des ennemis de classe, mais des besoins des plus larges masses , suivant le principe « tout unir contre l’ennemi principal » .
Ce principe n’est pas un dogme mais une nécessité si on veut obtenir quelque résultat.
C’est seulement en suivant cette voie que nous pourrons nous développer, être soutenus par les masses, devenir grand alors que nous sommes petits, tout en édifiant notre parti.
Le peuple seul est juge et non une poignée de notables du MEDEDF local ou de la FDSEA ou des pseudos « bouffeurs de patrons et de curés » de la gauche radicale.
Ceux-là qui paraissent importants aujourd’hui sont des nains politiques devant le peuple et tremblent devant sa colère.


Rappelons le référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne .
A cette occasion les marxistes-léninistes se sont opposés unanimement à cette Constitution.
Personne n’a objecté alors que des souverainistes, voire des fascistes faisaient de même et qu’il s’agissait d’intérêts bourgeois, de contradictions au sein de nos ennemis, voire de chauvinisme.
Notre influence dans ce vote était minime et on aurait pu nous accuser de faire le jeu de ceux qui stigmatisaient alors le « plombier polonais » .
Notre participation à ce vote n’avait laissé place à aucune ambigüité et nous nous sommes attachés à éviter justement tout amalgame, quitte à nous lancer dans de violentes polémiques et nous faire exclure d’un forum.

Quelle différence existe-t-il sur le fond entre le combat populaire contre l’écotaxe et les licenciements, et celui contre la Constitution européenne ?

La différence fondamentale n’est pas dans le contenu, mais dans la position de la « gauche » révisionniste et radicale, qui se rallie de fait aujourd’hui à la défense du gouvernement socialo, pour la raison qu’elle est elle-même favorable à une taxe qu’elle avait approuvée et que le démontage des portiques lui retourne les tripes.
Pour ce faire et dissimuler ce ralliement honteux, le Front de Gauche nous a enfumés avec la manifestation « du MEDEF » .
Les bonzes syndicaux coutumiers de la trahison et de la collaboration de classe se sont indignés des « cris indécents des patrons » …mais qui est indécent ?
Qui « mobilise » les salariés pour la « défense de l’entreprise » quand c’est leur emploi qui est menacé ? Qui les fait défiler devant les agences bancaires pour réclamer des subsides pour leur patron ? Qui s’est « opposé » avec une retenue inégalée à la seconde réforme des retraites ?

Quimper ou Carhaix
« le ROCML estime que c’est à Carhaix que les communistes devaient être. A la fois pour diffuser l’esprit de classe parmi les travailleurs et pour en démasquer les buts politiques »
Cet argument ne tient pas car il peut s’appliquer à Carhaix comme à Quimper, où rien n’empêchait non plus de « diffuser l’esprit de classe parmi les travailleurs et pour en démasquer les buts politiques » .
Et on ne voit pas pourquoi les communistes auraient dû s’éloigner de la manifestation de loin la plus nombreuse, et participer à son sabotage, mais « en famille » avec une minorité de permanents, de syndicalistes trompés eux-aussi et des faussaires du Front de Gauche auxquels nous n’avons absolument et définitivement aucun compte à rendre.

Il n’est pas juste de dire que « la manifestation syndicale de Carhaix et le positionnement du Front de Gauche n’avaient pas d’objectifs de classe anticapitalistes ancrés dans les luttes de terrain, mais uniquement celui de se poser en alternative à la gauche du gouvernement PS. »
Les critiques du Front de Gauche et des révisionnistes n’ont certainement pas pour but de renverser le gouvernement socialiste mais de négocier des strapontins.
Leur objectif n’est pas une alternative mais juste un soutien « critique » au PS, et ils ne se départiront pas de cette position, parfaitement mise à jour lors de la révolte contre l’écotaxe et la crise en Bretagne.


Edité le 26-11-2013 à 20:12:10 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 26-11-2013 à 20:33:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous le courrier de futur rouge au ROCML.


____________________


Camarades,

Nous ne reconnaissons pas notre position dans la description que vous en faites dans ce communiqué. Vous dénoncez le fait que pour nous, des actions violentes seraient le critère de l'indépendance du prolétariat. Nous savons que des mouvements de masse bourgeois et réactionnaires peuvent utiliser la violence, comme nous l'avons hélas expérimenté dans notre pratique antiraciste, antifasciste, anti-homophobe, anti-lesbophobe, anti-biphobe et anti-transphobe. En outre, nous sommes d'accord avec vous. Comme nous l'écrivions, "à Quimper comme à Carhaix, il n'était pas question d'un camp autonome du prolétariat. En effet, l'indépendance de classe ne se résout que par la construction d'une organisation politique défendant fermement une position de classe. Sans lui, les syndicats sont laissés sous la domination idéologique de la bourgeoisie, de même que les masses prolétariennes, forcées par la dureté de la vie de répondre à leurs intérêts immédiats, ne peuvent être amenées à la conscience de leurs intérêts véritables. Seul le parti du prolétariat, un parti communiste révolutionnaire qui se bat pour le renversement de l’état bourgeois et pour la socialisation des moyens de productions peut emmener les masses à ce niveau de conscience."

Votre position est que le prolétariat doit créer son parti avant de s'engager dans la moindre, alliance. Nous sommes d'accord pour minimiser dans ce cadre le rôle des alliances avec le patronat breton, petit ou grand, contre le patronat français. Notre rôle était de " faire émerger, au milieu de ce mouvement, la position du prolétariat. Cette position est que les patron-ne-s n'ont pas attendu l’écotaxe pour licencier, qu'il faut refuser de marcher derrière celles et ceux qui vous licencieront plus tard, mais au contraire lutter et s'organiser pour défendre ses intérêts de travailleurs et travailleuses, en toute indépendance de classe. S'organiser en tant que prolétaire, c'est ne plus avoir sa vie entre les mains du patron, c'est se doter des moyens de résister et de vaincre."

Néanmoins, que le prolétariat ne soit pas tout seul à manifester et qu'il ne s'exprime que de façon embryonnaire, ne doit pas empêcher de s'y rendre. Vous fantasmez un mouvement prolétarien pur. Or, comme l'écrivait Lénine : "Croire que la révolution sociale soit concevable sans insurrections des petites nations dans les colonies et en Europe, sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c'est répudier la révolution sociale. C'est s'imaginer qu'une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu'une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l'impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale ! C'est seulement en procédant de ce point de vue pédantesque et ridicule qu'on pouvait qualifier injurieusement de "putsch" l'insurrection irlandaise. Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une véritable révolution."

Pour nous, les griefs que la CGT Damen à l'encontre l'UD du Finistère sont justes, et nous vous les adressons à vous aussi : :

"OUI, VOUS AURIEZ DE L’ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE.
OUI ? VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE.
OUI ? VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU COTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA. "

Votre position est une position anti-pratique. Nous voudrions bien savoir comment vous pensez construire le parti si vous refusez de participer à tout mouvement qui ne soit pas purement prolétarien. D'ailleurs, étant donné l'influence de la bourgeoisie sur le mouvement ouvrier, le rapport dialectique entre le prolétariat et les autres classes se pose de façon systématique. De plus, c'est aussi en se positionnant par rapport à d'autres classes que le prolétariat accède à une conscience révolutionnaire, en prenant conscience de leur articulation et de la place qu'il occupe au sein de la société capitaliste. Vous pensez voir le Parti émerger comme un diamant pur, en dehors du feu de la lutte des classes réelle.

Nous apprécions néanmoins que par écrit vous vous absteniez de traiter celles et ceux qui sont allé-e-s manifester à Quimper de "fascistes rouges", propos tenus par l'un de vos militants à l'une de nos camarades. Nous même ne nous laissons pas entraîner par le subjectivisme et vous adressons nos salutations révolutionnaires.

PCMF-OCFR


Edité le 26-11-2013 à 22:48:02 par Xuan




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   Posté le 28-11-2013 à 00:40:27   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Bon ! passons sur la sortie de finimore ! comme dirait notre camarade kominterm, les cons ça ose tout.

Passons en effet, parce que vraiment le plus hilarant n’est pas là… les ««réponses»» de la cons-frérie des maos associés (Xuan - PCMF-OCFR) au ROCML, moi je dis que cela ça vaut le détour, un grand moment de grand n’importe quoi qui va pouvoir se passer de commentaires élaborés :


Xuan a écrit :

« La manifestation de Quimper n’a pas été organisée par la bourgeoisie et il est de la responsabilité du Front de Gauche d’avoir divisé et affaibli la classe ouvrière face aux tentatives de récupération du patronat. »


C’est sur, qu’elle va pas s’en remettre…

Xuan a écrit :

Toute la CGT se pose des questions mais pas Gorki
.

Si! si! mais pas les mêmes. Bon, maintenant si vox populi à la CGT est devenue pour toi le nec plus ultra en matière de mode à penser, à toi de t’en débrouiller avec les influences du réformisme quelle enferme. Ceci dit, maintenant je comprends mieux tes revirements. Après c’est vrai que précédemment tu avais plutôt pris l’habitude d’aller idéologiquement t’alimenter auprès du blog Ouvalacgt, mais ces temps-ci ceux-ci semblent se montrer plutôt muets sur le sujet… et pour le coup je comprends leur prudence.

Maintenant passons aux perles, des littérateurs du PCMF-OCFR

PCMF-OCFR a écrit :

"oui, vous auriez de l’etre à quimper avec tout le monde. oui ? vous auriez du faire passer votre message a la foule. oui ? vous auriez du prendre la tête du cotege pour couper l’herbbe sous le pied du medeff et de ces megalos de la fnsea. "
.

Rien que ça… c’est vraiment pas sérieux, faut arrêtez les délires donquichottesques les gars…

PCMF-OCFR a écrit :

« Votre position est une position anti-pratique. Nous voudrions bien savoir comment vous pensez construire le parti si vous refusez de participer à tout mouvement qui ne soit pas purement prolétarien. D'ailleurs, étant donné l'influence de la bourgeoisie sur le mouvement ouvrier, le rapport dialectique entre le prolétariat et les autres classes se pose de façon systématique. »
.

et c’est d’ailleurs pour cela que le PCMF-OCFR ferait mieux de la boucler, histoire de ne pas en rajouter dans l’influence…

PCMF-OCFR a écrit :

Nous apprécions néanmoins que par écrit vous vous absteniez de traiter celles et ceux qui sont allé-e-s manifester à Quimper de "fascistes rouges", propos tenus par l'un de vos militants à l'une de nos camarades. Nous même ne nous laissons pas entraîner par le subjectivisme et vous adressons nos salutations révolutionnaires.
.

Si si les gars vous vous y laisser entraîner, par exemple en faisant dans la salutation révolutionnaire.

Ha! un dernier truc... A la niche Finimore ! cette fois ci j’ai pas trop charrier ton pote
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   Posté le 28-11-2013 à 05:46:00   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

gorki a écrit :

Bon ! passons sur la sortie de finimore ! comme dirait notre camarade kominterm, les cons ça ose tout.


gorki a écrit :

Ha! un dernier truc... A la niche Finimore ! cette fois ci j’ai pas trop charrier ton pote


Le forum doit être un lieu de débats et non un défouloir pour gauchistes aigris et impuissants.

Tes propos sont totalement débiles et je vais mettre ceux-ci sous le coup de la passion...

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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